Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Shion

Humain(e)

Re : The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Réponse 45 mercredi 01 juillet 2009, 05:39:19

Il jouit puissamment et longuement en moi, je sentais ses fluides séminaux quitter son gland pour s'installer à l'entrée du col de mon utérus. La quantité rejetée était impressionnante, puisqu'elle se mit à couler hors de mon vagin et de ma vulve malgré le fait que son sexe était toujours en moi, coulant sur les draps, se mêlant au produit de ma propre jouissance. J'étais encore haletante et gémissante de plaisir tant mon amant m'avait bien satisfaite. Je savais ce qui se passait en moi. Il n'était pas sur pour une femme humaine d'avoir un enfant à la première fois, mais dans mon cas, la magie opérait et attirait elle-même un spermatozoïde vers mon ovule fécondé. Mon amant ne le savait pas, mais j'étais enceinte de lui, déjà. Et dans neuf mois, j'aurai à jamais disparu de cette école et de la vie de cet homme dont je suis tombée malgré moi amoureuse pour élever notre fille seule, sur Terra, loin de lui pour qu'il ne soit jamais poursuivit par les autorités. Toujours en moi, il haletait à mon oreille les efforts qui ont été nécessaire à ce paradis une nouvelle fois accordé. Personnellement, je n'avais pas du tout envie de le laisser partir, de quitter mon antre, mais je savais que ça serait bête de vouloir prolonger notre ébat, parce que j'étais épuisée, physiquement et moralement. Pour moi, c'était beaucoup de choses apprises et assimilées en une seule soirée. Je regardai mon amant et je remarquai que quelque chose le troublait. Je le fis doucement reculer, l'extirpant de mon corps, puis je le renversai sur le lit pour l'embrasser, son pénis encore couvert de sperme entre nous, commencant à peine à perdre sa rigidité. Mon baiser dura un moment et je me laissai aller sur son torse.

-Tu es... très doué... Saïl...

Tellement que je haletais, j'avais la bouche plutôt sèche, vidée de l'humidité. Je l'enlacai doucement mon amant, humant l'odeur de son crops, pour ne pas l'oublier, puis j'alla réfugier ma tête sous son menton. Je voulais repousser le plus longtemps possible notre séparation et je voulais taire le changement qui s'opérait déjà en moi. Je me demande quelle sera sa réaction lorsqu'il apprendra que je suis enceinte et j'en ai peur, terriblement peur. Peu importe à quel point j'ai envie de rester à ses cotés, je savais que je devrai m'éloigner de lui avec notre enfant... notre... le mien, le sien... le fruit de cette nuit de passion et pour moi, d'amour. Puis, je me rappelai que je lui ai menti, manipulé et insulté alors qu'il ne s'en rendait même pas compte. J'allais avoir un enfant de lui sans son consentement. Malgré moi, je me relevai et je plongeai des yeux larmoyants sur le visage de mon aimé. C'en était trop pour moi. Je savais qu'il allait être furieux, mais je l'aime tant que je ne veux pas lui mentir plus longtemps.

-Pardonne-moi, Saïl... pardon... Je suis vilaine, Saïl, je suis si désolée...
« Modifié: mercredi 01 juillet 2009, 06:08:35 par Shion Sasaki »

Saïl Ursoë

Créature

Re : The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Réponse 46 jeudi 02 juillet 2009, 02:38:28

Le moment de l’orgasme avait été un instant d’intense délectation, et il devait avouer que venir à l’intérieur de Shion avait été une expérience qui avait peut-être bien dépassé tout ce qu’il avait vécu à ce niveau jusqu’alors (non pas qu’il eût un « palmarès » très impressionnant à son actif, mais bon) : à l’instar du reste de son corps, l’intérieur de son vagin était d’une tiédeur des plus agréable, élastique et doux à la fois, tout en faisant preuve d’une réactivité qui lui avait fait connaître un moment d’extase très particulier. Etait-ce en raison de la nature de néréide de la jeune fille, de sa virginité, des deux ? Il préféra ne pas s’approfondir sur la question, car l’envisager le mettait mal à l’aise, et pas qu’un peu : avec Hisae, cela faisait la deuxième femme qu’il déflorait, et s’il se mettait à rechercher cette particularité chez les éventuels partenaires qu’il pourrait rencontrer, il sentait qu’il allait se dégoûter lui-même à se montrer aussi perversement libidineux.
Toutefois, cette idée n’eut que peu de prise sur son esprit, car à l’heure actuelle, il était toute entier à l’adolescente qu’il enserrait toujours tendrement pour lui laisser le temps de se remettre, lui-même ne se sentant pas d’une énergie débordante après avoir été ainsi vidé. Sous leurs deux postérieurs, les fluides s’étaient accumulés en un peu ragoûtant mélange de cyprine, de sperme et d’éjaculation féminine auquel s’ajoutait un résidu de sang. Tout cela avait souillé les draps d’une manière qui ne laissait aucune chance de se méprendre, et il allait falloir porter tout cela discrètement au lavage afin que le pot aux roses ne fût pas découvert ! Mais les seules roses qui avaient leurs places en ce moment étaient les roses de la vie du parfum desquelles les deux amants s’enivraient encore avec délice, reposant l’un contre l’autre dans le silence de la nuit.

Quand elle se détacha de lui, il se laissa faire, non seulement pour ne pas la contrarier une fois encore, mais aussi, plus pragmatiquement, parce que sa puissance musculaire restait toujours aussi étonnante et qu’il ne se sentait pas vraiment l’énergie de pouvoir vaincre à une épreuve de force. Désormais à moitié « dégonflé », son sexe se retira de celui de Shion avec un léger bruit de succion alors que la susnommée se laissait aller contre Saïl désormais en position horizontale, l’embrassant avec une passion qui n’avait rien perdu de sa franchise, l’intensité s’en retrouvant toutefois diminuée en raison de la dépense qui venait d’avoir eu lieu. Pour autant, le savant le savoura tout aussi pleinement que les précédents, et s’il n’avait pas eu l’esprit à ce point grisé par le plaisir et l’affection, il se serait empressé d’affirmer qu’il n’était pas si « doué » que ça. Mais il se contenta de lui sourire gentiment avant de la prendre dans ses bras, geste qu’elle exécutait lui-même, les deux amants se retrouvant une fois de plus lovés l’un contre l’autre.

Elle se réfugia contre lui, et il l’accepta sans réserve, toujours aussi désireux d’être quelqu’un sur lequel elle pourrait se reposer en toutes circonstances, sans jamais qu’il lui fît faux bon. Ainsi, ses yeux s’écarquillèrent de surprise lorsqu’il vit que ceux de la néréide étaient embués de larmes, mais ils gardèrent leur lueur d’inébranlable résolution teintée de placidité. Et alors qu’elle se confondait en des excuses dans le sein desquelles il ne parvenait à trouver ni rime ni raison, il s’abstint de laisser transparaître le trouble qui l’habitait alors que les turbines de son esprit fonctionnaient à plein régime afin de trouver une solution à ce problème ; en vain. Décidément, il était bien scientifique et pas mythologue, car ses connaissances en matière de créatures extraordinaires étaient pour l’occasion bien insuffisantes pour lui permettre de savoir ce qui clochait. Toutefois, protecteur, il le restait tout autant que précédemment, et c’est avec cette qualité dans son comportement que sa main droite caressa le visage de la jeune fille, partant de la joue pour remontant jusqu’au front puis le long du crâne en un mouvement répété, tandis que la gauche se posait sur la hanche souple et gracile en signe de réconfort.

« Non Shion, ne dis pas ça. Dis moi ce qui ne va pas. » Il afficha un sourire, subtil, mais teinté d’une connivence tendre et bienveillante, puis répéta ces mots qu’il avait déjà prononcés plus tôt et qui gardaient la même force qu’avant. « Je suis là. »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Shion

Humain(e)

Re : The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Réponse 47 jeudi 02 juillet 2009, 04:00:23

Je m'étais lancée et j'avais peur de sa réaction, très peur. Je lui ai menti et il allait m'en vouloir. Je ferma les yeux, pleurante comme jamais je n'ai pleuré. Mes larmes coulaient sur mon menton et tombaient sur le torse du père de mon enfant. Je l'embrassai avec tellement d'amour que mon coeur en déversa le surplus, faisant sentir à mon partenaire la chaleur qui consumait mon cœur amoureux. Je l'aimais. Le premier homme a avoir été doux avec moi, qui m'a fait sentir bien, qui m'a traité comme une personne à part entière et qui m'a fait femme. Je l'aimais tellement, mon beau Saïl et lui ne m'aime probablement pas et ca me fait tellement peur. Je pleurais encore et encore. J'avais autant peur de son rejet que de l'annonce qu'il ait déjà quelqu'un qui hante son cœur, quelqu'un que malgré mes efforts, je ne parviendrais jamais à remplacer.

-Je t'ai menti, Saïl... je me sens si mal... je suis une mauvaise personne...

Je le regardai dans les yeux prenant son visage dans mes mains, larmoyante. Je frottai mon nez contre le sien, pour lui faire savoir que je ne l'ai pas fait parce que je voulais le trahir, mais parce que je l'aimais. Je reculai mon visage. Comme il me voyait, j'étais triste, heureuse et coupable, tout à la fois. J'essaye d'être forte et de lui dire ce que j'ai sur le coeur.

-Je ne prends pas la pilule... elle est inefficace sur les néréides et les nymphes.

Après ces mots, morte de honte, je cache mon visage dans mes mains.

-Et je suis en pleine période d'ovulation... oh Saïl... pardonne-moi... je suis si désolée... Je ne voulais pas te mentir... mais je ne voulais pas te le dire... parce que je t'aime... je suis tombée amoureuse de toi, Saïl... je voulais... je voulais... Et mon corps le conçoit déjà... oh Saïl, je suis désolée...

Je me mord la lèvre inférieure morte de honte. Je savais qu'il avait deviné, qu'il savait ce que j'avais fait, avec ce que je lui ai dit. Il allait me pousser sur le sol, m'étrangler et me tuer, comme mes soeurs m'ont dit que je finirais. J'avais si peur... tellement peur, parce que j'étais faible, que je n'allais passer que pour une salope devant Saïl. Je baisse la tête, malheureuse comme tout. Mon cœur se comprime et j'attends patiemment le rejet de mon bel amant, qu'il me dise de dégager, qu'il ne veut plus jamais me voir ni entendre parler de moi, qu'il me déteste et que je le dégoutes.

-Si tu veux me tuer... n'hésite pas... Je ne me défendrais pas...

J'ai dit ces paroles en me levant, doucement, lui ravissant un dernier baiser, sûre que ca serait le dernier.
« Modifié: jeudi 02 juillet 2009, 09:03:55 par Shion Sasaki »

Saïl Ursoë

Créature

Re : The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Réponse 48 vendredi 03 juillet 2009, 02:23:02

Quoi, quoi, quoi nom de Pasteur, qu’est-ce qui pouvait bien lui brûler ainsi les entrailles sous le feu d’une telle culpabilité tout en ne pouvant franchir le seuil de ses lèvres ? Saïl était tenté d’insister un peu plus afin de lui faire cracher le morceau, mais comme il se doutait qu’une telle injonction ne pourrait que l’intimider plutôt que de l’encourager, il gardait le silence, ses yeux placides se teintant tout de même d’une lueur d’impatience mêlée de perplexité. Chacune des larmes qui coulaient des prunelles précieuses de Shion étaient comme un aiguillon supplémentaire planté dans son cœur d’artichaut, et ses aiguilles fondirent lorsqu’elle l’embrassa avec une ardeur et une passion jusqu’ici inégalée malgré la ferveur dans laquelle leurs ébats les avaient plongés : la sensation de douleur était toujours vive, mais elle s’en trouva étrangement mêlée de quelque chose de réconfortant et d’inquiétant à la fois. Etait-ce là un baiser d’adieu pour qu’elle fît preuve de tant d’engouement dans l’expression de ses sentiments ? Il ne pouvait le dire, et préférait, sincèrement, ne pas y penser, se concentrant pour se focaliser sur l’instant présent plutôt que sur de préoccupantes éventualités.
Lorsqu’elle finit par prendre la parole, ces mots ne s’avérèrent pas plus clairs que les précédents, aussi ne réagit-il toujours pas, se contentant de laisser ses sourcils se froncer, expression un peu sévère qui ne subsista pas bien longtemps lorsque son amante le fixa avec une telle détresse dans le regard qu’il ne put que l’accompagner dans son geste quand elle frotta son nez contre le sien. Pour autant, il resta tout autant perplexe, s’attendant au pire quant à la révélation qu’elle allait lui faire, retenant déjà son souffle en prévision des pires scénarios que son imagination pût échafauder sans toutefois parvenir à trouver la moindre piste valable pour se faire une idée de ce qui allait bien pouvoir lui tomber dessus.

Mais quand elle finit par être plus spécifique, le mouvement de l’univers entier parut s’arrêter alors que les pensées s’enchaînaient avec une clarté presque effrayante dans l’esprit du scientifique : niveau réflexes, il n’était peut-être pas le larron le plus vif qui fût, mais quand il s’agissait de tirer des conclusions d’informations diverses, il était difficile de trouver plus performant que lui tellement ses réflexions fleurissaient à une vitesse étourdissante. Il n’avait plus besoin d’avoir aucun élément supplémentaire en main ; ce que Shion lui disait ne lui apparaissait que comme un bruit de fond secondaire fait d’évidences auquel il ne portait qu’une attention restreinte, totalement concentré sur ses propres pensées. Sa première réflexion fut de… ne pas avoir de réflexion en fait : paralysé de stupeur, les rouages de son esprit s’étaient soudainement arrêtés de tourner dans l’attente d’un élément qui pût les réactiver.
Et quand ils se remirent en branle, ce faillit être la surchauffe dans le cerveau de Saïl qui ne savait plus ou donner de la tête : lui, père ? C’était vrai qu’à son âge, ça n’avait rien d’étonnant, et on aurait même pu dire qu’il n’était que temps, mais il n’avait jamais envisagé sérieusement une pareille éventualité ! Et maintenant, voilà que, sans prévenir, cela allait lui arriver avec une étudiante sous sa responsabilité qui plus était ! Rien que d’y penser, cela lui donnait envie de hurler de désarroi, et ce qui l’en empêcha fut sa volonté, cette même volonté qui lui avait permis de ne pas devenir complètement fou lorsqu’il s’était changé en homme-loup : il devait conserver ses moyens, réagir adéquatement en dépit de la situation critique afin de ne pas aggraver ce qui se passait.

En fait, si on envisageait la situation sous un angle purement objectif, la situation n’était pas aussi désastreuse qu’on l’aurait pu croire : d’accord, elle était mineure, mais étant donné sa nature extraordinaire, cette notion se faisait plutôt floue, et de son côté à lui, les choses se présentaient en réalité bien. Malgré son statut assez précaire, il restait un brillant scientifique avec un compte en banque confortablement garni par son emploi plus que bien rémunéré, réglant ainsi la question de subvenir au besoin du futur bébé… ainsi que de la mère enceinte bien sûr. Evidemment, il y allait y avoir un scandale si la vérité faisait jour, mais en bon homme optimiste plein d’allant, il se sentait capable d’assumer un pareil tumulte si Shion ne se montrait pas disposée à le masquer sous un subterfuge ou un autre ou ne se montrait simplement pas disposée à avorter (et quelque chose lui disait que c’était le cas).
Quoi qu’il en fût, la première chose à faire restait d’arrêter la pauvre jeune fille en plein délire, qui allait s’imaginer qu’il pourrait vouloir la rejeter, et même –absurdité sans précédent !- la tuer. Cela l’irritait véritablement, et faisait ressortir sa nature de loup profondément renfermée en lui mais toujours présente : en l’occurrence, l’Alpha qu’il se revendiquait d’être resurgissait en lui. L’animal dominant aussi bien intellectuellement que physiquement n’entendait pas que l’on fît naître des troubles au sein de sa meute, et ce fut d’un geste catégorique qu’il posa ses mains sur les épaules de sa partenaire, sans violence, mais avec une indéniable fermeté alors qu’il s’exprimait d’une voix grondante :

« Arrête tes bêtises. »
Il n’y avait pas de menace dans sa voix, mais quelque chose d’impérieux, d’indéfectible. « Je ne te rejetterai pas, je ne te ferai jamais de mal, et je ne te refuserai jamais mon aide, alors cesse de dire des énormités pareilles, compris ? »

Qui ne dit mot consent, et ce consentement muet, il le tira de la bouche de la néréide en plaquant ses lèvres contre les siennes, avec moins de tendresse et de passion que précédemment, mais avec une telle résolution qu’il s’avérait impossible de remettre la véracité de sa parole en doute. La ramenant contre lui en l’enlaçant souplement, il se remit en position allongée, l’entraînant à sa suite sans desceller sa bouche de la sienne, ne se séparant d’elle qu’après de longues secondes d’embrassade. A ce moment, sa fermeté se décrispa un peu et, sans cesser de tenir Shion contre lui, il laissa échapper un soupir fataliste teinté de lassitude :

« Tu aurais pu me demander avant tu sais… »

Se tournant vers elle, il la gratifia d’un regard dénué de toute trace de reproche, un regard dans lequel seule pouvait se lire une certaine amertume d’avoir à réagir à une pareille éventualité que lorsque le mécanisme avait déjà été mis en marche. Doucement, de sa main droite, la gauche étreignant toujours l’adolescente, il passa ses doigts le long du bas-ventre de la maman en devenir, se représentant sans difficulté tout l’appareil reproducteur déjà en activité à l’heure qu’il était.

« Tu es sûre de vouloir le garder ? »


Ce n’était ni une menace, ni une question rhétorique : oui ou non, la réponse était simple, et Saïl lui laissait une totale liberté à ce sujet, se réservant bien évidemment le droit d’avoir son mot à dire dans l’affaire. Bien entendu, il pouvait avoir l’air de prendre tout cela très bien, mais au fond de lui s’agitait une panique qu’il faisait de son mieux pour garder étroitement calfeutrée au fond de ses entrailles pour le moment. Quand il pourrait être seul, dans des circonstances qui s’y prêteraient davantage, il se laisserait aller à péter les plombs, mais dans le cas présent, il se montrait serein, ouvert et attentif, comme il estimait qu’il était de son devoir de l’être en un moment aussi important. Plus que jamais, ce n’était pas le moment de la rendre plus dévorée de culpabilité qu’elle ne l’était déjà, aussi s’assurait-il que l’ambiance fût la moins tendue possible avec tout le calme dont il était capable, motivé par l’affection qu’il ressentait pour Shion.
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Shion

Humain(e)

Re : The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Réponse 49 vendredi 03 juillet 2009, 07:31:39

Saïl était vraiment un homme à aimer et à marier. Lorsqu'il s'emporta, j'ai eu envie de me cacher, de mourir de honte dans un trou. Il était furieux que je l'ai suspecté de me tuer, mais je n'ai fait que dire ce que les gens ont passé leur vie à me répéter. Je me blottis contre lui, alors qu'il m'embrassait. Ce baiser n'était pas bien tendre ni passionné, mais il était plein de résolutions, il savait ce qu'il voulait et mon amour pour lui n'en devint que plus grand. Je n'aurais pas pu faire de meilleur choix. J'ai eu peur qu'il me reproche de lui avoir menti. En fait, il me dit simplement que j'aurais du le lui dire d'abord, mais j'avais si peur... peur de sa réaction à mon aveu. Je sentais mon cœur se libérer d'un poids écrasant. J'en avais les larmes aux yeux tellement j'étais soulagée qu'il ne m'ait pas giflée ni repoussée. Il demanda si je voulais garder le bébé, posant sa main sur mon ventre. Doucement, la mienne vient la rejoindre et je regarde mon amant avant de baisser la tête sur mon bas-ventre. Je relève le regarde sur Saïl, et je posai un baiser sur ses lèvres.

-Si... si tu me le permets... j'aimerais faire naître ce bébé. Je sais que ça va être difficile et que les lois interdisent les sentiments que j'éprouve pour toi... mais... je veux vraiment ce bébé parce qu'il est de toi et que je ne voudrais l'enfant de personne d'autre... ton bébé et que le tien...

Je portai ma seconde main sur mon ventre et un grand sourire bienheureux prit place sur mes lèvres, j'étais si heureuse... heureuse de ne pas avoir à lui mentir plus longtemps, heureuse d'aimer, heureuse d'être bientôt maman... si mon beau Saïl accepte que je le gardes. Mon bébé... le bébé de Saïl... notre petite fille à nous. Elle grandissait déjà dans mon ventre et dans neuf mois, je lui donnerai la vie. Je me blottis contre l'homme-loup et me lovai dans ses bras, pleurant contre lui. Je ne savais plus vraiment ce que je devais faire, j'avais peur, si peur. Je ne voulais pas que ce bébé cause de problème à mon amant, je voulais qu'il soit heureux, autant que je l'étais. S'il voulait que j'avorte, j'avorterai parce que je ne veux pas le perdre, pas lui, du moins.

-Je t'aime tellement, Saïl...
« Modifié: vendredi 03 juillet 2009, 15:37:13 par Shion Sasaki »

Saïl Ursoë

Créature

Re : The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Réponse 50 lundi 13 juillet 2009, 03:32:18

Avant même que Shion ne répondît, Saïl sut que la réponse qu’elle allait lui donner allait être positive : cela se voyait à la manière dont elle se recroquevillait sur elle-même comme pour protéger quelque chose d’immensément important contenu dans son sein et à la lueur d’espoir teinté d’inquiétude qui brillait dans ses beaux yeux océans. D’ailleurs, même sans ses informations, il s’en serait douté grâce à cette sorte de connexion qui se forme entre des personnes qui partagent une expérience amoureuse. En effet, même si une telle idée pouvait sembler infondée et d’une mièvrerie ne méritant qu’une condescendance amusée, il ne pouvait être niée que les personnes qui s’aimaient parvenaient quelquefois à attraper quelques parcelles de pensées de leur partenaire, comme si les deux avaient lié leur esprit en même temps qu’ils avaient lié leurs corps. Bien entendu, cela ne donnait en rien au scientifique un don de double vue qui lui aurait permis de lire en la néréide comme dans un livre ouvert, mais disons que rien qu’à sentir sa peau sous ses doigts et à plonger son regard dans le sien, il pouvait lui venir des intuitions indéniables bien que floues et parfois indiscernables.
Au premier abord, il aurait pu apparaître que la jeune fille se comportait comme une enfant capricieuse qui aurait voulu quelque chose en dépit de tout ce que de pareilles aspirations pouvaient avoir de déraisonnable ou de risqué, mais quelque chose disait à son aimant qu’il en était autrement, que son désir ne provenait pas de quelque passade sentimentale irraisonnée mais bien d’une inspiration profonde qu’elle n’aurait pu renier. Certes, il était loin d’être impossible qu’elle voulût bien revenir sur sa décision s’il avait insisté en arguant qu’il s’agissait là de la meilleure conduite à adopter pour leur bien commun, mais il savait que cela aurait véritablement été comme un sacrifice à faire pour elle… et puis à voir le sourire radieux de futur maman qui s’épanouissait sur son visage innocent, qui aurait eu le cœur de déchirer de tels rêves en morceau, de les immoler sur l’autel du pragmatisme ?

Pas Saïl en tout cas, et sa concession n’était même pas motivé par des sentiments tels que la pitié ou la gentillesse : le savant était un être guidé par la raison, et il ne se serait jamais permis de laisser sa résolution flancher sous le coup d’une concession mue par une faiblesse d’âme. Non, s’il se sentait près à aller dans le sens de Shion, c’était en raison de… quelque chose. Il n’aurait pas vraiment su dire pourquoi cela lui semblait quelque chose de bénéfique à suivre, mais il sentait qu’un bébé serait quelque chose qui pourrait apporter de grandes joies ; et quelque part, même s’il n’en était pas véritablement conscient, il avait également envie de voir émerger la chair de sa chair du ventre d’une femme qu’il aimait. Certes, on était plutôt loin de la représentation parfaite d’une famille parfaite composée de parents parfaits, en des circonstances parfaites, dans un monde parfait avec des gens parfaits, mais qui diable aurait pu prétendre que c’était le cas pour lui ou pour quelqu’un de sa connaissance ?
La vie était ainsi : elle avait ses rebondissements, ses bizarreries, ses catastrophes, ses miracles, ses tours et ses détours, ses surprises –bonnes ou mauvaises-, et il fallait se tenir prête à chaque instant à accuser le coup des assauts qu’elle pouvait nous infliger afin de ne pas flancher sous le coup des évènements et de pouvoir mener une existence dont on pouvait être fier. Dans le cas présent, être parent n’était pas quelque chose que le Docteur Ursoë aurait pensé voir venir aussi brutalement, mais c’était pourtant bel et bien le chemin que ses jours futurs prirent lorsqu’il transmit à l’adolescente son accord tacite en la recueillant contre lui alors qu’elle se mettait à pleurer. De bonheur, de soulagement, de crainte ? Peut-être les trois mêlés tant ce qui lui arrivait en cette soirée avait l’air de la tournebouler, mais ce qui était sûr, c’était que Saïl la soutiendrait toujours comme il le faisait en ce moment même, quelles que pussent être les circonstances.

« Je t’aime aussi Shion. »

Pas de trémolos dans la voix ni de grandiloquence ni même une intonation qui aurait pu beaucoup différer de d’habitude, même s’il était indéniable qu’il était ému ; et pourtant, sa voix divulguait toujours la même honnêteté franche et bienveillante. Pourquoi une réactivité aussi peu prononcée alors qu’une personne qui prononçait de pareils mots voyait d’ordinaire se déployer dans son corps toute une alchimie qui lui désordonnait les sens d’une manière que l’on peut bien souvent voir décrite dans des histoires romantiques ? La raison n’était pas que celui dont ils avaient émané pesait mal leur importance ou qu’il ne les pensait pas, mais tout simplement qu’ils ne faisaient aucun doute dans son esprit, aussi les énonçait-il avec une relative certitude tranquille. Pourquoi faire montre de trouble lorsqu’il s’agissait de dire la vérité ? Si on lui avait posé la question, c’est certainement ainsi que le scientifique aurait répondu : en attendant de pouvoir mieux déterminer une conduite à suivre à long terme, il prenait les choses comme elles venaient sans se laisser submerger par elles, et se focalisait sur les choses les plus importantes, c’était à dire Shion et l’affection qu’il ressentait à son égard.
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Shion

Humain(e)

Re : The doctor is in ! [PV Shion Sasaki]

Réponse 51 mardi 17 août 2010, 02:32:44

Elle eut peine à croire qu'il lui ait dit qu'il l'aimait aussi, que ses sentiments, pourtant encore si jeune, à peine réfléchis, étaient réciproques. Elle ne savait pas comment elle aurait réagit s'il avait dit qu'il ne ressentait rien pour elle, elle n'arrivait même pas à le concevoir, et même un silence songeur l'aurait également blessée dans ce petit rêve qu'elle avait monté, doucement, pour chasser de son esprit la gêne d'avoir fait l'amour à un parfait étranger, de l'avoir en quelque sorte contraint à lui donner un enfant, alors que dans sa situation, en tant qu'infirmier scolaire, scientifique de surcroît (bien que cette information ne soit détenue que par l'auteur et les non-joueurs), il lui aurait probablement paru scandaleux d'être responsable de ce qui pourrait arriver à un tout-petit qu'il n'aurait même pas voulu. Shion voyait dans les yeux de son amant tout ce que représentait cette nouvelle situation, et elle pouvait même se mettre dans sa peau. À sa place, elle aurait d'abord été confuse. Elle aurait cherché une espèce d'équation mathématique qui lui aurait fait calculer les possibilités que les choses ne virent pas au drame, et devant leur petit nombre, elle aurait ensuite cherché un moyen de les améliorer, et déjà, avouer ses sentiments était un moyen sûr de garder les événements précédents sous secret, et donc d'éviter une propagation inutile d'information qui n'aurait fait que gêner le scientifique. Dans un monde parfaitement logique, où les sentiments et les élans de spontanéité n’existaient pas, Shion aurait déjà envisagé l’avortement, aurait considéré cet acte que comme une étourderie qui ne la mènerait à rien et qui l’enchainerait à un homme dont elle ne pouvait même pas encore savoir s’il était bon ou non. Elle savait qu’il avait été doux avec elle à ce moment-là, mais d’autre parts, rien ne lui prouvait qu’il serait aussi advenant et tendre à l’avenir, dans une vie de couple. Et une autre possibilité vint mettre le doute dans sa tête; et si Saïl Ursoë, de son âge et physique loin d’être déplaisant, avait à ses côtés une demoiselle qui occupait déjà le rang de « Madame Sail Ursoë », une belle jeune femme aux longues jambes fermes, sexy, qui avait déjà un emploi stable et très probablement une vie devant elle? Après tout, Sail était un homme dans la force de l’âge, il était encore capable de s’occuper de lui-même sans trop de problèmes, et financièrement, il était indépendant, la sorte d’homme que toute femme chercherait à avoir pour elle toute seule, non?

Elle décida de mettre ses soucis de côté et de focaliser son énergie sur Sail. Il lui disait qu’il l’aimait, et elle lui faisait confiance, elle le croyait digne d'une telle chose. Elle le regarda avec toute la tendresse qu'il méritait à ce moment là et prit lentement son visage entre ses petits mains, frissonnant un peu à cause des chatouilles que lui procurait sa pilosité faciale si courte qu'elle en était piquante. Elle lui adressa un magnifique sourire qui dévoila les perles qui lui servaient de dents et elle se pencha sur lui pour l'embrasser amoureusement, glissant . Ils étaient nus, enlacés, dans une salle d'infirmerie, alors que le risque d'être surpris vu l'heure tardive montait de plus en plus, et leur moment de tendresse était déjà terminé, puisqu'elle était à la fois rétablie et qu'elle allait être en retard pour son entrevue avec le propriétaire du restaurant et bar sur la rue Sakura, et si elle voulait avoir son job, elle devait être ponctuelle. Elle regarda son amoureux et elle le serra une dernière fois dans ses bras, pour sentir sa peau contre la sienne, un peu effrayée à l'idée de ne plus le revoir... du moins, dans le cadre du travail. Qui sait ce qui que l'avenir lui réserve? Allait-elle le revoir ou allait-il tout bêtement disparaitre de sa vie une fois qu'elle aurait franchi cette porte? Bah, à bas la méfiance, elle ne se ferait que du mal à trop penser et à investir son cœur dans une histoire qui n'a duré que quelques heures. Elle n'allait quand même pas commencer à l'étouffer alors qu'ils venaient de s'avouer des sentiments, probablement provoqué par l'extase du moment, seul le temps dira si elle avait réellement des sentiments pour Sail et s'il en avait pour elle, mais elle en était actuellement persuadée, et elle s'accrocherait à lui jusqu'à ce qu'elle ait fait le point sur cela.

-"Je sais que c'est un peu bizarre, un peu rapide, Sail... mais je t'aime vraiment... et je veux vraiment faire un bout de chemin avec toi, si tu m'en laisses la chance... et si tu as envie d'être avec moi, toi aussi... et d'affronter la vie à mes côtés" dit-elle avec le souci qui s'accordait parfaitement à cette situation.

Elle s'était déjà engagée à ne pas faire de cachotterie à son nouvel amant et d'être franche, et de le préparer à ce qu'il allait affronter à ses côtés. Elle ne lui promettait pas des prairies de papillons et de fleurs, un chemin pavé d'argent et d'or, mais elle lui offrait sa présence, son amour, sa tendresse et une famille, s'il voulait d'elle, s'il n'avait pas peur de l'amour, peur de la vie, peur de l'avenir, car rien n'était plus incertain que la vie. Le hasard décidera des sentiments qu'ils ressentiront face aux diverses situations de la vie, et s'ils resteront ensemble longtemps. Elle était assez ignorante, autant sur les concepts scientifiques que sur le plan de la vie, il était très intelligent et expérimenté, puisqu'il avait passé le cap de la vingtaine. Elle était jeune, et il approchait de la trentaine, elle n'avait même pas un diplôme du lycée et il avait déjà un doctorat, obtenu avec force d'études et de preuves de son génie, et par dessus tout, elle était néréide, et lui... humain (C'est ce qu'elle croit, en fait.), même si son "odeur", sorte d'émanation énergétique captée par l'organe olfactif de Shion, s'approchait davantage du fauve que de l'humain.

(Wahou, un an pour répondre XD Bah, c'est fait, c'est fait =3)


Répondre
Tags :