Elle n'avait pas envie de le partager, voila des mots qui le firent sourire et qui se mirent à lui tirer les pommettes en rougissant, totalement touché de l'entendre. Mais la demoiselle avait encore de nombreuse carte dans sa manche pour le torturer, venant à lui dire que, depuis qu'elle l'avait rencontré, sa vie était plus belle, le faisant d'autant plus rougir en ne sachant plus ou se mettre, déglutissant lourdement.
Tant de sentiment positif d'un coup, tant d'amour, tant de bonheur, il n'en avait vraiment pas l'habitude, alors, cela faisait beaucoup à appréhender, meme s'il aimait énormément cela
" Et toi tu ... tu es ... mon printemps."
Oui, avec si peu d’expérience dans ce domaine, il ne savait pas comment bien complimenter, mais pour lui, cela voulait simplement dire que tel la saison des fleurs, à chaque fois qu'il la voyait à nouveau, il se sentait revivre, comme le monde semblait revivre à chaque printemps.
Elle se mit par la suite à vouloir le rassurer, ce qui marcha un peu, venant tirer un fin sourire sur ses lèvres en l'admirant, hochant simplement la tête sous le fait qu'elle lui disait qu'elle serait là quand il voudrait s'ouvrir à lui et qu'elle ne s’enfuirait pas. Il espérait que ce soit vrai et, il voulait entièrement lui faire confiance la dessus, mais, une part de lui en avait toujours là peur. Mais après tout cela, les voila donc enfin arrivé à l'auberge en question, remplis de monde, d’émotions et d'ambiance différente d'une table à l'autre. Bien assis tout les deux, l'un en face de l'autre près d'une des fenêtre à cul de bouteille, il lui demanda de qu'elle souhaitait manger pour son repas.
Elle s'accorda sur le fait de prendre des cotes d'agneau et du cidre qui, lui avait bien plus à entendre, puis lui donna le défi de trouver quelque chose en accompagnement. Son cœur s'emballa un peu, car, comme d'habitude lorsqu'elle lui demandait de choisir pour lui, il avait toujours la peur que son choix la déçoit, alors, il hocha la tête en se relevant de la table pour partir en direction de l'aubergiste afin de passer commande, laissant la jeune lapine seul un moment.
" Je reviens tout de suite."
Enfin, le moment ne dura pas bien longtemps, car, comme il le craignait, Hilda les avaient bien repéré, mais, ce ne fut pas lui la cible de son intérêt, non. A peine quelques secondes après son départ, elle vint s'asseoir à leur table, ayant embarqué une chaise de là d'où elle venait en se posant à coté de Margaliti. Elle transpirait l'assurance, l’expérience, elle était une beauté fatal, malgré sa tenue que l'on pourrait qualifié d'homme et elle en jouait souvent, mais là, elle allait surtout jouer avec le fait qu'elle soit plus âgé, que la demoiselle en face sait qui elle était, mais sans savoir qu'elle avait un don pour lire dans les pensées. C'est donc une choppe à la main qu'Hilda se posa à table, un sourire a la fois ravageur et joueur sur son visage venant à regarder la lapine.
" Bonjour bonjour belle demoiselle, ou plutôt bonsoir bonsoir ! Comment va tu ? Cela fait longtemps que l'on ne s'est pas croisé."
Elle vint poser un coude sur la table tandis que la paume de sa main venait supporter sa tête sous son menton, toute son attention tourné vers son interlocutrice, écoutant sa réponse, mais, jouant sur plusieurs coup d'avance, ayant seulement cherché la politesse en premier avant d'assouvir son amusement et sa curiosité
" Alors alors, mes petits oiseaux, dite moi, est ce que vous continuait à chanter au loin l'un pour l'autre où est ce que ça y est vous avez craqué ? "
Oh elle connaissait déjà la réponse, mais, elle connaissait aussi le caractère des deux tourtereau et, une attaque direct comme celle-ci ferait forcement du chamboulement dans les émotions de la lapine, alors, elle pourrait lire dans ses pensées les plus instinctive assez facilement, savoir ce qui lui venait en tête à la première pensées. Oui, si Otto était un renard, Hilda était une louve.