Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

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Tojeï d'Anthilie

Humain(e)

Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

mercredi 15 janvier 2025, 19:55:12

( @Myumi Hatamoto , en espérant que cette ouverture te plaise. )

Arriver sur Terre n'avait pas été une difficulté en soi. Les connaissances et expertises d'Ayatvili avaient permis à la troupe de trouver un moyen efficace de s'y glisser sans trop de problèmes, tandis que le besoin de logement avait rapidement été comblé au travers d'une réservation d'une chambre d'hôtel de fort bonne qualité, laissant l'ensemble de ces dames trouver un repos juste dans un milieu somme toute réconfortant. Rapidement, des avantages sérieux avaient été trouvés quant à la vie sur cette autre planète : Encore inconnue au bataillon, Tojeï pouvait se promener et découvrir ce monde de ses propres yeux sans avoir à craindre pour sa vie, permettant par la même occasion à ce que Fuka reste un maximum de temps à l'hôtel, cette dernière ne supportant pas la quantité avilissante de maquillage nécessaire pour dissimuler son faciès couleur de sang aux populations locales. La barrière du langage n'était clairement pas un problème, par chance, et seule la nature plus caucasienne des traits de l'artiste provoquait de temps à autres quelques difficultés, cette dernière attirant quand même la curiosité des habitants. Toutefois, bon gré mal gré, elle parvenait toujours à se dépêtrer des quelques formes de racisme ambiant par des réponses généralistes et polies, profitant dès lors pour prendre le large avant que les choses ne tournent au vinaigre.

Et pendant ce temps-là, Ayatvili travaillait. La divinité ayant depuis quelques temps conscience de ce qu'était la Terre, elle avait aussi eut le temps de prendre connaissance des us et coutumes de ce domaine, du fonctionnement relatif du Japon et de l'art du divertissement qui prédominait dans cet univers. Pour l'instant, elle était parvenue à engager quelques menus contrats dans des théâtres huppés, s'était permise de louer ouvrages et enregistrements de pièces d'opéra, de concerts aussi, pour alors pouvoir préparer sa protégée à faire face au monde qui se révélait désormais à ses yeux. La faire agir en tant qu'artiste indépendante était un premier point qui permettait nombre de premier contact, tandis que la déesse une fois revêtue d'une apparence terrienne s'affairait à trouver des salles capable d'accueillir la Compagnie des Miracles. Toutefois, elle commençait sérieusement à se rendre à l'évidence, leur affaire ne décollait pas. Dans un milieu très fermé, quelques voix commençaient tout juste à transmettre l'existence de Tojeï et son travail merveilleux une fois sur scène, mais pour le reste, cela tenait quasiment du fiasco. La déesse n'eut de choix de chercher de plus amples possibilités, des moyens de se faire connaître, de parvenir à mettre Tojeï un peu plus en avant. Autant de désirs qui trouvèrent, un jour, une potentielle réponse sous la forme de magazine que Fuka lisait ostensiblement sur l'un des lits de l'hôtel : Les revues populaires et la publicité.

Réunion d'urgence oblige, l'ensemble de la troupe fut rassemblé pour une réunion du soir, Tojeï se retrouvant avec ses deux camarades prêtent à lui coller le magazine sur le visage tout en lui expliquant les détails de leur plan. Autant dire, des considérations financières qu'elle savait bien être des plus importantes, mais qui n'avait en soi rien à faire avec elle. Si Ayatvili choisissait de procéder ainsi, elle lui ferait bien entendu confiance, mais voilà bien le hic, exprimé alors par une déesse qui se posa devant sa pupille avec un air sévère :

" Si on agit ainsi, va falloir que tu procèdes à ce qu'ils appellent une interview.
 -  Vas-y, explique-moi ?
 -  En gros... Il va falloir que je définisse, avec ceux qui accepteront de parler de nous dans leur journal, un jour et une heure où tu trouvera en tête à tête avec un membre de leur bureau pour parler.
 -  Ça ne devrait pas être un problème en soi. Après tout, je rencontre du monde dans la rue en permanence, ce n'est rien de si peu commun.
 -  Non, mais ... Enfin, on va forcément nous demander d'où nous venons, quels sont tes objectifs, comment tu as finis dans le monde de la musique, et j'en passe des bonnes et des meilleures. Autant de réponses où, bien entendu, pour ne pas paraître pour une illuminée, il va falloir que tu prépares un peu tes réponses et ne parle en aucuns cas de Terra. "

Le sous-entendu commençait à passer. Se redressant lentement de sa posture plus détendue, Tojeï entama d'observer la divinité avec un air désapprobateur, refermant le magazine pour le poser alors sur le petit meuble à côté d'elle. Puis de reprendre, d'un ton un peu sec pour le coup, afin de s'assurer des intentions de sa patronne et amie :

" Tu es en train de me demander de m'occuper de la communication de la Compagnie, c'est ça ?
 - Oui bah écoutes, j'ai pas mieux, ici les gens s'intéressent aux stars, pas aux chefs d'entreprise. J't'avais dis que j'avais piqué notre modèle d'entreprise dans un autre monde, non ? Bah c'est celui-ci ! Et ici, les gens ne voudront pas de mon avis, de mes mots, ils voudront LES TIENS !
 -  Et donc quoi ? Va falloir que je révise leurs us et coutumes ? Tu veux que je lâche les représentations pour ... Pour faire TON travail ?
 -  Exactement ! "

Un silence tendu s'installa. Fuka, spectatrice de tout ces événements, resta un temps interdite, puis entama une retraite stratégique de l'autre côté d'une porte pour ne pas se retrouver dans un feu croisé entre ses deux patronnes. C'est qu'elle sentait les coups venir, surtout entre les deux premières membres de la Compagnie des Miracles, et grand bien mal lui en prendrait de chercher à les arrêter dans leurs élans de disputes. Elle s'y essaya une fois, ne comptait jamais réitérer l'expérience. Pourtant, elle n'entendit pas plus d'éclats de voix de l'autre coté de son bouclier improvisé. Tout au plus, elle perçue un sifflement strident, qu'elle attribua tout naturellement à Tojeï qui devait être en train de fulminer, laissant l'air se glisser entre ses lèvres pincées. Enfin, une injure traversa l'espace de la chambre d'hôtel, abandon de la vedette de l'entreprise qui alla s'écrouler sur un des matelas en pestant allègrement :

" Merde ! C'est bon, j'vais le faire, file moi les informations que je dois retenir, j'm'occupe de préparer tout ça le temps que tu nous trouve quelqu'un pour m'interviewer. "

*
*   *

Tandis que Tojeï entama de se créer une identité convenable pour la future personne qui viendra la questionner, les jours qui suivirent furent l'occasion pour Ayatvili de découvrir l'infini plaisir des appels téléphoniques. Une catastrophe, point d'autres mots pouvait décrire ce qui fut le constat de ces trois femmes, tandis que la déesse se trouva très rapidement et de manière répétitive mise de côtés par des politesses creuses, voire même parfois des propos bien plus directs et crus. Une pleine semaine plus tard, alors que Tojeï avait enfin en main l'ensemble des aspects de son rôle, se rappelait même sur le bout des doigts des moindres détails, la déesse en était encore à patauger dans le marasme administratif des standards téléphoniques des journaux nippons. Une mise au claire de la situation plus tard, et voilà l'artiste qui quitte l'hôtel, mains dans les poches, pour aller trouver un endroit où elle saurait passer par l'alcool pour libérer sa frustration. Ce n'était pas une habitude particulièrement commune chez elle, mais si ça pouvait lui permettre d'une manière ou d'une autre de relâcher la pression, comme pouvait le faire Fuka en d'autres occasions, alors pourquoi se priverait-elle ? Un trajet de bus plus tard, histoire d'atteindre le centre-ville, une petite marche en prime pour atteindre le lieu le plus coloré qu'elle ait déjà trouvé, et la voilà à boire un coup aux heures même où l'ensemble des bureaux se vident pour alors fêter la fin de journée à grand renfort de boissons alcoolisés.

C'est un instant curieux, mais au moins, la femme au style européen a la chance de pouvoir parler la langue sans grande difficulté. Ainsi, la curiosité du serveur se meut naturellement en action respectueuse quand elle lui offre une commande dans un japonais impeccable, tandis que les employés qui arrivent pour s'installer et boire leurs verres lui servent un regard en biais tantôt curieux tantôt intéressé. Pas besoin de se prendre la tête, elle se contente d'acheter, de consommer, de se faire resservir, de régler une première partie, de recommander. Une méthode qui laisse entendre progressivement la nature aigrie de sa présence ici, mais elle ne fait pas attention à qui pourrait, d'une manière ou d'une autre, chercher à profiter du fait qu'elle s'enivre ostensiblement sans autre forme d'accompagnement que ses ronchonnements. Puis, l'alcool déliant sa langue et sa frustration, elle commence à se parler à elle-même, tournant gentiment en rond dans ses dialogues, prêtant ainsi à qui tendrait l'oreille ses élucubrations acides.

" Toutes façons, Maaadame n'est pas en capacité de s'en charger. Nulle, elle est nulle. Nulle nulle nulle. J'prévois tout, j'suis dispo en tout temps, mais non ! Même pas capable de trouver un bon dieu de journal, un bon dieu de magazine prêt à faire une interview ! Et j'dois m'en charger, trouver du monde ... Mais bon dieu j'ai rien d'une cheffe en communication moi. J'fais dans l'art, pas dans le blabla. Fais chier ! Juste un putain de rendez-vous, une publicité pour la Compagnie et tout serais réglé, je retrouve le théâtre, les opéras... Marre de pourrir à ne rien faire. "

Décidément, elle avait un peu l'alcool triste.

Myumi Hatamoto

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Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 1 jeudi 16 janvier 2025, 11:20:48

Les nomikai... je n'en suis pas encore là, parce que mon patron ne m'y invite pas encore, mais je sais qu'un jour ou l'autre, je vais me retrouver à boire jusqu'à plus soif, parce que je suis obligée. Surtout si on fête un grand succès pour le journal. Alors, toutes les semaines, peu après le travail, je vais dans un bar-restaurant pour mieux résister à l'alcool. J'espère au moins qu'après le nomikai je vais me retrouver dans le même lit qu'une autre femme après, ça me ferait un peu de baume au cœur au passage.

Bref, je profite du fait que je peux boire avec modération pour essayer de tenir l'alcool, et m'arrêter quand je commence à avoir la tête qui tourne. J'espère au moins qu'il y a du divertissement au passage. Enfin… je crois que ça arrive, avec une femme typée européenne qui commence à parler et… ça se sent qu'elle est ivre. Elle semble se délier la langue avec une grande quantité de verres d'alcool. Je porte alors une oreille attentive. Comment ça, nulle ? J'ai l'impression qu'elle est un peu aigrie. Ah ! Elle n'arrive pas à trouver un journal pour faire une interview… je suis pas sûre de son image, tout de suite. Si jamais elle devient connu et qu'on connait ce genre d'affaires… ça va mal se passer. Surtout qu'il y en a quelques uns pour filmer ce qui se passe, donc elle pourrait se sentir humiliée.

Bon, il faut que j'agisse. Je ne veux pas rester là sans rien faire. Je sais, les Japonais ne veulent pas déranger, mais moi je m'en fiche. Je m'approche d'elle, avant de commencer à la lever, du moins j'essaie, tout en regardant les autres.

"Excusez-nous pour le dérangement ! Je vais l'amener tout de suite chez moi !"

Je regarde alors la gaijin, voulant voir si on risquerait de partir sans payer.

"Est-ce que vous avez encore quelque chose à payer ?"

J'ai l'intention de l'amener chez moi. Je ne serais pas étonnée qu'elle se fasse crier dessus par "Madame", mais pour l'instant, il va falloir la faire boire beaucoup d'eau.
Myumi parle en #a87768

Tojeï d'Anthilie

Humain(e)

Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 2 jeudi 16 janvier 2025, 16:07:22

Non pas qu'elle se trouve à vociférer ses propos, mais il est une évidence qu'avec le temps croissant et l'alcool consommé, Tojeï ne se rend pas bien compte que sa voix se met à porter de plus en plus, rendant ses élucubrations audibles pour quiconque aurait l'oreille traînante. Dans l'immédiateté de la chose, elle s'en moquait bien, elle avait juste besoin de se défouler d'une manière ou d'une autre après tout, de laisser lentement le poison de ses pensées s'écouler de ses lèvres pour mieux en digérer les restes, ce qui en manquait pas de la faire se remarquer auprès du public incongru du bar. Tout était bon pour l'emmerder de toutes manières, rien ne la satisfaisait, à part peut-être cet énième cocktail qu'elle vidait, boisson suave et profonde dont la sucrosité permettait de cacher la traîtrise d'une quantité d'alcool déraisonnable en comparaison du volume de boisson. Soit le barman avait fait le choix de lui offrir une juste compensation pour ses deux premières heures de consommations alcoolisées, soit il fomentait quelques tristes plans dans l'histoire de raccompagner la belle étrangère en un lieu plus intéressant à son goût. Dommage pour lui, il y eut visiblement une bonne âme dans le public pour s'approcher de la dame monochrome, Tojeï sursautant un peu quand elle sentie les deux fines mains se glisser sous ses épaules pour l'inviter à se redresser :

" Excusez-nous pour le dérangement ! Je vais l'amener tout de suite chez moi !
 -  Hein que ... euh att... "

Elle se censura d'elle-même, glissant un regard confus en direction de la jeune femme qui, dans son dos, était en train de visiblement calmer la situation glissante dans laquelle l'artiste était en train de se plonger. Un visage doux, apparemment empreint d'un calme serein, l'observait avec un léger ton inquisiteur, tandis que l'étrangère elle avait, au-delà de sa peau d'albâtre, deux rougeurs aux joues dont l'origine évidente était la surconsommation de produits alcoolisés. Coup de bâton ou léger rappel à l'ordre, cette intervention providentielle de l'îlienne eut au moins le don d'offrir à Tojeï un peu d'introspection sur son comportement immédiat, l'amenant à accepter le mouvement imposé par cette jeune femme pour se redresser mollement. Ses jambes semblaient un peu faibles, mais elle pouvait marcher sans aide, elle allait juste avoir le pas maladroit. En revanche, quand sa sauveuse de l'instant prit le temps de lui demander pour sa situation monétaire, l'artiste se retourna mollement tout en sortant son porte-monnaie, fouillant dedans pour en sortir quelques billets qu'elle vient déposer à côtés des verres qui s'étaient amoncelés à ses côtés.

" Oui hum, bien sûr. "

Un signe léger, volontairement assez peu visible pour attirer gentiment l'attention du barman, fut sa seule méthode de communication pour attirer celui-ci devant la place qu'elle occupait auparavant. Puis, une fois qu'elle peut lui parler directement, elle ne manque pas de s'assurer que tout est bien en ordre, s'excusant promptement pour son incapacité immédiate à produire le calcul mental nécessaire pour avoir une idée de ce qu'elle doit. Une observation des billets d'abord, une remarque sur l'absence de quelques 870 yens supplémentaires, et voilà que Tojeï lui dépose sur le bar le reste de la monnaie nécessaire avant de se laisser emporter par la jeune femme aux cheveux châtains en direction de l'extérieur du bar. Un slalom entre les tables sans qu'elles ne fassent la moindre erreur, et l'air froid du dehors lui ravive les sens, l'aidant un court instant à remettre un peu ses idées en place, surtout pour enfin concentrer son esprit deux secondes pour comprendre la situation dans sa globalité : Une femme, une japonaise sûrement, venait de l'inciter à quitter le bar tandis que son ivresse entamait de lui faire perdre tout bon sens. L'action était louable, désintéressée peut-être même, obligeant la femme aux longs cheveux d'ébènes de se redresser du mieux qu'elle le pouvait pour tenter de se poster élégamment devant cette providentielle rencontre. Il était clairement temps de faire preuve d'un minimum de dignité :

" Toutes... Toutes mes excuses de... De vous avoir obligé de veiller à mon bon comportement à ma place. Comment ... Hum, déjà quel est votre nom, que je puisse vous remercier ? "

Hébétée comme elle se trouvait actuellement, Tojeï cherchait tant bien que mal à conserver ses bonnes moeurs et sa bonne éducation, mais rien que ses yeux plissés permettaient de comprendre qu'elle avait bien trop bu, que sa vision était flou, donc qu'elle parvenait difficilement à se repérer et à suivre les événements immédiats. À force d'observation, elle commençait à pouvoir brosser un portrait plus complet de celle qui lui faisait face, du moins physiquement. Elles étaient quasiment de la même taille, ce malgré le léger remous qui faisait tanguer le corps et l'esprit de l'étrangère, possédaient visiblement un âge semblable, même si ce n'était pas foncièrement une observation où Tojeï se targuait d'experte, mais surtout ... Celle qui lui faisait face portait à son visage et son regard un air doux qui présentait tout naturellement une bienveillance sincère. Aux degrés de sa situation immédiate, l'artiste aurait pu y voir soit une faiblesse évidente, soit les prémices louables de qualités presque héroïques, surtout dans un monde comme celui-ci. Un charme qui, pour notre alcoolique de la soirée, savait faire mouche. Elle détourna donc avec beaucoup de naturel son regard, se rendant compte de son ridicule, avant de déblatérer quelques excuses rapides pour tenter de dissimuler son émoi face à la générosité de cette femme. Soyons sincère, de biens piteuses excuses, même selon Tojeï, étant donné qu'elle comprenait que cette petite fuite personnelle n'allait tromper personne.

" Je suis désolée de vous avoir fixé, l'ivresse me trouble la vue. Vous...hum, n'êtes pas obligée de vous occuper de moi vous savez, je vous suis déjà très reconnaissante de m'avoir invité à cesser de boire, c'était pas très malin de ma part. "

Quoiqu'elle en dise, elle suivra les pas de cette dame si elle lui en fait la proposition ou l'ordre. D'autant plus que vêtue de manière plus cosmétique que pratique, le froid environnant se transformait lentement à ses yeux d'un allié apaisant en un mordant agresseur. Rien ne la retiendra donc à emboîter le pas de la japonaise sans remettre en question sa bonne volonté, surtout que l'idée même de retourner à l'hôtel lui reste désagréable.

Myumi Hatamoto

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Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 3 dimanche 19 janvier 2025, 15:36:24

Aucun Japonais ne ferait ce que j'ai fait. Quand quelqu'un se fait agresser, personne ne le fait, par peur de déranger les autres… mais ici, je ne peux pas me permettre de la laisser se ridiculiser encore plus, qu'elle se sente dérangée ou non. Elle se sent confuse, et je ne peux que la comprendre. J'ai l'impression qu'elle parlait toute seule en pensant que c'était discret… mais les effets de l'alcool sont ce qu'ils sont. Mais elle finit par se redresser mollement. J'ai l'impression qu'elle peut tenir debout, qu'elle peut marcher, mais que l'équilibre sera loin d'être parfait.

En tout cas, elle n'a pas tout payé. Le serveur se dirige vers elle pour qu'elle paie le reste. Au moins, tout est en ordre quand on part du bar. Je ne regarde pas pour l'argent, tant que tout va aller mieux. On commence à partir du bar, la laissant marcher, mais restant quand même sur mes gardes au cas où elle va finir par tomber, au vu de sa maladresse. Elle se met d'ailleurs à se redresser devant moi pour me remercier, et je lui souris doucement.

"Ce n'est rien. Après tout, si je ne le faisais pas, personne ne le ferait. Je m'appelle Hatamoto Myumi."

Je me penche vers l'avant pour me présenter. Je ne demande rien en retour, ce n'est pas la peine. De toute façon, pourquoi demander quoi que ce soit en retour ? D'autant plus que si jamais elle veut me donner de l'argent, difficile d'y voir autre chose que de la corruption ou autres, à cause de l'histoire moderne du Japon.

Elle me regarde donc plus intensément, ce qui ne peut pas m'empêcher de me gêner un peu, mais quand on voit son état et ses joues, je peux me dire que sa vision est un peu troublée. Difficile de mettre un visage quand la vue est troublée par l'alcool. Elle se sent aussi gênée pour détourner le regard, et elle s'excuse. Je ris doucement.

"Ce n'est rien. Après, avec le venin que vous avez craché sur Madame, comme vous dites, vous n'avez sûrement pas envie de la voir, alors je préfère vous emmener chez moi."

Après, je n'habite pas vraiment loin du bar-restaurant, donc elle peut se rassurer sur le temps qu'il faut. J'ai une voiture, mais si c'est pour boire un peu pour mieux résister à l'alcool, c'est non. Alors, autant aller au bar-restaurant le plus proche. Ce qui a d'ailleurs permis de l'empêcher de trembler de froid. On arrive assez rapidement dans l'immeuble où j'habite, et on prend l'ascenseur pour aller à mon appartement, que j'ouvre. Je l'incite donc à s'assoir à une place.

"Je vais vous amener du thé, si ça vous va… à moins que vous vouliez juste de l'eau."

C'est possible. Je prendrais du thé, mais avec le fait qu'elle ressemble plus à une Européenne, je peux m'attendre à ce qu'elle préfère le café au thé, et je ne suis pas sûre que le café puisse l'aider dans ce cas.
Myumi parle en #a87768

Tojeï d'Anthilie

Humain(e)

Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 4 mardi 21 janvier 2025, 01:47:16

Ivre ou sobre, Tojeï avait bien trop l'habitude des faux-semblants et des bonnes manières pour ne pas se comporter comme une ingrate finie. De fait, il était donc parfaitement naturelle pour elle de remercier quelqu'un qui semble s'inquiéter pour vous, de lui montrer que ses actes recevaient une juste récompense, non sans parler de s'assurer de laisser une trace de son passage dans la mémoire d'autrui qui soit la plus bénéfique possible. La différence réelle et immédiate en l'instant, c'est que l'artiste effectivement se sentait redevable de prime abord, mais surtout elle avait bien compris qu'au rythme où elle s'était élancée, tout aurait put arriver ce soir, même les événements les plus fâcheux, quelque-chose dont la japonaise s'était assurée de l'inexistence par ses actions. En somme, la tirant d'un mauvais pas tout en lui offrant une juste bonté, la demoiselle en face d'elle prenait lentement forme dans son esprit comme une existence vertueuse, sincère, quelque chose qui ne peut que faire mouche auprès de celle qui s'assimile tout naturellement à une vilaine : Même le plus grand des génies du mal restera toujours fasciné par le chevalier en armure blanche. Ainsi, tandis qu'elle expose ses premières impressions, qu'elle lui offre ses premières formes de remerciement, la jeune femme écoute aussi les mots malheureusement un peu distordus de son interlocutrice, captant bien que difficilement son patronyme, puis avec surprise, ce qu'elle projetait comme solution en cette nuitée.

" Euh je... Oui effectivement je n'ai pas vraiment envie de la retrouver pour ce soir, mais... Enfin j'accepte volontiers votre hospitalité mais je n'aurais voulu m'imposer ainsi envers vous et... et... "

L'esprit confus et la langue engourdie, difficile pour l'artiste de trouver un moyen précis de lui exprimer à la fois combien elle se sent redevable mais aussi à quel point elle ne se sent que peu la légitimité de pouvoir ainsi abuser de la bonté de cette divine apparition qu'était Myumi. En d'autres occasions, elle aurait put trouver quelques tournures sincères et habiles pour se dérober tout en s'assurant de lui offrir ses pleins remerciements, mais dans l'immédiateté des événements elle n'eut guère plus de clarté et se retrouva rapidement à lui emboîter le pas, toute autre forme de méfiance et de honte personnelle ayant fondue face au sourire angélique de la demoiselle aux cheveux châtains. Une véritable défaite pour ce génie du mal normalement si habile de sa voix qu'elle pourrait bien obliger un enfant à poignarder ses propres parents. À la place elle se retrouva à suivre cette autochtone dans les rues de la ville, dans le froid puissant que ces contrées d'un autre monde semble connaître une partie de l'année, puis découvrit en peu de temps l'entrée du bâtiment où la jeune femme logeait. Un hall sobre d'abord, puis un de ces fameux ascenseurs dont la logique échappait un peu à la terrane, et voilà que les deux femmes traversaient un petit couloir chaleureux pour alors s'arrêter devant une porte que Myumi entreprit de déverrouiller de ses clefs. Au moins, cela permit à Tojeï d'apprendre que toutes les portes de ce monde ne s'ouvraient pas avec une carte qu'ils appelaient "pass magnétique", les trousseaux de clefs étaient encore au goût du jour même dans un monde technologiquement avancé.

Enfin, portes ouvertes, elles en passèrent le seuil, permettant donc à l'artiste de profiter de la pleine chaleur qui existait dans ce menue lieu de vie. L'appartement lui semblait bien plus petit que la chambre d'hôtel qu'elle partageait avec Ayatvili et Fuka, mais entre son alcoolémie et son manque de repère, difficile d'estimer réellement la surface d'un lieu, aussi se contenta-t'elle de lutter avec son manteau pour pouvoir enfin s'en libérer tandis qu'elle perçut à nouveau la douce voix de sa providentielle sauveuse :

" Je vais vous amener du thé, si ça vous va… à moins que vous vouliez juste de l'eau.
 -  Euh... Eh bien du thé ce... Ce sera parfait, merci encore. Où est-ce que je... Euh non enfin, je vais me débrouiller. "

Elle allait demander où elle pouvait déposer son manteau, révélant par ailleurs la robe sombre et élaborée qui suivait ses courbes jusqu'au dessous du genou, mais déjà qu'elle ne parvenait qu'à peine à s'en libérer, elle n'allait pas en plus attirer l'attention sur elle au prix de son ridicule. Non, elle lutta simplement encore une bonne minute, puis parvint enfin à virer l'épais vêtements de son corps pour alors le rouler entre ses bras. Elle s'apprêta à rentrer, se rappela que porter ses chaussures en intérieur était généralement très mal vu en ce pays, et entama de se libérer des bottines qu'elle portait pour les déposer dans un recoin, avançant dès lors en chaussette dans l'appartement. C'était encore un peu trop nouveau pour elle, tout ce monde et ces us et coutumes, aussi Myumi aura sûrement la surprise de trouver en Tojeï une certaine audace dans le fait qu'elle ne portait ni bas ni collant, tout comme le fait que bien incapable de savoir où s'installer, elle alla tout simplement arrêter sa progression au sol devant la table basse qui se trouvait là, s'accroupissant pour se laisser choir légèrement de côté. Ni agenouillée, vu que ses jambes étaient sur le côté, ni bien droite parce que de toutes manières l'alcool la faisait encore tanguer. Elle n'avait bien que sa beauté naturelle pour encore pouvoir garder la face, parce que sa grâce et sa rigueur avaient toutes deux définitivement abandonnées son corps pour trouver d'autres personnes à soutenir en cette soirée. Elle posa tout au plus son manteau contre ses jambes et observa les alentours, veillant à ne pas paraître trop idiote ou maladroite.

" Hum c'est ... C'est très joli chez vous. Merci pour l'invitation et l'accueil. "

Le tournis lui revenait maintenant que l'air froid du dehors ne l'aidait plus à désaouler, par contre elle se rendait bien compte de son état, de son mal-être et du surplus d'alcool qu'elle avait déjà eut le malheur de se glisser dans le gosier, tant et si bien que cette information la fit passer par deux états contradictoires : Clairement, elle se sentait de plus en plus mal et n'espérait qu'une chose, que ça s'arrête, mais d'enfin pouvoir le constater l'informa qu'elle entamait gentiment de se défaire de l'emprise de l'alcool. Plus de ton bienheureux, elle dégrisait, aussi violemment qu'elle avait enchaîné les verres plus tôt. D'ailleurs, accompagnant le lent retour à la réalité, fièvre au front et air fatigué, le bruit de plus en plus trident de la bouilloire commença à envahir la pièce, lui laissant le délicat inconfort de s'imaginer bientôt avec une tasse de thé bien chaude, peut-être ultime moyen pour elle de retrouver un peu de confort dans l'instant présent. Et par confort, il était surtout à considérer une forme d'habitude, de similarité avec son monde d'origine. Non pas que le thé soit une boisson qu'elle ait favorisée par le passé, mais elle avait au moins eut le don d'en déguster suffisamment de fois pour y trouver le réconfort de sa vie dans son monde d'origine. Une réflexion qu'elle se faisait en se rappelant qu'elle ne devait surtout pas en parler avec sa sauveuse, qu'il allait falloir qu'elle fasse attention à ne pas trop délier sa langue dans leurs futures échanges. Autant qu'elle en profite et cherche à lancer immédiatement son hôte sur un sujet, ça lui éviterait de faire une connerie :

" Et donc ça... vous arrive beaucoup de sauver les étrangères enivrées dans les bars, ou je dois me sentir flattée d'être la première ? "

Bon, c'était sortit sur le ton de la taquinerie innocente, mais avec un peu de chance Myumi n'allait pas le prendre mal ? De toutes façons, au degré d'ivresse où elle se trouvait, tout pouvait sortir de la bouche de Tojeï, alors autant qu'elle accepte dès maintenant qu'elle pouvait peut-être être indélicate ... Elle ne manquera pas de s'excuser immédiatement si elle venait à percevoir ce genre de problèmes.

Myumi Hatamoto

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Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 5 mardi 28 janvier 2025, 12:53:43

Au Japon, on croit au karma, et moi compris… mais il faut croire que la phrase "Le sort te punira" ne s'applique que quand ça leur chante, sinon beaucoup de personnes l'auraient aidée. On préfère ne pas déranger que de sauver, même quand un danger peut devenir évident, alors je préfère agir par moi-même. Je vais même la tirer d'un possible mauvais pas en l'accueillant chez moi.

En tout cas, elle accepte mon hospitalité, mais on dirait qu'elle ne veut pas vraiment me déranger, ce que je comprends. Elle peine à l'exprimer correctement, mais quand on sait qu'elle a beaucoup bu, je peux comprendre. Je me contente de lui sourire, tout en continuant de l'accompagner chez moi.

Elle veut bien que je lui amène le thé. Elle me demande quelque chose, mais elle s'interrompt en disant qu'elle va se débrouiller. Je hoche la tête, tout en enlevant mes chaussures.

"Pas de problème."

Alors, je vais à la cuisine pour préparer deux tasses de thé, une pour moi et une pour elle. Je l'entends me complimenter sur l'appartement et je souris tout en attendant que la bouilloire ne fasse bouillir l'eau.

"C'est tout naturel. Je ne voulais pas qu'une personne se retrouve dans une mauvaise passe."

En tout cas, personne ne le ferait, ou du moins peu de monde. C'est mieux pour moi de le faire. La bouilloire se met à siffler doucement, et pendant ce temps, la demoiselle me pose la question de si ça m'est arrivée souvent de sauver des femmes enivrées dans les bars… et je pense que malgré le fait que je vais régulièrement dans les bars pour m'aider à résister à l'alcool, ça ne m'arrive pas tant que ça de sauver des personnes enivrées. Je ris doucement, alors que l'eau est assez chaud pour que je puisse en mettre dans les tasses et y mettre une infusion. J'amène donc les tasses tout en parlant.

"Je pense que vous êtes parmi les premières. Ca m'arrive rarement, d'autant plus que je vais au bar seulement toutes les semaines."

De toute manière, peu importe ce qui se passe, j'ai déjà appris à canaliser ma colère. Il faut vraiment pousser pour m'énerver.
Myumi parle en #a87768

Tojeï d'Anthilie

Humain(e)

Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 6 mardi 28 janvier 2025, 19:23:04

Inconfort et maladresse faisant, il n'était clairement pas agréable à l'artiste de se trouver dans une telle situation. Le plus gênant en soi restait tout de même l'extrême amabilité de son interlocutrice, celle-ci semblant la couvrir de bien des intentions simplement pour l'aider à aller mieux, un comportement qui s'éloignait pas mal de ce qu'elle connaissait dans la vie de tout les jours. Ce n'est pas que ses camarades habituelles soient rudes envers elle, mais les trois femmes de la Compagnie des Miracles avaient chacune leur petit caractère. Ayatvili avait prit bonne place en tant que cheffe d'entreprise, se permettant avec grande aisance de s'assurer du moral des troupes et du bon déroulement de chacune des dates en renforçant le moral de l'équipe, quitte parfois à les pousser un peu plus froidement dans leurs retranchements pour que toutes donnent le meilleure d'elle-même. Quant à Fuka, bien plus éloignée de la scène et des potentielles problématiques que cela apportait, elle vivotait en toute joie sans jamais avoir à se poser la question des affres de sa camarade, se contentant généralement de l'inviter à quelques sorties détendantes sans jamais se permettre de rentrer dans des sujets plus complexes, laissant à ses bons comportements une impression désagréable de légèreté insouciante. Aussi, la réelle forme de bienveillance de sa sauveuse du soir était autrement plus déstabilisant pour Tojeï, dont le regard s'échappait parfois en direction de la cuisine tandis que la brune finissait ses préparations chaudes. Autant d'éléments pour justifier aussi son besoin de rompre le silence avant que quoi que ce soit ne vienne renforcer une dernière fois sa gêne et sa honte !

Toutefois, ce qui lui répondit en premier lieu fut surtout un rire délicat et le sifflement croissant de la bouilloire, comme si sa réflexion était un petit peu étrange, maladroite. Sûrement par ailleurs, mais Tojeï sortait surtout ce qui lui passait le plus rapidement par son crâne tambourinant du trop plein d'alcool. Il lui fallut souffler doucement pour essayer de calmer le surplus sensoriel produit par le strident appel de la bouilloire tandis que Myumi lui répondait avec calme tout en retirant l'outil du démon de la plaque chauffante. Vivement que les conséquences de l'ébriété s'atténuent, parce que ça commençait à tourner au cauchemar ! Elle n'était pas Fuka, elle ne pouvait pas passer une nuit pleine à boire pour s'éveiller comme une fleur au lendemain. Que la honte soit de la génétique et des attributs raciaux, le monde mériterait que tous connaissent les mêmes déboires, au moins comme ça elle ne serait pas la seule à avoir besoin de l'aide, charmante et bienvenue toutefois, d'une étrangère afin de ne pas finir dans des états déplorables sitôt quatre verres vides.

" Je pense que vous êtes parmi les premières. Ca m'arrive rarement, d'autant plus que je vais au bar seulement toutes les semaines.
 -  Eh bien je ... Je crois que je peux me considérer chanceuse dans mon malheur, n'est-ce-pas ? "

Aaaaah le mal de crâne ne passe clairement pas, l'obligeant à se masser le crâne tandis qu'elle réponds faiblement à son hôte. Le petit bruit cristallin des tasses sur la table l'amène malgré tout à redresser ses yeux en direction de la boisson, puis à lever la tête en direction de cette charmante jeune femme pour lui offrir un sourire plein de gratitude, malgré la mine sombre qu'elle se tape naturellement. Relâchant son crâne dans un élan de motivation, elle amène ses mains au sol pour mieux se rapprocher de la table basse, puis tends ses mains en direction de la chaleureuse mixture préparée par Myumi pour alors l'attraper entre ses doigts, usant des dix à la fois pour être certaine que nulle faiblesse ne la fasse lâcher le tout sur le trajet du bois à ses lèvres. C'est l'instant d'ailleurs où elle remarquera les délicats sachets de préparations qui ont été glissés dans l'eau chaude, et qui donc n'ont pas encore libérer l'ensemble de leurs arômes dans celle-ci, l'obligeant à abandonner son action un peu hâtive, reposant tout-de-go sa tisane sur la table pour patienter quelques instants. Que cela toutefois ne la fasse pas se comporter comme une ingrate, aussi se retrouve-t'elle à se tenir un peu mieux, essayer de regagner un peu de sa splendeur naturelle pour regarder Myumi avec un air fatigué certes, mais suffisamment clair d'esprit pour qu'elle lui offre un léger élan en avant, un salut respectueux dans ce pays pour lui exprimer autant gestuellement que verbalement sa gratitude :

" Merci encore pour la boisson. Hum ... euh, eh bien ... Est-ce qu'il y aurait un quelconque moyen de ma part pour vous rendre la pareille ? Je suis encore étourdie mais ... je devrais pouvoir me souvenir d'une demande, quelle qu'elle soit ? "

C'est un fait, Tojeï sentait bien qu'elle récupérait en clarté d'esprit, ce malgré la douleur lancinante dans sa caboche qui s'amplifiait à mesure que l'ébriété fuyait. Toutefois, ça lui permettait de faire mine d'avoir un minimum de dignité malgré son comportement au bar pour être au moins une invitée capable d'échanger, de considérer, de remercier ce qui lui était si naturellement et divinement offert. Surtout qu'elle percevait toujours Myumi comme une sorte de sauveuse providentielle à la bonté sans borne, une lecture peut-être exagérée mais qui correspondait parfaitement à la vision du monde particulièrement romancée de l'artiste. Attrapant d'ailleurs la cordelette du sachet qui se trouvait actuellement à infuser dans sa tasse, elle se mit à le faire tourner délicatement pour l'aider à diffuser ses arômes dans l'eau bouillante tout en réfléchissant à ce qu'elle était en capacité d'offrir pour remercier cette merveilleuse hôtesse. Le plus évident serait de lui offrir une idée de ses compétences artistique, mais ses chants étaient tous influencés par l'usage de son violoncelle comme accompagnement, et elle se voyait mal faire démonstration d'une partie de son talent sans que ce ne soit une véritable représentation personnelle. Autant dire que pour l'instant c'était un peu compromis donc, aussi devait-elle réfléchir à autre chose, ce qui restait laborieux avec son esprit imbibé de liqueur.

" Après je n'ai pas grand chose à offrir dans l'immédiat, je crois ... désolée. Mais je ne saurais oublier un geste aussi bienveillant que le vôtre aussi je vous rendrais assurément la pareille. Alors ne vous gênez pas pour demander tout ce que vous désireriez. "

Myumi Hatamoto

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Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 7 jeudi 30 janvier 2025, 20:52:30

Chanceuse de votre malheur, je le pense bien. Je hoche doucement la tête en gardant le sourire. Je pense sincèrement que ce malheur pourrait empirer. Seuls les esprits savent comment, mais je pense que ça pourrait être encore pire si elle était incapable de marcher correctement. Les trottoirs sont peut-être agréables au toucher, mais est-ce que ça vaut le coup de s'y endormir ? Pour être passée par des personnes qui se sont endormis à même la rue, je ne pense pas.

"Tout à fait. En sachant qu'on a très peur de déranger, et de ne pas faire comme tout le monde… la chance est quand même de votre côté."

Par ailleurs, elle a mal à la tête, et ça se voit quand elle se tient la tête. Les effets de l'alcool, qui draine l'eau du corps. Elle allait boire le thé, mais sans remarquer que c'est une infusion, et qu'il faut plutôt mélanger et laisser le temps avant de boire, ce que je fais de toute façon. Alors une fois qu'elle remarque, et le repose et se contente de le laisser se diffuser. L'alcool ne va pas disparaître en quelques minutes, il va falloir attendre quelques heures, mais je vois que son esprit s'éclaircit progressivement, et elle me remercie avec la manière. Un moyen pour me rendre la pareille… heu… je ne sais pas si je veux vraiment avoir quelque chose en retour… je ne veux pas la mettre encore plus dans le pétrin juste pour me remercier. D'autant plus qu'elle avoue qu'elle n'a encore rien dans l'immédiat. Peut-être qu'elle a quelque chose, en soi, mais je ne veux pas la mettre mal. Je secoue la tête de droite à gauche en bougeant mes mains de manière à dire que ce n'est pas la peine.

"Non non, ce n'est pas la peine. Je ne veux pas vous mettre mal juste pour me remercier."

Maintenant que j'y pense, je me suis présentée, mais je ne connais pas son nom ni ce qu'elle fait dans la vie. Peut-être qu'elle a un bon travail, et qu'elle serait de toute manière capable de me remercier comme il se doit. Alors il vaut mieux demander.

"D'ailleurs, quel est votre nom ? Et qu'est-ce que vous faites dans la vie ?"

Après tout, je ne sais pas si on va se rencontrer à nouveau, alors autant que je connaisse son nom pour mieux la reconnaître sans être impolie. Peut-être qu'elle sera reconnue, peut-être pas.
Myumi parle en #a87768

Tojeï d'Anthilie

Humain(e)

Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }

Réponse 8 vendredi 31 janvier 2025, 12:59:37

Quant elle ne se tenait pas la tête, elle dodelinait maladroitement comme si son corps ne parvenait pas à s'abandonner à la léthargie induite par l'alcool. De droite à gauche, elle tentait tant bien que mal de garder sa rigueur et sa droiture, mais véritablement le doux poison dans son corps la forçait à se comporter avec bien moins de noblesse qu'au naturel, ce qui l'aurait bien agacée si elle avait encore l'esprit pour juger de son propre comportement. À la place, elle offrait à la femme qui l'abritait l'oreille la plus attentive possible tandis que son regard embué observait la fumée délicate de la tisane se développer dans l'air comme autant de volutes annonciatrices de son proche réconfort. Il s'avéra que la demoiselle semblait trouver elle aussi que la chance avait été de son côté, la providentielle rencontre avec Myumi lui ayant permit de se trouver entre les mains d'une jeune femme attentionnée, capable de lui offrir un peu de tendresse quand d'autres l'auraient bien assurément laissée sur le bas-côté. Une lecture parfaitement compréhensible, mais qui restait en deçà de ce qu'un monde comme celui de Terra aurait put lui faire connaître : Montrer de la faiblesse dans son monde d'origine pouvait avoir des conséquences bien plus graves, que ce soit par la main de personnes malintentionnées tout comme des différentes structures d'esclavagistes ou des potentiels adversaires artistiques. Au moins, cela lui laissa une franche impression de sûreté, tout en ne manquant pas d'inscrire en son esprit le fait que la Terre semblait vraiment être un milieu bien moins froid et sauvage que la cruelle et impitoyable Terra.

En revanche, la belle brune en face d'elle sembla prendre avec beaucoup plus de mesure sa proposition de lui offrir un juste retour pour sa bienveillance, ne manquant pas de produire quelques gestes rapides et nerveux pour lui signifier qu'elle n'avait visiblement pas le désir d'être récompensée pour sa bonne action. Intérieurement, cela ne plaisait pas à Tojeï. Outre le fait que cette demoiselle avait déjà obtenue à ses yeux un statut qui la rendait autrement plus légitime à recevoir au moins un présent d'intention de sa part, le fait qu'elle puisse le rejeter ne manquait pas de renforcer sa vertu certes mais provoquait en l'artiste le sentiment conflictuel de ne pas pouvoir agir correctement envers la première personnalité réellement radieuse qu'elle avait put rencontrer en cette Terre. Elle allait insister, c'était un fait. Elle considérait même, au travers des brumes de l'alcool, qu'elle aurait toute possibilité à ne pas lui laisser le choix d'accepter ce qu'elle pourrait lui offrir, ses mauvais penchant entamant déjà de refaire surface maintenant que l'ébriété s'était un peu calmée. Pourtant, elle n'allait pas s'y abandonner dès l'instant présent. D'abord parce qu'elle estimait cette jeune femme, donc qu'elle ne se sentait guère de commencer à la perturber avec ses mauvais sangs, mais surtout parce qu'elle pourrait bien revenir à son état mental naturel que son corps, lui, n'était toujours pas en capacité d'exécuter ses ordres sans la trahir à mi-chemin. Elle ne se sentait même pas la capacité de se relever pour l'instant, de peur que la gravité et ses jambes tremblantes ne l'amène à s'éclater le nez directement sur la table basse, s'aspergeant d'eau chaude en prime. Non, elle se contenta d'ouïr son ultime question, puis d'y répondre tout en réchauffant ses mains autour de la tasse de tisane qu'elle gardait bien fixée sur la table.

" Je m'appelle Tojeï, Tojeï d'An... "

Elle s'arrêta à mi-chemin. Merde, elle ne devait pas donner son véritable nom, celui-ci n'avait non seulement aucuns sens en ce monde, mais en plus les noms porteurs d'une particules en ce monde laissaient entendre une descendance noble qui avait en grande partie disparue sur Terre. Elle mit quelques secondes maladroites à bafouiller, incapable de cacher sa propre bourde, tandis qu'elle cherchait tant bien que mal dans son esprit un moyen de retomber sur ses pattes. Ce n'était pas tant qu'elle créait quelque-chose sur le tas pour se dissimuler, non, elle tentait juste de retrouver le nom qu'elle avait pourtant révisée ces derniers jours afin de pouvoir préparer les potentielles interviews qu'elle espérait obtenir auprès des différents journaux du pays. Mais impossible de se le remémorer, le trou de mémoire était total et son incapacité à le faire glisser d'entre ses lèvres ne manqua pas de la perturber sincèrement. Elle plongeait doucement entre agacement contenu et confusion maladroite, l'amenant finalement à se rendre bien compte qu'elle devait avoir l'air soit ridicule, soit définitivement bien trop alcoolisée pour tenir la moindre discussion normale. Alors, ne serait-ce que pour sauver la face, elle alla trouver quelque part dans sa petite tête les bribes d'informations qu'elle possédait encore sur ce monde pour construire un léger mensonge, le plus vraisemblable possible, et ainsi faire glisser la discussion dans une direction plus naturelle, qu'elle pouvait maîtriser sans craindre l'apparition soudaine d'un manque à parler :

" Tojeï Danngüch, c'est d'origine flamande. Je suis performiste, interprète musicale et violoncelliste, même si je connais l'usage de quelques autres instruments. Je ne suis pas au Japon depuis très longtemps, ma compagnie a décidée du voyage sans suffisamment préparer notre présence sur le territoire, résultat je n'ai pas encore put me produire faute de notoriété ou d'intérêts de quelques salles de représentations. "

Elle sembla passer du tout au tout, sa confusion précédente venant de se transformer en un ton plaintif qui ne manquait pas de faire écho avec son état du bar où elle avait enchaînée la boisson avec entrain. Le soudain rappel à son devoir non sans parler des difficultés qu'elle rencontrait ne manqua pas d'ailleurs de la lancer dans un long monologue qu'elle ne parvint pas plus à maîtriser qu'aux premiers instants de sa rencontre avec Myumi. La différence ? Tandis qu'elle déblatérait sans une respiration ou une pause, elle se contentait d'user de la petite cuillère dans sa tasse pour appuyer gentiment sur le sachet de tisane histoire d'en extraire le parfum et les colorants naturels, entamant de donner à l'eau la couleur du cuivre. Ça et le fait qu'étant dans un milieu bien plus calme et sain, elle n'haussa pas la voix, se contentant d'enchaîner sur un ton morne et monotone l'ensemble de l'histoire qui l'avait menée à perdre le contrôle de son esprit pour l'offrir à cette boisson trompeuse :

" Normalement j'enchaîne les représentations, et quand je ne les enchaînes pas je profite de tout mon temps pour m'entraîner. Apprendre de nouvelles pièces, jouer de nouveaux morceaux, m'imprégner de la culture du lieu où je me produis... Mais là non, face à son manque de préparation, la cheffe de notre Compagnie m'a tout simplement envoyée à la recherche de rendez-vous, d'interviews pour nous faire connaître. Mais bon dieu la communication c'est pas mon taff, c'est le sien, et elle ne parvient même pas à le faire correctement ! Alors voilà, ça fait des jours que je tente tant bien que mal de combler ses lacunes sans résultats, que je me retrouve à devoir mettre de côté mon art pour simplement préparer une entrevue hypothétique avec un inconnu qui pourrait nous permettre d'être mis sur le devant de la scène et franchement je ne sais même pas si cela fonctionnera. Alors bon, outre le fait d'en avoir particulièrement marre, je n'ai pas sus me contenir et ait exploser à la gueule d'Ayatvili, non sans me rendre compte que cela ne servait à rien, m'amenant à aller boire comme un trou, telle une idiote, en espérant tant bien que mal oublier pour ce soir l'échec que fut ce voyage en ce monde. "

Elle était livide une fois son monologue terminée, en manque d'oxygène aussi, se rendant soudainement compte que respirer était un élément essentiel de la vie. Alors instinctivement elle prit une grande inspiration presque comique, s'élançant pour gonfler ses poumons le plus efficacement possible, puis ... Tombant en avant d'un coup, sa tête rencontrant durement la table basse dans un bruit sourd. Ce n'était la première fois que ça lui arrivait, l'exercice et la pratique d'instrument divers lui ayant déjà fait connaître pareille expérience, mais c'était toutefois une première pour l'artiste que de déclencher une hyperoxygénation après s'être époumonée dans un long dialogue endiablé. Son regard déjà trouble était désormais entièrement voilé, tandis qu'elle avait la désagréable impression de basculer d'avant en arrière au rythme du sang qui battait dans tout son corps. Ce n'était rien, quelques secondes seulement lui suffirent pour que le taux d'oxygène en son corps retrouve une moyenne stable, moment où elle put rouvrir les yeux tout en se rendant compte qu'instinctivement ses paupières s'étaient fermées, regardant alors autour d'elle avec confusion.

" Oh je ... pardon, je crois que... J'en ai un peu trop fait... "


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