Après avoir rangé l’enveloppe dans son sac, la demoiselle regarda le mystérieux brun chez qui elle était, se demandant qu’est-ce qui allait se passer maintenant. Elle pouvait l’admirer se redresser, s’étirer de toute sa taille en baillant, ça en avait presque un côté comique tout ça. Et ça l’aurait sûrement fait doucement rire si elle n’était pas autant inquiète de ce qui allait se passer maintenant, redoutant la suite.
Puis elle haussa un sourcil quand il lui indiqua la porte en lui disant qu’elle pouvait y aller maintenant. C’est vrai ? C’était aussi simple que ça ? Il la laisser filer sans rien demander ? Rubis aurait dû s’en réjouir mais une part d’elle lui disait que c’était trop facile et qu’il allait sûrement se venger plus tard, peut-être même dans ce rêve qu’il doit lui faire, ça faisait peut-être même parti des consignes qui sait ?
Tout en étant dans ses pensées, elle regarda l’étrange individu et ses yeux se mirent doucement à trembler face à son geste tendre alors qu’il lui caressait la joue. Est-ce qu’elle était touchée par son geste ? Sûrement, mais pas de la manière dont on pouvait l’entendre : elle était étonné de cette douceur, ça contrastait tellement avec le personnage, pourtant il s’était montré assez arrangeant avec elle en acceptant son test.
Il était peut-être pas si horrible que ça, si ? Un doute persistait du plus profond de son être et elle avait bien l’intention de l’écouter pour rester sur ses gardes face à ce dieu du pays des songes.
Puis elle l’entendît dire tout en lui caressant la joue qu’elle paiera le prix au moment venu. Donc elle avait raison de se poser des questions, il lui fera payer son insolence le jour où il lui construira son joli petit rêve. La jolie albinos déglutit légèrement et hocha doucement la tête à ses mots. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire d’autres à part acquiescer dans cette situation face à lui ? Rien, elle s’était mise dans cette situation toute seule, avait tenter de voir si une sortie était même peut-être possible en passant par un test mais il semblerait que cela n’allait pas être aussi simple que ça, le mystérieux brun ne semblait pas vouloir lâcher sa jolie petite proie niaise et innocente.
Ensuite il se retourna et se désintéressa d’elle complètement, comme un enfant qui arrête de jouer avec un jouet. Quelque part elle aurait être soulagé mais le fait de ne pas savoir ce qui allait se passer et se demander à quelle sauce il allait la manger ne la rassurait pas, mais il était trop tard. En tout cas pour le moment, elle trouverait peut-être une solution, plus tard qui sait.
« Bien Monsieur Tachibana. Je vous souhaite une bonne fin de soirée et vous dit à bientôt… » Entendant ensuite les mots de Hayao qui lui demanda de claquer la porte en partant, elle hocha doucement la tête même s’il était de dos. La demoiselle ouvrit la porte et passa l’entrée pour se retrouver sur le palier.
Elle n’avait pas l’habitude de claquer les portes, elle était vraiment d’un naturel très doux et délicat, donc ça allait être une première pour elle. Mais ce fut bizarrement facile pour elle de la claquer car il lui suffisait de penser à sa bêtise de s’être retrouvé dans cette situation et de cette divinité qui allait s’amuser avec elle à ses dépends… Et dans un grand geste de la main qui partit tout seul, elle claqua la porte et c’était du beau claquage, pas au point de la casser non, elle l’avait pas la force nécessaire pour ça mais ça contrastait très bien avec sa douceur, s’en était même très amusant.
***
La douce brise sur la peau, légèrement fraîche mais pas aussi fraîche qu’elle aurait dû pour les températures du pays, mais c’était un détail, même si c’était quelque chose d’assez important cette température divergente entre le Japon et la Suède, c’était un détail ici. Le contact de l’eau chaude sur sa peau, lui donnant la chaire de poule par la différence de température avec la fraîcheur de l’extérieur, c’était agréable, très agréable. Puis le contact de la neige sous ses bras et sur son visage, car elle s’était tourné dans la piscine d’eau chaude pour pouvoir admirer le paysage, aimant cette sensation de chaud froid sur sa peau qui était particulière à la neige qui donnait l’impression de vous brûler et vous geler en même temps.
Tout ça était des plus agréable, des plus plaisant et la demoiselle devait admettre qu’elle était bluffée par le re résultats tout comme les détails : les montagnes et plaines enneigés comme dans ses souvenirs, des enfants qui jouent tout en bas des montagnes au loin, à la luge, à faire des bonhommes de neige, aux batailles de boules de neige ou à faire des anges dans la neige en s’allongeant dedans. Tout ça était bluffant elle devait le reconnaître et cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas pu voir un spectacle pareil aussi. Ce n’est pas au Japon qu’il y avait autant de neige, ho non, même si elle aimait quand la neige y tombait, ce n’était pas comparable à son beau pays.
Il faisait jour, elle se demandait bien pourquoi ce cher dieu des songes avait choisi la journée plutôt que le soir qu’elle avait décrit. Il avait sûrement ses raisons et elle était curieuse de savoir lesquelles, mais elle le serait bien assez tôt, sûrement non ?
Rubis resta le visage dans la neige, regardant de temps en temps l’autre personne qui était avec elle dans cette piscine et qui était légèrement plus âgée qu’elle de quelques années, pas plus d’une dizaine d’année. C’était sa mère à l’époque où elle l’avait perdu, elle avait exactement la même apparence que quand elle était petite, le même âge qu’elle avait avant de mourir dans cet accident de voiture avec son père.
Sa mère n’était pas une albinos comme elle en revanche, c’était une blonde à la longue chevelure d’un blond extrêmement pâle presque platine à la Marilyn Monroe et elle avait des yeux d’un bleu si clair que ça en était hypnotique, on pouvait s’y noyer dedans comme on se noit dans une source d’eau claire. La femme était également très pâle, pas autant que Rubis mais elle était d’une pâleur qui aurait rendue jalouses de nombreuses japonaises à la recherche du culte de la blancheur de peau. Et tout comme sa fille, elle avait un visage doux et tendre avec un corps a tomber, on voyait bien de qui la demoiselle avait tirer de son physique.
La jolie albinos regardait de temps en temps ce mirage de sa défunte mère, sans dire un seul mot, dans un silence des plus total. La raison était simple : elle ne savait pas ce que cette version rêvée allait dire, elle ne savait pas quoi lui dire non plus et elle craignait d’entendre sa voix et se mettre à pleurer car cela faisait si longtemps… Donc pour son bien, elle préféra se taire et juste la regarder en silence, lui souriant quand elle lui souriait, un peu gênée et timide, de part cette situation et cette rencontre fortuite.
Puis soudain Hayao fit enfin son apparition, provoquant chez la demoiselle l’ouvrage en grand de ses jolies mirettes écarlates alors que sa mère ne semblait pas plus choqué que ça et souriait, comme si tout était normal. Rubis resta le visage dans la neige en le regardant de ses grands yeux et haussa un sourcil quand il prit la parole en complimentant son magnifique pays pour ensuite dire qu’il devrait vraiment aller en Suède, la regardant en souriant en lui demandant ce qu’elle en pensait.
Rubis resta accoudée la tête et les bras dans la neige, tandis que son corps était dans l’eau bien chaude, elle cligna plusieurs fois des yeux en regardant le mystérieux brun alors que sa mère n’ouvrait pas sa bouche mais se contenta de sourire en regardant la scène avant de reporter son regard à l’horizon.
« J’en dis Monsieur Tachibana que si cela vous tente, je me ferais un plaisir de vous faire une liste des endroits à visiter selon vos préférences. » Répondit la demoiselle, en souriant avec douceur en le regardant, toujours dans sa position, qui la laissait vulnérable mais elle s’en rendait sûrement pas contre, elle n’y pensait même pas pour etre honnête.
Alors qu’il était entre les deux femmes, tranquillement installer et souriant, Rubis ne le quitta pas du regard et parla de nouveau.
« Je dois vous avouer que je suis agréablement bluffé par vos talents… C’est comme si j’y étais presque… Et vos arrangements de ce rêve ne me déplaisent pas non plus. » Et voilà un petit compliment, quelques mots doux pour briser la glace peut-être et engager la conversation ainsi que la suite, se demandant bien ce qu’il avait prévu ensuite tout en ayant dans un coin de sa tête la question de ce châtiment qui lui réservait, se demandant bien ce qu’il avait prévu.