Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Complexe d'études secondaires et supérieures

Beuverie Héroïque [Pv: Travis]

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Adelheid Friedrich:
   Tic... tac... tic... tac... et enfin sonna la sonnerie de fin de journée. Voir encore mieux, de fin de semaine!

   Frig sursauta. Ce « doux » son de « liberté » l'avait fait descendre de ses divins nuages, loin, très loin de notre univers, là où tout n'est que utopie, merveilles, et musique. Deux jours de libérations lui tendaient les bras, paraissant crier:

C'est l'heure d'allé retrouver la Fée Verte!
   Elle ramassa son peu d'affaires sorties délicatement, son sac étant chargé de boisson. Une fois sortie, elle trouverait un endroit tranquille et isolé pour enfin trouver la Fée Verte. Boire est une façon d'oublier ses problèmes, et lorsque que nous sommes dépourvus de soucis, boire nous permet de faire évader notre esprit ailleurs. Parmi toutes les boissons alcoolisées existantes sur Terre, l'absinthe est sûrement la meilleur de toutes.
   La nordique se leva paisiblement, après tout, elle avait deux jours devant elle pour faire ce qu'elle voulait. Pourquoi se presser? Elle attrapa son sac par la lanière et la posa sur son épaule droite d'un geste délicat, et sortit un lecteur MP3 de la poche qui se trouve sur sa poitrine et glissa les écouteurs dans ses oreilles. D'une pression sur le bouton rond de la machine Frig répandit une mélodie agréable dans ses oreilles, au « doux » son de synthétiseur. Juste comme elle aime. La voilà partir ailleurs... Elle re-glissa l'appareil dans sa poche, coinça ses livres contre elle avec son bras gauche.
   Presque tout le monde avait déjà fuit de la salle après la sonnerie libératrice de la semaine. Elle se dirigea dans le couloir, la tête rivée sur le sol, et l'esprit concentrée sur sa musique. La foule qui sortait des diverses salles de classe étant plutôt compacte, elle dut forcer un peu la marche pour se frayer un chemin parmi les lycéens, rendant sa démarche délicate et calme en des mouvements difficiles.
   Frig n'avait beau porter qu'une chemise à manche courte, une jupe et des bas en laines noir et simple, remontants jusqu'à mi-cuisse, il faisait une chaleur abominable dans cette cohue. Elle décida donc de presser sa marche pour sortir de cette fournaise, ce qui ne dura que quelques secondes: étant emportée ailleurs, elle heurta quelqu'un, mais ne s'en rendit compte une fois qu'elle entendit le fracas des livres touchant le sol.

- Je s-suis vraiment d-désolée, excusez m-moi... je suis d-désolée... Bafouilla-t-elle minablement au jeune homme potentiellement victime de l'impact.

   Elle en profita pour se baisser afin de ramasser ses livres, laissant une cascade de cheveux couleur blond platine cacher l'embarras de son visage, et laissant aussi les bouteilles de son sac s'entrechoquer, ce qui produisit un bruit cristallin assez reconnaissable. La jeune fille tremblait, ayant été sortie aussi violemment de ses songes les plus doux.

Travis:
[J'aime la musique, elle est cool, conceptuelle mais très sympa.]

Qu'elle était longue la journée pour notre jeune homme aux idées de liberté constante. Travis avait passé presque l'intégralité des cours à regarder l'horloge située juste au dessus du tableau noir. Il faut quand même avoir une cruauté sans limite pour placer une horloge à cet endroit là, ne servant qu'à rappeler aux élèves à quel point le temps s'écoulait lentement. Mais enfin, la fin de la journée approchait à grande vitesse et Travis n'attendait qu'une chose, que la cloche innonde l'atmosphère de son carillon doux aux oreilles qui rappelle le bruit de ces marteaux piqueurs que l'on voit sur les chantiers. Quoi de mieux pour débuter sa vraie journée?
Travis fit ce qu'il faisait tous les jours comme premier geste après cette ultime sonnerie. Il prit le casque autour de son cou et le plaça sur ses deux oreilles pour y envoyer la musique qui le faisait se balader dans son monde où il pouvait se trouver libre.
Travis se leva par la suite emportant son sac à dos presque vide, ne contenant qu'un cahier dans lequel il dessinait et écrivait ses nombreux textes ou compositions de guitare. Lors de sa descente dans les escalier, il était complètement dans son petit monde, il ne souhaitait qu'une seule chose, pouvoir se poser quelque part et profiter de ne rien faire. Il avait hâte de repartir à l'aventure et de voyager un peu à sa manière sans contraintes et sans se soucier de la bêtise humaine.
Travis ne regardait pas trop où il allait, il descendait les escaliers, il n'était plus là. Enfin physiquement oui mais son esprit était ailleurs et il aurait peut être mieux fait d'être un peu plus attentif car dans son étourdissement, il sentit un choc contre lui. Tout de suite il fut tiré de ses rêveries. Une jeune femme s'excusait. Mais pourquoi? C'est lui qui ne regardait pas où il allait. En plus il lui avait fait tomber tous ses livres l'empoté. Du coup il se baissa pour aider cette demoiselle à les ramasser.

- Pourquoi tu t'excuses? C'est moi qui ne regardait pas où j'allais. J'étais plongé dans mon monde avec ma musique désolé.

C'est alors qu'un son spécial émana du sac de cette jeune fille. Un son que ne produisaient pas des livres quand ils s'entrechoquaient. Non ce son cristallin rappelait plutôt celui des verres qui se tapent les uns contre les autres lors d'un toast. Travis avait une ouïe fine et savait également que ce son n'était pas celui d'un verre vide. Il fallait donc en conclure que sa mystérieuse rencontre avait des bouteilles pleines de liquide dans son sac. Malgré tout, il n'y fit pas attention, ce n'étaient pas ses affaires après tout. Il sourit en rendant lui rendant le dernier cahier.

- Voila je m'excuse encore pour cet incident. Puis-je raccompagner mademoiselle quelque part?

Après tout tant qu'à faire il lui devait bien ça.

Adelheid Friedrich:
- Non non, j'insiste, c'est de ma faute... Je... je vais éteindre ça... Dit-elle en éteignant son lecteur MP3 et en le rangeant furtivement dans son sac.
   
   C'était vrai. C'était vraiment la faute de Frig... Elle était beaucoup trop pressée de partir de cet endroit bondé d'élèves surexcités. Mais quelques secondes suffirent pour que le couloir se dégage assez rapidement, comme si on fuyait le pire des cataclysme qui s'abattait sur Terre. L'endroit ne contenait plus que quelques élèves lambins, qui se dirigeaient vers la libération absolue. Dans une minute ou deux, l'endroit allait être désert.
   Les deux adolescents se relevèrent et Frig remercia le jeune homme d'un signe de la tête ajouté à un sourire. Elle pressa ses livres contre elle comme s'ils allaient retomber à nouveau. Lorsque le jeune homme lui proposa de la raccompagner, elle eut un petit moment de réflexion. Pour une fois qu'on proposait à la jeune fille de l'accompagner quelque part... C'était assez rare de recevoir ce genre d'« invitation ». Pourquoi dire non? De plus, cet alcool qui attendait patiemment dans son sac, elle ne pourrait jamais boire ça toute seule... Ça sera égoïste de gaspiller, et de ne pas en faire profiter les autres... Puis bon, boire à deux, ça doit être mieux que toute seule... Frig n'avait aucune excuse pour refuser, et elle n'en chercha point, d'ailleurs.

- Eh bien... je n'ai pas encore d'endroit fixe où me poser...

   Elle plongea ses yeux noir charbons dans les yeux jaunes de son interlocuteur. « Plonger » est un bien grand mot... on dira plutôt « tenter de plonger »... Frig ne savait pas regarder les gens qu'elle ne connait pas dans les yeux. Son regard retomba aussitôt sur le carrelage grisâtre du couloir vide. La jeune fille haussa ses yeux lentement, comme pour examiner le jeune homme, des pieds, jusqu'à la tête.

- Justement, je cherche... euh... un... endroit calme, pour... décompresser de... euh... de la semaine... donc...

   Frig passa sa main dans sa nuque, ne savant trop que dire... Elle cherchait des mots simples et concis pour expliquer subtilement qu'elle apprécierait la présence de ce jeune homme avec elle. Mais son vocabulaire du « coucou, tu veux venir boire avec moi? » n'était pas très développé... Elle tenta si bien que mal de formuler une phrase correcte.

- Donc... euh oui... si tu veux venir, tu es le bienvenu...

   "Ai-je oublier quelque chose...?"

- Faktisk, jag h... euh... Je m'appelle Adelheid (qu'elle prononça avec un accent scandinave très marqué). Et toi, quel est ton nom...?

Travis:
Travis ne comprenait pas pourquoi les gens avaient la fâcheuse tendance à vouloir monopoliser la faute. Non il y avait là une sorte d'auto-flagellation qui échappait au jeune homme. C'est vrai cette fichue règle de la politesse finit par enlever tout bon sens aux gens. Quand deux êtres ses foncent dedans, d'autant que les deux écoutaient de la musique et devaient être un peu ailleurs, il est logique que les fautes soient partagées non?
Enfin il n'allait pas se battre, la vraie journée devait bien commencer. Et d'ailleurs elle se commencerai certainement bien puisqu'elle débutait par une nouvelle rencontre, plus que charmante d'ailleurs. Le sourire qu'elle lui avait adressé en se relevant en donnait une preuve formelle. Le jeune homme rangea son casque dans son sac à dos tout en écoutant son interlocutrice. Bon pour un premier pas, ça débutait bien, ils n'iraient nul part pour le moment puisqu'aucun point de chute précis n'était décidé. Elle regarda un instant Travis dans les yeux pour en détourner très rapidement le regard, décidément la timidité n'était pas une exclusivité de notre jeune aventurier. Puis après une rapide observation de Travis, elle se décida à nouveau à parler... Des endroits calmes? Il en connaissait des tas et des tas. D'ailleurs il ne devait connaître que ça. Travis était le genre de gars incapable de retrouver son chemin dans une ville, il n'y connaissait rien et n'avait pas vraiment envie de la connaître non plus, à moins qu'un bar y diffuse du blues dans un climat film des années 50? On peut toujours rêver.
Travis s'apprêtait à répondre quand elle continua, pour une timide elle avait des choses à dire. Enfin c'est souvent un contrecoup de la timidité. Mais donc elle l'invitait à passer un moment en sa compagnie. Lui qui ne lui proposait que de la raccompagner il se faisait inviter à passer un instant au calme. Comment refuser? Une nouvelle fois, Travis allait se lancer mais elle fut plus rapide que lui.
Néanmoins elle ajouta quelque chose de crucial pour les futurs discutions de nos deux jeunes, son prénom. Prononcé dans un accent scandinave parfait. Travis le connaissait bien, il y avait passé presque deux années de sa vie. Enfin il était au Danemark durant ces deux ans mais il avait aussi visité la Suède et la Norvège. Donc l'accent était familier. Il fit un sourire à la jeune fille qui répondait au prénom de Adelheid avant de lui répondre.

- Jeg heter Travis [hrp pas sûr que ce soit juste si jamais tu me corriges :P Travis connait un peu le Norvégien mais pas moi xD]

Travis rehaussa son sac sur son dos portant son regard à la jeune fille et lui adressant un nouveau sourire. Ce n'était pas tous les jours qu'il avait l'occasion de sourire pour quelqu'un et vu qu'habituellement le sourire est bannis de ses expressions, il pouvait bien faire une exception.

- Je connais quelques endroits calmes, enfin plutôt en pleine nature donc à toi de voir si cela ton convient.

Adelheid Friedrich:
(Si si, c'est correct :p)

   Frig fut surprise lorsqu'elle entendit des palabres scandinaves sortir de la bouche du jeune homme. Peu de personnes parlent le Suédois, le Finlandais ou le Danois, et encore moins le Norvégien et l'Islandais. D'un coup, elle se sentit moins seule sur cette île asiatique. Mais elle n'était pas ici pour parler sa langue maternelle, sachant que pour apprendre une langue, il faut la pratiquer...
   La jeune fille répondit au sourire de son interlocuteur en affichant une expression euphorique sur son visage, mais pourtant discrète, ses lèvres rouges ne s'étirant pas plus que d'habitude.

- Je suis enchantée de faire ta connaissance, Mickaël.

   Elle changea d'épaule à son sac qui pesait lourd sur son épaule droite avec un geste agacé, puis pivota de manière à se diriger vers la sortie du lycée. Ils étaient maintenant seuls ici, et ils feraient peut-être mieux de déguerpir de cet endroit avant de finir enfermer ici deux jours durant.
   Les deux jeunes gens se dirigèrent vers l'extérieur. Le ciel, comme à son habitude à cette heure de la journée, prenait plusieurs teintes. Vers cette sphère brillante de chaleur, le ciel prenait une teinte orange pâle, pour dégrader sur un bleu myosotis quand on s'éloignait de l'astre. Ce jeu de lumière rendait Frig un peu plus "humaine", sa peau exposée était d'une couleur plus chaire au Soleil, et ses cheveux brillèrent d'un blond plus lumineux.

- Je ne suis pas difficile, ça ne me dérange pas de rester dehors!

   Avec ce beau temps, rester enfermé serait vraiment stupide. Puis du moment qu'ils se posent quelque part, rien n'avait tellement d'importance. Frig avait hâte de s'assoir, et de déballer la marchandise... voir quel effet ça fait d'être ivre à deux... Ça doit être plus amusant...
   De plus, il allait bientôt faire nuit, alors marcher tant qu'on voit quelque chose serait sûrement la meilleure option. Plus ils arriveraient tôt, mieux ça sera. Enfin Frig le voyait comme ça...

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