Nous avons un probléme !

Don sourit. Il n'allait pas avoir trop de mal a la convaincre du contraire. Malgré que cette histoire semblait tirée d'un roman, il pouvait jouer sur cela l'infini. Il était sur de ce qu'il disait et avait déjà les réponses a toutes les questions d'Ishtar, il avait vu dans son regard qu'elle avait pris en considération ce qu'il lui disait. A partir de ce moment là, c'était mort. Il avait l'ascendant psychologique sur elle. Il hérita des vetements d'Ishtar alors qu'il attendait sa réponse, car il y en aurait une, la jeune fille était curieuse, et curieusement elle allait le payer très cher dans un avenir très proche. Don récupéra les vetements d'Ishtar et descendit les jetter dans l'âtre de la cheminée alors q'il revenait pour entendre ce que disait Vivi, Don la corrigea.

"Ta mère n'est pas une tueuse, c'est une criminelle, une professionnelle de l'arnaque et du bluff, elle m'a bluffé au point de tomber amoureux d'elle et m'a abandonné quand j'ai découvert le pot aux roses. C'est une maitresse du double, voire du triple jeu. N'as tu jamais eu du mal a comprendre les motivations de celle ci par moment ? Et pourquoi ne t'as t'elle surement parlé de moi ?"

Lança l'esclavagiste qui commençait a s'amuser beaucoup. Il esperait que le jeu dure longtemps comme a la fin il allait apprendre a sa jeune fille la triste réalité : il était le nouveau maître des lieux, et elle et sa mère entraient dans ses possessions. Don n'avait aucun scrupule a réserver le même sort a sa fille qu'a vivi, c'était bien pour ça qu'il faisait des filles, heh.

La jeune fille grimaça, derrière la porte. Effectivement, pourquoi est-ce que Vivi ne lui avait jamais parlé de cet homme ? Elle fronça les sourcils, et se cala contre la porte. Quelle existence compliquée, tout de même ... Elle aurait aimée rester avec Vivi, écumant les marchés d'esclaves afin de se moquer d'eux, en acheter encore et toujours, vivre une existence de châtelaine mal éduquée, qui gambade partout, qui grimpe aux murs et dort sur les toits. Elle donna un coup de poing contre le mur, rageur, et la douleur attaqua son poignet. Elle grimaça. Et riposta aux paroles de l'inconnu qui était de l'autre côté de la porte.

- Elle devait avoir une raison ! répliqua t'elle. Et vous, pourquoi revenez-vous maintenant, justement ?

Une excellente question. La seule, d'ailleurs, qui demandait une réponse. Pourquoi revenait-il ? Comment cela se faisait-il ? Elle ne connaissait pas la réponse, elle était toute perdue. Elle se leva, passa de l'eau sur son visage, espérant que cela remette ses idées en place. Elle aurait aimée que Vivi soit là, qu'elle lui dise la vérité. Elle poussa un long soupir.

Qu'est ce que la vie était compliquée, par moment ...

- Elle m'avait dit que vous étiez mort ... Pourquoi êtes-vous revenu ?

Elle se frotta la joue.

La question ne se posait même pas, Don était bon a mentir et pour le moment rien de ce qu'elle demandait n'avait posé l'ombre d'un problème, la plupart du temps c'était même le contraire : Ce genre de questions le faisaient rire interieurement de la stupidité et de la naîvetée de l'enfant, mais il préférait l'avoir ainsi plutôt que d'avoir une petite madame je sais tout qui trouverais des failles sur son histoire, pour le moment parfaite. Don raconta alors son "histoire" en essayant de garder un ton crédible tandis qu'il souriait de toutes ses dents a travers la porte et lançait avec un ton placide et serieux

"Pourquoi ?Parce que je n'ai pas réussi a vous trouver avant aujourd'hui tout simplement. J'ai passé toutes ces dernières années a chercher ta mère aux quatres coins du monde, et ça n'était pas facile. Si je l'avais pu ne crois tu pas que je t'aurais rejoins ? Un père se doit d'être avec sa fille."

Se riait il interieurement. Sa fille allait devoir être avec son père a partir de maintenant, il décida de jouer sur le vice un peu plus et lança

"As tu déjà vu ta mère nue ? A l'époque ou nous nous sommes connu elle s'était fait faire un tatouage qui montrait que nous serions toujours ensemble."

Et c'était la vérité ! C'est ça qui l'amusait le plus.

"Te l'as t'elle déjà montré ?"

( Mauvaise mémoire, là, pas cool, déésolé ... )

Ishtar grogna.
Et tiqua.
Elle était nerveuse. Là, elle ne savait plus quoi faire.  Le croire ? Il ne semblait pas mentir. Elle se frotta les joues, à nouveau, et, surprise, ouvrit brusquement la porte, vêtue de sa serviette de bain qu'elle gardait accrochée contre sa taille, les yeux écarquillés, le regardant avec un air ébahi, surpris, du genre qui commence à croire ce qu'on lui dit, mais avec une pointe de doute cependant.
Elle voulut parler, mais ne trouva pas les mots, et resta à le regarder, ainsi, les yeux grands ouverts, avalant avec difficulté sa salive.

- Vous êtes si paternel que cela ?

Son ton était à prendre avec une pointe de douceur, mais un fond d'ironie cependant. La confiance ne s'était pas instaurée immédiatement, il fallait s'en douter. Elle était d'un naturel craintif. Elle restait debout, la poignée de porte dans la main, l'autre main retenant sa serviette, les yeux rivés sur son "pére". Ne sachant pas quoi faire exactement.

- Je n'ai jamais au connaissance de ce tatouage, répondit-elle.

"Regarde mes yeux mon enfant"

Lança Don en la regardant doucement dans les yeux, hurlant de rire intérieurement, il voulait qu'elle se rende compte a quel point elle et lui étaient similaires, il lui lança par la suite

"N'est ce pas évident ? Je suis ton père. Je suis véritablement ton père et ta mère te le confirmera, tous les codes génétiques le montreront. Si tu n'es pas convaincue..."

Lança Don qui décida de donner l'estocade finale, fouillant dans sa poche de veste il sortit une photo. Celle ci montrait Vivi vétue d'une robe très pauvre, qu'on eut dite de mendiants, a coté de lui se tenait Don avec quelques années en moins, un bébé entre les mains. Don faisait parfois ça, pour reconnaitre a quelle mère appartenait le bébé. Ishtar ne remarquerais surement pas la tenue d'esclave, et si c'était le cas il prétendrais que c'était le rôle que sa mère jouait a ce moment.

"Je suis ton père ma fille."

Ishtar attrapa vivement la photo, sans aucune délicatesse, et serra cette photo doucement entre ses doigts, dévisageant chaque visage. Quelle était cette tenue ? Ishtar se souvint que Vivi lui avait dit qu'elle ne roulait pas sur l'or, à une époque. Ishtar s'en souvenait encore. Des courses, des cris, de l'argent, des gens que l'on vend, des affaires qui roulent, une nourrice parce que sa mère n'était pas présente, voir même absente la plupart du temps, pendant qu'elle préparait la fortune qu'elle avait amassée et qu'elle utilisait aujourd'hui pour subvenir au besoins de sa fille.
Vivi rattrapait le retard, aujourd'hui, en s'occupant de sa fille comme une mère aimante et attentionnée, veillant sur elle avec beaucoup de sagesse et de bonté, la couvant sans doute trop, mais cela n'était pas tellement gênant. Ishtar sentait que sa mère l'aimait, et elle ne demandait que ça.

Elle inspira, regarda les yeux de l'homme.

- C'est étrange, prononça t'elle, d'un souffle. Je sens que vous ne mentez pas, et que vous êtes mon père, mais ...

Elle baissa les yeux, lui rendit la photo.

- Comment avez-vous ... Enfin, comment êtes vous tombés amoureux d'elle ? Vivi est quelqu'un de froid, qui ne s'attache à personne.

Elle savait que Don lui disait la vérité, et elle savait qu'il était son père, mais elle voulait savoir. Qui, où , quoi, comment ? A ce jour, Vivi était une femme qui ne tombait pas amoureuse, qui ne s'attachait guère, jugeant cela peut appréciable. Elle n'avait de tendresse qu'envers sa fille et son bienfaiteur, son mécéne.