Il arrivait à Lorkhan de s’ennuyer. La vie éternelle de dieu pouvait, sans surprises, parfois s’avérer un peu longuette. Difficile de toujours renouveler ses activités lorsque l’on reste cloîtré dans son royaume en enfer. Une seule chose pouvait l’aider à sortir de cette torpeur: baiser une femme. N’importe laquelle. Humaine ou terranide, géante ou naine, futanari ou femme classique. Lorkhan ne s’encombrait pas d’élitisme dans ses choix. Au fil de ses années d’existence, le dieu avait probablement goûté à tous les rateliers possibles, si bien qu’il s’était peu à peu mis à s’intéresser à l’individu en particulier plutôt qu’au cliché qu’il représentait.
Alors, le dieu chercha. Élevant sa conscience quasi omnisciente au plan des humains, il se concentra sur les milliards d’effluves féminines voguant dans le plan astral, sondant chaque âme en un temps si court qu’aucune unité de mesure ne pourrait le décrire. Terranide cheval, esper voyageuse, naïade, sirène…. sorcière. Une sorcière ? Intéressant, celle-ci semblait pleine de doute. Une sorcière ayant connu beaucoup d’échecs et tentant tant bien que mal de se redresser pour reprendre du poil de la bête. Comment réagirait-elle face à une entité aussi sublime qu’un dieu ?
Il souria. Lorkhan venait de trouver sa petite proie. Observant un peu plus en détail la sorcière, il devina une très haute silhouette. Deux mètres, le genre de femmes qui ne passe pas inaperçue. Et cette paire de seins… en grand amateur de glandes mammaires proéminentes, Lorkhan bandait déjà rien qu’à penser s’occuper de ce corps qui n’attendait que d’être malmené. Ah, qu’allait-il bien pouvoir lui faire ? Plus le temps d’y penser, il fallait agir.
Profitant que la femme soit seule chez elle, Lorkhan disparut des enfers pour se matérialiser dans la cheminée. Les flammes s’élevèrent, devinrent si rougeoyantes qu’elles plongèrent la pièce dans une lueur érubescente, pour finalement laisser place à la silhouette du dieu. Une silhouette musculeuse, grande mais plus petite que la sorcière. S’il aurait pu modifier sa taille en un claquement de doigt, Lorkhan préférait dominer une femme plus grande que lui. L’idée de s’occuper de cette grande perche au corps charnu le ravissait déjà.
“ Mélusine, c’est bien cela ? “
Gronda sa voix gutturale tandis que les flammes s’atténuaient.
“ Sois honorée, une créature aussi perfectible et imparfaite que toi vient d’attirer l’attention du dieu de la domination. “
Il leva légèrement les mains.
“ Je suis Lorkhan. “
Peut-être avait-elle entendu parler de lui. En tant que dieu, son nom était trouvable dans les livres, dans les esprits, sur internet… et un peu partout sur le plan des mortels.