Après plusieurs heures d'escorte, les gardes de S. M. Wilwarin placèrent le Néréide dans la salle d’audience puis le firent patienter jusqu’à ce que la souveraine consente à le faire entrer dans la salle du trône où elle tenait conseil ; un couple de combattants en armure étincelante ouvrit la lourde porte en acier brut, dont le damoiseau franchit le seuil.
Vittorio entra donc. Sa silhouette était à la fois élancée et musclée : elle attestait d'une force tranquille et d'une grâce rare. Sa tenue, impeccablement ajustée, valorisait sa musculature sans jamais verser dans l'ostentation la plus vulgaire ; son pardessus bleuté qu'il portait, d'une coupe élégante et raffiné, épousait parfaitement son maintien athlétique sans jamais le contraindre, tandis que les revers délicats de son col, ainsi que ses boutons bien alignés, témoignaient de son goût raffiné des belles choses et notamment pour les détails subtils. Sous son manteau, nous devinions l’allure de ses épaules larges et de son buste musclé, évoquant une puissance contenue, latente. Ses jambes fines et athlétiques, soulignées par un pantalon ajusté à la coupe impeccable, achevaient de composer l'image d'un homme associant masculinité et grâce. Sa tenue était à l'image de sa personnalité, alliant la force de caractère à la finesse d'esprit. À bien des égards, le Néréide était un prince moderne, évoluant avec aisance et assurance ; sa jeunesse flamboyait par ses traits fins et délicats, son visage pâle aux yeux dorés. Les yeux du magicien étaient grands et lumineux, ils avaient la couleur de l'or et l'éclat de l'aurore, reflétant l’ardeur de son âme. Quant à sa chevelure d'un blond pâle, elle semblait continuellement caressée par les rayons du soleil et s'épanouissait avec grâce sur son front, tandis que ses mèches souples et fluides encadraient ses yeux étincelants, les encadrant d'un halo de lumière crue.
Avant de prendre la parole, Vittorio se dressait debout, les épaules droites et le regard sûr comme un épervier qui guignait sa proie. Dans un geste délicat, il ajusta son manteau, comme s'il cherchait à composer une silhouette harmonieuse et élégante. Sa main glissa avec une grâce infinie sur le col de son pardessus, révélant un souci du détail et de l'harmonie. Les plis de son vêtement semblaient danser doucement au gré de son mouvement, suscitant une aura de légèreté autour de lui. Sa rivière de cheveux dorés, éclaboussés de reflets dorés, frémit sous l'effet inattendu d'une brise légère, tandis que ses grands yeux dorés parcouraient l'assistance et la souveraine du Reinaume avec une profondeur rare. Elle était là. Elle, le fameux fléau qui tourmentait les Royaumes des hommes. Wilwarin, assise sur son trône, vêtue d'une impeccable armure de guerre. Celle qui inspirait la crainte et le respect. La posture droite et impériale de cette souveraine trahissait une force intérieure inébranlable, tandis que son regard scrutateur l’observait, lui, le nouvel arrivant. La finesse de ses traits elfiques était remarquable, soulignée par l'éclat de son armure en acier brillant d'une lumière froide et éclatante. Les courbes délicates de son visage étaient encadrées par des cheveux bruns soigneusement attachés en une tresse serrée. En un souffle, Vittorio Vulcano respirait l'air frais de la soirée, avant de fixer celle qui régnait sur cette contrée bucolique dans les yeux.
Dans un silence de cathédrale, ils se regardèrent. Elle allait sans doute l’écouter avec une attention froide et calculatrice, prête à jauger la véritable valeur de son invité. Tout en elle, il est vrai, dégageait une autorité indéniable, une maîtrise de soi à toute épreuve et une aura de danger qui ne laisse personne indifférent.
Le damoiseau affichait un tendre sourire avant de prendre soudainement la parole. Il convenait d’aller droit au but, d’autant plus que la reine s’impatientait.
“Reine Wilwarin, recevez mes salutations distinguées.
Je vais tâcher d'être bref et concis, soucieux de ménager votre temps précieux.
Je suis Vittorio Vulcano, mage spécialiste en Agromancie. Je suis venu auprès de vous pour discuter d'un sujet qui a une grande importance pour votre Reinaume, votre sécurité militaire et, plus largement, vos intérêts souverains.
Vous êtes indéniablement consciente de l'importance de la forêt qui protège votre cité. Cette forêt est votre bouclier, votre muraille et votre alliée dans vos conflits avec vos voisins. La guerre est un jeu dangereux et imprévisible, et il est toujours sage de disposer de toutes les cartes en main pour l'emporter.
C'est là que je peux vous offrir une opportunité unique : la Fleur de Lune de Chandra.
Cette fleur détient des propriétés remarquables en matière de croissance végétale. Elle peut accélérer la croissance de vos arbres, renforcer leurs défenses naturelles et leur permettre de mieux résister aux assauts de vos ennemis.
Imaginez une armée elfique dotée de cette force végétale, une armée qui se déplacerait avec facilité à travers les bois, qui bénéficierait d'une meilleure protection contre les attaques ennemies et qui pourrait même utiliser les arbres comme armes malléables et redoutables. Cette opportunité vous offrira un avantage décisif dans vos conflits. C'est pourquoi je vous invite à considérer cette proposition avec attention.
En effet et par ailleurs, notre collaboration nous apportera des bénéfices mutuels : mes compétences et mon expertise seront d'une grande utilité pour vous dans le cadre de vos projets guerriers. En retour, je pourrais acquérir de nouvelles connaissances et compétences grâce à notre collaboration, et cela me permettrait de poursuivre mes recherches avec plus de succès. En travaillant ensemble, je suis convaincu que nous mènerons à bien des desseins remarquables.
Reine Wilwarin, je vous remercie d'avoir écouté mes propos avec attention.”
Le Demi-Dieu sortit délicatement la petite boîte en bois flotté précitée de sa poche intérieure, l'ouvrit avec précaution et en sortit une magnifique Fleur de Lune. La fleur, d'une blancheur éclatante, avait des pétales délicatement ciselées qui semblaient briller sous la lumière des torches. Au centre de la fleur se trouvait une pierre lunaire, dont la luminescence donnait l'impression qu’elle était en train de danser sous le regard émerveillé du magicien. Il tendit la Fleur de Lune à Wilwarin, se retira après une courte révérence avec un sourire élégant et charmant. La bouche du Néréide était pulpeuse, semblable à une caresse sur le regard, exhalant une douce haleine fruitée. Ses lèvres, d'un rose pâle et pulpeux, formaient une courbe douce et sensuelle, invitant à la tentation. Leurs contours impeccables, presque dessinés au compas, leur conféraient une perfection troublante. La blancheur de ses dents, qu'il révèle à chaque sourire, ajoutait une note lumineuse à son charme envoûtant.