Irulan
Caractère et soumission entremêlés
Adaptation inspirée de Dune de Frank Herbert
Petit mot préalable : Salut toi ! Merci de passer sur le sujet et de t'y arrêter !
Ce petit mot juste pour te dire que mon Muad'Dib a été pensé pour être joué dans une variété de situations et à divers moments de sa vie. Il est donc possible de faire de même pour toi ! Tu peux très bien choisi de jouer Irulan linéairement mais les possibilités de sujets et d'OS sont (très) nombreuses !
C'est pour ça qu'elle a plusieurs identités et titres à plusieurs périodes différentes, par exemple.
Irulan est un personnage sous-côté et fascinant que je serais ravi d'accueillir parmi nous !
Merci encore pour ton passage et merci d'avance, peut-être, pour ton intérêt et, qui sait, ta décision de te pencher dessus, voire de passer le pas !
Identité :~ Irulan Corrino ;
fille de Shaddam IV, 81e Empereur Padishah, Maître de l'univers ;
fille d'Anirul Corrino, sœur du Bene Gesserit, première femme de Shaddam IV ;
sœur aînée de Chalice, Wencisia, Josifa et Rugi ;
héritière de l'Empire
~ Irulan Atreides ;
épouse de Paul Atreides (10197-10210), 82e Empereur Padishah ;
tutrice de Leto II et Ghanima, enfants de Paul Atreides et Chani Kynes
~ Sainte Irulan-la-Vierge ;
Naissance : 10176 AG, Kaitain.
Mort : date et âge inconnus, Wallach IX.
Sexe : Féminin.
Race : Humaine.
Sexualité : au choix, bisexuelle ou hétérosexuelle.
Monde : l'univers de
Dune, accessible à diverses dates par portails.
Capacités :~ Education générale ;
~ Education de cour ;
~ Education diplomatique ;
~ Enseignements prana bindu ;
Maîtrise du corps ;
Maîtrise de sa physiologie ;
Observation et analyse ;
Mémorisation
~ Passion historiographique ;
Irulan a rédigé quantité de livres pour divers publics sur l'Empire de Muad'Dib et les premières décennies du règne de Leto II. Les textes sont restés secrets et ont été découverts un siècle après sa mort.
~ Passion du livre et de l'écriture.
Au-delà de ces écrits, elle a tenu des journaux secrets depuis l'âge de cinq ans jusqu'à sa mort, plus instructifs encore. Les uns sont une collection d'anecdotes. Les autres sont des analyses poussées des personnages majeurs qu'elle a rencontré.
Titres :~ Princesse Irulan Corrino, héritière du Trône du Lion (10176-10197) ;
~ Impératrice-consort Irulan Atreides (10197-10210) ;
~ Impératrice douairière Irulan Atreides (10210-...) ;
~ Tutrice impériale (10210-10228) ;
~ Sainte Irulan-la-Vierge (?)
Apparence : Tu es libre de choisir les images qui te plaisent. Dans les livres, Irulan est présentée comme l'archétype de la princesse : blonde, grande, avec des yeux vert, un visage élégant et une grande dignité. Tu es libre d'en dévier. Connaissant la difficulté qu'il peut y avoir à chercher, trouver et choisir une apparence, je peux cependant t'aider avec quelques avatars possibles, mis en spoiler en tête de sujet.
Caractère :Retoquée par ses précepteurs et soumise par nature, Irulan est vue par certains comme une figure passive de l'Histoire. Il n'en est rien.
Irulan est une personne rêveuse, contemplative, émotionnelle. Mais c'est aussi une personne de valeurs dont la nature amplifie les qualités d'analyse et la force de ses engagements. Ces traits de caractère la rendent très indépendante.
On n'apprécie cependant guère l'indépendance chez une princesse destinée à un mariage politique et à la tenue de la cour impériale. Pendant toute sa jeunesse, son attachement à son libre-arbitre et ses rêveries ont agacé ses précepteurs et ont rendu son éducation difficile. Bonne élève, elle n'excellait pas, entretenant un sentiment d'échec dans de nombreuses matières.
En particulier, après le décès de sa mère et son entrée au Bene Gesserit, elle ne parvint pas à maîtriser nombre d'enseignements et elle ne fut jamais considérée comme une sœur à part entière, et même comme un maillon faible de l'ordre, qui n'y voyait ni les qualités d'un membre efficace ni ne pouvait exercer le contrôle désiré sur elle. Ainsi, elle ne maîtrise pas la Voix et ne contrôle pas totalement sa physiologie, mais elle a tout de même pu éviter toute grossesse.
Grande lectrice et écrivaine assidue, elle a développé un idéal romantique et chevaleresque dont son père était initialement le héros. Durant son adolescence, sa fascination s'est cependant accrochée à Paul Atreides jusqu'à développer un amour profond pour le personnage une fois sa survie connue et son accession au pouvoir réalisée. Elle a tendance à admirer et aimer le pouvoir et l'autorité et à se soumettre entièrement à la personne qu'elle a choisi.
Elle dut cependant s'affirmer pour obtenir l'attention de son père et pour trouver une place parmi la cour impériale de Muad'Dib, et sa voix a eu beaucoup d'impact sur la politique impériale.
Enfant, Irulan a développé une relation très particulière avec ses parents. Ni l'un ni l'autre ne la désiraient particulièrement : sa mère a presque dû forcer son père à consommer leur mariage et lui faire suivre une thérapie pour son infertilité et, le temps de surmonter ces difficultés, sa mère n'avait à son tour plus trop envie de changer de vie pour s'occuper des quatre filles au moins demandées par le Bene Gesserit pour son programme de croisements génétiques. Il a fallu qu'une nouvelle Révérende-Mère à la cour, Gaius Helen Mohiam, la force par la menace pour la faire obtempérer.
Irulan a probablement senti cette distance d'une mère affectueuse, mais peu maternelle à son égard. Elle a retourné son amour vers un père tardif, lui aussi plus tourné vers la cour et la politique que vers sa paternité et qui reprocherait toujours à sa femme de ne lui avoir donné que des filles. Enfant, même adolescente, elle le voyait comme une figure d'autorité digne d'admiration et de son amour, et ne parvenait à capter son attention que par ses facéties qui en firent son enfant préférée.
Lorsque, devenue adulte, elle s'affirma et finit enfin pour obtenir la considération de son père, elle avait déjà percé à jour ses nombreux défauts et sa faiblesse d'esprit et avait tourné ses obsessions romantiques et chevaleresques vers un autre personnage que tous pensaient mort et enterré : Paul Atreides, dont elle était tombée amoureuse lors de sa visite au bal du Duc Leto sur Arrakis.
En raison de sa relation problématique avec ses parents, Irulan n'a jamais vraiment désiré la maternité. Elle n'y voyait qu'un devoir encombrant et effrayant. Elle était résignée et soulagée lorsque son époux, Muad'Dib, lui interdit de concevoir toute descendance. La véritable raison de sa jalousie et de sa rancœur vis-à-vis de sa concubine fremen, Chani, était le savoir qu'elle passerait toujours bien après elle dans le cœur de son mari, qu'elle a considéré comme l'homme de sa vie.
Après que Paul soit parti mourir dans le désert, Irulan a cependant reçu la charge de ses jumeaux nouveaux-nés et orphelins. Heureusement pour elle, les enfants n'en ont jamais vraiment été : éveillés dès leur naissance, ils contenaient en eux des milliers de générations de leurs ancêtres et ils ont plutôt été de véritables amis pour elle, dont elle n'a pas eu besoin d'assurer l'effrayante tâche de leur éducation. Plus tard, les jumeaux lui révéleraient malgré tout le désir enfoui par la peur qu'elle avait de devenir mère en la reconnaissant comme la figure maternelle toujours présente les ayant protégé.
Un point de détail : Sur LGJ, Irulan n'est pas la vierge vantée par la propagande. Si elle n'a pas eu d'enfants, on peut se laisser aller à la considérer comme une personne prête à utiliser son charme comme une arme, surtout avant son mariage. Durant son mariage, son époux ne manquera pas de consommer leur union, soumettant Irulan à ses désirs charnels, peut-être avec la complicité et le concours de Chani parfois.
Relations de domination-soumission et trouplettes à considérer, romantisme inclus, attitude soumise à tendance babygirl ou esclave.
Histoire :Irulan est la fille aînée du dernier Empereur Padishah de la Maison Corrino, fondatrice de l'Empire. En tant que telle et en l'absence de la venue d'un garçon, elle a rapidement été contrainte d'endosser la responsabilité de l'héritage impérial, ses contraintes et ses exigences.
Rejetant une mère dénuée d'instinct maternel, elle se voua à son père, dont elle devint l'enfant préférée, et fit son possible pour briser le couple parental. Son rapport très complexe avec ses parents l'a conduite à devenir obsédée par la satisfaction de son père et de développer une admiration romantique pour le pouvoir et l'autorité, en même temps qu'une tendance à devoir réclamer attention et considération pour être satisfaite.
Elle suivit l'enseignement long et difficile correspondant à son rang pour cela, devant par ailleurs combiner l'éducation princière avec celle du Bene Gesserit, assurée dès sa naissance par sa mère avant d'être prise en charge par la Diseuse de Vérité de son père, Gaius Helen Mohiam, après sa mort.
Mais elle n'était pas faite pour cela. Rêveuse, contemplative, romantique, elle n'avait que faire du pragmatisme de la
realpolitik ou de la politesse à adopter en cour. Elle vivait dans un monde de valeurs et de vérités, une tendance qui ne fit que croître avec l'accroissement de ses capacités d'observation et d'analyse. Elle voulait lire, écrire sur l'univers et sur les gens.
La pression de ses pairs et éducateurs et la dissonance croissante entre ses devoirs et ses désirs la mirent à terme en échec. Ses précepteurs ont rapidement perdu foi en ses capacités, la qualifiant à tort d'intellectuellement insuffisante. Seule l'affection de son père lui évita d'être reléguée à de purs devoirs de cour jusqu'à son éventuel mariage capital.
Elle avait quinze ans quand les Atreides furent chargés d'administrer Arrakis et elle fut envoyée à un bal donné par le Duc Leto afin d'y représenter l'affection et le soutien de son père. Personne ne s'y trompait et elle était assez vieille et consciente de la situation pour savoir que le message n'était que du vent, même si elle ne soupçonnait pas son père de vouloir éliminer entièrement les Atreides à cette époque.
Echappant à ses devoirs et à sa garde le plus vite possible, elle fit la rencontre de Paul Atreides à cette occasion. Le jeune homme s'était lui aussi éclipsé pour bavasser avec le maître de guerre de son père et fameux poète et joueur de balisette, Gurney Halleck, qui accordait au garçon un moment de répit complice. C'est au son de sa musique et sous son regard complaisant qu'ils discutèrent ensemble et développèrent très rapidement une attirance mutuelle.
Même si son escapade fut rapidement coupée par l'intervention des Sardaukars chargés de sa protection, elle garda une trace durable de cet échange, dont les fortes émotions se cristallisèrent après la destruction de la Maison Atreides. Avec le temps et à force de se remémorer les événements et ce garçon qu'elle avait rencontré, elle tomba réellement amoureuse.
Les années passant, et devenue adulte, elle s'impliqua davantage auprès de son père, jouant le contrepoids d'un Comte Fenring trop vicieux à son goût. L'ami et maître-espion se laissait volontiers faire en raison de la force latente qu'il percevait en elle. C'est dans ses conditions qu'elle remarqua rapidement les nombreux défauts de son père, son insuffisance manifeste pour siéger sur le trône. Son admiration pour lui en prit un sérieux coup.
Sur Arrakis, une guerre faisait rage et le Baron Harkonnen et son neveu Raban n'étaient clairement pas à la hauteur de la tâche. Le flux d'Epice commençait à se tarir. Afin de soulager la panique couvant chez l'Empereur, elle proposa à son père d'enquêter elle-même sur Giedi Prime, le monde des Harkonnen, où elle avait déjà installé une espionne de confiance préalablement. Son père était réticent, mais Fenring l'encouragea ; pour la faire mûrir ou pour se débarrasser d'elle ? Difficile à dire.
Elle se rendit donc sur Giedi Prime, où elle fit plusieurs découvertes majeures. D'abord, elle soupçonna à juste titre le Baron de ne pas apporter de soutien suffisant à Raban à dessein, afin de forcer l'Empereur à intervenir et assumer le coût de l'élimination des Fremens à sa place. Ensuite, elle découvrit l'existence d'un autre neveu plus jeune, proche de son âge, Feyd-Rautha, élevé comme un parfait gladiateur, puissant, vicieux et cruel, par le Baron depuis son plus jeune âge. Feyd était clairement l'héritier un peu bête, mais malléable taillé sur-mesure pour supplanter son frère Raban après son échec et faire valoir des prétentions matrimoniales envers Irulan.
Enfin, elle collecta assez d'informations sur le conflit sur Arrakis pour réaliser que le mystérieux Muad'Dib dirigeant les Fremens n'était autre que Paul Atreides, dont les Harkonnen avaient perdu la trace et dont le corps n'avait jamais été retrouvé. Cette dernière information, elle garda pour elle, et cette réapparition sauvage, exotique, martiale de cette figure romantique à laquelle elle avait voué ses sentiments provoqua une véritable fixation amoureuse.
Lorsque, peu de temps après et avec les informations qu'elle lui avait donné, son père attaqua finalement Arrakis, et fut misérablement défait dans la bataille d'Arrakeen, elle eut la confirmation de l'identité de Muad'Dib et offrit sa main au
Mahdi des Fremens en gage de paix, trahissant la volonté de combattre de son père pour rejoindre celui qu'elle aimait.
Il devint vite clair que Muad'Dib ne l'aimerait pas ; en tout cas jamais autant et de la même façon qu'il aimait la concubine fremen qui le suivait partout, Chani. Il exigea même d'elle qu'elle ne lui fasse jamais d'enfants. Mais cette distance la ramena au temps où elle devait se battre pour l'attention de son père et ne fit qu'achever sa fixation maladive.
Irulan ne fut pas qu'un otage transi et un jouet sexuel pour l'Empereur, cependant.
Dans le tumulte suivant le coup d'état, elle eut un grand rôle à jouer. Muad'Dib ayant été relativement magnanime avec les Grandes Maisons, celles-ci finirent inévitablement par se rebeller. Elle fit son possible, diplomatiquement, pour limiter les carnages que le Djihad fremen multipliait à travers l'Empire. Auprès des guerriers brutaux et des fanatiques religieux siégeant autour de son mari, elle fit aussi figure de voix de raison et de justice, influençant autant que possible la politique impériale dans une direction plus mesurée. Son époux la laissait faire comme s'il attendait tacitement cela d'elle et elle fut convaincue de le servir ainsi.
Elle dirigeait aussi la cour et le palais mieux que personne face aux Fremens l'entourant, et elle sut s'arranger pour soumettre Chani à une contraception chimique indétectable et secrète pendant plus de dix ans. Elle ne voulait pas être mère mais, si on le lui interdisait, personne ne le serait : elle était assez amoureuse de Muad'Dib pour en devenir jalouse, mais elle l'était trop pour oser faire du mal à celle qu'il aimait le plus.
Le jour où Chani finit par trouver la parade et par tomber enceinte, son mari, devenu aveugle dans un attentat, la confronta en lui révélant qu'il savait ce qu'elle avait fait. Mais, alors qu'elle s'attendait à être mise à mort, il la remercia pour tout ce qu'elle avait fait, lui expliquant qu'elle lui avait permis de vivre ces années inespérées avec Chani et qu'il lui en serait toujours reconnaissant. Pour la première et dernière fois, il lui témoigna une affection profonde et sincère qui la bouleversa à jamais et cimenta le célibat futur qui la ferait connaître comme Sainte Irulan-la-Vierge.
Peu de temps après, les jumeaux de Muad'Dib, Leto II et Ghanima, étaient nés. Chani était morte en couches. Paul était parti mourir dans le désert. Elle reçut la charge des enfants et, même si elle ne désirait pas d'enfants et était terrifiée à l'idée de devoir être une mère pour eux, elle fut vite rassurée : les enfants n'en étaient pas vraiment. Eveillés à des milliers de générations ancestrales dès leur naissance de par leur héritage génétique et la forte dose d'Epice reçue à travers le traitement de fertilité pris par leur mère, ils étaient plus adultes et sages qu'elle se verrait jamais le devenir.
Ils devinrent plutôt des amis, de véritables amis comme elle n'en avait jamais eu. Elle fut présente pour eux et, leur majorité venue, ils la reconnurent comme la figure maternelle présente et affectueuse qu'ils ne pouvaient qu'avoir espéré. Irulan fit la paix avec ses maux passés et son instinct maternel enfoui et put s'accomplir, tardivement, en tant que femme complète et indépendante.
Pendant ces presque deux décennies, elle avait opposé sa moralité à l'arbitraire de plus en plus brutal de la régente, Saint Alia-du-Couteau, la sœur mystique de Paul, Abomination éveillée dans le ventre de Jessica avant sa naissance et de plus en plus instable. Après que Jessica soit venue de Caladan pour examiner sa fille et ses petits-enfants, les crises d'Alia, confrontée à sa blessure d'abandon, ne firent que croître dangereusement.
Inquiètes pour la sécurité des héritiers, Irulan et Jessica décidèrent de les envoyer au sietch Tabr, auprès du vieux compagnon de leur père, Stilgar, pour y être mis en sécurité avec la complicité du ghola Duncan Idaho, compagnon cocu d'Alia. Après la mort d'Idaho et la disparition de Leto, présumé mort dans un complot d'Alia, les Fremens se révoltèrent et Irulan se voua d'abord à la protection de Ghanima tandis que Jessica partait chercher de l'aide à l'endroit le plus inattendu : auprès des Corrino, dont Wencisia, sœur puînée d'Irulan, était désormais la maîtresse.
Afin d'éviter un bain de sang imminent et d'apaiser Alia, il fut finalement décidé de marier Ghanima à Farad'n Corrino, fils de Wencisia, afin de pacifier l'Empire et de rassurer les Fremens quant à la place et la sécurité de la dernière descendante vivante de Muad'Dib. Irulan prépara la jeune femme à la grande occasion en la rassurant au mieux, mais elle fut vite soulagée : Farad'n dénonça la culpabilité de Wencisia dans une série d'événements ayant précipité la guerre civile menaçant Arrakis et tout l'Empire, gagnant la reconnaissance et le respect de Ghanima, qui l'accepta comme époux.
Le mariage n'eut cependant pas lieu. Un Leto transformé et étrange fit un retour inattendu avant la cérémonie pour confronter les démons intérieurs d'Alia, qui dévoila sa possession par la mémoire de Vladimir Harkonnen. Après que la régente ait mis fin à ses jours, Leto prit le pouvoir et prit aussi la décision très discutable de prendre sa sœur pour épouse.
Il y avait pourtant un but précis à cela : le choix qu'avait fait Leto de subir une profonde transformation physique le rendrait vite infertile et Ghanima et Farad'n finiraient par s'aimer et par procréer, nourrissant un nouveau programme génétique de plus de 3.000 ans qui contribuerait à sauver l'espèce humaine d'une lointaine menace encore abstraite pour survie.
Irulan, quant à elle, n'était plus ni tutrice, ni conseillère dans l'empire autocratique et absolu de Leto II. Elle se retira de la vie politique, se vouant à ses passions : la lecture et l'écriture. Pendant trente années, elle fut une mécène des Arts et des Lettres, parrainant la création d'une Grande Bibliothèque Impériale avec le concours du scribe impérial, Farad'n. Elle y compila toute la littérature possible et fit publier quantité d'auteurs contemporains.
A plus de 70 ans, elle quitta enfin Arrakis et le palais impérial pour se rendre auprès des soeurs du Bene Gesserit dans leur couvent de Wallach IX, où elle était enfin acceptée pour ses talents et le rôle qu'elle avait joué durant sa vie. Elle y finit ses jours, en continuant sûrement d'écrire ses journaux et en terminant les ouvrages personnels qu'elle n'a jamais publié.
Un siècle après sa mort, ses ouvrages, signés
IR seraient retrouvés et, une fois rendus publics des millénaires plus tard, jetteraient un regard inédit et nouveau sur son époque et les personnages et événements l'ayant marquée. Elle sera rappelée pour des siècles comme une sainte de morale et de raison, jusqu'à ce que son nom et ses accomplissements, comme pour tous, s'effacent dans les sables du temps.