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Vous serez bienvenus chez moi | Gauvin, Alaia

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Gauvin Cœur d Or

Humain(e)

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  • FicheChalant

    Description
    Chevalier errant de Buccolie, jeune homme curieux au grand cœur, ami de tous et bourreau des cœurs.

Vous serez bienvenus chez moi | Gauvin, Alaia

vendredi 17 septembre 2021, 01:24:26

Vous serez bienvenus chez moi
Gauvin Cœur D'Or | Alaia

L'hiver approchait et le cortège des dernières caravanes poussant d'urgence vers Ashnard et les autres territoires continentaux se pressait à travers les cols avant leur fermeture. Des convois massifs extirpaient les dernières exportations de Buccolie de la plaine avant que le commerce ne soit coupé pendant les mois hivernaux. Leur manège formait un véritable embouteillage par endroits, à mesure que les casses forçant à sortir les chariots du chemin immobilisait les convois suivants.
En sens inverse passaient, bien moins nombreux, mais non moins impressionnants, les nombreux chevaliers errants, fiers et colorés qui, sur leurs chevaux carapaçonnés, dans leurs armures de plates brillantes aux fioritures excentriques, sortaient leurs étendards pour s'annoncer à l'approche de la frontière.
La bannière au griffon blanc sur parti bordeaux et vert d'eau de l'Orfraie-Pignarde se voyait de loin, et le capitaine de la garnison frontalière, en livrée ducale, attendait déjà Gauvin en haut des marches de son baraquement quand le jeune noble arriva à sa hauteur. Difficile de le rater dans l'air froid et blanchâtre et sur le lit de neige qui s'accumulait déjà.
Salutations, jeune Lebel ! Vous arrivez à point nommé !
Gauvin fit arrêter sa jument, Bonne-Poire, à hauteur de l'officier, et remonta la visière de son casque pour dévoiler ses traits rieurs. Mais une ombre voilait malgré tout ses yeux.
Capitaine Charon ! Toujours perdu au col de l'Alouette ?
Si vrai, messire. Comment s'est passée l'année ?
Calme, je le crains. Mais c'est pour le mieux. La paix régnait là où je suis passé.
C'est bon à savoir.
Il y eut un bref silence. Gauvin regarda derrière lui, sur le chemin d'où il venait, et ne vit personne.
Suis-je le dernier ?
Nenni. On a essayé de prévenir tout ceux qu'on pouvait des chutes précoces, mais la neige est là et plusieurs manquent encore à l'appel.
Espérons que leur fierté ne les poussa pas à passer par les anciennes galeries.
L'officier de la garde éructa en lissant les manches du survêtement de velours coloré habillant son gambison sous le plastron bombé décoré d'une fleur de tournesol en tissu, signe de son long service honorable.
Resteriez-vous dehors, messire Lebel ?
Gauvin roula des yeux mais ricana. Le vieux Charon le connaissait bien après six années, sans compter ses passages en son temps d'écuyer. Il rabaissa sa visière et donna des mollets sur les flancs de Bonne-Poire, qui se remit en route.
Si vous voyez ce filou de Claquemur, fermez tout de suite !
La frontière ferme ce soir ! Bon hivernage, Cœur d'Or !
Au crépuscule, Gauvin avait gagné la limite des neiges et s'était arrêté à une auberge-étape, s'abritant des premières pluies nocturnes fraîches et passant une belle soirée à jouer et boire avec ceux qui rentraient au pays comme ceux qui, bloqués, pariaient leur budget de voyage en cherchant des occasions de limiter leurs pertes.


Au petit matin, calme et soleil étaient revenus. Le fond de l'air était encore froid à cette altitude, et le temps était humide, mais après une heure de descente le temps plus agréable de l'automne se faisait à nouveau sentir. Ici, l'hiver mettrait encore des jours à arriver et, plus bas, il s'installerait dans quelques semaines seulement.
Le retour au pays était toujours un moment fort en émotions, et Gauvin ne voyait pas passer le temps, perdu dans sa contemplation des panoramas familiers comme dans celle de ses innombrables souvenirs. Mal du pays guéri, nostalgie du voyageur, la mélancolie se nourrissait de sources contradictoires qui nourrissaient autant les réjouissances qui débordaient de son cœur lorsque, sur son chemin, il croisait un pâtre familier qui comptait quelques rides de plus ou ce chasseur aux quatre filles d'allure patibulaire qui se révélait être une mine de sagesse et de bons adages. Sur le parvis du temple bas de plafond d'un petit village, un vieux ménestrel chantait à l'hiver et au retour des chevaliers et Gauvin s'arrêta pour l'écouter chanter, descendit de selle pour danser la gaillarde avec une jeune mère rieuse et laissa à l'artiste et au nouveau-né chacun une pièce d'argent avant de se remettre en route.

L'après-midi avançait. Il avait reçu une petite miche de pain brioché et payé quelques œufs durs sur son passage, rassurant son ventre contrarié, et s'était accordé une pause digestive au bord d'un petit étang de montagne où un héron, planté en son milieu, le fixa un moment avant de retourner à sa pêche pensive. Il soulagea Bonne-Poire de son armure avant de faire de même avec une partie de la sienne, gardant plastron et spalières mais se défaisant du reste, s'allongeant et se prélassant au bord de l'eau dans ses habits colorés en velours.
Il ne compta pas le temps, mais le soleil indiquait près de trois heures lorsqu'il entendit la clameur reconnaissable d'un petit convoi et de voix anxieuses. Fronçant les sourcils, Gauvin revint à la route, prenant son épée et calmant son cheval au passage, et il se planta au milieu à temps pour voir approcher une petite troupe d'artistes qui semblait se presser pour quitter le pays. Il soupira, désolé pour eux, et agita les bras en l'air avant d'amener ses mains à son visage en porte-voix.
Hého ! C'est pas la peine ! Le col est fermé !
Il ignorait qu'il était sur le point de faire la rencontre d'une personne très spéciale qui marquerait ses souvenirs jusqu'à ses vieux jours.

Alaia

Créature

Re : Vous serez bienvenus chez moi | Gauvin, Alaia

Réponse 1 vendredi 17 septembre 2021, 15:55:30

De pays en pays, de village en village, par cette troupe itinérante, leur chef réalise son rêve : voyager à travers le monde, découvrir l’inexploré. Répondant au nom de Pellès, il a abandonné son passé, son identité pour ne devenir qu’un simple vagabond, garant des artistes sous sa protection. Par ses soins, il a rassemblé ce cortège hétéroclite aux origines variées.

La prochaine destination qu’il choisit est la Buccolie, charmant pays dont les éloges n’ont cessé de venir chatouiller ses oreilles ; il a ainsi développé un intérêt certain pour cette région. Et alors que les chaleurs insoutenables de l’été s'évanouissent pour laisser s’épanouir un automne plus doux, le vieillard y observe l’occasion parfaite pour entreprendre ce fameux périple, longtemps repoussé.

D’un trait grossier, sur une carte approximative, il a tracé un itinéraire pour découvrir le pays, sans, cependant, passer par la capitale. Les hameaux et villages privilégiés, par faute de temps.
Leur tournée prendrait fin quelques jours avant l’hiver, afin de s’échapper du territoire enclavé avant d’y être bloqué.
 
• • •

Arrivés au dernier village au beau milieu de la matinée, les artistes s'installent sur la modeste place centrale. Boueuse d’une nuit pluvieuse, dotée d’un puits et entourée de sobres maisonnées. Les préparatifs sont lancés. A l’arrivée des paysans, revenant des champs pour une brève pause méritée, Pellès s’avance sur la place. Il dénote parmi les cul-terreux, par une apparence soignée - ses cheveux liliaux sont tirés en arrière, divisés en tresse, sa barbe est taillée avec précision et ses vêtements ne marquent d’usure - et sa voix rocailleuse porte, attire attention et annonce le début du divertissement.

« Messieurs, Mesdames, curieux enfants, je vous prie d’apprécier notre spectacle et d'accueillir en premier lieu l’envoûtante selkie, Alaia ! »

La rousse entre sur scène. Les tissus légers qui habillent son corps virevoltent à ses pas ; les bijoux à ses pieds nus résonnent en harmonie avec la douce mélodie, jouée par le ménestrel. En retrait, le fier nain, aux traits mesquins et à la pilosité indomptable, prend le devant de la scène, une fois la danseuse retirée. Il ravit les habitants de quelques épopées chevaleresques, chantées avec entrain.

En dernier, viendront les cracheurs de feu : Naha et Rav. Étrangers venus de lointaines terres désertiques, d’une tribu guerrière inconnue et aujourd’hui disparue, ils impressionnent et effrayent les simples Hommes, par leur maîtrise des flammes.
A la fin du spectacle, quand tous sont retournés à leur travail ou se remplir l’estomac, les enfants restent. Collant l’étrangère pour obtenir quelques démonstrations supplémentaires alors que les autres s’attèlent à préparer leur départ. Chacun possède sa tâche : quand certains rangent la caravane, l’assistante de Pellès, le dernier membre de la troupe, Eryn s’occupe de négocier des provisions, afin de garantir les repas à venir.

« Alaia, tu prendras les rennes en première.  »

Si la créature n’a la meilleure conduite, on lui reconnaît un talent indéniable : celui de mener à bien les chevaux, sans les planter dans un ravin. Comme d’autres. Pour les bonnes routes, jusqu’au col, elle assurera cette prise en charge pour que le chef reposé d’une satisfaisante sieste puisse prendre sa suite.
Les derniers préparatifs concluent ; ils reprennent leur route.

• • •

Depuis presque deux heures, Alaia suit le chemin vers le col. Accompagnée d’Eryn, un silence glacial s’est installé entre les deux femmes ; l’une ne désire parler, l’autre est incapable de lancer la discussion, intimidée par sa compagnonne de voyage. A leur opposé, à l'arrière, sont installés Naha et Norm, le petit homme, les plus bavards du groupe, l’éclat de leur hilarité et de leur gaieté est audible à des kilomètres. De bruyants individus qui ne semblent déranger le vieillard endormi et Rav, à l’intérieur.

Alors qu’ils avancent à bonne allure, avec bonne espoir de quitter le pays, une ombre masculine vient les arrêter au loin, les prévenir de l’avortement prématuré de leurs plans : le col est fermé. Les deux juments ralentissent sous l’impulsion donnée par la selkie.
Agacée, l’information peine à être avalée, ses conséquences ne sont encore mesurées. A bonne distance, la caravane est arrêtée, mise légèrement sur le côté pour ne gêner une possible circulation.

La rousse descend alors.

« Pourquoi on s’arrête ? Gueule Naha, à l’arrière, visiblement contrariée. »

Ignorée, Eryn reprend la parole.

« Ce n’était pas prévu. Essaye de te renseigner sur le pays, de trouver où on pourrait s’arrêter. »

Elle acquiesce, d’un signe de tête. Les autres sont laissés derrière pour la défense de la caravane, au besoin. Peut-être n’est-ce qu’une entourloupe, visant à les séparer de leur bien et piller leur maigre richesse ? Dans cette optique, Alaia décide d’aller seule à l’encontre du chevalier.

Pied nu, aux habits légers, la selkie n’a pris la peine de mieux se vêtir après sa prestation. Elle fait désormais face à l’inconnu.

« Si vous utilisez un subterfuge aussi ridicule pour nous voler, je me dois de vous prévenir que nos biens n’ont que très peu de valeurs. Vous perdez votre temps. »

La méfiance anime son regard noisette.
Mais elle n’omet la possibilité que ses paroles soient censées. Après tout, des chutes de neige plus précoces qu’à l’accoutumée sont une possibilité envisageable.
Un soupir dépasse ses lèvres ; elle appréhende déjà l’enfer de rester bloquée plusieurs mois dans un même pays.

« Cependant si vous avez juste, savez-vous où nous pouvons trouver l’hospitalité ? Même une nuit. Nous ne connaissons que peu le pays, c’est pour ainsi dire la première fois que nous en foulons ces terres. Nous avons malheureusement besoin de revoir l'entièreté de notre itinéraire. »

Alaia s’efforce de se montrer amicale, puisant dans l’exemple d’Eryn. Mais un certain malaise demeure toujours face aux inconnus. Bloquée en Buccolie pour les mois à venir, elle aura tout le temps nécessaire pour abandonner sa méfiance.

Gauvin Cœur d Or

Humain(e)

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    Description
    Chevalier errant de Buccolie, jeune homme curieux au grand cœur, ami de tous et bourreau des cœurs.

Re : Vous serez bienvenus chez moi | Gauvin, Alaia

Réponse 2 mardi 21 septembre 2021, 07:05:17


Lorsque la jolie petite rousse avait quitté le chariot pour venir à sa rencontre, Gauvin avait soupiré d'émotion. La petite femme était resplendissante dans sa légère tenue de scène. Il était peut-être fortuit de qualifier les danseuses professionnelles de nymphes éblouissantes, mais voilà qui suffisait à ramener le chevalier errant à certains souvenirs parmi ses plus gais, quand d'aventure il lui était arrivé de côtoyer voire de fréquenter certaines des plus belles créatures de cités éloignées. Il avait connu bien des danseuses, des grandes et jolies blondes nordiques aux divas brunes de Nexus, des petites fardées et menues d'orient aux beautés racées du désert, mais une belle femme ne manquait jamais de susciter l'appréciation qu'elle méritait en son cœur.
Sa première remarque, ceci dit, le ramena sur terre comme il le fallait. Le chevalier sourit plus largement et toussa un rire en pointant le visage au sol, pas blessé par la marque de méfiance. Il avait malheureusement vu son lot de misères à travers ce monde et il s'était senti d'autant plus chanceux d'être né dans la maison qui l'avait vue naître et dans le pays qui l'avait nourri. La Buccolie faisait figure de paradis au cœur des pays frappés par les guerres et les catastrophes, desservis par des gouvernements indignes, réduits à brigander pour survivre ou protester de leur traitement. Alors non, la méfiance de la rousse ne l'avait pas choquée. D'ailleurs, elle-même, ayant peut-être commencé ainsi plus par habitude que par réelle défiance, avait fini par avouer la situation compliquée de sa troupe.
Mirant la roulotte, Gauvin voyait Eryn perchée sur la banquette et devinait les voix bruyantes d'autres personnes.
Sachez que même les locaux ont été surpris, cette année, gente demoiselle, dit-il enfin en revenant à elle, dans un sourire charmant. Voilà 6 ans que je passe ce col printemps et automne et j'ai failli être bloqué dehors cette fois-ci. Vous êtes une troupe d'artistes itinérants ?
La question était rhétorique. Entre la tenue de scène d'Alaia et l'allure pittoresque de leur attelage et ce qu'il devinait de leur groupe hétéroclite, Gauvin reconnaissait sans mal là les signes d'une troupe de voyageurs divertissante. Sans donner le temps à la rousse de répondre, il ajouta ainsi :
Permettez que je me présente : sire Gauvin Lebel de l'Orfraie-Pignarde, fils de sire Roland Lebel et héritier de ses titres. Et si votre troupe y consent, nous pourrions être demain chez moi demain soir. Vous êtes mes invités.
Il effectua une salutation gracieuse en dégageant son épée, qu'il gardait au fourreau dans sa main gauche, hors du chemin, et se pencha pour inviter la jolie danseuse à lui offrir sa main pour un baiser.
Mais avant, accepterez-vous de me donner votre nom, belle inconnue ?


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