Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Complexe d'études secondaires et supérieures
Grimpe ... moi? [Pv. Jack]
Gwen K.:
Hourra! Gwen rayonnait! Elle venait d'ouvrir une enveloppe reçue le jour même. Ses efforts payaient. Un offre d'emploi ! Et pas n'importe lequel: monitrice EPS dans un lycée côté de Seikusu. Alors ce n'était qu'un poste de monitrice, pas de professeure, mais c'était déjà ça. Elle avait trimé ces derniers mois, cumulant petits boulots et l'opportunité offerte par la mairie de passer un stage d'état qui lui permettrait de dispenser des cours d'escalade en établissement public. Elle avait été choisi parmi des centaines de candidats et avait travaillé d'arrache-pied pour obtenir cette formation. Elle était épuisée et s'affala dans le sofa usé de son appartement vieillot. Kaito n'était pas là, il était interné pour 2 semaines à l'hôpital dans le cadre de son traitement permanent. Elle lui téléphona longuement et la voix de son ami lui réchauffa le cœur. Son salaire pourrait couvrir une bonne partie des notes médicales mensuelles.
Il restait une dizaine de jours avant la rentrée des classes et après un coup de fil passé au lycée, un rendez-vous fut prit pour le lendemain auprès du proviseur pour définir ses modalités de travail.
14h00 le lendemain au grand gymnase du lycée.
"Voilà notre mur d'escalade mademoiselle Kaneko, j'en suis très fier!"
Après un entretien fructueux avec M. Hiro, le proviseur, celui-ci avait guidé Gwen au gymnase pour lui montrer son lieu principal de travail. La jeune femme fit les yeux ronds. Alors oui c'était un mur aux dimensions hors normes qui pouvait offrir aux utilisateurs de nombreuses pistes de tous niveaux mais ... il était vierge d'équipement, tout était à faire, ou presque.
"Et là, vous avez tout le matériel nécessaire pour faire ce que vous voulez!"
Ca voulait dire: débrouillez vous.
"La commission de sécurité passera voir l'installation terminée en fin de semaine prochaine pour la valider."
"Oui monsieur Hiro, ce sera fait."
Ce n'est pas cette semaine qu'elle récupèrerait de sa fatigue mais elle n'allait pas se plaindre. L'homme la laissa ensuite et elle entreprit immédiatement de trier le matériel entassé dans un amoncellement de cartons. Il lui fallut deux jours pour trier et organiser son travail. Elle devait créer les pistes elle-même, de bas en haut. le lycée mettait à sa disposition un outillage qu'elle connaissait déjà et deux jours après, les voies les plus simples étaient montées. Il suffisait d'arrimer les prises et les anneaux de sécurité, de tester leur solidité et de se mettre à la place d'un élève peu motivé pour voir s'il arriverait à grimper jusqu'en haut.
Un matin, alors qu'elle était pendue à une corniche et fixait des retenues, elle eut la surprise de voir M. Hiro entré dans le gymnase accompagné d'une horde de professeurs. Elle en connaissait quelques uns de vue mais n'avait même pas eu le temps de prendre un café en salle des profs.
"Ah! Messieurs dames, je vous présente Mlle Kaneko qui dispensera des cours d'escalade à nos étudiants. Comme vous pouvez le voir, elle sait ce qu'elle fait!"
Gwen se laissa glisser jusqu'au sol et ôta son assurance au moment où elle se rendait compte que sa tenue était loin d'être appropriée pour une présentation. Elle portait une brassière et un cuissard courts en plus de ses chaussons d'escalade. Sa peau luisait d'une fine pellicule de sueur et ses muscles sollicités par l'effort saillaient sous sa peau. Elle décela sans que ça la dérange des regards envieux mais rien de malveillant. Et puis après tout, elle pratiquait un sport très physique.
"Enchantée! je m'appelle Gwen Kaneko et je serais ravie de vous accueillir si vous le voulez pour des petites séances d'escalade entre professeurs! N'hésitez pas à me solliciter!"
Elle s'exprimait clairement, d'une voie enjouée, heureuse de découvrir l'équipe pédagogique, qui était très agréable avait précisé M.Hiro.
"Et bien merci mademoiselle! C'est sur cette invitation que nous terminons cette visite."
L'homme libéra les professeurs de leur tournée de reprise mais Gwen prit le temps de crier.
"J'aurai besoin d'aide si quelqu'un est disponible? J'ai besoin d'être assurée sur une partie difficile !!"
Ces messieurs s'esquivèrent, arguant la peur de la laisser tomber ou riant de leur faiblesse physique.
Tous?
Gwen avait juste besoin que l'un d'eux l'assure le temps qu'elle fixe des anneaux sur un pan incliné difficile à négocier. Elle aurait put le faire seule mais cela nécessiterait beaucoup plus de temps qu'elle n'en avait, la sécurité primant sur tout le reste.
Jack Taylor:
Les dernières semaines ont été relativement calmes pour Jack qui, en l’absence d’évènements suspects en a profité pour rattraper ses corrections en retard. Pour une fois, il a complètement embrassé son identité de couverture et sait que lorsque l’ordre lui parviendra de la quitter, il le fera avec regret. Après un café en salle des professeurs, il s’est joint à ses collègues pour faire la connaissance de la nouvelle venue, une monitrice d’escalade, ce qui est aussi intéressant qu’incongru. Une fois dans le gymnase, il lève- comme tout le monde - les yeux vers la jeune femme suspendue dans les airs, à plus de cinq mètres du sol. Avisant le postérieur rebondi mais musclé de la grimpeuse, il hausse un sourcil, se retenant malgré tout d’esquisser une moue appréciatrice.
Avec une aisance manifeste, l’intéressée se laisse glisser au sol pour accueillir ses visiteurs. Mince, athlétique, la dénommée Gwen Kaneko de toute évidence forte impression auprès la gent masculine dont les yeux détaillent la peau moite de la monitrice, ses seins moulés par le tissu de la brassière. Jack, lui, reste en retrait pour le moment. Habillé sobrement mais avec une certaine élégance comme à son habitude, il porte un jean brut patiné par le temps, une chemise bleu clair et une paire de bottines cirées. Lorsque le petit groupe se disperse, il s’avance de quelques pas pour observer les voies créées par Gwen. Comme à bien d’autres disciplines sportives, il s’y est frotté de longues heures durant, avec un certain succès… mais ses moments de grimpette sont désormais loin derrière lui et il ne doute pas que la blondinette aurait beaucoup à lui apprendre.
“Ah, c'est terrible, mais je crois que je vais devoir m’y coller.”
Souriant de la débandade du reste de ses collègues qui s’effacent en invoquant moults excuses fallacieuses, Jack s’avance vers sa collègue, retroussant sommairement les manches de sa chemise pour découvrir d’épais avant-bras, avant de lui tendre la main, un sourire charmeur dansant sur ses lèvres entrouvertes. L’odeur de sa transpiration lui chatouille les narines et ne manque pas de le faire frissonner d’aise. Ouais, ça lui change des petites lycéennes fragiles et parfumées.
“Jack Taylor. Je suis professeur de français, nous avons un partenariat avec un lycée parisien renommé.” La main de Gwen est tiède, agréable, un peu calleuse, un peu moite - logique -. Ça lui plaît, et il la garde bien plus longtemps que nécessaire emprisonnée dans ses gros doigts. “Je fais un peu de sport à mes heures perdues. Avec un peu de chance je devrais être en mesure de t’assurer sans te lâcher. “ Si tu ne me déconcentres pas trop, s’abstient-il d’ajouter, en retirant sa main pour s’emparer de la corde, au sol, avant de s’emparer d’un second baudrier au sol pour s’en équiper par dessus son jean, sans hésiter, avant de le serrer autour de sa taille, puis de ses cuissee. Une fois prêt, il désigne la voie du menton. “Je t’en prie.” L’idée de se retrouver au-dessous d’elle n’est pas déplaisante, même si c'est plutôt l'inverse, qui occupe actuellement son esprit. Conscient qu'une érection serait malavisée avec un baudrier moulant ostensiblement son entrejambe, il s'efforce de maîtriser ses pensée parasites pour le moment.
Gwen K.:
Elle rit du faux air contrit que prit l'homme qui se portait volontaire pour l'aider. Lui seul était resté. M. Hiro hocha la tête, approuvant ce geste bien venu, et trop heureux de ne pas avoir à le faire lui-même. Il les salua et partit. Le gymnase leur appartenait à présent.
Gwen offrit à l'inconnu un sourire franc et direct tout en se donnant quelques secondes pour l'observer. Ah! Un jeune! Enfin, plus jeune que la plupart des autres. Naturellement, elle se sentit plus à l'aise avec quelqu'un de sa génération (ou presque) qu'avec un type plus âgé qui n'aurait pas forcement été sur la même longueur d'onde. Elle apprécia la silhouette de l'homme d'un œil expert et décela immédiatement son potentiel physique. Il s'entretenait et elle l'imagina plus dans une salle de fitness à enseigner plutôt que dans une salle de cours. il était à l'aise, sûr de lui mais pouvait être discret puisqu'elle ne l'avait pas repéré dans la masse des professeurs. Et classe ... et fort ... Elle le sent lorsqu'ils se serrent la main et elle apprécie le contact prolongé de l'échange. il se dégage de lui un charme certain et elle éprouve un petit pincement dans le bas-ventre devant ce sourire dévastateur. La vie de Gwen se résume à travailler pour ne pas sombrer. Il n'y a pas de place pour le reste et ... et ... rhhhaaaa, ces avants-bras!!!
Il sait qu'il est attirant, bien évidemment, et intérieurement, une idée inopportune traverse l'esprit de la jeune femme. Elle sourit de sa pensée audacieuse. Après tout, cet emploi pourrait lui apporter autre chose en plus d'un salaire.
"Bonjour Jack, je parlé pas français" sont les seuls mots qu'elle arrive à lui sortir dans cette langue avec un accent effroyable. Elle rit de son échec.
"Très heureuse de faire ta connaissance et merci pour le coup de main."
Elle l'écoute s'exprimer et le regarde s'équiper sans qu'elle ai besoin de lui dire quoi faire. Un peu de sport à ses heures perdures hein? Hey Don Juan, tu joues sur mon domaine là.
"Juste un peu? Je dirai que tu avances prudemment là." ajoute-elle un sourcil arqué.
"Je vois que tu sais ce que tu fais mais je suis obligée de vérifier ton équipement. Ecarte les jambes s'il te plait."
Elle s'approche, glisse les doigts sous les sangles du baudrier, commençant par la ceinture. Impeccable, rien à dire. Elle passe derrière lui et teste celles des cuisses. Heureusement qu'il ne peut pas la voir alors qu'elle se mord les lèvres. Ce type doit faire des ravages dans ses classes. Mais ... stop Gwen! Tu ne le connais pas, d'ailleurs il doit avoir une compagne s'il n'est pas marié. Et puis, halte au moment d'égarement, tu bosses là!
"C'est tout bon!"
Liés l'un à l'autre par l'assurance, elle lui explique ce qu'elle attend de lui. Elle grimpe rapidement la paroi pour reprendre là où elle en était. Elle le sent ravaler le mou au fur et mesure qu'elle monte, lui laissant juste les quelques centimètres nécessaires à sa liberté de mouvement. Elle a confiance, il n'est pas un novice. Il cache bien son jeu.
"Tu bloques, je lâche prise, ça va être un peu long."
Gwen se laisse pendre, maintenue par Jack au bon niveau sous le pan incliné. Elle gaine ses abdominaux et se cabre à l'horizontale pour pouvoir fixer les prises et anneaux. Elle travaille vite mais l'opération dure un moment.
"Ca va en dessous?? Tu ne te liquéfies pas trop?"
Ses muscles chauffent sous l'effort, encore un peu ... juste un peu et ... c'est bon! Elle s'agrippe aux dernières prises qu'elle vient de poser et fait une contorsion pour venir enrouler une jambe autour d'un bras pour se soulager et regarder en dessous. La tête en bas, elle sourit à Jack avant que son regard ne tombe sur l'horloge du gymnase. UUuuuuh, trente minutes qu'elle doit le torturer. Elle n'a pas vu le temps passé. Elle espère qu'il n'a pas trop souffert.
"Je lâche, attention!"
Elle desserre les doigts et se laisse tomber en riant. Bien sûr il la retient, mais elle descend la tête en bas et bloque d'elle même l'assurance quand leurs visages sont face à face.
"Alors monsieur qui fait un peu de sport à ses heures perdues? Comment on se sent?"
Toujours ce sourire charmeur et énigmatique. Un challenge? L'esprit de compétition de la jeune femme s'éveille. Elle veut le tester. D'une cabriole, elle se rétablit et pose les pieds à terre.
"Tu penses que tu arriverais du premier coup à passer cette voie?"
Gwen s'apprête à faire ce qu'elle ne fait jamais et préfère regarder ailleurs pour annoncer la suite.
"Je ... je t'invite à boire un verre si tu réussis!"
C'est presque inutile et elle s'en rend compte mais trop tard. De toute manière elle l'aurait remercié de l'avoir aidé en lui offrant un café quelque part. Mais la façon dont elle avait formulé sa phrase incitait à quelque chose de moins banal qu'un café.
Quelle gourde je fais! Si il refuse, je m'exile dans la montagne ...
Jack Taylor:
Gwen est mignonne, probablement aussi parce qu’elle cherche - un peu - à lui plaire. Sans avoir une vision excessivement haute de lui-même, Jack n’est pas né de la dernière pluie et se rend bien compte qu’il ne laisse pas la jeune femme indifférente. Pour autant, il choisit pour le moment de faire l’innocent; parfois, il aime prendre son temps. Son accent, en tout cas, est très mauvais et lui tire un rire bref, franc.
“Effectivement. Je te donnerais quelques cours si tu veux et… De rien.”
A sa troisième remarque, il lui adresse un sourire faussement contrit. Même en portant des vêtements confortables, il est difficile de camoufler une silhouette aussi sportive que la sienne. De larges épaules, des bras musculeux, des cuisses nerveuses et fermes. Et hors de question de s’habiller oversized, l’agent Taylor a des standards.
“Ouais bon, quelques heures par semaine.” Ce qui lui rappelle qu’il n’est pas allé au stand de tir depuis une dizaine de jours. “Ouais ouais, je t’en prie, j’ai pas grimpé depuis un moment.” A l’ordre, il sourit. Il n’est pas habitué à ce qu’on lui fasse de ce genre de proposition. Il s’exécute avec une certaine nonchalance, s’efforçant néanmoins de ne pas trop penser aux doigts fuselées qui glissent sur ses cuisses, au souffle tiède de sa collègue contre sa peau. Gwen a beau être très avenante à son endroit, il n’est pas certain qu’exhiber sa grosse queue bandée sous son joli petit nez soit la manière la plus élégante de lui exprimer son intérêt, du moins pour le moment.
“Parfait”, conclue-il en français, avant de suivre ses dernières indications. Les yeux rivés sur son superbe postérieur, il l’observe escalader la paroi avec agilité, presque sans effort. Comme toute grimpeuse expérimentée, elle se sert presque exclusivement de ses jambes pour pousser, et de ses bras pour se stabiliser. Jack ne peut s’empêcher d’esquisser une nouvelle moue appréciatrice. Belle et talentueuse. Néanmoins concentré sur l’assurance, il lui donne la liberté dont elle a besoin - voire un peu plus, jugeant le risque de chute assez faible. “Pas de problème”, lui rétorque-il d’en dessous, bloquant la corde fermement pour qu’elle puisse se laisser tomber. Ses muscles absorbent le léger choc en bout de course - Gwen n’est pas bien lourde… Pour le moment.
“Heu. Je commence à douiller un peu, j’avoue.”
Ouais. Jack a son honneur, mais il doit bien avouer que ça commence à devenir compliqué. Ses biceps sont en feu et ses doigts carrément ankylosés. Par ailleurs, de grosses - et inesthétiques - auréoles de sueur commencent à se dessiner sur sa chemise. Sourire un peu crispé quand il la voit effectuer une nouvelle acrobatie. Enfin, elle se laisse glisser et l’agent Taylor l’assiste, s’efforçant au mieux de ne pas générer d’à-coup sur la corde.
“Wooh. Hello, Spider-Gwen.”
La référence est beaucoup trop facile, mais parfaitement appropriée. Ses lèvres à quelques centimètres des siennes, ses cheveux qui chatouillent son nez. Jack déglutit. Il a chaud, le sang afflue vers son chibre, son regard se trouble. Cette bouche.
“Mhhh…” Il s’est un peu décontracté, lorsque la jeune femme a touché terre, masse à tour de rôle ses biceps douloureux. “Probablement.” Enfin, s’il n’avait pas aussi mal aux bras, peut-être ? Fronçant les sourcils, il jauge la voie en suivant le parcours qui lui semble le plus indiqué. Facile, en réalité. “Carrément ? C’est motivant ça.” Un peu timide sur les bords la petite Gwen ? Adorable. Bon. Honnêtement, ce n’est pas d’un verre qu’il a envie, ni besoin, mais du corps svelte et en nage de la blondinette contre le sien, de sa queue enfoncée dans son… “Allez, vendu. Bon j’ai pas tenue, alors tu m’excuseras, mais j’ai pas envie de flinguer ma chemise…” Ni une ni deux, il la déboutonne pour s’en débarrasser, dévoilant un torse large, puissant. Il ne lui laisse néanmoins pas le temps de l’admirer, puisqu’après avoir fait valser ses bottines dans un coin, il se place immédiatement sur la voie. Grimper sans tenue ni matériel approprié est une assez mauvaise idée. Jack s’en rend compte alors que la rigidité de la première prise s’enfonce dans la plante de son pied gauche, mais il choisit de continuer ; ça rajoute au challenge.
En confiance avec l’assurance de Gwen, il évolue avec une certaine facilité, bien qu’il soit loin de l’aisance de cette dernière, utilisant notamment bien trop ses bras pour se hisser, faute d’être suffisamment stable sur ses pieds. Il a clairement perdu l’habitude, mais certains réflexes, certains mouvements répétées des centaines de fois lui reviennent et ses mouvements deviennent plus fluides, moins crispés. Son corps se souvient, si bien qu’il progresse bien plus rapidement qu’il ne le pensait et, sans même s’en rendre compte, se retrouve suspendu à la dernière prise, les bras et les pieds en feu, le dos et le torse en nage, mais plus que satisfait de sa performance.
“Alors ? C’est toi qui invite mh ?”, lance-il, en se penchant légèrement en arrière pour croiser les beaux yeux bleus de la blondinette. “Bon. Je descends”, lâche-il, avant de se glisser tranquillement, posant de temps à autre ses pieds sur la paroi jusqu’à se retrouver à un bon mètre cinquante et de tout lâcher. “Je pense… Que je vais le sentir passer demain”, lâche-il, en se débarrassant de son baudrier, reprenant son souffle. Il se sent bien, l’adrénaline et les endorphine font leur petit effet. Il bande aussi, mais ça lui semble beaucoup moins grave que cinq minutes plus tôt. D’un bref regard circulaire de ses yeux vairon, il embrasse le gymnase. Vide. Alors qu’il s’approche de Gwen, qui s’est également débarrassée de son matériel, il l’observe avec un amusement mâtiné de désir qu’il ne cherche plus à dissimuler. Cette poitrine, bordel.
“Hey, je suis sûr que ton défi, c’était une technique pour me voir torse nu hm ?” Ouais. Un peu trop direct peut-être. Pas grave, il est prêt à se prendre une veste, elle lui plaît trop. Il est proche, maintenant, à quelques centimètres. Il lui suffit de tendre les bras pour poser une main sur sa hanche. Alors il le fait. Tiède, moite. Sa peau est douce. La tension est électrique. Il se penche, pour presser ses lèvres contre les siennes.
Gwen K.:
Le problème du harnais d'escalade, pour les hommes, c'est que c'est tout sauf esthétique. Chez une femme, c'est le fessier qui est mit en valeur donc s'il est bien fait, cela reste positif. Pour ces messieurs, la mise en valeur est effective mais de l'autre côté. Jack pesant dans son baudrier, c'est son atout qui ressort exagérément des sangles tendues et plantée en contrebas, Gwen a une vue alarmante sur ce qui devrait être caché. Alors, ce n'est pas le premier type bien gaulé qu'elle voit agrippé à un mur mais celui-là dégage un attrait certain. Elle sourit pour elle-même de s'imaginer avec ce ... Euh stop! Encore! Elle a perdu le fil de l'assurance une seconde et se reprend.
Heureusement qu'il a accepté son petit challenge, un refus l'aurait enterrée. Elle avait accepté son petit show, en plus, elle aurait dut penser qu'il n'était pas habillé pour ce genre d'épreuve mais ... elle avait parlé trop vite. Donc elle lui offrit à nouveau son profil quand il déboutonna sa chemise.
"Oui oui, bien sûr ... tes vêtements ..."
Elle lorgna sur ce torse musclé quand il s'occupa de ses bottines et saliva. Quel goût pouvait avoir sa peau? Quand il fut prêt, elle arborait le même visage agréable de la monitrice sympa ... et raisonnable. Aïe ... pieds nus, il allait couiner. Néanmoins, Gwen fut agréablement surprise de constater qu'il s'adaptait vite et retrouvait des gestes techniques précis. Maintenant elle était vraiment sûre qu'il n'était pas un novice et qu'il dissimulait un certain potentiel. Mmmm peut être qu'ils pourraient s'essayer sur des parcours naturels. Elle en eut très envie et quand il atteint son objectif, elle le félicita franchement. Puis il s'étira en arrière et son dos comme ses épaules se tendirent, bandés. Haann canon! Il transpire et une goutte de sueur tombe. Avale? Avale pas? Nan ... Gwen, t'es pas comme ça. Il faut qu'elle se reprenne. Ok elle trippe sur ce beau gosse mais c'est un collègue de travail qu'elle vient à peine de rencontrer. Elle se décide à instaurer une petite distance entre eux. Les corps parlent et elle sait qu'elle plait autant que lui l'attire. Tous deux ne sont pas des gamins boutonneux qui découvrent leur sexualité. Si quelque chose s'installe, c'est plus fort et immédiat. Seulement jack ne perd pas le nord et toujours là-haut lui rappelle sa récompense.
"Oui...oui c'est bien moi qui invite."
Bravo Gwen, tu sautes des deux pieds dans le plat. Enfonce toi ma petite, continue comme ça et demain tu te réveilles à ses côtés. Mais ... mince ... où? tout de suite? combien ça va coûter? Il l'interrompt.
"Tu pourras faire un saut au complexe aquatique de Seikusu centre, j'y travaille le soir. Ils ont un spa et les massages y sont réputés. Ils font des miracles!"
Et elle rajoute aussitôt de peur d'être mal comprise.
"Je suis surveillante de bains hein! Je ne masse pas je veux dire."
Awwww ca craint ... pourquoi il me regarde comme ça? Arrête Jack, on bosse, on ne fait que bosser. Il est trop proche et malheureusement trop beau. Sa peau luit et son torse se soulève encore sous une respiration profonde alors qu'il récupère. T'es faible Gwen.
La jeune femme n'est pas en manque de sexe ni de compagnie, c'est ce dont elle se persuade. Elle a de temps en temps une aventure purement physique avec des hommes ou des garçons qu'elle rencontre ou qu'elle connait. Sans être ni une salope, ni une coincée, elle a une vie a peu près normale et ... Non c'est des conneries tout ça. Écrasée sous les dettes, elle ne pensait qu'à l'argent et aux moyens de s'en procurer. Elle bossait comme une folle et quand elle rentrait chez elle, elle s'effondrait sur son lit pour fondre dans un sommeil lourd et sans rêves. Sa vie personnelle était inexistante et les moments fraternels qu'elle passait avec Kaito ne comblait que son âme et pas son corps. Depuis qu'elle avait ouverte cette lettre supposée changer sa vie, elle se sentait plus légère et avait l'opportunité de construire une existence normale. Mais tu vas trop vite ...
Jack avait les yeux rivés sur son corsage.
"Euh tu ..."
Il la coupa net, la provoquant explicitement. Non, mais non ... c'était pas pour ça!
Elle veut lui répondre sur le même ton, le tancer sur ses regards inquisiteurs mais encore une fois il prend l'initiative et la saisit pour l'embrasser. Elle frisonne du contact de sa main sur sa hanche. Il est plus grand qu'elle et pour appuyer son baiser, leurs corps s'emboitent. Les yeux ronds, Gwen est surprise par cette tentative audacieuse. Elle s'échappe et fait un pas en arrière.
"Tu ... vas trop vite!"
Mais comme elle le tient par la ceinture, elle le tire à elle à la recherche de ses lèvres. Le contact du mur dans son dos l'électrise car elle ne peut ni ne veut s'enfuir. Le chaos dans son esprit est indescriptible. Ça ne devrait pas se passer comme ça. Il devrait l'inviter, lui tourner autour, la faire rire et prouver qu'il est digne de confiance. M'en fous! J'aime ses lèvres! Dressée sur la pointe des pieds, elle recherche la douceur de sa bouche pour y glisser sa langue. les doigts de la jeune femme glissent sur le torse humide et l'explorent du bout des ongles. Rien n'est gratuit, elle lui pince un téton et avant qu'il ne grogne lui griffe les côtes.
"Att...end! on peut nous voir!!"
Elle ne le lâche pas et sa main livre vient se refermer sur l'entrejambe de l'homme. Il est prêt, elle l'avait vu, d'où une partie de son trouble. Elle le sent réagir et tandis qu'il se frotte à elle, elle identifie chaque millimètre de la protubérance à travers le tissu du jean. C'est gros et raide contre son ventre. Il presse et elle veut le mordre. Son exploration se fait caresse puis masturbation. Elle trouve la braguette. Ziiiip ... et une porte claque tout près d'eux.
Le réflexe est naturel. Elle repousse Jack, peut être trop violemment et se retourne pour attraper ... n'importe quoi, un sac de cordes vide. Elle a la couleur d'une jolie tomate bien mûre. Merde merde merde ... Pourvu que personne n'ai rien vu!
"Ah vous êtes encore là? Je passais voir si vous aviez encore besoin d'aide!"
Un des professeurs de la précédente visite fait irruption, émergeant du hall d'accueil tout proche. il s'agit d'un gros type fagoté dans un costume bon marché trop petit. Ses bourrelets débordent et son crâne dégarni brille sous les néons crûs du gymnase. Son visage se décompose quand il voit Jack, torse nu et bien mieux foutu que lui.
"Ah ... vous aussi vous êtes là? Bon, je repasserai vous voir demain Mlle Kaneko, je vous aiderai."
"Euh, oui, si j'ai besoin." Une merde à gérer en plus ...
Gwen imagina un jambon en train de sécher suspendu à ses cordes. L'homme partit en grommelant un commentaire à l'attention de Jack et claqua la porte signifiant son mécontentement. La jeune femme reporta son attention sur son 'partenaire'. Il fallait que les choses soient claires. Sa longue mèche lui couvrait l'œil, elle la cala derrière son oreille. L'interruption du type lui avait permis de remettre de l'ordre dans ses idées, une fois le moment de frayeur passé.
"Je ne suis pas un coup d'un soir Jack! Je ne suis pas ... comme ça, ce n'est pas moi. Si tu as cru que ce serait le cas, je m'en excuse, j'y suis pour quelque chose. Si tu me fais mal, je te ferai mal aussi ok? On peut cesser tout de suite? Si tu as envie de quelque chose de plus personnel ..." Elle désigne les vestiaires avec malice. "Mais tu ne feras pas marche arrière, seule moi je le pourrais."
Elle posait ses conditions. Elle avait trop morflé dans la vie et voulait se préserver. Si il la voulait, ils pouvaient essayer d'établir une relation. Gwen était fière de sa tirade mais .... Qu'il accepte les vestiaires!!! Elle était en feu!
Navigation
[#] Page suivante
Utiliser la version classique