Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > La zone industrielle

Roman noir [PV Ryo]

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Rachele Florenza:
Ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=y9uKFgcQtz0

Coupe de cheveux / couleur et maquillage de Rachele:
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Robe / chaussures de Rachele (sans le bandeau):
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Le cliquetis incessant et régulier de son briquet résonne tel le tic tac funeste d'une horloge dans les sombres collines de la décharge. Juchée sur un trône de pneus d'où ne dépasse que les têtes de ses invités, la Baronne contemple sans les craindre les ombres de cette vallée de la mort. Piliers de carcasses de voitures, déchets toxiques mal dissimulés, monticules bouffis de tout ce que la société défèque avec insouciance, ici, la pourriture qui ronge l'humanité pour s'en nourrir est chez elle.

Max hume l'air nocturne pour s'imprégner de ses fragrances nauséabondes avant de porter le briquet à sa cigarette, le gout âcre du tabac chasse la saveur putride de la décharge et la remplace par un gout familier et réconfortant. Elle exhale un panache de fumé dans un soupir de satisfaction et lève les yeux au ciel, vers les étoiles silencieuses... elle est enfin prête à rendre la justice des salaups et c'est définitivement une belle nuit pour mourir...

Un invité terrifié se dandine dans sa prison de pneus en gémissant. Dona Florenza baisse son regard vers les prisonniers mais ne semble pas les voir, témoignant ainsi de toute la peine et du mépris que leurs actes lui ont inspiré.

Max - Bonassera... Bonassera... qu'es je donc pu faire pour que vous me traitiez avec aussi peu de respect...

Elle marche sur le monticule de pneus autour de leur têtes comme un chat en équilibre sur une fenêtre, ses talons si près de leur visages qu'ils peuvent en sentir l'odeur suave.

Max - Vous seriez venu en ami me demander mon aide et vos créanciers, vos partenaires seraient déjà en train de vous craindre. Et si par hasard vous seriez venu vous plaindre d'un ennemi alors cet ennemi serait devenu le mien... et il aurait eu très peur de vous... alors pourquoi... pourquoi vous qui êtes de notre sang... m'avez vous traité avec aussi peu de respect...

Les lèvres scellées par le chatterton, l'homme ne peut que baisser les yeux, tachant tans bien que mal de ravaler ses larmes dans l'espoir de rester digne en cet instant qu'il sait être le dernier... il a trahi... il doit mourir... il le sait... telle est la loi...

Max - Mais vous avez préféré vous retourner contre les vôtres, contre la Famille, contre MA Famille. Et pour ce faire... pactiser avec mes ennemis...

Elle recommence à jouer avec le clapet de son briquet, les deux gaillards qui partagent le sort de Don Bonassera se débattent dans l'espoir d'échapper à la mort.

Max - Vous avez ouvert d'anciennes blessures, brisé le statut-quo grâce auquel tout le monde pouvait faire du Business dans Ma Ville sans qu'il ne soit nécessaire de se battre et de perdre ce qui nous est cher... Tu m'as brisé le cœur Bonassera...

Max descend du monticule de pneus, rejoint ses deux gardes du corps. Ils tiennent entre leurs mains un jeune homme tremblant de peur qu'elle prend par le colle et soulève pour l'obliger à affronter son regard de glace.

Max - Tout ce qui vous intéresse c'est l'argent... et j'ai dormi sur mes acquis depuis bien trop longtemps. Cette ville mérite une criminalité de premier ordre... et je vais la lui offrir.

Sans un mot elle se retourne et lâche dédaigneusement son briquet au pieds du bûcher du traitre qui s'embrase instantanément, emportant vers le ciel les hurlements de ses prisonniers.

Max - Va rappeler à ton boss que c'est moi son Patron... C'est ma ville...

Elle le relâche et le laisse s'enfuir. Sur sa route, le jeune homme manque de heurte dans sa course le véritable invité de Dona Florenza. Un homme qui a gardé le silence jusqu'ici devant le spectacle de cet étrange tribunal sans avocats. Il le regarde un instant, terrifié à l'idée d'avoir commis l'erreur de trop qui lui coutera la vie. Puis reprend sa fuite éperdue.

Une fois sa justice rendue, Rachele se tourne vers Ryo et lui adresse un sourire ravageur. Visiblement très satisfaite de voir que le "flic le plus dur de la ville" a accepté sa petite invitation, elle s'approche de lui d'un pas séduisant et félin. ELle lui tend le dos de la main comme si de rien n'était, comme s'il n'y avait pas trois hommes en train de bruler quelques mètres dans son dos.

Max - Vous n'imaginez pas a quel point je suis heureuse de vous voir ici Monsieur Nagata ou puis je vous appeler Ryo ? Comme vous pouvez le voir, j'ai été très... peinée par le comportement d'un de mes oncles, Don Bonassera. On ne peut plus faire confiance à la Famille de nos jours...

Les deux gardes du corps de la Sicilienne s'approchent pour l'encadrer, ils restent en retrait un mètre derrière elle, toujours une main posée sur leurs holsters. Mais contrairement à cette posture visiblement défensive et tendue, Dona Florenza semble d'humeur frivole et volage. Elle attend que Ryo l'ai saluée d'une manière ou d'une autre avant de venir passer son bras sous le sien, comme s'il étaient deux amants qui se promènent.

Max - Vraiment... je me demande parfois s'il n'existe aucun homme à qui je puisse faire confiance... a qui je puisse me confier, partager mes expériences et le boulot... Pensez vous qu'un tel homme existe ?

Ryo:
Il fallait bien que ça arrive un jour. D'une manière ou d'une autre, l'élite du paysage criminel requérait toujours les services de la pourriture des bas-fonds. Quand le messager sortit du bureau crasseux qu'il occupait au commissariat, le grand flic resta affalé dans son siège de cuir défraichi et s'alluma une tige.

"Y'a quand même des gens qui viennent te voir Nagata? Je croyais que tu faisais peur à tout le monde?"

Ryo ne répondit pas au policier qui venait de passer la tête dans son antre pour lui balancer sa connerie. S'il savait qui était le type en costard qui venait d'en sortir, il se serait enfuit en se chiant dessus. Le sbire de la sicilienne avait le pouvoir de plier en quatre n'importe quel magistrat du palais de justice de Seikusu. Et ce pouvoir, il le tenait de la toute puissance de sa maitresse, en l'occurrence le problème de Ryo actuellement. Le message délivré avait été bref et courtois. Un nom, une invitation, un lieu et une heure. Ce n'était pas un piège car personne ne se risquait à jouer avec le nom qui avait été prononcé.

Fais chier... Ryo n'était pas prêt. A la Toussaint, il était chez lui et traitait les parrains locaux avec respect certes, mais sans crainte. Tous savait que le provoquer pouvait mener à une catastrophe. Là, Ryo sortait de sa zone de confort pour rejoindre les nuages où se perchaient les vrais puissants. Et au dessus de ces puissants, Rachele Florenza dictait les règles. Fatalement, il fallait bien qu'elle entende parler des "compétences" de Ryo et qu'elle s'y intéresse. Pas une seconde, Ryo n'avait songé à refuser l'invitation. On ne refusait pas une invitation de cette femme, et le messager repartait avec l'assurance que Ryo honorerait cette démarche amicale (avait-il précisé).

Le flic n'avait pas besoin de faire des recherches sur Rachele Florenza. Il savait qui elle était et les particularités de ses business. Elle siégeait au Rachele's, ce club qui accueillait des hôtes célèbres et prestigieux, des personnalités reconnues. Lui-même y était allé une fois, accompagnant un mafieux ayant besoin de conseils avisés d'un policier pourri pour y traiter une affaire. Ryo l'avait briefé au bar et y était resté pour l'attendre. Il était ressorti seul de l'établissement après deux heures d'attente. L'autre ne donna jamais plus signe de vie.

Bordel, qu'est-ce qu'elle lui voulait? Elle dirigeait un empire criminel et avait une armée de types compétents à son service. Elle avait besoin de lui pour la Toussaint. Ce territoire était âprement tenu par les yakuzas et recelait d'une ressource particulière : la viande fraîche. Une pute qui disparaissait dans les rues de la Toussaint ne présentait que peu d'intérêt. Par contre, kidnapper une lycéenne pour la transformer en objet de plaisir était une autre histoire et attirait l'attention de services de police bien différents du commissariat où officiait Ryo. Mouais ... ça devait tourner autour du commerce humain, pilier de la fortune de Florenza, à ce qu'il se disait. Le flic prépara néanmoins une liste de propositions qui pourrait lui bénéficier autant qu'à elle et étudia le cas des barons du crime de la Toussaint. Si une guerre éclatait, il lui faudrait être dans le bon camp.


La décharge, à l'heure prévue ...

Les lieux dégageaient une odeur pestilentielle et le caoutchouc brûlé des pneus crachait des volutes épaisses et nauséabondes. La démonstration de force était parfaite et impeccablement maitrisée. En retrait de la scène, Ryo avait observé et apprécié la qualité de l'exécution jusqu'à ce que le petit parasite vienne s'étaler à ses pieds pour ensuite s''enfuir, la tête pleine de cauchemars qui le suivraient toute sa vie.  C'était à son tour. Arrivé plus tôt, il avait été guidé par un gorille qui lui avait intimé d'attendre la Lady là où il se trouvait encore.

Donna Florenza en avait terminé avec les horreurs et affichait à présent une gourmandise curieuse tandis qu'elle glissait vers lui, indécente à crever. Une vraie chienne pensa t'il, le genre de salope qu'il adorait briser dans son pieu. L'élégance de cette beauté flirtait avec les bas instincts masculins de Ryo et il se vit un instant la tringler, attachée à n'importe quoi, tant qu'il pouvait ruiner cette robe obscène. Il afficha à l'objet de ses fantasmes un sourire froid et carnassier. Autant être naturel, elle devait déjà tout savoir de lui et il ne se ridiculiserait pas à se montrer sous un autre angle que le sien. Peut être un peu au début mais pas longtemps ... par courtoisie. Courtoisie mon cul ...

Dans ce décor puant, elle détonait. Belle à damnée un ange, ses cheveux blancs tranchants les ténèbres de la nuit . Maquillée comme il se devait, en l'état, elle aurai été parfaite attachée à un chevalet, sur le stage d'un club BDSM. Putain! Mais qu'il arrête de l'imaginer entravée bordel!

"Ryo ... Appelez moi Ryo" Il aurait aimé ajouté "c'est simple à gémir comme prénom"  mais se retint.

"Je suis ravi que vous ayez penser à moi pour assister à ce spectacle. Je comprends votre tristesse. La Famille représente tout."

 C'était d'une banalité affligeante venant de lui (il ne savait pas ce qu'était une famille) mais bien placée.

"Je vous présente mes sincères respects Lady Florenza".

Hors de question qu'il lui donne du "Donna", il n'était pas sicilien. Mais elle n'avait qu'à demander.

Elle se colla à lui comme une ventouse pornographique et ils firent quelques pas. C'était curieux de bavasser avec un Cobra. Le contact de cette femme était envoutant, vraiment dangereux. Ryo en fut excité.

Pour l'occasion, il avait changé son cuir râpé pour une veste propre mais il n'avait pu se résoudre à porter autre chose qu'un jean et ses grosses bottines. Il avait laisser son gros .44 sous le siège de sa voiture.

Une bise légère souffla.

"Approchons nous du feu, je n'aimerai pas que vous attrapiez froid."

Il guida la criminelle vers le bûcher et s'arrêta tout près, avant d'y tendre les mains. Les corps brûlaient encore, ça sentait le cochon grillé. les chairs fondaient et de petites cloques humides éclataient sous la chaleur. Ryo les regarda en hochant la tête et sourit, de ce sourire de requin. Il avait été poli, il avait utilisé des mots propres et une syntaxe adaptée. Maintenant le pourri reprenait sa place. Il grogna:

"Au moins ils auront servi à quelque chose, il commence à peler!"

Le loup des bas fonds lorgne sur sa voisine et son corps prodigieux.

Max - "Vraiment... je me demande parfois s'il n'existe aucun homme à qui je puisse faire confiance... a qui je puisse me confier, partager mes expériences et le boulot... Pensez vous qu'un tel homme existe ?"

Salope! Arrête de jouer et crache le morceau! Tu veux quoi?

Le grand flic se tourne face à elle pour lui répondre. A la lueur des flammes, il est immense et la domine de sa taille. Il pourrait lui briser la nuque d'un geste. Même si ce serait sûrement son dernier geste.

"Si cet homme existait, vous le tueriez aussitôt. Si en revanche, vous recherchiez un type sans foi ni loi, un type violent qui résout les problèmes avant qu'ils n'apparaissent et qui serait prêt à se montrer loyal tant que les bénéfices de cette ... coopération ... pèseraient lourds, alors ma personne pourrait toute vous satisfaire."

Il cacha de sa grosse patte la main fine de Florenza, toujours posée sur son avant-bras.

"Mais au delà de ces considérations, sachez que votre présence m'est très agréable."

C'était une dérive théâtrale, en vérité, il bandait. Dans le bûcher, un œil éclata avec un "plop" suintant.

"La Toussaint est un quartier de merde où j'ai toutes mes entrées, de quoi avez-vous besoin?"



Rachele Florenza:
Ryo - Je comprends votre tristesse. La Famille représente tout.

A cette remarque Max lève un sourcil amusé et lance au grand flic un sourire entendu. Evidemment, il n'a pas de famille, Evidemment, il y a peut de chance qu'il sache vraiment ce que le mot "tristesse" signifie... et chacun d'eux sait que l'autre sait, il s'agit donc d'une simple formule de politesse.

Mais la baronne apprécie l'effort du sombre sire et le gratifie d'une pression légèrement plus forte de son bras contre le sien pour que sa poitrine effluer légèrement son biceps.  Elle s'était attendu à ce que Nagata ne sache pas faire preuve de subtilité, sa diplomatie toute en puissance retenue la surprend agréablement et lui donne par conséquent plus de... "valeur".

Celui qui ne devait être qu'un pion, une brute de plus dans sa manche, prend alors une dimension nouvelle, qui ouvre plus de perspectives et de débouchés pour le Cartel sur le terrain que Ryo occupe. En quelques mots, d'une banalité pourtant assumée pour le commun des mortels, Max à glanée des informations et a déjà ajusté ses opinions et ses plans pour le ripoux: il sera sa "Dame" sur l'échiquier de La Toussaint.

Et une "Dame" se traite avec des égards particuliers...

Ryo - Je vous présente mes sincères respects Lady Florenza.

Max - Je vous en prie, appelez moi Rachele, mes amis m'appellent Rachele et j'ai très envie de vous compter parmi mes amis

Quelques instants plus tôt, avant qu'il ne montre un talent inattendu, la mafieuse comptais lui demander de l'appeler Max, son nom de "Boss" pourrait on dire. Mais les choses avaient déjà changé et un homme de sa trempe méritait sans doute de la nommer par son nom de femme. Cette simple marque de promiscuité l'excite beaucoup et elle espère que c'est son cas aussi car le "jeu" vient de débuter entre eux.

Roy -Approchons nous du feu, je n'aimerai pas que vous attrapiez froid.

Max rit d'un voix enjôleuse, suave, séductrice et se serre un peu plus contre le bras du flic, écrasant toujours plus sa poitrine engoncée dans le vinil.

Max - N'ayez crainte mon si prévenant ami... si j'ai décidée de porter cette robe ce soir ce n'est pas que pour vous en offrir la vue, j'adore sentir la fraicheur de la nuit et la chaleur du feu me lécher la peau. Ca me donne l'impression d'être caressée tour à tour par des mains brulantes et par des glaçons, quelles sensations extraordinaires, n'est ce pas ?

La baronne n'attend pas vraiment de réponses. Ses affirmations sont pour elles et leur but est clairement de faire monter la température, elle n'essai d'ailleurs pas de s'en cacher. De part son mode de vie et son passé, la sensualité est son expression corporelle et la sexualité sa nature profonde.

Max - "Vraiment... je me demande parfois s'il n'existe aucun homme à qui je puisse faire confiance... a qui je puisse me confier, partager mes expériences et le boulot... Pensez vous qu'un tel homme existe ?"

Ryo - Si cet homme existait, vous le tueriez aussitôt.

"Touché" se dit intérieurement Rachele en lui souriant encore une fois pour le féliciter de sa vivacité d'esprit. C'est vrai, si quelqu'un devait en savoir antant sur Max, il finirait rapidement en jouet PEZ...

Ryo - Si en revanche, vous recherchiez un type sans foi ni loi, un type violent qui résout les problèmes avant qu'ils n'apparaissent et qui serait prêt à se montrer loyal tant que les bénéfices de cette ... coopération ... pèseraient lourds, alors ma personne pourrait toute vous satisfaire.

Là, la baronne hoche la tête sans briser une seconde le contacts de leurs yeux de prédateurs, montrant qu'ils en viennent précisément à la raison de sa présence ici. Jusqu'ici, Rachele trouve son nouveau partenaire reposant, il est poli juste ce qu'il faut et connait les rouages du système. Elle n'a rien besoin de lui expliquer, aucun long spitch à lui faire, ils parlent tous les deux la même langue.

Ryo - Mais au delà de ces considérations, sachez que votre présence m'est très agréable. La Toussaint est un quartier de merde où j'ai toutes mes entrées, de quoi avez-vous besoin?

Le colosse est un parfait équilibriste qui s'amuse à danser d'un coté puis de l'autre, tanto direct et brutal, tanto attentionné et diplomate, vraiment, Rachele à de plus en plus de mal à cacher sa surprise et son intérêt pour lui. La question ne se pose plus désormais, elle le veux à ses cotés pour étendre son influence dans le quartier de La Toussaint. Intérieurement, Max se promet de mettre le paquet pour l'avoir, si toute fois, il passe son teste...

Max - Je vous retourne le compliment Ryo très cher, je dois bien avouer que vous n'avez cessé de prendre de la valeur à mes yeux depuis que nous avons commencé cette charmante balade au coin du feu. Mais comme vous avez parfaitement bien compris la raison de votre présence ici: le quartier de La Toussaint, permettez moi de vous dire que c'est avant tout de confiance dont j'ai besoin. Et la confiance, vous ne pouvez pas me l'offrir par de beaux discours, francs et directs...

Rachele siffle entre ses doigts, la porte de sa limousine crème, garé au pied des monticules de déchets, s'ouvre pour laisser sortir deux femmes, visiblement d'origine Siciliennes comme Rachele, les mains menottés dans le dos. L'une d'elle semble âgée d'une cinquantaine d'années, l'autre semble tous juste majeure et ressemble beaucoup à la première. Deux gorilles les obligent à rejoindre le duo devant les corps en feu à la lueur desquels Ryo peut voir qu'elles sont bâillonnées avec un épais scotch noir.

Max - Laissez moi vous présenter Dona Bonassera et sa ravissante fille Lydia Bonassera, n'est elle pas ravissante ?

Rachele passe une main distraite dans la chevelure de la jeune femme, sa mère crie sous son bandeau et essai de s'interposer avant que le gorille derrière elle ne la retienne et la mette à genou devant le corps de son mari, déformé par la chaleur.

Max - Hélas, mille fois hélas, ma chère amie est tombée en disgrâce en ne m'avouant pas que son mari comptait me trahir... après tous ce que nous avons partagé ensemble, j'aimais tellement nos journées "ragots"...

Rachele tend à Ryo un petit pistolet équipé d'un canon très épais et d'un suppresseur de bruit, il reconnait ce type d'arme, du 22 long rifle en sous munition, d'une vélocité très faible certes, inefficace même a courte porté et contre un gilet par balle , mais parfait pour exécuter quelqu'un sans faire le moindre bruit...

Max - Je pourrais garder la mère et la louer dans la catégorie MILF de mon bordel de luxe, elle est encore belle. Mais ce soir, j'ai besoin d'une preuve de loyauté et de confiance... et il nous restera toujours sa fille pour fêter sa après, si mon nouveau cavalier compte vraiment danser avec moi bien sûr.

En entendant ces mots, la mère et sa fille se regardent, les yeux plein d'effroi essayant de se dire quelques derniers mots malgré le scotch sur leurs lèvres.

Ryo:
La confiance. Dans ce monde de merde, c'était bien la dernière des choses à accorder ou à demander. Et pourtant c'était peut être le mot le plus répété ou le plus justifié dans le Milieu. La confiance régnait, la confiance se brisait, la confiance permettait à tout un chacun de faire ou dire à peu près tout ce qu'il voulait ... alors qu'en vérité, c'était bien l'un des seuls mots qui n'avait pas sa place, vide de sens, au sein de l'univers du crime. Tout comme Famille d'ailleurs, mais il aurait inutile d'en débattre avec une sicilienne ...

Rachele Florenza ne dérogeait pas à la règle et usait du terme en toute sérénité. Et oui, il fallait bien un moment que "la confiance" s'établisse entre eux. C'était la condition sine qua none pour que Ryo quitte cette décharge vivant et il gratifia la sangsue qui pendait à son bras d'un sourire entendu. Peu habitué à cet exercice, il devait ressembler à un pitbull entrain de grogner.

Sa cavalière avait tout de la salope patentée. Elle maitrisait son corps aussi bien que les modulations de sa voix. D'ailleurs, elle devait faire gicler les mecs rien qu'en parlant ... Sa poitrine s'écrasait contre lui et il eut envie de la défoncer comme jamais. Putain mais qu'elle arrête ça! Bordel c'est pas de la confiance qu'il allait lui donner mais une sodo comme elle n'en avait jamais vécue!

Okay, ce serait donc Rachele, la familiarité s'installait, on avançait. Il en avait de la chance d'être son nouvel l'ami. L'inverse aurait entrainé un joyeux massacre. Le commentaire de la jeune femme au sujet de sa robe  passa sans l'intéresser. Déjà, il ne comprenait pas comment et par où on pouvait enfiler un truc pareil.

Heureusement, elle calma brièvement ses ardeurs en sifflant trivialement, comme un mec. L'apparition des deux femmes attachées signifiait la suite des festivités. Ryo ne fut pas surpris. Ca aurait été trop propre et Florenza n'était pas réputée pour sa subtilité quand il fallait régler un problème.

Max - "Laissez moi vous présenter Dona Bonassera et sa ravissante fille Lydia Bonassera, n'est elle pas ravissante ?"

"Rachele, avec vous à mes côtés, croyez-vous que je puisse trouver quelqu'un d'autre ravissant?"

La suite, il la devinait et chaque étape était gravée dans la destinée des Bonassera. Depuis l'avènement de la sicilienne, ils étaient de toute manière condamnés à mourir. Il passa sur les visages terrifiées, les gémissements étouffées, les yeux en larmes et la brutalité des gorilles. Il contemplait déjà deux cadavres de plus. Et leur mort lui reviendrait. C'était ça, le prix de la confiance. Assez peu cher payé se dit-il.

"Ma Lady, j'utiliserai un .22 le jour où les siciliens mettront de l'ananas dans leur pizza!"

C'était parfaitement clair. Il n'utiliserait pas ce petit jouet d'enfant pour abattre ces cibles. Même à bout portant, l'une d'elle pourrait survivre d'un de ces petits projectiles dans la tête. Il se ridiculiserait si ça foirait.

"J'ai d'habitude un outil bien plus gros, à ma dimension..." Il marqua une pause et sourit, le gros porc qui balance ce qu'il planque entre ses cuisses. C'était crû et tellement gros que bien à sa place dans cette scène d'hypocrisie.

"Mais ce soir, pour vous faire plaisir, je cimenterai notre union avec mes mains."

D'un geste brusque, il attrapa la mère par le cou et la traina sans encombre jusqu'au bûcher. Il l'éleva à l'horizontale, la tenant par le col et la ceinture, et lui enfonça la tête dans les flammes. La femme s'étouffa, muselée et battit des jambes dans l'espoir de .... de rien. Il la lâcha et posa sa grosse godasse sur son dos pour s'y appuyer. 110 kilos sur ce corps trop faible et elle ne put rien faire. Sa chevelure s'embrassa et quand le ruban qui obstruait sa bouche fondit sur ses lèvres, elle poussa un hurlement de souffrance à glacer le sang. De longs spasmes violents la parcoururent et elle se vida dans sa culotte. Elle vomit tandis qu'elle flambait et très vite, elle ne bougea plus. Ryo la retira des flammes et à l'aide d'un bout de drap crasseux qu'il récupéra tout proche, il étouffa la torche qu'elle était devenue. A nouveau il la souleva par le col et présenta le cadavre à Rachele et à la fille. La peau grésillait encore. Donna Bonassera n'avait plus visage humain. Ses paupières et ses lèvres avaient fondu, ses cheveux n'étaient qu'un souvenir et un œil pendait, cuit, hors de son orbite.

"Tu comprends la connerie de ta maman?"

Ryo balança le corps dans le bûcher qui s'anima d'une ardeur nouvelle. Il oublia instantanément sa victime. Elle ne serait pas la dernière de toute façon à crever de ses mains.

"Qu'est-ce qu'on va faire de toi hein? T'empaler sur une ligne d'échappement? Te chier dans la bouche jusqu'à c'que tu t'étouffes? T'as une idée?"

Lydia Bonassera n'était plus qu'une loque effondrée. Elle aussi avait vomit et n'arrivait pas à avaler sa gerbe.

"Ah putain mais t'es dégueulasse!"

Ryo arracha le ruban adhésif et elle termina de rendre ses tripes en pleurant, incapable de hurler tant la souffrance l'étrennait.

"Ouais je sais c'est dur, dis toi juste qu'elle est avec ton gentil papa ... et qu'elle est morte parce qu'ils ont trahi. C'est bien leur faute on est d'accord? Tu pourras plus jamais prononcer ton nom sans oublier cette soirée."

Ryo s'approcha d'elle et tandis qu'un des gardes la verrouillait, il la gifla. Elle hurla enfin.

"Putain t'as été longue ... Hé mec, tu dégueules pas hein?"

Le gus qui la tenait était verdâtre. Du jus de viande de la tête calcinée de Donna Bonassera fumait sur le cuir de sa chaussure.

"Argh, j'méclate même pas avec toi. On arrête."

La fille éteinte et larmoyante n'était plus là. Elle bavait. Devant l'horreur de la scène durant laquelle sa mère avait connu une fin atroce, son être s'était effacé, reclus dans les limbes de son esprit brisé.

"Balance là au feu!" dit-il en plaisantant au garde. "Non, j'déconne!"

A la lumière du brasier, il ressemblait à un psychopathe. Son regard se posa sur sa nouvelle "amie". Lui aussi passait des messages sans les dire et même s'il ne menaçait pas la sicilienne, elle devait savoir qu'il n'était pas toujours un homme raffiné.

"En vérité Rachele, je suis à présent très excité. C'est une nuit pleine de surprise et j'espère que vous m'en réservez d'autres."

Euh ouais, moyen. C'était peut être de trop mais il avait démontré qui il était. On baise Rachele? C'était pareil ou presque mais elle avait elle aussi prouvé son humeur frivole. Après tout, elle ne devait pas se lover contre chaque homme qu'elle rencontrait non? Encore un peu et il lui attribuerait la médaille d'or de la plus grande pute de Seikusu. Bon sang qu'elle était bonne!

Rachele Florenza:
En regardant "travailler" son nouvel associé, Rachele découvre avec surprise que le portrait qui lui en avait été fait était bien loin de brosser toute la brutalité et la sauvagerie du mastodonte. Il est sans pitié, cynique même, au point d'être capable de faire de l'humour noir alors qu'il exécute sa proie de la plus monstrueuse des manières.

Le spectacle est à ce point odieux que la belle Baronne n'arrive pas à sourire de satisfaction en découvrant la vélocité de l'animal. Elle regarde le vrai Ryo, la Bête tapis sous sa peau, à seulement quelques millimètres sous la surface, prête à se déchainer dès qu'on lui en offre l'opportunité...

Et des opportunité, Max compte bien lui en offrir. Elle s'était demandé jusqu'ici de quelle manière elle parviendrait à instaurer SA loi dans le quartier de la Toussaint. En regardant l'Agent Nagata à l'œuvre, elle sait... ce sera la peur...

Il sera l'instrument de son courroux, le monstre tapis dans la ruelle, sous le lit, dans le placard, le psychopathe masqué qui marchera imperturbablement derrière ses victimes pour les clouer aux murs de leurs forteresse. La Famille de la Toussaint tremblera, ses gangs chieront dans leurs frocs, la terreur sera leur camisole de force et dans ce climat de paranoïa permanente, MAX règnera en maitresse absolue.

Ryo - Balance là au feu ! Non, j'déconne!

La belle brunette pousse un petit cris de détresse en se jetant dans les bras de Rachele qui l'accueil de manière réconfortante. La Baronne, très satisfaite de pouvoir jouer au "gentil flic méchant flic avec Ryo" lui passe les mains dans les cheveux et la serre contre elle de manière amicale, maternelle même.

Rachele - Allons allons ma chérie, tu ne crois quand même pas que je vais laisser le méchant méchant monsieur faire du mal à ma filleule ?

Totalement traumatisée par le spectacle que viens de lui offrir Ryo, la belle italienne, encore trop innocente pour comprendre ce qu'il se passe, ne réalise que sa marraine est en fait la maitre d'œuvre de l'exécution sordide de ses parents. En cet instant, elle ne la voit que comme une figure réconfortante et protectrice. Du point de vue du policier, cela donne l'impression de voir une ravissante petite libellule prendre dans ses bras l'araignée qui l'a piégée dans sa toile pour la dévorer.

Ryo - En vérité Rachele, je suis à présent très excité. C'est une nuit pleine de surprise et j'espère que vous m'en réservez d'autres.

En entendant sa voix, Lydia pousse un nouveau gémissement de peur.
Rachele de son coté, ricane intérieurement. Ainsi le bel étalon pense qu'il aura droit au "saint des saint" des son premier soir. C'est bien mal connaitre la mafieuse. Dona Florenza n'aurait pas tous les Puissants de la ville à ses pieds si elle se donnait ainsi, aussi facilement, sans donner à l'autre l'impression de se battre et de gagner quelque chose d'exceptionnel.

Le temps viendrait où elle gouterait avec plaisir au corps et à la bestialité de Ryo Nagata, mais avant, elle devait à tout prix lui le lui faire désirer plus que tout. Elle ne s'offrira à lui, qu'une fois qu'elle aura peuplé ses rêves enfiévrés au point qu'il n'en dorme plus la nuit...

Avant de lui répondre, Rachele raffermie son emprise psychologique sur sa petite prise tremblotante. Elle lui caresse les cheveux, lui embrasse le front, l'éloigne du brasier parental pour l'approcher subrepticement vers la limousine.

Rachele - Laaa laaa mon ange, il ne te fera pas de mal, ne t'inquiète pas, Marraine Rachele est là pour te protéger... viens avec moi, partons d'ici, je te raccompagne chez toi... tu ne seras plus jamais seule je te le promet...

Max lance à Ryo un regard plus brulant encore que les braises qui crépitent non loin de lui. Elle plisse légèrement les yeux et se mordille la lèvre en laissant très clairement descendre son regard vers le renflement de son pantalon. Puis elle lui offre le plus malicieux et pervers de ses sourires et fait un petit signe de tête pour l'inviter à les suivre. Un gorille leur ouvre la porte, Rachele fait monter Lydia, puis prend place à coté d'elle en prenant soin de laisser la porte ouverte à Ryo pour qu'il puisse les rejoindre.

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