Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > La zone industrielle

[TERMINÉ] Search & destroy! Version Mad Team [PV. ERIKA]

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Ryo:
quand rien ne va plus ...
@Erika






"Rien que ça? Vous voulez que je récupère un logiciel détenu par un groupe mafieux chinois qui a établit sa base dans une centrale nucléaire désaffectée? Et tout seul?"

"Oui"

Le sourire du yakuza n'inspirait aucune confiance. L'homme était un puissant parmi les puissants et il n'avait à justifier ni ses ordres ni ses décisions. Ryo lui devait sa liberté. Le gangster japonais avait orienté la décision d'un magistrat lors d'un procès tumultueux qui aurait dû mettre fin à la carrière du policier corrompu.

"Et non seulement tu vas récupérer ce logiciel pour moi, mais tu vas également rappelé à ces chinois qu'ils ne sont pas les bienvenus sur l'archipel. Si ça peut te consoler, tu as carte blanche sur les moyens que je met à ta disposition."

Cela voulait simplement dire qu'une bonne boucherie serait de mise. Depuis peu, les triades chinoises investissaient en douceur le territoire nippon pour s'y implanter durablement et ainsi mettre la main sur des secteurs clés comme le trafic de drogues et les jeux d'argent. Le groupe mafieux chinois qui s'implantait sur Seikusu avait pris comme quartier général la vieille centrale de Seikusu-Nord. Trop petite pour les besoins de la région, elle avait tout simplement fermée au profit d'un complexe gigantesque établit bien plus loin près de la côte. Cette centrale démantelée représentait quand même une structure enterrée profonde et labyrinthique.

"Les chinois n'ont récupéré que des murs. La centrale est vide de toutes technologies, tu n'auras aucune difficulté à t'y infiltrer. Tout au plus, quelques hommes de main tenteront de t'arrêter. Je comprends que tu sois inquiet mais tout va bien se passer."

L'homme tira un cigare de la poche intérieure de son veston coûteux, signe que l'entretien était terminé. Maintenant, démerde toi Ryo. Le policier salua le boss et se retira.

Ca va bien se passer mon cul! Le vieux disposait d'une petite armée privée. S'il ne passait pas lui-même à l'attaque, c'est qu'il y avait quelque chose de louche. Maintenant, Ryo n'avait pas le choix. un refus aurait entraîné sa mort. Et puis bon, après tout, il savait utiliser une arme. Quelques hommes de main hein? Mes couilles, vieux con!

Le flic fut conduit par un second du yakuza à l'armurerie du clan. Il prit autant de choses qu'il pouvait en porter et empila le tout dans la benne d'un pick-up pourri qu'on lui donna.


2 jours après -- Zone industrielle Nord de Seikusu -- à 20 kilomètres des premiers faubourgs de la ville ...

Le terrain se prêtait à l'infiltration. L'ancienne centrale était isolée dans une zone toute aussi abandonnée, entourée d'immeubles bas de bureaux eux aussi désaffectés.  Il devait s'agir des anciens locaux administratifs de la société distributrice d'énergie. Ryo se trouvait dans un de ces bureaux, en retrait dans l'ombre, et observait la zone d'action à la jumelle depuis des heures. Hormis l'entrée d'un camion dans l'enceinte de la centrale, accueilli par deux types lourdement équipés, il n'y avait eu aucun mouvement. Les tours de la centrale étaient en ruine, les bâtiments, ouverts aux quatre vents et l'enceinte n'était plus marquée que par un vieux grillage rouillé. La mafia chinoise restait discrète, Ryo se doutait que dans les bâtiments, il trouverait plus d'activité. L'homme s'équipa. Sur sa tenue noire d'intervention, il passa un gilet tactique garni aussi ben de munitions, chargeurs et diverses grenades que d'outils utiles à une intrusion. Ses cuisses supportaient le poids de d'un .44 similaire au sien, d'une dague effilée et d'un Glock 17 en 9mm. Comme arme longue, il portait arrimé à son sac à dos un lourd SCAR à canon court et doté d'une aide au tir holographique. Et enfin, à la main, il conservait prêt à l'emploi un fusil à pompe d'intervention FABARM, compact, puissant et full-équipé en systèmes additifs. Ryo n'était pas un pro du combat de nuit aussi allait-il intervenir de jour. Il gardait néanmoins dans son sac des IR si cela s'avérait nécessaire. Il était temps d'y aller.

S'introduire dans le complexe fut simple, le grillage autour présentait de nombreuses brèches. Evoluer discrètement jusqu'au bâtiment principal, une très grosse structure où était entré le camion précédemment, aussi. Là, par une simple porte latérale en tôle, il put accéder à l'intérieur de l'édifice et ... rien n'alla plus.

Ce bâtiment servait plus d'entrepôt qu'autre chose, les murs intérieurs avaient été abattus et des conteneurs maritimes par dizaines étaient entassés en vrac. La hauteur sous plafond était haute et le lieu résonnait des dizaines de voix d'hommes qui y travaillaient. Et c'est précisément là qu'était l'entrée de l'ouvrage enterré.

Quelques hommes de main mon cul! La merde commença aussitôt quand l'un deux fit irruption devant lui. Le chinois portait une tenue paramilitaire grise, pas vraiment ressemblant à un type de gang. Il avait un fusil d'assaut dans le dos, et ouvrait sa braguette, prêt à se soulager dans un coin. Il n'exprima aucune surprise quand il fit face à Ryo et lâcha sa queue presque sortie pour saisir son arme. La détonation du FABARM fit trembler les tôles. Le chinois fut propulsé contre un amoncellement de fûts vide, les boyaux pulvérisés par la gerbe de plomb tirée à bout portant. Putain!! Bande de bâtards!! Ryo fit un 360° pour sécuriser son périmètre immédiat. Dans cette configuration, le fusil à pompe lui serait favorable jusqu'à une distance de 25 mètres, plus loin, il faudrait autre chose. Les hurlements d'alerte et les ordres lancés en chinois fusaient. Les hommes des triades s'organisaient et s'orientaient vers lui. Le coup d'œil rapide qu'il jeta au coin d'un conteneur fut accueilli par un déluge de plomb. Putain putain putain! D'instinct, il s'effaça brutalement en arrière et pressa la détente de son arme en se retournant face à un type qui apparaissait. La mâchoire de l'homme se vaporisa dans une pluie d'esquilles d'os et de sang et il s'effondra, le visage arraché. La boucherie avait commencé. Ryo avait toujours l'avantage de la surprise de la surprise, l'ennemi ne sachant pas par qui ils étaient attaqués. Deux morts, Ryo se dit qu'il serait le troisième. L'idée de filer lui traversa l'esprit mais s'il le faisait, la terre ne serait pas assez grande pour le cacher de la colère du yakuza. Le policier couru le long d'une paroi métallique et aperçut une échelle qu'il mit 2 secondes à gravir. Couché sur un conteneur, il prit la mesure de ce qui l'attendait. Des types armés couraient dans tous les sens. L'entrepôt abritait des stocks de marchandises que les chinois déchargeaient des caisses maritimes. Vers le fond du bâtiment, à l'opposé de sa position, les monte charges qui descendaient dans les entrailles de la centrale.

"Là-haut !!"

Le cri l'arracha à son observation, il était décelé. Il se plaqua comme il put contre le métal froid et subit un déluge de feu. Les rafales claquaient assourdissantes. Ryo roula vers l'échelle et se laissa tomber du conteneur sur le côté. Il n'amortit rien et sa chute fut violente, douloureuse. Par réflexe, il balaya du feu de son arme ses alentours et se releva pour s'enfoncer dans une zone d'ombre. Recharge! Arme! Braque! Le doigt sur la détente, arme à l'épaule, il avance entre des rangées de matériel. A genoux! A travers des étagères, il cisaille les genoux d'un type qu'il distingue de l'autre côté, les chevrotines font des ravages à cette distance. L'homme s'effondre en hurlant, il lui fait sauter la caboche d'un deuxième coup. Un petit objet rond roule derrière lui. Bordel! Ryo bondit à travers les étagères, rampe dans le sang du mec qu'il vient de buter et se recroqueville dans un coin. L'explosion est assourdissante et le sonne. Il s'en sort indemne mais tarde à se remettre debout. Pourquoi les chinois ne profitent-ils pas de l'effet de la grenade pour venir le terminer. Ryo tousse dans un nuage de poussière, il voit mal. De plein fouet, un homme le heurte et ils s'effondrent l'un sur l'autre. Okay, là c'est déjà plus simple. Le policier est massif et puissant. Il retourne le mec, lui décroche une droite qui lui fracture le nez et lui brise le dents. L'autre hurle, puis hurle à la mort quand Ryo enfonce ses pouces dans ses orbites pour lui arracher les globes oculaires. Le chinois est pris de spasmes et vomit ses tripes, s'étouffant lui-même.

Quel boxon! Ryo se relève, il faut continuer. Les chinois tirent partout ... mais par sur lui? C'est quoi ce foutoir? Protégé à l'angle d'un mur, le flic aperçoit des corps détruits, mais pas par lui. Le yakuza joue double jeu? Il n'est pas seul sur le coup?

Erika:
Erika en avait déjà marre, mission stupide ! Retourner sur terre ? Cette petite planète pourrie où il n'y a rien d'intéressant à faire ? Enfin si tuer des gens à la pelle, mais bon ! Après faut le justifier et tout, ce qui ne l'intéresse clairement pas ! C'est pourquoi elle avait d’abord refusé la mission et avait envoyé se faire foutre le gars. Mais bon, l'argent est utile pour vivre ! Elle accepte donc avec réluctance et écoute les détails, la femme était en tourisme sur Terre avec une amie, mais a disparu dans un quartier chaud, plus aucune trace d'elle ensuite ! Et donc on envoyait une mercenaire retrouver Lei Fang, une jeune femme chinoise disparue ! Et le pire, est qu'elle a disparu dans un quartier tenu par un gang chinois ! La poisse ! Mission de merde ! Comment elle va la reconnaitre dans le tas de mec et meuf bridés ? Bon pour les mecs elle sait faire la différence, mais les meufs là... Elle crache sur le sol et marche encore dans les rues sombres du quartier des triades, ici le danger est honni présent ! Mais personne ne semble prêter grande attention à la jeune femme aux cheveux verts ! Elle porte une cape autour du corps ce qui n'aide pas évidemment !

Elle parcourt donc les rues demandant des infos contre de l'argent un peu partout, et finit par entendre parler de la centrale qui sert de nouveau territoire du gang. Elle s'y rendra donc à son tour, mais de nuit, aucune envie de se faire voir à des kilomètres. Elle décide pour sa part d'approcher directement par l'endroit le moins censé, les anciens canaux d'évacuation des eaux de la centrale. Pas vraiment de risque de se faire empoisonner ici, l'eau n'est que de passage dans des tubes et a juste l'incoveignant d'être chaude si la centrale est en marche. Ce qui ne devrait plus être le cas depuis de longues années ! D'ailleurs il n'y a plus vraiment d'eau ici, juste des grilles en acier et des grands tunnels en acier également ! Elle tend une main et fait tomber du ciel à travers un cercle de lumière une torche et deux bonbonnes de gaz, une rouge et une bleue. Mais dans ce noir c'est presque impossible de distinguer. Heureusement elle sait ce qu'elle fait et ouvre les valves, puis allume la torche et une fois qu'elle a une belle flamme bleue, elle commence à découper la grille.

Mais entendant des coups de feu au loin elle retire ses lunettes de soudure et coupe la torche, quelqu'un est déjà là ? Où bien les Chinois s'entretuent ? L'un ou l'autre, mais elle a un souci, et si ce quelqu'un tue sa cible ? Elle grogne et remet la torche en route, mais cette fois elle se presse, il n'est plus l'heure de faire dans la discrétion ! Elle coupe assez et puis enfonce la grille avec les pieds, avant de renvoyer son matériel dans sa dimension de poche et s'enfoncer dans le noir avec une torche en main. Si elle en croit les vieux plans elle devrait fini par rejoindre des tuyaux plus fins et de là elle devra refaire un trou et sortir à travers le tube. Ça l'amènera dans l'ancien réservoir, de là elle n'a plus qu'à escalader et remonter ! Elle se lance donc pendant qu'elle entend encore des tirs amortis par les murs ! Elle se presse donc en râlant à mort et fait son nouveau trou, juste assez petit pour passer, puis elle renvoie sa cape et son matériel avant de lancer un grappin et s'en aider pour gagner du temps ! Et quelle ne fut pas sa surprise quand elle monte et découvre que la centrale est bien vide ? Tous les engins de valeurs sont déjà partis !

Elle range son grappin et avance alors vers la source des bruits, ces cons crient en chinois comme s'ils étaient au marché ! Ils espèrent vraiment arriver à tuer quelqu'un en donnant leurs positions aussi facilement ? Elle râle donc encore et s'élance vers l'entrepôt de fortune qui a été construit dans l'ancien bassin d'eau de refroidissement de la centrale. Celui de réserve pour le cas où l'acheminement direct serait défaillant ! Elle marche donc en silence, puis croisant deux Chinois elle se colle au mur, attend et se met à marcher vers leur direction. Elle invoque alors une épée, mais pas la petite épée courante de tous les jours non ! Une vibrolame ! Qui contrairement à ce qu'on peut penser, n'est pas un gros vibromasseur sur un manche ! C'est une lame qui utilise les vibrations induites dans son tranchant pour découper presque toutes les matières !

Elle fonce donc vers les deux Chinois et pif ! paf ! Bon deux corps au sol avec leurs têtes qui roulent. Elle va vers la pièce ensuite et comprend que c'est la Seconde Guerre mondiale là dedans, ça tire partout, à se demander combien d'ennemis sont présents ! Elle râle intérieurement et marche vers celui qui vient de perdre l'usage des genoux, voyant la grenade elle saute et est propulsée dans les Chinois ! Elle ne perd alors pas une seconde et tire vers eux avec ses armes de cuisses, deux pistolets 9mm ! Rapidement ils tombent et elle entend les tirs se multiplier vers elle ! Ils crient en chinois, certains veulent la garder vivante pour la violer, d'autres veulent juste la tuer pour venger leurs amis ! Elle prend une balle, une seconde, grogne de douleur et envoie une grande vers ceux en hauteur avant de descendre un troisième d'une balle en pleine tête. Secouée elle roule sur le côté et va s'enfuir sous des débris de caisse. Elle y trouve un semblant d'abri et invoque vite deux pistolets mitrailleurs après avoir révoqué les pistolets 9mm.

Elle tire alors en direction des voix chinoises et se dépêche de se redresser pour courir en tirant des rafales courtes, mais précise vers les sources de langue chinoise ! Et vu sa vitesse de courses surhumaine, ce n'est pas étonnant qu'ils tirent dans tous les sens ! Elle saute une fois d'un côté, une fois de l'autre, puis glisse sur le sol en tirant ! Et quand ces chargeurs sont vides ? On peut voir une lumière apparaitre dessous et ils tombent dans la lumière, puis d'autres sortent de la lumière droite vers l'arme ! Oui y'a clairement un truc pas normal ! Mais vu que c'est le bordel absout, elle ne se soucie pas de montrer ses pouvoirs, de toute façon aucun de ces Chinois ne repartira vivant ! Ce qui d'ailleurs lui fait penser qu'elle entend moins de cris, les Chinois semblent soit moins nombreux que prévu, soit elle les tue plus vite que prévu ! Elle se redresse alors dans le silence de la salle et observe autour d'elle, de la fumée, des corps, un peu de flamme, et tiens là bas ! Un humain !

Erika pointe alors un de ces pistolets mitrailleurs vers lui et marche calmement, il n'a pas les yeux bridés ! Elle par contre un tout petit peu, elle commence à accélérer et lui crie en chinois de se rendre, car elle le pensait lié à ces moins que rien d'une manière où d'une autre ! Elle est armée, parle en chinois fluide, et le menace, y'a de quoi se tromper c'est certain ! Et elle marche tranquillement ce qui laisse bien le temps de viser !

Ryo:
Quel foutoir, mais quel foutoir! Dans ce bordel ambiant et au milieu des staccatos des armes automatiques, Ryo distingue une silhouette qui se déplace agilement et à une vitesse stupéfiante, laissant dans son sillage les corps mutilés des hommes de main de la Triade. Le tueur est précis et Ryo peine à le suivre, remarquant quand même qu'il se dirige vers lui. Bordel! Le flic fait un pas de côté pour s'effacer dans l'ombre et en profite pour plomber un type qui ne l'a pas vu. Touché de côté, le sbire criblé de plomb alla s'empaler sur des tiges métalliques qui le transpercèrent de toutes parts. Tout autour d'eux, les survivants se regroupent et se retranchent dans une zone plus simple à tenir, à proximité du passage vers les niveaux inférieurs. Seuls Ryo et l'assassin sont les seuls à être vivants. C'est un carnage et le sol est rouge de sang.

Putain! Le tueur vient sur lui. Il ... non ... elle parle chinois, l'harangue. C'est l'une d'eux. c'est une femme en tenue de combat. Les constations du flic sur les atouts féminins de la fille s'arrêtent là. Elle vient de buter plusieurs mecs tranquillement et maintenant c'est à lui qu'elle en veut. Mission de merde! Ryo craque un fumigène, le balance entre eux et vide le magasin 8 coups de son fusil en arc de cercle. L'arme est vide et il la lâche pour saisir son .44 qu'il tend à bout de bras. Si elle à survécu à ce tsunami de plomb, elle doit être proche. Le Desert Eagle n'a que 6 cartouches dans son chargeur mais chacune à un pouvoir d'arrêt monstrueux. L'épaisse fumée âcre diffusée par la grenade couvre immédiatement une grande partie de la zone de guerre. Ryo se retient de tousser, le premier qui fait un bruit meurt. il avance doucement, marche sur un corps, s'immobilise et soudain, à moins de 50 centimètres, elle apparait. C'est une vision brève, une chevelure à la couleur peu commune, des yeux fous et un masque de mort. La détonation tonne et le flic compense l'énorme recul de l'arme. Le projectile mortel fait exploser la tête de l'inconnue à l'impact, comme une citrouille trop mûre qu'on éclate à coup de batte. Des bouts de cervelles giclent dans tous les sens, les os du crâne se volatilisent, des dents et un œil viennent s'écraser sur le gilet tactique du policier. Le corps décapité de la fille titube et de son cou jaillit un geyser de sang. Elle bascule en arrière et disparait dans la fumée. Putain, c'est dégueulasse! Ryo crache un bout d'os et se passe le dos de la main sur la bouche. Elle a vraiment un goût de chiottes.

Faut sortir de ce merdier. L'instant d'après, elle est de nouveau là. Que ....? Le même regard mais énervé en plus. C'est quoi ce bronx? Les réflexes de Ryo font le reste. Deux balles dans la poitrine, une dans la tête à nouveau. Même massacre, même dislocation du corps qui s'effondre et encore une fois, elle resurgit de l'écran de fumigène.

"T'es quoi toi?"

Des saloperies bizarres, il en voit tous les jours mais là, ça dépasse l'entendement. Devant quoi est-il? Une illusion, un système de combat militaire ultra sophistiqué, un cyborg? Il n'en sait rien mais en tout cas, ce truc est franchement pas content. Et putain, qu'il arrête de jacter chinois!
Sans savoir comment, Ryo prend un vol et s'effondre quelques mètres plus loin, contre la paroi d'un conteneur. Il a l'impression d'avoir une locomotive de plein fouet. Avant de toucher le sol, il a dégainé son Glock. Le.44 c'est bien mais c'est lent. La cadence de tir du Glock 17 lui permet de balancer les 19 pruneaux du chargeur en un temps record. Il ne peut pas l'avoir foiré mais elle est là et marche sur lui. Au moment où elle se penche sur lui, il n'a plus que sa lame qu'il fait remonter d'un coup sec et mortel. La force de Ryo, c'est sa puissance, il est lourd et dès qu'il frappe, c'est pour faire des ravages. Il choppe la nénette par dessous et l'ouvre de la chatte au nombril avant de retirer sa lame horizontalement. Encaisse sale pute! Un monceau d'immondices et de viscères, de merde et de trucs pas identifiables se déversent sur ses graules. L'odeur est infecte, le geste inefficace. Elle se dresse devant lui et il n'a rien d'autre a portée de main. De toute manière, elle est bien trop rapide. Il ne pense même pas à se faire sauter avec une grenade. une pensée saugrenue lui vient à l'esprit. Bordel, elle aurait put être jolie en fait. Le flic blasé ne sait même pas ce qui lui arrive, la stupéfaction sur son visage rugueux a laissé place au fatalisme. Bon, c'est l'heure.

"Tu m' laisses fumer une clope avant d'me buter?"

Erika:
C'était un sacré foutoir ça c'est une certitude ! Ça tirait partout, presque tout le temps, et ça commençait seulement à se calmer maintenant qu'il n'y avait plus de chinois en vue ! Enfin sauf celui qu'elle regarde et menace de son arme, lui par contre il n’a pas l'air d'un chinois ordinaire ! Elle va le plomber s'il répond en chinois en tout cas ! Il peut même voir qu'elle a visiblement reçu des balles aussi, du sang a coulé sur son pantalon et c'est le sien, puis y'a un trou dans son gilet militaire ! Et du sang sur son t-shirt, donc elle a bien pris une balle dans la poitrine ! Pourtant elle ne semble pas alarmée ni en danger imminent, elle a peut-être eu un bol monstrueux ! Elle avance donc encore et le voit pointer son arme, elle ne se  doute pas qu'il va avoir peur et tirer rapidement avec un gros calibre ! Elle se la prend en pleine tête et pouf ! Elle perd la vision, ce qui est ennuyeux ! Elle perd aussi conscience sur l'instant et son corps tombe rapidement au sol se vidant de son sang par la nuque ouverte. Elle n'en s'en relèvera pas toute fois, il lui faut plusieurs minutes pour être réincarné, et son ancien corps ne disparait pas, elle reviendra oui, mais plus tard et ailleurs !

Il restera donc sans doute avec l'impression de la tuer plusieurs fois, peut-être le choc d'avoir vu une femme musclée aux cheveux verts, survivre à plusieurs balles dans la poitrine et le menacer ! Ça et la fumée qui contient peut-être des traces de drogue, du monoxyde de carbone et également des cendres ! Il ferait bien de se mettre quelque chose devant la bouche avant de s'empoisonner ici ! Toute fois elle revint vers lui, regardant son propre corps elle s'accroupit et récupère des ressources dessus, puis elle fait apparaitre un bidon d'essence et métra le feu au corps. Elle le regarde fixement ensuite, il est secoué l'humain, ça peut se comprendre. Bon Dieu pourquoi faut toujours qu’y'ait une Aure abrutie pour sauver la princesse ? Elle n'est plus armée pour le moment et ramasse l'équipement avant de se relever et marcher vers lui, elle l'entend et invoque un paquet de clopes pour s'en sortir une lui tendre le paquet.

- Erika, et toi ? Tu sais que je devrais te buter là ?

Bha oui, il l'a tuée juste avant avec un gros calibre, elle fronce le regard et invoque un briquet, puis allume sa clope et lui lance le briquet !

- Tu viens aussi sauver la Chinoise ? leurs renforts ne vont pas tardé, si elle n'est pas ici c'est qu'elle est plus profonde dans le complexe, on m'a dit qu'il y a un genre de prison à prostituée ici...

Ryo:
Oui, forcement, avec tout ce qu'il lui avait balancé dans le corps, elle avait toute légitimité pour le buter.

Ryo se redresse et après avoir attrapé le briquet au vol, farfouille dans son gilet pour en sortir un paquet de clopes écrasé et en tire une cigarette tordue. Il l'allume en observant la chose qu'il a devant lui. Il aurait des questions à lui poser mais on ne pose pas de questions à un serpent quand il se dresse en face de soi. Pour l'instant, il n'a aucune explication à ce qui vient de se passer donc il décide de remettre ça à plus tard, voire à jamais. Il tire une longue latte et exhale la fumée lentement. L'autre lui parle en japonais à présent. Mais de quoi?

Il n'a aucune idée de ce dont elle parle. L'affaire pue. Il est à présent sûr que le vieux yakuza lui a mit bien profonde. Il fallait s'y attendre. Autour d'air, l'air sent la poudre, la viande et la poussière soulevée par tout ce bordel. Il devine qu'à l'autre bout de cette zone de mort, les débiles survivants se sont retranchés pour bloquer l'accès aux sous-sols. Pas malin quand on sait l'effet d'une grenade dans un espace confiné.

"Ryo ... Non j'suis pas là pour ta chinoise, ni pour des putes. J'sais pas d'quoi tu parles."

C'est assez, il écrase sa clope sous sa semelle et recharge ses armes et chargeurs. Tiens ... il pensait avoir tirer plus de munitions que ça, surtout cette tarée.

"Tu te démerdes pas mal avec tes tours de passe-passe version boucherie, j'te propose un deal. Moi j'suis là pour récupérer un truc en bas, là où y'a pleins de types que t'adorerais buter. Donc à nous deux, on nettoie tout ce merdier, on trouve mon objectif et le tien, on termine, on sort de là et on s'oublie. T'en penses quoi?"

Une quinte de toux le prend. Trop de fumée dans cet endroit fermé. Un des abrutis lâche une longue rafale dans leur direction qui s'écrase contre un conteneur à leur gauche. Ok, il est temps de reprendre. Apparemment il vient de se trouver une équipière qui a tout de la psychopathe qu'il faut garder enfermée. Pas grave, il va faire avec, et puis elle a de bons flingues.

Les débiles se sont bien retranchés derrière des fûts qu'ils ont tiré à la hâte devant les portes des monte-charges. Ryo bondit de protections en protections, privilégiant les épais rails métalliques de soutien des structures du bâtiments. Ces connards tirent au fusil d'assaut, c'est pas du bois qui va le protéger de ces calibres là.

"Appuie moi! Faut que j'm'approche!"

Plus vraiment la peine de se presser maintenant. partout dans le complexe, l'alerte est donnée et ils doivent être attendus donc autant faire les choses en prenant le moins de risques possibles. Arrivé assez près, il dégoupille et jette une grenade explo derrière la bande de parasites qui braillent d'un coup à l'unisson. Le bang assourdissant de la grenade secoue l'édifice, des vitres volent en éclats, tout comme les fûts et les chinois désarticulés. De toute manière, entre Erika et ses feux nourris et les compétences du flic, ils devaient crever. Le mieux pour eux aurait été où de se barrer, où de descendre dans les profondeurs du complexe où ils auraient rejoint le reste de leur troupe.

A présent, ce qui restait de la première ligne de défense des triades à Seikusu jonchait le sol en morceaux plus ou moins identifiables.

Devant les deux tueurs se trouvaient à présent les accès aux monte charges.

"T'en penses quoi? Si on descend par là, ils vont nous attendre en bas avec des gros moyens et on va se faire hacher dès que les portes s'ouvriront. On passe par les colonnes?"

L'idée ne l'emballait pas mais il n'en avait pas d'autre pour descendre.

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