Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Dortoirs et douches

Une enquête pas si parfaite [PV : Yuki Hôjô]

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Sydney Hutchins:
L’un des problèmes avec les monstres extra-dimensionnels, c’était qu’il avait le chic de se cacher dans la population. Seikusu ayant le chic de cacher tout et surtout n’importe quoi, autant dire que le lycée et l’université était une cible touristique de choix et ce n’était pas seulement pour son niveau d’éducation à ras des pâquerettes. Si l’espèce d’insecte humanoïde, avec une patte manquante et un monticule de manquant savait cela, il n’avait pas pensé qu’au sein même de sa classe, le «n’importe quoi» concernait aussi ses collègues de classe. Si les chances de croiser une magical girl spécialisé qui avait tendance à jouer l’agent de l’immigration avec un certain zèle était assez minime, que celle-ci vous prenne en embuscade, vous casse la gueule au sens propre comme figuré avant de finir dans le coffre de finir dans le coffre d’une voiture en vue de vous dilué la langue (ou le monticule, Syd n’y connaît que dalle en anatomie des insectes), les chances frôlait le zéro pour cent. Même pas eu le temps de se transformer et d’avoir son combat épique digne de tout bon épisode de magical girl qui se respectait, il venait de tomber sur l’une de ses «petites faucheuses» les plus zélés qu’il soit, et qui s’assoie sur tous les principes. Il fallait dire que le pauvre monstre venait de reprendre ses esprits attaché dans une voiture en plein milieu d’un compacteur de voiture dans une décharge... Vive l’ambiance !

«Mais puisque je te dis que je suis Fusashi, toujours le même!»
«Fusy a été remplacé il y a, je dirais un mois. Ce qui est bien avec le japonais, les étrangers ont toujours un peu de mal à adapté sur l’écriture. Meilleur note en physique chimie... Dernière chance, y a combien de saloperie dans ton genre en ville ?»

Mince, comme beaucoup de monde en classe, Sydney avait la réputation de plus passer son temps à dormir en cours à un tel point que certains se posait la question si elle n’était pas croisé avec un chat ou un paresseux. Sur le coup, «Fusashi» cessa même de jouer les victimes.

«Va-y tues moi, si tu veux récupéré Fusashi vivant, ce n’est pas comme ça que le retrou-»

Un cri assez strident se fit entendre, la lance chauffé à blanc venait de traverser une partie de la carlingue pour frapper la partie gauche de l’estomac de cette... chose.

«Les merdes dans ton genre, je les sais carnivore, à en juger les repas exclusivement viandard que tu prenais tous les midis. La classe va être triste, tu auras le droit à ton joli bouquet de fleur sur ton bureau au bout de quelques jours mais personne trouvera ta sale carcasse d’insecte dans une décharge.»
« IKKKK. Manquant, les autres vont être bien plus prudent. Ils ne feront pas la même erreur que moi quand ils seront traqués et pas sûr que tu les repères si facilement, eux.»

Elle ôta sa lance, qui finit même par se dématérialisé.

«Et bien voilà quand tu veux ♪ Je savais que le campus il y avait un peu de tout, mais de là à devoir shooter dans une fourmilière.»

Le cri strident se fit de nouveau entendre, à en juger la réaction, elle venait un peu de taper dans le mile en ayant tâté le terrain. En fait, ce monstre n’attendait que l’heure du verdict, qu’une de ses magical girl brandisse son arme et en termine avec lui. Sauf que cet stature de guerrier fière, laissant place à la panique lorsqu’il vit Firespear s’éloigner et appuyer sur le bouton du compresseur et s’éloigner comme si de rien n’était. La suite ? Plein de noms d’oiseaux finissant par «-asse» sans grande importance, suivi d’un cri strident en bonne partie caché par le moteur et l’écrasement de la taule. Sydney lui avait laissé une chance, et elle avait utiliser plus de salives que nécessaire. Dommage pour lui.

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La suite du programme pour la semaine à venir ? Fréquenter un peu plus le campus, et ce quitte à mettre de côté ses petits jobs pour subvenir à ses besoins personnels (c’est à dire essentiellement son logement et du matos louche acheté sur le darknet...). En tant que cataloguée comme «sportive» et ce, même si certaines personnes n’aimaient pas trop cette yankee insolente, ça lui ouvrait certaines portes au campus, en particulier les fêtes qui tournaient souvent soit en beuverie, soit en orgie. En tout cas, le surlendemain, là où le professeur principal commençait à s’inquiéter de l’absence d’un de ses élèves à la fin de ses cours, Sydney venait de s’incruster dans une conversation entre un joueur de l’équipe de foot et sa copine. Le bon côté, elle s’entendait bien avec les mecs du bahut. Le mauvais côté, les nanas qui traînait avec les «vedettes» de l’école n’aimait pas trop Sydney. L’autre bon côté ? Elles ne risquaient pas d’être jalouses : parler avec un garçon manqué de motos, mécaniques et cambouis y avaient quand même plus bandants. Et surtout, elle était tolérée pour autre chose, le jeune joueur de foot commençant à tousser, de sorte à ce que le professeur n’entende pas, même si certains curieuses ou curieux pouvait entendre. Magouille d’alcool... Pas sûr que ce petit monde ait 20 ans pour en avoir. En tout cas, comme le prof était plus en conversation avec le délégué sur la disparition d’un des élèves, ça pouvait parler à messe basse au fond de la classe, et les voisins de tables pouvaient tendre l’oreille pour savoir que ce soir, au campus, ça risquait encore de dégénérer en fête à l’improviste.

Yuki Hojo:
Le bon vieux lycée de Seikusu, Yuki aimait bien s'y rendre, que ce soit comme ancien étudiant pour draguer les minettes, ou comme étudiante en profitant de sa transformation en magicienne. Après tout, maintenant que les plus gros dangers ont été éliminés, et qu'une nouvelle génération prend le relai, il peut bien se reposer et abuser de ses pouvoirs comme bon lui semble ! Il a déjà eu la sagesse de ne pas rejoindre le bureau d'administration de l'espace temps, ce n'est pas pour tenter de jouer les héros à nouveau. Surtout qu'au final, il n'est même pas crédité sous son vrai nom ! Alors bon, après des années de service, il a fini par se décider à mieux profiter de la vie et ne plus chasser des monstres à longueur de temps ! Aujourd'hui encore il était donc au campus sous les traits d'une jolie fille aux cheveux noirs avec son bel uniforme noir, après tout l'école n'impose pas d'uniforme précis, mais il aime bien l'uniforme à la japonaise, juste en noir, car c'est cool le noir ! Il vient donc ainsi en cours tous les jours et profite de cours gratos et inutile pour lui, car il a déjà passé les grades ! Cependant il avait noté des élèves disparus depuis quelques mois, s'il n'est pas rare de voir aller et venir les étudiants dans une école aussi grande, le nombre de disparitions soudaines à quelque d'alarmant. Mais bon, ce n'est pas ses affaires, tant qu'il ne fait pas partit des disparus il ne va pas s'en faire de trop !

Aujourd'hui était donc une journée calme sur le campus, beaucoup de gens papotaient de tout et de rien, il vit encore passer la brunette, jolie fille celle-là, cheveux courts, un peu garçon manqué, Yuki ne pouvait s'empêcher de la regarder passer dans les couloirs ou quand elle venait s'installer en classe. Intrigué par la fille, mais surtout sa faculté à toujours dormir une partie des heures de cours, trainer autour des élèves disparus ou du moins avoir été en contact avec... Clignant des yeux il eut une réalisation, les derniers élèves disparus ont tous rencontré cette fille à un moment où un autre ! Enfin, ça, c'est sans doute le hasard des couloirs ! Il ne peut pas l'accuser d'être la cause de leur disparition, puis... Les élèves disparus avaient tous démontré des changements de comportement dans les semaines précédents leurs disparitions, notes en chutes libres, ne plus reconnaitre leurs amis, être distant avec tout le monde, comme si on les avait remplacés ! Mais bon, ça semble ridicule voyons, qui aurait intérêt à remplacer des humains un par un ? Et que faire des originaux ? Rhaa le voilà en train de réfléchir au lieu d'écouter tout ce qui se raconte. Enfin, il aura bien le temps de lui parler une fois, mais là il discute avec les autres filles sur la fête à venir.

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La fête serait sympathique, du moins tant qu'il ne finit pas entre deux mecs, heureusement pour éviter cela il a une technique ! Ne pas boire d'alcool et éviter les boissons préparées par des gens, trop de drogues en circulation dans les fêtes du campus. La fête arrivait donc à grands pas, aussi il opta pour une nouvelle tenue, discrètement il va aux toilettes de filles, et ressort dans les dix secondes en portant désormais une minijupe noire et un top crop sous les seins ! Ses longs cheveux étaient libres sans attaches désormais, il avait aussi un petit haut blanc ample par-dessus le top noir. Il ne portait pas de bas, juste des chaussettes hautes rayées noires et blanches. Avec cela il pouvait aller à la fête et s'amuser un peu ! Son truc à lui c'était évidemment les filles et le sexe entre filles ! Il zieute donc et sourit, s'il a soit il achètera des canettes par pure méfiance, rien ne l'emmerde plus que de se réveiller dans un lit avec plusieurs mecs autour... Il déteste ces réveils-là, donc il fait de son mieux pour les éviter. Il avait eu vent de la nouvelle disparition aussi, mais malgré ça les gens faisaient la fête ! Yuki par contre ne semblait pas d'humeur à faire la fête, il a beau avoir l'air ordinaire, il sent un danger grandissant dans la ville, disparitions, présence de magie plus importante et cette jeune femme qui dort en cours, ça lui rappelle bien ses débuts, un hasard ? Dur à dire, en tout cas il finit par partir danser sur la piste près d'autres filles sans se gêner pour rendre tout cela bien sexy ! Faut dire qu'il sait tortiller du cul et n'a pas peur qu'on voie sa culotte noire ! La seule chose notable est son pendentif en forme d'épieux, s'il ressemble à un simple bijou sa signature magique est bien présente, son appareil est en effet actif occupé à scanner les traces de magies environnantes pour l'aider à déceler un éventuel danger, ou une créature magique, quelque chose !

Sydney Hutchins:
Si il y avait une chose qui n’avait pas beaucoup changé au campus ses quinze dernières années, c’était bien son fonctionnement et son architecture. Le reste par contre, Sydney serait tentée de dire en mal. La nouvelle génération d’élèves était moins saches, plus provocants que jamais avec un brin bien dépravé à un tel point qu’elle n’osait même pas imaginer dans quel état la société se retrouverait quand ce beau monde finira sur le marché du travail. Le monde part en couille, elle l’avait toujours dit. Ceci dit, elle était belle aussi l’ancienne génération avec un sac à dos qui faisait «gling-gling» avec des bouteilles d’alcool à l’intérieur du sac à dos, où avec du recul, en tant qu’adulte on pouvait lui reprocher de fournir de l’alcool à des ados. Après, ce n’était pas comme si ils avaient besoin d’elle pour s’en fournir...

Hormis le bruit des bouteilles qui gâchaient à peu près tout, rares étaient les fois où des élèves pouvaient se vanter de voir Sydney habillée d’une robe assez sexy malgré un style assez garçonne; bottines, un t-shirt assez moulant. Déjà, elle n’était pas (nécessairement) là pour se faire draguer, mais plutôt pour jouer les stalkeuses. N’allez pas non plus croire qu’elle faisait parti de ses coincées, disons que c’était un petit plus qu’elle ne cracherait pas pour finir sa soirée correctement. Juste qu’elle se devait d’être passe-partout, pas être collé par des reloues toute la soirée.

Entrant dans ce dortoir, l’endroit était typiquement fréquenté par des élèves avec des parents assez fortunés pour, à la fois offrir un certain confort et faire en sorte que les surveillants regardent ailleurs en ce qui concernait le débit de boisson pendant au moins ce week-end. Ça aussi n’avait pas changer des masses ses quinze dernières années... A en juger ce qui se passa dehors et le monde qu’il y avait dans le hall du rez-de-chaussé, Syd estima à une bonne centaine de personnes. Rien d’étonnant pour une université connu dans tout le Japon. Le rez-de chausser était fréquenté par les éternels fêtards, là où dans les étages des chambres, les couloirs servaient plus de lieu de discussion pour filtrer et être un peu moins abrutis par la musique forte. Du moins pour le moment, il n’était que 19 heures, dans 3-4 heures, si Syd devait utiliser ses propres termes, les chambres risquaient plus de servir de baisodromes qu’autres choses.

Posant son sac sur une des tables, elle attira assez facilement une meute d’éternel buveur quand ses derniers verront autres choses que du saké à volonté. Elle avait beau n’être qu’à moitié japonaise, culture américaine oblige, c’était les munitions de Whisky et autres Rhum qui changeait pas mal des alcools classiques japonais. A bas prix, il ne faut pas déconner : ça allait être mélangé...

Une tape derrière l’épaule de la part de certains garçons de différents club de sport, suivi d’une discussion de dix minutes, il y avait mieux comme plan drague. Et surtout, Sydney avait toujours été de nature sociable tant que l’on ne lui marchait pas sur les pieds, avec ou sans double identité. Puis, elle se plaça dans un coin, jetant un coup d’oeil à son téléphone portable, faisant mine de regarder ses messages. Même pas 20 heures, elle commençait déjà sa petite enquête, ou sa petite chasse selon les termes. Juste que le téléphone, pour le peu que l’on lui ôtait la coque, n’avait rien de classique. Bien qu’un peu relevé pour jeter un œil à une caméra qui venait de passer en mode thermique. Même si elle ne comptait que viser de l’insecte et que la température corporelle ne prouvait rien dans un bahut qui les créatures à sang froid ne manquaient pas, cela lui permettait de commencer à savoir où chercher. Après tout, elle faisait parti de ses magical girl qui n’attendait pas 22 épisodes sur 24 pour trouver les méchants, et que si ça tenait qu’à elle, 3 épisodes lui suffisait pour clôturer une saison !

Un petit manège qui dura à peine un quart d’heure, puisque son verre à la main, le téléphone de l’autre, elle leva les yeux en «sentant de la magie dans l’air» assez familière. Elle, ça ne posait pas vraiment de problème, tant que son pacte n’était pas enclenché, sa magie restait en stand-by. Rien non plus d’étrange en soit, des personnes qui touchaient à la magie ou des créatures magiques, ce n’était pas ce qui manquait à Seikusu. Juste que FireSpear a une réputation tellement déplorable envers ses collègues, qu’elle ne savait jamais comment le prendre quand elle croisait l’une de ses dernières.

Un petit tour dans l’horizon, rien de bien étrange, si ce n’était la brune en jupette qui venait de rentrer... Comme Sydney pouvait difficilement deviner que la nouvelle arrivante était sous sa forme féminine de magical girl, elle mit cela sur le dos d’une sorcière ou une simple magicienne qui venait de toucher à la magie. On était à Seikuzu après tout !

«Dis voir Washark, tu t’y connais en bijoux?»
«Si c’est pour me demandez si c’est une consœur, je ne peux pas te répondre mais te proposer une solution : être en bon terme avec les autres magical girl.»
«Si c’est pour me claquer ça, je te prierais de t’abstenir à me répondre...»

Une brève discussion télépathique avec son gardien, qui venait de se clôturer par un «tu ne sers à rien». Une habitude, le pauvre se goinfre Sydney depuis si longtemps que celle-ci avait compris qu’il ne pouvait rompre le contrat tant qu’elle était en vie. Par contre, ça risquait quand même de se sentir : les objets magiques, FireSpear n’en connaissait pas grand chose puisqu’elle reconnaissait plus le poids d’un pain de C4 qu’un objet de détection... En tout cas, si la belle inconnue se retournait, ça risquait de porter confusion : un téléphone portable un peu trop relevé et que l’on pourrait croire qui filme, et surtout qu’à ce moment là, l’objectif fixer sur le joli petit cul de celle-ci.  Un joli quiproquo ! Le pire ? C’était non intentionnel et si Sydney devait trouver un coupable, sa mauvaise foi accuserait son bon à rien de gardien !

Yuki Hojo:
En effet Yuki était sous sa forme magique, il l'est presque tout le temps ici ! Donc ce n'est pas dur de le repérer si on cherche des traces de magie. Il vient en tout cas pour faire la fête ce soir, et optionnellement faire son enquête aussi, et la seule chose étrange de son point de vue c'est cette jeune fille qui colle trop bien au tableau des disparitions. Mais pour ce soir c'est danse et surveillance ! Autant profiter de la fête et en profiter pour étudier le terrain, mais il sent clairement un peu de magie dans la direction de Sydney, c'est vraiment louche quand même ! D'ailleurs elle filme quoi au juste ? Ça fait un petit moment qu'elle semble filmer des trucs, mais bon ça pourrait simplement être pour un club ou un journal ! Finissant par lui faire face elle la regarde et sourit lui faisant coucou de la main, montrant ainsi qu'elle l'a bien vue en train de filmer. Yuki termine donc de danser et va près de Sydney pour se prendre à boire, puis s'approche et lui demande :

- Alors, c'est pour un journal ou le club de cinéma amateur la vidéo ?

Bha oui, aucune raison de soupçonner autre chose, ni de laisser entendre qu'il soupçonne quoi que ce soit. Mais une chose est certaine, la magie est présente autour de cette fille aussi, mais Yuki a déjà cessé d'analyser en permanence, de toute façon si un évènement se produit ça ne passera sans doute pas inaperçu. Autant continuer de siroter du coca à la vodka et manger des toasts, à se demander comment il garde la ligne ! En plus Sydney n'a pas à s'inquiéter de trop, Yuki ne traine pas avec le Bureau et n'est pas au courant qu'il y a d'autres magiciennes dans le coin, tout ce qu'il sait c'est que des élèves disparaissent plus que la normale en ce moment. Yuki en tout cas ne pouvait se retenir de frapper du pied le tempo de la musique, pour lui danser était une seconde nature ! Et puis tant qu'à être à une soirée, autant en profiter non ?

Sydney Hutchins:
Comment Syd allait comprendre le peu de conversation qu’elle avait pu avoir ? Elle ne savait pas trop, c’était du double sens ou non ? Car sur le coup, elle ne vit que deux erreurs de sa part. Passer pour une stalkeuse avec l’objectif un peu trop en hauteur pour être suspect et potentiellement avoir fait le piquet un peu trop longtemps. Si le second n’était en soit, pas trop grave, la première l’était un peu plus : un coup à passer pour une fétichiste des fesses et à poster ça en poster partout dans sa chambre. Elle ne se faisait pas d’illusion, dans les multivers ou même sur Terre, des dérangés avec des goûts particuliers, ce n’était pas ce qui manquait ! Ou alors du genre à revendre les dites photos ou vidéo, ce qui n’était pas mieux pour mourir socialement. Et autant la mort la Magical Girl l’avait fréquentée très souvent, autant la mort sociale était quelques choses qu’elle redoutait et qu’un «allez vous faire foutre» n’allait pas résoudre si des élèves commençaient à se mêler pour vérifier. Oui, ça pouvait partir très vite en sucette au campus... Ou alors elle se faisait trop d’idée et c’était juste une façon de dire qu’elle ne savait pas s’amuser dans une fête mais il lui fallait de trouver un argument même un tant soit peu bidon, la sino-américaine ayant surtout la réputation de répondre au tac-au-tac même dans des situations où il serait plus sage de sourire et de se la fermer. Juste que dans son cas, pour ceux qui la connaissaient un peu, ça paraîtrait encore plus suspect.

«C’est pour mon pense bête personnel. Quand il y a des fêtes, j’aime bien connaître les petites habitudes des invités, ça permet de savoir ce qui leurs convient le mieux.»

Elle restait une fournisseuse d’alcool, pas très clair légal à fournir à des ados de moins 20 ans au Japon, mais ça restait assez crédible tout en étant rempli de sous-entendus ! Par contre, les petites habitudes de chacun, il n’y avait pas tant de mensonges que ça enfin de compte.

Si la discussion se limita à cela, Sydney rangea son téléphone, hors de question de prendre plus de risque dans ce hall. Inutile non plus de se défiler, ça reviendrait à sous entendre qu’elle prenait trop de photos et vidéos d’élèves pas nécessairement d’accord de les voir dans des situations déplaisantes. Non, elle allait devoir se contenter d’être une fêtarde comme les autres pendant quelques temps. Et autant coller cette brune vu qu’elle avait pris l’initiative de lui parler, peu importe si la brève conversation était à double sens ou non.

Se fut donc sur la piste de danse qu’elle la rejoignit, sous un air de j-pop façon techno, qui sortait des chantiers battus de la «geekosphère», tout en gardant cette ambiance survoltée de ce style de musique. Et comme la musique était suffisamment forte, Sydney fut un peu obligé de coller Yuki pour éviter d’utiliser le hurlement comme moyen de communication.

«Je sais que j’ai réputation de dormir en cours à cause de mes petits boulots, mais j’ignorais que tu aimais autant te défouler. Ca explique pourquoi tu manques souvent les cours : Ça agace moins les profs que de dormir sur la table...»

Si le Japon était réputé pour ses karaokés, le long séjour de Syd aux États-Unis, c’était plus les clubs branchés et autres boites de nuit. Au moins, elle savait comment se défouler au campus aussi sans trop perdre le fil. Elle continua, Yuki loupait parfois pas mal de cours, et même si les deux filles devaient se connaître de noms et entendus leurs noms lors des différents appels, autant ne pas oublier les vieux principes.

«Moi, c’est Sydney, mais la plupart des mecs en classe m’appelle Syd. Ca fait un peu mec, mais bon à traîner avec eux dans les salles d’arcades ou à parler bagnole, c’est une peu mérité.»

Sydney ? C’était l’une des rares personnes de son âge à avoir le permis au lycée. Vive le permis de conduite à 16 ans aux USA qu’elle n’a pas hésité à mettre à l’internationale. Quoi de plus normal pour la plus grande nation du monde ? Ça expliquerait aussi pourquoi le monde partait si vite en couilles...

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