Tae était à la recherche de quelques boutiques très mal surveillées dans l'espoir de se trouver de nouvelles tenues. En effet, la belle était arrivée avec pour seul vêtement, une jupe courte marron et un débardeur beige. Enfin, si quelqu'un la croisait en cet instant précis, il ne pourrait décrire les habits de Tae qu'en terme de loques. Les quelques années passées dans la rue aidant, il ne restait plus beaucoup de tissus sur le corps de la jolie jeune fille. C'est exactement la raison qui poussa Tae à se perdre parmis ces inconnus, situation qui l'insupportait au plus au point, tant elle détestait la présence d'autrui ! La jeune fille parcourait les ruelles en s'efforçant de prendre un air le plus naturel possible, ce qui signifiant, pour Tae, le plus niait possible ! Elle marchait, suivait doucement le flot des badauds en collant parfois son nez sur la vitrine d'un magasin de prêt à porté féminin. L'ambiance était encore trop "vivante" pour elle. La belle se voyait mal se mettre à courir, le cas échéant, dans une rue bondé le monde.
Au fil de peregrinations, la jeune fille tomba enfin sur une ruelle moins fréquentée. Elle l'a suivit et commença à s'enfoncer dans un quartier beaucoup plus noir et sordide que le centre ville. Le fameux quartier de la Toussaint ! Drôle de nom pour un drôle de quartier ! Tae était certaine qu'elle trouverait son bonheur ici. Et ses souhaits furent bientôt exaucées. La jeune fille apperçut une petite boutique de vêtement au fond d'une ruelle déserte. Elle s'approcha doucement du magasin et fit mine de commencer à inspecter la marchandise. Un vieil homme asiatique sortit de l'arrière boutique et demanda :
"que puis-je faire pour vois mademoiselle ?"
Il avait un accent à coupé au couteau. Tae se retourna et sourit.
"Oh rien, pour le moment, merci, je ne fais que regarder ce que vous avez"
L'homme poursuivit en affichant un sourire niais :
"très bien, je reste ici de toute façon, si vous avez besoin n'hésitez pas !"
Après un autre rapide sourire en direction de l'homme, Tae commença à repérer quelques tenues. Après quelques passages dans les rayons, la jeune fille avait maintenant plusieurs mini jupes et autres T-shirt moulants et jeans dans les bras, mais le vieux chinois était toujours derrière son comptoir à griffoner des chiffres sur un vieux cahier. Tae n'aurait pas su l'expliquer, mais elle savait que ce coup là serait d'une facilité déconcertante. C'était l'expérience qui parlait, la jeune fille avait tant de fois marauder au cours de ces années. Naturellement Tae se présenta face au comptoir avec un T-shirt dans la main :
"Vous ne l'auriez pas en 36 ?"
Demanda-t-elle avec un petit air mi-boudeur mi-sensuel. Elle savait très bien qu'elle plaisait aux hommes et savait en jouer tant et plus.
"Je ne pense pas mademoiselle."
répondit l'homme.
"il n'y a que les grandes tailles en bas."
Vraissemblablement, il n'avait pas envie de la laisser là toute seule. La jeune fille allait devoir passer à la vitesse supérieur. Elle prit alors un air triste et posa les autres vêtements sur le comptoir.
"oh, s'il vous plaît..."
La demoiselle se décala alors pour laisser tout le loisir au vieil homme de pouvoir l'admirer de la tête aux pieds. Au passage, un malencontreux coup de coude fit chuter un petit pull qui se trouvait en haut de la pile. Tae prit alors un air désolée, puis se retourna, dos à l'homme, et entreprit de se baisser pour ramasser le pull. Le regard de l'homme fut directement aimanté par le spectacle qui s'offrait à lui : la jupe de Tae était bien courte. De plus la jeune fille n'avait pas eu le loisir de porter des sous-vêtements depuis bien longtemps ! Malgré son âge quelque peu avancé, le chinois n'en restait pas moins homme, et la machinerie fonctionnait toujours bien chez lui. Il plaque son bassin contre son comptoir pour tenter de camoufler la magnifique érection dont il venait d'être victime. Lorsque Tae se releva, elle sut tout le suite qu'elle avait marqué un point.
"S'il vous plaît...regardez comme je suis affublée ! J'ai vraiment besoin de nouvelles tenues. Vous ne voudriez pas qu'il m'arrive quelque chose de fâcheux dans ces ruelles sombres ? En tout cas, moi j'ai vraiment peur...promis, je vous paierai. Vous avez peur que je vous vole ? Très bien, alors prenez tout cela, comme ca, je ne pourrais pas partir avec !"
Dit-elle en lui tendant la pile de vêtement posée sur le comptoir.
Le vieil homme avait dû se sentir rassuré par cette dernière initiative, ou bien était-il de plus en plus gêné par ce qui continuait à le tarauder au fin fond de son pantalon, toujours est-il qu'il décida d'accepter. Il prit la pile de vêtement, se retourna et descendit les escaliers de son arrière boutique.
Tae était enfin seule dans la boutique. Certes, elle avait rendu la pile de vêtement, mais ce que le chinois ne savait pas, c'était que la jeune fille lui avait donné des vêtements en vrac. Ceux qui l'intéressaient étaient restés cachés à l'entrée du magasin, devant un rayon, hors de vue du comptoir.
Tae traversa le magasin au pas de course, récupéra ses nouveaux vêtement, sortit du magasin en trombe et dévala la rue en courant. Elle ne s'arrêta que lorsqu'elle put s'assurer que personne ne la suivrait plus.
Tae s'assit alors sur la margelle d'une petite fontaine et commença à inspecter son butin.
"Trop facile !"
Prononça-t-elle pour elle-même.