Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Le parc et son sous-bois
Un bon coup ? Non une belle plante ! [Akita Celebrindal]
Sydney Hutchins:
«Dis voir, Syd, ça te dit une sortie aux bornes d’arcanes ?»
La voix la sortit de son état second, elle qui était allongé sur son bureau dans la classe, avec comme unique coussin son sac à dos alors qu’elle regardait son téléphone. Un bref regard dans la direction de la voix, se fut pour voir «deux potes de classes», l’un étant un partenaire de sport là où le second, elle s’entendait bien à parler «grosses mécaniques». C’était fou, elle s’entendait mieux avec les garçons qu’avec les filles, et avec cette dernière génération, c’était encore plus flagrant : les garçons manqués n’étaient plus nécessairement classé comme cas sociaux.
Sa première réponse fut un bâillement.
«Trop crevée. Hier j’ai fini tard.»
«Tu as fait quoi ce coup ci ?»
«Livreuse de pizzas, je suis tombée sur un client récalcitrant pour payé.»
Un petit flash-back s’imposait, où justement elle s’était faite passé pour une livreuse de pizza. Sauf que le lieu en question, c’était un entrepôt abandonné dans le quartier industriel, en plein moment où il y avait un deal pour trafic d’armes d’origine non terrienne. Sydney aime les vieux entrepôts désinfectés : la police arrive à la fin juste pour prendre des photos en attendant que les brancardiers ramassent les morceaux. Autant dire qu’elle ait venu pour livrer des tartes, et transformer les gens en pizza et le tout par la porte avec un carton de pizza mais vide. Donc non : de son point de vue elle ne mentait pas !
Pour en revenir au présent, qu’est ce que Sydney pouvait bien regarder sur son téléphone pour refuser une sortie jeu. Heureusement qu’ils n’avaient pas jeté un œil, elle était en plein fixe sur un salon de «rencontre express», à regarder ce qui pouvait intéresser. Dans le jargon de jeune, un plan cul sans chichi, sans prise de tête. Oui, elle s’était défoulée la veille, un peu trop à son goût, quitte à dépenser de la mana à gogo, et ce inutilement. Juste par caprice. Ca été rentable, si elle devait parler comme les jeunes, elle vous dira looter quelques armes d’origine inconnu mais pas si inconnu pour elle, et quelques gemmes, visiblement le moyen de paiement. Ils faisaient chier ses contrebandiers, ils ne pouvaient pas utiliser la monnaie de singe ?!? Elle allait encore perdre un temps fou à revendre ça en lousdé !
Non en fait, ce qui l’interessait, c’était ce ragot à Seikusu, un de plus, qui parlait d’un «super bon coup» qui traînait dans les sous bois de la ville. Bon visiblement, les infos, c’était au compte goût, mais à ce qu’elle avait compris, c’était un lieu de rencontre pour vicieuses et vicieux pour s’envoyer en l’air et ça sentait le lieu de réunion entre échangistes. Parfois on revenait bredouille, parfois on faisait une rencontre surprenante, parfois on tombait sur un apollon grande gueule un poil trop précoce. Bref la loterie Sydney ne se faisait pas trop d’illusion : on était à Seikusu, endroits où nombre de failles déconnaient pas mal. Ça sentait un peu le surnaturel aussi. Mais bon, à lire, pas de trace de secte à la con, ou s’y approchant et au pire, si ça ne lui plaisait pas, elle ferait son job ! Après tout, ce n’était pas interdit qu’un étranger aille tirer sa chique !
Prenant ses affaires et après un rapide passage chez elle, prendra le métro pour arriver à ce bois vers 20 heures, moment où il commençait à faire nuit. Bon, à suivre les indications du salon de discussion, c’était un peu la loterie, et ne se planta pas tant que ça sur son idée de base. Cette rumeur qu’une «force inconnue» y rôde, et que l’on ressortait toute chose, avait eu les conséquences espérées : c’était devenu le lieu pour célibataire en mal de sensation. Les deux femmes mature à se faire aborder par un groupe de jeunes, roucoulé pour les uns, et bécassées pour les autres, donnaient des idées sur ce qui allait se «splash». En tout cas, elle s'enfonça dans la forêt, le peu de luminosité des étoiles, étant caché par le feuillage. Elle aurait pu embarquer ses lunettes à vision thermique, mais ça risquait de faire un peu tâche, surtout pour l'objectif de la soirée : s'envoyer en l'air. Au pire, elle rebroussera chemin, et se trouvera un mec mignon, même si par expérience les plus mignons c''était souvent les moins bons.
«C’est le pied gauche... Ce n’est pas celui qui porte bonheur ? Tant mieux parce que chercher une aiguille dans une meule de foin, ce n'est pas trop mon truc... »
Au moins, ce n’est pas une merde, juste qu’elle venait de marcher sur un préservatif usagé. La maîtresse des lieux doit être heureuse : les couples qui roucoulent, ça ne laisse jamais les lieux propres !
Akita Celebrindal:
L’endroit était parfait pour se cacher, un coin de sous-bois, loin de la civilisation, loin de ces êtres de chairs qui se nomment humains ou terriens, pour certains d’entre eux. Cet écrin de verdure est devenu un refuge pour Akita, personne pour l’ennuyer, pour la chercher, une cachette parfait pour un être végétal au milieu des végétaux. Les habitants de cet endroit, n’ont jamais fait la différence entre elle et une simple plante. Leur faible technologie, leur arrogance et parfois même leur bêtise la mettent à l’abri de beaucoup d’ennuis. Mais l’endroit est devenu de plus en plus souillé, pollué et de plus visité. Au départ, ils étaient peu rares, celles et ceux qui osaient s’aventurer dans les bois, plus par jeu ou par bravade que par chasse. La dame-plante a, plus d’une fois, fait peur à quelques maladroits qui s’approchaient trop près d’elle. Un arbre qui bouge n’est qu’un arbre pousser par le vent pour quiconque.
Mais là d’où vient le problème est ailleurs, quelques-uns se sont enfoncés dans le sous-bois pour satisfaire un besoin naturel ou une envie soudaine. En pleine nuit ! Seul ! La femme-plante voulait être discrète, mais ces étranges êtres de chair sont devenus des proies, à partir du moment où elles étaient seules et dans un certain périmètre. Akita les enivre de son parfum, les saoule de ses fruits et les violent, avant de les rejeter dans les frondaisons, dévêtues, à moitié conscientes et le corps recouvert de leurs propres sécrétions et de celles de la plante. Au début, cela aurait pu passer pour une bonne idée. Mais étrangement beaucoup plus d’humains se sont mis à venir la nuit. Et plus le nombre de proies capturés augmente et plus le sous-bois est visité. Cet endroit qui était un refuge devient, peu à peu, une prison. Mais une plante comme Akita s’en est rendu compte. Elle ne peut pas fuir le jour à cause de ses visiteurs indésirables et ne peut pas fuir la nuit, hors du sous-bois, sans prendre le risque d’être vu.
D’ailleurs, un nouveau visiteur se présente et approche doucement du périmètre de la plante. Un visiteur, ou plutôt une visiteuse. Une bien étrange visiteuse d’ailleurs. Bien que les êtres de chairs qui sont venus aient une odeur très semblables, celle de la nouvelle venue est légèrement différente. Une odeur qu’Akita a déjà senti, une odeur de mort. Mais ce qui la rassure, cette odeur de mort ne vient pas d’êtres végétaux. Néanmoins, la verte dame reste sur ses gardes et répand dans l’air le pollen d’une de ses fleurs. Cet élément flottant dans l’air va déclencher la même réaction que pour les précédents, à savoir une envie de plaisir dont il est difficile de résister. Néanmoins, cette fois, Akita décide d’utiliser plus de fleurs que d’habitude, afin de libérer plus encore de pollen et ses vrilles, feuilles et épines se montrent prêtes à toute éventualité.
Sydney Hutchins:
Note à elle-même: penser à investir dans des lunettes à vision nocturne, parce que le téléphone portable pour éclairer dans de la broussaille, ça craignait pas mal. La preuve parlait d’elle même puisqu’elle venait de se manger une branche. Se remémorer le catalogue d’armement de Tekhos en guise de livre de chevet fauché la veille et penser aux jolis lunettes civiles classe mais passe-partout aurait de quoi rendre un télépathe septique sur ses pouvoirs. A défaut d’en être une, Syd avait tendance à leur faire perdre des neurones avec sa façon de raisonner...
Mais au bout d’un moment, il y avait un semblant de chemin : la végétation avait pris le dessus mais à en juger avec les quelques pierres pavés, il avait existé il fut un temps. Elle le suivit, c’était toujours mieux que de se remanger une autre branche, et cette fois-ci penser à investir dans une tronçonneuse.
Par contre, elle toussa là où elle n’aurait pas dû tousser, mettant instinctivement sa main sur ses voix respiratoires, là où la seconde venait de mettre la main sur son couteau suisse dans sa poche. Odeur de fleurs, à savoir laquelle, elle n’était pas fleuriste mais aux dernières nouvelles, Syd n’était certainement pas dans un champs. Pas de sentiment agressif de sa part mais c’était clairement anormal, pour un réflexe qu’il ne l’était pas non plus. Ici on parlait d’une fille suffisamment malade pour se planter la cuisse pour garder les idées clairs.
Pour le moment, cette idée passa aux oubliettes, et préféra continuer sa route, mais les idées claires, elle s’était rendu compte qu’elles ne l’étaient plus tant que ça. Chaleur aux ventres, visiblement de l’aphrodisiaque ou ce genre de chose. Normal avec la bonne grosse bouffée qu’elle venait d’annihiler.
Une vingtaine de mètres qu’elle commença à trouver une éternité, son regard cherchant un endroit plat pour souffler un peu. Si elle avait été dans un bâtiment, Sydney aurait pu accuser un petit vicieux d’avoir coller du gaz aphrodisiaque dans les ventilations. Là, c’était en pleine air, c’était clairement plus puissant que du gaz de ses tarées de Tekhos. Parce que là, c’était limite si les vingts derniers mètres, elle pensait plus à se masturber là où elle pensait cinq minutes avant à son magasine !
Akita Celebrindal:
Plus le temps passe, au milieu de cette nuit sans lune, plus Akita se sent rassurée, sur le peu de monde présent dans les frondaisons. La seule personne présente dans son environnement proche était cet être à l’odeur de mort. La peur ne la gagnait pas, le passé lui avait fait vivre bien pire. Néanmoins, elle est sur ses gardes. Il n’est pas dans ses habitudes de sous-estimé, qui que ce soit. Surtout quelqu’un qui sent autant la mort, plus cette personne avançait et plus l’odeur était claire. Les odeurs et les mouvements de l’air sur les feuilles parsemant le sol du sous-bois et reliés grâce à des vrilles à son corps, lui font parvenir d’autres informations. C’est une femme qui arrive, jeune et sûre d’elle d’après ses déplacements. Prudente, mais déterminée à avancer, elle a senti la présence du pollen. C’est rare. Mais elle ne porte rien sur le visage qui la protège et donc le pollen a déjà du faire effet. Plus elle s’approchera de la position d’Akita et plus l’effet sera intense. Pas au point de lui faire perdre la raison, mais suffisamment pour lui donner des envies lubriques certaines.
La femme-plante avait pris sa forme habituelle avec ses courbes avantageuses. Non couverte de ses vrilles et totalement immobile, son apparence pour faire penser à une personne de loin et à une véritable plante de près. Complètement immobile, elle fait complètement illusion dans un tel environnement et avec si peu de luminosité. Jouant sur ce manque de clarté, Akita décide de jouer avec les ombres. Des vrilles se mêlent à la végétation et prennent des formes phalliques, d’autres dessinent des sexes féminines, des contours de corps dénudés ou esquissent des corps enlacés dans des positions qui ne laissent aucune place au doute quant à la nature grivoise de l’étreinte.
Mais, l’être végétale, si souvent traquée, décide d’user d’une autre stratégie. Des vrilles s’étend sous la surface du sol, puis se mêlent à des branches. Leurs extrémités s’ouvrent et libèrent du pollen plus petit, plus pénétrant. Celui-ci va être plus puissant et va se coller à la peau et se mêler à la sueur, pénétrant ainsi à travers la peau. L’état de la nouvelle venue devrait donc s’accentuer. Malgré tout cet attirail végétal, Akita attend cette jeune femme déterminée, par pure curiosité. Même sous la forme qu’elle a pris, il est toujours possible de constater qu’elle n’est pas une plante ordinaire. Sa poitrine voluptueuse, ses fesses rebondies, son sexe féminin bien dessiné et son phallus de belle taille n’attendent que l’arrivée d’une possible future amante.
Sydney Hutchins:
Toujours sur cette histoire de catalogue d’armes, à bien y réfléchir, elle ne savait pas si c’était réellement une bonne idée d’y repenser, car maintenant qu’elle l’avait en tête, il obsédait Sydney. Pas pour les raisons que l’on croyait : qui dit grosse arme dit nanas à grosse poitrines fans de gros calibres. Cela fait gros bœuf pour accroc aux packs de bières mais Syd n’était pas le bon exemple à suivre. Que le catalogue soit édité à Tekhos n’y changeait rien : si ses féministes à deux balles comprenaient que c’était le point commun qu’elles avaient avec le Cro-Magnon moyen de la Terre, la moitié d’entre elles serait capable de s’ouvrir les veines! Tiens, l’idée séduisante pour se débarrassée de ses dégénérées.
Donc oui, en bonne américaine moyenne, penser à des filles en bikini avec des gros flingues, ce n’était pas ce qui allait beaucoup calmer les ardeurs de Sydney, et le fait qu’elle soit à moitié japonaise n’allait pas remonter le niveau. Déjà que la pauvre à le nom d’une ville australienne à cause d’un père manquant cruellement d’imagination.
Et puis en parlant d’imagination, les ombres qu’émettait la lumière de son téléphone portable avec les plantes et autres vrilles, lui donnait des impressions de déjà vu. Et le fait que du pollen s’accumulait avec le début de sueur, n’aidait en rien pour lui permettre de garder les idées claires.
Ah si, au moins elle avait une conclusion, en face, ça faisait preuve d’intelligence, et il y avait certainement un contrôle végétale pour la mettre dans ses états. Verdict : c’était 100% bio et-
«Ça sent la dryade ça.»
Les connaissances des créatures surnaturelles aidaient beaucoup. En fréquenter aussi. Par contre, jamais croisé de dryades même si en réalité, elle avait certainement à faire à une de leur cousine éloignée. Comme Syd n’était pas capable de retenir des noms de plantes ou d’animaux en latin, elle n’avait certainement pas la tête à différencié exactement à quoi elle ferait face. Tant qu’elle en avait une vague idée, c’était ce qui comptait.
Et puis surtout, elle s’appuya sur un arbre présent, tentant de respirer tant bien que mal en élargissant quelques peu le col de son t-shirt. Incapable de faire cinq mètres de plus, voilà ce qui se passait. Et surtout y avait cette foutue liane en forme phallique qui lui faisait de l’oeil.
«Héhé, ça me rappelle des souvenirs ça. Et surtout c’est moins repoussant que des tentacules.»
Oui, elle venait de ricaner bêtement toute seule et si l’une de ses mains venait d’élargir l’élastique d’un t-shirt 100% coton, son autre main venait de se glisser sur l’une des lianes 100% naturel et de commencer une sorte de va-et-vient. Ouais, le cerveau venait de disjoncter et lui donnait de drôle d’idée.
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