Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Complexe d'études secondaires et supérieures

Le retour du pérégrin !

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Grayle le pérégrin:
Alors que le crépuscule annonce doucement son heure, un soir comme les autres après une journée comme les autres, une page de l'histoire se tourne. Loin, très loin, dans une autre dimension, une autre galaxie, une autre planète, un peuple se bat pour sa liberté. Le tyran Mackenchie tombe, après des mois de révolution. Et, alors que les portes de son château tombent, et que les membres de sa garde personnelle gisent sur le sol ou se rendent, le tyran livre un combat perdu d'avance face à un jeune homme inconnu, arrivé de nulle part.

Alors que leur affrontement secoue un monde pour les centaines d'années à venir, la réalité se déchire. Une faille apparaît, spontanément, de nulle part, à quelques mètres au dessus du sol, près d'un lycée sans histoire...

Le lycée Seikuzu, immense et réputé, malgré son grand nombre d'élèves, n'est pas toujours fréquenté. Les aléas des heures de cours, des vacances et des manifestations font que, dans une de ses arrières-cours, près du local poubelle, collé à deux bâtiments abandonnés depuis longtemps, donnant sur une ruelle étroite, on ne trouve pas grand monde.

Le hasard -ou était-ce le destin ? - voulait qu'une personne, si petite et insignifiante, soit témoin de la fin d'une époque primordiale pour un monde qu'elle ne verrait jamais.

Alors qu'elle est chargée -ou plutôt, ordonnée- de faire son devoir aussi civique qu'ennuyant de nettoyer l'arrière cour au balai, elle peut voir que la poussière se lève.

L'air s'alourdit.

Ses narines picotent alors qu'une odeur d'ozone envahit la cour.

Les feuilles volent, et un vrombissement irréel secoue le monde entier.

Une faille. Comme un couteau à travers une motte de beurre, elle fend la réalité. Orangée, elle tremble, comme prise d'épilepsie. Puis, dans un bruit aigue, pulvérisant quelques vitres alentour, elle s'ouvre... et crache un homme.

Il est grand. Puissant. Un barbare, musclé, une vraie montagne de muscles, un simple pagne, le corps recouvert de vieilles cicatrices, mais aussi de blessures récentes. Il laisse une traînée de sang derrière lui alors qu'il traverse l'air à toute vitesse, s'écrasant misérablement contre le mur, enfonçant légèrement ce dernier. Il se relève, vacillant, apostrophant un autre homme. Ses yeux rouges sont injectés de sang, exorbités, déformant son visage, ses longs cheveux noirs tombant sur ses épaules.

- Gr... GRAAAAAAAAAAAAAAYLE !!!

Car ils sont deux à être sortis de la faille. Le deuxième est un jeune homme. De taille moyenne, au gabarit athlétique. Des bottes en cuir, une veste de lin déchirée, pleine de sang, sans que le torse en dessous ne semble être blessé. Un pantalon vert sombre plein de terre, et une grande écharpe orangée autour des épaules, flottant irréellement dans l'air. Ses traits sont apaisés, ses yeux bleus, plein d'assurances. Il est aérien, hérault de tranquillité en face d'une boule de violence.

- C'est fini Mackenchie ! Même si tu me vainc, ce qui n'arrivera pas, tu ne retourna jamais en... hey, mais je connais ce coin ! Il ne semble pas du tout inquiet, sûr de sa victoire.

Il regarde autour de lui. Ces rues... oh. Une élève. Mignonne, de longs cheveux blancs... un peu jeune. Une première année ? Cet uniforme... Seikuzu ?

Oh. Une élève.

Flute.

- Hey, petite, écarte toi !

- TROP TARD GRAYLE ! Le barbare, avec l'agilité d'une panthère, se rue vers la jeune fille.

Tel un pistolero de l'Ouest Américain, Grayle dégaine. A une vitesse faramineuse, il ouvre une sacoche, et en sort un fouet doré. En un instant, avant même que le barbare ne fasse trois mètres, il se retrouve plaqué au sol, les jambes saucissonnées par le fouet. D'un coup vif du poignet, Grayle le tracte vers lui, avant de le soulever comme une plume, et de balancer le barbare contre une poubelle.

Le fouet disparaît, et les yeux bleus du jeune homme plongent dans ceux de l'étudiante.

- Pas de panique. Ne criez pas. Je m'occupe de tout.

D'un mouvement fluide et presque gracieux, il tire un long parchemin de son sac, qui vole autour de lui, et explose dans une lueur bleutée. Il disparaît, ne laissant que des murs translucides.

Le silence. Le barbare hurle, mais aucun son n'en sort, étouffé par les murs. Il attaque le pérégrin. Ses mouvements sont vifs, puissants, mais aucun ne fait mouche. A chaque attaque du colosse, le jeune homme se courbe, saute, esquive, glisse, aérien autour de son adversaire, sa longue écharpe flottant derrière lui. Il frappe, esquive, ré-attaque. Ses coups sont forts, lestes, violents, mais d'une violence calme, maîtrisée. Le barbare plie, s'agenouille. Il grogne. Il lève le bras, et, après quelques secondes, un éclair fond vers Grayle.

Il s'est déjà préparé. Une grande épée en main, il encaisse l'éclair, l'absorbe, et le renvoie sur le barbare.

Toujours dans un silence complet.

Le colosse tombe. Le combat, unilatéral, est terminé.

Grayle claque des doigts, et les murs bleutés translucides disparaissent. Le vent souffle doucement sur Seikuzu, faisant voleter ses cheveux et son écharpe. Il fait une légère révérence devant l'adolescente.

Après 3 ans passé sur une planète peuplée de barbares et d'amazones, il est content de revenir à la civilisation. Là où on n'essaie pas de vous passer au fil de l'épée à la première incartade.

- Bonjour, petite. J'espère que tu n'a pas trop peur. Il fait un clin d'oeil. Avec Grayle, tout baigne !

Il ouvre son sac -de toute apparence, vide-, et y range l'épée, de toute évidence bien trop grande pour entrer dans le sac magique. Mais elle entre, défiant toutes les lois de la réalité et du bon sens. Il y sort un sceau, qu'il dépose sur le cadavre. Doucement, ce dernier se désagrège petit à petit, se transformant en des cendres volant au vent, avant de disparaître totalement.

- Dis, on est bien à Seikuzu ? Je reconnaitrais cet uniforme en milles. T'es en première année ? Il fronce les sourcils. Flûte, on est en quelle année ?

Setyhs Inoru:
Mais quelle horreur! On vient de me coller à devoir balayer l'arrière cour, tout ça à cause d'une petite conne qui a voulu faire sa maligne avec moi! Elle m'a tellement énervée que je me suis levée en plein cour et je lui ai foutue une tarte en pleine gueule! Pour le reste, l'imbécile de prof n'a pas traîné pour me foutre des heures de colles qui se transforment en heures de... nettoyage... Et me voilà donc arrivée dans cet espace infecte qui déprave toute mon existence à devoir nettoyer ce lieu sordide, local à poubelles inclus...

- Berk! Mais c'est immonde! Il mettent quoi dans ces bacs? Des cadavres d'animaux ou d'étudiants trop cons que pour arriver à compter sur les doigts de leurs pieds?...

Je n'ai pas fais deux pas dans celui-ci, que mon estomac commence à se retourner. Non là c'était trop pour moi! Déjà que ma présence n'avait rien à faire ici, alors en plus de...

- Oh! Oh! Oh! Oh! Ooooh!!!!!

A peine je me remets de cette vision d'horreur qui se mêle avec ses odeurs putréfiantes qui contamine mes narines sensibles, qu'un vent incroyable se lève sans prévenir, en moins de deux secondes montre, horloge, réveil ou téléphone en main. Il est si puissant qu'il commence même à me pousser! Encore trois secondes de plus, que je vois des éclairs oranges qui se forment dans l'air et qui se suit avec une déflagration. Complétement en panique, je me colle au mur en me croyant être l'ultime témoin de la fin imminente de cette petite planète aussi grande qu'un grain de poussière dans la voie lactée. Et lorsque je rouvre les yeux, c'est pour voir un monstre avec un pagne... Ah non ce n'est pas un monstre en fait, mais plutôt une espèce d'humain de race dégénérée. L'homme venu du fin fond de la préhistoire s'écrase soudainement juste à côté moi, manquant de peut de broyer mon pauvre corps sous sa masse infecte et puante.

- Oh bon sang! Dégage! Ne me touche pas vermine!

Pendant que je me décale et qu'il crie comme une bête sauvage affamée avec ses... ses yeux rouges effrayants, un autre type sort par cette même lueur étrange... C'est bizarre parce que ça me rappelle vaguement quelque chose, mais dans une version différente...
Peu importe parce que pendant que je me décale héroiquement, ce mec qui est apparut et qui ressemble à un ninja avec son écharpe flottante, se met à lancer la tirade la plus pitoyable que j'ai jamais entendu de toute ma vie. Heureusement il s'arrête de parler en pleine action, mais c'est pour me voir me faufiler hors de cet endroit de fou...

- Ne faites pas attention à moi! Je ne fais que... aaaaaah!!!

Prête à trouver une excuse pour partir, voilà que son ami l'homme des cavernes avec son gros pagne qui doit cacher un truc que je n'ai pas du tout envie de voir, se précipite sur moi! Mais le gros mec dégueulasse, puant et super collant tombe au sol en se prenant la honte, pendant que le ninja le tire ensuite vers lui avec un... un fouet brillant... Là je me dis être heureuse de n'avoir respiré que pendant seulement trois secondes, les émanations sordides de ce local à poubelles... Bref peut-être que je suis en train d'halluciner mais en attendant, celui qui essaie de se faire passer pour le héros du jour, me demande de ne pas paniquer. Par chance, comme ce type m'a donc dit de ne pas m'effrayer de voir ce spectacle, il est donc certain que je ne peux que l'écouter et ne plus être terrorisée du tout! C'est magique! Les mots d'un homme parviennent toujours a apaiser les plus grand esprits de ce monde, comme le mien par exemple.

Réduite pour l'instant en spectatrice de ce fiasco monumental, le ninja ne s'arrête pas là et sort maintenant de son sac, un parchemin qui explose et qui fait apparaitre des murs bleus... Il s'ensuit ensuite un combat sans paroles, sans bruits. Tout me confirme que je suis bel et bien prise par une bouffée de délire et que je vais devoir appeler la police... qui elle-même s'en référera certainement à l'armée qui feront passer le message aux armées des armées de notre système galactique, pour qu'ils viennent inspecter ce local à poubelles très suspect.

La fin de combat tout droit sortit de mon imagination très productive, se termine avec un éclair que l'autre ninja renvoie sur le barbare avec son vieux pagne crade. Le colosse s'écroule, puis les murs bleus bizarres s'arrêtent de briller. Ensuite tout redevient calme, pendant que l'homme me salue et me demande si je n'ai pas eu trop peur...

- Pour... pour une hallucination que mon cerveau a créé en produisant une fin particulièrement ratée?

Encore convaincue d'être sous l'emprise d'une drogue tout droit sortie des poubelles de derrière, le type qui devrait apparemment être mon fantasme masculin, range son épée comme si de rien n'était dans son sac minuscule. Puis il en ressort un sceau qu'il dépose sur l'animal... Oui enfin c'est une bête pour moi! Donc l'homme issue d'un temps préhistorique se désagrège, pour certainement rentrer chez lui. Et lorsque tout est enfin terminé pour de bon, à part qu'il reste encore la présence de mon "sauveur", il me pose des questions qui sont toutes aussi stupides que celle de sa réplique inachevée de tout à l'heure.

- Qu'est-ce que ça peut te faire de savoir en quelle année je suis? Retourne dans le local à détritus et reste-y avec ton ami! En tout cas bravo pour les effets spéciaux. C'était presque aussi bien que ma magie. Dommage que tout ceci ne soit pas réel et...

Une seconde... Normalement mes sortilèges d'illusions doivent naturellement pouvoir me protéger contre les hallucinations. Ou au moins contre les effets subitement délirants qui proviendraient des drogues ou des émanations...
Pendant que je me rapproche de cet homme, j'utilise un pouvoir de dissipation mentale sur moi-même en touchant ma tête. Lorsque rien ne semble se produire, je touche le bras de l'homme. Ce mec semble réel...

- Oh non! Ne me dis pas que t'es vraiment réel? Tu ne vas pas me faire croire qu'il puisse exister sur cette planète, un mec capable de faire des répliques aussi pitoyables, qu'il sait faire des sortilèges abracadabrants? Et aussi ranger le tout dans un sac surprise, trop petit pour pouvoir transporter une épée?

Je regarde le sac qu'il tient pendant un instant avant de m'en emparer sans le prévenir.

- Donne le sac!

Lorsque je le tiens en mains, je plonge alors ma main dedans et je touche le fond qui me semble vide. Je le retourne et rien n'en sort non plus... Je lui le lui renvoie d'un air franchement blasé.

- C'est du bidon! Il n'y a rien là dedans! C'est que du vent depuis le début! Comme toi depuis que tu es arrivé ici, avec ton ami qui ne ferait pas fureur dans un défilé de mode!

Je croise ensuite les bras sans bouger, tout en regardant l'espèce de ninja pathétique qui me faisait face et qui croyait vraiment m'avoir impressionnée avec ses sortilèges et les objets de son sac. Mais le pire, c'est qu'il a faillit réussir! Pour une fois qu'un homme aurait put entrer dans ma haute estime, je suis vraiment déçue...

Grayle le pérégrin:
Grayle s'attendait à tomber sur une jeune fille normale, qui serait probablement terrifiée ou fascinée devant ce qui venait de se passer. Mais non. Il était tombée sur une jeune fille bien plus courageuse. Ou alors...

Ou alors...

Il fronça les sourcils, la dévisageant du regard. Ou alors...

*Ou alors, elle est complètement conne*

C'était sûrement le plus probable.

- Qu'est-ce que ça peut te faire de savoir en quelle année je suis? Retourne dans le local à détritus et reste-y avec ton ami! En tout cas bravo pour les effets spéciaux. C'était presque aussi bien que ma magie. Dommage que tout ceci ne sot pas réel et...

* Hein ? *


- Oh non! Ne me dis pas que t'es vraiment réel? Tu ne vas pas me faire croire qu'il puisse exister sur cette planète, un mec capable de faire des répliques aussi pitoyables, qu'il sait faire des sortilèges abracadabrants? Et aussi ranger le tout dans un sac surprise, trop petit pour pouvoir transporter une épée?

* Hein ?*

Interdit, il la laissa prendre le sac, regardant l'étudiante agiter ce dernier, avant de pester comme une gamine pourrie gâtée lorsque ce dernier ne répondait pas à ses désirs. Toujours silencieux, il reprend le sac.

Adorablement bougonne, elle croise les bras, le fixant avec colère. Leurs regards se croisent. Grayle, un sourcil froncé et l'autre levé, la regarde comme si elle venait de marcher dans une merde de chien. Il souffle, il expire. Ses yeux se plissent. Une larme en coule. Et...

... il explose de rire.

- HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! OH MES AIEUX ! HUHUHUHUHUHU ! HAHAHAHA !

Il rit à gorge déployée, hilare. Le visage levé au ciel, il rit, encore et encore. Après trois ans sur une planète de barbares et d'amazones, où même la fille la plus fragile le dépassait d'une demi-tête, cette petite idiote arrogante n'a aucune idée d'à quel point elle est une bouffée d'air frais.

Sa main, calleuse et puissante, se pose sur le crâne de la jeune fille, dont il ébouriffe les cheveux d'un air paternel. Essuyant une larme de rire, il la regarde avec une gentillesse désarmante. Ses cheveux sont doux et soyeux. Une douceur qui lui a manqué de là où il venait.
 
- Oh, petite, tu es a-do-ra-ble, vraiment. Merci ! HAHAHAHA ! Et ce n'est pas grave si tu ne sais pas quelle année tu es, je suis sûr que tu es très intelligente quand même !

Il savait exactement à quoi il faisait face. Une petite peste arrogante, peut-être réellement convaincue de sa supériorité, ou une timide essayant de camoufler un ou plusieurs complexes d'infériorité derrière la vantardise. Quoi qu'il en soit, après des semaines à se battre, faire tourner une pré-ado en bourrique ferait une distraction tout à fait convenable, le temps de trouver un point de chute. Elles détestent ne pas être prises au sérieux. Alors, c'est ce qu'il allait faire. Et il avait raison. Il avait rencontré et survécu à bien pire qu'une chipie de presque deux têtes de moins que lui.

Méchant ? Un peu, peut-être... mais il n'y avait pas mort d'homme.

- Tu sais quoi ? Je vais te montrer un secret dit-il sur le ton de la confidence. Il ouvrit son sac, fouillant dedans.

- Seuls les personnes parfaites, comme moi, ou les enfants sages, peuvent obtenir ce qu'ils veulent de ce sac. Par exemple...

D'un mouvement fluide et élégant, il sortit un beau bouquet de fleurs. Roses, violettes, pensées, un festival de couleur et de belles odeurs.

- Alors, dis-moi petite, si tu ignore quelle année nous sommes, connais tu au moins ton prénom ?

Setyhs Inoru:
Silence pesant, lourd, menaçant et certainement insoutenable que je faisais exprès de rediriger vers cet idiot, rien qu'en le toisant du regard. Un regard remplis de mépris et de reproches bien mérités, quand on se paye ma tronche comme il vient de le faire. Même les mecs de cette stupide planète, ne savent vraiment pas quoi faire pour essayer de m'avoir. Mais celui-là détenait le plus gros record à ce jour! Dans toutes les catégories confondues, possibles et inimaginables, à atteindre ou ou pas. Enfin voilà, car le minus en comparaison avec l'estime que je lui porte maintenant, doit bien être dégoûté.

D'abord très étonnée, ce n'était pas des pleurs que j'entendais soudainement, mais bel et bien un rire... Un rire lourd et bruyant qui me cassait les oreilles! Pourquoi est-ce que cet idiot se mettait à s'esclaffer comme ça?

- Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle, tête de...

Je n'avais pas le temps de lui dire d'arrêter son rire grossier qui ressemble à celui d'un clown défoncé à coup de substances aussi illicites que celles qui traînent juste derrière, qu'il m'interrompt en posant sa sale patte sur ma tête!

- Hé!!!...

Là, je m'arrête. Le mec qui était peut-être un sale clochard comme son copain, se permettait de me toucher? D'aller en plus me caresser frénétiquement la tête, sur laquelle reposait ma chevelure délicate aux senteurs des parfums de la perfection?

- Berk mais dégage! Lâche ta sale patte de ma tête! Espèce de pervers bourré!

Quand je faisais un bon pas en arrière pour qu'il arrête immédiatement de me toucher, c'était pour me faire insulter avec des sous-entendus qui dévalorisaient gravement l'incroyable personne que j'étais! J'étais tombée sur un malade mental, qui en plus de ne pas me respecter à ma hauteur, se permettait de se moquer de moi! Comme si j'avais demandé à être emmerdée par ce toquard avec son copain en pagne, tout droit sortis de nul part... En attendant, ce taré commençait à me mettre les nerfs à vif, avec ses conneries.

- Toi tu veux vraiment mourir on dirait? Tu crois vraiment que tes tours de passe-passe qui n'effrayeraient même pas un gosse, allaient m'impressionner? Surtout avec ton sourire débile et ta sale face de parfait crétin?

Dis-je au moment où monsieur l'ignorant fouille dans son propre sac, où il n'y avait jamais rien eu d'autre que le vide, à part l'air de sa connerie qui atrophie le cerveau de ce primate recyclé. Je soupire en préférant ne plus intervenir dans les imbécilités qui sortent de la bouche de ce cas désespéré, quand je l'entends se gratifier d'être un homme parfait. C'est que ce fou, Grayle je crois l'avoir entendu dire, ne se prenait vraiment pas pour n'importe qui, en plus de ça... A croire qu'il essayait de tout faire pour se rendre parfaitement détestable à mes yeux.

- Et en plus je suis tombé sur un mec qui a la grosse tête! Le genre de personnes dont j'ai horreur quoi...

Avec l'envie de me débarrasser de ce type pour l'envoyer voir ses copains les détritus dans les poubelles de derrière, il sort des... fleurs de son sac? Fleurs qu'il me tend plus ou moins en continuant encore de m'insulter. En me traitant de "petite" et de probablement de quelqu'un d'ignorant sur la vie de ce petit monde, qui n'était déjà même pas le mien... Pas de doute, ce mec était maso et devait certainement aimer en prendre plein la gueule. Au moins, voilà quelque chose sur quoi il pourra compter!

- Franchement, tu crois vraiment que je vais tomber dans le panneau, parce que tu m'offres des fleurs que tu as fais sortir de ton "chapeau magique" de débile ignorant? Tu croyais quoi en arrivant ici avec ton pote? Que j'allais être impressionnée par ta prestation? Que j'allais te sauter dessus, comme une écervelée pour t'embrasser et en criant "mon héros!" "mon héros"!? Malheureusement pour toi, tu es tombé sur la mauvaise personne! Et ce n'est pas avec ton bouquet de fleurs ringard, ni avec ta tête aussi grosse qu'une pastèque, que tu vas m'impressionner! Il en faut beaucoup plus, pour ça. Alors laisse tomber tes répliques à la con, qui ne feraient rire que les vieilles mamies lubriques et décharnées. Tes tours d'apprenti magicien, qui n'ont dut qu'impressionner que ta bande de copains détraqués comme toi, que tu as rencontré derrière les barreaux. Et surtout, arrête de te prendre pour un mec super intelligent et tellement parfait! Ce sont déjà mes meilleurs qualités et je ne vois pas trop comment un guignole comme toi, pourrait bien les avoir aussi.

Et voilà! J'avais fait taire cet insolent, avec son air de demeuré complètement hilare. Et pour être bien certaine qu'il comprenne, je m'amuse à lui mettre la dernière couche pour l'achever. La touche finale à mon oeuvre intrinsèque, en réponse à ton les cons démesurés de son genre.

- Tu n'as rien qui pourra m'impressionner, de toutes façons. Et ce n'est pas demain la veille, que tu auras un truc dans tons sac tout pourri et soit-disant magique, qui me mettra en quatre à te supplier à genoux. Encore moins pour me donner à toi corps et âme, si tu vois dans quel sens je te parle mon chéri...

Convaincue d'avoir remporté non pas une bataille, mais bien toute une guerre entière, je le regarde droit dans les yeux. Fière de moi, le dos droit, avec les mains posés sur le bassin et surtout ce petit sourire fatal qui crèverai n'importe quel coeur de mortel ou de dieu.

- Quant à mon nom, il faut aussi le mériter pour le connaitre. Mais je crois que tu as passé ton tour avec moi, depuis que tu es arrivé dans ce coin perdu, "héros".

Grayle le pérégrin:
- Berk mais dégage! Lâche ta sale patte de ma tête! Espèce de pervers bourré!

Il pencha la tête sur le côté. Il était plus ou moins persuadé d'être parfaitement sobre.

- Toi tu veux vraiment mourir on dirait? Tu crois vraiment que tes tours de passe-passe qui n'effrayerait même pas un gosse allaient en plus m'impressionner, derrière ton sourire avec ta sale face de parfait crétin?

- Bah ouais. Vu ton caractère, je doute que tu sois du genre à recevoir souvent des fleurs, hein ? Enfin, vu le caractère des mecs du lycée, je doute qu'ils offrent des fleurs, sont pas vraiment romantiques dans le coin... dit-il avec un flegme exprimant clairement qu'il n'a pas du tout pris sa menace au sérieux. Qu'elle l'accepte ou non, il ne la voyait que comme une jeune fille agaçante mais rigolote.

- Franchement, tu crois vraiment que je vais tomber dans le panneau, parce que tu m'offres des fleurs que tu as fais sortir de ton "chapeau magique" de débile ignorant? Tu croyais quoi en arrivant ici avec ton pote? Que j'allais être impressionnée par ta prestation? Que j'allais te sauter dessus comme une écervelée pour t'embrasser et en criant "mon héros!" "mon héros"!? Malheureusement pour toi, tu es tombé sur la mauvaise personne! Et ce n'est pas avec ton bouquet de fleurs ringard, ni avec ta grosse tête aussi grosse qu'une pastèque, que tu vas m'impressionner! Il en faut beaucoup pour ça. Alors laisse tomber tes répliques à la con qui ne feraient rire que les vieilles mamies lubriques et décharnées. Tes tours d'apprenti magicien qui n'ont dut qu'impressionner que ta bande de copains détraqués comme toi, que tu as rencontré derrière les barreaux. Et surtout, arrête de te prendre pour un mec super intelligent et tellement parfait! Ce sont déjà mes meilleurs qualités et je ne vois pas trop comment un guignole comme toi pourrait bien les avoir.

Il resta interdit. Admiratif, déjà, qu'elle arrive à débiter tout ca d'une traite, sans perdre son souffle. Puis, il haussa les sourcils, un peu gêné.

- Ouah, c'est... violent. T'a beaucoup d'imagination tu sais ?

Elle lui rappelait ces petits oiseaux exotiques aux couleurs vives qui piaillent en pensant être impressionnant et faire peur aux humains s'approchant de leurs nids. Elle lui donnait la même sensation. Plus elle était méchante, plus elle était mignonne. Une vague de sérieux pris possession de lui. Elle devait être vraiment solitaire, avec un tel caractère...

- Je parie que t'a pas beaucoup d'amis, hein ? Dit-il avec une désarmante franchise, sans aucune malice, et un peu d'inquiétude. Il rigola, alors qu'elle le mettait au défi.

De l'impressionner, hein ?

La petite impertinente. Il se mit à sourire, relevant le défi. Elle l'amusait. Il allait jouer un peu avec elle.

- Oh, mais ma chérie, je vois très bien de quoi tu parle. Son regard s'illumina. Il était encore bourré de l'aldrénaline du combat, son corps plein d'énergie, son cerveau shooté à la dopamine. En clair. Il était excité. Dans tous les sens du terme. Il fallait le dire tout de suite.

Il fouilla dans son sac.

- Tu sais "chérie", si tu a envie de t'amuser avec quelqu'un, sois directe plutôt qu'essayer de jouer la prude qui a besoin d'une excuse...

Il sorti de son sac... un miroir. Elle le regarda avec dédain.  C'était un beau miroir à main, aux bordures dorées. Le genre qui se vendrait une fortune sur un marché. Elle pouvait voir son reflet dans le miroir.

- Beau, hein ? Mais ca ne s'arrête pas là...

Il tourna le miroir vers lui même, et, en un instant...

Il était devenu elle. Plus petit, plus fin, il était devenu une copie conforme de la jeune fille, bien qu'il portait toujours ses vêtements. Il se mit à rire avec la même voix que la lycéenne. Il avait tout simplement volé l'apparence de Sethys.

-Oh, mais c'est quoi ca ? dit-il alors que des oreilles animales et un queue de Kitsune venaient d'apparaître derrière ses petites fesses et sur son crâne. Il regarda la lycéenne choquée avec humour. Oh, donc tu n'es pas humaine... quelle surprise... tu ne peux rien me cacher ma belle. Avec ce miroir, je n'ai pas que ton apparence. J'ai... tout le reste. Ca implique tes origines... petite Saturnienne.

Il n'était pas choqué qu'elle ne soit pas humaine. Ça expliquait beaucoup de choses sur son comportement...

Il pointa ses doigts fins vers elle, chuchotant quelque chose. Sethys put instantanément sentir une puissante poigne sur sa gorge, l'étouffant légèrement. Une illusion bien sûre, mais pas n'importe laquelle... SON illusion !

- ohohoh !  Tu en fais une drôle de tête ! Il gambada un peu autour d'elle, avant de claquer des doigts, reprenant son apparence originelle. Il fit un clin d'oeil, avant de la regarder, comme embêté. Il voyait qu'elle était devenue silencieuse, les yeux exorbités, dans le vide.

- Hey. Je peux savoir ce que tu fais encore debout ? C'est pas toi qui parlais d'être à quatre pattes ? Il se mit à sourire avec de grandes dents. Rapidement, avec une rapidité presque serpentine, il s'était saisit des doux doigts de la jeune fille, les faisant glisser sur le miroir, comme si il était sur le point de le lui donner Si tu veux mettre tes mains baladeuses sur ce miroir, il faudra les mettre autre part... dit-il d'une voix chaude et mâle, alors qu'il attirait les doigts de l'adolescente, pour les faire glisser contre son bassin.

- Si tu vois dans quel sens je parle ma chérie...

D'un regard, elle pouvait se rendre compte que le pantalon était déformé par une formidable érection. A travers le tissu, elle pouvait sentir une verge dure et brûlante, pulsant d'envie. Son autre main venait caresser les cheveux de la jeune fille, d'un air affectueux, pressant subtilement vers le bas.

- Et tu n'aura même pas besoin de dire "s'il te plaît". Ta bouche sera bien mieux employée à autre chose.

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