Plan de Terra > Prison Eternum

Mauvaise rencontre en prison (PV Kuro)

(1/2) > >>

Yuko Sakara:
Yuko avait été jetée dans cette maudite prison dont tout le mende disait qu'on n'en ressortait pas ou que si on en resoortait ce n'était pas indemne. Qu'avait-elle fait pour mériter un tel sort? Un malheureux vol ... juste de quoi manger. C'était injuste, profondément injuste. Mais personne ne s'était soucié de savoir si elle avait eu faim. Elle n'avait pas eu le choix. Et maintenant la porte de cette prison s'était refermée.  C'était un cauchemar qu'elle vivait ici, ayant du mal à distinguer le jour de la nuit. Tout était sombre et triste, et même sinistre. On entendait à intervalles réguliers des cris qui s'élevait des profondeurs. Tout cela était inhumain et elle aurait voulu se boucher les oreilles pour ne plus entendre cela. Quel sort lui était réservé, elle n'en savait rien et cette ignorance était encore plus terrible.

Si seulement elle avait une arme pour se défendre elle aurait au moins respiré un peu. Mais il ne fallait pas y compter. D'ailleurs auprès de qui l'aurait-elle trouvée? On ne voyait passer ici que des ombres, des fantômes pour les uns, usés et vieillis, des silhouettes inquiétantes pour les autres, démons prêts à fondre sur leurs proies.

Elle se sentait encore jeune et belle. Après tout elle n'avait que 18 ans et elle devrait pouvoir profiter de la vie. Des cris retentirent à cet instant de ses réflexions, lui glaçant les sangs une fois de plus. C'était des cris de femme. Encore une qui avait fait de mauvaises rencontres en ces lieux sinistres. Yuko chercha à deviner dans la pénombre si elle pouvait distinguer à l'autre bout du couloir, ses ongles s'accrochant aux murs humides et gris.   

Soichiro:
Dans cette nuit indévoilé aux incarcérés... Ce lieu qui n'inspira rien d'autre que des pensés macabres, une atmosphère lugubre évoquant une profonde tristesse... Les cris strident des femmes hystériques pulsèrent des profondeurs insondables de cet enfer matérialisé aux yeux de l'humanité, ricochant à travers les murs humides et robuste, en un écho qui évoque la mort... Le silence ne régna qu'éphémèrement... Une fumée venu de nul part se développa dans l'atmosphère, sombre, à la couleur de l'ébène... Au sein même d'un cachot, occupé par une ravissante mortelle, qui subit les abattements de la panique et du désespoir... Subtilement, la fumée nébuleuse retraça une forme, de nouvelle couleur chaude se conçurent alors, cette forme spirituelle, abstraite, devint plus clair, entamant une phase de matérialisation... Des membres sculptés par le phénomène fantasmagorique se dégagèrent de cette fumée épaisse, un corps avança lentement alors qu'il ne fut totalement conçut, ses pas aux contactes des dalles si maladroitement placées sur le sol, déployèrent par intermittence un bruit sensiblement granuleux, mais ferme, qui résonna dans l'espace restreint, contribuant au trouble de la jeune fille... Cette fumée vivace le suivit rattachée au dos de son corps incomplet, qui après avoir été totalement tissé... Disparue... Kuro, vint faire son apparition... Son avidité l'attira en ces lieux, un instinct indomptable... Vivre pour combler un désir insatiable...

Ses cheveux dansèrent gracieusement avec légèreté au grès du vent frai qui vint se lever à son apparition pleine de majesté, un être gracieux...

Le regard du vampire en quête d'assouvissement plongea dans les ténèbres des pupilles de la jeune fille s'aiguisant, accentuant sensiblement la lueur de ses iris effleurés par celle de lune qui vint de percer la fenêtre malhabilement obstrué, blanche et pur... Pétillant de mille feu carmin, dans un bal éclatant de tout sa splendeur... Animé... Et pourtant, dépourvue d'expression...

Ses pas se conclurent à quelques centimètre de la jeune fille, humer l'arôme qui se dégagea de sa chair fit tressaillir sa langue... Ses lèvres progressèrent vers le visage aux traits fins, les mèches rebelles qui masquèrent son regard profond, ne laissèrent paraitre qu'un rictus ténébreux... Régis par l'instinct, ses lèvres plongèrent lentement dans le creux de sa nuque, satisfaisant son odorat qui savoura l'arôme exquis...

Son visage revint face à celui de la jeune fille...

Comment une aussi ravissante jeune fille put elle choir dans un lieu aussi dévalorisant...

Exposant son regard qui inhala avidement la lueur fébrile de cette dernière, ses iris compressèrent un éclat envoutant, enivrant...

Yuko Sakara:
La pénombre naturelle des lieux, liée au fait que les cachots étaient enfouis dans les profondeurs et ne permettaient guère à la luminosité du jour de pénétrer, était amplifiée par cette espèce de fumée dont on pouvait se demander si un démon sorti de nulle part ne l'avait provoquée. D'ailleurs pouvait-on parler de lumière du jour alors que nul, et surtout pas la jeune prisonnière, ne savait quelle heure il était. Jour ou nuit la question restait entière. Il était facile de perdre la notion du temps et même si Yuko n'était pas ici depuis bien longtemps elle avait déjà abandonné quelques repères.

Les pas qui, associés aux cris inhumains qui s'élevaient des profondeurs de la prison, lui avaient déjà glacé les sangs se firent si proches que le doute n'était plus permis. Et cela se confirma quand une silhouette apparut, fantôme sorti de nulle part. La jeune prisonnière fixa cette silhouette et se demanda si elle était bien réelle ou si c'était encore l'effet d'un de ces rêves cauchemardesques qui la tenaient parfois éveillée pendant de longues heures. Elle remarqua d'abord les cheveux qui virevoltaient avec légéreté, portés par un doux courant d'air, effet conjugué du déplacement furtif de l'ombre et de l'air qui s'infiltrait par la petite fenêtre. Et puis les yeux qui la fixèrent eurent un effet totalement tétanisant sur Yuko.

Lorsqu'elle sentit le souffle de la respiration dans sa nuque elle comprit que ce n'était pas un rêve même si la situation pouvait elle tourner au cauchemar. Que pouvait-elle, frêle jeune fille, contre cet homme, car la carrure lui parut très masculine. Et ce fut définitivement une certitude lorsqu'il lui parla.
--- Citer ---  Comment une aussi ravissante jeune fille put elle choir dans un lieu aussi dévalorisant... 
--- Fin de citation ---
Poser cette question était déjà quasiment y répondre. Mais le faisait-il pour la narguer ou compatissait-il vraiment à la misère de son sort. Il s'était replacé devant elle avant de lui adresser la parole. Yuko se sentit comme hypnotisée par ce regard brillant de mille feux
"Monsieur ... c'est la misère de la vie et la faim qui m'ont amenée ici ... quelques pièces volées pour survivre... Si vous pouvez quelque chose pour me sortir de cet enfer ... je vous en serais reconnaissante Monsieur..."   

Soichiro:
Entre ses mèches rebelles, son regard balaya les détailles aguicheur du visage de la jeune fille pour s'arrêter sur sa nuque... La ou son regard avait envie de se perdre, afin d'entrevoir l'inspiration, la motivation, développer ce vice qui comblera temporairement ce désir ardent et immodéré, son instinct commença à ronger sa conscience...

Posé, calme, faisant preuve de lucidité... Un battement de paupière et ses pupilles eurent de nouveau pris pour cible le visage ravissant de la jeune fille, un voile de lumière pourpre passa sur ces globes oculaires, reflétant le visage de la dépourvue sur ses iris, comme pour définir l'objet convoité... Ses lèvres étirèrent leur rictus...

La jeune fille, sous le joug de sa volonté implacable et inébranlable, se perdit dans la profondeur de ses iris... Comme une aspiration à l'échelle mondiale, ne laissant qu'un espace de ténèbres... Le temps d'un battement de cils, et, elle se vit échouer sur une plage des plus magnifiques, rivalisant aisément avec toutes les beautés que l'humanité put connaitre... Cela parut meilleur... L'illusion troubla les sens de la mortelle qui vécut un songe surréaliste... Elle, se tint debout sur le sable tiède, lui, sur le large, pied dans l'eau...

Un mouvement de masse d'air désagrégea son corps qui se matérialisa face à la jeune fille...

Ton souhait fut exaucé... J'attend l'oeuvre de ta reconnaissance...

Un rictus à la fois taquin et ténébreux arbora ses lèvres... Avide de l'essence de vie qui pulsa dans les veines de sa convoitise...

Yuko Sakara:
Il y avait comme une force étonnante dans les yeux de l'homme qui restaient fixés sur elle. Et la jeune fille ne pouvait détacher son propre regard. Elle cherchait déséspérement à s'en détacher mais une force obscure l'en emêchait. Yuko se demanda ce qui lui arrivait et quel était cet homme surgi de nulle part. Pouvait-elle lui faire confiance ou devait-elle s'en méfier? Mais depuis qu'elle était ici ses repères avaient été bousculés. La prisonnière était prête à tout pour se sortir de cette cruelle situation.

Elle vit les battements de cils, imperceptibles pour le commun des mortels mais elle avait passé ce stade où l'on se contente de vivre dans un monde connu et sans surprise. Prête à interpréter chaque indice même ténu d'un sort plus confortable, la jeune fille réagit à ce qui lui apparut comme une douce ouverture vers un monde meilleur. Le sable était chaud et doux, la clarté presque aveuglante, l'atmosphère paisible. Transportée soudain dans un environnement où elle n'était plus cette fille ravalée au rang de prisonnière sans avenir, soumise à la souffrance et à l'humiliation, elle sourit à la vue de ce nouvel horizon chaud et paisible. Celui qui était à l'origine de cette transformation lui mit le marché entre les mains. Il en avait rempli sa part et attendait d'elle une reconnaissance équivalente. Mais quelle forme devait prendre cette reconnaisance, la naïve Yuko n'en avait pas idée. Elle ne vit même pas le rictus qui déforma un bref instant le visage de son "bienfaiteur".

"je vous en suis mille fois redevable monsieur... Dites ce que vous attendez de moi et je n'aurai de cesse d'avoir exaucé vos attentes..."

 

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique