Dans ce couvent, la routine habitait les nonnes, toujours la même chose et c’était pareil pour moi. Soeur Dominique passait son temps à s’occuper de moi, tous les jours, je n’avais pas un seul moment de repos. Sauf, le soir où j’étais seule attachée à mon lit pour ne pas faire de bêtises avec mon corps et le matin, elle venait me détacher sauf qu’aujourd’hui ce n’était pas sa voix qui venait me réveiller.
“Mary !”
Sèche, froide, je pouvais sentir du mépris à mon égard. Soeur Nicole, une vieille dame qui ne voulait pas que je reste ici quand tout le monde apprit que j’étais possédée par le démon. Elle n’approuve pas du tout l’énergie que l’on met à l'œuvre pour me sauver. Pour elle, le malin pourrait en vouloir à tout le couvent et je ne suis que la porte d’entrée, bientôt l’enfer sera là ! Que des bonnes ondes positives pour me sentir mieux.
“Soeur Dominique n’est pas là, je vais m’occuper de toi aujourd’hui à sa demande… Alors j’espère que tu vas te tenir comme il faut, sale coureuse de rempart ! Je connais mieux que personne ton autre visage, à moi, tu ne pourras pas le cacher, à la moindre erreur Mary… Tu sais ce qu’il va t’arriver... “
La journée allait être très longue avec Soeur Nicole, je n’osais dire un mot de peur qu’elle le prenne mal. Je l’entends s’approcher de mon lit, pour enlever les chaînes qui me retiennent, avant de me prendre par l’épaule pour me lever.
“Nous n’avons pas de temps à perdre…”
Je pouvais le faire toute seule, je connaissais ce couvent aussi bien que ma poche même avec les yeux bandés, pourquoi se montrer si pressée et violente.
“Nous allons déjeuner et après nous irons vous purifier le corps !”
Sans plus attendre, nous nous dirigeons vers la cuisine, comme d’habitude il n’y a plus personne, mais le déjeuner est déjà prêt ! Elle est brusque, me prenant sûrement pour un sac à patates, me mettant assise sur une chaise et me balançant une assiette devant moi comme on pourrait le faire à un chien.
“Je ne sais pas pourquoi on prend soin de toi ici ! Regardez-moi ce corps, un appel aux péchés… Un postérieur aussi gros que celui d’une vache, des mamelles immondes !”
Encore et encore des reproches, une langue de vipère qui vient me piquer à chaque mot. Me transperçant. Je n’arrive même pas à finir mon assiette, elle me coupe l'appétit et surtout je peux entendre dans ma tête cette voix… D’habitude, elle n'est là que le soir quand je suis seule… Sauf qu’avec les reproches de ma Soeur, elle en profite pour sortir, comprenant que je suis en position de faiblesse.
*Elle a raison… Tu n’es qu’une petite… Perverse… Tu ne penses qu’au plaisir… Du corps… Tu meurs d’envie de le connaître…*
STOP ! STOP ! Je pousse des grandes respirations encore en face de mon assiette pour me calmer. Pourquoi ça doit arriver maintenant, avec la pire des femmes de ce couvent… S’il elle se doute de quelque chose, elle ira tout raconter aux êtres Supérieurs. Je vais passer un mauvais moment et elle n’attend que ça j’en suis sûr.
“Allez lève toi si t’as fini, nous allons te purifier !”
Purifier, ou simplement faire ma toilette, nous allons vers la salle d’eau, à peine à l’intérieur elle tire sur ma tunique pour me la retirer, me retrouvant nue debout au milieu de la pièce. Je sens son regard sur mon corps, me juger toujours, elle me regarde sous toutes les coutures.
“Le démon est bien là ! Je peux le sentir ! Tu me dégoûtes ! On serait si bien sans ta présence…”
Un liquide chaud vient atterrir sur mes pieds, elle vient de me cracher dessus ? Vraiment… Je ne mérite pas ça !
“MA SOEUR ! Je vous interdis de recommencer…”
Un moment de colère, je tremble, elle me pousse à bout.
“Je peux me débrouiller seule, si c’est pour recevoir ce genre de traitement, vous pouvez partir !”
Je n’avais même pas résisté à une matinée à sa présence, le point de rupture, je le pensais plus loin.
“Très bien, débrouille toi seule pour la journée ! Je ne manquerais pas de le signaler ce soir…”
Très vite les pas de Soeur Nicole se firent entendre dans la salle d’eau, suivi de la porte qui se referma. Me voilà seule… Avec moi-même. Le mieux pour moi était de sortir de cet endroit et de retourner dans ma chambre rapidement pour ne pas faire de bêtise. Je dois montrer que je suis capable de me débrouiller. Mais avant je dois retrouver ma tunique, je ne peux pas me promener nue dans le couvent, si je venais à tomber sur un curé en promenade. Je commence à me déplacer dans la pièce quand la voix revient beaucoup plus grave…
*SEULE ! PROFITE ! C’est le moment de te caresser, de découvrir le plaisir qui se cache au fond de toi !*
Je pose mes mains sur mes oreilles, tout en me mettant à genoux pour la faire partir.
*Ton intimité, ta petite CHATTE ! Touche la, ça te démange, sans cette chaleur dans ton bas-ventre… Où commence par tes tétons si t’as trop peur ! Ce n’est rien ça… Tu peux malaxer tes seins, tu le sais ! Sens comme ils deviennent durs…*
Je respire de plus en plus fort, à genoux sur le sol, mes bras tremblent, je dois résister à cette voix à l’intérieur de moi. Ne pas caresser mon corps, ne pas me toucher… Pourtant, je peux sentir qu’elle à raison, les pointes de mes mamelles deviennent de plus en plus dures à me faire mal.
“NON ! NON !”
C’est si difficile…