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Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

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Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

samedi 23 mai 2020, 19:43:29


Une journée d’été bien chaude, comme toutes les journées d’été de Meisa, le Souverain des Trois Royaumes avait dédié une bonne part de son temps à gérer le bon déroulement de son royaume, tentant de montrer un certain intérêt dans les délibérations du Conseil de Guerre et malgré ses efforts, nul n’était dupe; le Roi s’accrochait autant qu’il le pouvait, mais le jargon politique et les termes employés, s’il comprenait le sens des mots, leur application dans cette situation le dépassait. La stratégie militaire était l'une des rares qualités de Serenos, mais les répercussions politiques de ces actions militaires ainsi que l'impact socio-économique de la guerre le dépassaient; qu'on lui pointe un ennemi en lui ordonnant de mettre fin à ses jours et il trouverait une manière de réussir. Les généraux semblaient apprécier l’effort, néanmoins, car plutôt que s’exaspérer devant les manques du Roi, ils s’empressaient de lui offrir des explications plus simplifiées pour lui permettre de comprendre ce qui se passait devant lui. Le regard du souverain s’alluma enfin lorsqu’un de ces représentants mentionna la catastrophe d’un royaume continental, dont les princesses ont été capturées par des mercenaires étrangers, avant de passer rapidement à un autre sujet.

"Attendez," les interrompit le Roi, levant une main pour attirer leur attention. "Répétez-moi ça?"

"Sire?" demanda Humphrey, un des généraux.

"Au sujet des princesses enlevées."

"Oh… eh bien, oui, sire. Leur ambassadeur est présentement en attente d'une audience."

Humphrey fouilla ses papiers un moment, et avec une certaine lassitude puisqu'il y avait quand même une sacrée pile devant lui.

"Je crois que vous allez le rencontrer quelque part cette semaine."

Le Roi de Meisa se leva, rapidement imité par les représentants. Il leva une main et les invita à se rasseoir.

"Écoutez, je crois que vous avez bien tout cela en main. Faites ce que vous savez faire de mieux, et je vais aller faire ce que je sais faire de mieux. Tâchez de ne pas causer une mutinerie et tout ira bien."

"Oui, votre Majesté."

Évidement, cela lui attira quelques sourires. Serenos savait bien qu'il n'y avait aucun risque d'une mutinerie à moins qu'ils ne commettent des erreurs majeures, mais même cela était dans les cordes du Roi. Le bonheur d'avoir la magie, après tout.

Le rôle du Roi, en dehors de régner, était d'améliorer les relations diplomatiques entre son royaume et les autres. Le Roi était également un homme d'action, et comme il n'était pas bon pour ses hommes qu'il utilise les forces de la magie pour dominer leurs adversaires, il était depuis trop longtemps forcé de faire office de tête de proue plutôt que de diriger ses armées; c'était pour cette tâche précis qu'Hadrian, son maréchal, avait ce poste, après tout. Qu'il soit là ou non, à moins d'un pépin, ses forces étaient suffisamment nombreuses et bien approvisionnés qu'elles ne nécessiteraient pas son implication directe. L'occasion de se dégourdir les jambes et de faire un peu de bien au passage était justement ce qu'il attendait. Il quitta la tente de commandement et marcha jusqu'à la tente des visiteurs attendant d'être reçus.

Dès son entrée, les nombreux diplomates tentèrent d'avoir son attention, l'apostrophant avec de grands tons et exclamations. Certains voulaient qu'il retire ses troupes de leur terre natale, d'autres suppliaient le Roi d'offrir des renforts dans leur royaume et d'autres encore lui réclamaient son attention pour autre chose, mais il était là pour une seule et unique raison, et cette raison était les princesses.

"Silence!" tonna sa voix, et silence se fit. "L'un d'entre vous veut me parler de princesses disparues. Avancez."

Un homme s'approcha. À sa tenue, il n'avait rien d'un ambassadeur; une armure cachée sous une cape, son épée visible alors qu'il s'inclinait; il savait reconnaître un militaire lorsqu'il en voyait un. Il lui fit signe de le suivre et le guida jusqu'à une table à l'extérieure, où il prit place. Un serviteur s'empressa de leur apporter du vin, et le Roi lui fit signe de disposer.

"Que s'est-il passé?"

"Votre Majesté, une grande honte m'assaille lorsque je relate cette histoire, mais je vous prie de l'écouter."

Et l'étranger lui raconta une histoire, celle qui décrivait comment son royaume a perdu un grand nombre de leurs femmes, notamment leurs princesses; un simple manque de préparation et d'effectifs. Il lui expliqua que son royaume ne possédait pas une grande armée, et encore moins d'un grand territoire, mais que la plupart des brigands ne causaient pas un problème que la simple milice ne pouvait pas gérer par elle-même. C'est alors qu'une nuit, un groupe de mercenaires comptant dans ses rangs des créatures monstrueuses que le royaume n'avait jamais affronté auparavant. En une nuit, leur capitale fut envahie, et toute résistance fut rapidement détruite. Il lui raconta comment les princesses furent capturés, mais admis son impuissance devant cet événement.

Le souverain l'écouta avec attention et patience, sans l'interrompre. Perdre des princesses était un grand coup porté à la dignité d'un royaume, car cela remettait en question la capacité du Roi à maintenir sa souveraineté et son indépendance, surtout s'il avait perdu face à une simple bande de brigands.

"Donc, vous voudriez que je leur porte secours?"

"Oui."

"Et que proposez-vous en échange?"

Le soldat se tut un moment. Il regarda autour, pendant un bref moment, avant de ramener son regard sur le souverain des Trois Royaumes.

"Notre Roi est un couard qui a vendu ses filles pour sa propre vie. Il est indigne de régner sur mon peuple. Si vous parvenez à libérer ses filles, saines et sauves… le peuple se rassemblera derrière vous, et vous aurez un nouveau royaume annexé à la grande puissance de votre domaine."

"Et qu'en est-il du Roi?"

"Vous n'aurez qu'à donner l'ordre."

Le Roi de Meisa gratta un moment sa barbe, glissant ses doigts dedans alors qu'il réfléchissait. Le soldat sembla nerveux, probablement s'attendant à ce qu'il refuse. Mais après tout, une part de lui ne voulait que se sortir de son ennui persistant.

"Fort bien. Je prendrai un bataillon et je me lancerai à la recherche de vos princesses."

L'homme lâcha un soupir de soulagement et tomba au sol, à genoux, avant de prendre les mains du Roi et de s'incliner à plusieurs fois.

"Merci! Merci, votre Grandeur. Vous ne le regretterez pas."

"J'espère que ce sera de même pour vous, jeune homme. Reposez-vous, puis vous aurez ma permission de résider au campement jusqu’à mon retour. En échange, je vais vous demander de me révéler toutes les informations que vous avez au sujet des princesses."

À la tête d'un petit contingent d'hommes, le souverain de Meisa se retrouva dans une bourgade d'un petit royaume paumé au milieu de nulle-part. C'était après tout là où les esclavagistes pouvaient rentabiliser leur investissement; ces petits royaumes sans conséquences n'avaient pas la possibilité de forcer des taxes sur les étrangers, ce qui en faisait le lieu parfait pour l'organisation d'un marché d'esclaves. Serenos avait longtemps travaillé en Meisa pour démanteler ces organisations, et même aujourd'hui, le marché des esclaves existait sur son domaine; ces déchets de la société étaient prêts à aller loin pour poursuivre cette hideuse tradition de trafic d'êtres pensants.

Le Roi et ses hommes marchèrent dans la cité, puis se dispersèrent. La division de la garde royale n'était constituée que d'une trentaine d'hommes, loin d'être suffisant pour être vu comme une menace ou comme une force d'invasion, donc aucune force de résistance ne vint se mettre sur sa route; après tout, ils ne portaient pas d'insignes ou d'étendards, encore moins les couleurs du royaume; en toute apparence, ils avaient simplement l'air d'être un autre groupe de mercenaires parmi tant d'autres. Il était plus facile pour eux de se mouvoir ainsi, et surtout recueillir des informations.

Vers la fin de l'après-midi, l'un des hommes de Serenos lui revint avec les informations qu'il espérait; les princesses se trouvaient effectivement dans cette bourgade, ou du moins leurs ravisseurs, ce qui était une excellente nouvelle, et il n'en fallut pas plus pour que le Roi ne se mette en route vers le repaire de ces bandits.

Aux côtés des princesses se trouvaient un grand nombre d'esclaves. Mal nourries, pressées les unes contre les autres, leurs larmes avaient depuis fort longtemps cessé de couler, leurs yeux n'étant plus que des miroirs vides de tout espoir ou courage, tremblant les unes contre les autres.

Un homme apparut, une des brutes qui devait à la fois les surveiller et s'assurer qu'elles mangeaient. La plupart acceptaient leur pitance en silence, mais certaines, préférant mourir, essayaient encore de refuser la nourriture dans l'espoir que la faim suffirait à les prendre. Mais lorsque cela arrivait, les gardes s'emparaient de la rebelle, la plaquaient au sol et lui enfonçaient un tuyau dans la gorge. Elle pouvait bien pleurer et supplier, dès le moment qu'une résistance était démontrée, ces hommes perdaient toute civilité; s'ensuivait alors d'un gavage dans les règles, si mal exécutés que trois fois sur cinq, la suppliciée mourrait de toute façon sous les yeux de leurs sœurs d'infortune, noyée dans un mélange de potage froid et d'autres choses dont elles préféraient éviter d'imaginer la composition, puis jetée comme un déchet aux monstres qui accompagnaient les mercenaires.
Mais cette journée-là, il y avait quelque chose de différent dans l'air. Quelque chose de différent dans l'attitude des mercenaires. Une espèce d'engouement. Pour une esclave, cela ne pouvait être que mauvais signe; soit elles allaient être vendues, soit elles allaient être utilisées, et dans les deux cas, elles n'avaient pas grand espoir d'en réchapper indemne.

Alors que les hommes semblaient être plein d'énergie, soudainement, quelqu'un entra. Le chef des mercenaires se releva.

"Qu'est-ce que c'est que ces conneries? T'es qui, toi?"

L'étranger qui se présentait devant les esclaves était un homme, grand, musculeux, aux cheveux et la barbe noire fort trop bien entretenues pour n'être qu'un autre mercenaire. Il fut bien vite rejoint par un groupe d'autres hommes, armés d'épées et de lances.

"Bande de merdeux, fichez le camp! Ou mes gars vont… GRH!"

Un des hommes armés de lance s'était élancé d'un bond majestueux et avait empalé le chef des mercenaires de sa lance, l'interrompant dans sa menace. Les esclaves poussèrent un cri de frayeur, puis d'horreur quand un autre s'avança pour le décapiter sans plus de façon, aspergeant les esclaves derrière lui de son sang. S'ensuivit une bataille violente où ces hommes qu'elles ne connaissaient pas se jetaient comme des fauves sur leurs ravisseurs. Ceux-ci se défendirent avec vigueur, montrant un savoir-faire presque admirable pour une bande de brigands sans foi ni loi, mais leurs opposants étaient clairement plus adeptes au combat en lieux restreints, leur chef s'élançant avec sa grande épée pour en désarmer un, en tuer un autre.

Les combats durèrent quelques minutes, tout au plus. Les mercenaires prirent la fuite, et les monstres furent tués sans ménagement ou considérations par les étrangers.

Après un moment, le chef se tourna vers les esclaves et s'approcha de leur cage, causant la plupart à couiner de frayeur et se cacher derrière leurs sœurs qui, elles aussi, tentaient de se dérober. D'une main, l'étranger fit sortir la porte de fer de ses gonds, et il releva sa capuche, révélant ses traits.

-Je suis Serenos, Roi de Meisa. Sur mon honneur, il ne vous sera fait aucun mal. Je suis à la recherche des soeurs Akila et Sameeha de Misendrill.

Une à une, celles qui ne se nommait ni Akila, ni Sameeha, qui ne venaient pas de Misendrill ou qui n'avaient pas de sœur se dispersèrent, ne laissant que les deux candidates. Après tout, leur survie était plus importante que la leur, n'est-ce pas? Pourquoi ne pas jeter les esclaves au loup.

Les yeux bleus du Roi de Meisa se posèrent sur les deux jeunes princesses, à moitié nues et amaigrie par leur voyage. Malgré sa venue honorable, il ne put s'empêcher de suivre leur physique des yeux, avant de ramener le regard vers le leur. Il se tourna vers ses hommes et prononca des mots dans sa langue natale que les jeunes princesses n'avaient peut-être pas appris, et deux hommes retirèrent leur cape pour les lui donner. Il les enroula autour des épaules des princesses pour protéger leur pudeur.

"Vous êtes en sécurité, maintenant." Dit-il d'un ton qui se voulait rassurant, et avec un grand sourire.

Entretemps, les autres hommes s'approchèrent fouillèrent les gardes et mercenaires morts pour leur arracher vêtements et autres objets de valeur, qu'ils combinèrent dans un sac, et offrirent de l'aide aux autres esclaves.
« Modifié: mardi 30 mars 2021, 22:32:05 par Le Grand Jeu »

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 1 dimanche 24 mai 2020, 23:24:37

"Merci, mais pourquoi venir nous chercher ?"

Le roi tenta de deviner laquelle lui avait répondu. Bien qu'il ait mémorisé leurs noms, il ne les avait jamais rencontrées auparavant. Il n'était même pas complètement certains qu'il s'agissait bien d'elles, et l'endroit était mal choisi pour pratiquer une interrogation en bonne et due forme.

"Une faveur du Roi de Meisa accordée à un de vos loyaux sujets. Et puis, mon père m'a également vendu pour la paix, je ne suis pas sans savoir le poids que cela représente."

Enfin, elles n'avaient aucune raison de le croire, mais il ne leur mentait pas. Il le faisait simplement parce que son instinct le lui dictait. Peut-être était-ce le destin qui voulait qu'il démontre occasionnellement une certaine bonté, ou alors il avait pitié d'elles, mais le fait est qu'elles étaient désormais libres de vivre leur vie.

Les jeunes princesse ne lui faisaient pas confiance, il pouvait le voir dans leurs yeux où la peur et la méfiance se mélangeaient, et honnêtement, cela le rassura, d'une certaine façon. Si elles avaient été ainsi malmenées mais s'étaient empressée de se jeter dans les bras d'un inconnu qui prétendait être venu pour les sauver, le Roi aurait sincèrement douté de leur sagesse et de leur intelligence. Le souverain du royaume se tourna vers ses hommes et leur ordonna de jeter les cadavres dans une autre pièce, pour que les jeunes femmes ne soient pas sujette à cette vue.

"Et qu'est-ce qu'il va arriver aux autres filles ?" Demanda la demoiselle aux cheveux pâles. "Vous ne pouvez pas les laisser toutes seules ici ! Certaines sont tellement épuisées qu'elles n'arrivent même plus à tenir debout !"

Alors que l'un des soldats s'empara d'un des cadavres, une des femmes se détacha du groupe, bousculant le souverain, agrippant un couteau à viande sur la table et sauta sur le cadavre pour lui asséner de violents coups de couteau, rugissant de rage, des larmes coulant sur ses joues. Un soldat tenta de l'arracher à sa proie, mais elle lutta de toutes ses forces et asséna un coup de couteau dans la poitrine du soldat. Fort heureusement pour lui, le couteau se brisa sur la plate cachée sous ses vêtements, et il lui arracha la garde du couteau des mains. Se rendant compte de ce qu'elle venait de faire, elle tomba à genoux et s'accrocha aux vêtements du soldat en le suppliant de lui pardonner. Le Roi de Meisa comprit les conditions atroces que devaient vivre ces femmes lorsqu'elle lui suggéra, pour se faire pardonner, de lui faire du bien. Bien que cela démontrait que certaines de ces femmes étaient encore suffisamment en forme pour survivre, il comprenait l'étendue des dégâts. Évidemment, l'honorable soldat n'exploita pas cette opportunité, ne serait-ce que pour ne pas courroucer son Roi, et offrit sa propre cape pour couvrir la nudité de son assaillante.

Le souverain de Meisa regarda la femme, puis ramena son regard sur les deux jeunes princesses. Dans leurs yeux, il vit qu'elles étaient sérieuses, et lorsque son regard se posa sur les autres esclaves, elles attendaient impatiemment qu'il reprenne la parole, surtout considérant le petit événement.

"Si telle est votre requête, vos Altesses, j'étendrai ma protection à vos compagnes d'infortunes." Dit-il, prononçant lentement et clairement ces mots, avant de poser une main sur sa poitrine. "Sur mon honneur, elles seront protégées et libres de rentrer chez elles."

Il avait choisi ces mots pour deux raisons; la première, évidemment, pour montrer aux princesses qu'il était un homme magnanime, qui les écouterait, et aussi pour que les princesses soient vues comme des meneuses par leurs semblables; il devenait instantanément limpide, du moins en extérieur, pour les femmes libérées que leur sécurité dépendait maintenant du bon vouloir des princesses, ce qui renforçait leur importance au sein de cette communauté, et bien sûr dans les communautés où ces femmes retourneraient plus tard. C'était un geste à la fois galant mais également politique, et également un bien petit remboursement pour avoir posé les yeux sur la nudité de princesses étrangères.

Un des soldats s'approcha, un homme de très grande taille, qui retira son masque pour montrer un visage aux couleurs foncées, et une barbe fournie.

"Votre Majesté, nous avons trouvé des chevaux, une charrette et des cages pour le transport."

Un mouvement de panique secoua les dames, qui se lovèrent les unes contre les autres, certaines échappant un couinement de terreur.

Serenos secoua la tête.

"Nous couperons les quatre faces des cages," répondit le souverain des Trois Royaumes, ce qui sembla soulager les esclaves. "Et les couvrirons avec des draps pour protéger les compagnes des princesses des intempéries."

"Oui, Majesté, tout de suite."

Le soldat s'inclina puis aboya ses ordres aux autres, qui quittèrent l'établissement, laissant le Roi avec les esclaves et les princesses. Le souverain regarda les princesses.

"Vous devez comprendre, princesses, que ceci n'est pas une opération de libération d'esclaves. Je n'ai aucune juridiction en ces terres, et je ne pourrai pas intervenir pour sauver tous les esclaves injustement capturés. Vos compagnes sont sous ma protection parce que j'ai tué leurs propriétaires pour vous secourir et que vous êtes, pour certaines d'entre elles, leurs suzeraines, tant qu'elles ne vous renient pas."

Il les invita alors à quitter la cage, avant de regarder les autres esclaves.

"Pour ce qui est de vous, mesdames," leur dit-il d'une forte voix. "Tant que nous serons en territoire hostiles, vous êtes Misendrillanes. Si quelqu'un vous pose la question, vous êtes sous la protection de Misendrill et de la Couronne Meisaenne. C'est entendu?"

Les femmes maintinrent le silence un moment, surprises qu'on s'adresse à elles. Le Roi les regarda pendant un moment, puis leur fit signe des mains pour qu'elles lui donnent une réponse, et elles acceptèrent.

"Fort bien," dit-il, satisfait. "Maintenant, veuillez procéder à l'extérieur. Pour ce qui est des vêtements, pour l'instant, vous devrez faire avec ce que nous avons, nous essaierons de vous en procurer d'autres lorsque nous serons en territoire plus civilisé."

Il se tourna vers les princesses, et les escorta à l'extérieur. Sous les yeux des princesses, si elles acceptaient de le suive, les soldats Meisaiens avaient démontré qu'ils n'étaient pas du genre à chômer; ce qui avait été leurs cages, leur calvaire, avaient été recyclées en charrettes. Certes, on y voyait encore quelques barreaux qui soutenaient la structure, mais maintenant, tous les côtés étaient ouverts. Le toit avait été couvert avec des couvertures et des draps pour protéger les voyageuses. Les soldats, en bon gentilhommes, aidèrent les esclaves libérées à y grimper, et avaient même disposés quelques coussins et matelas qu'ils avaient récupérés pour rendre le voyage moins pénibles.

Le Roi se tourna vers les princesses.

"Accepteriez-vous de monter dans la charrette de tête avec moi, vos Altesses?" les invita-t-il avec un sourire. "Je déplorerais la solitude."

Serenos I Aeslingr

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 2 vendredi 12 juin 2020, 06:37:15

Il était encore plus évident pour Serenos que les jeunes princesses ne lui accordaient pas leur confiance. Enfin, il en était quelque part soulagé; si elles en avaient fait autrement, il aurait été inquiet devant leurs chances de survie. En contrepartie, au moins, elles lui faisaient assez confiance pour ne pas résister à l'opération de sauvetage; les enchainer pour s'assurer qu'elles ne prennent pas la fuite aurait été sacrément contre-productif. Le Roi n'aimait pas devoir utiliser la force, surtout pour aller jusqu'au bout de ses bonnes intentions; essayez de justifier l'usage de chaines quand vous devez prouver que vous avez les meilleures intentions du monde, si cela n'était pas un défi en soit, c'était assurément suffisant pour ruiner le début d'une relation qui, avec le voyage qui les attendait, avait besoin de se baser sur la coopération.

Après avoir pris place dans la charrette, elles furent rapidement rejointes par le souverain, qui tira alors son épée du fourreau avant de s'assoir et s'adosser contre la rambarde arrière, commençant à entretenir son arme. Pendant quelques minutes, ce fut le silence complet, avant que les jeunes demoiselles ne trouvent le courage de lui adresser la parole. Elles lui demandèrent alors qui avait commandité cette opération, qui était cet homme qui se souciait suffisamment d'elles pour ignorer les directives de leur père et se tourner vers un homme tel que Serenos pour venir les secourir alors que leur propre père s'était contenté de les jeter aux fauves pour sauver sa vie.

"Je l'ignore. Un grand blond, avec les yeux marrons. Rasé de près à la barbe, mais les cheveux coupés et entretenus à la nuque."

Le Roi passa un torchon sur la lame pour en essuyer le sang, puis il la glissa de nouveau dans son fourreau, la posant contre son épaule, alors qu'il regardait les princesses.

"Vous devez savoir que votre père, le Roi, a commis une grave erreur en autorisant des brigands à enlever ses filles. Par rapport aux pays avoisinants, cela trahit une faiblesse de caractères. Sous peu, votre terre natale sera assaillie, que ce soit au niveau politique ou militaire. Pour le pays, il aurait mieux valu que votre père y laisse sa vie. Certes, vous auriez toujours été enlevées, mais votre contrée ne serait pas humiliée et l'histoire d'un père risquant sa vie pour sauver ses filles aurait attiré le respect du peuple et des voisins."

Le Roi se gratta la tête légèrement, essayant d'élaborer un peu plus, mais décida de changer de sujet.

"Quant à mes raisons de vous porter secours… eh bien, personnellement, je n'aime pas trop l'idée qu'on kidnappe des jeunes femmes dans le but de les revendre en tant qu'esclave. Peut-être que vous avez entendu parler, pendant vos leçons, que les Trois Royaumes ont aboli l'esclavage? Eh bien, voilà. Au niveau politique, votre libération apportera des changements, dans une direction que je ne peux encore prédire."

Il leva les yeux vers les deux princesses. Son regard restait intense et sérieux, mais aussi empreint d'une grande douceur. Le Roi savait que ces jeunes femmes devaient être terrifiés quant à leur avenir. Qu'allait-il devenir d'elles? Qu'est-ce qu'il allait faire? Est-ce qu'il allait simplement les rançonner à leur père? Allait-il les ramener simplement chez elles, vers cet homme qui les a abandonnée.

"Pour l'instant, mon but est de vous garder à l'abri des ennemis de Misendrill. Vous n'êtes pas sans savoir que le rôle de princesses est de fonder des alliances par le mariage, n'est-ce pas? Ces ennemis auraient payé très cher pour vous obtenir et vous marier à l'un de leurs fils pour assurer leur légitimité, que ce soit contre votre gré ou non. De mon côté... je n'ai pas encore tout à fait décidé. En fait, comme je suis curieux... qu'est-ce que vous aimeriez faire? Rentrer chez vous? Sinon, vous pourriez prendre refuge en Meisa. La température y est fabuleuse en ces temps-ci, et surtout que la saison des festivals arrive à grand pas."

Interrompant son discours pour quelques secondes, l'homme regarda derrière lui, pour regarder la ville qu'ils venaient enfin de quitter en s'éloignant vers le sud. Il remarqua évidemment les gardes qui les observaient et il comprit que qu'il y aurait des embûches sur le trajet, peut-être même que des brigands ne tarderaient pas à les aborder sur le bord de la route. Décidant que cela ne valait pas la peine d'alarmer les deux soeurs, il ramena les yeux vers elles et leur adressa un sourire.

"Vous avez assurément beaucoup de questions, et il me fera plaisir d'y répondre. Nous avons une longue route devant nous."

Derrière le Roi, on entendait déjà quelques rires alors que certaines des esclaves libérées commençaient déjà à se dégourdir. Les soldats de Meisa participaient également aux conversations, comme s'ils tentaient de leur faire oublier ces mois de détresse et de peur. L'ambiance était déjà présente. Bien vite, certaines femmes se plaignirent de la faim, et ces braves hommes sacrifièrent leurs propres rations pour les nourrir. Cela fit d'ailleurs réagir le Roi.

"D'ailleurs..."

Il approcha les deux jeunes demoiselles, puis, d'un mouvement de la main, fit apparaitre des plateaux de fruits devant elles.

"Vous n'avez sûrement rien mangé. Rassasiez-vous, et parlez-moi."

Serenos I Aeslingr

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 3 samedi 13 juin 2020, 00:55:44

Il ne s'attendait certainement pas à ce qu'elles aient envie de parler de mariage ou de leur père. Tous deux en avaient soupé des hommes, de leurs soi-disant protecteurs, alors que leur père s'était détourné d'elles sans la moindre hésitation, selon le rapport fourni par l'autre blondin, et que les hommes qui les avaient enlevées n'avaient assurément pas leur bien-être à cœur. Elles trahissent également un souci pour celui-ci, mentionnant qu'il n'était assurément pas prêt à voir débarquer le Roi de Meisa et ses filles pour lui arracher son trône et annexer son territoire à celui de Meisa. Enfin, ça, les jeunes femmes n'en savaient certainement rien, puisque Serenos n'avait pas encore abordé le sujet, mais de toute façon, elles en avaient assez souffert, des actes de leur père, pour un bon moment, et le Roi n'était en rien pressé de les y contraindre.

Il fut cependant rassuré de les voir manger sans la moindre hésitation ou méfiance. Les fruits locaux de Meisa étaient réputés pour être savoureux et surtout très sucrés. Sur le continent, ils étaient souvent comparés à des sucreries plutôt qu'à de vrais fruits, et pourtant, ils étaient assurément nutritifs. Assis devant les jeunes femmes, le Roi posa sa lame sur le côté et, pour prouver qu'il n'y avait pas de poison mêlé aux fruits, il se mit à en déguster quelques-uns.

Cependant, malgré leurs efforts, les jeunes demoiselles ne pouvaient guère cacher au Roi ce qui se tramait sous leur cape; Serenos avait nettement plus d'expériences qu'elles dans le domaine, et surtout, il pouvait sentir dans l'air leur excitation et leur complicité. Il sentait chaque mouvement qui se faisait sous cette couverture, aussi assurément qu'il aurait perçu un mouvement subtil pour agripper une lame, surtout que malgré tous les efforts, elles ne pouvaient cacher les frissons de plaisir qui se manifestait sur leur peau, et cela n'était pas dû aux fruits. L'ouïe du Roi était si fine qu'il entendait même les battements plus accélérés de leurs cœurs, prouvant qu'elles étaient graduellement en train de prendre du plaisir. Quelle cruauté était-ce de se faire ainsi du bien devant l'homme qui avait fait littéralement la traversée du désert pour les secourir.

À sa surprise, compte tenu de leur méfiance, elles étaient prêtes à faire le voyage jusqu'à Meisa avec le Roi. Cette naïveté était un peu surprenante, compte tenu de la méfiance qu'elles avaient envers les hommes de façon générale. Mais leur raisonnement semblait saint d'esprit; après tout elles n'étaient effectivement pas en état de retourner chez elles, et trop jeunes pour que l'une d'entre elles puisse devenir Reine sans au moins un régent, mâle, pour dicter chacune de leurs décisions officielles, et qui risquait, notamment, de vendre l'autre en mariage et de les séparer pour toujours.

"Je comprends que vous vous aimez beaucoup, donc, soyez assuré que vous ne serez pas séparés de ma main tant que vous serez sous ma protection. Cependant, mesdemoiselles, ces caresses 'discrètes' sous une cape militaire, c'est une invitation ou vous croyez que je ne vois rien?"

Le Roi démontrait ainsi son indifférence au comportement incestueux des deux princesses esclaves, mais cela n'empêchait pas qu'elles étaient en présence d'un Roi, de leur sauveteur, et que celui-ci était un homme. Il regarda ces demoiselles, contenant tant bien que mal sa propre tension sexuelle. Ce n'était assurément pas dans leur intention d'attiser l'intérêt de leur sauveteur, et peut-être que leur condition d'esclaves les avait rendu un brin indifférente à la présence d'autrui dans leurs jeux amoureux, peut-être même qu'elles avaient été cajolées par les autres esclaves, ce qui expliquait d'ailleurs pourquoi elles avaient étiré la protection du Roi sur l'ensemble de leurs compagnons d'infortune.

Après un moment de silence, le Roi prit la parole de nouveau.

"Enfin, je ne dis pas ça pour vous arrêter, princesses, mais c'est un peu injuste pour moi, voyez-vous."

Sur le visage du Roi, il n'y avait rien d'autre que de la bienveillance et de la douceur. Il ne les jugeait pas, il ne condamnait pas non plus; quelque part, il savait que pour elles, pour conserver leur intégralité mentale, elles avaient eu besoin de trouver une manière de s'accrocher à leur humanité, parce que les esclaves vivaient dans un monde où elles apprenaient graduellement qu'elles n'étaient pas des personnes, mais des choses, des objets. Il soupçonnait que chez elles, s'adonner à des caresses et à des baisers étaient la seule manière de se sentir aimée, et comme l'amour était un sentiment très humain, cela leur rappelait qu'elles n'étaient pas des choses, mais des personnes, avec des désirs, des besoins.

Injuste dans le sens qu'il devait rester là, devant elles, à les regarder se caresser et s'aimer, faisant mine de ne rien voir, alors qu'il n'avait lui-même pas toucher à la douceur d'une femme depuis des lustres. La campagne militaire n'était pas le meilleur moment pour un souverain de se faire des nouvelles conquêtes amoureuses, surtout que pour la plupart des femmes qu'il rencontrait pendant ses voyages avaient perdu maison et biens aux mains des armées des Trois Royaumes, donc elles n'étaient pas nécessairement très chaleureuses envers lui.

Serenos I Aeslingr

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 4 dimanche 14 juin 2020, 06:27:01

Visiblement, elles étaient mal à l'aise par rapport à leur relation, ou du moins préféraient-elles ne pas en parler en public. Il était vrai qu'il était surprenant pour des sœurs de se traiter de cette façon, alors que dans la royauté, les mariages entre frère et sœur n'étaient pas un tabou. Jamais nécessairement bien vu, surtout par rapport à ceux qui traitaient leurs frères et sœurs comme tels, mais les sœur-épouses sont quelque chose de courant, surtout en Ashnard. Après, certains diraient qu'Ashnard est un empire de dégénérés, mais c'était surtout de la propagande nexusiennes; les Ashnardiens n'étaient pas des dégénérés, leur culture était simplement basée sur la violence et la puissance martiale, contrairement à Nexus qui se faisait parangon de vertu et de mercantilisme. Cependant, plutôt que de les accuser, Serenos fit probablement une chose que les jeunes demoiselles n'avaient jamais vécu auparavant; il éclata de rire.

La situation n'était pas nécessairement drôle, mais il y avait un petit aspect comique dans le fait qu'elles essayaient tant bien que mal de lui mentir, clamant ne rien faire sous prétextes qu'elles étaient des sœurs, mais aussi parce qu'elles pensaient franchement qu'il allait les juger pour cela. Une fois ses rires passés, le Roi regarda les deux jeunes femmes dans les yeux, une après l'autre, souriant gentiment. Il préféra éviter de leurs expliquer qu'elles étaient devant lui aussi nues que si elles ne portaient pas ces capes. Il ressentait leur crainte, cette peur viscérale de ne pas être acceptée, ce besoin de se protéger mutuellement pour éviter les représailles. Peut-être aurait-il dû les ignorer, tout simplement, mais ce n'était simplement pas dans sa nature. Il ne voulait pas les ignorer, et il n'avait pas besoin de le faire; ignorer quelque chose, ou réagir violemment à son existence fait des gens faibles, et pour survive à ce qui venait, Akila et Sameeha allaient devoir apprendre à s'endurcir et ne pas être embarrassée de leur existence.

"Je vous présente mes excuses, vos Altesses. Dans ma contrée, il est plutôt normal pour les demoiselles de s'explorer. J'étais simplement surpris car je croyais que c'était ce qui se passait."

Il leur expliqua alors comment, dans sa contrée natale, elles devaient s'attendre à voir les amours d'une façon différente, à savoir que les Meisaens sont beaucoup plus libres romantiquement et sexuellement que sur le continent. Les femmes ne ressentaient pas le besoin de cacher leurs atours, et les hommes non plus, surtout que cela permettait aux hommes comme aux femmes de trouver un partenaire qui pourrait leur convenir. Il expliqua aussi que les relations amoureuses entre femmes étaient moins réglementées, incluant l'inceste, puisqu'il n'y avait là aucun risque de procréation. Il n'élabora pas davantage sur l'aspect sexuel, puisque les jeunes femmes semblaient fortement embarrassées, mais les instruisit un peu sur ce qu'elles allaient devoir se préparer à rencontrer une fois sur le continent, notamment les phrases Meisaennes de salutation, les formules de politesses. Contrairement aux professeurs et aux précepteurs, Serenos utilisait beaucoup le mouvement et l'exemple, surtout l'humour, pour faire passer l'information plus simplement.

Serenos passa une bonne partie de la journée à parler avec les jeunes princesses, leur expliquant diverses choses, comme s'il contribuait à leur éducation, mais surtout à leur apprendre comment survivre; évidemment, ce n'était que de la théorie, il ne pouvait pas leur offrir de la pratique puisqu'ils étaient en déplacement, mais si les choses devaient être plus corsées dans l'avenir, ou qu'un imprévu force les jeunes femmes de leur côté, possiblement à la merci d'un autre esclavagiste, elles devaient être mentalement préparées à cette réalité.

Finalement, un soldat mentionna au Roi que, comme la nuit approchait, il serait peut-être plus avantageux de camper. Serenos regarda les jeunes demoiselles, un instant, puis hocha de la tête, avant de sortir de la charrette.

"On a une vue sur un oasis?" demanda-t-il.
"Les éclaireurs en ont trouvé une, à quelques kilomètres au sud, mais ca va ralentir notre progression."
"Ce n'est pas grave. Nous aurons au moins le temps de confectionner des vêtements pour ces jeunes femmes."
"Erm… sire? Certaines de ces dames ont… démontré un intérêt, et vos hommes se demandaient…"
"Tant que c'est avec consentement. Le premier qui agit contre le gré de nos protégées sera proprement puni."
"Bien, sire."

Et voilà. Les histoires de cul qui commençaient. D'un point de vue simplement culturel, c'était normal; les beaux grands héros se portant au secours des opprimés restait un grand classique, et ces jeunes femmes avaient été élevée avec cet amour des héros, alors des soldats envoyés pour les secourir, ca rapprochait beaucoup de ce qu'elles idolâtraient dans ces histoires. La vie de soldat, comme d'esclave, était une vie de solitude, d'isolation et peu pouvaient voir ce que ces hommes désiraient. Pour Serenos, il n'y avait rien de mal à reconnecter à l'humanité en s'adonnant aux bras d'un autre, puisqu'il avait lui-même recherché cette reconnexion lorsqu'il était dans son moment le plus sombre.

Serenos remonta dans la caravane, cette fois à côté du soldat qui faisait office de cocher, et ils quittèrent la route pour s'enfoncer dans le désert.

Bien que beaucoup de gens s'accordaient pour dire qu'il n'y avait rien de pire que le désert, que ce genre de décor rappelaient la mort et la désolation, Serenos y voyait quelque chose de différent. Si, en toute apparence, le désert était effectivement une épreuve et quelque chose de morbide, il y trouvait une certaine quiétude, une paix comparable à celle qu'on pouvait ressentir en regardant les étendues vertes des plaines. Un grand ciel bleu, un sable doré, le tout semblait presque uniforme, en harmonie.

Il leur fallut quelques heures pour atteindre l'oasis, et le soleil commençait enfin à se coucher quand ils mirent enfin le pied à terre. Les soldats se dispersèrent pour préparer le terrain, puis ils placèrent les tentes. Les esclaves semblèrent surpris, mais cela était rendu banal par l'usage de la magie; même si sur le continent, cette force surnaturelle était encore marginalisée et mystifiée, dans les Trois Royaumes, elle était étudiée avec attention, et ses applications ainsi que ses règles étaient constamment sous observation.

Lorsque les tentes furent toutes érigées, Serenos invita les femmes à se dégourdir les jambes, et à aller se baigner. Certaines, pudiques, s'y refusèrent, l'une disant qu'elle ne se sentait pas à l'aise d'être observée par les hommes pendant qu'elles se baignaient et se lavaient. Encore une fois, Serenos prit la parole.

"Je comprends qu'il y ait un inconfort, mesdames. Vous avez été regardées, jugées et évaluées pour votre valeur marchante, et il est possible que certaines d'entre vous ne soient jamais capable d'accepter le regard d'un autre sur votre pudeur. Cependant, vous devez comprendre que ne pas se laver peut causer des maladies graves et leur propagation, et malheureusement, avoir accès à des bains privés lorsque nous sommes loin de la civilisation est un luxe qu'aucun d'entre nous ne peut se permettre."

Le Roi de Meisa retira alors son haut, et si au départ il eut droit à des regards choqués, certains eurent une réaction tout à fait différente; le corps du Roi était balafré de partout, autant par les combats que par des traitements que ces femmes ne pouvaient qu'imaginer. Le Roi se mit alors à marcher, retirant ses pantalons, avant de se jeter dans le grand étang au centre de l'oasis. Bien qu'hésitantes, certaines finirent même par le suivre, prenant les plus jeunes par la main et les entrainant à leur suite. Si le Roi lui-même ne craignait pas à ce que l'on le voit nu, pourquoi seraient-elles embarrassées? Tel était le message que Serenos voulait qu'elles comprennent.

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 5 mardi 16 juin 2020, 09:23:51

Contrairement à ce que les jeunes princesses semblaient croire, et ce que beaucoup de personnes semblaient également croire, l'appétit sexuel du souverain des Trois Royaumes n'était pas toujours au rendez-vous, car même s'il aurait été très facile pour lui de trouver une compagne pour réchauffer sa couche, le souverain était présentement en mission, et quand il travaillait, très rarement il y mêlait le plaisir, non pas par peur de la distraction, mais simplement parce qu'il avait une éthique rigoureuse par rapport à sa vie professionnelle; en tant que Roi, il aurait été malvenu qu'il s'adonne aux plaisirs de la chair avec des esclaves, même s'il les avait libéré. Cela ne voulait évidemment pas dire qu'il ne s'était jamais... égaré du droit chemin, mais au moins faisait-il un effort pour toujours conserver une certaine rigueur.

Serenos s'autorisa un bain, parce qu'il ne disait pas de bêtise. La magie avait permis de prouver que certaines maladies trouvaient leur origine dans une hygiène misérable, et Serenos était un homme fier de son corps, et malgré son apparence un peu bourrue, il prenait soin de ne pas négliger ses besoins, cela se traduisant par le fait qu'il ne mangeait pas n'importe quoi et qu'il suivait une diète très stricte, mais également imprévisible, pour éviter les tentatives d'empoisonnement. Comme tout bon Roi, il s'assurait que nul ne pouvait être certain de ce qu'il allait manger ou boire, ne serait-ce que pour décourager un dissident de tenter le poison ou une autre drogue pouvant lui causer du tort. Il partageait également l'entrainement très rigoureux des militaires pour conserver sa forme et son intégrité physique.

Après le bain, certaines femmes furent surprises par une soudaine abondance de vêtements; pour une raison qui ne leur fut pas expliquée, les soldats avaient maintenant du linge en bonne quantité qu'ils pouvaient partager. Évidemment, aucun n'admettrait que le Roi en était à l'origine, parce que les actes de magie avaient parfois tendance à causer une dépendance chez les gens normaux, voire une panique, lorsqu'ils se rendaient compte à quel point il était facile pour un magicien d'accéder à certaines choses. Enfin, le Roi en avait surtout assez de voir ces dames être mal à l'aise. Peut-être avait-il un grand coeur ou simplement était-il prude, mais bon.

Serenos, pour sa part, s'éloigna du campement, avec son épée à la hanche, pour trouver un coin tranquille où méditer. En campagne, il ne pouvait que si rarement trouver le temps de s'adonner à cette activité, et pourtant elle était extrêmement importante pour son esprit. Entrer en état de transe prenait parfois une petite heure, mais dès les premières quinze minutes, il sentait déjà sa conscience s'étirer, et son énergie se connecter avec les créatures ambiantes. Alors qu'il prenait conscience de son environnement, et ce de plus en plus, il constata la richesse de l'Oasis; non contente d'abriter des plantes et de l'eau, elle était également la résidence de nombreuses espèces sauvages qui s'y réfugiaient pour éviter les dangers du désert.

***

Le désert, cependant, réservait encore une vermine de taille. Son nom ne traversa assurément pas les âges, parce qu'il n'en avait pas, mais comme n'importe quel cafard du désert, l'homme des dunes avait vu une opportunité de se trouver une compagne lorsqu'une caravane était passée sur la route. Tellement de choix se présentaient à lui, mais il devait se contenir, prendre son temps; s'il tentait de s'emparer d'une femme devant ces hommes armées de bâtons qui piquent, il ne s'en tirerait pas facilement. Non, il devait simplement attendre que l'une d'entre elles commettent une imprudence. Il attendit toute la journée, suivant ces gens à travers le désert en se cachant dans les dunes ou sous le sable, et il avait jusque là passé inaperçu, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'oasis. Pour éviter la détection, l'homme des dunes s'était caché de l'autre côté de l'étang terré dans la végétation.

Il n'eut pas à attendre bien longtemps quand deux jeunes femmes, plus petites et délicates que leurs semblables, s'éloignèrent du groupe. Splendide, se dit-il, parce que cela voulait dire qu'il n'avait pas à braver ces étrangers; il pouvait simplement prendre son butin et s'enfuir. Mais il devait leur mettre la main dessus, avant, bien sûr! Mais il n'était pas impatient. Il attendit donc qu'elles se mettent à nue, démontrant presque stupidement qu'elles n'étaient pas armées, et donc pas une menace. Prenant un peu ses distances, l'homme du désert profita du manteau de la nuit pour s'approcher des deux demoiselles, se glissant ensuite dans l'eau pour se rapprocher, sans faire d'ondes ou perturber l'eau. Il était prêt. Soudainement, alors que les jeunes femmes faisaient la planche, elles purent sentir quelque chose s'insérer dans leur dos, au creux de leur colonne.

L'homme des sables, à l'usage de petits aiguillons, venait de paralyser complètement les deux jeunes femmes. Elles ne pourraient pas crier à l'aide, ni se débattre. C'est avec un sourire satisfait qu'il s'empressa de les charger, une à une, sur ses épaules, avant de retourner vers la plage et commencer à s'éloigner, comptant bien fermement s'en aller avec sa prise, mais il n'eut le temps de faire que quelques pas vers les broussailles qu'une ombre menaçante se montra à son champ de vision;

Un homme venait d'arriver.

"Tout seul, hein? J'en déduis que tu es un paria de ton clan, étranger."

Oh non! Oh non! Comment avait-il fait? Il s'était glissé là, ça, il comprenait, mais comment avait-il su qu'il viendrait prendre ses nouvelles épouses? Non non non, c'est pas juste! Bon, n'ayant pas d'autre choix, l'homme fit tomber Akila et Sameeha au sol et tira de ses poches deux petites dagues. L'étranger se mit en garde, et se prépara à l'affronter. Cela le soulagea grandement, parce que cela voulait dire qu'il était stupide. N'importe qui d'autre aurait su qu'il n'était pas une bonne idée d'affronter un homme des dunes, parce que ses semblables, tout comme lui, adoraient enduire leurs armes de divers poisons.

Comme il voulait en finir au plus vite, l'homme du désert se jeta sur son adversaire, et ils échangèrent des coups. Grâce à sa vitesse, il réussit son premier objectif; porter ne serait-ce qu'un coup à l'homme. Sa lame glissa le long du bras du bretteur, faisant gicler le sang, mais aussi faisant entrer dans ses veines le poison qui assurerait sa... victoire...?

***

La douleur était relativement forte, mais cela ne l'avait pas découragé; le Roi en avait vu d'autres. Il remarqua surtout la force du poison qui venait d'entrer dans sa plaie; dès que la lame l'avait tranché, une sensation d'intense brûlure se répandit dans son bras, suivant ses vaisseaux sanguins. Eh bien, voilà qui était franchement désagréable. Mais après, les princesses étaient en danger, et il devait se dépêcher d'en finir avant que le poison ne se répande et ne l'empêche de se battre. Il n'était pas devin, il ne pouvait pas savoir ce qui lui avait été administré, mais il savait cependant que s'il ne se battait pas, l'homme des dunes filerait avec les princesses, et ce voyage aura été fait pour rien.

Les hommes des dunes n'étaient pas des combattants bien farouches, et alors que celui qu'il affrontait s'attendait à le voir s'effondrer, le Roi l'agrippa à la gorge, et l'empala d'un geste brusque sur sa lame. Il n'y avait que dans les histoires chevaleresques qu'un combat durait plus que deux échanges. Sur un champ de bataille, tout se jouait en moins de dix secondes pour un soldat de première ligne, et c'était là que l'homme des dunes était moins expérimenté que lui; Serenos avait régulièrement combattu en première ligne avec ses hommes. Il savait se montrer... expéditif. Le cadavre de l'homme des dunes s'effondra à son côté, et le Roi marcha vers les deux jeunes demoiselles, avant de se pencher sur elles et inspecter leur corps nu. Il regarda les pieds, les cuisses, l'abdomen. Non, rien. Il les fit donc retourner et remarqua une tâche violacée dans leur dos, à une main et demie de leur nuque.

N'ayant pas de pinces ou d'outils, le Roi dût se résigner à la magie, et plaqua ses mains sur les marques violacées et, d'un sort, il parvint à en extraire les aiguillons, mais alors qu'il s'occupait du cas des deux princesses, qui ne tarderaient pas à retrouver leur mobilité, le Roi sentit que quelque chose n'allait pas chez lui. Le monde lui sembla... tordu? Confus? Oh... Le poison. Bof. Il s'en occuperait plus tard.

Le Roi grommela de déplaisir avant de prendre les deux jeunes femmes contre lui et prenant place contre un arbre, en position assise, les deux jeunes femmes dans ses bras, histoire que son énergie permette à la leur de circuler plus rapidement en elles et qu'elles retrouvent leurs capacités motrices.

"Tout va bien, maintenant. Secourues deux fois dans la même journée. Vous êtes sûre de ne pas être des princesses de contes de fées? Parce que j'en ai rencontré, par le passé, et je vous assure que ce n'est pas une vie bien intéressante."

Serenos I Aeslingr

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 6 lundi 14 septembre 2020, 04:54:56

"Pooouuurquooiii... Ve... Venir... Nous cher... Cher... On vouuuu... Voulait... Juste être... Au calmeuuu..."

"Je…"

Il secoua la tête vigoureusement pour chasser l'embrouillement qui commençait à s'installer.

"Je… je connais les risques… de… de ce désert…"

Il sentait graduellement son contrôle sur la magie qu'il tentait d'utiliser pour renforcer leurs corps pour lutter contre la substance qui leur avait été inoculée, mais quoi que ce soit, c'était une drogue très puissante.

"S'il y avait le moindre… mmh… le moindre risque que vous soyez en danger… Il me fallait intervenir…"

Enfin, intervenir, c'était vite dit. Sans la noirceur grandissante de la nuit, il aurait pu éviter de se prendre un coup. Il leur admit, sur un ton ralenti, engourdi, que ce n'était pas sa rescousse la plus réussite. Non, s'il devait classer cette tentative de sauvetage, il la placerait peut-être… juste après cette fois où lui et Elena Ivory avaient été capturés par un Général Ashnardien pendant la Bataille de Jakaa'si après que la Reine de Nexus avait été attrapée par deux cavaliers. Serenos avait tenté de lui porter secours, et bien qu'il eut réussi à tuer les deux cavaliers, il avait été flanqué par le Général et s'était prit sa massue dans les côtes. Se sortir de cette situation, par la suite, avait été une telle aventure qu'elle mériterait bien d'être racontée… plus tard, quand il se serait un peu reposé.

Le trio resta ainsi silencieux pendant quelques heures, mais alors que le Roi se reposait, quelque chose en lui s'éveillait. Il ressentait… drastiquement la présence des deux jeunes demoiselles, nues contre son corps. Leur odeur lui montait aux narines, et même s'il faisait un grand effort pour l'ignorer, quelque chose en lui ne lui permettait pas de contrôler cette pulsion qui lui venait. Son esprit s'embrumait davantage, et au rythme de cette brume, une chaleur se répandait en lui, une forme de fièvre.

La vision du Roi devenait graduellement trouble, et il pouvait entendre son pouls battre dans ses oreilles, et le sortilège qu'il utilisait pour aider les jeunes femmes sembla avoir un tout nouvel effet, graduellement, le sortilège prenait la forme d'un envoûtement, et il se répandait dans les jumelles. Entre les bras du Roi, le sortilège les rendait plus consciente de sa virilité, mais encore pire était qu'elles devenaient plus conscientes encore l'une de l'autre, et ce sortilège, comme l'alcool, dévorait graduellement leurs inhibitions. C'est alors qu'une main du Roi quitta l'épaule d'Akila, parcourant son bras, puis se posa sur sa hanche, l'attirant contre lui et Sameeha.

Le regard de Serenos se plongea dans les yeux de cette dernière, et il la trouva… remarquablement attirante. Oh, elles l'étaient toutes deux, mais comme si son esprit était enivré, il remarquait cette beauté unique. La main du Roi vint délicatement s'emparer du sein gauche de la jeune princesse et le malaxa doucement. Il trouva le grain de sa peau parfaitement irrésistible, et dans cette transe, il ne pouvait se départir de ce délice aussi aisément qu'il l'aurait fait dans ses habitudes.

Il était trop tard pour Serenos de se rendre compte que le venin dont il avait été injecté était certes, en un premier temps, censé l'étourdir, mais la même plante qui constituait ce poison était également utilisé comme un puissant aphrodisiaque. Sur un homme normal, elle pouvait être utilisé comme un petit coup de pouce les fonctions érectiles, et donner un bon coup de main à sa libido, mais pour un mage, tel que lui, l'effet était beaucoup plus puissant, et pis encore; comme la magie du Roi était principalement une forme de transmission de l'énergie, les deux jeunes femmes qu'il tentait d'aider étaient maintenant soumise au même supplice qu'il ne l'était.

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 7 samedi 28 janvier 2023, 20:21:26

Le poison avait déjà fait son effet, et maintenant le Roi sentait son propre appétit sexuel grimper en flèche. Akila lui demanda alors s’il se sentait mieux.

« Voyez-vous, princesse, c’est une question difficile à répondre sincèrement, » dit le Roi avec une pointe de plaisanterie.

Il n’était pas nécessairement blessé, du moins pas assez drastiquement pour que sa blessure lui procure un inconfort notable, mais la proximité du corps nu des jumelles, leur peau contre la sienne, leur odeur, toutes ces sensations éveillait en Serenos un désir brûlant qu’il serait fort incapable de manifester verbalement, chose somme toute hypocrite considérant qu’il était en train de tripoter une des princesses comme une fille de la terre du Quartier des Roses.

Les doigts du Roi se mouvèrent lentement sur la poitrine de Sameeha, malaxant sa peau, pincant délicatement son téton durci, lui arrachant des gémissements que le Roi ne percevait que comme un encouragement, d’autant plus qu’elle posa sa main aux doigts fins sur la sienne, la pressant contre sa poitrine.

Son esprit embrumé se stabilisa peu à peu, lui permettant de reprendre un minimum ses esprits et d’analyser sa situation, juste à temps pour voir le visage d’Akila se rapprocher, et de sentir ses lèvres caresser son coup, ses doigts se glissant sur son torse. La main libre du Roi quitta la hanche de la princesse pour caresser l’arrière de sa cuisse, remontant sur ses fesses et referma les doigts sur la fesse droite, l’attirant contre lui. Il sentit alors une seconde main se poser sur la poitrine de Sameeha, encore un autre indice que la relation entre les sœurs n’était peut-être pas des plus innocentes.

Après un moment, la main du Roi remonta le dos d’Akila, grimpant lentement l’arc de sa colonne vertébrale et venant lui caresser la nuque, avant que le Roi ne se penche et lui embrasse la peau du cou, la mâchoire, la joue avant de s’emparer des lèvres de la jeune femme et de l’entrainer dans un baiser langoureux et passionné, pressant son corps contre le sien, ne brisant le baiser que pour lui laisser une seconde ou deux pour respirer, revenant à l’assaut avec abandon, avant de tourner son intérêt vers Sameeha, se pencher sur elle, poser un baiser sur son front puis sur ses lèvres, sa main abandonnant le sein gauche pour caresser le droit, l’entourant ainsi de son bras musclé et la serrant contre lui, sa langue venant chercher celle de la jeune demoiselle aux yeux d’ambre et dansant avec elle dans un tango enflammé.

Après quelques secondes de baisers, le Roi se redressa, se défaisant lentement de sa proximité d’avec les princesses, et agrippa le bas de sa tunique de voyage et la fit tomber au sol. Le vêtement était doublé d’une seconde veste et d’une cotte de maille dissimulée, soulevant un nuage de poussière, puis délaça son pantalon, qui lui tomba aux chevilles. Maintenant, devant elles, il était aussi nu qu’elles l’étaient elles-mêmes, les laissant explorer son corps. Assurément, elles n’avaient pas été épargnée de la vue des esclaves qui se faisaient passer dessus par les charognards de l’Empire, et le Roi mit les genoux en terre, se retrouvant plus ou moins à leur niveau, avant de les enlacer par la taille et les embrasser de nouveau à tour de rôle, ses mains caressant leurs croupes bien rondes et charnues. Se mettre à leur niveau risquait moins de faire un parallèle avec les atrocités dont elles avaient été les infortunés témoins depuis les dernières semaines.

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Re : Les Royaux [PV Akila et Sameeha]

Réponse 8 vendredi 28 juillet 2023, 18:02:41

“Ne… Ne partez pas…”

La voix d'Akila résonna dans ses oreilles. Il ne sût si c'était le résultat de son propre désir ou du poison, mais il sentit son corps se raidir, comme l'interdisant de faire le moindre pas ou de se défiler. Une main du Roi se posa contre la joue d'Akila, comme pour l'assurer qu'il n'irait nulle part.

Une fois au sol, elle se jeta sur lui, et le Roi dût relâcher sa sœur pour l'accueillir dignement, leurs lèvres se nouant dans un baiser. Le contact des lèvres chaudes et douces de la princesse enivra davantage les sens du Roi, qui se laissa aisément quérir par cette proximité avec la jeune demoiselle, l'attirant plus près, une main posée contre sa nuque pour prolonger ce baiser, puis fit glisser ses lèvres sur sa joue, son menton, sa gorge et son buste alors qu'elle se hissait contre lui. Elle lui offrit sa poitrine, nichant son visage contre la peau douce de ses seins, et le serra contre elle avec abandon, et le Roi en profita pour embrasser la peau douce de son globe droit, puis suça la peau à portée, suivant lentement le mouvement de la jeune femme jusqu'à ce que le téton dur se presse contre ses lèvres, et il ouvrit la bouche pour s'en emparer, aspirant l'extrémité entre ses lèvres. La langue du Roi, habile et souple, taquina cette pointe sensible, tournant lentement autour du téton et taquinant son aréole, puis les dents du Roi se resserrèrent contre le téton, le pincant de plus en plus fortement.

Alors qu'il soutenait les fesses d'Akila pour la tenir à niveau, il sentit le souffle de Sameeha sur ses doigts alors qu'elle venait poser des baisers sur la croupe généreuse de sa sœur. Ses joues douces se pressèrent sur ses doigts alors qu'elle léchait sensuellement la rosette anale de sa sœur, et à la réaction d'Akila, dont les bras se resserrèrent contre sa nuque, il eut la nette impression que ce n'était pas la première fois que les sœurs exploraient le corps de l'autre. La brunette laissa échapper de nouveaux gémissements alors que sa sœur glissait sa langue plus bas, contre son fruit intime, et dévorait celui-ci sans hésitation, ce qui confirma l'impression originale du Roi.

Bientôt, Sameeha changea de cible et sa bouche chaude et couverte de la cyprine de sa jumelle se posa contre les bourses royales. À ce contact, Serenos se sentit raidir, mais ne fit aucun geste qui aurait pu être interprété comme un refus, se délectant de la chaleur de Sameeha alors qu'elle remontait lentement son membre, de la base jusqu'au gland, humectant sa chair de salive et de la sève d'Akila.

Il recula le visage de la poitrine de celle-ci.

"Levez-vous," lui demanda-t-il sur un ton doux.

Il l'assista, saisissant ses hanches pour qu'elle puisse se relever sans risquer de retomber sur sa sœur et, une fois qu'elle fut sur ses pieds, il s'empara de nouveau de son fessier charnu. Il l'attira alors plus près et nicha son visage entre les cuisses d'Akila, qui sentit les picotements de sa barbe se frotter contre l'intérieur de celles-ci, et le Roi vint à son tour savourer le fruit défendu de la princesse. En contraste à celle de sa sœur, la langue du Roi était plus large, plus rugueuse. La surface de sa langue se pressa contre son clitoris et, dans un mouvement répété, il tira et ramena sa langue, la faisant lentement coulisser contre la petite perle rose.

"Tournez-vous, et rasseyez-vous."

Il se surprenait lui-même à son ton autoritaire, mais il ne parvint pas à s'empêcher de ressentir une forme d'excitation à donner des commandes. Lentement, il attira de nouveau Akila contre lui et alors qu'elle s'asseyait, ses fesses douces glissèrent contre son torse et abdominaux pour finir leur route sur son pelvis, se retrouvant devant sa sœur, les jambes épars, son intimité nichée contre la base de son membre viril, ce même membre que Sameeha caressait de ses lèvres. Il prit alors la main de la brunette et la posa sur les cheveux de sa jumelle, resserrant ensuite ses doigts sur les beaux cheveux de celle-ci et l'attira contre sa verge, pressant son gland contre sa bouche, alors que de l'autre, il vint s'emparer de son sein droit, le massant de nouveau à la vue de la jumelle.


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