Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Complexe d'études secondaires et supérieures

Passe donc aux aveux ! (PV Enothis)

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Darth Vallon:

Debout devant un grand tableau vert se tenait Darth, face à toute une classe, un homme de la quarantaine à coté de lui qui lui demandait de se présenter, le nouvel élève fraichement transféré.
Le blond avait fait quelques efforts pour se retrouver dans cette situation, entre le hack des bases de données locale pour s'insérer dans ces dernières, les faux papiers pour que personnes ne le soupçonne de quoi que ce soit. Il avait même prit le calvaire de soigneusement dissimuler sa queue dans son pantalon et ses oreilles avec des pinces pour qu'elles se noient dans sa chevelure qu'il était donc obligé de soigneusement coiffer pour qu'elles ne soient pas visible.

-Bonjour, je suis Darth, enchanté, je viens d'arriver et ne connais pas trop le fonctionnement du lycée, je compte sur votre compréhension !

En réalité il savait tout ceci très bien, il connaissait le nom de tous, il avait réunis tout ce qu'il avait pu avant de venir. Et autant de préparation pour une raison très simple, futile pour certains, mais il s'était actuellement prit d’intérêt pour une source magique ponctuelle aléatoire et inconnue qu'un des capteurs qu'il laissait trainer un peu partout avait capté. Il avait un peu affiné pour voir que cette source apparaissait de temps en temps au lycée Seikusu et ... ben c'est tout, maintenant il cherche à l'aveugle !

*Y a intérêt que ça vaille la peine de tout ces efforts !*

*C'est toi qui le veut bien, on aurait préféré finir de régler le projecteur de cercle magique nous ...*

Conflit interne, mais tout à fait normal, ils se donnaient raison à tour de rôle. Le professeur lui indiqua une place et Darth alla s'asseoir et c'est à ce moment qu'il regretta le plus son intégration ici pour enquêter … Le niveau est bien trop bas ! Il n'apprends rien, pire à ce rythme il va finir par perdre des connaissances ! Une véritable douche froide !
Enfin il combattait ca en s'occupant autrement, lisant en cours, dormant, du coup il avait une image d'élève un peu rebelle, mais qui s'équilibrait bien sur le fait qu'il avait toujours les notes maximales à tous les tests, trop facile à ses yeux.
Il écoutait en revanche bien toute les discussions autour de lui à tout moment, et bien qu'il ne fasse pas plus d'efforts que ça pour s'intégrer il discutait plus ou moins avec ceux qui venaient vers lui, et ça lui coutait, car les conversations n'était pas particulièrement intéressante, il devait inventer toujours plus de choses sur ses origines et ses passes-temps … heureusement que justement les ragots de ce genre ça aide dans les établissements scolaire. C'est grâce à ça qu'il a pu commencer à associer quelqu'un à ce qu'il cherchait, étrangement les apparitions concordait avec l'arrivé d'une étudiante, même si ça pourrait être une coïncidence. Régle une de la science, ne pas  estimer le hasard comme facteur et vérifier !

- Enothis … hmmmm ... **Salut, tu pratique la magie ?... C'est parfait comme approche ...**

Il avait murmuré pour lui même et soupira, encore un mot lui étant destiné dans son casier, c'était agaçant … C'était visiblement courant d'être apprécié d'une partie et détesté de l'autre, mais il avait l'impression que pour lui les deux cas étaient plus nombreux et plus radicale … Enfin c'était le cadet de ses soucis, il fallait qu'il réfléchisse à approcher la lycéenne, l'idée du mot n'était pas une mauvaise idée non ? Enfin il verra un peu plus tard, il est temps d'aller au club d'astronomie, il est le seul membre par un heureux enchainement d'événements, il va commencer à regarder comment le fermer et comme ça le scientifique sera tranquille avec cette corvée.

- Réglons ça et ensuite allons plus franchement en fait !

Assis il se plongea ainsi dans les papiers du clubs dans la salle dédiée ... et c'était mal rangé !

Enothis/Emaneth:
« Ça pue…
-  Mince Emaneth, on avait dit que tu ne t’exprimes que quand nous sommes seules !
-  Peut-être… Mais il y a quelque chose ou quelqu’un qui pue. »

Les deux comparses étaient encore en cours. Enothis, éternelle dernière de tout les contrôles et de toutes les évaluations, essayait encore une fois de suivre l’ensemble de ce que déblatérait le professeur sans se perdre dans quelques doutes ou errances. Et quand Emaneth parlait, elle n’avait que plus de mal à se concentrer ! Ce n’était pas que la Djinn lui était désagréable, au contraire, il s’agissait de son amie depuis longtemps maintenant, mais avoir une voix désincarnée qui vous parle directement dans l’esprit alors même que vous essayer de produire efficacement une intégrale en algèbre, c’était de l’ordre de l’impossible. De plus, elle avait du mal à ne pas lui répondre, si bien qu’elle lui chuchotait sa réponse, tout bas, un simple souffle entre ses deux lèvres, mais elle avait à chaque fois peur que la moindre petite oreille tendue ne puisse l’entendre déblatérer quelques étrangetés sans raisons, et qu’elle finisse par passer pour une folle. Déjà que l’étiquette de l’étrangère lui avait causé suffisamment de soucis, si en plus elle finissait par se construire une réputation de mauvaise relation, c’était finie, elle pouvait dire adieu à toute la normalité de sa vie de lycéenne en quête de paix. Et jamais elle ne se le pardonnerais de foutre sa scolarité en l’air. Aussi, elle eut le bon don de rappeler effectivement Emaneth à l’ordre pour l’instant, espérant attendre la cloche pour pouvoir aller échanger discrètement avec elle dans un lieu bien moins peuplé. Peut-être aurait-elle le temps de foncer aux toilettes de l’étage supérieur ? Normalement elles sont toujours vides à cette heure-là de la journée. Malheureusement, quand les cloches sonnèrent enfin, et qu’elle voulut prendre ses affaires, elle se fit arrêter :

« Mademoiselle Anekthotem. Restez je vous prie, j’ai besoin de vous parler. »

Horreur et désespoir. Elle observait donc l’ensemble des élèves quitter la salle de classe à toute vitesse, jetant leurs sacs sur leur dos avant de s’enfuir comme autant de diable en boîte, multitudes de jeunes avides d’enfin pouvoir goûter à un minimum de temps libre. Elle, au milieu de la pièce et en proie à une certaine inquiétude, ne fit qu’attendre que le professeur veuille bien s’exprimer sur les raisons de sa retenue. Malheureusement encore, celui-ci prenait son temps. Il effaçait le tableau d’abord, puis prit même le temps de ranger ses affaires d’une main légère et lente, comme si il essayait, par quelques moyens, à retarder le départ de la lycéenne venue de l’autre côté du globe. Ce fut presque si elle ne manqua pas de faire démonstration de son impatience, mais elle avait apprit depuis peu que la courtoisie et l’humilité étaient de reines valeurs dans la société japonaise, si bien qu’elle ne fit qu’une chose : Elle imita l’adulte présent dans la pièce, et rangea tranquillement ses affaires sans mots dire, du moins jusqu’à ce qu’il lui fasse signe de se rapprocher. Plaçant calmement son sac à bandoulière sur son épaule, l’égyptienne fit donc les quelques pas qui la séparait du bureau de l’enseignant, et s’y arrêta sans encore s’exprimer, cherchant le moindre indice sur le visage du cinquantenaire pour pouvoir se faire une idée de ce qu’il allait lui dire. Mais pour le coup, ce dernier était soit extrêmement fatigué, soit tout particulièrement doué pour dissimuler ses émotions derrière le masque de l’indifférence. Elle n’eut aucune première idée de ce qu’il allait pouvoir lui expliquer avant qu’il n’ait ouvert enfin la bouche, et se soit mit à lui parler avec un ton monotone :

« Je suis désolé de vous retenir, mais je suis très inquiet. Vos résultats ne brillent guère, et je suis malheureux de vous voir tant trimer sans résultats. Pourtant vous avez de quoi faire, vous ne semblez juste pas avoir le temps de produire vos travaux… Et je l’incombe à votre manque de compréhension de notre langue, écrite comme parlée. Est-ce que je me trompe ?
-  Eh bien non … Je… Oui j’ai encore beaucoup de mal avec le japonais, c’est vrai.
-  L’équipe éducative et moi-même nous en rendons bien compte vous savez ? Je ne voulais pas vous mettre en porte-à-faux, nous savons tous que vous n’êtes pas responsables de ce genre de difficulté, et que vous mériteriez un minimum de soutien supplémentaire. C’est pour cela que nous voulions vous proposer quelque-chose : des cours supplémentaires, et des travaux en salle de permanence pour continuer de vous entraîner.
-  Oh ce … Ce serait avec plaisir monsieur.
-  Très bien, du coup… Voici ton premier exercice, Mme Toshuwani souhaitait commencer par un approfondissement de la langue. Tu peux rester ici ou aller en salle B117 si tu le souhaites.
-  Non ce.. ce sera très bien ici, merci infiniment. Merci beaucoup monsieur. »

Quelques instants seulement, et la voilà seule dans la pièce avec ses travaux supplémentaire en main. Elle qui travaillait déjà plus que de raison n’avait pas vraiment peur de se voir ajouter une batterie d’exercices personnels, mais maintenant qu’elle observait les quelques documents couverts de textes à trous et de consignes de lecture et d’écriture, elle commençait à se demander si elle ne risquait pas de perdre tout son temps libre à s’y affairer. Ce qui était à la fois pas grand-chose et beaucoup à la fois d’ailleurs. Enfin, elle retourna s’installer à sa place, soupira doucement, puis se permit de ressortir l’ensemble de ses crayons et ustensiles de cours pour pouvoir entamer les longs paragraphes théoriques des premières pages. Surligner ce qui était important, sous-ligner les notions essentielles, et une belle vague dans une couleur voyante pour identifier ce qui était plus complexe, plus précis. C’est tout en produisant ce petit travail préparatif qu’elle prit le temps de reprendre le contact avec la Djinn habitant son corps, lui demandant enfin la raison de ses premiers propos :

« C’est bon, nous sommes seules. Du coup, expliques moi ce qu’il se passe !
-  Je n’en sais trop rien pour tout avouer. Quelque chose sent mauvais dans le lycée depuis peu. Et ça s’intensifie avec le temps, ce qui devient … désagréable.
-  Tu n’as aucune idée de ce qui provoque cela ?
-  Non. Je pourrais dire une personne, avec plus ou moins de certitude, mais ce ne serait qu’imprécision de ma part. Mais ça sent l’ésotérisme. Quelque chose de brut et poisseux… Comme une flaque d’huile dans l’océan paisible des flots mystiques.
-  Tu sais que même avec ton image, c’est dur pour moi de me le représenter.
-  Vrai, les humains ne sont pas fait pour comprendre la magie. Disons qu’en gros, nous devons rester sur nos gardes. Un sorcier mal-intentionné est un nid à emmerdes, même si nous ne sommes pas visées.
-  Hum hum… Très bien Emaneth. Dis, tu peux me rendre un service ? Tu peux me réécrire ces phrases aux tableaux, que je tente de les mémoriser ?
-  … Bien sûr. Mais visiblement ce que je te dis te passes au-dessus... »

Ce fut presque si Enothis n’entendit pas la Djinn soupirer alors qu’elle fit usage de ses dons pour mouvoir délicatement la craie près du tableau, et la fit vire-volter de manière à écrire vivement et rapidement les phrases demandées. S’ensuivit plus d’une bonne demi-heure de travaux répétés et affinés jusqu’à ce que la moindre virgule soit retenue par le cerveau de l’égyptienne, qui alors se mit à réviser à voix haute. Reconnaître les sons, les jeux de langage, l’empreinte même de chaque particularité de la langue. Une véritable épreuve mais qui avait son charme, et que la demoiselle à la peau de bronze ne manqua pas d’accomplir avec la plus studieuse des attitudes. Ce ne fut qu’une fois pleinement convaincue de ses capacités, de sa pleine compréhension, qu’elle attaqua le reste des exercices avec une facilité déconcertante, puis qu’elle put enfin se sentir assez à l’aise pour considérer ce travail comme accompli. Reprenant ses affaires alors, elle se permit enfin de quitter la pièce avec grand empressement, et de fermer la porte derrière elle avant de se diriger vers la vie scolaire, notamment pour leur signaler son départ, mais aussi que la pièce qu’elle occupait n’était pas encore fermée au vu de son activité précédente. Elle longea dans sa course modérée l’ensemble des salles de club, et manqua d’ailleurs de percuter un jeune homme qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam alors qu’elle passait devant la salle du club d’astrologie. Le pauvre, un blondinet sûrement loin de chez lui, comme elle, ne manqua pas de la targuer d’une mine stupéfaite alors qu’elle vint bondir de côté, instinctivement, et de lui faire un signe de main avant de reprendre sa course :

« Toutes mes excuses, je suis pressé. Pardon. »

Une volée, et deux même, d’escaliers plus tard, elle arriva à l’entrée de l’établissement, signala ce qu’elle avait à leur présenter, puis repartit tout de go en direction de la sortie du complexe scolaire. Direction le super-marché le plus proche, elle avait des courses à faire, et déjà bien trop peu de temps pour le reste de ses activités journalières.

Darth Vallon:

Regarder comment fermé le club hein … pour ça encore faudrait-il qu'il puisse justifier et expliquer de nombreuse chose sur le club sauf que pour faire ça …
Le blond fixait l'endroit où les prédécesseur du club “rangeaient” les papiers, enfin, le terme exact serait plutôt entasser ? Du coup le scientifique était immergé dans un méticuleux travaille de tri, de classification, il rangeait les livres sur les étagères adéquats, triait les innombrables revues astronomiques, le tout dans un silence de mort, la seule indication d'une présence vivante dans le club était certainement la lumière qui filtrait par les fenêtres et l'encadrement de la porte.
Darth aura certainement pu rester toute la nuit faire ca tellement il était plongé dans ce qu'il faisait, même son IA était muette le laissant vraiment l'esprit vide à faire du rangement, et du coup ca avançait bien ! Mais non, un détecteur sonna, encore cette alerte d'apparition de cette magie singulière !

**Encore une fois ! Mais là il ne reste plus beaucoup de personnes ! Il faut tout de suite sortir chercher !**

Comme un mort se mettant à revivre les yeux vide d'expression de Darth brillèrent d’excitation, ses oreilles reprirent la vigueur du félin aux aguets, et il plaqua littéralement sur le bureau le papier qu'il avait en main en se redressant.

- C'est dommage, nous n'avons toujours pas terminé le système de localisation de triangulation magique pour mieux situer la chose ! Mais il me semble que l'on peut obtenir la liste de ceux encore présent en piratant le logiciel de présence de l’accueil.

Darth changea de poste pour se placer devant l'ordinateur du club, et, non sans ouvertement se plaindre de la nullité électronique de ce qu'il utilise, pirata encore les serveurs de l'établissement tandis qu'il imprimait la liste des présents et commença à la parcourir.

- Regarde … elle est encore là ...

**Comme environs 100 autres personnes ...**

Darth fronça brutalement les sourcils et sortit d'autres papiers, les listes des retours de longues punitions, d'absence, et nouveaux arrivant avant la première détection, à cela s'ajoutait les listes des visiteurs des jours de détections.

-T'es dans ma tête et tu comprends pas, on la retrouve dans toutes les listes !

**Comme cinq ...**

Darth tapa du poing sur la table et se releva.

-De toute façon la liste est suffisamment courte pour envisager des recherches par prise de contact non ? Pis mon instinct me dit d'y aller !

**L'instinct hein … Ouais tu as toujours sut être un bon enquêteur ...**

Piqué au vif Darth se dirigea vers la porte.

-Moi j'en ai marre d'attendre que al solution vienne a moi ! Je veux bouger ! Je veux faire des essais ! Alors maintenant on agit !

Si l'IA avait pu sourire aucun doute qu'elle l'aurait fait, voir même rire, au final Darth ne changeait pas, il avançait tout droit sur ce qu'il visait sur le moment sans prendre en compte les apparences, un vrai bourrin. D'ailleurs comme un coup du sort sortant à peine de la salle il percuta celle qui titillait ses instincts, faisant un pas en arrière il la fixa, surprit, c'était assez rapide plus qu'il ne le pensait, mais au moins la chercher fut une étape particulièrement courte. Il n'eut même pas le temps de répondre qu'elle s'excusa et repartit aussitôt.

-Bon … une filature s'impose j'imagine ?

Il referma la porte et s'élança à sa poursuite, la filature quand on dispose de caractéristique animal c'est facile. Avec de bonnes oreilles on entend de loin, jamais besoin de lampe torche quand il fait sombre ou nuit, vu qu'il n'est pas très grand il se faufile assez bien partout. Et avec son odorat il arriverait à suivre ses traces vu qu'il venait d'avoir l'occasion de la sentir de près ! Par contre ce serait bien de pouvoir observer quelque chose, sinon il allait devoir opté pour une autre solution … genre s'investir dans le lycée ? Le club pourrait être la bonne excuse pour rassembler ses suspects ? Où vu son niveau scolaire du soutien pour les plus nuls ? Mais il n'entrait pas tous dans cette case, le nouveau professeur de philosophie par exemple.

Enothis/Emaneth:
Enothis n’avait pas vraiment de temps à perdre. Le fait est que les dernières semaines avaient déjà été particulièrement pleine de rebondissements, et que le fait de devoir encore et encore changer son train de vie l’amenait à se demander si, un jour, elle aurait enfin suffisamment de temps pour faire tout ce qu’elle désirait. Cela semblait pour l’instant fort compromis. Alors oui, bien sûr, quand son professeur s’était présentée à elle avec la possibilité d’un soutien adéquat en terme de lecture et d’écriture japonaise, elle ne pouvait guère faire la fine bouche, elle en avait cruellement besoin. Sauf que maintenant, elle se retrouvait à devoir allonger le pas d’une bien intense manière, et l’effort physique était encore loin d’être le domaine dans lequel elle prévalait. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle avait, durant une décennie, entièrement laisser Emaneth s’occuper de son corps et de ses déplacements. Pas dans le sens où la jeune femme ne manipulait plus son corps, mais surtout parce qu’elle avait toujours laissée la djinn renforcer son potentiel physique, chose qui était à la fois extrêmement grisante, mais lui permettait aussi de garder une certaine forme de supériorité envers ses fidèles, qui avaient besoin qu’elle représente quelque chose de divin, de surhumain. Désormais, elle peinait du coup alors qu’elle n’avait pas passer plus de dix minutes à courir, et c’est presque si elle ne pouvait pas entendre Emaneth ricaner dans son esprit. Malheureusement loin, bien loin des sables du désert, la puissante entité n’avait guère les même dons, les mêmes ressources, ce qui les diminuaient grandement.

Enfin, pourquoi même courrait-elle ainsi comme une dératée ? Tout d’abord parce qu’en cette heure déjà tardive, il était nécessaire que la jeune femme soit efficace dans ses déplacements. Ensuite, elle se devait d’atteindre le premier super-marché le plus rapidement possible, car autrement elle n’allait pas avoir le temps de faire ses courses, et elle se trouvait parfaitement positive qu’il ne restait plus rien dans son frigidaire. Enfin, parce que même si elle atteignait suffisamment rapidement le super-marché, et qu’elle parvenait à trouver tout ce dont elle avait besoin en un temps record, le métro qui lui permettait de rejoindre son chez-elle n’avait pas la tendance d’être particulièrement actif aux heures tardives de la soirée, la jeune femme ayant choisie de s’installer dans une zone résidentielle relativement lointaine, et donc, moins intéressante à désservir. Tout cela faisait que même si elle s’époumonait en cet instant, bien inconsciente de ce qui l’environnait, et surtout ne cherchant pas du tout à s’enquérir de ce qui l’entourait, elle pressait encore un peu le pas, quitte à agoniser une fois entre les rayons du magasin. D’ailleurs, quant elle y parvint enfin, ce fut en sueur, et elle passa l’entrée lumineuse et chatoyante de ce dernier avec l’air d’une sauvageonne encore bien étrange. Comptant sa couleur de peau, son semi-dérapage quand elle arriva sur le sol lisse de son lieu de consommation favori n’eut pas vraiment le meilleur des effets, et elle ne remarqua même que trop bien le regard noir du vigile quant à la présence bien audacieuse de l’étrangère. Tant pis, elle l’ignora cordialement, et reprit ses déplacements à un rythme bien plus calme, reprenant sa respiration tout en filant vers le coin des bonnes affaires. Qui dit économie dit nourriture encore meilleure après tout !

« Hum… Enothis ? »

Hein ? Tandis qu’elle était en train de chercher parmi les barquettes de viandes celles qui avaient au moins un peu de couleur, elle entendit une nouvelle fois sa protectrice lui glisser une interrogation cordiale. C’était … gênant. Sauf que ce coup-ci, désormais plus ou moins seule au milieu du magasin peu fréquenté à une telle heure, elle se sentait quand même mieux à l’aise qu’au beau milieu de sa salle de classe. S’accroupissant instinctivement pour continuer ses observations, commençant à sélectionner ce qui lui faisait envie, et surtout ce qui apparaissait comme le plus appétissant, elle se permit de lui répondre tout bas, non sans avoir glisser un regard à droite et à gauche pour s’assurer de ne pas avoir d’oreilles indiscrètes aux alentours :

« Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Je crois que nous avons pas loin une personne bien suspecte. Devant le magasin. Il vient d’arriver en courant, et semble désormais chercher depuis le coin d’une vitre à regarder à l’intérieur. »

N’ayant pas la même conscience, la même capacité extra-lucide que son amie de toujours, Enothis ne put s’empêcher tout de même de tenter de vérifier ses dires avec prudence. Elle se redressa sans un mot, puis se déplaça un peu plus loin avec deux épaisses barquettes de viande de bœuf à moitié prix dans la main, se mettant en marche en direction du rayon des féculents et autres plats préparés. Elle s’arrêta juste avant de le dépasser, comme faisant mine de regarder les épices qui se trouvaient en bout de rang, et chercha à observer la large baie vitrée qui se trouvaient au niveau de l’entrée, tentant de détecter la présence inquiétante décrite par Emaneth. Rien n’y fit, elle n’avait pas du tout les mêmes sens que son alliée, et se retrouva bien démunie alors qu’elle observait la rue lumineuse, le passage des voitures, et celui des passants à l’extérieur du commerce. Ce fouillis était largement trop dense pour qu’elle ne puisse repérer quoi que ce soit, encore plus à une telle distance. Peut-être même s’était-il déjà mût vers une autre cachette, afin de se faire le plus discret possible. En tout cas la demoiselle n’eut d’autre choix que de reprendre sa discussion, toujours le plus silencieusement possible, se contentant de chuchoter entre ses lèvres. Elle ne voulait n’y être perçue par un quelconque client, ni même sembler particulièrement étrange aux yeux de l’éventuel observateur qu’avait détecté la djinn, aussi se permit-elle de continuer ses courses en même temps, chercher à garder le plus grand naturel possible.

« Tu crois vraiment qu’il s’agit de quelqu’un qui nous suit ? Des mecs louches il y en a huit à la dizaine dans ce putain de pays.
-  Il portait l’uniforme de ton école. Tout ce que j’espère, c’est que je me sois trompé, mais si les membres de la secte commence à envoyer des lycéens à nos trousses, ça ne vas pas arranger nos affaires. Même si cela Lui ressemblerait bien.
-  Évitons de parler de Lui, ça me colle toujours des frissons. »

L’idée même qu’un membre de son lycée puisse se trouver à ses trousses sous la direction de l’enfoiré qui s’était servie d’elle durant des années ne manqua pas de lui coller la nausée. Elle ne serait jamais tranquille si il osait agir de la sorte, et en même temps, elle le connaissait suffisamment bien pour y déceler une forme d’incohérence. Il n’avait jamais voulue que les membres de la communauté soit instruit, il avait toujours prétexter que les sciences et la soif de connaissance ne pouvait que les éloigner de la digne voie du Seigneur. Ceux qui avaient rejoint la secte trop tardivement, avec déjà des postes prestigieux, ou alors dans leur bagage un nombre d’années d’études conséquent, avaient toujours été lourdement surveillé et mis à l’épreuve. Alors bon, envoyer un jeune homme dans un lycée pour la retrouver était une idée presque saugrenue, contradictoire. Mais dans ce cas qu’est-ce qu’il faisait ici ? Peut-être que les deux femmes étaient juste bien trop sur les nerfs, et devaient accepter que la terre entière n’était pas foncièrement à leurs trousses ! C’est vrai que c’était malheureux de toujours voir en autrui l’existence d’un risque, ou une possibilité de tromperie. Non non non non, elle allait agir comme n’importe quelle jeune adulte digne de ce nom, elle allait finir ses petites courses personnelles, se faire un bon repas ce soir, et se diriger le plus rapidement du monde chez elle, comme elle l’avait prévu au départ. Après tout, le simple fait de se prendre la tête avec cette bêtise était en train de la ralentir dans son planning déjà extrêmement serré, et elle avait grand besoin de temps pour étudier ce soir.

« Écoutes, je vais faire comme d’habitude. Toi, restes vigilante s’il-te-plaît, et dis moi si tu le revois d’ici à la maison. S’il nous suit, nous ne pourrons qu’en avoir le coeur net.
-  Très bien. Oh et… achètes donc une de ces confiseries au passage.
-  Euh je … en quel honneur ?
-  Quand tu dors j’en profite pour en manger une, j’adore ça. »

Essayant de ne pas avoir l’air trop surprise par le soudain aveu d’Emaneth, l’égyptienne tendit le bras pour prendre un paquet de petite bille de chocolat aromatisée à la mangue et à la banane. Drôle de choix, mais bon, si la djinn appréciait ce genre de petites choses, elle n’allait pas l’en priver. L’instant d’après, elle passa en caisse, toujours sur le qui-vive, puis s’éloigna du magasin avec deux sacs en plastique bien remplis entre les mains, et son sac de cours encore sur le dos. C’est donc bien chargée qu’elle se dirigea alors en direction des transports en communs, espérant ne pas louper le prochain métro de peu.

Darth Vallon:

Courir, c'est parfait pour un scientifique comme lui ! Là il a le sentiment qu'il va crever à bout de souffle ! Déjà qu'il a dût s'égorger deux fois pour reprendre son endurance sur le chemin …

**Impossible, elle nous aurait déjà remarqué ? De toute façon tu es mauvais pour ce genre d'exercice ! Fallait lui mettre un mouchard !**

**Rohhh ca va hein ! On vient de prendre la décision de suivre sur le coup, j'ai rien de préparé !De toute façon maintenant elle est dans un magasin … alors on va aller acheter des friandises !**

**Mais … oh ! Ouais ca peut marcher !**

Et voila Darth qui entre dans le magasin pour aller se planter devant les bonbons, mais surtout il tend l'oreille. En cumulant son ouïe, son odorat et sa vue en utilisant les reflet il la repère assez vite et l'entend, parler toute seule … Cela lui tira un sourire alors qu'il faisait semblant de lire le texte sur un paquet de guimauve au chocolat.

**Un trouble psychologique ? C'était dans son dossier ? Ou alors … ca serait un peu gros qu'elle soit comme nous non ?**

[color=#BC75]**On est dans ta tête, y a pas de son, on lit tes pensées, c'est clairement différent**[/color]

Une petite moue, les joues qui gonfle, le blond saisit un paquet de caramel mou en plus alors que l'IA commence à lui faire la lecture du dossier de l'école sur Enothis. Après quelques instant, où le neko compris bien qu'il n'était pas assez discret pour bien suivre quelqu'un il se rabattit sur ce qu'il faisait de mieux, préparer les informations pour ne pas être prit de court. Il trouva donc tout aussi naturellement l'adresse du dossier, mais par prudence il utilisa sa tablette pour pirater les portable de la jeune fille afin de pouvoir accéder aux coordonnées gps assez facilement, en espérant qu'elle le garderait avec elle.

**Bon ca y est elle a quitté le restaurant ...**

Le blond s'approcha de la caisse et paya donc les deux sachets de friandises prise plus ou moins au hasard.

-Bonsoir, tenez, gardez la monnaie ca me fait plaisir !

Et le voila en route vers l'adresse, au vu du gps elle se dirigeait bien par là-bas, mais cette fois il avait son temps pour y aller, et il le prit ! C'est quand même mieux quand on se prépare un minimum ! Bon il lui a fallut presque deux heures pour arriver sur place, mais le félin resta au coin d'une ruelle tranquillement assis sur une poubelle en attendant que la nuit noir tombe et que la plupart des maison alentour tombe dans l'obscurité. En attendant il avait un peu enfoncé son piratage et écoutait via le micro du téléphone l'intérieur, bon en y faisant attention on pouvait voir un petit symbole de transfert de données et la batterie se viderait un peu plus vite que d'habitude, mais ca ne se verrait probablement pas sur une si petite période.
Ah et là il mangeait des guimauves au chocolat, pas que ce soit nécessaire ou vital, mais ca donnait un air moins suspect de s'être posé pour grignoter .. non ?

- C'est pas mauvais ca en fait !

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