Quand y'en a plus... (Nava)

Alana avait encore une fois fuit Terra. Lh'erbe était toujours plus verte ailleurs disait-on. Et bien Alana se bornait à le croire, alors que ça n'était pas forcément, voire pas du tout le cas. Terra était aussi belle que la Terre, ça ne faisait aucun doute. Mais la dernière avait l'attrait de la nouveauté, de la différence. Même si ça n'était que de nom, ou presque.
C'est donc peu étonnant qu'elle se retrouve sur terre, et au meilleur endroit possible pour dégotter de jeunes et beaux partenaires: le lycée. Quelques uns avaient retenu plus ou moins son attention, mais rien qui ne la pousse à les aborder. Dépitée de ne pas trouver son bonheur, elle choisit de se changer les idées en allant voir ce que leur bibliothèque proposait. Peut-être y aurait-il un beau bibliotécaire?... Malheureusement non. C'était une femme, qui partait quand Alana entra. C'était l'heure de midi, et l'endroit était désert. personne ne cultivait-il donc jamais sur cette planète?
La prêtresse à la crinière de feu commença à arpenter les rayons, regardant les couvertures de tel ou tel ouvrage, mais rien ne l'attirait vraiment. Un bruit de légers coups se fit entendre. Curieuse, elle en chercha l'origine. Au détour d'un rayonnage, elle tomba sur un jeune homme, probablement en train de réparer une étagère branlante. Elle le regarda avec étonnement. Allez savoir pourquoi ça l'étonnait, mais c'était le cas. Réalisant qu'elle le dévisageait, son visage s'empourpra

"Pardon..."

Et elle repassa derrière la rangée, pour qu'il ne la voit plus. Elle resta ainsi, le dos légèrement appuyé contre la rangée, partagée entre l'idée d'aller le voir et de rester là. D'un côté, elle espérait que ce soit lui qui vienne la voir, ça aurait montré qu'elle lui avait plu, mais d'un autre, elle aimait bien montrer qu'elle était entreprenante... Choix difficile donc.

Avec la rentrée, Nava avait quelque peu repris vie, en effet, déjà que son boulot n'éatit pas très prenant, il était encore moins de mi-juin à début septembre. Il retrouvait désormais son petit job comme homme à tout faire du lycée, plutôt humble mais il prenait la vie comme elle arrivait: il faisait bon, il avait un job pour se nourrir, pourquoi se plaindre, il était heureux.

Ce jour-là, on distinguait encore sans difficulté l'accalmie que constituaient les grandes vacances : peu de gens à la bibliothèque, peu de gens à la cantine, bref le désert propice pour faire les travaux de dernière minute, rafistoler le moindre détail, bricoler par ci par là.

On lui avait demander de se rendre à la bibliothèque histoire de réparer deux armoires qui, semble-t-il, étaient bancales. Il s'y était rendu, il n'y avait personne, mis à part une fille qui, pour il ne sait quelle raison s'était excusée, alors que c'était plutôt lui qui espérait ne déranger personne.

"Il n'y pas de mal!"...

A peine avait-il parlé que la jeune fille s'en était allée.
Une fois ce premier travil terminé, il reprit sa boîte à outils pour se diriger vers l'aurte étagère à régler, croisant les doigts pour ne déranger personne, mais apparemment quelqu'un y était...

Finalement elle n'eut pas besoin de continuer à se poser la question, puisqu'il réaparu dans son champ de vision. Elle arqua un sourcil, se doutant, à la vue de sa boîte à outils, qu'il ne venait que pour les étagères. L'ombre d'une moue boudeuse passa fugacement sur le visage de la prêtresse. Elle ignorait si c'était ses charmes qui commençaient à faiblir ou si le jeune homme était homo, mais finalement, dans un cas comme dans l'autre, le résultat était le même. Seulement dans un cas elle s'appitoyait, dans l'autre elle laissait couler. Autant laisser couler, c'était mieux pour sa santé mentale. Non mais vous imaginez une prêtresse d'Aphrodite dépressive? Autant privilégier le caractère amical alors. Surtout que comme elle venait assez souvent au lycée, il y avait des chances qu'ils se revoient. Adoptant donc un sourire amical et assuré cette fois et lança, s'écartant des étagères pour laisser Nava travailler:

"Salut!"

Elle voulait trouver un prétexte pour engager la conversation, mais rien d'intéressant ne lui venait à l'esprit. juste des questions bateau stupides. Elle soupira discrètement. Décidément, le relationel n'était vraiment pas son fort. Trop lunatique pour ça sans doute. Bref, elle n'allait pas refaire complètement sa personnalité n'est-ce pas? Ce n'était ni le lieu ni le moment. Réalisant soudain qu'il était midi, rompit le silence à nouveau.

"Tu ne manges pas?"

Pas de vous par pitié! Elle avait l'apparence d'une jeune femme de dix neuf et lui pas beaucoup plus, alors pitié, évitons le vous qui leur donne vingt ans de plus!
 

Accroupi face à l'armoire, la tête dans les outils et dans les livres qui lui faisaient face, Nava n'en oubliait guère le joli brin de fille qui se tenait à ses côtés. Elle était plutôt jolie, et de fait, cette beauté s'était mise en exergue car nava n'avait pas cotoyé de femmes depuis longtemps maintenant.

Il n'en oubliait pas son travail et la concentration que cela impliquait tout en lui parlant, pour une fois, il pouvait faire deux choses en même temps sans foirer obligatoirement les deux.
 
Il finit, quelques instants plus tard par lui répondre, souriant et avenant:
-Salut!

-"Tu ne manges pas?"

Il regarda alors sa montre, constat qu'il était déjà midi et des poussières.

-Ah, bah oui, il faudra que j'y songe, et puis, ça tombe, je viens juste de finir mon travil, pourquoi?

Il semblait tellement absorbé par son travail qu'Alana cru qu'il n'allait même pas daigner lui répondre. Mais finalement elle se trompait, car il lui répondit. Bien aimable de sa part ^^, avec un sourire qui plu beaucoup à la jeune femme.
Elle haussa les épaules.

"Comme ça. C'était midi alors je me demandais si tu avais faim. En fait c'est bête, mais je cherchais juste un moyen d'engager la conversation. Parce que tu me plais beaucoup vois-tu."

Elle avait dit ça sur un tom complètement naturel, sans trace d'ironie. C'était la pure vérité. Et entres adultes, Alana étant très à l'aise avec ses choses là (souhaitable pour une prêtresse de la divine Aphrodite non?), elle ne voyait pas de raison de ne pas s'adresser franchement à Nava. S'il jouait les timorés, elle s'en irait. Les timides, elle avait donné et maintenant ça l'agaçait un peu. Mais bon, on ne refait pas les humains. Elle était curieuse de savoir s'il allait rougir et balbutier, ou bien se montrer un peu plus sûr de lui. Roulement de tambours...

Il restait assez surpris par la franchise de la jeune femme, cela ne le décontenancait pas pour autant, ce genre de situation lui était déjà arrivé une ou deux fois. D'un côté cela pouvait même l'exciter, malgré qu'il ne savait pas encore jusqu'à quel point il lui plaisait, si cela constituait une invitation à une relation sérieuse ou simplement charnelle.

Néanmoins, l'instinct resurgissant, il était un poil émoustillé par la jeune fille.

-Ah, bien, c'est très gentil de ta part! Je t'avouerais pour ma part que je te trouve très jolie également. Tu comptais m'inviter à manger?

Cette dernière phrase était sortie sur un ton enjoué, on aurait malgré tout y sous entendre beaucoup de choses...

"Tout dépend si tu as faim et de quoi tu as faim."

Lui répondit-elle avec un regard lourd de sous entendus et un sourire en coin. Elle s'approcha lassivement et décida de lui sortir ses petits tours préférés. Pour voir s'il était réceptif.
Sans le toucher, elle passa devant, puis derrière lui et murmura à son oreille:

"Qu'est-ce que tu dirais si je t'annonçais que je pouvais faire prendre vie à tous tes fantasmes?"

Et, avant que Nava n'ait pu répliquer, elle "disparut". En fait, elle passa vivement dans la ranger d'à côté, histoire de jouer un peu au chat et à la souris. Certains n'aimaient pas, mais elle adorait. La chasse, l'adrénaline, la crainte espérée de se faire attraper... Tout ça provoquait chez elle une vive excitation. Mais le jeu n'aurait peut-être jamais lieu. Peut-être Nava n'aimait-il pas ce genre d'amusements. Tant pis pour lui dans ce cas.

Nava savait parfaitement de quoi il avant envie de manger, de dévorer, et plus question de revenir en arrière. Seuls dans la bibliothèque, elle l'avait assez et parfaitement excité, son sexe en était la preuve vivante, et maintenant elle allait devoir payer pour ses avances...

A peine partie, il essaya de la suivre pour enfin la trouver dans les fin fonds de la bibliothèques, sombres et discrets...

-Alors, on essaye déjà de fuir?

hj - un poil court, sorry, mais j'aime, ça augmente le rythme-hj

"Ca pourrait tout aussi bien être une tentative de piège..."

Fit-elle d'un ton espiègle. Le voyant arriver, elle disparut de nouveau, réaparaissant loin derrière lui.

"Tu n'es peut-être pas le chasseur mais la proie..."

Fit-elle en riant et en disparaissant de nouveau. Nava la sentirait avant de la voir. En effet, la prêtresse avait une odeur particulièrement entêtante. un mélange de vanille, teinté d'une pointe de barbe à papa, réhaussé par un soupson de framboise. Très sucré, comme l'était Alana...

Toutes ces histoires de proies et de chasseurs ne faisaient que l'exciter d'avantage.

Tu sais, de toute façon, à moment ou l'autre, je finirai par te dominer, quitte à être désormais chassé. En plus, ce n'est pas une situation spécialement déplaisante.

Il jeta un regard à gauche et à droite, elle avait déjà disparue. Il restait seul, habité, entouré de son odeur, son parfum apiteux qui commencait à faire tourner la tête de Nava.

Il ne pouvait que rester là, à l'attendre de pied ferme, ou du moins le feindre...

Mais quand Nava s'aperçut de sa présence, c'était déjà trop tard...
Alana s'était glissée derrière lui, silencieuse comme un chat, et l'avait prit par surprise, passant l'un de ses bras sous la chemise de Nava, l'autre commençant à défaire son pantalon, la tête de la jeune femme appuyée sur l'épaule de ce dernier et lui embrassant le cou, ou mordillant le lobe de l'oreille.

"Tu es eu... J'ai gagné..."

Tout ce manège, à la fois soudain, improvisé, et d'autre part, sciemment laissé aller avait pris la tournure que proie et prédateur voulaient, enfin.

Après quelques hésitations, la tête qui tourne entre les livres, les couloirs de ce coin sombre de la bibliothèque, à peine quelque millilitres d'adrénaline encaissés, à peine quelques gouttes de sueur ruissellant sur le front que ce stress mêlé à cette envie prenait maintenant un nom, un acte, une heure.

La main dans son pantalon, ses lèvres dans son cou, les jeux étaient faits.
-Je dois bien l'avouer...

La verge gonflée, il attendait son gage...

"Tu vas devoir faire plusieurs choses pour moi..."

Murmura-t-elle d'un ton sensuel, sa main parvenant jusqu'à sa verge, l'effleurant dans le but d'exacerber Nava.

"D'abord, je vais aller me cacher. Tu devras me trouver. Ensuite, tu devras me montrer ce dont tu es capable..."

Toujours avec ce même ton envoutant, elle exerca une pression sur la hampe de Nava, lui désignant ainsi ses attentes.

"Tu as comprit?"

Sans même attendre qu'il ait répondu, Elle l'embrassa dans le cou une dernière fois, puis disparut... Nava la trouverait tout au fond de la bibliothèque, de l'autre côté que là où ils se trouvaient, assise sur une table, les jambes croisées, en train de lire négligemment.

Il l'avait suivie jusqu'à sa table, vu qu'elle ne s'était pas cachée loin de plus, Nava connaissait le moindre recoinde cet endroit.

Le chibre turgescent, il vint à ses côtés, ne lui adressa pas encore la parole. Il finit par se placer derrière elle, le sexe tendu à l'extérieur de son pantalon, près de son visage. Il posa ses mains sur ses épaules. D'un ton calme:

-Je pense avoir envie de te prouver pas mal de choses...

Alana leva les yeux d'un air blasé sur le sexe tendu de Nava. S'il s'attendait à ce qu'elle prenne son sexe dans sa bouche, il déchanta. Il devait faire naître le désir en elle, pas en profiter seulement. Il devait participer aussi.
Elle rebaissa les yeux sur son livre.

"Alors vas-y, tu attends quoi? Si j'avais envie de bosser toute seule, j'aurai été au centre commercial pour m'acheter un vibro. Montre moi que t'es pas que ça."

Il fallait qu'il bouge, qu'il fasse quelque chose et vite, sinon elle le laisserait planté là.