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Dans la fleur de l'âge [Elena Ivory]

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Madeleine

Humain(e)

Dans la fleur de l'âge [Elena Ivory]

mardi 02 octobre 2018, 23:35:29

La calèche s'arrêta juste devant un arbre assez gros pour y procurer de l'ombre. Les serviteurs se hâtèrent de descendre et de fournir l'aide nécessaire aux chevaux et aux voyageurs. Une fois l'installation faite, le couple présent à l'intérieur put sortir - une femme et un homme habillés avec goût et soin, visiblement heureux de leur voyage et de leur destination. La femme arborait une robe ocre d'inspiration victorienne, allant parfaitement avec l'or de ses cheveux. L'homme lui tenait le bras, sa moustache brune se soulevant dans un sourire satisfait, à la vue d'une des immenses tour d'ivoire du somptueux palais. Leur contemplation cessa quand le bruissement d'une épaisse robe vint à leur rencontre - à ce moment-là seulement se retournèrent-ils, pour observer leur fille avancer vers eux.
Équipée de sa fidèle ombrelle, la jeune femme était trop occupée à observer d'un œil rond les alentours pour leur rendre le sourire qu'ils lui offraient. C'était la première fois que Madeleine venait dans la cité de Nexus, à fortiori prés des portes du Palais, et chaque instant sans un coup d’œil dans les paysages et esthétiques était un coup d’œil de perdu pour elle. Quand l'adolescente avait entendu ses parents lui dire qu'elle les accompagnerait pendant leur visite de courtoisie, seule la bienséance et la migraine qui lui prenait depuis le début de la journée l'avait empêché de sauter de joie.
Elle n'était pas ce qu'on aurait pu appeler une fille d'extérieur. Chaque sortie lui coûtait un peu trop de force pour que ses parents envisagent de lui faire faire autant de route très souvent. Cette fois-ci, cependant, les menaces extérieures autour des frontières du pays s'étaient renforcées. La Révolution battait toujours son cours, même hors de la cité. Madame avait préféré prendre son enfant avec eux, un pressentiment la pesant. Elle avait déjà des difficultés à laisser sa fille seule, malgré la compétence évidente des serviteurs sélectionnés par elle-même en personne, mais dans ces circonstances-là... c'était encore plus compliquée. Son époux avait refusé tout d'abord, faisant valoir la santé délicate de sa fille, mais les lubies de sa femme avaient fini par triompher. Il voyait maintenant cette situation comme une opportunité d'observer les capacités actuelles de sa progéniture à vaquer dans le vaste monde sans tomber malade ou s'épuiser. Le Marquis espérait que les bons traitements donnés à son enfant l'avaient renforcé. Qui sait, peut-être auraient-ils une agréable surprise.
Madeleine, elle, jubilait. Sous sa lourde coiffe de mousseline et de dentelles, le joli masque de la bienséance ne laissait rien paraître, mais dés le début du voyage, une grosse boule de bonheur s'était installée dans sa poitrine. Les heures passées à observer les paysages défiler par la fenêtre du véhicule l'avaient rendu rêveuse, et avec le Palais désormais sous ses yeux, elle avait envie de pousser un cri de joie. L'excitation l'empêchait de trop ressentir les tensions qui s'étaient accumulées dans ses jambes. Quelle aventure ! Il lui tardait tant de voir l'esthétique intérieure du Palais, d'observer les gens de la cour, les tentures et les tableaux... la Reine et ses conseillers !

Vraiment, c'était une expérience pour elle. Ses parents la connaissant bien, sa joie était visible à leurs yeux, et leurs sourires s'intensifièrent. Voir leur fille si loin du château, en plein milieu du monde, était quelque chose d'inédit, de franchement bizarre, même. Soudain un peu anxieuse, sa mère vint à elle et la vérifia sous toutes les coutures, pour éviter une mauvaise surprise une fois dans les couloirs, mais également pour vérifier si sa fille n'était pas trop pâle ou un peu fiévreuse.


« - Est-ce que tu as bien pris toute la médecine que l'on t'as donné, ce matin ? Tu n'as pas mal, où que ce soit ?
- M-mère, non, je vais bien, vraiment... »

Ce soudain élan maternel embarrassait un peu sa fille, qui ne voulait absolument pas se faire remarquer - et surtout pas pour de telles raisons. Les quatre potions que l'on lui avait donné ce matin devaient agir actuellement, et sa mère en avait encore un stock complet dans son sac à main. Honnêtement, il n'y avait pas de raison pour qu'elle se fasse pouponner ainsi.

« - Olivia, tout va bien, intervint le Marquis, posant une main rassurante sur l'épaule de sa femme. Vous avez déjà posé ces questions à Madeleine durant le voyage, et la réponse a été la même.
- Je ne veux juste pas que- enfin, elle n'est pas habituée à partir si loin et...
- Tout ira bien, Mère. Vous avez un stock complet de potions dans votre sac à main, non ? Tant que vous êtes tous les deux avec moi, je ne crains rien  ! »

La dame effleura de la main sa sacoche, effectivement remplie de fioles qui tintèrent sous le mouvement. Rassurée, elle finit par hocher la tête, et laissa sa fille se placer entre eux deux, avant d'avancer tout trois vers les portes du Palais. Les gardes les laissèrent passer après une brève conversation et quelques vérifications mineures.

L'intérieur du Palais d'Ivoire se révéla encore plus impressionnant que son extérieur. Les Blancpré étaient habitués, comme tous les nobles, à des architectures somptueuses et travaillés. La matière qui composait l'ensemble du bâtiment était ici sans cesse mise en valeur, du haut plafonds jusqu'au sol qui claquait sous les talons. Tout ce blanc se mariait avec les couleurs froides et chaudes, les reliures dorées sur les murs, les vases de fleurs fraîches et les uniformes des serviteurs. Ceux-ci effectuaient leur travail en misant sur la discrétion. Au loin, un orchestre jouait une mélodie qui pouvait sûrement s'entendre à travers tout le Palais. L'ambiance était vivante et charmante.
Le portrait de la Reine se dévoilait dés que l'on passait les hautes portes, laissant entrevoir à chacun qui était à la tête du pays. Madeleine s'attarda sur la peinture qui prenait une large place sur le mur. Elena Ivory ne lui avait jamais été présenté autrement que par des paroles, l'image que l'adolescente s'en était faite ne correspondait pas trop à la réalité. La Reine paraissait bien jeune, assise dans le gigantesque trône, une expression à la fois sérieuse et bienveillante sur le visage. La blonde n'avait pas pensé à s'informer sur son âge - et il y avait peu de chances pour que le sujet soit abordé actuellement. La blonde cessa son inspection et rejoint ses parents toujours en mouvement, son observation l'ayant laissé un peu à la traîne. Sa mère lui lança un regard un peu sévère.

Un serviteur franchit l'une des portes, appelé par quelques battements de main de la part de ses collègues. Un peu mieux habillé et plus grand que les autres, il se présentait probablement comme un esclave un peu mieux gradé. Accompagné de plusieurs soubrettes, il offrit une longue révérence étudié à la famille arrivante.


« Mon Sieur, ma Dame, je vous souhaite la bienvenue au Palais d'Ivoire. Le voyage a-il été agréable ? »

Quelques convenances se firent, en échangeant quelques banalités. Madeleine observait discrètement ses parents et calquait ses moindres gestes sur eux en conséquence. La conversation n'avait pas de place pour elle, et l'excitation descendait un peu. La blonde pouvait sentir à présent le bas de son corps émettre de légères protestations. Cela faisait bien longtemps qu'elle avait autant fait bouger son corps, à bien y réfléchir. Pour éviter de trop y penser, elle huma le parfum des roses prés de leur position. Elle pensa aux jardins d'où devaient provenir ces fleurs, probablement au sein du Palais même, et cela lui redonna du baume au cœur.
La conversation finit par diminuer, laissant place aux indications du serviteur.


« ...nous vous prions d'excuser l'absence de notre Reine dés à présent. La matinée a été consacrée à quelques réunions prioritaires, et le temps s'est probablement un peu joué d'elle et de ses conseillers, expliqua-il, en accompagnant ses excuses d'une nouvelle révérence. Nous allons vous installer dés à présent à la table des invités, l'heure du déjeuner approchant ! Nos servantes vont vous aider à vous débarrasser. »

Un groupe de soubrettes tendait déjà les mains, pour aider la famille à retirer capes, vestes et autres détails entachant leur confort. Une terranide s'empressa de ramasser les affaires que Olivia lui tendait, et ses yeux s'attardèrent sur son sac, que la femme ne lui tendait pas.

« - J'aimerais conserver ceci, s'il vous plaît, expliqua poliment la noble.
- Ah, ma Dame, répondit le serviteur mieux gradé, je suis navré de vous l'apprendre, mais avec les circonstances extérieures, les mesures de sécurité se sont drastifiées. Nous ne laissons plus aucune sacoche de quelque sorte que ce soit entrer dans l'enceinte du bâtiment.
- Oh... et une simple fouille ne permettrait pas de...
- C'est ce que nous faisions, auparavant. Jusqu'à ce qu'une troupe d'aventuriers conviés entre nos murs ne nous dérobe les cuivres, à l'aide d'un portail masqué par un objet ensorcelé, comme, heu... comme le vôtre, conclut-il maladroitement.
- ...Vous insinuez qu'une noble pourrait avoir l'idée de voler, à fortiori dans un lieu où elle est si aimablement conviée ? »

Le ton de la dame était toujours calme, mais un peu de fraîcheur venait en parfumer le ton. Madeleine tressaillit un peu. Elle savait pertinemment que sa mère n'apprécierait pas d'être fouillée de toutes façons, puisque la fouille dévoilerait l'ensemble du contenu médical, et que des explications devraient être fournises. Ses parents n'aimaient pas attirer l'attention sur les tracas de leur enfant, et leur enfant n'aimait pas que l'on attire l'attention sur ses tracas. Elle avait toujours une peur bleue que cela entache l'image de sa famille, et que elle et ses parents deviennent une source de ragots et de moqueries à cause de cela. Aussi se permit-elle d'intervenir.

« - Mère, il n'y a rien de réellement nécessaire dans cette sacoche, n'est-ce pas ? »

La femme jeta un coup d’œil surpris à sa fille, et celle-ci se rendit compte trop tard que son intervention pouvait passer comme légèrement insolente. L’anxiété le lui avait fait oublier. Un nouveau regard sévère le lui rappela. L'adolescente baissa la tête, alors que sa mère cédait et donnait sa sacoche à la servante, qui l'ajouta à la pile de vêtements et d'accessoires. Une fois le bazar emporté et la petite troupe de nouveau en marche, les deux femmes discutèrent discrètement.

« - Je suis désolé, mère, je voulais juste-
- Ne m’embarrasse pas en présence de la Reine et de ses représentants de justice. C'est tout ce que je te demande.

En entendant sa mère la tutoyer soudainement – quelque chose qu'elle et son père ne lui réservaient que pendant leurs mauvaises humeurs – Madeleine se sentit très mal à l'aise.

- Mais je... je n'aurais pas besoin de ces potions de toutes façons, je suis en pleine forme.
- Et ton tonique, dis-moi ? »

La jeune blonde sentit une petite boule se former dans son ventre. Sa mère avait effectivement, en plus des potions, pensé à emmener le fortifiant que sa fille prenait tous les midis pour éviter n'importe quel petit souci au cours de la journée. Malheureusement, celui-ci était aussi resté dans le sac. L'adolescente essaya de ne pas s'en faire et haussa les épaules.

- Je n'en aurais pas besoin non plus...
- J'espère pour toi. »

La conversation fut conclue en ces termes, prononcé d'un ton sec. La dame se retourna ensuite vers le devant du cortège, qui arrivait aux portes de la salle à manger. Comme on pouvait s'y attendre, celle-ci était également très luxueuse, lumineuse. La seule chose qui pouvait différer de l'imaginaire collectif d'une salle à manger royale était la table qui y trônait – ce n'était pas une longue table austère où chacun mangerait dans son coin, mais une table ronde, assez large pour permettre un confort optimal, mais assez étroite pour permettre une intimité minimale. La famille fut installée d'un côté de la table, tandis que les sièges réservés à la Reine et à quelques-uns de ses conseillers restaient vides. Madeleine se retrouvait encore une fois entre ses parents.

« Êtes-vous bien installés ? S'enquit le serviteur. Sa Majesté ne devrait pas tarder à arriver, nous avons déjà envoyé quelqu'un pour l'avertir de votre venue. Souhaitez-vous des rafraîchissements en attendant ? »

Les politesses étaient de mise, pour faire oublier l'attente. Le couple ne semblait cependant pas trop regardant sur un peu de retard. Madame était plus occupée à jeter des regards sévères à sa fille, dont la tête maintenant séparée de sa coiffe était baissée, et un peu rouge. Les mains sur les cuisses, l'adolescente attendit de ne plus sentir les yeux de sa mère la fixer pour relever le regard. En face d'elle, au-dessus du siège vide, une pendule d'or indiquait midi et quart.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Dans la fleur de l'âge [Elena Ivory]

Réponse 1 lundi 08 octobre 2018, 01:05:38

« Le marquisat des Blancpré…
 -  Les Blancpré n’ont jamais été hostiles à la Couronne, Majesté, mais leur fille souffre d’un mal redoutable acquis à la naissance. Une tare génétique, semble-t-il, qui a considérablement éprouvé l’humeur des Blancpré. »

Comme toujours, le Grand-Duc Arnaud de Maizière, membre du Conseil royal, et l’un des plus grands soutiens d’Elena, avait eu l’occasion de se renseigner. Cette information était toutefois confidentielle, ce qui expliquait pourquoi Arnaud et Elena discutaient seuls, avec Adamante, dans un petit salon, et non en pleine réunion du Conseil. Les Blancpré avaient payé cher pour assurer la discrétion des traitements, prétextant d’autres personnes malades auprès des apothicaires, et rusant de coups et de manœuvres pour éviter que l’état de santé défectueux de Madeleine ne se sache. Leur plus grand projet était en effet de la marier, mais, si les éventuels prétendants apprenaient un jour son état de santé, sa valeur en diminuerait fortement. Un tel raisonnement était assurément sordide, mais, dans le monde de la noblesse, les sentiments passaient après le sens du devoir. En l’état, il était clair qu’une famille réfléchirait à deux fois pour épouser une jeune femme malade, et susceptible de transmettre la maladie à ses héritiers.

Arnaud consignait donc cette information à un cercle très restreint. Adamante, la magicienne personnelle d’Elena, sa plus proche conseillère, et son amie d’enfance, avait également pu consulter les recherches des guérisseurs intervenus successivement sur le corps de Madeleine. Leurs rapports étaient soumis au plus grand secret, et n’av   aient pas été communiqués au Conseil royal, ou même aux instances administratives universitaires.

« Vous pensez qu’ils sont là pour ça ?
 -  C’est une hypothèse très sérieuse, mais peut-être pas la seule. Comme vous le savez, le marquisat se situe à un territoire limitrophe, mais fort heureusement excentré du front. Pour autant, les grandes forêts qui entourent le marquisat sont propices à des invasions de monstres à et des actes séditieux.
 -  La Scoia’tael ?
 -  Ou des groups similaires. Les rapports parlent du FLT, le Front de Libération des Terranides, un mouvement syndical violent qui a émergé dans le port de la capitale, et tend à se diffuser.
 -  J’en ai entendu parler. »

La Scoia’tael était une organisation pro-elfique terroriste, militant pour la reconnaissance des droits des elfes et des autres espèces non-humaines. Une organisation raciste cellulaire disposant de plusieurs camps, et assez actif sur Nexus. Le FLT, inversement, abritait essentiellement des Terranides, et était, d’après les informations de la Couronne, soutenu et financé par le fameux « Royaume terranide », diffusant de la propagande sur cet État, et organisant des révoltes.

« De plus, le marquisat a également dû déployer des contingents sur le front, comme tous nos bannerets. Il est donc possible que les Blancpré cherchent à obtenir du financement, ou des renforts militaires.
 -  Je vois…
 -  Ou ils viennent pour leur fille. Madeleine est fille unique, elle tient dans son ventre le futur de cette famille. Les Blancpré sont des bourgeois traditionnels. Je ne serais pas surprise qu’ils soient convaincus que leur fille est possédée par le démon, ou ce genre de choses. »

Elena écoutait silencieusement. Elle avait un déjeuner prévu avec les Blancpré, et avait accepté de les recevoir. Mais elle ignorait précisément les motifs de ce déjeuner. Or, elle se doutait bien que les Blancpré n’avaient pas fait le voyage depuis leur marquisat sans raison.

« Et est-ce que tu peux aider leur fille ? »

Adamante haussa les épaules.

« Je dois admettre manquer d’informations précises sur sa maladie. Je ne peux pas te répondre, mais, si besoin est, je peux mettre mes talents à son service, et m’entourer d’une équipe pluridisciplinaire afin de m’épauler. »

La Reine acquiesça doucement, s’humectant ensuite les lèvres.

« Bon… Tu m’accompagnes, Adamante ?
 -  Si tu veux. »

Pour ne pas inquiéter les Blancpré, la sagesse imposait de ne pas inviter le Grand-Duc également. Elena sortit donc du petit salon. Elle portait une élégante robe rouge avec une fine cape blanche et légèrement transparente aux motifs pastel. Un autre travail de haute volée de la part des couturiers nexusiens, la Reine portant également de fins gants rouges finement brodés avec des motifs blancs, se mariant à la perfection à sa robe. Adamante, elle, portait une traditionnelle robe violette, avec un décolleté plongeant, mettant en valeur sa magnifique poitrine et son ventre. Une tenue très mélisaine.

Le duo rejoignit ainsi la salle à manger par une autre entrée. Deux gardes surveillaient l’entrée, et une sonnerie résonna à l’intérieur de la salle, annonçant la venue de la Reine. Un serviteur ouvrit la porte, et, quand Elena entra, elle sourit en voyant les Blancpré debout, respectueusement levés à son approche.

« Messire de Blancpré, Madame de Blancpré… Madeleine de Blancpré. Je vous en prie, installez-vous. Je vous prie de bien vouloir me pardonner mon retard. »

Un élan de modestie qui était très protocolaire, mais assez abscons. Elle était la Reine.

« Je vous présente Adamante Mélisi, ma première conseillère.
 -  Je suis enchantée de vous voir. »

Un serviteur écarta le fauteuil d’Elena pour qu’elle s’installe, tout en préparant ses couverts. Comme tout repas royal protocolaire, il se découpait en une série de plusieurs plats.

« Je suis très heureuse de partager mon repas avec vous. Avez-vous fait bon voyage ? »
DC d’Alice Korvander.

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Madeleine

Humain(e)

Re : Dans la fleur de l'âge [Elena Ivory]

Réponse 2 samedi 27 octobre 2018, 01:37:08

Le serviteur se révélant d'une efficacité parfaite, les invités eurent rapidement chacun un verre en main. Madeleine déclina l'invitation d'un verre de vin, se montrant sobre. Elle était moins intéressée par sa boisson que par l'éventuelle silhouette qui allait bientôt franchir les portes de la salle à manger.
Puis, une petite clochette sonna, et les trois têtes invités se tournèrent vers cet appel sonore. Les portes s'ouvrirent, et deux jeunes femmes traversèrent, habillées et goût et raffinement. La Reine, toute vêtue de rouge, leur adressait un regard amical et apaisant.
Madeleine se leva, comme ses parents, visiblement en proie à une admiration certaine. De son côté, elle aurait imaginé la Reine plus grande en taille et avec un air plus sévère, comme sur le portrait accroché à l'entrée. Cependant, cette femme était d'une jeunesse étonnante, sans pour autant évoquer la naïveté. Madeleine aurait parié qu'elle n'était pas beaucoup plus âgée qu'elle, même si, comme lui disait souvent son père, les responsabilités font vieillir.


« Messire de Blancpré, Madame de Blancpré… Madeleine de Blancpré. Je vous en prie, installez-vous. Je vous prie de bien vouloir me pardonner mon retard. »

Ses parents hochèrent la tête dans un geste complaisant, signifiant sans mots que ce retard ne les avait pas incommodés le moins du monde. Leur fille, pour sa part, restait bloquée sur le fait que la Reine avait prononcé son nom. La Reine ! Une collégienne se faisant interpeller par sa rockstar préférée aurait éprouvé à peu prés les mêmes sensations que cette bourgeoise qui n'avait aucune idée de son existence, malgré un partage de sentiments semblables. Madeleine se sentait d'un coup un peu plus valorisée.

Les présentations se terminèrent sur la Reine précisant le nom de la femme se tenant prés d'elle - sa première conseillère, à l'allure bien plus mature. Ceci fait, tout le monde se remit en place à table.
Le protocole voulait ensuite que la Reine s’enquiert sur diverses choses. Les conditions de voyage de la famille furent citées en premier, ce à quoi le père de Madeleine répondit simplement. Habitué à fréquenter le "beau monde" et quelques sphères royales de la haute société et de l'armée, il était beaucoup moins intimidé que sa fille et ne s'attendait pas à la moindre surprise au cours de leur visite.


« - Ma foi oui, le voyage s'est déroulé comme prévu, je vous remercie, ma Reine.
- Un peu long, peut-être, vu que notre domaine se trouve bien loin... cela s'explique sûrement par le fait que nous n'avons pas l'habitude des grandes retraites, cela dit, rajouta sa femme.

Un éventail dans une main qu'elle agitait doucement, elle semblait elle aussi tout à fait à son aise. De nature bavarde, elle avait toujours beaucoup de conversation, et ne s'arrêtait que lorsque son mari le lui signifiait discrètement, d'un geste ou d'un regard.

- La campagne nous a toujours suffisamment ravie pour que nous quittions le moins possible notre petit nid douillet... Madeleine n'avait encore jamais vu la ville, et encore moins le Palais. N'est-ce pas, ma chère ?

Prise un peu de court, la blonde releva la tête. En sentant l'ensemble des regards braqué sur elle, elle sentit son front commencer à chauffer.

- O-oui, je n'avais encore jamais vu le Palais, sauf en peinture, évidemment... c'est vraiment... à couper le souffle.

La blonde n'osa pas jeter un coup d’œil à ses parents, pour voir si ils étaient satisfaits de ses paroles. On attendait d'elle qu'elle sache tenir une part de la conversation quand on le lui demandait, ce qui signifiait qu'elle devait être constamment attentive. Habituellement, ce n'était pas trop compliqué, mais avec les circonstances actuelles, Madeleine constata que c'était beaucoup moins facile. Elle sentit des fourmis dans ses pieds et les secoua discrètement pour les faire partir.
Elle se demandait quand est-ce que les circonstances de leur venue allaient venir sur le tapis. Bien sûr, ce n'était pas elle qui allait emmener la question. Ni même ses parents, qui se devaient d'attendre que l'on l'évoque, ou qu'on leur donne implicitement l'autorisation pour en parler. Enfin, du moins voyait-elle les choses de cette façon... avait-elle retenu quoique ce soit de ses cours de bienséance ? Le doute la gagna.


- En tout les cas, nous vous remercions de nous accorder un peu de votre temps, ma Reine, ajouta Sieur Blancpré. Nous imaginons que ce ne doit pas être facile de pouvoir prendre un peu de votre temps pour accueillir la fortune mineure que nous sommes. »

Pour tout dire, cela faisait quelques mois que le couple tentait d'obtenir une entrevue avec la royauté. Un certain nombre de lettres avaient été échangées jusqu'à l'obtention d'une réponse satisfaisante. Mais bien sûr, le spécifier n'aurait pas été des plus fins.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Dans la fleur de l'âge [Elena Ivory]

Réponse 3 lundi 05 novembre 2018, 00:37:04

« Oh, ce serait plutôt à moi de s’excuser, vous savez. J’aurais aimé vous recevoir plus rapidement, mais... Il s’avère que je ne maîtrise pas mon emploi du temps aussi bien que je le voudrais. »

C’était parfois à se demander s’il ne fallait pas qu’elle se dédouble pour assumer pleinement ses fonctions ! La jeune Reine se devait d’assister à quantité de colloques, de cérémonies, et avait régulièrement droit à de multiples entrevues. Le pouvoir royal était très centralisateur à Nexus. C’était le fruit de siècles et de siècles de lutte entre les Ivory et les autres grandes familles nobles du royaume, et qui avaient permis de raffermir l’autorité du pouvoir royal sur le reste des corps composant l’État nexusien. Le clergé, la noblesse, mais aussi les elfes, les nains, l’armée... Elena devait régulièrement dialoguer avec quantité de représentants de ces différents corps sociaux et groupes ethniques, chacun ayant des intérêts divergents, et comptant sur elle pour respecter leurs intérêts, et ce alors même que, tant qu’elle n’était pas majeure, elle ne disposait encore que d’un pouvoir virtuel.

Il fallait aussi rajouter à cela les multiples enseignements qu’elle recevait de la part de ses précepteurs, afin de faire d’elle une Reine juste et compétente. Régulièrement, elle avait droit à des leçons d’Histoire, de politiques, des exercices visant à tester ses connaissances, ou des cas pratiques en géopolitique ayant pour but d’analyser sa capacité à arbitrer les faits. Elle travaillait beaucoup, et avait notamment eu grand mal à mémoriser les différents blasons et devises composant les maisons de Nexus. Que ce soit un grand-duc ou une petite famille de faible extraction dans les profondeurs de la campagne, la Couronne se devait de connaître toutes les maisons possibles, et les grandes lignes sur elles. Autant dire qu’Elena avait passé de nombreuses heures à travailler sur les livres abritant ces blasons, afin d’être en mesure de les mémoriser à la perfection... Ou le plus proche possible. Dans ces conditions, il lui avait été difficile de dégager du temps libre pour un entretien avec les Blancpré.

Elena dégageait une impressionnante facilité de vivre. Ses sourires étaient très naturels, et elle se retourna même vers Madeleine, qui, très timide, avait osé s’exprimer, pour signaler qu’il était « à couper le souffle ».

« Oui, il est grand... Même maintenant, il m’arrive encore de m’y perdre. »

Tout un chacun savait qu’Elena avait passé ses dix premières années loin de la capitale, dans un monastère. Une vie spartiate, très modeste, qui lui avait appris l’humilité, la modestie. La luxure n’était pas quelque chose qui l’intéressait. Elle n’avait donc pas de bijoux excessifs sur le corps, de colliers rutilants, et même sa robe était, somme toute, très abordable. Elle sourit encore doucement à Madeleine, puis reporta ensuite son attention sur ses parents.

« Bon... Cela fait plusieurs mois que vous souhaitez vous entretenir avec moi, et, comme vous venez de le remarquer, vous avez fait un long voyage. Ma curiosité naturelle m’amène donc légitimement à me demander ce que vous souhaitez. De quoi le domaine ou la famille des Blancpré ont-ils besoin que je peux leur fournir ? »

L’indéfectible loyauté des Blancpré était bien connue, et, si Elena était en mesure de les aider, elle comptait bien le faire... Tout en se demandant si leur demande n’était pas liée à leur fille, qui, d’après les informations en la possession de la Reine, souffrait d’une étrange et anormale affliction.
DC d’Alice Korvander.

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