Plan de Terra > Prison Eternum

Au fond des Enfers [Joe & Marius]

<< < (2/3) > >>

The Suicider:
Qui était donc ce type ? Sûrement un autre Tekhan illuminé... C’était un prisonnier classique. L’armée foutait à Eternum des militaires tekhans décérébrés à force de recevoir des stimulants, des injections d’adrénaline, et des solutions expérimentales qui leur faisaient perdre l’esprit. L’ensemble était très instable, mais, pour autant, ce type avait l’air de conserver les idées claires. Et la manière dont il avait étalé Northway... Des coups précis, chirurgicaux, militaires. En quelques coups, il avait étalé une brute épaisse, un type qui s’entraînait tous les jours, faisait de la musculation et des combats clandestins dans les mines de la prison. Rapidement, le mystérieux outsider indiqua qu’il envisageait de sortir d’ici, faisant doucement sourire Marius.

Marius regarda les lieux en croisant les bras, s’adossant contre le mur, sans trop savoir pourquoi il faisait la conversation à ce type. Autour d’eux, les choses se calmaient, et les caméras inspectaient les blessés, laissant les blessés légers se remettre, vérifiant surtout, à l’aide de scanners mobiles, s’il n’y avait pas des fractures ou des blessures handicapantes. Impossible de les pirater, car les objets se trouvaient au-dessus d’un faux plafond constitué de grilles étroites ayant tendance à se refermer automatiquement. Certains avaient tenté de les briser, et s’en étaient retrouvés avec des phalanges en moins.

« Tu sais pourquoi on appelle cette prison Eternum ? On ne sort pas d’ici. C’est tout. Fais-toi une raison. Tu sais, on donne le choix aux pires criminels, aux plus grands salopards de Terra... La peine capitale, ou Eternum. Les couillons qui choisissent Eternum en croyant s’y évader sont des abrutis de première. »

Tous les jeunes détenus pensaient saisir leur chance. Maris ignorait parfois depuis combien de temps il était là. Il avait pris l’habitude, au début, de tracer un bâton sur son mur pour signaler le temps passé, mais, au bout d’un moment, les gardes, lors d’une descente, avaient effacé ça en mettant une couche de peinture. Tout était conçu pour éviter la moindre forme d’évasion, et, pour cela, il fallait commencer par tuer l’espoir. Et, pour tuer l’espoir, faire admettre aux détenus que leur univers se limitait désormais à Eternum. Entretenir les rivalités entre gangs, distiller un peu d’objets de contrebande à certains, de fausses récompenses qui les amèneraient à rentrer dans le système. De terribles sadiques avaient conçu ce pénitencier, jusqu’à le doter d’une fausse issue, d’un espoir inexistant.

Marius se déplaça doucement, se décollant du mur.

« Tu n’imagines pas ce que je donnerai pour revoir le soleil un jour, mon gars. Mais, si tu veux t’évader, tente ta chance. Il y a une sortie par les mines. C’est la légende locale. Si tu t’enfonces trop profondément dans les mines, on dit que tu peux rejoindre les grottes et les cavernes-mondes de l’Outreterre. Mais bon, je te rassure... »

Un léger sourire désabusé éclaira ses lèvres.

« Northway n’oubliera pas ce que tu lui as fait. D’ici quelques jours, tu finiras crevé, le crâne ouvert en deux dans une mine. M’enfin, j’avais jamais vu quelqu’un allonger Northway si rapidement. T’es un costaud, ça te laissera peut-être une chance. »

Puis, comme s’il trouvait ça normal, Marius tendit sa main vers lui, et eut au moins la décence de se présenter :

« Marius. »

Joe Dredd:
   Le gars, Marius, lui fit toute un exposé sur la manière dont cette prison était la fin du monde et le désespoir incarné. Il avait peut-être raison, qui sait ? Le désespoir était une chose abominable. Il s’infiltrait par les craquelures les plus fines de l’esprit du plus heureux des hommes et l’emplissait progressivement de son poison. A MC-1, les Juges avaient l’habitude de gérer les futsies, des gens qui perdaient la tête sous la pression quotidienne de la vie du block. Cette prison semblait s’être inspirée des blocks sociaux où il avait souvent dû ramener l’ordre avec beaucoup d’efforts. Elle avait parfait leur schéma et en avait fait une doctrine. La Loi était une maîtresse impitoyable : héros un jour, Joe était devenu un de ces parias qu’il surveillait à longueur de journée le suivant.

   Il répondit à la main tendue de Marius en la lui serrant, se redressant et reprenant consistance. La douleur était passée.

« D- Joe. »

   Il allait donner son nom, mais quel intérêt ? Il n’était plus Juge. Il pouvait aussi bien se présenter comme n’importe quel citoyen le ferait. Ici, il n’était ni plus ni moins qu’un autre, il en avait conscience : aux yeux des gardiennes, ils étaient tous de la racaille.

Je le sais d’autant mieux que j’ai été à leur place. Mais ces femmes ne respectent pas l’esprit de la Loi.

   En effet, Tekhos était loin de respecter la Loi de MC-1 ou son esprit, et ne savait même pas ce que pouvait bien être MC-1 ou la Loi. Joe y avait bien fait référence en cherchant à se défendre lors de son procès. Il avait bien vite compris que le procès était une parodie, mais ça ne l’avait pas empêché de se défendre.

J’aurais probablement exécuté sur le champ l’ordure qui aurait compromis les défenses de ma ville en pleine guerre.

« J’apprécie vraiment tes conseils, Marius, mais je ne baisse pas les bras. Il y a forcément une solution. Il y en a toujours une. Mais il ne faut pas compter sur la prison pour nous aider. La faille d’une prison, c’est son personnel. »

   Et les Tekhanes, vaniteuses, orgueilleuses et agressives, avaient quantité de failles à exploiter. Comme on disait quand une enquête piétinait faute de preuves et de moyens de pression, il fallait jouer sur la personne.

« En attendant, tu sembles t’en sortir plutôt pas mal ici. C’est quoi, ton secret ? »

The Suicider:
Son personnel ? Marius n’allait pas commenter là-dessus. Peu importe ce qu’on disait, il avait depuis longtemps compris que, chez les gens, le désespoir tuait la raison. Tous s’accrochaient à l’espoir fou de réussir à sortir d’ici... Au début, du moins. Ce D-Joe ne serait ni le premier ni le dernier. Quand Marius était arrivé ici, lui aussi avait désespérément voulu sortir de cette cellule, afin de se venger des traîtres ayant massacré sa famille en l’accusant à leur place. Mais il avait fini par réaliser qu’Eternum était sans issue. Corrompre le personnel ? La chose ne serait pas si simple, car les gardes étaient indiscernables les uns des autres, portant de lourdes armures. Quand on allait à l’infirmerie, c’était toujours avec un masque. Les Tekhanes minimisaient autant que possible les rencontres entre le personnel et les détenus, automatisant autant que possible, bien conscientes de la nocivité et de la dangerosité des pensionnaires ici. Cette prison avait été conçue pour être inviolable.

Elle était le résultat d’une union commune entre les grandes nations de Terra, et, pour s’assurer de son efficacité, ils avaient utilisé des prototypes, en y enfermant des spécialités de l’évasion, recueillant ensuite leurs observations pour perfectionner le système. Eternum était un mélange sophistiqué et étouffant de dispositifs magiques et technologiques, avec, pour seule finalité, le contrôle absolu des prisonniers.

« Mon secret ? J’ai un beau sourire... Et j’évite de me retrouver dans des guerres de gangs. »

Ce D-Joe était assez particulier. Il ne ressemblait pas aux habituels cinglés qu’on balançait ici, à ces gens malades mentaux et psychotiques qui étaient submergés par leurs pulsions, par leurs énergies magiques, ou qui étaient tout simplement des déments. Il y avait chez lui un certain contrôle, un calme placide et lucide. Instinctivement, Marius, qui avait jadis été un officier ashnardien, et donc un homme discipliné et entraîné, voyait peut-être quelque chose en ce D-Joe qui lui ressemblait.

En se faisant cette réflexion, Marius se décida à donner un conseil à D-Joe.

« Tu m’as l’air de savoir te battre, alors... Si tu veux faire autre chose que travailler dans les mines, la direction organise des combats dans des arènes, et... »

Un son strident se fit alors entendre. Marius se tut alors, tandis que les différents prisonniers se redressaient.

« C’est l’heure d’aller bosser. »

Faire sa forte tête n’apporterait rien de bon, si ce n’est de recevoir des électrochocs. Marius et D-Joe avaient fort heureusement été assignés à la même section des mines. Les prisonniers traversèrent une série de couloirs et d’escaliers, jusqu’à rejoindre une partie plus naturelle de la prison, plus rocailleuse. Des outils de mineurs se trouvaient là : chariots, pelles, truelles, piolets... Il y avait plusieurs établis permettant de récupérer cet équipement dangereux, même si, à l’entrée des mines, des vortex détectaient les objets métalliques, empêchant ainsi de pouvoir les faire sortir des mines.

Des tapis roulants automatiques permettaient de déplacer les minerais récupérés. Chaque section se devait de produire chaque jour une certaine quantité de minerais sous peine de nouvelles sanctions. Marius s’avança à travers une galerie, tenant une pioche dans la main, et commença à tailler dans la pierre.

Le train-train habituel et quotidien des prisonniers de la Prison Eternum...

Joe Dredd:
   Dredd se plia au règlement. Il accompagna tout le monde vers le puits de mine, entrant dans les rouages de la machine pénitentiaire. Les explications de Marius lui permettaient de comprendre comment les choses fonctionnaient. Alors, il s’empara d’un kit de mineur d’allure archaïque et se mit au travail. Il n’y avait pas lieu de discuter plus avant de cette histoire de combats d’arène. Il n’était pas enthousiaste à l’idée d’aller se battre contre des prisonniers sans avoir goûté à l’envers du décor ; et celui-ci lui faisaient vraiment penser à Titan, à sa prison à ciel ouvert où les Juges punis étaient mutilé, équipés d’un respirateur greffé à leur propre crâne et laissés responsables de rapporter leur quota général de minerais. Eternum devait avoir conçue par le même genre de malade ; mais dans des souterrains respirables, ou à peine, au moins. Joe considérait la situation presque avec humour, leur affreuse prison ultime se révélant en fait moins difficile à vivre, dans le fond, que celle que le Juge connaissait personnellement.

   Quoi qu’il en soit, il cherchait une sortie potentielle. Il y avait quantité de protocoles pour répondre à chaque situation. En cas de capture, il se devait de trouver des moyens de résister à la pression et de s’occuper à préparer son évasion. Malheureusement, il pouvait confirmer que les souterrains ne donneraient probablement nulle part. S’il y avait ne serait-ce que la moindre possibilité qu’un prisonnier dangereux puisse s’enfuir par les mines, des dispositifs auraient été mis en place pour les empêcher de s’y enfoncer sans surveillance. Les Tekhanes n’avaient pas installé le moindre dispositif de surveillance, et aucune n’était visible sur les lieux du travail. Elles comptaient sur la pression des quotas pour forcer les prisonniers à travailler sans lambiner et discuter, et ne voyaient pas l’intérêt d’empêcher un éventuel fuyard de disparaître.

Piège à cons.

   Le travail lui-même était extrêmement difficile. Bien qu’il ne faiblisse pas pendant les longues heures passées à charrier roc et métal hors des profondeurs de Terra avec les autres prisonniers de sa section, il remerciait intérieurement ceux qui l’avaient poussé à accepter le traitement de rajeunissement. S’il avait eu son âge réel physiquement, il n’aurait probablement pas survécu à sa première journée de travail.

Je ne serais sans doute pas arrivé jusqu’ici en premier lieu.

   Il regrettait presque de ne pas avoir étendu le traitement à ses os, à présent ; presque. Chaque douleur issue d’une vieille fracture ou de cartilages usés renfermait un souvenir, un rappel qui faisait de lui celui qu’il était aujourd’hui.

   A la fin de leur journée de travail, les prisonniers regagnèrent les niveaux supérieurs. Ils présentèrent leurs quotas remplis, déposèrent leurs outils, subirent un contrôle à la sortie des mines, et se retrouvèrent bientôt dans leurs blocs. L’ambiance avait radicalement changé comparativement à ce qu’elle était auparavant. La plupart des détenus s’écroulaient à droite et à gauche et l’agitation régnant auparavant avait laissé la place à une tranquille lassitude. Avec une poignée d’autres, Marius et Joe restaient alertes ; fourbus, mais alertes. Dredd essaya de prendre un peu d’eau sur un robinet, mais ce fut peine perdue : l’eau n’était allumée qu’aux heures prévues.

« Pas de passage par les mines. Il faudra trouver un autre moyen, » dit l’ancien Juge sous le regard curieux de l’ancien militaire ashnardien. « Ces combats dont tu parles : explique-moi comment ça marche et comment on entre. »

   Il n’allait pas continuer à trimer dans les mines, à attendre qu’un perp décide de lui coller une pioche dans l’occipital ou qu’une mauvaise journée lui vaille une punition mortelle. Il avait tout intérêt à jouer sur ses forces, d’autant qu’il était maintenant certain que les mines n’étaient pas une sortie.

The Suicider:
Il n’y avait pas besoin de gardes, et il aurait été dangereux d’inclure des Tekhanes là-dedans. Outre les risques à leur sécurité, les gardes étaient toujours le relais entre la prison et le monde extérieur. Le constat était simple : sans gardes et sans visites, il n’y avait aucun moyen que les prisonniers obtiennent des éléments de contrebande venant de l’extérieur de la prison. Il arrivait parfois que, lors de contrôles, les contremaîtres trouvent des objets de contrebande. Ces évènements donnaient lieu à des enquêtes drastiques, car toute faille, même minime, était une brèche dans la réputation d’inviolabilité de la Prison Eternum. En ce qui concernait le travail forcé, Eternum appliquait une politique stakhanoviste. Du moins, c’est ce que Marius aurait pu dire s’il avait connu la Terre.

La logique était simple : forcer les mineurs à travailler, et à remplir leurs quotas de production. Pour ça, les surveillants faisaient une moyenne de production entre les différents blocs, et, à la fin de chaque semaine, les blocs les moins productifs étaient sanctionnés. Il était impossible de s’assurer de la fiabilité des chiffres annoncés, car aucun bloc ne communiquait entre eux. Il était donc possible que les chiffres soient gonflés sur certains blocs. Le système marchait plutôt bien, car les punitions, comme Dredd le découvrit, portaient sur des restrictions de nourriture ou d’alimentation en eau. Comme quoi, même face à des gens qui n’avaient plus rien, il était toujours possible de les priver davantage. C’était donc un système redoutable d’autocontrôle qui ne pourrait se vriller que si chaque bloc refusait de travailler. Une grève générale. Certains prisonniers affirmaient qu’il y avait déjà eu des grèves générales, des révoltes. Marius ne pouvait qu’observer qu’elles n’avaient jamais pu débouter sur quelque chose de concret.

En une journée, Joe Dredd comprit toutefois le piège que constituait une fuite par les grottes. Les mines étaient un réseau très complexe, avec des galeries éclairées et consolidées. Il existait toutefois de multiples couloirs détournés, des chemins plus sinueux, l’ensemble formant un véritable labyrinthe. Seul un fou oserait s’aventurer là-dedans. Cette journée de minage fut du reste plutôt calme, puisqu’aucun monstre nécrophage ne vint les attaquer. Marius utilisait sa pioche, découpant des morceaux de roches, les évacuant ensuite sur des chariots, à la recherche de précieux minerais. Une vie de labeur, répétitive et abrutissante, qui se termina quand une alarme rouge résonna.

Marius rendit ensuite son matériel, et passa dans l’un des sas permettant de quitter le complexe minier. Ils avaient une demi-heure à compter de la sonnerie pour sortir. Au-delà de ce délai, les sas se verrouillaient automatiquement. C’était là que les gens tentaient de fuir, attendant la sonnerie. Toutes les lumières se coupaient, ainsi que les caméras de surveillance, et ils pouvaient alors tenter la grande aventure. Pour les plus heureux, des mineurs retrouvaient leurs cadavres lors de nouvelles excavations.

« Il faut trouver un accès à l’Outremonde, répétait sans cesse un prisonnier drow, enfermé ici après avoir empoisonné un banquet royal, provoquant de multiples décès. Plus nous creuserons en profondeur, et plus nous avons de chance de trouver un accès. Une fois là, mes frères nous aideront.
 -  Tu délires ! répliquait alors un autre prisonnier, un nain sanguinaire et psychotique qui, armé d’une hache, avait massacré une auberge. Ces mines que nous creusons ne sont pas des mines naines. Et, si les nains n’ont pas creusé ici malgré les minerais, c’est la preuve que l’endroit est dangereux. Si nous creusons jusqu’à l’Outremonde, on tombera surtout sur un nid de monstres !
 -  Il faut remonter lors des inondations, avançait plutôt un ingénieur humain, qui avait construit un aqueduc, et s’était retrouvé à Eternum pour avoir volontairement trompé le maître d’ouvrage, installant du matériel défectueux et instable, ce qui avait provoqué l’effondrement de l’aqueduc, et la destruction d’un village entier, englouti sous les eaux et le béton. En suivant les mouvements de l’eau, nous pouvons voir d’où l’eau vient, et ainsi trouver une brèche potentielle. »

Marius avait pour habitude de les laisser parler. Sale et noirci par la suie et le soufre, il s’était lavé sobrement. Il y avait des douches communes, que les prisonniers utilisaient, avec de l’eau qui venait automatiquement. Désormais propre, l’ancien Ashnardien s’était assis sur une table dans un coin de la cour, et sortit de ses pensées quand Dredd s’approcha de lui.

Rapidement, l’homme avait exclu l’idée des mines, et Marius sourit doucement.

« Tu penses encore à t’évader ? Bah, ce n’est que le premier jour, après tout, je peux comprendre cela. »

Lui aussi avait fonctionné comme ça, après tout.

« Tu vois, aux yeux du monde, nous sommes tous morts. Tu sais ce qu’on dit ? On offre le choix au condamné à mort : soit la pendaison, soit une incarcération à Eternum. Neuf fois sur dix, on choisit la corde, et on nous envoie ici. Tu n’as encore rien vu des surprises de cette prison, crois-moi. Mais bon, pour te répondre... »

Marius soupira brièvement, se massant l’arrière du crâne, avant de poursuivre :

« Comme nous ne servons à rien, nos geôlières ont eu la bonne idée d’organiser des jeux télévisés mortels. Il y en a de différents types, mais, en ce moment, ce qui cartonne, ce sont des combats à mort dans des arènes. Si tu veux y participer, il n’y a pas cinquante solutions. Montre que tu es un cogneur. Tu as déjà bien commencé ce midi, hein... Il y a des tournois clandestins, des arènes de combat. Nos geôlières sont au courant, et recrutent parmi les pugilistes. »

Pour le reste, Marius ne savait pas grand-chose des critères précis. On ne les lui avait pas demandés, il avait juste reçu la proposition, et, comme tout un chacun enfermé à Eternum, l’avait évidemment accepté. Qu’avait-il à perdre ? Un changement dans une routine cadenassée et verrouillée, c’était une véritable bouchée d’oxygène. C’était à Eternum, ou plus généralement dans toute prison, qu’on réalisait toute la sagesse de ce vieux dicton populaire...

...L’Enfer, c’est la répétition.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Utiliser la version classique