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Antagonismes (PV Leah)

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Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antagonismes (PV Leah)

lundi 02 juillet 2018, 17:52:34

Je ne sais plus où j’en suis ! J’ai quitté mon ancienne vie, ou plutôt j’ai fui ce qu’elle était devenue. Ici, à Seikusu, je pensais oublier tout, ou plutôt n’en garder que le meilleur. Tout était même si bien parti. Les mentalités sont si différentes ici ; on ne juge pas, on tolère, on vit ensemble. Quelques semaines après mon arrivée, j’ai fini par trouver un équilibre. Ma vie diurne, c’est ce boulot de vidéaste institutionnel ; je touche à tout, je suis courtois, je suis apprécié. Ma vie nocturne, c’est redevenu les lieux enflammés, les bars où tous les genres se côtoient, s’acceptent, se respectent.

C’est étrange d’avoir pu reconstituer cela, la chemisette et le pantalon la journée, le bustier et la minijupe la nuit. En plus, la ville est très cosmopolite, et cela facilite les conquêtes d’un soir, entre touristes et paumées. Je sais néanmoins que je dois faire attention, car, si la moindre trahison de mon secret remontait aux autorités locales, je serais aussitôt démis de mon travail, et invité à quitter les lieux. Un étranger qui se prostitue ici, que nenni ! Alors que je ne demande pas d’argent. Et qu’il y a bien pire dans les arrière-salles sordides de Seikusu.

Et, si je suis apprécié la journée, je suis honni la nuit. Que suis-je pour ces fugaces rencontres ? Un travelo ? Un bon coup ? Un pédé ? Un mignon ? Un futa ? Je me souviendrai toujours de ce gros industriel coréen, qui m’avait enculée en me broyant la queue de sa main, et ne cessant de me répéter « tu n’es qu’une petite fiotte, juste un trou à bites, avec une queue molle », avant que, trois jours plus tard, une lycéenne locale ne me vrille les tympans, alors que je m’activais au fond de sa chatte. Peut-être que, finalement, à vouloir être tout, je ne suis rien ?

Ça ne cesse de tourner dans ma tête, et je me rends compte que, quand je sors, le soir, je bois de plus en plus, et j’ajoute quelques cachets pour me donner du courage. Si ça continue, je finirai comme certaines loques humaines qui traînent pas ici !

Pour remettre de l’ordre dans mon corps, je dois remettre de l’ordre dans ma tête. C’est dimanche matin, le soleil est déjà haut. La nuit a été nulle, juste une cinglée, qui avait envie de coucher avec une femme, mais voulait ressentir les mêmes sensations qu’avec un homme. Elle, elle en a eu pour son fantasme, quand je l’ai limée, encore vêtu de ma minirobe. Mais, pour moi, ce fut quelconque, presque sans intérêt. Et, quand elle est partie, en me disant « merci d’avoir réalisé mon fantasme », j’ai traduit ça par « Adieu ! ».

Après trois cafés noirs bien serrés et sans sucre, je passe de longues minutes sous la douche, comme si je pouvais expurger tout ce rien. Heureusement, mon reflet, dans le miroir me renvoie l’image d’un individu « présentable ». Homme ou femme, comment vais-je sortir ? Je mettrais bien cette adorable petite jupe d’été, une prothèse sous un bustier bien ajusté, pour détourner les regards masculins qui n’y verront que du feu. Oh, et puis non ! Pantalon noir et chemisette, un catogan dans les cheveux, et voilà.

Ainsi paré, je sors de mon studio. Seikusu est calme, peu de monde dans les rues, je respire ce calme. Aucune idée, je vais au hasard. Nul ne me connaît, nul ne me reconnaîtra. Envie de m’arrêter à une terrasse, lorsque je vois, juste en face, une église. Ici ? Bizarre. Je vois quelques personnes y entrer, des européens ou des américains plutôt. Et si je les suivais ? Pour voir si ce dieu et ses serviteurs, qui condamnent moi et mes semblables, allaient me crucifier en public. Une irrépressible envie de défi me saisit. J’entre.

L’édifice est froid, presque sinistre, et les grincements des chaises qui bougent, s’estompent soudain, quand arrive sur l’estrade… une immense, oui immense prêtresse. Enfin, je ne sais pas si ça se dit comme ça. C’est une femme curé, quoi ! Très grande, avançant en martelant le sol de ses talons, maquillée de rouge à lèvre et de mascara ostensibles, elle déclenche un murmure à son arrivée. Je venais ici pour essayer de comprendre ma vie, ou bien la faire foudroyer par Dieu, mais voilà qu’il m’envoie d’autres interrogations.

Je ne suis qu’une ouaille, enfin juste un visiteur qui passait par là, mais je me vois mal demander un rendez-vous à une femme curé, grande et maquillée, pour lui expliquer mes tourments. Ou alors, il y a un message que je ne saisis pas, du genre « de quoi te lamentes-tu, puisque tout est possible, même de belles et grandes porteuses de ma parole ? ». Je n’en sais rien, la messe commence ; elle a une voix grave, rauque, « une voix d’outre-tombe » me dis-je, même si ça fait désordre de penser cela.

Pourtant, elle parle bien, posément, profondément, et les murmures de désapprobation initiaux ont cédé la place à une réelle attention. C’est comme si elle captivait son auditoire, comme si elle les envoûtait presque. C’est presque effrayant de penser ça, mais j’ai vraiment envie de lui demander un entretien, pour voir si l’Eglise, ou elle-même d’ailleurs pourrait m’aider à voir clair en moi.
« Modifié: dimanche 15 décembre 2019, 05:26:25 par Camille l'ambigu(e) »


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