Plan de Terra > Royaume Terranide

A Upendi ( Pv Rafiki)

<< < (2/9) > >>

Rafiki:
Je crois que je lui ai fait un peu peur avec mon attaque câline. Elle n’a pas bougé de suite, et je l’ai bien senti. Ce n’est pas grave. Je te câline quand même, ma Shad ! C’est de ta faute ! Tu es si douce et moelleuse. Et bordel à queues, ça me rappelle tellement notre partie de jambes en l’air de la dernière fois. Foutre dieux…NE PAS Y PENSER, RAFIKI ! Stop ! Il faut que j’arrête ! Sinon, je vais avoir une gauuuule monstrueuse et elle va penser que je ne suis content de la voir que POUR BAISER ! Certes, j’aimerais bien, mais quand même. Tout doux, Popole. Calme, c’est juste…Shad.

Elle semble se calmer ensuite, ou se reprendre, je ne sais pas, m’entourant de ses petits bras. Là, c’est cool ! C’est tout tendre, et je dois avouer que pour une fois, j’aime jouer les marshmallows. Mais elle repart, s’éloignant de moi pour regarder dehors. Reviens, Shad ! C’était CLAIREMENT trop court ! …Pas comme ma bite. Héhé. Bref.

Il me semble qu’elle énonce différentes choses, là, actuellement, mais j’ai putain de mal à me concentrer. Elle vagabonde dans la grotte, ici et là, les mains dans le dos, ce qui m’OBLIGE, oui oui OBLIGE, à regarder sa chute de reins…Où se balance aussi sa queue, de gauche à droite, comme un pendule. Je me laisse hypnotiser comme un bleu, et quand elle me demande quelque chose, je réponds intelligemment :

- Hein ?

Je claque ma langue contre mon palet, avant de reprendre un peu conscience de ce qu’elle me demandait. Et voici le retour des yeux de merlan frit !

- D’où je viens ? Comment ça ? Tu veux dire…Chez moi ?

C’était…putain d’inattendu ça. Bordel de merde. Elle m’a coupé en plein vol alors que j’admirais ses formes de déesse à queue. C’était bien la première femme en des siècles d’existence qui me demandait à ce que je l’emmène dans ma case. OH PUTAIN PUTAIN PUTAIN ! C’est le…rêve complet. Je dois avoir ma bouche ouverte en grand à en faire passer un hippopotame dedans, tellement je suis surpris par sa question. J’essaie de revenir à la réalité, mais en fait j’y étais déjà. Je m’ébroue, comme un cheval. La fixant d’un regard profond, je lui réponds, le plus sérieusement du monde. Si ! J’vous jure !

- Si tu n’as pas peur du voyage pour l’atteindre, avec plaisir, ma gazelle.

Ma voix est étrangement douce. Oh putain, elle vient de me faire tellement plaisir que j’en ai le cœur fondant, comme dans ces pâtisseries avec le cœur chocolat qui dégouline ! En vérité, pour y aller, ce n’était pas la mer à boire, aglou aglou. Non. Il suffisait que je la prenne contre moi, et pouf ! En un rien de temps, elle pouvait être chez moi.

- En fait, il suffirait que tu le souhaites, et que tu te tiennes à moi, pour y être en moins de temps que tu le penses. Ca fera juste des guillis à ton bidou affamé.

J’émets un sourire en entendant son ventre grogner, et j’étais prêt à lui répondre quand elle m’a coupée la chique sous le pied ! La pétasse ! Putain…Je suis pris d’un fou rire, faussement offusqué, tout en me tenant le paquet des deux mains.

- Hé ! T’as pourtant goûté et ce sont les meilleurs fruits que tu ne trouveras jamais !

Moi, vantard ? À peine. Je lui tends ma main pour l’instant dans une fausse valse pour nous emmener chez moi. Je lui demande de fermer les yeux. Le voyage ne dura qu’une petite dizaine de secondes. Elle a peut-être eu des fourmillements dans les jambes, et se sentir engourdie, mais tout va bien. Je lui dépose un baiser sur la joue, une invitation à ouvrir les yeux.

- Bienvenue à Upendi.

Ce chez-moi est partout et nulle part à la fois. Il ressemble à là où j’ai vécu autrefois, quand j’étais encore qu’un être de chair, et mortel. Il fait penser à une vaste savane, non loin de grandes montagnes. Un village prône là, de vieilles cases à la rwandaise de l’ancien temps. L’un d’entre elles, celle du centre du village, est bien plus grande que les autres. Celle-là, c’est la mienne. L’air est chaud, mais doux à la fois. Le soleil déploie une lumière chaude de fin de journée, arrosant le ciel de sa lumière orangée.

Je la laisse découvrir, vagabonder si bon lui semble. Cela fait un moment que je ne suis pas revenu ici. Cela me rend…nostalgique. D’un ton doux, je me penche à son oreille, bras dans mon dos.

- Que voudrais-tu manger, princesse ?

Ce n’est pas toutes les gazelles que je ramène ici…Aucune, en fait. Shad, dis-moi que tu aimes, car tu es la première à voir tout ceci.

Shad Hoshisora:
« Hmm je ne sais pas, je devrais peut-être y regoûter pour être sûre qui sait ? »

Une légère boutade  suivit d’un rire franc. Proposition indécente ou pas ? Aller savoir ! Posant sa main dans celle de Rafiki, la Terranide se laissa amener de nouveau contre son corps et suivit les instructions qui lui avait soufflé. C’était étrange comme sensation…Elle avait l’impression de bouger rapidement sans pour autant avoir l’impression de faire le moindre mouvement. Ouvrir les yeux ? L’envie ne lui avait pas manqué mais mieux valait suivre les règles la première fois pour éviter tout accident fâcheux. Elle sût cependant quand elle sentit ses lèvres contre sa joue y déposer un baiser qu’elle pouvait de nouveau faire usage de la vue. Et quelle vue ! Le paysage était bien différent de ce qu’elle connaissait. Certes ça avait un petit côté Terre Sauvage mais…il y’avait quelque chose en plus.

« Woh. »

Oui, juste « woh », rien de plus. La Terranide était quelque peu bouchée bée. C’était comme si ce lieu était hors du temps. Elle observa les quelques cases, se demandant si d’autres personnes vivaient aussi ou si c’était juste «  décoratif » Et si même si c’étaient des vrais personnes et pas d’autres génie ou autres ! Haa tant de questions sans réponses ! Elle sursauta légèrement quand il vint à lui chuchoter à l’oreille. Hey, pourquoi sursauter après tout ? Car plongée dans ses pensées, elle ne l’avait pas sentie approcher ?  Mais nul raison d’avoir peur voyons !

« Hein euh… »

Elle était prise de court. Certes elle avait faim, mais c’était bien la première fois depuis longtemps qu’on lui demandait ce qu’elle souhaitait avoir dans son assiette. Et là, elle ne savait quoi répondre. Après tous ces derniers repas étaient des plus basiques….Juste de quoi réussir à survivre dans un environnement aussi hostile que les terres sauvages de Terra.  Faisant volteface, l’Okami regarda le génie d’ébène, hésita quelques secondes avant de sortir :

« Et si tu me faisais goûter une de tes spécialités ? Nous sommes chez toi non ? Et hum…Tu vis seul ici ? »

La présence des autres cases l’intriguait !  Elle se laissa doucement aller, collant son dos à son torse, levant sa tête afin d’avoir son regard dans son champ de mire :

« Et toi Raf ? Que souhaiterais tu manger ? Ou bien me montrer ? »

Il devait y avoir tant de choses à faire à Upendi !

Rafiki:
Je l’ai entendu, sa petite invitation. Ou alors, ce n’est qu’une farce, qu’elle essaie de me faire perdre la tête un peu plus ? SHAD ! C’est pas bien de jouer avec moi ! Je suis Rafiki, le grand Rafiki ! Faut pas se moquer de moi comme ça ! Sinon…Mais, à dire vrai, je n’avais pas envie de blaguer juste là. Elle m’a demandée si je pouvais l’emmener chez moi. S’il-te-plaît, princesse, je t’accorde ce vœu mais…Essaie de ne pas tout briser. Je…Merde. J’fais trop dans le sentimental là, ça va pas. Ce n’est pas moi ! Pourtant, j’me permets de la faire venir ici, dans mon petit coin paumé, loin dans mes souvenirs, loin dans mes songes. Elle ne doit pas bien comprendre où elle est, mais ce n’est pas grave.

C’est comme dans mes souvenirs. Le village est resté tel qu’il était, du jour où je suis né, jusqu’à ce que je devienne ce que je suis. Jusqu’à ce que ceux qui étaient mes amis disparaissent et laissent les générations suivantes prendre le relais. Argh…J’ai un pincement au cœur. C’est un peu pour ça pour que je ne viens ici que rarement. Il y a une certaine époque qui me manque, mais cela remonte à tellement loin maintenant, que j’ai l’impression que ce n’est plus qu’un rêve, que tout cela n’a jamais existé. Je me perds un instant dans la contemplation de mon village, de ses maisons de terre rougie et ses toits secs. Je prends une profonde inspiration et je repose mes mirettes émeraudes sur ma douce invitée.

Elle a faim, j’le sais ! Je l’ai entendu son p’tit estomac grogné, là ! Comme un petit lionceau qui réclame le lait de sa mère. Je ricane un peu mais elle me stoppe en plein air.

- Un plat d’ici ? Que…Ah merde, attends…Faut que je réfléchisse !

Ça me bloque en plein élan ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui sortir là ? Allez, Raf’, c’est pas bien compliqué ! Ca doit être comme les hommes. Sors un bon truc et si tu ravis son estomac, t’as gagné ! Faut pas trop qu’ce soit épicé, j’sais pas si ma douce gazelle aime ça, ou bien même, le supporte. J’dois avoir l’air con, avec la main droite qui me gratte la barbiche, le nez levé au ciel, le regard voyageant ici et là, cherchant graaaaaande inspiration dans le crépuscule. Oh, hé, vaut mieux être sûr des choses, hein.

- T’aimes c’qui est épicé ? ‘Fin…Tu supportes ?

D’un geste d’une main, je l’invite à aller s’asseoir devant la grande case du milieu du village. Non seulement, elle dépasse toutes les autres, mais en plus, devant elle se dessine la grande place. C’était un lieu de rassemblement avant. On y trouve des troncs de bois, attachés comme un tipi avec, en son centre, des montagnes d’herbes sèches. Tout autour, en cercle, d’autres troncs. Eux sont couchés, servant de bancs pour…Rien du tout. Juste nous deux. Je lui montre qu’elle peut s’y installer. Qu’elle se mette à l’aise. Enfin…Dans un sourire en coin, et en toussant un peu, d’une voix bien différente, j’lui demande.

- Ah que…Allume-nous le feu, chérie.

Haaaa, paix à ton âme, mon beau Johnny ! T’vas manquer à la Terre ! Je chantonne du coup. Ah bah, c’est que ce genre de musiques, ça vous reste dans la tête ! Et une fois que vous l’avez, vous ne pouvez QUE chanter, même si vous n’aimez pas ! Alors, ME JUGEZ PAS, OKAY ? Hé, vous avez oublié que j’étais un génie, hein ? J’ai pas besoin de cuisiner, moi ! À peine j’ai posé mon petit cul sur un rondin de bois, que je claque des doigts et que je fais apparaître du mafé dans de grandes assiettes creuses en terre cuite, comme avant, et des couverts en bois, sauf les couteaux. Je fais apparaître, en moins de temps qu’il ne faut le dire, deux cruches d’eau à nos pieds. Au loin, le crépuscule tombe petit à petit. Shad, si tu veux voir quelque chose, faut qu’il y ait du feu.

Shad Hoshisora:
« Je pense que je peux goûter, au pire, on avisera non ? »

Comment savoir si on supporte un plat sans même déjà l’avoir goûté par le passé ? La Terranide observa par la suite les troncs d’arbres disposés en cercle au centre du village. Il y’en avait bien trop pour deux. Ses oreilles s’abaissèrent en comprenant qu’à une époque ce lieu devait regorger de vie, demandez à Rafiki de l’emmenez chez lui, était-ce vraiment une bonne idée ? Ou n’avait-elle pas sans le vouloir éveiller de douloureux souvenir enfuit depuis des années ? Elle s’installa cependant, y étant tout de même installée et haussa un sourcil quand il prit subitement une autre voix pour lui demander d’allumer le feu. Aussitôt entre ses mains, elle sentit la présence d’un plat et son odorat ne la trompait pas, cela sentait rudement bon ! Cependant avec le crépuscule et la nuit arrivant à vitesse grand V, il était bien difficile de distinguer parfaitement l’apparence du plat.

Un claquement de doigt brisa le petit silence qui s’était installé et un trait de flammes partit tout droit vers le foyer, embrasant les bûches et ravivant une lueur vive qui éclaira le centre du village africain. La Terranide put ainsi aussi voir son repas et..autant le dire, cela était loin des plats qu’elle avait l’habitude de manger. Mais elle ne se laissa pas déconcerté et goûta. C’était bon, un peu épicé, le goût était nouveau mais agréable, épicé, l’expérience était intéressante et..épicé ! La Lycane posa un instant son couvert et se servit un verre d’eau qu’elle but d’une traite.

« D’accord, j’avoue, ça pique. – elle rebut une gorgée d’eau – mais c’est vachement bon ! »

Elle reprit par la suite son repas, regardant un instant les flammes ainsi que les rondins de bois vides. La vue de ces derniers lui coupa sur le coup l’appétit et elle déposa  l’assiette à ses côtés.

« Je n’aurais peut-être pas dû te demander où tu vivais, cet endroit…il me semble si vide, si triste comparé à ce qu’il  pourrait être. Excuses-moi Raf’, je n’avais aucune intention de te nuire.

Elle lui sourit avec une moue gênée, le regardant avant de reprendre :

« Tu as bien changé depuis la dernière fois…que t’est-il arrivé ? Attends ne te méprends pas hein ! J’aime ta nouvelle apparence autant que l’ancienne ! Mais c’est vraiment un changement radical que tu nous fais là. Dois-je en déduire qu’en tant que génie tu peux prendre l’apparence de ton choix ? Ou as-tu seulement une de base ?  - son regard glissa quelques secondes vers l’assiette qui ne demandait qu’à être finie – oh et puis merde –  jura la Louve en reprenant son repas. »

Elle laissa couler un instant de flottement, pris une inspiration et  posa la question fatidique :

« Où sommes-nous Rafiki ? Est-ce le village où tu as vécu il y’a fort longtemps ? N’as-tu aucun moyen de faire « vivre » ses anciens résidents ici ? »

Avoir une compagnie même en tant qu’esprit, pourrait réchauffer le cœur du génie. Mais la Louve se doutait également que si cela était possible, sans doute l’aurait-il déjà fait. Enfin, elle ne perdait rien à demander !

Rafiki:
Shad, tu m’as manqué, tu sais ? T’es belle, et naturelle, et ça me plaît grave. Au moins, pas d’artifice avec toi. T’es plutôt volontaire, et je ne t’ai jamais vu effrayée de quoi que ce soit. Hé ! À en parler ainsi, on pourrait presque croire que je fais l’éloge de la femme parfaite ! En fait, peut-être que tu l’es vraiment. T’es toute douce, avec tes oreilles et ta queue de louve ! Agrouh ! Tu peux devenir un dragon, grand comme pas possible ! Plus grosse que ma qu…Okay, j’me tais. Jt’ai jamais vu rechigner aussi. Ah, et le plus important : t’es super douée au plumard, même siiiii…On l’a fait dans un jacuzzi made by me. Alala, c’était génial et ce souvenir m’hante encore. J’crois même que j’ai envie de me palucher là, tout d’suite ! Mais, c’est pas le bon moment pour ça. Pour une fois, on est en mode sérieux, peut-être même un peu trop sérieux. Ca fait bizarre de montrer l’autre facette du Rafiki farceur.

Un soupir s’extirpe de mes lèvres d’ébène alors que je la fixe, perdue entre la joie d’être ici et la mélancolie que je lui inspire. Hé…Je ne pensais pas revenir ici en y amenant une amie aussi sexy que ça, dans ce coin reculé de mon imaginaire. Ami…Voilà bien un mot que je n’ai pas vraiment prononcé, ni considéré depuis bien des années. La plupart des personnes que je considère comme mes amis, sont mortes aujourd’hui. Les femmes que j’ai ravi de ma présence masculine ne sont pas touuuuutes des amies, et concrètement, des hommes, j’en ai farci aussi, mais de là à dire que ce sont mes potes, non…Alors, j’agite mes épaules légèrement, pris d’un frisson qui me ramène sur Terre. Enfin…Plutôt dans mon village.

- Allumer…le feu ! Allumeeeeeer…le feu ! Et voir grandir…la flamme de vos yeuuuux-euuuuh !

Hop, je tousse un peu, et c’est ni vu, ni connu…Ni entendu. Shad, oublie, maintenant ! Quoique non, c’est pour détendre un peu l’atmosphère, car ouais, j’te vois pas vraiment à l’aise, même siiiii…La bouffe, ça aide un peu. Je souris grandement en la voyant entamer le plat et de voir que ouais, ça pique quand même, même si c’est du mafé. Elle descend la cruche d’eau un peu vite d’ailleurs, alors à mon tour de claquer des doigts et de faire en sorte que ce soit une cruche qui ne se vide jamais complètement. Magie, en veux-tu, en voilàààà ! J’suis quand même content que ça lui plaise. Ça ravit son estomac et le mien. Prenant grande bouchée par grande bouchée, je continue de la fixer comme si c’était la Joconde, en bien plus bonne, faut bien se le dire !

Éclairés par les ondulations dansantes des flammes du bûcher, je la laisse finir son repas et me poser ses mille et une questions, si elle le souhaite. J’agite un peu les oreilles, comme si j’étais un buffle, et mon sourire s’élargit enfin pour lui répondre sincèrement.

- Je peux être tout et rien à la fois. C’est ça qui est magique ! Mon apparence de base est celle sous laquelle tu m’as rencontré, l’autre fois. Mais j’suis heureux d’savoir qu’tu m’trouves toujours aussi sexy qu’avant !

Héhéhé…Un petit coup de coude dans le bras de ma charmante compagnie, accompagné d’un sourire à la Colgate, et le tour est joué. J’suis du genre taquin, je sais. Il s’efface un instant, pour montrer que je suis plus sérieux quant à ce qui va suivre. Mes yeux fouillent les alentours tout en même temps que je lui réponds.

- Nous sommes à Upendi. C’est…Une réplique de mon village d’autrefois, avant que je ne devienne ce que je suis aujourd’hui, et que tous soient sous terre. Mais il n’est pas aussi mort ou vide que tu ne le crois.

À mes paroles, des percussions se font entendre de loin. Devant nous, sortant des cases du village, sortent des silhouettes à l’allure colorée, mais on peut voir concrètement qu’il ne s’agit là que de fantômes. Les spectres s’agglutinent devant nous, avant de se répartir sur les troncs tout autour qui servent d’assises. Les musiciens continuent de jouer, tandis que d’autres se mettent à danser en ronde près du feu. C’est rythmé, endiablé…C’est beau. Et ça m’rend putain de nostalgique. Une boule se sert dans ma gorge, mais je reste souriant face à ma gazelle.

- C’était ainsi auparavant.

Malgré la tristesse qui m’envahit, mes épaules remuent légèrement et je me laisse porter par le flow, tout en fixant les spectres de mon passé.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Utiliser la version classique