Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > L'aéroport

Rattraper le coureur de vague [PV]

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Jonathan Leroy:
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Le vol Dallas-Seikusu, via Los Angeles, Honolulu, Taipei et Tokio, je ne le reprendrais pas tous les jours ça c'est sûr. Ça fait un trajet de 15, 20 heures peut-être ? On en perd le compte à la fin avec toutes ses escales, quelle idée aussi franchement. Je ne comprends vraiment pas ceux qui font des trajets du genre plusieurs fois par an. C'est crevant bordel ...

Bon, j'en aurais moins pleins les pattes je serais peut-être moins ronchons j'admets. Mais c'est garanti qu'on l'est après Paris-Berlin, puis Berlin-Kiev, Kiev-Keflavík via Varsovie et Stockholm, Keflavík-Mexico via Amsterdam ... À moins que ça soit Chicago ? Je m'y perds à la fin à force de rester quelques jours avant de reprendre un vol pour une destination au pif ... Littéralement au pif.

Et pourquoi donc hein ? Clairement je n'ai pas le profil d'un globe-trotter, d'ailleurs heureusement que j'ai un porte-monnaies virtuellement sans fonds parce que ça coûte une blinde en plus. Bah pas pour le plaisir et pas une émission de télé réalité à la mord-moi-le-noeud non plus. D'ailleurs c'était à pied non Pekin Express non ? Ho on s'en fout.

Alors, pourquoi donc hein ? Et bah visiblement ça y est, j'ai mis mon shell là où il ne le fallait pas. "95.225.169.175", alias "fe5.avc.tk". Ça ne dit rien à personne et c'est normal. C'est l'un des serveurs de cette sois-disant armée virtuelle de ce soi-disant califat auto-proclamé de mon cul. Alors non, je ne me suis toujours pas reconvertie en cyber-heros en collant et je n'ai pas non plus vendu mes services à la lute antiterroriste. C'est juste de la curiosité pure et dure qui m'a conduit à m'introduire là. Bah le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a rien à dire en fait. C'est vide, c'est désespérément standard et inintéressant. Ce n'était peut-être qu'un pot de miel finalement ...

Mais je n'étais pas seul ce jour-là. Nope, une autre personne ou organisation intéressais aussi à ce serveur à la con. Bon, en sois, rien d'étonnant. Il y a toute une ribambelle de gouvernement qui veulent la peau de ses mecs-là. Mais là je ne sais pas, la façon de mener l'attaque était différente. Pas de brute force, pas de tentative de siphonner via heartbleed etc... En fait ça ne ressemblait à aucune méthode d'intrusion que je connais. Le mec, il s'est pointé, il a balancé son blob sur le port 22 et paf il a eu accès.

Ce n'est pas banal pour le moins, largement de quoi attiré ma curiosité. Du coup j'ai asticoté un peu "66.254.154.199", l'adresse de l'attaque. Et franchement cette machine était pour le moins ... bizarre. Remonté jusqu'à cette bécane n'a déjà pas été évident, je ne sais d'ailleurs pas précisément où et comment elle était hébergé. Ce n'est pas commun d'être son propre FAI et de dialoguer directement au niveau des opérateurs de transit. Mais bon, pourquoi pas après tout. Mais ça n'explique pas pourquoi elle répondait différemment de n'importe quel système d'exploitation que j'ai déjà vue.

J'aurais sans doute du m'arrêter là. Ouais, sans doute ... Mais j'ai insisté un peu, beaucoup ... Trop en fait, mais j'ai fini par entrer avec un coup tordu. Un de ses petits trucs à moi a base de "Je squattes la connexion déjà ouverte vers un autre serveur" façon "homme du milieu". Mais bon en s'en fout.

Es que ça a marché ? Oui et non. J'ai bien eu un truc qui ressemblait vaguement à un prompt. Enfin, plus exactement, un tas de caractère aléatoire, suivie d'un "~" qui clignote. Pendant quoi ... 30 Secondes ? Après la connexion c'est interrompue et je suis allé me coucher.

C'est après que les emmerde ont commencés. Je ne sais pas chez qui j'ai atterrie, mais qui que ce sois il a commencé à me chercher ... Puis il m'a trouvé évidemment, sinon je ne serais pas partie de France voyons. Et sérieusement j'en ai plein le cul de ce jeu du chat et de la sourie, j'espère que c'est la bonne cette fois parce que je commence à être à court de tour dans mon sac pour effacer mes traces.

Pourquoi je ne suis pas bêtement resté me laisser cueillir ? Faut pas être con non plus. Sois ils sont moins des manches que je le pensais chez nos amis les terroristes et ils ont décidé de faire une jolie vidéo d'égorgement publique pour mettre sur YouTube avec moi en guise de star du jour. Je n'ai pas refusé toutes ses années d'avoir un compte Facebook pour me retrouver soudainement en tête de page de je ne sais quelle section de ce site. L'autre solution ne me plaît guère non plus, je ne sais pas si c'est la CIA, les Russes où je ne sais quelle autre organisation plus ou moins secrète de je ne sais quel gouvernement qui a les moyens de me poursuivre aussi longtemps et je ne tiens pas spécialement à me faire chopper pour le savoir.

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Ladies and gentlemen in few moments we shall land at Seikusu airport. Will you please fasten your seat belts and fold the tables away. It is Five past nine, the outside temperature is 13°C with a mild west wind. We kindly request you to keep seated during taxiing and until the complete stop of the aircraft. Thank you.

Il était temps, Jonathan commençais sérieusement à se demander ce qu'il y avait au-delà des crampes, coincer comme il est dans son siège de classe économique pendant bien trop de temps à son goût. Il a certes laisser amplement le temps de dérouiller ses notions de japonais, ça n'empêche pas de penser que les heures passent trop lentement. Ça n'arrangera pas le jet lag d'ailleurs, coupler au fait que dormir est compliqué quand on fait plus d'un mettre quatre-vingts dans ce genre de siège.

Il éteint donc son ordinateur portable pour le mettre dans sa sacoche avant de replier la tablette et d'attacher sa ceinture ... Comme n'importe quel autre voyageur du bord. Le temps de l'atterrissage, du débarquement, de s'occuper de l'inévitable paperasserie et de récupérer sa valise, il est presque 22h à l'heure locale quand il se retrouve à la sortie de l'aéroport. Il est l'heure de se chercher un hôtel pour la nuit et un taxi pour s'y rendre. Tout un programme à cette heure avancée de la nuit.

J’en ai plein le cul ce matin … Nan, soir, on est le soir c’est vrai. Grmph.

L'empire Sildurien:
Micha n'était pas sur terre par le plus grand des hasards, on ne parcoure part un pan entier de voie lactée pour le seul plaisir de faire du tourisme. Encore que ça oui, mais quel androïde ferait du tourisme quand elle fait partie intégrante d'un immense empire militarisé ? On ne s'amuse pas à voyager par des ponts spatiaux ouverts grâce à l'effondrement d'étoile massive juste pour le plaisir de prendre un raccourci, le touriste, il fait la route bien longue avec escale sur Val'Hala & Ho`Nolu`Lu deux petites semaines chacun et profite d'un peu de tourisme sexuel à Shan'Gaÿ paradis de la jeune fille parfaitement légale puisque leur croissance est très longue. Bref, Micha n'avait pas fait se voyage par le fruit du hasard, unité d'infiltration elle n'allait pas sur une planète "alliée" sans une bonne raison.

Et ici il ne s’agit pas d'allez faire de l'espionnage industriel, même si les humains sont une race intéressante, ils sont technologiquement très inférieurs à l'empire. Et bien que ce dernier pourrait gagner en étudiant leur psychologie et leur relation sociale, ce n'était clairement pas le but de ce dernier. Évidement on ne débarque pas sur terre à l'aide d'un grand transporteur, en retard technologique certes, mais pas sans système de communication spatiale, satellite de surveillance et surtout un programme entier dédié à la détection des objets en approche. Autant dire que venir avec un vaisseau est difficile, il faut se rendre furtif ou ralentir suffisamment une fois entré dans la ceinture de Keppler. Nom donné par les humains à la ceinture de débris autour de leur système solaire.

Ensuite, il faut passer en furtif et ne laisser aucune signature radar, procédé accomplit par un champ électro-magénitique déviant les ondes, on passe pour une anomalie, voir pour une tache sombre, mais pas pour un gros rocher mettant en danger la planète. Et bien sûr, on n'envoie pas les unités une par une ! Certaines déjà en place assurent la liaison, l'empire possède quelques bâtiments qu'ils louent selon les "règles" humaines. Ils s'en servent ensuite comme point de réception pour les téléportations courte portée. Car oui, aussi évolué que l'on soit, téléporter des machines complexes sur des distances énormes reste un souci autant en énergie, qu'en risque de perturbation. Ainsi la solution était souvent d'approcher le vaisseau de l'atmosphère de la planète, le faire rebondir dessus et profiter de ce laps de temps pour téléporter les unités à bord.

Pourquoi ne pas utiliser des capsules de débarquement ? Bha à cause de la couverture radar et satellite humaine ! La téléportation quantique n'est pas vraiment détectable, au mieux comme une simple perturbation dans le fil du sub-espace-temps. Micha, ainsi que d'autres unités débarquaient donc dans un quartier de la ville de Seikusu. Chacune sa mission, celle de Micha ? Surveillance d'une organisation qui met en danger la couverture de certaines de leurs unités notamment une Vita. Vita étant une jeune adolescente aux yeux du public, mais qui a été prise dans les filets d'une ville organisation qui veut faire d'elle une esclave sexuelle. En temps normal l'empire ne s'en soucierait pas, l'unité peut garder sa couverture et passer pour une humaine indéfinitivement, enfin sauf quand on remarquera qu'elle ne vieillit pas... Et c'est bien là le souci !

En effet cette unité Vita en péril avait été prise par des cyberterroristes qui voyaient en elle une sorte de messie ! Micha en mission se chargeait donc de retrouver un moyen de pression pour faire sortir Vita, l'empire comptait employer des méthodes humaines, une rançon, leurs données si précieuses et ne pas les balancer aux autorités humaines, contre le retour en bonne et due forme de leur unité Vita ! La mission n'avait de compliqué que la partie visant à garder secret l'existence de l'empire au public. Le reste, c'était d'une facilité déconcertante. Une fois dans la ville, Misha ne tarda pas à rentrer dans les réseaux, lancer des araignées vicieuses pour surveiller les liaisons et ensuite recouper les informations.

Croiser tout cela demandait un peu plus de puissance de calcul que celle de cette unité seule, aussi elle était assistée à Emeralde qui reposait dans une tablette, une fraction de la réelle entité qu'est "Emeralde", mais bien assez pour casser les codes et programmes humains, détourner les protocoles et circuler au coeur des électrons pour prendre le contrôle du réseau. Emeralde pouvait ouvrir les ordinateurs de l'intérieur, lire le contenu d'un disque depuis le contrôleur et le télécharger vers une unité plus puissante encore disposant de la puissance de calcul pour en déchiffrer les contenus. Autant dire que se connecter au serveur ennemi fut une partie de plaisir.  C'était sans effort, sans résistances, bon, les terroristes ce n'était pas non plus la CIA ni le FBI, mais c'était triste à voir ! Surtout pour des "cyberterroristes" en fait.

Le hic ? Aucun en fait, mais la connexion avait connue des perturbations, et la mécanique quantique était très claire là dessus, tout observateur, corrompe le résultat par sa seule présence. Cette petite perturbation dans le flux d'information, ces bits en trop... Oui un humain n'aurait rien vu, pas sans avoir des programmes spécialisés sur le coup, mais pour Emeralde c'était une autre histoire, elle était le programme, elle est tout un tas de programmes se promenant au sein même des flux d'information électrique des réseaux. Micha avait donc peu d'information sur l'incident, mais Emeralde à ses côtés avait trouvé une piste, remonté un fournisseur, un réseau et pire encore... Lut une adresse "MAC" derrière des codes réseau entre un routeur et la machine qui y était connectée à cette heure précise.

Mais comme prévu, l'adresse fut sans réponse, elle était faussée et visiblement clonée vu qu'elle avait servir sur un certain nombre d'appareil. C'était donc peine perdue de ce côté. Cependant il restait une autre piste, remonter le temps et trouver les choses qui se sont produites à cette heure, car il avait coupé la connexion correctement. Il fallait donc comprendre d'où il venait, la France d'après les informations, alors pourquoi l'androïde est à Seikusu ? Bha déjà, car c'est un point d'arrivée pour les unités de l'empire. Mais depuis la perte de la trace en France, plus rien de nouveau. Micha retourna donc à sa mission d'origine, surveiller et pirater les terroristes et leur faire rendre l'unité prisonnière. C'est pourquoi elle se connectait encore à leurs serveurs, passait les sécurités et continuait sa mission tout en parcourant les rues de jour comme de nuit.

Jonathan Leroy:
Vous savez ce qui est bien avec les aéroports de grandes villes ? Ouais, bon il y a les zones sans taxes, mais ce n'est pas aussi intéressant qu'il n'y paraît, il parait ... En fait on s'en fout de ça. Nan, l'intéressant c'est que peu importe l'heure à laquelle on arrive, tout ou presque dans les alentours est ouvert. C'est comme ça que Jonathan se retrouve avec un café dans un Macdonald à 100 m plus ou moins de la sortie de l'aéroport.

C'est bien la peine de bourrer la radio avec leur pub tien, il est dégueux leur café en fait ... C'est bien les Américains tiens.

Cependant, ce n'est pas vraiment le café qui attire le français ici. Faute de SIM adapté, le téléphone de Jonathan lui est aussi utile qu'un Iphone en plastique qu'on donne aux bébés pour qu'ils fassent chier les passants avec les bruits insupportables que font ses machins-là. Alors le plus simple dans cette situation, c'est de se pointer dans McMachin, un Kftruc ou autre BurgerBidules pour prendre un café et squatté le WIFI qui est mis gratuitement à disposition des clients.

Bon, résumons. Il est ... 22 h 30 grosso merdo, je n'ai pas d'hôtel. J'ai 10 euros et 25 dollars en liquide et pas un foutu yen en poche. J'espère avoir semé ses zinzins mais j'en suis pas sûr ... Et je suis crevé bordel. Bien, faisons les choses dans l'ordre ... Pognon, Chambre, SIM, Douche. S'pa compliqué, let's go.

Effectivement, ce n'est pas très compliqué a priori. Retirer de l'argent, c'est possible dans les supérettes si on a une carte bancaire qui passe au Japon. Une chambre ? Ce n'est pas ce qui manque à Seikusu, en quelques minutes une réservation pour quelques jours dans un "appart'hotel" pas très loin. Pour le téléphone le plus simple visiblement c'est les distributeurs à l'aéroport ... Ce qui est couillon quand on en sort, mais on ne va pas le dire trop fort.

Le plus dur finalement ? Et bien c'est le financement évidemment. Pensez-donc, ce n'est pas exactement économique de tout réserver à la dernière minute, que ça soit le billet d'avion, l'hôtel ou même les futurs retrais d'argent. Mais quand on a le "pouvoir" de modifier ses comptes en banque à sa guise, ce n'est pas vraiment un problème qui est bloquant longtemps. C'est juste un peu long, surtout après 20 et quelques heures de vol et juste un café pas terrible pour se tenir compagnie.

Une méthode bien rodée, presque une routine depuis quelque temps pour WaveRunner. Jonathan ne peut s'empêcher de trouver ironique que la manipulation pour modifier ses comptes à sa guise et se donner les moyens de sa fuite soient exactement la même que le "coup tordu" qui l'a mis dans cette belle galère. Qui ne le trouverait pas d'ailleurs, comme quoi ce n'est pas l'outil qui nous crée des ennuis, c'est la façon de s'en servir.

Le monde est petit n'es pas ? À l'échelle des réseaux, partir du Japon ou de la France ne fait pas beaucoup de différence, un peu de latence en plus mais rien de vraiment gênant, quelques noeuds réseau supplémentaires à traverser ... C'est comme deux pas de plus à faire dans une rue, une broutille. Et puis ce n'est pas comme si les systèmes de routage d'internet en avais quelque chose à foutre de ce que qui passe en travers d'eux. Il y a peut-être que les petits hommes vert qui serait capable de repérer se flux particulier dans la masse d'information qui transite. Et il n'y en a pas de martien dans le coin, enfin ... Sans doute pas.

L'empire Sildurien:
Cela prenait du temps, et surement un peu de ce facteur nommé chance par les formes de vies naturelles. Mais pour Micha et Emeralde, un tel facteur n'existe pas, il suffit de prendre du temps et ce facteur n'a plus aucune importance. Micha se promenait donc, prenant les bus, trams, métro, tendis que Emeralde attaquait les réseaux et les surveillait en chemin, tout ça pour retrouver une trace éventuelle de cet inconnu qui avait tenté de se connecter à Micha. Après tout rien ne pressait, surtout si la cible est encore dans un autre pays. Micha se procura donc de l'argent aussi, le plus simple pour cela fut de s'en prendre à distance à un distributeur, une machine reliée au réseau interne des banques. Mais pas une machine facile à pirater à cause de du fait qu'elle n'émet pas de réseau public, ni n'y est reliée.

C'est donc Emeralde qui s'occupa de cela à l'aide de nanomachines contrôlée à distance et imperceptible. Cela devait avoir un côté magique, car on ne peut voir ces choses à distance, et de près il faut un matériel adapté pour les voir. Bref, avec cela il était donc possible de contrôler ce qui normalement ne répond pas par les voies normales. Cela fait-elle eut son argent, et en profita pour infiltré ce réseau aussi et rentrer dans les banques. L'avantage de ce monde, c'est justement cela, tout y est connecté pour faciliter la vie des utilisateurs, mais tout est encore préhistorique aux yeux de l'empire. Mais là une chose se manifesta... Dans les heures suivant le piratage de l'empire et sa surveillance, une nouvelle fois ce code et cette série d'instructions...

C'était lui ! Emeralde n'avait pas besoin de spider ou d'espion pour surveiller cela, elle s'en rendit simplement compte quand il retira de l'argent. Les déplacements étant d'autant plus anormaux, que le compte donneur d'ordre n'avait aucun lien avec le précédent. Oh, ce n'était pas un fait rare, les gens qui achètent sur le net usent aussi ce moyen pour échanger l'argent, et ils ne se connaissent pas avant. Mais ce qui chance ici, c'est le temps, le code utilisé et le lieu de la connexion initiale. La réponse était simple, la cible avait bougé, elle n'était plus en France, mais comment était-elle arrivée ici ?

C'est Emeralde qui répondit à cette question, la voie aérienne était la plus rapide, il fallait donc croiser les différents vols en avions possibles entre les deux périodes de temps, et trouver les destinations. Sauf que ! Ces fichus humains avaient une armada d'avion plutôt impressionnante l'air de rien, civils, militaires, publics. Ça ne suffira pas, impossible de confirmer si ce code vient de la même entité ou non. Micha marquait pourtant donc vers la nouvelle piste, l'avantage c'est que c'était le même pays, la même ville aussi. Maintenant le souci est de retrouver ce qui est supposément un individu, dans une ville de plusieurs millions de ces "humains".

Par élimination bien sûr, mais Emeralde n'a pas ici la puissance de calculs suffisante pour traiter toutes les données de cette nation à elle seule, demander l'aide de l'ordinateur central serait bien... Mais il n'y en a pas sur cette planète, et le vaisseau en orbite est trop loin pour une connexion normale... Et vu que Micha est un vieux modèle son transmetteur hyperspatial n'est pas au top, Emeralde elle, est limitée par la tablette sur laquelle elle est stockée. Et aussi puissantes soient les tablettes de l'empire, elles ne peuvent faire ce traitement, elles auraient besoin d'avoir d'autres unités sous la main pour réunir la puissance de calcul...

Lancer un hameçon ? L'idée était tentante, s'il y a une chose à savoir sur les humains, en particulier ceux qui sont dans l'informatique... C'est qu'ils sont très fiers de leurs actes ! Oh bien sûr ils ne se font pas avoir par de simples moqueries, non il faut être plus fin que ça. Un compte en banque apparut alors, il n'était pas spécialement riche, quelques milliers de yens, franchement trois fois rien. Mais ce qui était intéressant avec ce compte était son nom, sa date de création aussi. Le nom était le prompt "Ml(#@[email protected]" et la date de création qui une fois traduite en chiffre donnait l'heure exact à la milliseconde près, où il avait rencontré ce prompt. Et bien sûr pour que ce compte lui tombe sous le nez, il était apparu dans la banque qu'il venait d’hacker, et apparaissait sur la liste des comptes qu'il pouvait hacker avec son programme.

Le tout étant de savoir s'il verra cette manipulation avant de se déconnecter ou non, l'important n'étant alors plus qu'il soit connecté ou non... Mais qu'il s'intéresse à ce compte mystérieux.

Jonathan Leroy:
5000 euros, sois approximativement 632559 Yens et des bananes. On vous fera grâce de la prise en compte des frais de change et autres pompes pognon et on obtient un joli compte en banque crédité de 594000 Yens. Pas mal en quelques lignes au clavier n'es pas ? Comment ça, vous vous en fichez ? Bon, tant pis, ce n'est pas comme si ça allait changer la vie de Jonathan de toute façon.

Bon, je finis ce café dégelasse et je me casse ... J'espère que le matelas n'est pas trop dur ... ou trop petit.

Un bel élan de motivation ... briser en vol. En effet quelque chose de pas banal se produit sur son écran. Une des quelques dizaines de lignes afficher par son programme vient de se colorer en rouge, signe qu'une séquence invalide vient de s'y fourrer. Une ligne comportant des caractères invalide viens d'apparaître dans la liste des dernières opérations sur la base de données des comptes. Ce n'est effectivement pas tous les jours qu'un nom de compte est enregistré avec des # et des @, en fait ce n'est même pas supposé être possible ...

En sois, qu'un bug se produise parce qu'un idiot a codé son filtre avec son trou de balle ce n'est pas très surprenant et Jonathan s'en moque royalement habituellement, après tout il n'est pas là pour patcher les conneries des autres. Mais quand son regard lit le "nom" du compte, il est presque à recracher le café qu'il est en train de finir.

"Ml(#@[email protected]", une séquence de caractère qu’il reconnaîtrait entre mille … En même temps c’est depuis qu’il l’a vu qu’il est dans la merde à se promener d’aéroport en aéroport. Et le plus fort ? Même la date correspond au poil de cul près … Bon, la mémoire de Jonathan ne va pas jusqu’à retenir l’heure à la seconde près, mais il est tout à fait prêt à le croire.

Bon, quelles sont les chances pour que ce nom-là, à cette heure-là, dans cette banque-là et pile quand j'ai le pif dedans apparaisse complètement par hasard ... L'infini moins deux peut-être ? Fuck ma vie …

Que faire, que faire ... Juste fermer son ordinateur et espéré que ça soit seulement du hasard ... Ou se laisser tenter et consulter les informations liés à ce compte alors que c'est un piège tellement grossier que même gros-minet ne l'oserait pas. Et bien, comme dans un mauvais cartoon Jonathan tombe dedans.

Bon, la vérité c'est qu'il en a plein le cul de se cacher. Les voyages c'est bien joli, mais organiser par un voyagiste en pension tout compris, pas à l'arrache à coup de destination décider au hasard. Du coup oui, il jette un oeil bien qu'il ne s'attende pas à avoir beaucoup d'information de cette façon. Mais aller savoir, avec un peu de bol l'asticot aura un peu plus qu'un hameçon dans le bide ...

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