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Nouveau monde, nouvelles espèces, nouveaux dangers [Pv Milwën Novac]

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Delphine:
Delphine reprit douloureusement ses esprits, avec un mal de tête épouvantable... Il lui fallut un moment pour remettre ses idées en ordre... Que lui était-il arrivé déjà ?... Ah oui, elle s'en souvenait... Elle avait été envoyée en mission d'infiltration par son supérieur sur le territoire des Octariens, leur ennemi héréditaire, pour obtenir des information sur leurs objectif et déterminer de la meilleure manière de les contrecarrer... Tout s'était déroulé à merveille, seulement deux ou trois gardes à neutraliser, avant de dénicher les informations recherchées... Cependant, à peine avait-elle eu le temps de transmettre les infos, qu'une espèce de faille s'était ouverte à ses pieds. Pas une fissure dans le sol comme si celui-ci se dérobait à cause d'une dégradation quelconque... plutôt comme une fissure dans la réalité, très difficile à décrire. Elle avait dû perdre connaissance, car l'Inkling ne se souvenait de rien entre ce moment et maintenant.

En ouvrant finalement les yeux, la jeune fille réalisa qu'elle était allongée sur une sorte de lit... et que celui-ci constituait le seule élément de la salle. Celle-ci était d'ailleurs d'un blanc immaculé et quasiment vide. Une sorte de cellule. Il n'y avait aucune porte apparente, seulement une bouche d'aération au mur. Delphine se redressa précautionneusement. Bien entendu, elle n'avait plus non plus son équipement, ayant seulement conservée ses vêtements. Doucement, elle commença à tâter les murs, cherchant une porte dérobée, avant de finir par la trouver, habillement dissimulée. L'interstice était minuscule, mais suffisamment grande pour la laisser passer une fois transformée. Malheureusement pour elle, il lui fallait dans un premier temps générer de l'encre, avec comme complication l'absence de réservoir... Ne sachant pas s'il y'avait des caméras et micros dans cette salle, sans doute dissimulés aussi, elle parla le nez en l'air.

- J'ignore qui vous êtes et ce que vous me voulez, mais vous auriez pu au moins mettre des toilettes dans votre cellule... Tant pis, vous n'aurez qu'à nettoyer vous même, je vous demande juste de détourner les yeux de vos écrans s'il vous plait, merci.

Elle ne savait pas si un cabinet était aussi dissimulé ou non, mais elle s'en fichait. En réalité, il y'avait un moyen très simple de générer de l'encre, juste que ce n'était pas très pratique en mission ou sur le terrain, et pas très correct non plus en public. Mais bon, à situation particulière, mesure particulière... Baissant son short, elle écarta ensuite les jambes et se mit à uriner au sol en soupirant légèrement... Sauf que l'urine en question était en réalité de l'encre, du même vert pomme que ses cheveux et ses yeux. Et elle dirigea ce jet d'encre naturel contre l'interstice de la porte. Ne sachant pas si les personnes qui la surveillait regardait toujours leur écran ou lui laissant tout de même un peu de pudeur, elle ne put attendre plus longtemps et plongea la tête la première dans son encre, reprenant sa forme normale de l'autre coté de la porte, s'éloignant ainsi dans le couloir.

*Maintenant, plus qu'à retrouver mes équipement et sortir d'ici...*

Milwën Novac:
« Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’appartient pas à une espèce répertoriée dans les bases de données de Novac, Baronne. »

Milwën avait déjà consulté à plusieurs reprises le rapport des scientifiques ayant examiné le sujet, mais elle acquiesça malgré tout. La Major Motoko aimait beaucoup se répéter, mais elle n’en restait pas moins une femme compétente. Une militaire intelligente, qui avait à son actif un doctorat dans les nanosciences, ainsi que plusieurs années de combat au Containment Point. Une recrue idéale pour Novac, qui dirigeait donc ce projet ambitieux. Devant les femmes, plusieurs écrans de sécurité étaient affichés simultanément sur un immense écran plasma. On y voyait de multiples points de vue. Le Sujet venait de se réveiller. Elle avait été trouvée dans l’une des réserves terranides, et avait rapidement été examinée. Les Novaquiennes l’avaient ensuite maintenu artificiellement dans le sommeil, le temps de l’examiner. Elle était venue par le biais d’une Faille, et, après plusieurs examens, les Novaquiennes avaient décidé de mettre ses talents à l’épreuve dans un parcours spécial, réalisé sur la base de leurs relevés, et des pouvoirs de la femme.

Le code génétique de cette créature était très particulier, et Milwën en eut rapidement la confirmation en la voyant user de ses étranges capacités liées à l’encre. Elle urina notamment de l’encre, et sortit de sa chambre en se transformant en encre.

« C’est fascinant... Les relevés génétiques de son code la rapprochent des Slimes, non ?
 -  C’est tout à fait exact, Baronne, confirma l’une des scientifiques. Mais vous savez comme moi que tout cela n’est pas fiable à 100%. »

Malgré toutes leurs ressources technologiques, l’ADN restait encore un grand mystère pour les Novaquiennes. Il y avait de nombreuses subtilités dans le code génétique qu’elles ne comprenaient pas encore, et elles faisaient du mieux qu’elles pouvaient. Visiblement, le Sujet disposait de la capacité de se transformer en slime, et c’était donc ce parcours de test qui avait été effectué. Milwën lança donc la simulation.

Dans le centre de test, Delphine avait atteint un couloir, mais, rapidement, une alarme se mit à retentir, pendant que des herses de sécurité s’abaissaient, infranchissables sauf à devenir liquides.

« ALERTE ! ALERTE ! SUJET EN FUITE ! SUJET EN FUITE ! VERROUILLAGE D’URGENCE DU SECTEUR-12 ! ALERTE ! ALERTE !! »

Il fallait bien que la simulation soit crédible pour que le Sujet y adhère...

Delphine:
La jeune Inkling put parcourir une bonne dizaine de mètres avant que l'alerte ne se déclenche. Si les personnes avaient continuées de se rincer l’œil pendant qu'elle urinait, l'alerte se serait déclenchée plus tôt. Au moins avait-elle gagnée de précieuses secondes. Mais lorsque les herses de sécurité s'abaissèrent les unes à la suite des autres, elle ne pu retenir quelques grommellements en ralentissant le rythme.

*Sérieusement ? ça va me faire perdre un temps fou...*

Delphine n'avait ni son arme, ni son réservoir... Devoir expulser l'encre de manière naturelle était une véritable perte de temps... Mais quel autre choix avait elle ? Il devenait vraiment urgent pour elle de retrouver son équipement. Elle refit donc sa techniques plusieurs fois, perdant de précieuses minutes dans son évasion. Elle allait passer sa 5e grille du couloir, son short à la main pour ne pas perdre plus de temps à le baisser et le remettre à chaque fois, lorsqu'elle avisa de l’œil une salle ouverte sur sa droite, protégée par des lasers et derrière lesquels elle vit son précieux équipement sous vitrine. Décidant de diriger son encre dans cette direction plutôt qu'une autre, elle pu ainsi accéder rapidement à la pièce.

Ses affaires étaient sous vitre, disposées de manière particulière avec des gants intégrés pour les manipuler au travers de la protection. Il y'avait sans doute moyen de désactiver le verrou via le système informatique, mais elle n'avait pas non plus toute la journée. L'Inkling fouilla tout de même la salle pour trouver un outil, afin d’accéder au panneau électronique de l'appareil et y vit donc de nombreux fils de couleur... Trouver le bon fil à sectionner pour désactiver le verrou fut plutôt compliqué au début, mais en quelques minutes, elle parvint à trouver le bon et pu ainsi soulever la vitre et récupérer ses affaires. Le réservoir étant vide, elle dû le recharger naturellement lui aussi, en le mettant entre ses cuisses, puis le mit dans son dos et le connecta à son arme. Tout de suite, elle se sentit beaucoup moins démunis. Mettant ensuite son casque, elle chercha à contacter les autres agents.

- Agents n°1 et 2, me recevez-vous ? Agent n°4 ? Mon général ? Allô ?

Evidemment, aucune réponse. Les communications ne devaient sans doute pas franchir les murs de ce centre... Tans pis. De nouveau équipée convenablement, elle retourna dans le couloir et tira quelques salves avec son arme relativement loin dans le couloir, avant de plonger et nager dans cette longue traînée d'encre, passant les 3 dernières grilles d'une traite. C'était tout de même plus simple ainsi...

Milwën Novac:
Au vu du matériel récupéré sur la femme, elle était loin d’être une simple touriste. C’était d’ailleurs une raison supplémentaire de l’enfermer et de l’étudier. Initialement, les militaires avaient cru à une espionne, et ce n’était qu’en cherchant à découvrir son identité qu’elles avaient réalisé que cette femme était... Très particulière. Elle n’était pas une espionne tekhane. Son équipement ne pouvait pas venir de Nexus ou d’Ashnard. C’était peut-être une Terrienne, mais la Baronne n’avait jamais entendu parler de Terriens disposant d’un tel code génétique. D’un autre côté, les informations qu’elle recevait régulièrement sur la Terre témoignaient de l’existence d’êtres particulièrement exceptionnels sur ce monde. Après de longues hésitations, elle avait décidé d’entreposer l’équipement du Sujet à côté de sa chambre. Tandis que cette dernière peinait à utiliser ses capacités de Slime, elle choisit de se diriger vers la salle abritant sa tenue.

Milwën était assez surprise de voir la facilité avec laquelle le Sujet « urinait ». Était-ce une capacité naturelle ? Car ce qui sortait de son corps n’était clairement pas de l’urine ordinaire, mais une sorte d’encre que la femme utilisait comme ressource. Elle en remplit d’ailleurs son réservoir, avant de s’équiper, et entreprit de contacter ses supérieurs. Motoko fronça les sourcils devant ce spectacle.

« Il y en a d’autres comme elles ? Ici ? »

Le centre de recherches disposait de brouilleurs empêchant les communications non voulues. Impossible de répondre en conséquence à Motoko. Il était aussi tout à fait possible que la jeune femme ne cherche à contacter des personnes situées sur un autre monde, et qu’elle ne soit pas venue ici pour espionner Novac. Il était encore trop tôt pour le dire. Les femmes réfléchirent à la suite, et, maintenant que le Sujet avait récupéré son équipement, Milwën estima que le moment était idéal pour vérifier ses capacités de combat.

En conséquence, elle se mit à parler, et décréta la suite du test :

« Déployez quelques drones d’immobilisation.
 -  Oui, voyons ce qu’elle a dans le ventre. »

Les drones d’immobilisation consistaient en de petits drones volants lançant des tirs anesthésiants. Ils approchèrent depuis des conduits situés à hauteur du plafond, les trappes s’ouvrant sur leur passage avant de se refermer. Quatre drones, qui ciblèrent Delphine, pour lui tirer dessus en envoyant des rayons anesthésiants...

Delphine:
Maintenant qu'elle était équipée convenablement, Delphine estimait qu'elle avait toutes ses chances afin de s'évader. Et si elle pouvait dénicher des info sur cet endroit au passage, c'en sera même mieux. Tandis qu'elle nageait dans l'encre, de petits drones entrèrent dans le couloir depuis des conduits d'accès dans le plafond et se mirent à faire feu sur elle... Bien entendu surprise par cette soudaine activité, elle n'en eu rapidement cure de ces attaques. Les tirs ne firent que ricocher au sol sans vraiment l'atteindre, en sécurité dans son encre. Après tout, dans cet état, c'était à peine si elle ne faisait que quelques micromètres d'épaisseurs. Et puis essayez voir d'anesthésier de l'encre vous, juste pour admirer le résultat... Toutefois, l'inkling vit rapidement ces drones comme un essaim de mouches embêtantes. Elle reprit donc brièvement forme en tirant de micro salves sur les appareils. Pas des jets d'encre classiques, mais des sorte de billes comprimées perforantes, qui pénétrèrent les blindages avant d'éclater à l’intérieur, court-circuitant l'électronique. Lorsque tout les appareils furent à terre, elle put finir d'arpenter le couloir...

De ce qu'elle venait d'en voir pour le moment, Delphine doutait sérieusement d'être dans une base Octaling. Aucun système de sécurité efficaces, sans parler de l’armement sans aucun effet sur elle. Dans le cas contraire, la sécurité aurait été plus adapté et les tirs ennemis auraient été constitués d'encre magenta, si caractéristique à cette race. Mais rien de tout cela n'avait encore été déployé contre elle. Et tout en se faisant cette réflexion, elle arriva enfin dans une salle. Une salle immense et vide, au point de se demander ce a quoi elle pouvait bien servir.

A peine fut elle entrée que l'accès se referma derrière elle... et différents fragment du sol comme des murs se mirent à se mouvoir. Des plateformes escamotables se formèrent, comme une sorte de grand parcours d'obstacles...

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