Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Imperium Sine Fine [PV]

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Princesse Alice Korvander

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Imperium Sine Fine [PV]

vendredi 04 mai 2018, 00:36:55

Senatus populusque romanus. SPQR. Le légendaire sigle de l’Empire romain domine le monde civilisé depuis des siècles, sans que personne ne semble être en mesure de mettre fin à la marche de la civilisation romaine. Sous ce sigle, l’Empire romain a pavé l’ensemble des routes du monde connu. Les unes après les autres, les terrains barbares ont ployé devant l’irrépressible machine de guerre romaine. Surmontant ses problèmes de politique interne, l’Empire romain avait su survivre aux multiples invasions barbares sous le règne d’une femme, aussi belle que cruelle, aussi terrible qu’envoûtante. Une première pour Rome, qui avait arboré un grand changement, passant du patriarcat à un matriarcat. L’Empire était depuis vingt ans sous la coupe réglée de l’éternelle Impératrice Aurora. C’était elle qui avait su mette fin aux troubles de la secte des Poissons, obscure secte religieuse formée en Judée, elle encore qui avait su renforcer les défenses du mur d’Hadrien, et avait éradiqué les forces pictes. Aurora, pour arriver à se faire accepter, avait fait preuve d’une cruauté exceptionnelle, ainsi que d’un sens politique aiguisé. Aurora avait commencé comme pupille du précédent Empereur, prenant sa place en l’empoisonnant, en même temps qu’une bonne partie du Sénat de l’époque, décadent et faible.

Depuis lors, Aurora avait su faire ses preuves. Elle avait ainsi pu mettre fin définitivement à la pratique du pater familias, et avait continué son office, parvenant à stabiliser les finances de l’Empire. Elle était pour cela aidée par sa dux bellorum, Claudia, sa sœur. Claudia avait bénéficié de l’élargissement du droit des femmes lors du règne de leur père. Ce dernier, qui n’avait pu avoir de fils, avait décrété que Claudia ferait ses classes militaires. Le fait est qu’elle avait littéralement excellé dans ce domaine, là où Aurora, elle, avait toujours été plus instruite, préférant lire et étudier, que se battre. Toutefois, Claudia n’en était pas moins intelligente. D’ailleurs, le simple fait que leur père ait choisi de conserver deux filles dans la famille était le signe d’une évolution des temps. On devait ça à la mère d’Aurora, une politicienne aiguisée, qui avait su convaincre leur père de la nécessité de revaloriser la place des femmes, de mettre fin à des pratiques barbares et décadentes… Et, surtout, au fait que leur mère était une sorcière. Elle avait appris à Aurora des sorts très particuliers, permettant qu’elle conserve sa beauté, mais aussi qu’elle confectionne des poisons très puissants. C’était d’ailleurs grâce à ça qu’Aurora avait pu tuer son père. Bien que réformiste, il n’avait jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout, de réformer en profondeur les structures romaines. Aurora s’était donc débarrassée de lui, ainsi que de tout le Sénat lors d’un banquet. Elle en avait empoisonné la moitié, et avait laissé Claudia tuer le reste, en accusant ensuite des ennemis politiques d’avoir perpétré ce massacre. Les deux femmes avaient d’ailleurs copieusement fait l’amour ce soir-là. Un plan qu’Aurora avait ourdi depuis des années, et qui lui avait permis de reconfigurer le Sénat en veillant à nommer des gens influents, et, surtout, des femmes. Il y avait eu des protestations, bien sûr, mais les victoires militaires de Claudia avaient permis de taire les plus belliqueux. Signe de l’évolution des temps, Aurora avait conçu autour d’elle une garde rapprochée de Prétoriennes, formées par Claudia en personne.

Aujourd’hui, un jour particulier s’annonçait. La foule romaine était réunie le long de la Via Roma, un grand boulevard menant au vaste Palais Impérial, et où les parades militaires triomphantes revenaient. Sa sœur avait bataillé pendant des mois dans les confins de l’Empire, attaquant des contrées barbares sauvages et hostiles. Elle avait rasé des villages entiers, massacrant les Barbares. Ceux-ci avaient attaqué des colonies romaines, et la menace était suffisamment importante pour qu’Aurora ait décidé de déployer plusieurs Légions, ainsi que sa dux bellorum en personne. Claudia avait guerroyé pendant des mois, et, à chaque fois, Aurora ressentait une pointe d’inquiétude en recevant les messages du front. Elle réalisait toujours pour sa sœur des potions veillant à améliorer ses capacités de combat et sa résistance, mais rien ne pouvait la rendre invincible.

Toutefois, encore une fois, Claudia avait brillamment réussi sa mission. Aurora lui avait demandé de mener une campagne bien précise. Elle avait étudié le peuple ennemi, en avait percé les rites, et avait découvert que, dans leur système étatique désorganisé, deux sœurs avaient su émerger, et étaient perçues par ces sauvages comme des envoyées divines : Alra, et Svan. Aurora les voulait vivantes, et Claudia avait réussi. Une tâche difficile, car ces deux diablesses avaient tué à elles seules plus d’une dizaine de légionnaires avant d’être finalement appréhendées. Claudia en personne les avait affrontés, et sa sœur avait été grièvement blessée. Elle s’était reçue un redoutable coup d’épée qui avait bien failli la tuer, mais avait réussi à remporter la victoire. Elle s’était rétablei grâce aux élixirs d’Aurora, et avait commencé par forcer Alra et Svan à voir tous les habitants de la ville où elles étaient être massacrées. Bûchers et crucifixions, principalement.

Une longue procession de soldats arriva le long de la Via Roma. Depuis son balcon, Aurora sourit en voyant, en tête de ce long cortège, avant la procession interminable de prisonniers, le chariot doré de sa sœur. Claudia avançait lentement, avec ses Prétoriennes, et portait à la main une chaîne. Derrière elle, il y avait les deux Princesses barbares, Alra et Svan. Elles étaient presque nues, ne portant que leurs oripeaux de sauvage, et, rapidement, reçurent les huées et les moqueries de la foule, tandis qu’on applaudissait Claudia. Sa dux bellorum avait su prouver à tous combien elle était redoutable, et infiniment plus cruelle que les hommes. Apprendre que ces deux teignes avaient toutefois blessé sa sœur bien-aimée, seule créature en ce monde à faire battre son cœur, avait néanmoins déclenché une crise de rage chez Aurora, comme on l’avait rarement observé.

Le chariot de Claudia se rapprocha donc de l’estrade impériale, et Aurora descendit lentement. Elle portait son impeccable robe noire, avec une légère toge, et Claudia s’inclina devant elle, tout comme le reste de la foule.

« Dux bellorum, vous revenez victorieuse de votre campagne en Occitanie ! Et, pour ça, l’Empire vous félicite ! »

Elle leva la main, et la foule applaudit chaleureusement la guerrière Claudia. Les vivats ne se turent que quand Aurora ferma le poing.

« Relevez-vous, Générale ! »

Claudia obtempéra, et Aurora lui sourit affectueusement, avant d’aller l’embrasser sur la joue, à la commissure de ses lèvres. Elle se rapprocha ensuite d’Alra et de Svan.

« Les voici, Impératrice. Les deux Princesses barbares. »

Aurora les observa silencieusement.

« Vous voilà donc devant moi… Celles qui voulaient faire trembler Rome… Et qui sont maintenant à mes pieds. Reconnaissez-vous l’autorité romaine comme étant la seule légitime, barbares ? Abjurez-vous vos croyances et vos lois stupides et arriérées au profit de la seule législation romaine ?! »

Elle espérait de tout cœur qu’elles refuseraient, mais, en toute honnêteté, Aurora ne se faisait pas vraiment de doutes là-dessus…


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