Caramel avait été emmené dans l’empire d’Ashnard, la vente à nexus n’ayant pas vraiment porté ses fruits, si ce n’est des arnaqueurs qui essayaient de brider à mort le prix de vente du terranide, qui n’était pas bien haut du fait de sa stérilité et qu’il n’était pas aussi bien battit que ses compères. Mais cela n’était pas vraiment le problème principal du vendeur. En effet, suite à quelques échauffourée dans la place dédié aux ventes d’esclaves, il y avait eu une interdiction temporaire de vendre sur ce lieu des esclaves, le temps que les mages du coin s’entre-tue et que le « calme » revient. Le vendeur s’était engagé à écoulé le lot du fermier dans le mois à venir et il devait avoir qu’avoir des étalons en stockage l’ennuyait, sachant que ce genre de terranide pouvait avoir très vite le sang chaud et qu’il devait écouler Caramel en dernier, étant l’un des rares à pouvoir les contenir. Le vendeur ne souhaitait pas en abattre, car il aurait alors l’obligation de rembourser de sa poche.
Le vendeur avait pris le choix de monter son étale non loin du port, zone de commerce importante et il avait entendu dire qu’il y aurait, très prochainement un arrivé d’étrangers, ce qui était du pain bénie, pour lui. Il savait que les étrangers aimaient bien acheter des esclaves pour des tâches, mais aussi pour leurs aspect exotiques, il était certain de pouvoir donc écouler aussi bien des étalons fort que Caramel, qui était un spécimen rare tant par sa beauté androgyne que par le fait qu’il était incapable de procréer. Le hongre ferait un parfait esclave sexuel pour les femmes ne désirant pas un étalon trop dominant ou pour servir de défouloir sexuel à des terranides ayant des pulsion contraignante.
Il fut bien moins confiant quand il apprit qu’un navire d’une nation particulière était à quai, le Czarina Tiamat. Peu étaient les vendeurs ayant entendu parler de ce nom, mais le vendeur, lui était du genre à ne pas stationner uniquement à Ashnard ou nexus. Ce navire appartenait à un pays dominé par une puissante dragonne, l’un des rares pays dirigé par une créature à ses souvenirs, mais cela ne donnait que plus de prestige et de crainte. Le vendeur se basait aussi sur des rumeurs qui ne glorifiaient clairement pas cette nation. Le pauvre homme devint assez rapidement parano, voyant en chaque acheteur un représentant de cette nation, venant à brider ses prix, il trouverait sans doute une excuse pour des prix aussi bas auprès du fermier, mais il souhaitait éviter de sortir de la ville et d’avoir un coupe-gorge à ses trousses.
La matinée se passait sans accroc, de nombreux étalons étaient parti, surtout pour servir de bête de trait, les autres allant certainement aller dans d’autres fermes en tant que reproducteur. Rapidement, il ne restait plus que Caramel, ainsi qu’un étalon qui devait avoir le même âge, mais qui avait clairement une carrure faite pour l’effort. Il vint donc à mettre en vente les deux, ce qui mit quelques heures avant que l’étalon soit acheté par une femme, puis le hongre qui fut acheté par un homme qui ne cachait pas travailler pour un commanditaire, le vendeur ne fit aucune objection, il n’était pas rare que des personnes riches paies des « acheteurs » afin d’aller s’enquérir de lot intéressant et rapporter la prise, contre une commission selon la somme dépensé et la qualité de l’article.
Les papiers furent signés, laissant l’acheteur vérifier l’état du terranide, faisant une inspection complète et apposant son sceau sur le contrat de vente, avec la somme dû.
Le terranide fut emmené vers le quai où trônait un navire qu’il n’avait jamais vu jusqu’à maintenant, on le fit monter, ne sachant pas qu’une fois les deux sabots sur le bateau son avenir allait prendre un autre tournant que celui qu’il avait cru à ce jours. Il était la source de toute les regards, sa longue tunique en lin blanc ne cachait en final pas grand-chose de sa carrure et de ses atours.
Caramel restait calme et serein, il savait qu’il avait été acheté pour servir certainement à nettoyer le pont ou encore qu’il allait être emmené auprès d’un maître ou d’une maîtresse à servir. Comme l’esclavagisme était durement ancré en lui, il savait qu’en tant qu’esclave il allait servir à quelques chose et qu’il devra donner son maximum pour rester utile.