Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'Ingénue [Veronique]

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

L'Ingénue [Veronique]

lundi 05 février 2018, 00:44:53

Sylvandell était un royaume assez sauvage, une terre entourée de montagnes. Le royaume s’articulait autour d’une grande vallée verdoyante cerclée de montagnes, et se continuait ensuite au-delà de cette vallée, dans les hauts-plateaux. Le Château royal était de fait très surélevé, près de la cime de grandes montagnes. Outre le Territoire des Dragons, cette chaîne de montagnes abritait aussi d’antiques clans barbares, des tribus éloignées, et d’anciennes forteresses abandonnées. Sylvandell était un pays bien plus riche que ce qu’on pouvait penser de prime abord, mais il fallait bien reconnaître que le royaume était surtout connu pour ses dragons. Le royaume organisait même des séances touristiques avec les dragons les plus commodes, généralement les dragons verts. Sous la commande d’un dragonnier, des enfants disposaient de la capacité de voler dans les airs, à dos de dragon, une expérience toujours fascinante, et en soi inoubliable.

Aujourd’hui, il faisait plutôt beau à Sylvandell, et, profitant de ce soleil d’après-midi, Alice était de sortie. En fait, elle faisait trempette dans la vallée de Sylvandell. Elle aurait pu aller à une piscine sur Seikusu, ou à la plage, mais elle aimait bien aussi se reposer dans les discrets lacs des forêts de la vallée. Bien sûr, la Princesse ne passait jamais inaperçue quand elle sortait, mais elle se débrouillait généralement pour essayer de passer inaperçue, bénéficiant de l’aide de ses Commandeurs. En l’espèce, Cirillia l’avait aidé à passer inaperçue.

Alice avait retiré ses vêtements, ne portant qu’une serviette blanche, qu’elle avait retiré avant d’aller dans l’eau. Ciri’, quant à elle, s’était assise en tailleur, et méditait, à la manière des sorceleurs. La jeune Princesse, de son côté, en profitait pour utiliser ce petit bijou de technologie que Mélinda lui avait donné sur Terre : un walkman. Couchée dans l’eau, la tête posée sur le rebord, elle écoutait donc « Bring It On Home To Me », fredonnant légèrement, entrecoupant ensuite ça de séances de nage, où elle s’amusait à filer dans les profondeurs du lac.

La jeune Princesse, qui se détendait agréablement, ne pouvait pas se douter qu’une visite imprévue allait bientôt compliquer ses plans...

Veronique

Terranide

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 1 lundi 05 février 2018, 07:36:50

Elle avait faim. C'était la seule chose que Veronique pouvait vraiment comprendre sur son propre corps. Quand son ventre grognait et remuait sous sa peau, elle savait qu'elle devait mettre quelque chose dedans. Mais comme elle ne savait pas vraiment où elle était, et qu'elle ne captait aucune odeur de fumée dans les environs qui aurait pu lui indiquer qu'il y avait de la nourriture, elle devait se résigner; elle allait devoir chasser. Et elle était mauvaise à la chasse, très mauvaise. Parfois, elle devait même se résigner à des carcasses laissées par d'autres bêtes, même si son instinct lui disait que cette nourriture n'était pas fraiche. Elle ne rechignait pas à la viande crue, et quand elle parvenait à attraper un lapin, elle n'hésitait pas à le tuer et le manger; les animaux étaient faits pour être mangés, et son anatomie était apte à manger de la chair fraiche.

Les notions de territoire et de géographie étaient bien étrangers à la jeune Terranide. Impossible pour elle de savoir qu'elle était en territoire Sylvandin. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il y avait des dragons qui rôdaient. La bonne nouvelle, c'est que dragon signifie également une faune suffisante pour les rassasier, ce qui veut dire qu'il y avait de la bouffe quelque part, il suffisait de fouiller. C'est donc avec très peu d'enthousiasme que la Terranide s'enfonça dans le territoire Sylvandin.

L'avant-midi se révéla infructueuse. Après des heures à fouiller chaque terrier dans la forêt à la recherche d'un lapin ou, pour son plus grand bonheur, une petite belette bien fringuante, la Terranide ronchonna. En plus de la faim, avec un tel soleil, c'était aussi la soif qui la tenaillait. Heureusement, il n'était pas difficile de trouver de l'eau; le vent portait à ses narines la position des points d'eau près d'elle. Elle renifla donc l'air pour trouver un endroit où elle pourrait étancher son besoin de boire. Il y avait un point d'eau, tout près. C'est avec bon train, mais aussi avec découragement, qu'elle se dirigea vers cet endroit, plus profondément dans la forêt. Soudain, il se mêla à l'odeur un son bizarre. Elle entendait, à très bas volume, des notes de musique; un piano. À une centaine de mètres, Veronique pouvait capter des sons normalement inaudible pour des humains, donc il n'était pas rare pour elle d'entendre des choses que d'autres ne percevaient pas, mais même pour elle, un piano n'avait rien à faire dans la nature. Et puis, c'est lourd, un piano.

Avec méfiance, elle s'enfonca encore plus dans la forêt, curieuse de savoir ce qu'elle entendait. Le vent lui apportait aussi des odeurs nouvelles; du parfum et des odeurs corporelles. Il y avait des gens! Et qui dit gens dit bouffe! Cette fois, elle accéléra le pas et se faufila entre les arbres jusqu'à une clairière. Il y avait deux personnes présente; une un peu plus loin, et l'autre dans l'eau. Le cerveau de Veronique processa cette information à toute vitesse; pas question d'aller boire, elle se ferait remarquer immédiatement, mais... il y avait une pile de vêtements laissés à l'abandon. Peut-être qu'elle y trouverait de la nourriture?

Elle se faufila discrètement, inconsciente du risque que Cirilla pouvait potentiellement poser, et s'approcha des vêtements. Elle souleva la robe d'Alice et la secoua. Pas de nourriture. Elle regarda ensuite les autres vêtements et les examina; une culotte, des bijoux. L'Inu poussa accidentellement une grosse plainte de découragement en voyant qu'il n'y avait pas de nourriture.

-Uuuungh! fit-elle.

No happiness is greater than the bliss of innocence

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 2 lundi 12 février 2018, 00:51:58

La musique était quelque chose qu’Alice aimait bien. Sur ce point, elle était toujours impressionnée de voir à quel point la musique était importante sur Terre. Sylvandell comptait aussi des ménestrels et des troubadours, mais il s’agissait de groupes itinérants, d’artistes improvisés. Sur Terre, il y avait des individus qui ne faisaient que ça ! Alice devait bien admettre qu’elle aimait beaucoup ça, mais elle devait faire attention. Ici, à Sylvandell, il n’y avait pas de prise de courant ! Un walk-man constituait d’ailleurs, techniquement, un outil de contrebande, mais elle l’utilisait à bon escient .Yeux clos, elle se reposait donc, sans savoir que quelqu’un avait réussi à approcher. Cirillia ne détecta guère la présence de Véronique, puisque celle-ci ne dégageait aucune aura malfaisante susceptible de perturber sa concentration.

Cependant, la musique d’Alice arriva à son terme, et elle se retourna avant de se redresser. Ses vêtements étaient à proximité, sur une serviette, et elle comptait ranger son baladeur, avant de nager un peu. Retirant les écouteurs, elle les enroula autour du baladeur, et, alors qu’elle s’approchait...

« Hein ?! »

Alice sursauta en voyant une drôle de créature émerger de ses vêtements, avec sa culotte sur la tête.

« Hîîî !! »

Cirillia ouvrit alors les yeux en entendant Alice hurler, et bondit sur place, roulant sur le sol en dégainant son épée, et apparut brusquement.

« Qu’est-ce qui se passe ?!
 -  Je... »

La Princesse vit la Terranide filer, visiblement effrayée par l’arrivée de Cirillia, mais en emportant la culotte de la Princesse !

« Hey ! Reviens !
 -  Hein ? Qu’est-ce que... ?
 -  C’est une Terranide ! Elle a pris ma culotte !
 -  Hein ? Une Terranide ?
 -  Tu le fais exprès de répéter ce que je dis ? Elle est partie avec ma culotte ! »

Les yeux de Cirillia s’abaissèrent brusquement, louchant sur les formes d’Alice, qui mit les poings sur ses hanches, et récupéra sa serviette.

« Ça va ?! Je ne te gêne pas trop, des fois ?!
 -  Oh... Hmmm... »

Ciri’ se racla la gorge, et Alice mit la serviette, la nouant proprement, puis se déplaça ensuite, s’approchant des arbres.

« Petite ? Ouh ouh, petite ! Je ne vais pas te faire de mal, tu sais ! Viens par là, ma belle ! »

Soupirant lentement, Cirillia observa brièvement les bijoux de la Princesse, puis sortit de ses propres affaires une pomme, et commença à la manger, tout en s’écartant un peu, laissant sa sacoche ouverte, avec d’autres pommes bien mûres qui trônaient à l’intérieur...

Veronique

Terranide

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 3 lundi 12 février 2018, 18:23:45

Une humaine? Non, elle sentait différent. AH! Elle était armée! Vite! Il faut partir! Et évidemment, Veronique n'oublia pas d'emmener un trophée; dans son poing serré se trouvait la culotte de la dame, qu'elle avait volé parfaitement par hasard. Elle mit rapidement de la distance entre elle et ses possibles poursuivantes, sautant tête la première dans les fourrés pour disparaitre de la vue des demoiselles. Mais elle avait bien senti de la nourriture! Elles en avaient, elle en était sûre, et pas question de partir l'estomac vide, ou sans sa tête. Elle exécuta donc un petit détour à travers les bois, les fourrés et les fougères pour revenir près du lieu où elle avait trouvé la Princesse et sa Sorcelienne. Elle remarqua que la Sorcelienne avait un sac rempli de pommes à proximité.

-Oooouh! fit-elle discrètement en trépignant dans son fourré.

La diète de Veronique était extrèmement variée, mais les fruits n'en faisait pas souvent partie, préférant la viande et le sucre. Mais les pommes étaient très sucrées, elle pouvait le sentir de son poste d'observation. Elle entendit alors Alice l'appeler. Enfin, "l'appeler" était un grand mot. Mais puisqu'elle s'adressait à la direction générale où elle s'était enfuite, Veronique était peut-être complètement dénuée de logique et de sens commun, elle pouvait quand même comprendre les intonations de la demoiselle. Donc, prudemment, et surtout pour essayer d'avoir l'occasion d'avoir une de ces fameuses pommes, la Bestiale sortit lentement de sa cachette, accroupie comme la sauvage qu'elle était, et s'approcha un petit peu de la Princesse presque nue, pas assez pour être à portée de main, et encore moins à portée de lame, mais assez près pour que la princesse puisse s'apercevoir qu'elle s'adressait au vide, et qu'elle avait changé de position, se trouvant maintenant à sa droite. Avec précaution, la petite contourna la princesse, s'approchant du sac rempli de pomme, puis elle planta ses dents dans la bandoulière, commencant à la tirer vers la forêt, en dévisageant évidemment Cirillia, prête à décamper avec la culotte si elle faisait le moindre geste suspect. Une fois à bonne distance, peut-être une dizaine de mètre, elle s'assit dans l'herbe et agrippa une grosse pomme, ouvrit sa gueule et prit une énorme bouchée, puis une autre, puis encore une autre toute aussi démesurée pour une si petite bouche.

-Nam! Miam! Mioum! fit-elle avec appétit, sans plus de regard pour sa sécurité.

Après s'être rassasiée, l'étrange créature leva la tête et sourit gaiement, montrant de ce fait le collier passé à son cou, et le médaillon qui pendait au dessus de sa, ma foi, généreuse poitrine. Sur le médaillon, on pouvait clairement lire son nom.

"Veronique.
Si vous la trouvez, ne pas ramener.
Si vous la voulez, vous pouvez la garder."

Voilà la charmante inscription qui figurait sur son médaillon doré. Évidemment, ce n'était qu'un métal jaune, pas vraiment de l'or.

Elle ne semblait pas prête de s'enfuir, au contraire. Une fois rassasiée, elle s'approcha de Cirilla et frotta sa joue contre sa main, puis elle s'approcha d'Alice et fit la belle pour quémander des caresses. Telle était sa nature; si elle trouvait quelqu'un pour la nourrir, elle essayait de les charmer pour obtenir davantage. Une stratégie qui, par moment, lui avait coûté cher. D'autre fois, au contraire, avaient été très lucratives.

No happiness is greater than the bliss of innocence

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 4 lundi 19 février 2018, 00:45:39

Alice continuait à appeler la Terranide quand elle entendit, sur sa droite, le bruissement de feuilles. Des buissons remuèrent, et la silhouette rouquine émergea. Une jeune Terranide, plutôt belle, portant la culotte de la Princesse, qui se rua vers les pommes situées dans le Cirillia, non sans jeter un regard craintif vers la femme. Ciri’ resta silencieuse, ne bougeant pas, et Alice en fit de même, consciente qu’un bruit pourrait paniquer la Terranide. Nerveuse, mais visiblement pas timide, la Terranide attrapa une pomme, et croqua dedans, ayant récupéré le sac de fruits. Alice l’observa sans rien dire, intriguée. Elle n’oubliait pas que la Terranide avait piqué sa culotte, mais, en l’état, c’était aussi la Terranide en elle-même qui l’intriguait. Qui était-elle ? Que voulait-elle ? Alice n’en savait rien, mais elle eut un début de réponse en voyant la Terranide, après avoir dévoré la pomme en un temps record, se redresser.

Non seulement Alice vit ses généreux seins, mais aussi le collier. Néanmoins, Véronique était trop éloignée pour qu’elle puisse lire l’inscription figurant sur le pendentif brillant. En revanche, Cirillia, qui avait d’excellents yeux, lui en fit une transcription, qui interpella Alice.

« C’est une esclave affranchie, alors ?
 -  Il semblerait. Vu qu’elle ne fuit pas devant nous, porte des vêtements, mais ne sait pas parler, ça en a tout l’air. »

Alice hocha la tête. Elle savait cela. Les Terranides esclaves étaient souvent très incultes, vu que leurs propriétaires ne pensaient pas à les éduquer, ou que les Terranides étaient récupérés dans la nature, à l’état sauvage. Il était alors très difficile, pour eux, d’apprendre le langage. En revanche, ce qui interpellait Alice, c’était clairement le fait que le pendentif précisait le nom de la neko, tout en disant qu’il était inutile de la ramener.

« C’est dangereux de la laisser libre, elle risque de s’aventurer par mégarde dans le Territoire des Dragons...
 -  Alice, ce n’est pas notre rôle de... »

Mais autant parler à un mur, la jeune Princesse avait toujours eu le cœur sur la main, un trait caractéristique de sa personnalité. Elle se racla la gorge, et fléchit légèrement les genoux.

« Véronique ? » demanda-t-elle d’une voix douce.

Alice disposait de ses propres rations, et avait sorti de ses affaires une barre chocolatée, l’ouvrant, et le tendit vers Véronique, maintenant la barre dans le creux de sa main.

« Tu as faim, non ? Tiens, viens manger ça, tu verras, c’est bon ! »

Dit comme ça, on aurait pu croire qu’elle cherchait à l’empoisonner... Mais il n’en était bien évidemment rien ! Alice voulait juste se rapprocher d’elle...

Veronique

Terranide

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 5 lundi 19 février 2018, 05:27:25

Veronique avait effectivement été une esclave, mais comme elle n’était pas apte à exécuter la moindre tâche ménagère ou la moindre activité qui nécessitait le moindre concentration, elle était rapidement passée de mains en mains en tant qu’animal de compagnie, jusqu’à ce que son dernier propriétaire, excédé par le danger que représentait la jeune femme pour un mobiliser, l’aie simplement chassée de sa demeure. Ce n’est donc pas sans surprise qu’elle se soit perdue, ne sachant pas où aller, mais comme son dernier propriétaire restait quand même à plusieurs centaines de lieues de Sylvandell, les chances qu’elle soit tombée sur Alice Korvander, une princesse, était quand même aussi haute que celles de voir un miracle se produire.

Alors qu’elle s’empiffrait de pomme, elle regarda les deux demoiselles discuter. « Super », pensa-t-elle. « Un diner spectacle! ». Enfin, si elle pouvait effectivement penser, car c’était l’air qu’elle donnait. Elle croqua quelques pommes, se désintéressant des deux demoiselles jusqu’à ce qu’elle entende quelque chose de familier. Son nom.

Son collier était visiblement le sien, puisque les oreilles de la chienne se redressèrent sur sa tête, et elle leva les yeux vers Alice. Sa bouche remua lentement alors qu’elle grignotait sa pomme, lentement, puis elle recula avec les jambes de deux bonnes poussées, sans laisser tomber le sac de fruit. Elle semblait craindre qu’on tente de lui prendre sa nourriture, jusqu’à ce que la jeune femme lui montre une barre chocolatée. L’attitude de la chienne passa rapidement de la méfiance à la curiosité. Elle renifla l’air et capta l’odeur sucrée du chocolat, et elle délaissa donc les pommes pour s’approcher d’Alice, puis prit rapidement la barre chocolatée et l’enfourna dans sa bouche, encore une fois par peur qu’on tente de la lui reprendre. Les joues déformées par la bare chocolatée, les bosses disparurent rapidement alors que Veronique mâchait le chocolat, avant de  l’avaler avec plaisir.

Grande amatrice de sucre, la chienne se lécha les doigts, elle-même ignorante du danger qu’elle venait d’encourir. Pourquoi un danger? Veronique n’était pas une Terranide pour rien; son côté animal était très présent chez elle, ainsi que dans son anatomie. Elle pouvait ressembler grandement à une humaine, il restait que son corps était aussi sensible aux substances que celui de ses semblables canins. La theobromine était une substance présente dans le chocolat qu’elle ne pouvait pas digérer.

Elle s’approcha ensuite d’Alice et, le plus naturellement du monde, passa ses bras autour de son cou et lui lécha les lèvres en signe de reconnaissance. Veronique n’embrassait pas comme les humains, et elle n’apprenait pas aussi aisément qu’eux, mais elle avait suffisamment vu les humains se récompenser de cette façon pour avoir compris que cette marque d’affection pouvait aussi servir de remerciement. Elle frotta ensuite sa joue contre celle de l’humaine, en remuant sa queue bien rapidement pour montrer qu’elle était très très contente.

No happiness is greater than the bliss of innocence

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 6 lundi 26 février 2018, 00:22:21

Alice avait déjà pu constater combien les Terranides avaient un attrait naturel envers la soumission. Ils pouvaient se montrer très craintifs et très nerveux, mais la nourriture avait souvent tendance à les calmer. Les esclavagistes étaient très doués pour les capturer grâce à ça, car, fondamentalement, les Terranides étaient innocents, et naïfs. C’est ce qui se passa ici, où le goût du chocolat avait toujours pu attirer les Terranides. Alice sourit donc en voyant Véronique se dépêcher de l’avaler, à tel point qu’elle en prit de grosses bouchées, gonflant ses joues, ce qui la fit glousser.

« Allons, allons, Véronique, ne sois pas si gourmande ! »

Cirillia soupira lentement. Contrairement à Alice, Ciri’ avait rapidement pu voir que Véronique était du type Terranide-canidé. La jeune Princesse, avec sa barre de chocolat, avait sans doute fait une erreur, car, si les humains supportaient bien le chocolat, les chiens, eux, n’aimaient pas ça... Précisément à cause de la théobromine. La théobromine était une substance permettant, dit-on, d’influer sur l’humeur des gens. Des études scientifiques tekhanes avaient d’ailleurs démontré que la théobromine bloquait les récepteurs de l’adénosine... En bref, un stimulant qui était parfois utilisé dans la composition de certaines drogues. Mais, si les humains disposaient d’enzymes permettant d’affaiblir la théobromine, ce n’était pas le cas des chiens. Toutefois, les Terranides n’étaient qu’à moitié animaux, et disposaient de caractéristiques humaines.

Néanmoins, c’était tout de même risqué, mais Véronique ne semblait guère affecter. Au contraire, tout en remuant joyeusement la queue, elle s’empressa de lécher les lèvres d’Alice, faisant à nouveau rire cette dernière. En retour, Alice ébouriffa les cheveux de la jeune femme.

« Allez, on la prend !
 -  Oh non...
 -  Eh bien quoi ?
 -  Une Terranide n’a rien à faire à Sylvandell, Majesté. »

Il est vrai que les précédentes expériences d’Alice avec les Terranides n’avaient pas été très concluantes, mais elle frotta son nez contre celui de Véronique. Souriant doucement, Alice lui caressa ensuite les joues, et déposa un baiser sur ses lèvres, tendrement, rapidement.

« Eh bien moi, j’en décide autrement, na ! Je suis sûre que Véronique sera ravie d’être avec moi ! N’est-ce pas, ma choupette ? »

Elle ignorait jusqu’à quel point Véronique pouvait la comprendre...

Veronique

Terranide

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 7 lundi 26 février 2018, 11:28:07

Malgré les apparences, Veronique pouvait comprendre le langage commun, et même en certaines occasions, il lui était arrivé de parler pour se faire comprendre quand ses tentatives de converser par les gestes et les sons ne suffisaient pas. Les raisons pour lesquelles elle ne privilégiait pas le verbe à l’acte étaient très simples; l’usage du langage nécessitait une concentration qu’elle ne possédait tout simplement pas. Les vraies terranides, c’est-à-dire les terranides dont le sang n’était pas dilué par celui des hommes, étaient beaucoup plus proches du royaume animal que du royaume humain, et comme les animaux, les mots n’existaient pas vraiment entre eux. Pour Veronique, apprendre à parler correctement prendrait des années, peut-être même une décennie entière, et ceux qui avaient été ses maîtres n’avaient simplement jamais vraiment pris le temps de l’éduquer en ce sens. Puisqu’elle était d’une branche dite « canine » du grand arbre des terranides, le chien en elle était un petit animal très turbulent, excité et facilement distrait, ce que les humains caractériseraient de trouble déficitaire de l’attention sévère, doublé d’hyperactivité.

Donc, oui, Vero comprit ce que lui disait la princesse. Et aussi, elle comprenait que Cirilla n’aimait pas beaucoup l’idée de l’avoir dans les environs. Instinctivement, la terranide se lova contre la princesse, où elle se sentait le plus en sécurité, frottant sa doucement sa tête contre celle d’Alice. C’est alors qu’Alice posa un petit baiser sur sa bouche. Interprétant correctement ce geste comme une marque d’affection, la petite chienne remua rapidement la queue et répondit en imitant Alice, collant sur ses lèvres quelques baisers répétés.

-Eh bien moi, j’en décide autrement, na ! Je suis sûre que Véronique sera ravie d’être avec moi ! N’est-ce pas, ma choupette ?
-Un-hun! Fit la chienne en hochant rapidement de la tête.

Quelque chose lui disait qu’elle aurait de quoi manger si elle suivait docilement la dame. Et puis, Vero ne sentait aucune malice dans ses mots, même si dans les faits même une personne malicieuse pourrait facilement la piéger en jouant un peu la comédie, mais… Bon, ca ne semblait pas être le cas pour Alice.

Sylvandell

-Oooooouh! Fit Vero en se penchant par-dessus la palissade du grand pont de Sylvandell.

La chienne n’avait jamais visité la capitale Sylvandine par le passé, malgré ses errances. Elle se perdait souvent, mais ne s’était jamais retrouvée en ces lieux, donc, elle était fascinée par le grand ravin qui était une fortification naturelle pour la capitale. Toute trépignante d’excitation, la Terranide regardait à droite et à gauche avec beaucoup d’enthousiasme, mais ne quittait pas le côté de la princesse, qui tenait doucement mais fermement sa main griffue. Sur le chemin du retour, la princesse et sa protectrice avaient appris que Veronique était très difficile à surveiller et était facilement distraite par n’importe quoi, et donc il était plus sécuritaire de la garder constamment à portée de main. Comme elle ne luttait pas contre la prise d’Alice, cette dernière n’avait aucun mal à la garder sous sa surveillance.

Cependant, la longue marche semblait avoir épuisé la chienne, qui semblait beaucoup moins portée à pourchasser quoi que ce soit. En fait, elle avait surtout envie de se trouver un petit coin tranquille à l’ombre pour faire une sieste, ou même de manger. Manger, ce serait bien. Les pommes que Cirilla avait emportées avec elle n’avaient tristement pas fait long feu après que la chienne les ait réquisitionnées, surtout qu’elle s’était même montrée très désagréable si la protectrice de la princesse tentait de récupérer son sac. Il lui fallut malheureusement attendre que Veronique se lasse de son butin pour qu’elle le laisse simplement tomber avec le plus grand désintérêt.

Très vite, Veronique cacha son visage contre Alice en apercevant les statues de dragons. Même si elle ne percevait pas de mouvement, elle était horrifiée par l’aspect menaçant des statues. Ce que les humains voyaient comme un calme serein de la puissante créature, n’importe quel terranide voyait dans la stature des statues une bête analysant une proie avant de fondre dessus et la gober. Mais comme tous les artistes ne sont pas des experts en dragon, et que l'art nécessite de changer un peu les règles dans la poursuite de la beauté, pour eux, ce n'était que des dragons en position qui mettait en valeur leur puissance et leur majesté. Rien de rassurant pour une terranide, alors.

-Uuunh… fit-elle, visiblement terrifiée.

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 8 lundi 05 mars 2018, 00:40:34

L’avis de la Princesse faisant loin, Véronique fut donc embarquée ! Et, encore mieux, Alice récupéra sa précieuse culotte !  Elle se rhabilla donc, se recoiffa, pendant que Cirillia observait légèrement Véronique, cherchant à savoir d’où elle venait, et comment une neko comme elle avait bien pu faire pour rejoindre Sylvandell. On accédait au royaume par un énorme pont surplombant un fleuve. Il n’y avait que des entrées latérales, passant par les grottes ou par des chemins de traverse. Autant dire que Ciri’ imaginait mal une jeune neko passer par là. Elle avait donc nécessairement dû être emmenée ici, ou s’était dissimulée dans l’une des caravanes marchandes apportant de la nourriture à Sylvandell.

*Sûrement ça...*

Alice grimpa sur son cheval, et laissa Véronique la rejoindre, ce qui ne fut pas simple. Mais, fort heureusement, la neko lui faisait confiance, et réussit à grimper. Alice avança ensuite lentement, jusqu’à rejoindre le fond de la vallée. On pouvait voir la ville de Motte-la-vallée, petit village au pied d’une solide montagne avec des monte-charges rejoignant la capitale. Alice s’avança encore, et salua de la main les villageois, avant de rejoindre l’un des monte-charges. Véronique ne manqua pas de manifester sa surprise, puis elles rejoignirent ensuite la capitale.

Sylvandell était une ville située en hauteur, à flanc de montagne. Une structure très impressionnante, donnant le sentiment qu’on se trouvait dans le ciel. Le sommet de la montagne n’était d’ailleurs plus très éloigné, mais le trio fit une halte dans la capitale. Véronique aperçut alors, à l’entrée, plusieurs statues en marbre arborant des dragons. Elle sembla alors paniquée, se recroquevillant contre les chevilles d’Alice, tandis que les Sylvandins alentour saluèrent la Princesse. Comme toujours, la tête blonde restait extrêmement populaire, et Alice les salua, puis caressa les cheveux de Véronique.

« Allons, Véronique, ce sont des statues, tu n’as pas à être effrayée !
 -  Ce sont des dragons... » rappela Cirillia.

La Princesse la regarda brièvement en fronçant les sourcils, puis ébouriffa encore les cheveux de la jeune femme. Véronique semblait toujours aussi craintive, et il y avait, en réalité, fort à craindre que la présence des dragons ne l’effraie vraiment. Mais bon, au moins, Alice aurait tenté de la rassurer.

« Les dragons de Sylvandell ne te feront rien tant que tu seras avec moi, Véronique. C’est compris ? Véronique doit rester avec moi ! »

Elle se releva ensuite, se disant que Véronique devait quand même la comprendre un peu, puis elle tourna son regard vers une rue.

« Il y a des boutiques par là, on va t’acheter des vêtements ! »

Il fallait bien admettre que ses haillons n’étaient pas des plus attractifs...

Veronique

Terranide

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 9 dimanche 11 mars 2018, 12:05:57

"Les dragons de Sylvandell ne te feront rien tant que tu seras avec moi, Véronique. C’est compris ? Véronique doit rester avec moi !" Dit Alice, essayant visiblement de la rassurer. Son ton doux suffit au moins à mettre fin aux tremblements, la jeune chienne étant visiblement plus à l'aise, sans néanmoins se décrocher de la princesse.

Celle-ci eut l'idée surprenante, au moins pour l'Ashnardien moyen, qui était celle de faire les boutiques pour Veronique. La jeune chienne n'avait d'ailleurs jamais fait les boutiques. Normalement, elle se contentait de chaparder les vêtements qui trainaient ici et là, et elle devait s'y reprendre à plusieurs fois avant de comprendre que la tête devait passer par le col, et non par la manche. S'habiller était un énorme défi pour elle, mais comme elle n'avait pas de poil sur la grande majorité de son corps, c'était un défi qu'elle devait occasionnellement relever, car dans les endroits plus froids ou même simplement la nuit, elle risquait de mourir de froid. Évidemment, le concept de la mode, de l'agencement des couleurs, de l'élégance, tout ça lui échappait complètement, mais celui d'être couvert était simplement une nécessité de survie.

Suivant docilement sa nouvelle "maîtresse", pour ainsi dire, Veronique entra dans une première boutique de couturier. Sentant le regard vigilant de Cirilla sur elle, elle comprit rapidement que s'emparer d'une tenue et ficher le camp était tout simplement hors de question… du moins pour le moment. Alice semblait contente d'avoir acquis un nouvel animal de compagnie, mais Cirilla semblait en savoir déjà un peu plus sur la nature de la jeune terranide; Veronique n'était pas complètement ce qu'on pouvait appeler une "personne". Elle était imprévisible, capable d'actions que la logique humaine ne justifiait pas, et agissait par instinct pur. Les règles, les lois et les conventions n'avaient aucune emprise sur elle, ce qui faisait d'elle un fardeau, à défaut d'être réellement dangereuse.

Veronique s'approcha alors d'une grande tunique bien épaisse, tout faite de fourrure. Soudainement, elle oublia le regard de Cirilla, puis ouvrit la gueule pour agripper la tunique, l'arrachant de son cintre et sortit rapidement de la boutique, avant même que la princesse ou son garde du corps ne puissent réagir.

"Hé, là!" hurla le couturier en se lancant à la poursuite de la voleuse. En moins de quelques secondes, la petite chienne avait disparu dans la foule. "Gardes! Au voleur!"

Après avoir mis suffisamment de distance entre elle et la boutique, Veronique se trouva un petit coin tranquille, entre deux bâtiments. Elle regarda la fourrure qu'elle avait prise et émit de petites plaintes de tristesse en frottant sa truffe contre le "cadavre". Ne sachant pas que les vêtements étaient ainsi confectionnés, la terranide n'y voyait que la carcasse d'un autre chien. Sans arrêter de pousser ses petites plaintes, elle creusa le sol avec ses mains griffues. Elle y déposa la fourrure, et s'apprêta à l'enterrer quand trois gardes surgirent derrière elle.

Comme Veronique s'était sauvée toute seule, le couturier n'était pas au courant de sa relation avec la princesse, et lorsque la chienne s'est sauvée avec sa marchandise, les gardes ne s'étaient pas attardés pour poser des questions, donc il était normal qu'ils fassent leur devoir. Pour eux, même si la rouquine était une terranide, elle était surtout coupable d'un vol à l'étalage, et donc leur travail était de l'appréhender. Morte ou vive.

"Te voilà, sale petite voleuse!" lança l'un d'eux. "Redonne-moi cette fourrure."

La chienne se retourna vers eux, sur ses quatre membres, et se mit à grogner, protégeant le vêtement. Pour les gardes, ils n'y voyaient probablement qu'une voleuse protégeant son butin, mais ce n'était pas son cas; elle protégeait le cadavre d'un autre animal, et aussi les autres, parce que manger ce corps pourrait rendre un animal malade. Émettant des grognements menaçants, la petite terranide essaya de se montrer intimidante… mais même les gardes peinaient à la prendre au sérieux; cette terranide était ridiculement petite.

"Tu te prends pour un chien de garde?" ricana le premier garde. "Parfait. Tu sais ce qu'on fait aux chiens dangereux sans maître et sans laisse, petite?" Il dégaina sa lame et s'approcha de Veronique, sans se presser, pendant que ses collègues sécurisaient les issues pour qu'elle ne puisse pas s'échapper. "On les tue."

No happiness is greater than the bliss of innocence

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 10 mardi 13 mars 2018, 00:29:05

Alice était encore loin de se douter de l’imprévisibilité de Véronique. Guère inquiète, elle rejoignit un tisserand local, assez connu, et qui produisait une grande gamme de tenues sylvandines. Il y avait donc surtout des manteaux et de la fourrure. Tous les Sylvandins n’avaient pas le sang du Dragon en eux pour résister contre les vagues hivernales et les grands froid qui s’abattaient dans la région. Alice ne tarda pas à attirer l’attention des différents employés de la boutique, et les salua gentiment. Évidemment, chaque fois que le Joyau de Sylvandell se rendait en ville, il y avait un attroupement... Ou, en tout cas, les gens se retournaient volontiers. D’aucuns auraient pu craindre pour la sécurité de la jeune Korvander, les espions et les assassins pouvant se glisser dans la foule, mais elle était très souvent protégée... Et bénéficiait aussi d’une chance insolente. Elle se déplaça un peu, et, manquant de vigilance, ne vit pas Véronique attraper une fourrure en devanture, et filer avec.

« Hey ! Véronique, non ! »

Hélas, la Terranide s’était déjà carapatée à toute allure. Furieux, le tisserand, qui n’eut pas le temps de réaliser qu’elle accompagnait la Princesse, sortit précipitamment en hurlant... Des cris de protestation qui alertèrent une patrouille à proximité, qui virent l’étonnant spectacle d’une Terranide filer à toute allure, bousculant quelques gens, et tenant dans sa gueule une épaisse fourrure, formant sur son corps comme une sorte d’improbable cape.

« Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
 -  Une vermine, ou une esclave qui travaille pour quelque voleur... »

Les gardes se déplacèrent alors, et s’élancèrent à la poursuite de la Terranide, la coinçant dans une petite impasse entre deux immeubles. Deux portaient de redoutables hallebardes, et celui au centre, le caporal, brandit une épée tranchante, menaçant de la tuer.

« Dis-nous qui t’embauche, et peut-être que je t’épargnerai.
 -  C’est les Rossignols... Ou le FLT ! »

Le Front de Libération des Terranides était un mouvement rebelle qui sévissait dans l’Empire, un peu comme la Scoia’tael des elfes, et d’autres organisations. On disait que le FLT était financé par les rebelles du Royaume terranide. Certes, il était étonnant que le FLT s’en prenne à une fourrure, mais tout était possible, venant de la part des Terranides. Le caporal se rapprocha donc, et brandit brusquement son épée... Quand un carreau d’arbalète frappa la lame, et la fit sauter de ses mains.

« Qu’est-ce que... ?! »

Les trois gardes se retournèrent, surpris, prêts à se battre... Pour s’arrêter nets en voyant la jeune Princesse de Sylvandell, accompagnée de Cirillia, qui avait brandi son arbalète à répétition pour faire sauter l’épée.

« Assez !
 -  Majesté ?! Mais que...
 -  Véronique est avec moi ! Et vous lui faites peur, bande d’idiots !
 -  Mais...
 -  Silence ! Que je vous y reprenne encore, sombres crétins ! Elle n’a pas voulu voler ce manteau, que voudriez-vous qu’elle en fasse ?!
 -  Mais...
 -  Rangez vos armes, vous dis-je ! »

Les trois gardes se regardèrent, un peu penauds, puis haussèrent les épaules. Alice soupira alors, et se rapprocha de Véronique, lui ébouriffant les cheveux en s’agenouillant près d’elle.

« Alors, ma belle ? Tu vois, je t’avais dit de ne pas me quitter ! Il ne t’arrivera rien en ma compagnie, rien ! »

Tout simplement !

Veronique

Terranide

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 11 dimanche 08 avril 2018, 06:05:33

Il ne fallut que très peu de temps pour qu'Alice apparaisse. Même pour les gardes, cela semblait impressionnant; on vantait les qualités de la petite princesse partout dans le royaume de Sylvandell, mais pourchasser la Terranide avait quand même été une sacrée course, et elle les avait trouver si rapidement que cela ne pouvait que les impressionner. Pendant qu'Alice leur criait aux oreilles, Veronique avait profité de la distraction pour enterrer le "cadavre", et tapa vivement sur la terre retournée avec sa queue pour que cela soit moins apparent, un peu comme le faisait certains rongeurs. Évidemment, cela aurait été encore moins apparent si elle avait opté pour un terrain où il n'y avait pas d'herbe, mais comme elle n'était pas bien futée, et que les animaux ne remarqueraient pas la terre retournée. Pour elle, c'était un résultat acceptable.

Elle remua rapidement la queue en regardant l'héritière de Korvander, montrant ses crocs dans un sourire étrange et plein de joie. Elle était visiblement convaincue d'avoir fait une très bonne action. Elle ne pouvait pas savoir qu'elle avait volé, que ce tisserand avait besoin de chaque pièce de son inventaire pour générer le revenu nécessaire à sa vie. Ce n'était pas une contrée où la vie était facile, et une fille comme Veronique ne pourrait y survivre. Pour cela, elle dépendrait d'Alice. Chaque erreur, chaque écart de conduite, elle ne pouvait affronter les répercussions seule, et devrait être constamment tenue à l'oeil, dressée accordément et surtout, il faudra compenser pour son manque de logique par la monnaie ou le dialogue. Le tisserand n'était pas dans l'erreur, les gardes non plus; ils avaient un travail, et une voleuse devrait être punie. Si Véronique était seule, elle serait peut-être déjà morte, ou en prison. Jusqu'à maintenant, personne n'avait été capable de lui mettre la main dessus, et normalement, si elle ne s'attardait pas trop, elle passait inaperçue, mais une fourrure était un habit cher, et très valorisé dans ces contrées, et prenait un temps fou à produire, donc, il était normal que les gens se montrent beaucoup plus énergiques à le récupérer, et à punir celui qui enfreint la loi. Peut-être pas pas la mort, mais assurément une punition. Mais dites à une princesse qu'on veut punir son "animal de compagnie" (car oui, les terranides sont, au niveau de la loi dans la, considéré comme des animaux malgré que la plupart sont désormais considérées comme des espèces sensible, douée de sens), et vous risquez d'y perdre des plumes.

Veronique n'hésita pas un instant à se lover contre le corps chaud et rassurant d'Alice, ses mains griffues se posant sur ses épaules alors qu'elle frottait son petit nez sur ses joues, puis qu'elle les léchait, en signe de joie de la revoir, mais elle ne tarda pas à calmer ses élans en voyant le visage de Cirilla. On pouvait dire ce qu'on voulait d'elle, même les terranides pouvaient sentir les habiletés d'une personne entrainée par l'ordre des sorceleurs. Ils empestaient le sang de "monstres", et ces monstres, en ces terres, ne se limitaient pas aux loups-garous, aux nécrophages et aux esprits; les terranides féraux souffraient aussi de leur lame. Elle se mit rapidement dans un angle où Alice était exactement entre elles, et... accessoirement, ce serait plus difficile pour Cirilla de se servir de son arbalète sur elle. Ce n'était pas parce qu'elle était stupide qu'elle ne tenait pas à sa vie, si courte soit-elle.

-Nuh!

No happiness is greater than the bliss of innocence

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 12 lundi 16 avril 2018, 00:35:34

Les gardes se sentaient un peu pantois. Ils ne s’attendaient clairement pas à tomber sur la Princesse de Sylvandell en personne. La jeune femme caressait le corps de Véronique, eux qui l’avaient pris pour une vagabonde venue faire la vaurienne dans al capitale. En d’autres circonstances, elle aurait été enfermée dans une prison sylvandine, le temps de retrouver son propriétaire, ou, à défaut, la vendre. Les vagabonds et les clandestins n’étaient pas les bienvenus. En l’état, il allait falloir qu’Alice indemnise le tisserand pour sa perte, et qu’elle veille davantage sur Véronique. La Terranide manquait d’éducation, mais, en revoyant Alice, elle la reconnut, et se frotta tout naturellement contre elle, la léchant et se frottant à son corps.

Véronique sembla toutefois se rétracter en voyant Cirillia, et poussa un petit couinement, avant de s’écarter, oreilles basses, se dissimulant derrière Alice. Celle-ci sourit encore, et sa main vint lui caresser les cheveux.

« Allons, allons, Véronique, Cirillia est mon amie, et elle nous protège ! Tu n’as pas à avoir peur d’elle ! »

Difficile à comprendre, visiblement, car Véronique réagissait instinctivement, et avait, en ce sens, peur de la jeune femme. Elle devait sentir son ancienne formation de sorceleuse, les mutagènes qu’elle avait pris, ou l’aura monstrueuse qui accompagnait l’ex-sorceleuse à force de les tuer. Ou alors, c’était juste sa posture martiale, son regard serré, l’impression de puissance qui s’échappait de son corps...

« Mais il ne faut pas recommencer à voler, Véronique ! Ce n’est pas bien ! »

Elle dit cela en levant son doigt, comme pour signifier qu’elle voulait marquer le coup. Alice caressa ensuite de nouveau la tête de la femme, esquissant un léger sourire.

« En attendant, ma belle, tu vas devoir rester près de moi ! Et il va vraiment falloir que je trouve quoi faire de toi... »

Autant dire que, pour le moment, Alice restait dans le doute ! Elle se releva ensuite, hésitant à mettre un collier autour du cou de Véronique. Ce serait toutefois la meilleure chose à faire, si jamais elle tombait de nouveau sur les gardes. Quoi qu’il en soit, elle décida de retourner voir le tisserand, non seulement pour lui présenter ses excuses, pour l’indemniser, mais aussi pour trouver à Véronique une garde-robe.

Après tout, il fallait bien l’habiller...

Veronique

Terranide

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 13 samedi 18 août 2018, 21:47:10

Veronique ne comprenait pas vraiment comment fonctionnait la société humaine. Elle l'avait côtoyée longtemps, mais elle n'arrivait simplement pas à s'adapter. Pour elle, l'important était de bien manger, de ne pas être dehors quand la pluie s'abattait, ou à l'air libre quand il neigeait, et surtout ne jamais être entre une maman ours et son rejeton. Le concept de "valeur", particulièrement monétaire, des objets ou des biens la dépassait, et de beaucoup. Pour elle, un objet n'a de la valeur que si elle peut le manger, ou s'il brille. Il n'est pas rare pour elle de chaparder une clé ou une pièce de monnaie, ou même de l'argenterie, simplement parce qu'un rayon de soleil a frappé l'objet et a attiré son attention. Elle ne voyait pas la valeur d'un manteau de fourrure, puisqu'il ne brillait pas et l'animal dont il était composé était mort depuis si longtemps qu'elle doutait de la comestibilité de sa chair.

Tout cela se résolut cependant rapidement devant les yeux chargés d'incompréhension et de confusion de la Terranide Chien, communément appelée "inu", et les gardes s'en allèrent. La chienne se crut tirée d'affaire jusqu'à ce qu'Alice la réprimande. Alors qu'elle lui utilisait des signes et un langage simple pour la réprimander, il ne fut pas difficile de voir à quel point Veronique était intelligente en tant que chienne; les oreilles basses, la queue raide, les yeux baissés et la frimousse triste d'un chien pris en faute. Il ne fallait pas s'y tromper; si Veronique était physiquement humaine, et même que certains de ses comportements sont typiquement humains, la plupart de ces derniers sont des imitations, tout au plus. Elle reste une chienne, et une bonne chienne, si elle trouvait quelqu'un capable de comprendre la nuance entre être une humaine stupide ou un animal malin.

-Rrrroooouf... fit-elle sur un ton dépité.

Comme pour amadouer Alice, la Terranide frotta son museau froid contre le nez de la princesse, sans relever les oreilles ou la queue, de façon à se rendre le plus adorable possible. C'était une manière pour elle d'essayer de résoudre le conflit. Si Veronique ne captait pas de la colère dans les gestes ou la posture de la jeune princesse, cela ne l'empêchait pas de comprendre qu'elle lui avait déplu.

Alors que la jeune chienne essayait de récupérer l'affection de sa nouvelle amie, une voix s'éleva.

-Princesse?

À quelques mètres d'eux, flanqué de sa garde, se trouvait le Roi Serenos de Meisa. Serenos avait acquis une certaine réputation avec Sylvandell pour avoir lutté aux cotés des commandeurs et de Cirilla dans un assaut sur Kor-Tarath. Pas assez pour en faire un héros du peuple, mais suffisant pour lui gagner une certaine reconnaissance, et pour que les gens se souviennent de sa tête.

Un bandage autour de la tête, autour du cou et le bras gauche coincé dans une attelle, il n'était pas difficile de deviner que le Roi étranger en avait eu pour son grade. Une longue histoire qu'il n'hésiterait pas à partager après avoir endormi sa douleur avec une bonne rasade de vin. Il ne semblait pas nécessairement mal portant, mais il n'était pas au sommet de sa forme non plus.

Il fit un signe de sa bonne main à ses gardes de rester où ils étaient et s'approcha de la princesse et de son garde du corps, à laquelle il envoya un respectueux geste de la tête. Ils n'étaient pas amis, mais cela n'empêchait en rien qu'ils avaient morflé ensemble, ou du moins une part de lui.

À la vue du Roi, Veronique resta un moment près d'Alice, avec méfiance, puis son nez capta son odeur. Elle remua soudainement la queue. Il n'y avait aucun doute, cet homme cachait des sucreries dans son manteau. Et elle voulait ces sucreries. Elle aurait ses sucreries!

-Loin de moi l'idée d'investiguer, continua-t-il, mais j'ai entendu des cris, et je... tiens, bonjour.

Il n'avait pas finit de parler que Veronique avait déjà quitté les côtés de la princesse pour s'asseoir devant le Roi et de remuer la queue, les yeux brillants. Il tenta de lui tendre la main pour lui serrer la sienne, mais la chienne ne réagit pas. Donner la patte était encore un truc qu'elle n'était pas à l'aise de faire devant un étranger. Ce n'est pas pour autant qu'elle cessa de le darder du regard. Il lui fallut un moment inconfortable de silence pour que Serenos comprenne ce qu'elle voulait de lui.

-Oh. Je vois.

Il plongea une main dans son manteau et en tira de petites sucreries rondes, de toutes les couleurs. Il sembla tester l'intelligence de la chienne en tendant le bonbon au dessus de son nez. Comme par reflexe, Vero fit la belle et attendit qu'il le lui lance, ce qu'il fit sans attendre. La chienne le happa au vol, toute contente, puis revint aux pieds d'Alice. Serenos semblait bien à l'aise avec les terranides, et ne fit pas un cas d'être approché par Veronique. Il tendit les sucreries à la princesse et à Cirilla, au cas où elles voudraient y goûter.

-J'ignorais que vous aviez une chienne. J'ai toujours été sous l'impression que votre père n'aimait pas les terranides.

No happiness is greater than the bliss of innocence

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Ingénue [Veronique]

Réponse 14 dimanche 19 août 2018, 21:53:22

Alice avait mis fin à la catastrophe, mais continuait à se retrouver avec une Terranide sauvage, inculte, et dont elle allait malgré tout devoir trouver une utilité. Véronique avait clairement besoin d’instruction, mais Alice hésitait sur les suites. Sylvandell n’était pas un pays pour les Terranides, les dragons étaient plutôt effrayants.  De fait, les Sylvandins avaient eux-mêmes assez peu de Terranides, et il s’agissait généralement des Sylvandins vivant dans la vallée, là où les dragons passaient plus rarement. Devant elle, Véronique était assez gênée, et Alice sourit alors, se disant qu’elle y allait peut-être un peu fort... Mais, en même temps, Véronique avait quand même volé quelque chose, et avait semé une petite pagaille ayant amené des gardes à se déplacer. La main de la Princesse caressa alors ses cheveux, tendrement.

« Bon, ce n’est rien, Véronique, je sais que tu n’as pas fait intentionnellement, et... »

Elle se tut brusquement en entendant quelqu’un l’appeler, et écarquilla les yeux en reconnaissant...

« Serenos ? »

Ça alors ! La surprise était de taille, et Alice l’observa pendant quelques secondes sans rien dire, se rappelant sa présence ici. Il était venu les voir pour leur parler d’une étonnante enquête, qui avait commencé chez lui, à Meisa, une épidémie qui l’avait amené jusqu’à Sylvandell, afin de se renseigner sur d’étranges activités survenues dans un ancien fort démoniaque, Kor-Tarath. Alice se rappelait encore de son séjour ici. Depuis lors, le Roi de Meisa avait continué à entretenir de bonnes relations avec Sylvandell, mais, pour le surplus, la jeune Princesse n’avait toujours pas eu l’occasion de se rendre à Meisa, pays insulaire qui restait encore, pour elle, très mystérieux.

Alice lui sourit gentiment, une fois l’élément de surprise passé.

« Je... Je suis ravie de vous voir ! »

Avant de pouvoir poser la moindre question supplémentaire, Serenos manifesta sa surprise par rapport à Véronique. Alice sourit brièvement, regardant brièvement Véronique, qui semblait toujours aussi confuse, et lui répondit rapidement :

« C’est une Terranide sauvage qui m’est tombée dessus il y a une bonne heure, dans la vallée. Elle est encore assez sauvage, mais... Comme elle avait l’air perdue et plutôt gentille, j’ai décidé de la prendre sous mon aile, en attendant de voir quoi en faire. »

Pour le reste, Tywill, son père, n’aimait effectivement pas beaucoup les Terranides. Mais, au-delà de ça, Alice craignait surtout que Véronique ne s’aventure trop près d’un dragon... Ce qui n’était jamais très bon pour leur devenir.

« Mais... Que venez-vous faire ici, Serenos ? Sylvandell est plutôt éloignée de Meisa, non ? »


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