Cette thérapie sexuelle voulue par Fatalis allait-elle prouver ses effets ? Indra n’était pas naïve. Il en faudrait plus, bien plus, mais elle était aussi convaincue qu’elles faisaient un premier pas significatif. La sorcellerie avait toujours considéré le sexe avec importance, là où les réseaux magiques plus officiels, sous l’influence progressive du christianisme, avaient réduit l’influence du sexe dans leur doctrine. Avec Sha, l’enseignement magique avait su conserver sa pureté initiale, liant et assimilant dès l’origine sexe et magie, car les deux constituaient des pulsions fondamentales, ancestrales. Et on en voyait le résultat. Tandis que les coups de fouet se multipliaient, sous l’effet du plaisir ressenti, Wanda parvenait à un bien meilleur contrôle d’elle-même, se soignant, soulageant ainsi son corps, tout en continuant à maximiser le plaisir qu’elle éprouvait. Un spectacle magnifique, jusqu’au point d’orgue final, un délicieux orgasme qui traversa le corps de la Sorcière-Rouge.
*
C’est bien la première fois que je fais jouir quelqu’un juste en la fouettant...*
Indra devait toujours utiliser aussi la magie, ou des instruments complémentaires. Mais là, les simples coups de fouet avaient finalement suffi, ce qui semblait témoigner du grand masochisme de Wanda. Après avoir à nouveau joui, Wanda, et visiblement sans aucune connaissance du
shibari, défit néanmoins tous les nœuds la retenant. Indra frémit en sentant sa puissante magie, écrasant totalement la sienne. Une magie dangereuse, très puissante, qui avait déjà amené Wanda à dominer le monde, à réécrire ce dernier en modifiant la réalité. Une preuve indélébile qu’il fallait la prendre avec des pincettes, et croiser les doigts pour que la magie ne reprenne pas le dessus sur sa personnalité.
Délestée de ses liens, Wanda changea alors d’apparence, et se revêtit d’une délicieuse lingerie rouge. Elle leur avoua avoir mieux se contrôler, ce qui fit sourire Indra.
«
Je le souhaite aussi, Wanda... »
Anna sourit à nouveau quand Wanda proposa de lui montrer «
les joies de l’amour », juste après avoir insisté sur son masochisme. La Comtesse Devor savait très bien que les pouvoirs de Wanda étaient dangereux, et regarda brièvement Indra, qui hocha imperceptiblement la tête.
«
Si je dois faire ça à ma sorcière masochiste, alors il faut que tu m’appelles Maîtresse... Mais je ne peux pas être une bonne Maîtresse avec ma nuisette. Donne-moi une bonne tenue. Lis dans mon esprit, Wanda, visualise ce que je souhaite porter, et agis. »
C’était un bon test, mélangeant plaisir et efficacité. Anna et Wanda étant proches, et Anna pensant fortement à elle, il ne serait pas difficile, pour Wanda, de visualiser ce qu’Anna avait à l’esprit... Une
latex suit très élégante, moulante à souhait. La femme se concentra ensuite, et Anna frémit, sentant sa nuisette tomber d’elle-même, puis le latex apparut le long de son corps. Elle se pinça les lèvres, frissonnant en sentant la combinaison la recouvrir intégralement, ainsi que les bottes à lacets, qui apparurent ensuite, et sentit également sa peau se lubrifier. Wanda agissait instinctivement, et, en quelques secondes, Anna se retrouva ainsi habillée.
Souriant lentement, la Comtesse récupéra une cravache, et s’assit sur un fauteuil, écartant outrageusement les jambes, mettant ses cuisses en valeur.
«
Indra, enfile-lui un plug tail dans le fondement... »
Indra obtempéra, et attrapa un vibromasseur avec une queue poilue à l’extrémité, et, écartant doucement le string de Wanda, le glissa en elle.
«
Maintenant, petite chienne, marche vers ta Maîtresse à quatre pattes, et lèche mes bottes, mes jambes... Remonte jusqu’à mon sexe, fais-moi jouir dans ma combinaison ! » intima-t-elle.
Elle rajouta ensuite, une lueur perverse dans les yeux :
«
Et... Aboie, maintenant. Tu es ma chienne masochiste, tu ne parleras que quand je t’y autoriserai ! »