Plan de Terra > Prison Eternum

The Cell

(1/5) > >>

Sylvanas Coursevent:

C'est une triste nuit comme les autres pour les pensionnaires du quartier de Haute sécurité de la sinistre prison Etenrum. Profondément enchâssée dans les ténèbres de la terre, seul une lueur rouge ou blanche permet de connaitre le défilement des jours et des nuits qui rapprochent inexorablement chacun d'eux du tombeau. Enterrés ici pour y pourrir lentement, la plupart ne s'inquiètent même plus de leur mort prochaine, comment faire la différence entre un  trou ou un autre, quand on ne vit déjà plus comme être vivant...

Ici, rare sont ceux à connaitre autre chose que les murs froids et glacés de leur cellules. Rare sont ceux à voir autre chose que le minuscule petit morceau de couloir, d'à peine un mètre de largeur qui séparent leurs barreau de geoles de ceux des autres. Ici, il n'existe aucune intimité. Repartis en îlots de deux cellules qui se font face, les larges épieux de fer qui servent de porte permettent de voir l'autre prisonnier dans la moindre de ses actions, qu'il dorme, mange ou défèque dans le trou d'évacuation aseptisé qui lui sert de toilettes.

Au plus profond de cette désolation au murs d'acier poli par le passage du temps, ou résonne les hurlements de désespoir et de folie de ses occupants, il existe une porte. Derrière elle, se trouve une autre porte, plus grosse, plus massive que toute les autres, un véritable mur de métal amovible, dressé la pour tenir enfermé les plus dangereux guerriers de Terra et d’ailleurs.

Derrière Cette Porte, il n'y a que deux cellules...
Comme les autres elles se font face, mais c'est tout ce qu'elles ont en communs. Car leurs murs sont plus épais, leurs barreaux plus larges, leur vue plus ouvertes sur les salles de torture et d'interrogatoire aménagées tout autour pour permettre au personnel du complexe de jouir de la discrétion des lieux... et de l' impunité totale qu'elle procure...

Depuis des années, il n'y a qu'un seul prisonnier ici. Paradoxalement, c'est un de ceux qui sort le plus souvent de sa cellule et pourtant, on continue de le laisser derrières ces murs inviolables, par sécurité, pour ne pas relâcher ne serais ce qu'il maillon de la chaîne du Loup, de peur que sa fuite n’entraîne un véritable Ragnarok.

Mais alors qu'il profite du silence éternel de sa retraite souterraine, le puissant guerrier voit sa quiétude troublée par un événement surprenant, presque incroyable. Car il n'est pas l'heure du repas, il n'a aucun combat de prévu à l'Arène ce soir, et pourtant La Porte s'ouvre...


Deux puissantes guerriers en armure Terranide escorte une elfe à la peau bleue et au regard rouge pâle (plus pâle que sur l'image). Sa beauté est époustouflante, ses formes, excitantes et à la fois mises en valeur et dissimulées par son armure de ranger.

Ses poignets sont écrasés par deux énormes maillons qui lui servent de menottes, leur taille et leur brutalité contraste de manière énigmatique avec l'apparence frêle et délicate de la jeune femme. Un collier électrique orné d'un anneau lui enserre le cou comme pour de nombreux autres prisonniers dangereux.

Arrivée devant sa cellule, on la fait se tourner face à celle du gladiateur, dos à sa propre porte. Sans la moindre raison ou semonce, l'un des deux mastodontes lui donne un violent coup de poing dans l'estomac, la belle tombe à genoux en réprimant un gémissement par pure fierté. Les geôliers se penchent alors sur ses bras et un cliquetis de chaîne se fait entendre. Chacun d'eux récupère une menotte et tire sur un bras pour l'obligée à se tenir ainsi, en crucifixion, assise sur ses tibias douloureux. C'est ainsi que la belle prisonnière croise pour la première fois le regard de son futur champion.


Une voix résonne dans l'interphone de sa cellule.

-Sylvanas Coursevent, Reine Banshee du Royaume de Néo-Undercity. Pour vos crimes envers le Nexus et les Trois Royaumes: crime de guerre, nécromancie, enlèvement, séquestration et torture, vous avez été condamnée à la prison à perpétuité.

Les deux molosses en armures lui attachent alors les menottes dans le dos, ouvrent sa cellule et l'y jettent comme si elle était un simple sac de toile. A nouveau, la jeune femme réprime un petit cris de surprise et de douleur alors qu'elle vole au travers de la pièce, percute le mur et glisse lentement vers le sol.

Furieuse, elle essai maladroitement de se relever sans ses mains, liées dans son dos, l'un des deux geôlier s'approche d'elle pour corriger son impudence. Elle pousse alors un hurlement d'une puissance inouïe, un hurlement qui fait vibrer les barreaux et les murs des cellules, un hurlement qui vrille les oreilles et le coeur du gladiateur enfermé au point qu'il crois qu'il va exploser.

Le garde lui donne alors une violente gifle en plein visage, elle gémit et percute à nouveau le mur du fond.

-Sale petite pute de banshee... ta connerie de hurlement mortel ça marche pas sur les Crônn...

Il la prend par le collier et la soulève à hauteur de son visage, sa langue énorme et pateuse sort d'une embouchure de son casque et vient lécher la petite goute de sang qui coule du nez de la belle.

-Dehors t'était quelqu'un... mais ici... t'es qu'une pute...

Il lui crache au visage et la lache pour la cueuillir à nouveau d'un coup de poing dans le ventre. Sylvanas s'effondre à nouveau aux pieds de son tortionnaire. Celui-ci prend une petite télécommande de sa poche et appui sur un bouton rouge à son sommet.

-Gnnnnnnglll...

Gémit la prisonnière en se tortillant de douleur par terre. Il garde son doigt sur l'objet pendant de longues secondes, jusqu'à ce que la jeune femme commence à baver une écume mousseuse. Puis il arrête et sort de la cellule, referme les barreaux, et s'en va avec son camarade, abandonnant Sylvanas dans sa cellule, effondrée et perclus de douleur, face à celle du Gladiateur qui n'a rien manqué de toute cela.

The Suicider:
Les pires criminels de la planète n’étaient pas tués. Ils subissaient un sort pire encore que la mort, que le bûcher, la décapitation, ou l’écartèlement. Ils étaient envoyés ici, à la Prison Eternum. Eternum était la plus belle réusdsite de coopération judiciaire et internationale à hauteur de Terra. Elle était née suite à une volonté commune de Tekhos, Nexus, et Ashnard, de former une prison spéciale pour leurs délinquants les plus dangereux. Face à des mutants, des mages, et d’autres individus redoutables, des prisons ordinaires n’étaient pas suffisantes. C’est en ce sens que Tekhos avait réuni des fonds et des moyens communs, afin de concevoir une techno-prison magique révolutionnaire, la Prison Eternum. Une épaisse prison souterraine, entourée de barbelés, et défendue par toute une garnison, avec de multiples gadgets technologiques et magiques modernes. La Prison se targuait de n’avoir eu aucun évadé depuis qu’elle avait été bâtie, et ça, Marius avait eu l’occasion de s’en rendre compte. Même avant d’être ici, dans sa famille natale, on connaissait Eternum, et lui-même avait déjà assisté à plusieurs procès où les juges avaient ordonné une condamnation à Eternum.

Il y était maintenant depuis des mois, au moins... À vrai dire, on finissait par perdre le temps ici, dans la Prison. On ne voyait jamais le jour, car les détenus déambulaient dans une cour artificielle, éclairée par d’énormes néons. Et là, Marius était actuellement au trou, dans le quartier de haute sécurité. C’était une zone très spéciale, une sorte de long puits qui semblait s’enfoncer dans les entrailles de Terra, et où il y avait de multiples plateformes, chacune comprenant deux cellules se faisant face. Et c’était comme ça. La nourriture descendait par des conduits, des rations infâmes et dégueulasses.

Marius avait beau être le champion de l’Arène, récemment, il avait gagné un combat difficile, où il était porté perdant. Il devait se coucher pour permettre au favori de gagner, et permettre à plusieurs huiles gérant la Prison de se faire plein d’argent. Hélas pour leurs économies, le Suicider avait été fidèle à sa réputation, et avait égorgé son adversaire au terme d’un combat long et éprouvant. Alors, en punition, on l’avait enfermé au trou. Rien à faire ici, si ce n’est d’attendre, et de lutter contre la folie qui poussait lentement en vous. Les prisons étaient hautement sécurisées, avec des scanners et des outils de torture qu’on pouvait utiliser pour la privation de sommeil.

*Mais ils ne m’auront pas... Non, je ne craquerais pas.*

D’un autre côté, quel espoir avait-il ? Tout le monde parlait d’évasion, notamment en fuyant dans les mines... Mais personne ne revenait jamais des profondeurs d’Eternum. Chaque jour, les détenus travaillaient dans un complexe minier dangereux situé sous la Prison. Un complexe dangereux, car il y avait, dans les grottes, quantité de créatures nécrophages, de pièces, de fosses redoutables... Le tout dans une structure labyrinthique, qui faisait que ceux qui fuyaient ne revenaient jamais.

*Mais j’arriverais à sortir d’ici...*

La tâche était loin d’être facile, car, régulièrement, l’administration procédait à un déménagement des cellules, afin de briser les clans qui, petit à petit, se formaient. Marius savait comment les choses marchaient ici. Au moins, il pouvait se relâcher quand il allait à l’Arène, mais, pour le reste... Il n’avait qu’une hâte, que sa peine se termine, et qu’il retourne dans d’autres secteurs.

Des alarmes résonnèrent alors, et il se leva, quittant sa banquette. Un grincement se fit entendre, ainsi que des bruits de pompe, et le vrombissement de la plateforme centrale. Il savait alors que tous les autres prisonniers ici allaient regarder la plateforme, afin de voir quel nouveau pensionnaire elle amenait. Et, à la grande surprise de Marius, la plateforme s’arrêta à son étage. Il vit deux gardes massifs amener une femme à la peau pâle, et à la beauté incroyable.

*Qui est-ce ?*

Il s’écarta prudemment de la vitre, et vit la jeune femme se faire légèrement battre. Rien d’exceptionnel, Marius y avait aussi eu droit en entrant ici. Mais, comme les administrateurs en avaient après lui, la correction avait été assez lourde. On lui avait broyé les couilles, et il avait mis plusieurs semaines avant de pouvoir pisser à nouveau normalement. Il resta donc silencieux, en observant la femme se faire battre... Lorsqu’elle se mit hurler, contre-attaquant. Même à travers les épaisses vitres en plexiglas, Marius grimaça, ses oreilles se mettant à siffler... Puis les systèmes automatiques de la Prison s’enclenchèrent, et dressèrent Sylvanas, qui se fit encore battre.

Dans des ricanements mesquins, les deux gardes sortent alors de la cellule, dardant un bref regard vers Marius.

« Ça va, le champion ?
 -  Tu peux pisser, maintenant ? »

Ils ricanèrent à nouveau, et remontèrent ensuite dans la plateforme. Resté silencieux pendant toute cette séance, Marius vit l’engin se relever, et, quand il fut assuré que les geôliers étaient bien partis, il retourna contre la porte vitrée.

« Hey... Hey, vous ! »

Marius tapa doucement contre la porte, afin que la femme se redresse.

« Je m’appelle Marius. »

Putain, ce qu’elle était belle ! Un charme typiquement ashnardien, qui rappelait au guerrier un passé lointain et révolu. Torse nu, il exhibait ses pectoraux et ses cicatrices devant la femme, témoignant de son passé de combattant.

« Et vous ? Qu’est-ce que vous avez fait pour vous retrouver là ? »

Sylvanas Coursevent:
Encore sous le choc du mauvais traitement qu'elle à reçu, Sylvanas dodeline de la tête et gémit faiblement en tentant de se redresser. Elle entend une voix résonner sur contre l'acier de sa cellule, qui es ce ? Sans doute le puissant mastodonte qu'elle à entre aperçu dans la geole en face d'elle avant que ces brutes ne la frappe et ne l'enferme ici...

Alors que ses forces lui reviennent, elle lance un regard vers les barreaux de sa cage et contemple enfin la puissance primale et virile du "Suicider". Ses yeux sont aussi ténébreux du dur que les traits de son visage , d'aussi près, elle à l'impression que son regard lui brûle la peau.

Soudain, la Reine banshee réalise dans quel posture elle se trouve et le spectacle qu'elle offre sans le vouloir au prisonnier. Elle est assise contre le mur de sa cellule, à genoux, les jambes écartés et les mollets comprimés sous ses cuisses. Ses bras, toujours liés dans son dos par les puissantes menottes magiques, la force à ouvrir ses épaules et à bomber le torse. Cela met en valeur sa superbe poitrine dont l'armure de cuir, déformée par les coups du geolier, laisse presque apparaître un de ses tétons tout en offrant au gladiateur un superbe aperçu de l'auréole plus sombre qui l'entoure.

-Ho !

Soupire t'elle en retenant un cris de stupeur. Elle ferme les jambes, ramène les genoux contre son ventre et se met de côté dans l'espoir de se cacher le plus possible. Dans cette position, elle ressemble plus à une  jeune damoiselle en détresse qu'à la puissante reine guerrière qu'elle est. C'est le triste pouvoir dont dispose les prisons et les billots, celui de rendre misérable ce qui était magnifique et grandiose.

De honte, elle baisse la tête, sa peau s'assombrit sous ses yeux rouge pâle, ce qui lui donne un petit côté séduisant et fragile. Elle se taire alors dans le mutisme pendant de longues minutes, préférant ignorer ce  prisonnier de bas étage qui ne doit être au final qu'une brute de plus dans cet enfer d'acier.

Petit à petit, un silence insupportable s'installe, et l'esprit fiévreux de l'elfe commence à se poser des questions qui étirent le temps et le supplice de l'attente.

Combien de temps vais je rester ici ? Y a t'il une échappatoire ? Que vont ils me faire ?

Autant de questions qui torturent la conscience de la banshee de chaire et de sang jusqu'à ce qu'elle perde patience. Comme les vagues d'une mer noire et saumâtre, les souvenir de son dernier emprisonnement remontent du puits sans fond de sa mémoire. Elle se revoit enchaînée de la même manière, forcée de se tenir à genou devant son ennemi juré. Puis, ce sont les souvenir de ce qu'il lui a fait qui surgissent...

Elle doit parler ! Penser à autre chose ! Pour ne pas repenser aux horreurs du passé, pour ne pas s'imaginer ce que ses nouveaux tortionnaires lui préparent.

-Je... Je m'appele Sylvanas, Sylvanas Coursevent et je viens de Terra...

Il n'a pas besoin de connaitre les détails. Et de son propre aveux, il serait ridicule de revenir sur son statut de Reine alors qu'elle se trouve enchaînée comme une esclave, un collier au cou à croupir dans une cellule. Ici, en cette instant, elle n'est plus rien...

-J'ai été faite prisonnière par une confrérie de Sorciers des Trois Royaumes pour se venger de la guerre que j'ai mené contre leur peuple, il y a quelques années de cela...

Elle se tais à nouveau, puis reprend.

-Et vous... Qui êtes vous ? Pourquoi êtes vous ici ? Que signifient ces cicatrices dont vous êtes si fier ?

Dit elle en tentant de cacher maladroitement sa propre cicatrice avec ses genoux. Celle que lui à laissé Frostmourn entre les seins alors qu'Arthas l'empalait lentement avec.

The Suicider:
« Ah. »

Ce fut sa seule réaction quand Sylvanas, une fort belle femme, lui annonça avoir été enfermée ici par une confrérie de sorciers appartenant aux « Trois Royaumes », une alliance politique dont Marius, au demeurant, n’avait jamais entendu parler. Et pourtant, il avait fait partie d’une grande famille ashnardienne ! Mais Terra était un monde très vaste, qui évoluait sans cesse, et il était enfermé ici depuis des mois, au moins. Qui sait ce qui avait pu se passer de l’autre côté ? Ici, à la Prison Eternum, on vivait tout simplement hors-du-temps. Pour vos proches, être à Eternum, c’est comme si vous étiez morts. Ici, il n’y avait pas de parloir, pas de visites, rien d’autre qu’une condamnation à vie. À se demander pourquoi on ne tuait pas tout simplement les prisonniers détenus ici, mais c’était aussi parce que certains étaient des nécromanciens, qui étaient encore plus dangereux morts que vivants. Il y avait vraiment de tout dans cette prison, qui lui faisait parfois l’effet d’être une cocotte-minute sur le point d’exploser.

Marius ne savait pas trop comment se positionner. Croiser les bras ? Les laisser pendre le long de son corps ? Finalement, il finit par les croiser, pendant que la jeune femme, qui s’était timidement isolée dans un coin. Sylvanas, après s’être brièvement présentée, lui demanda alors de se présenter. Il sourit, et se massa l’arrière du crâne.

« Qu’est-ce qui vous fait dire que je suis fier de mes cicatrices, Princesse, au juste ? »

Simple question rhétorique, car il enchaîna rapidement :

« Elles sont des souvenirs Je me souviens des circonstances de chacune des batailles que j’ai menés, et qui conduit à porter ces cicatrices. Alors, je ne sais pas si on peut en être fiers ou pas... Les filles adorent, mais moi, j’y vois surtout des rappels. Celle-ci, par exemple, fit-il en désignant du doigt une balafre sous son omoplate gauche, je l’ai acquise en me montrant trop hardi en repoussant des rebelles. Une lance a entaillé mon armure, et a atteint ma chair. Un ou deux centimètres au-dessus, et ça me perçait le cœur. C’est une leçon que j’en ai tiré... Toujours protéger son cœur. Ça... Et quelques ex aux dents pointus et aux longues griffes. »

Il se racla la gorge, et déambula un peu. Il ne portait qu’un pantalon en cuir, noir, qui avait tendance à mouler ses formes. L’homme était bien musclé, et bien bâti. En réalité, c’était un colosse, qui faisait presque deux mètres de haut, et plus de cent kilos de muscles. Un véritable guerrier Ashnardien, habitué à porter d’énormes armures, à se battre dans la boue, dans la fange, à défier quantité de monstres.

« Je m’appelle Marius, Princesse. J’étais un valeureux guerrier ashnardien quand toute ma famille a été massacrée par un clan rival... Et, comme il fallait un con pour porter le chapeau, c’est tombé sur moi. J’ignore combien de temps je suis ici, dans cette prison... On ne voit même plus le soleil. C’est notre horloge biologique qui, les premiers mois, nous dit quand on approche de la nuit, mais, ici, ce sont eux qui gèrent le cycle de sommeil, en coupant le courant quand ils veulent. »

Marius haussa les épaules.

« Malheureusement, Princesse, je veux pas être le porteur de mauvaises nouvelles, mais... Vous et moi, on risque de passer un long moment ensemble. Cet endroit ne s’appelle pas Prison Eternum pour rien. En revanche, vous avez dû faire pousser des furoncles au cul d’individus puissants, parce que, pour vous retrouver direct au trou dès votre premier jour... Y a forcément un type qui vous aime pas. »

Ça, il ne voyait aucune autre explication, car ce n’était pas la procédure normale, pour autant qu’on puisse, dans ces circonstances, parler d’une procédure normale.

« Vous avez un ex’ en pétard contre vous, beauté fatale, c’est ça ? »

Sylvanas Coursevent:
-Qu’est-ce qui vous fait dire que je suis fier de mes cicatrices, Princesse, au juste ? 

A l'instant où le puissant gladiateur la surnomme "Princesse", Sylvanas redresse la tête et le fusille du regard. L'orgueil et la fierté elfique de la jeune femme transpire de tout les ports de sa peau, Marius ne peut que s'en rendre compte et réaliser qu'il a fait mouche avec son saubriquet.

Si elle n'étais ainsi arnachée de sangles et de menottes, elle se dresserait sur ses grands chevaux pour lui imposer le respect qui lui est due. Au lieu de cela, elle ouvrir la bouche dans le but de lui asséner une répartie cruelle avant d'exiger qu'il la nome par son véritable titre...

Mais les mots ne sortent pas. Car une fois de plus elle réalise le ridicule de vouloir se faire appeller Reine quand on est ligotée comme une pute au fin fond d'un bordel sordide.

Le mastodonte reprend de plus belle et la prive des quelques secondes de paroles qu'il lui falait pour se défendre. Il lui montre alors chaque sillon qui scarifie sa chaire et lui explique la valeur qu'il leur porte.

-Elles sont des souvenirs Je me souviens des circonstances de chacune des batailles que j’ai menés, et qui conduit à porter ces cicatrices. Alors, je ne sais pas si on peut en être fiers ou pas... Les filles adorent [...]

Sylvanas ne peut lui donner tors sur ce fait, quand bien même il parait sexiste et réducteur. Car force est de constater que le spectacle de son corps musclé et couvert d'anciennes blessures de guerre attise le désir charnelle de la prisonnière. Mais elle refuse de lui donner la satisfaction d'avoir raison et garde cet aveux pour elle, même si son regard ne trompe pas le gladiateur. Pendant de longues secondes, elle laisse glisser langoureusement ses yeux sur chaque crevasse et sur chaque courbe de sa musculature.

-je l’ai acquise en me montrant trop hardi en repoussant des rebelles. Une lance a entaillé mon armure, et a atteint ma chair. Un ou deux centimètres au-dessus, et ça me perçait le cœur. C’est une leçon que j’en ai tiré... Toujours protéger son cœur. [...]

A l’évocation de son organe palpitant, Sylvanas baisse à nouveau le regard et ferme les yeux, comme si Marius venait de la gifler dédaigneusement et que ce coup l'avait plus atteinte moralement que physiquement.

Elle se recroqueville un peu plus sur elle-même et serre les cuisses et les genoux devant sa poitrine pour tenter de dissimuler encore plus la seule cicatrice que son corps de rêve arbore. Mais le regard du gladiateur est acéré, exercé, perçant. Il est habitué à s'ajuster à la pénombre perpétuelle de sa cellule comme au vif éclat de l’arène. Il remarque cette trace mauve et sombre, juste sous le sein gauche de Sylvanas, précisément à l'endroit du coeur...

-Je n'aime pas les cicatrices...

Murmure Sylvanas, le regard perdu dans le vague, visiblement en proie à de douloureux souvenirs. Il est facile de comprendre qu'elle ne parle pas de celles qu'elle admirait quelques instants à peine sur le corps de son compagnon d'infortune, mais bien des siennes.

La Reine Banshee prend une grande inspiration et chasse le souvenir abominable de ce froid glacial, qui s'imissait en elle, centimètres après centimètres, alors que son bourreau enfoncé lentement sa lame runique dans sa poitrine pour lui percer le coeur.

Le mastodonte se redresse dans sa cellule, sortant Sylvanas des cauchemars de son passé tans sa stature l'impressionne maintenant qu'il est debout.

-Je m’appelle Marius, Princesse. J’étais un valeureux guerrier ashnardien quand toute ma famille a été massacrée par un clan rival... Et, comme il fallait un con pour porter le chapeau, c’est tombé sur moi. J’ignore combien de temps je suis ici, dans cette prison... On ne voit même plus le soleil. C’est notre horloge biologique qui, les premiers mois, nous dit quand on approche de la nuit, mais, ici, ce sont eux qui gèrent le cycle de sommeil, en coupant le courant quand ils veulent. 

Ainsi donc, il s'appel Marius. Son rôle avant d'atterrir ici ne la surprend pas en revanche au vue de sa puissance. A la façon dont il aborde la mort de ses proches, il semble avoir surmonté le traumatisme en s'armant de sa force et de sa fureur, en cela, la Reine banshee réalise qu'ils se ressemble beaucoup.

A l’évocation des responsables de la prisons et des geôliers, à ce "eux" maudit, elle frémit de nouveau, se demandant à nouveau pourquoi ils l'ont mise ici et pour quoi faire.

-Malheureusement, Princesse, je veux pas être le porteur de mauvaises nouvelles, mais... Vous et moi, on risque de passer un long moment ensemble. Cet endroit ne s’appelle pas Prison Eternum pour rien. En revanche, vous avez dû faire pousser des furoncles au cul d’individus puissants, parce que, pour vous retrouver direct au trou dès votre premier jour... Y a forcément un type qui vous aime pas.

Le franc parler du guerrier fait sourire timidement l'elfe qui tente toujours tans bien que mal de se draper dans sa dignité. Visiblement, il est enfermé ici depuis plus longtemps qu'il ne le crois, car le monde à évolué dans les Terres Sauvages depuis quelques années. Il n'a pas entendu parler de son invasion depuis un autre plan d’existence, ni du Royaume qu'elle à volé à un grand roi sorcier.

Il n'a pas encore entendu parler de la Reine Banshee, de ses pouvoirs nécrotiques et de son armée de morts-vivants. Ici, les prisonniers sont coupés de tout, quelque soit leur puissance personnelle, et c'est surement pour cela qu'elle a été enfermée au plus profond de la Prison Eternium.

A moins que ce ne soit pour de plus obscures raisons encore...

-Vous avez un ex’ en pétard contre vous, beauté fatale, c’est ça ?

"Ex en pétard" , "beauté fatale", Sylvanas frissonne à nouveau aux mots du gladiateur. Celui-ci semble avoir un esprit bien plus vivace qu'elle ne l'aurait crue et fait mouche à chaque coup. Un ex ? Elle en aurait le souvenir. Mais des hommes de pouvoirs obsédés par sa beauté et par son sexe, oui, et ils sont innombrables, pervers et puissants. Qu'il s'agisse du monstre qui l'a tuée puis relevée, des seigneurs démons dont elle a refusé le joug, des Seigneurs et des Reines des Royaumes qu'elle a attaqué... nombreux sont ceux qui pourraient profiter de son état actuelle... peut être même ont ils organisés sont enlèvement ? Peut être même ont il été mis au courant ? Peut être sont il déjà en chemin ?

Sylvanas se redresse sur ses genoux et avance vers les barreaux de sa cage en marchand sur ses tibias. La peur est si forte qu'elle ne réalise même pas ho combien le spectacle de son corps à moitié nu se tortillant entre ses liens pour se rapprocher ainsi est excitant.

- Je dois absolument m'enfuir... il le faut ! Des gens vont se mettre à ma recherche, il ne faut pas qu'ils sachent où je suis et que je suis vulnérable ! Il doit bien exister un moyen de s'enfuir !

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique