Confus. Voilà ce qu’était à ce moment précis Susan, où elle demanda à sa maitresse de plus amples explications. Il n’était pas en colère ; Il n’était pas paniqué ; Il était juste confus. La peur aurait été là s’il n’avait pas été formaté avant de venir ici. Mais ce que lui avait fait la mystérieuse correspondante d’Evangeline fut de s’assurer que Susan n’aura jamais de réaction disproportionnée, ni trop hostile. Ce n’était pas le but du jeu, après tout. Il fallait que Susan soit docile et accepte sa situation en fin de compte. Bien qu’il n’en était pas encore à la phase d’acceptation, il avait déjà fait un bon bout de chemin en ce sens. Il était confus, il se questionnait sur sa maitresse et sur lui-même. Qu’était-il devenu ? Devait-il s’en remettre à elle ? Devait-il abandonner et faire confiance à Evangeline pour lui offrir ... Une vie meilleure qu’avant ?
C’était à toute ces questions qu’il avait besoin de réponses. Et dans sa bonté et sa grâce, dame Evangeline entreprit de répondre à quelques-unes. Elle déclara que son intérêt pour Susan résidait dans le fait qu’elle aimait les poupées, et qu’elle aimait en prendre soin. Susan était dorénavant sa nouvelle propriété, il fut donc naturel pour elle d’en prendre soin. Elle aimait les rendre jolies, les faire porter de beaux vêtements de poupées, et avec Susan elle avait essayé quelque chose de nouveau, en la transformant en garçon. Evangeline insista sur le fait qu’il devait rester féminin et se conduire comme avant, à la seule différence qu’il est physiquement un jeune éphèbe.
Susan déglutit mais bu les paroles de sa maitresse, comprenant alors le sens de tout ceci. Notamment sur le fait que le sexe allait devenir central dans sa relation avec elle. Au même moment il se laissa faire, comme une petite poupée. Evangeline rajusta sa petite culotte et sa robe, avant de saisir un peigne et de coiffer ses beaux cheveux. Susan se sentait
bien. Il se sentait serein, comme jamais il ne l’a été auparavant. C’était comme si cette vie était faite pour lui, comme si sa place était aux côtés de dame Evangeline. Bien entendu, une part de lui continuait de douter et lutter pour revenir à la normale mais, plus ça allait, plus cette part disparaissait. Au final, il parvint même à dissocier cette part de l’autre ...
Susan désirait sortir de là, revenir chez elle. Mais
Daraen, le nouveau prénom que lui choisit Evangeline, se plaisait. Ce corps, cette vie, il désirait rester ainsi !
Ainsi quand la proposition de rester seul un moment dans sa chambre survint, il la saisit. Poliment, aussi sagement et doucement qu’une petite poupée, Daraen montra son envie de rester un peu seul. Mais il exprima aussi son désir d’explorer la seconde option, à savoir, explorer tout le sexe et la luxure qui l’attendait. On le conduisit à sa chambre et quand il entra ... Il se sentit étrangement à la maison. La porte se ferma derrière lui, le laissant seul avec lui-même, dans une chambre qui respirait le familier, la maison, la chaleur. Il resta muet un moment, explorant un peu les lieux. Il termina assit sur son lit, le regard perdu dans le vide. Qui était-il ? Qu’était-il devenu ? Daraen se regarda ; son torse tout plat, son sexe bien garni dans sa culotte, ou encore sa voix. Il n’était plus Susan ... Il était Daraen, cette poupée qu’Evangeline avait créé à partir de Susan.
Le jeune éphèbe se leva subitement et se plaça devant son grand miroir. Il s’approcha, effleurant son reflet du bout de ses doigts.
« C’est ... Moi ? » Se dit-il à lui-même. Son visage, ses cheveux, rien n’était pareil qu’avant. Il avait toujours les mêmes traits que Susan, mais dans une version un peu plus masculine.
« Je pourrai me plaire comme ça, après tout. Maitresse m’aime et ... Non ... Non, c’est pas bon. Regardez-moi, je ne suis même plus une fille ! Qu’est-ce qu’on va dire de moi si j’arrive à sortir d’ici ? » Dit-il, en pleine crise d’identité. Aussi étrange que cela puisse paraitre sur le moment, Daraen décida de retirer sa belle robe et de rester qu’en sous-vêtements. Il termina rapidement en petite culotte et porte-jarretelles devant son miroir, observant son nouveau corps. Indéniablement, il était différent. Rien que par cette belle et délicieuse bosse qui gonflait sa culotte à vue d’œil. Le garçon passa ses mains sur ses courbes un peu aplaties, puis il caressa la surface de sa bosse, déclenchant de petits frissons.
« Hmm ... J’ai peut-être pas le corps d’une fille mais, je vais pas me mettre à agir comme un garçon pour autant. Maitresse veut qu’après tout je reste comme avant dans ma tête, ça sera facile ! Et ... Et ce sexe ... Haa, tellement de choses à découvrir ... » Dit-il, se laissant aller. Sa main caressa doucement sa bosse sans jamais pour autant la faufiler dans la culotte. Daraen rougit en se regardant dans le miroir, alors qu’il observa son torse, son entrejambe, et son visage tout rouge et mignon. Arrivé à ce stade, que lui restait-il à faire ? Il avait vu le bien fou que ça faisait de se laisser aller. Il avait vu que dame Evangeline comptait prendre soin de lui, même si ça pouvait changer un jour. Et surtout ... Il avait vu à quel point son nouveau corps lui plaisait.
« Je vais oublier Susan jusqu’à ce que ma période d’essai soit finie. Je ... Je suis ... Daraen, désormais. Daraen ! *Gloussements* » Dit-il en souriant doucement. Ceci ne voulait dire qu'une chose ; que jusqu'à ce qu'il en vienne à choisir entre rester ou partir, il allait embrasser sa nouvelle vie et reconnaître sa maîtresse. Daraen allait
vivre, et Susan allait s'éteindre, pour un moment.
Et sur ce, Daraen décida de piocher dans sa garde-robe une toute nouvelle robe, pour marquer le coup. Il se changea intégralement, enfila de
nouveaux collants et sous-vêtements, avant d’enfiler une nouvelle robe. Puis, il descendit et partit rejoindre sa maitresse à nouveau. Sa mine était plus radieuse, et son sourire était sincère. Daraen fit une respectueuse révérence à Evangeline, avant de s’adresser à elle d’une voix tendre.
« Rester seul m’a aidé à comprendre où j’en suis ... Et je suis heureux, à présent. Heureux d’être Daraen, heureux d’être vôtre jusqu’à ce que je doive choisir mon destin. En attendant, je suis prêt à découvrir votre univers, mon nouveau corps ... Ma nouvelle vie ici, avec vous. » Dit-il poliment, d’une voix très douce. Doucement, et aussi docilement qu'une belle poupée, Daraen s'approcha et vint se serrer contre Evangeline. Il passa ses bras autour d'elle, et pour la première fois, lui fit un câlin.