- Où est Gero ? Pas de réponse de la part de l'homme en blouse blanche.
La gifle l'envoya contre le mur si fort qu'il en tomba à terre. Il sentit qu'on lui saisissait le col pour le traîner sur quelques mètres avant qu'une poigne d'acier ne le fasse se retourner sur le dos, avant qu'un pied chaussé d'une vieille DocMarten's déglinguée posée sur son buste le maintienne dans cette position grâce à une pression inattendue.
L'homme grimaça sous la douleur, mais la gueule béante du fusil à pompe qu'on lui colla sous le nez parvint sans mal à lui faire oublier la gêne.
- Où. est. Gero ? Tremblant, le scientifique avala sa saliver bruyamment et remonta son regard fuyant le long de la jambe agréablement fuselée qui le maintenait à terre. Au fil d'interminables centimètres qui annonçaient la courbe flatteuse d'un cul ferme et rebondi cintré dans un shorty de sport échancré, l'homme découvrit une peau grisâtre mordue par de fines cicatrices. Il n'ignorait pas d'où elles provenaient. Les multiples opérations qu'avait subies la fille, qui en avait tiré certes quelques bénéfices... au prix d'une partie de sa peau.
Ses yeux de fouine apeurée s'arrêtèrent sur les hanches délicieusement larges et le ventre plat où se dessinaient les courbes discrètes mais présentes des abdominaux. Un régal... en d'autres circonstances. Comme cette lourde poitrine arrogante et ferme qui tendait insolemment son top une taille trop petite, de façon très certainement calculée.
La vue privilégiée dont il disposait sous cet angle amorça une érection chez le scientifique et la femme sembla s'amuser à laisser faire, venant même frotter le renflement mâle du bout de son fusil en affichant un sourire mutin. Le manège dura quelques secondes -assez pour faire bander le bougre avec allégresse dans son pauvre pantalon de flanelle marronnasse- et s'acheva lorsque le fusil appuya durement sur sa queue. Cela en devint vite douloureux et il cria en réclamant pitié.
- Je dois répéter ma question ?- J...Je ne sais pas où est le docteur !
- Tu mens, Graham. Tu es son assistant sur le sol américain, je le sais. Tu l'as aidé pour la mise au point des numéros 10 et 11. Et tu voudras me faire croire qu'il t'aurait planté là sans te dire où il allait ?- C'est pourtant vrai, bredouilla l'homme. Il m'a laissé un cahier des charges et c'est tout ! Je ne l'ai pas vu depuis 6 mois ! Je ne sais rien, je le jure !
Pour faire bonne figure, Graham fit l'effort de regarder son tortionnaire dans les yeux. Son regard put englober tout le visage : des lignes fines de ses traits, à l'ourlet pulpeux des lèvres qui promettaient silencieusement des pipes mémorables en passant par le regard aiguisé et réhaussé de khôl noir délavé. Il nota les mèches de cheveux noirs coupées grossièrement dans une coupe courte.
Graham avala sa salive.
La femme le considéra une seconde et ses lèvres s'étendirent dans un léger sourire en coin. Le canon du fusil cessa sa pression pour revenir sur le buste de l'homme avant que l'arme ne soit épaulée à la façon d'un fusil mitrailleur.
Elle déposa son oeil dans la mire et se mit à mimer le bruit d'une arme automatique à la façon d'un gosse dans la cour de récré, remontant doucement le pompe le long du torse puis du bras gauche que Graham avait laissé étendu.
- Dumdumdumdumdumdumdumdummmm...BLAM !La détonation claqua violemment dans l'air, amplifiée par la hauteur sous plafond du laboratoire. Graham hurla à s'en déchirer la gorge, sa main répandue sur le sol en une gerbe large rougeâtre dans laquelle barbotaient morceaux de chair et esquilles d'os.
La femme ôta son pied de sa cage thoracique, le laissant se rouler de douleur sur son moignon tandis qu'il gueulait la bave aux lèvres.
Elle vint s'accroupir pour l'observer dans son manège, puis l'attrapa sèchement par les cheveux après un soupir las pour lui fracasser la gueule sur le sol carrelé du labo.
- Ne fais pas ta chieuse, Graham. Des membres, ça se remet. On fait de super prothèses mécaniques de nos jours ! T'en sais quelque chose, hein, fils de pute ? Elle cracha de dédain.
Dis moi ce que je veux savoir, ou j'éclate toutes tes ratiches sur le sol. Et je vais pas me priver ; la brutalité ça me colle une gaule d'enfer.
Elle arma le bras qui tenait la crinière grasse du scientifique et lui claqua la face une nouvelle fois sur l'exemple, relevant ensuite sa tête ensanglantée pour contempler son visage au nez fracassé et aux dents de devant cassées. Graham ne beuglait plus ; la douleur avait saturé ses nerfs et il en était étrangement réduit à pleurnicher. Dans un éclair de lucidité et sous la menace d'un troisième impact, il hoqueta en balbutiant quelques mots.
- O-o-okay, gémit-il piteusement. L'est au Japon pour rendre opérationnels 17 et 18 !
- Les derniers numéros sont prêts ?- B...bientôt. Graham toussa du sang, tâchant le visage de la fille.
- Il va en faire quoi ? - Chais pas... il... il a marmonné qu'ils seraient indispensables pour le cadeau de la Reine... je te jure que je ne sais rien de plus, Frankie ! Pitié... pitié !
Le scientifique se remit à chouiner lamentablement, faisant tiquer la femme d'agacement. La prise qu'elle avait sur mes cheveux de Graham gagna en force, si bien que ce dernier sentit très nettement l'arrachement de son cuir chevelu.
- Donne moi le nom de la ville. - Hein ?
- Au Japon. Elle est grande, cette putain d'île. - Seikusu... je t'en prie, Frankie, je ne sais rien de plus ! Je te le jure !
- Ah ouais ? Rien de rien ? - RIEN, FRANKIE, RIEN !
Le hurlement de Graham se tût dès lors que sa gueule d'académicien rencontra le sol une nouvelle fois. Puis encore une. Et encore une. Et une dernière. A la fin, Frankie ne releva pas un faciès humain mais une sorte de bouillie poisseuse de sang où se retrouvait la blancheur de deux ou trois dents miraculeusement intactes qui semblaient surnager dans la viande ornée d'un oeil exorbité.
La femme relâcha le cadavre qui s'étala à terre dans un bruit sourd. Elle s'agenouilla alors, sortant de son shorty un chibre puissamment bandé qu'elle astiqua vigoureusement au-dessus du corps inerte de Graham. Elle ne lui avait pas menti ; ce genre de moment lui filait toujours une trique monstrueuse qu'elle assouvissait sans gêne.
Une fois les burnes vides (ou ce qui, dans ce corps, faisait office de couilles), Frankie avala la salive qui perlait à la commissure de ses lèvres et poussa un gémissement de contentement avant de ranger son dard. Une queue bien mâle d'acteur porno greffé sur un corps de femme comme le sien... un des cadeaux laissés par le docteur Gero à l'issue de leur rencontre en Roumanie, trois ans auparavant.
...A vrai dire, ce serait le seul de la panoplie pour lequel elle ne lui ferait pas payer le prix fort.
Assouvie pour un temps, Frankie se releva et se mit à piller tout ce qu'elle pouvait dans le laboratoire de Graham. Son disque dur et quelques dossiers, ainsi que des pièces détachées. Une fois refilées aux bonnes personnes, elle en tirerait un joli paquet d'oseille et en profiterait pour se payer un voyage clandestin jusque chez les bridés. Et puis, il n'était pas impossible qu'elle en aie besoin à un moment où a un autre pour son usage personnel.
Après tout, elle allait au Japon pour livrer à ce cher docteur G son interprétation du concept d'expédition punitive, et n'était pas assez conne pour penser que ça se ferait sans casse.
Surtout pas avec les troupes de Gero.
--------------------------------------- IF YOU SEEK AMY
Francesca "Frankie" Stein avait toujours été une fille un peu barrée. Toute petite déjà elle préférait les matches de catch à My Little Pony et collait aux garçons de son quartier des mandales de routier dès que ces derniers osaient lui rappeler qu'elle "n'était qu'une fille". Véritable petite terreur qu'on emmerdait jamais sans que ça ne prête à conséquence, Stein passait pour un petit monstre déterminé et très imaginatif quand il s'agissait de faire chier son entourage et de se lancer dans des situations périlleuses -une escalade dangereuse, une tentative de conduire la bagnole de son père, une bombe d'aérosol dans le barbecue et autres bagarres avec les plus âgés pour ne citer que quelques exploits du cru.
Si son comportement et son surnom masculin avaient tendance à faire oublier qu'il s'agissait d'une fille, Frankie laissa béer de nombreuses bouches au terme d'un été durant lequel la puberté la frappa comme un trente tonnes lancé à pleins tubes alors qu'elle entrait à peine dans sa quinzième année. Quand elle revint au collège, on refusa de croire que cette fille aux courbes prononcées et arrogantes était la détestable petite Stein -elle était bien trop baisable pour ça.
Pourtant, sous la chair provocante se trouvait bel et bien la survoltée Francesca, qui prit très vite conscience de son corps et de son pouvoir de séduction. Elle faisait tourner des têtes et durcir des queues à présent, révélation qui fut loin de la choquer. Très vite, Frankie entama l'exploration de la (bi)sexualité pour ne plus avoir qu'une idée en tête : se faire fourrer bien fort.
Stein avait les hormones en ébullition et un coup de main habile -au sens littéral du terme, comme en témoigneraient la plupart de ses camarades de l'époque, burnés ou pas, mais conservait la fierté qui avait fait d'elle ce petit caïd à la grande gueule. Ainsi, hors de question pour elle d'ouvrir les cuisses pour n'importe quel bandart. Celui qui aurait le privilège de la prendre le premier devrait s'en montrer digne... et les prétendants étaient peu nombreux.
Étonnamment, la frustration que l'attente engendra lui fut bénéfique. Frankie la dépensa en sport, ce qui contribua à continuer de forger avec soin le corps déjà redoutable que Mère Nature lui avait donné, mais elle parvint aussi à la dépenser par les études. Si on ne pouvait dire d'elle que cela en fit une élève modèle, au moins cela fit qu'elle se remplit la tête correctement tout en lui offrant des notes tout à fait convenables.
Mais le sujet de sa première fois ne la quittait pas. Ni le porno ni les masturbation qu'elle s'offrait, infligeait et recevait ne parvenait à la combler. Il lui fallait goûter à la queue et son sauveur n'arrivait toujours pas alors que les prétendants au titre s'agglutinaient autour de son superbe cul ferme. Une situation de plus en plus intenable pour cette affamée : pensez donc, toute cette viande à portée !
Lorsque le salut arriva, même Frankie ne le vit pas se pointer. Alors qu'elle flirtait un peu plus qu'à l'accoutumée avec un des membres de l'équipe de base-ball du lycée (Stein préférait ses mecs plus âgés) arriva en ville une nouvelle famille qui reprenait un des exploitations fermières à l'abandon. Deux enfants du même âge que Francesca, faux jumeaux venus de la grande ville pour suivre les ambitions agraires de leurs parents. Très vite, la fille plut à Frankie. La citadine lui ressemblait un peu et n'avait dans la poche pas plus la langue que les poings, ce qui lui attira les bonnes grâces de notre caïd qui se retrouvait face à un reflet plaisant. Si les filles flirtèrent, ce fut pourtant le frère qui arrêta le choix de Stein.
Todd était, à l'arrivée des nouveaux en ville, le copain de Frankie. Joueur de base-ball loin d'être dénué de talent, sa notoriété s'était accrue quand il avait commencé à répandre la rumeur qu'il avait couché avec Stein. Bien sûr, il n'en était rien... et l'amourette de notre héroïne avec la nouvelle le discrédita rapidement. Pas facile d'avaler que votre copine vous plaque pour une autre fille ! Par vengeance, Todd se lança dans une campagne de calomnie puante, aidé par ses camarades du club. Si Frankie était visée, sa petite amie surtout était traînée dans la boue. Et si les amantes s'en moquaient, ce ne fut pas du goût du jumeau qu'on fasse passer sa soeur pour la dernière des salopes.
Un jour, sans rien dire, il pénétra les vestiaires de l'équipe de Todd après un match, batte en aluminium à la main. Et il régla son compte au baveux alors qu'il était sous la douche, rectifiant au passage quelques amis de Todd qui tentèrent de l'arrêter avant de se faire tomber dessus et d'être proprement tabassé à son tour. Mais peu importait ! L'image de sa soeur était lavée et surtout, tout le monde comprit à ce moment là qu'il valait mieux éviter de faire chier le petit crew de Frankie Stein.
Celle-ci fut séduite. Un mec qui ne se pissait pas dessus à l'idée de poser ses couille sur la table pour régler ses soucis, comment aurait-elle put résister ? En récompense de son haut-fait, Frankie lui accorda le droit d'accès à sa culotte -que le bougre ne manqua pas de saisir sur l'instant alors que les deux discutaient de l'histoire du vestiaire dans une grange. Frankie fut enfin assouvie et tissa des liens forts avec son amant, dont elle tomba curieusement aussi amoureuse que de la soeur de ce dernier.
Les jumeaux ne s'en plaignirent pas et entre les trois s'installa ainsi une curieuse relation triangulaire qui fit de longues années durant les gorges chaudes de leurs camarades de classe.
--------------------------------------- BREAKING BAD
Bon an mal an, l'étonnant trio d'amants tint bon la barre plusieurs années durant. Frankie était le point d'orgue de cette histoire étrange, parvenant à donner autant d'intérêt au frère qu'à sa soeur. Et elle recevait de leur part une stabilité que la jeune femme ne pouvait trouver ailleurs, puisque sa situation familiale avait toujours été des plus bancales. Ils multipliaient et diversifiaient les sorties à trois et touchèrent ensemble plusieurs domaines de loisir et d'occupation, quand ils ne se soutenaient pas dans la poursuites de leurs études... et à des moments d'une sexualité débridée.
Ils passèrent leurs diplômes ensemble et parvinrent à convaincre les parents des jumeaux afin qu'ils se portent garants pour l'obtention de leur premier logement en commun. Arrivés à une florissante vingtaine, les membres du trio décomplexé avaient enfin trouvé une stabilité et un rythme de vie qui semblait leur permettre de pouvoir évoluer dans ce qu'ils considéraient être le bon sens.
Tout du moins, jusqu'à ce que l'un d'eux ne décide d'embrasser une autre voie pour le moins inattendue.
Un beau jour, l'homme de la bande décida de tout plaquer. Pourquoi ? Il ne fut jamais capable de l'exprimer clairement, quand bien même les filles usèrent de tout leur arsenal pour lui tirer les vers du nez. La séduction, la morale, les disputes tonitruantes et même les insultes et les gifles n'y firent rien : il s'en alla pour un centre de recrutement de l'armée en laissant sa soeur et Frankie sur le carreau.
Si la jumelle sembla parvenir à se faire une relative raison, Francesca ne parvint absolument pas à l'avaler. Elle entretenait un lien fort avec "sa première fois" qu'elle chérissait d'une façon inattendue, même pour elle. Dès lors qu'elle réalisa qu'il l'avait larguée, Frankie se laissa sombrer dans un chagrin qu'elle décida de combattre à sa façon.
Stein se mit à faire la fête, à sortir plus que de raison. Sa consommation d'alcool et de stupéfiants fit un bond en avant, comme sa tendance à multiplier les coups d'un soir, qu'ils soient hommes ou femmes. Pour passer sa colère les jours où elle ne pouvait pas se mettre la tête à l'envers, Frankie se mit à apprendre à tirer ainsi qu'à boxer -frapper et tirer la soulageait.
Amputée d'un membre, la stabilité de l'étrange aventure amoureuse de Stein se mit très rapidement à battre de l'aile. Ses disputes avec la jumelle étaient de plus en plus fréquentes et violentes, l'une reprochant son manque de combativité et l'autre la descente dans les excès. Et quand sa copine la plaqua aussi après une insulte de trop un soir ou Frankie rentra complètement défoncée de plusieurs nuits de découchage, Stein décida qu'il était temps de changer d'air.
Réunissant tout l'argent qu'elle put, Frankie s'organisa un road-trip à l'étranger. Quittant l'Amérique sur un coup de tête, elle décida de faire le tour de l'Europe. Une année à voyager, faire la fête et baiser comme une folle avant de revenir au bercail pour entamer une nouvelle vie en oubliant sa double peine de coeur : voilà sommairement en quoi consistait le programme de Frankie.
Elle ignorait cependant à quel point son existence allait chavirer.
--------------------------------------- A ROMANIAN MOVIE
Portugal, Espagne, sud de la France, Allemagne puis Europe de l'Est... En six mois, Frankie ne chôma pas. Vagabonde moderne, la belle se liait à quelques étudiants en goguette ça et là le temps de quelques centaines ou milliers de kilomètres. De quoi passer du bon temps et de rapidement trouver des points de chute chez les amis des amis des amis. On la vit partout, surtout là où l'alcool n'était pas cher et les fêtes bruyantes. Noceuse plus que touriste, Stein écuma bars et soirées en dormant plus souvent le jour que la nuit et se faisait prendre en stop par des voyageurs qui n'avaient aucun mal à accepter à leur bord une américaine pulpeuse courtement vêtue et sexuellement explicite. Elle tomba sur quelques plans galère ici et là mais parvint toujours à s'en tirer ; on ne faisait pas chier Frankie Stein, après tout.
Son périple remuant lui apporta nombre d'amis éphémères et de relations à distances plus ou moins soutenues et la mena sans trop d'encombres sérieusement notables jusqu'aux portes de la Roumanie, point d'orgue de son road trip.
Quelque part dans Bucarest, Frankie se lia d'amitié avec un groupe d'anglais venu dans cette partie de l'Europe pour des raisons similaires à la sienne. Les copains entamaient dès la rentrée à venir de longues et pénibles études et la petite bande voulait profiter une dernière fois de l'existence insouciante qui avait été la sienne jusque là. Ils intégrèrent la volage Frankie sans mal et écumèrent quelques spots avant qu'on ne leur conseille une région plus reculée du pays, plan parfait pour des filles faciles et des plaisirs divers des plus abordables. L'idée trouva vite un écho et la petite bande n'hésita pas à prendre la route dans le van des anglais pour aller à la recherche de ce paradis perdu, qu'il trouva sans trop de mal.
Arrivés là, Frankie et ses amis purent constater qu'on ne leur avait pas menti : durant trois jours et trois nuits, l'américaine et ses comparses anglo-saxons eurent le plaisir de se livrer à une débauche absolue à moindre frais et ne s'épargnèrent rien. Jusqu'à la soirée de trop.
Deux filles avaient approché le groupe dès son arrivé dans la ville. Charmantes et plus qu'open, elles se fondirent dans l'unité des fêtards en sautant et se faisant sauter à tour de bras, mettant ainsi tout le monde en confiance quant à leur sujet.
Ce qui leur permit de droguer la bande de copains en déposant quelques substances dans leurs verres. Lorsqu'ils tombèrent sonnés par les somnifères ce soir là, les jeunes et Frankie furent cueuillis par les membres d'une étrange organisation qui mit un frein brutal à leurs expéditions débridées. Le groupe fut séparé et plongea dans l'horreur dès son réveil.
Quand Frankie ouvrit les yeux, ce fut pour se découvrir nue et attachée à une chaise dans ce qui semblait être une salle d'opération d'un hôpital désaffecté depuis longtemps. L'américaine n'eut pas longtemps à comprendre qu'elle se trouvait dans une salle de torture grâce aux instruments qui s'étalaient à côté d'elle. Prise de panique, elle ne put que se débattre vainement lorsque pénétra dans la pièce un homme masqué vêtu d'une tenue de cuir issue de quelques abattoirs, qui avança vers elle sans un mot malgré le torrent d'injures et de menaces que la belle Francesca faisait pleuvoir sur lui comme une hystérique irascible. Rien n'y fit toutefois et le tortionnaire se mit froidement à l'ouvrage en commençant par tester le tranchant de ses lames sur le corps sculptural de l'américaine.
Et le salaud prit son temps.
Des sillons profonds et marqués, d'autres plus courts et négligeables, des incisions, des prélèvements de chair parfois... L'immonde tortionnaire prit son temps pour éprouver ses instruments et laisser une empreinte anarchique et indélibile partout sur la peau d'une Frankie en état de choc, dont les nerfs vrillés par la douleur s'avérèrent capable de délivrer encore plus d'informations qu'elle ne l'aurait jamais pensé.
Tout le temps que durèrent les sévices, l'homme resta silencieux et fit en sorte de la garder éveillée, s'arrêtant pour lui laisser le temps de souffler avant de reprendre avec la même cruauté. Bien qu'elle termina souvent la bave aux lèvres après d'effroyables cris, Frankie ne sembla jamais s'avouer vraiment vaincue. Injures et menaces (certes bien moins probantes dans sa position et son état) continuèrent de fuser entre deux séances de sévices, ce qui finit par faire changer doucement les idées de l'homme au tablier de cuir.
Considérant avoir trouvé une perle d'endurance au cours de son jeu sadique, il fit le nécéssaire pour que son boss vienne rencontrer la jeune femme. Il n'eut qu'un coup de fil à passer et, quelques heures plus tard (durant lesquelles il modéra très largement sa torture par rapport à ce qui avait déjà était fait) débarqua dans la pièce de Frankie un homme d'âge avancée, à l'imposante pilosité faciale et au regard acéré.
-
Docteur Gero, fit respectueusement le tortionnaire. Voilà la fille.
- Mh. Otez ce masque, Graham, vous êtes ridicule. Toujours vaillante après plusieurs heures de vos sévices, donc ?
- Oui, docteur. Je n'avais jamais vu une telle vivacité, une telle... férocité. Elle serait idéale, je pense, pour vos travaux.
Comme pour donner raison à Graham, Frankie releva la tête pour cracher un glaviot sanglant aux pieds des deux hommes, son "fils de pute" se perdant dans un vagissement de douleur. Gero haussa un sourcil, puis hocha pensivement la tête.
- Voyez vous ça. Peut-être avez vous eu le nez creux, Graham. Bien. Récupérez la et transférez là au laboratoire. Numéro de série 9. Début des modifications dès demain.
Gero attrapa le bas du visage de Frankie pour le lui faire relever, l'observant un instant. L'étrange docteur la trouva-t-elle séduisante, en dépit de ses blessures atroces et du sang qui engluait sa chair et ses cheveux ? Toujours est-il qui lui caressa brièvement la joue du pouce avant de se détourner d'elle pour rejoindre la sortie, accordant au passage de rapides félicitations à Graham pour sa trouvaille. L'homme s'en félicita, avant de faire le nécéssaire pour faire mener Frankie à sa prochaine destination.
En récompense, il ne demanderait qu'une chose à Gero : achever l'américaine lui-même avant le début des opérations ; il n'était de toutes façons pas nécéssaire qu'elle soit vivante pour ces dernières et leur succès.
*
* *
Lorsque Frankie se réveilla, elle avait perdu toute notion d'espace et de temps. Lors de ses derniers souvenirs, elle mourrait, elle en était persuadé. Alors pourquoi se trouvait-elle debout dans ce qui avait tout du laboratoire d'un savant fou, certaine d'être bien vivante ? Avait-elle rêvé sa rencontre après Graham à l'issu du plus sévère bad trip qu'elle n'avait jamais vécu ? En s'inspectant rapidement, Stein s'aperçu que les sévices n'avaient rien d'un rêve. Les tortures de Graham avaient marqué à jamais sa peau et les plus importantes étaient devenues de grossières cicatrices. Et sa chair ! Sa chair avait prit une teinte terriblement cadavérique, gris-vert ! Ses mouvements étaient horriblement lourds, elle peinait à sentir son corps... Quelque chose, assurément, s'était passé.
Ce fut Gero en personne qui lui donna l'explication.
- Tu ne t'appartiens plus, jeune fille. Officiellement, tu es morte dans un accident de voiture il y a trois mois de cela. Maintenant, tu es ma création. Le nouvel échelon sur la perfection que je peaufine pour la Reine.
- La... la Reine ? Mais de quoi tu parles, vieil enculé ?! - La Reine Noire, Majesté des Majestés. Elle est... Le docteur secoua la tête. Peu importe. Tu n'es plus qu'un cyborg, numéro Neuf. C9. Mon oeuvre.
- Cy-cyborg ? Te fous pas de moi, je suis humaine, putain de salopard ! - Plus maintenant. Graham, mon assistant, t'as tuée. Ensuite, j'ai mêlé les parties intéressantes de ton être aux mécaniques les plus avancées que j'ai mises jusque là au point. Tu n'es même plus vivante, C9. Tu n'as pas de coeur ; il a été remplacé par les batteries de ma conception. Tu fonctionneras encore cent bonnes années au moins avant qu'elles ne rendent l'âme. Tu m'obéiras, tu combattras pour moi et pour le plaisir de la Reine si cela est son souhait. Les données que tu me permettras de récolter serviront une oeuvre plus grande encore que toi. Non, plus grande que tout ce qui a été fait jusque là !
- JE NE SUIS PAS TON JOUET, ESPÈCE DE PUTE ! JE SUIS FRANKIE STEIN, T'ENTENDS ! FRANKIE STEIN ! - Possiblement. Après tout, tu n'as jamais porté ton nom plus à propos qu'aujourd'hui, je gage.
Frankie se jeta sur lui pour le prendre à la gorge, mais avant qu'elle ne s'en rende compte, son corps avait cessé de bouger contre sa volonté. Bloquée dans son mouvement, elle ne put que voir arriver Graham depuis un recoin du labo, armé d'une petite télécommande.
- Tu es sous contrôle, Frankie. Le docteur ne laisse pas ses jouets sans sécurité, ils sont bien trop dangereux pour ça, fit l'assistant. Maintenant, tu vas te contenter d'obéïr. Nous avons tes papiers, tu sais ? Tes proches pourraient bien recevoir des photos de nos séances en amoureux, si tu te mets en tête qu'il serait approprié de mener ta rébellion. Tu vas travailler pour l'Armée du Ruban Rouge, à présent. Et puis, ne fais pas la tête : je suis sûr que tes améliorations vont te plaire.
Quel choix avait-elle ? Frankie ne consentit jamais ouvertement à obéïr, mais y fut réduite. Gero et son assistant avaient les moyens de l'y contraindre et elle refusait de perdre trop de liberté, de toutes façons. Alors elle serait docile, le temps de trouver la faille à exploiter pour faire cracher leurs estomacs par la bouche à ces deux fils de pute. Patiente et attentive.
Conçue pour durer, C9 avait après tout bien assez de temps devant elle pour ruminer sa vengeance, qui serait explosive et implacable.
Il ne fallait pas faire chier Frankie Stein.
--------------------------------------- ALL HAIL RED RIBBON
Devenue l'arme de pointe de l'époque du docteur G, Frankie découvrit une vie qu'elle n'avait seulement jamais imaginée. Envoyée en mission aux quatre coins du monde, l'américaine se mêla aux actions armées du Ruban Rouge, l'organisation para-militaire internationale à la solde de Gero. Le RR avait part dans de nombreux conflits pour prélever des fonds qui servaient tant à l'énigmatique docteur qu'à son propre fonctionnement et devait faire face à certains impératifs logistiques qui requiéraient l'intervention de C9. Lourdement armée et modifiée, Stein se découvrit bien vite capable d'envoyer voler des chars d'assauts d'un seul punch ou de résister à des tirs de mitrailleuses. Gero l'avait dotée d'une puissance et d'une résistance plus qu'importantes, qui lui permettaient d'abattre les différents robots et autres mutants mercenaires qu'on envoya pour contre-carrer les commandos du Ruban Rouge.
Le RR versait aussi dans le kidnapping et autres affaires illégales ; c'était d'ailleurs l'une de ses branches qui avait capturé Frankie en Roumanie. Les recherches et essais de Gero nécessitaient un apport régulier en cobayes, qui pour autant ne finissaient pas toujours en cyborg. La plupart étaient disséqués et voyaient leurs morceaux dispersés, les autres servaient à la création de robots moins perfectionnés que Frankie mais bien plus faciles à produire. C9 dû d'ailleurs en affronter quelques uns lors de séances d'entraînements, afin de maîtriser les nouvelles prouesses de son corps refaçonné.
Une fois considérée comme pleinement opérationnelle par Graham, Frankie se vit également assigner une autre mission : capturer ou tuer des créatures pour elle jusque là surnaturelles comme les lycans et autres vampires, afin de compléter les banques de données de Gero et du RR. Elle découvrit aussi que Graham avait fait remplacer, par un goût sordide, son appareil génital féminin par une queue masculine montée sur pistons
(si si...) afin que l'assistant du docteur puisse épancher sur elle d'étranges penchants sexuels pervers.
Définitivement, la fière Frankie Stein n'était plus qu'un produit. La constatation aussi douloureuse que régulière alimenta sa colère et acheva de lever de nombreuse inhibitions en elle, qui la menèrent à adopter un caractère violent et désaxé, ce qui l'aidait paradoxalement à assumer son rôle sans pour autant lui faire oublier ses idées revanchardes.
Frankie se fit donc docile, assez pour que Gero et Graham parlent de plus en plus librement en sa présence. Ils évoquaient leurs activités sur la mystérieuse Terra ainsi que l'avancement du "cadeau" ultime destiné à la Reine Noire -probablement une souveraine de cette Terre parallèle à laquelle les scientifiques faisaient souvent allusion et à qui Gero vouait un culte profond. C9 se garda bien de parler dans ces moments là, préférant garder en mémoire toutes les informations qu'on lui communiquait indirectement. Un jour, l'américaine s'en servirait pour détruite l'oeuvre de Gero... Pour elle, ça ne faisait aucun doute.
Il ne lui fallait plus que l'occasion de passer à l'action et de se débarrasser du contrôle télécommandé de ses maîtres, opportunité qu'elle guettait patiemment, comme une araignée immobile au centre de sa toile.
--------------------------------------- RAISING RENEGADES
- C8 est toujours dans la nature. Il a échappé au contrôle du docteur suite à un incident mais a préféré disparaître plutôt que de se rebeller. On avait perdu sa trace jusque là, mais on l'a retrouvé récemment en Alaska. Tu vas y aller, Frankie. Et l'exploser pour de bon.
Voilà, sommairement, ce qu'avait expliqué Graham avant de la foutre dans un transport clandestin de l'armée du Ruban Rouge à destination d'une ville paumée en Alaska. Elle serait épaulée par des hommes de Gero pour s'assurer qu'elle ne tente pas de s'enfuir à son tour, hommes qui auraient de quoi l'entraver à distance au moindre mouvement déplacé.
On lui demandait, d'une certaine façon, d'enterrer son frère ainé dans la famille cyborg. De la série C, Gero avait détruit les numéros 1 à 7 mais avait raté le 8 et attendu avant de la créer elle, le 9. Depuis, Frankie savait que le docteur s'était attelé à la confection de la suite de la série, satisfait des données collectées par sa dernière-née. Ils seraient des modèles améliorés, encore plus redoutables. Si jamais ses sucesseurs tenaient leurs promesses, Frankie savait que ses chances d'échapper au contrôle du docteur et d'assouvir sa vengeance fondraient comme neige au soleil et elle espérait que cette confrontation avec C8 lui donnerait la clé de sa liberté. Après tout, il était libre, lui...
Le Red Ribbon ne prit pas de gants une fois arrivé sur place. Profitant du côté très reculé de la ville dans laquelle s'était réfugiée leur cible, les soldats se livrèrent à une guerilla sans merci pour le faire sortir de sa cachette, n'hésitant pas pour se faire à multiplier les exactions tout en envoyant Frankie en première ligne afin de prévenir tout assaut. Malheureusement pour eux, ce fut de derrière que le massif et puissant
C8 alla à leur rencontre. Dévastant sans mal les rangs du Ruban Rouge, le massif cyborg se retrouva bien vite face à C9 sur laquelle il se rua d'abord pour l'attaquer violemment.
Il leur fallut échanger de nombreux coups en dévastant plusieurs bâtiments avant que Frankie ne puisse s'expliquer avec lui, racontant à son prédécésseur ses plans de vengeance et son besoin d'aide de sa part. Un peu apaisé mais toujours méfiant, C8 lui expliqua qu'il savait comment annuler l'influence de la télécommande sur leurs systèmes : il suffisait pour cela d'encaisser un très puissant choc électrique qui détruirait les puces de contrôle tout en risquant toutefois d'endommager leurs parties mécaniques de façon irréversible.
Frankie n'hésita pas ; elle fit s'abattre un pylone électrique sur le sol pour en sectionner les câbles afin de s'infliger la décharge salvatrice sous les yeux d'un C8 médusé qui n'eut même pas le temps de l'arrêter.
L'électrocution eut toutefois l'effet escompté. Les survivants du commando RR ne purent activer la télécommande pour l'arrêter alors qu'elle les chargeaient et une Frankie encore fumante de son exploit insensé leur régla leurs comptes dans un déchaînement de violence libératrice.
Une fois la compagnie liquidée, l'américaine eu tout le loisir de faire connaissance avec l'étonnant C8.
Le colosse, au contraire de ce qu'il avait laissé paraître aux premiers temps de leur tumultueuse rencontre, était un pacifiste convaincu. Un défaut irrémédiable dans la programmation de celui qui était purement mécaniques, au contraire de Frankie. Il avait subi une électrocution fortuite en affrontant un des éléments mutants du
SHIELD et avait saisit l'opportunité de disparaître au bout du monde pour ne plus jamais avoir à faire avec le docteur Gero. Incapable de prendre les armes pour se venger du docteur, il avait joué les filles de l'air jusqu'à ce que le RR n'arrive en Alaska, pour le dénouement dont Frankie venait d'être actrice.
Si l'américaine lui proposa une alliance, C8 refusa catégoriquement.
- Toutefois, dit-il, je te servirai de soutien le cas échéant. Le Ruban Rouge et puissant, Frankie... Et même si il tombe sur Terre, la faction présente sur Terra pourra continuer d'agir. Les deux fonctionnent indépendamment l'une de l'autre. Tu auras donc besoin de te rendre là-bas si tu compte aller au bout de ta vendetta... Et tu auras besoin d'alliés, surtout si il continue la série C. Gero est un génie, numéro 9. On ne peut pas lui enlever ça. Toi aussi tu seras vite obsolète et confrontée à plus forte partie.
- Mouais. C'est bien beau ton blabla, mais t'es un putain de hippie écolo avec la gueule de Terminator. Comment compte tu me soutenir sans te battre ? - Je connais des bases abandonnées par le Ruban Rouge. On pourrait en réhabiliter une ou deux pour te servir de point de repli, par exemple. Ce serait un début. Et puis, les ordinateurs qu'il reste dans ces planques pourraient aussi être utiles. Je connais quelqu'un qui pourrait les relancer et les exploiter.
- Tu t'occuperais de la logistique, en fait ? - Exactement, opina C8. Pendant que tu porteras les premiers coups, je chercherai là où je pourrais pour savoir comment on va sur cette Terra.
- Ok. Deal. L'accord fut scellé d'une poignée de main rapide. La nuit qui suivit, les deux cyborgs quittèrent le village dévasté d'Alaska pour rallier une des bases désaffectées dont C8 avait parlé, afin qu'ils puissent mettre leur programme au point. Pour aider Frankie, numéro 8 battit le rappel de quelques amis comme lui dissidents de l'armée de Gero. Lentement et dans le secret le plus absolu, ils s'organisèrent en une résistance clandestine contre le Ruban Rouge, établissant plans, réseaux et planques pour permettre à leur fer de lance de porter ses premières frappes.
La tâche de Frankie était titanesque et elle s'en rendit compte dès ses premières missions punitives. En plus du Ruban Rouge, de ses soldats et robots, elle avait à combattre les forces militaires régulières du pays concerné quand il ne s'agissait pas d'autres groupes criminels ou gouvernementaux. Plusieurs fois, Frankie eut maille à partir avec les agents de SHIELD et quelques héros auxquels elle parvint à échapper de justesse. Tout était contre elle et C9 ne put que se féliciter d'avoir accepté l'aide de C8, qui s'avéra un précieux allié prompt à lui prêter main forte dans les situations périlleuses dans laquelle son foutu caractère et sa propension à faire tout péter la foutait.
Sur sa route, Frankie croisa le chemin d'une espionne française désavouée par ses services suite à un complot destiné à l'écarter :
Caroline Alva. Opposée au RR qui, elle en était certaine, était à l'origine de ses misères, Alva fut recrutée sans mal par Frankie et rejoignit le réseau d'informateurs tissé par C8 afin de fournir à l'organisation des cyborgs des nouvelles appuyées, en sous-main, par ses contacts dans les services de renseignements internationaux.
C'est ainsi que les compères apprirent la disparition mystérieuse de Gero (probablement sur Terra) et la localisation de celui qui lui était de première utilité dans son oeuvre sur Terre. Graham. La première cible significative de Frankie depuis sa révolte contre son créateur, son tortionnaire.
Le premier de la liste à tomber, la gueule défoncée sur le sol d'un laboratoire clandestin, quelque part dans les montagnes Rocheuses.
Certainement pas le dernier.
Parce qu'on ne le dira jamais assez, mais il ne fallait certainement pas commencer à faire chier Frankie Stein.
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• Frankie Stein, ou C9, est une humaine ordinaire décédée lors de sévices corporels et réanimée sous la forme d'un cyborg. Son corps et à plus de 78% mécanique et propose ainsi quelques spécificités propres à son état :
- Ses capacités physiques sont très élevées, ses membres mécaniques étant prévus pour délivrer une très forte puissance.
- Elle ne possède plus vraiment d'organes vitaux à proprement parler, bien qu'on suppose que son cerveau soit tout à fait organique. Ainsi, il est compliqué de penser à l'arrêter ou à la faire souffrir sans déployer des moyens relativement conséquents. Cela dit, C9 n'est pas innarrêtable pour autant.
- C9 est alimentée par deux batteries de conception pour l'heure inconnue et conçues pour durer une centaine d'années environs. Elles alimentent ses fonctions primaires et spéciales. Ces dernières les drainent drastiquement mais les batteries ont la particularité de se recharger avec le temps pour revenir à un niveau optimal -d'où l'aspect génial de leur conception. De plus, bien que Frankie l'ignore, elle est tout de même équipée d'un générateur de secours d'une durée de vie de 48H pour pallier à d'éventuels arrêts de ses batteries principales.
- En tant que cyborg de combat, Frankie dispose d'équipements adaptés : son bras gauche par exemple est monté sur un système de pistons alimentés par ses batteries. Ses punchs peuvent être délivrés en batterie, ou concentré en un coup unique d'une puissance colossale. Fait amusant, son membre masculin est monté sur le même principe. #badass
Son bras gauche, lui, abrite une
petite gatling. Impossible de savoir où sont stockées les cartouches, en revanche...
Pour finir, Frankie dispose de ce que d'aucuns qualifieraient de "technique spéciale" : une super-accumulation du plasma galvanique produit par ses batteries, qui lui permet de générer
un dévastateur champ plasmique tout autour d'elle. Elle a baptisé ce dysfonctionnement (car à priori c'en est bien un et pas un réel armement) le
Thunderfuck Orgy. Et ça claque sec.
- L'un de ses yeux (le gauche) est une
prothèse permettant plusieurs type de vision (X, thermique, nocturne) et offrant différentes informations pour la visée, ainsi que l'apparition d'une réticule dans le champ visuel.
XXX
• L'Armée du Ruban Rouge (ou Red Ribbon army, "RR") est une organisation paramilitaire apatride mise au point par le docteur Gero. Ses troupes compte des soldats très entraînés et bien équipés, souvent des renégats ou des déçus des armées régulières. Le RR oeuvre à la récupération de fonds et matériels afin de s'auto-financer et de financer les recherches de Gero, qui lui fait également ramener quelques cobayes pour diverses expériences.
Le Red Ribbon est aussi équipé en robots de combats pour les grosses opérations. Bien que l'organisation soit puissante, elle évite sciemment la confrontation directe avec des forces comme celles du SHIELD afin de pouvoir continuer de prospérer selon les désirs du docteur.
Présente sur Terre et sur Terra, l'armée du Ruban Rouge est commandée par deux généraux distincts pour chacune des planètes. Si tous deux répondent au docteur Gero en tant que boss final, les généraux sont parfaitement indépendants l'un de l'autre.
Le fonctionnement de la faction terranne est similaire à celui du fonctionnement terrien, la différence entre les deux résidant essentiellement dans la nature des forces avancées lors des conflits.
XXX
• Le docteur Gero est la tête du Ruban Rouge et un scientifique purement génial, au passé toutefois nébuleux.
Il est toujours à la recherche du perfectionnement de son "art", la création de combattants artificiels cybernétiques appartement à la "série C" (pour Cyborg).
En dehors de son indéniable talent, Gero semble être obnubilé par une "oeuvre finale" à destination d'une énigmatique
Reine Noire, dont il parle avec le plus grand respect. Frankie estime qu'il s'agit là d'une souveraine de Terra, mais ne sait strictement rien de plus à ce sujet et ne s'en soucie pour le moment pas.
• Les Cyborgs vont pour l'heure jusqu'au numéro 18 -pour ce qu'en sait Frankie. Les numéros 1 à 7 ont été détruits depuis longtemps, tandis que le 8 se cache et gère la petite organisation qui soutient le combat de 9.
On ignore pour l'heure l'identité et le statut des numéros 10 à 17, ou si ils sont seulement encore en service.
Gero faisant évoluer ses créations à chaque numéro, on peut considérer Frankie Stein comme un modèle terriblement dépassé à l'heure actuelle.
Quant à l'oeuvre finale destinée à être offerte à l'énigmatique Reine, c'est le flou total. Seulement, on peut légitimement s'inquiéter à propos de cette chose dont Gero considère qu'elle transcendera l'ensemble de son oeuvre...