Peu à peu, le changement était perceptible. Quand Liselis l’embrassait, Thornwell ne la repoussait pas. Instinctivement, elle répondait aux baisers de la femme, à ces caresses, frissonnait contre ses léchouilles. Thornwell était résistante et endurante. De cela, il ne fallait pas douter. Elle était même une sacrée tête de mule, mais elle luttait ici contre l’inéluctable. Liselis aurait gain de cause, et, tout ce que l’Amazone pouvait faire, c’était résister, au nom de son honneur, d’une fierté mal placée, alors que, peu à peu, elle se délitait. La frustration sexuelle avait de quoi rendre fou, et était à l’origine de bien des psychoses. On avait beau être évolué, et avoir la plus grande intelligence du monde, fondamentalement, qu’on le veuille ou non, on était toujours guidés par nos pulsions sexuelles. Ces forces primitives vous dominaient toujours, que vous le vouliez ou non, et on ne pouvait rien y faire. Submergée par tout ça, Thornwell n’arrivait plus à tenir.
Encore et encore, encore... Le sexe remplissait l’esprit, car, au fur et à mesure que son corps s’affaiblissait, sa volonté s’effondrait. Elle ne pouvait rien faire contre de telles vagues, rien faire contre un tel désir, et, alors qu’elle commençait à perdre le sens des réalités, étouffée dans cette grosse queue, à subir les multiples orgasmes de Liselis, elle pouvait entendre ses sifflements dans ses oreilles, sa voix qui la tentait dans son esprit, comme pour continuer à la faire s’effondrer.
*Ssssseeeexe, sssssssssssssseeexxeeee, seeeeeeeeeeeeeeexxee...
Ssssssuccombe... Pourquoi lutter, petite fiiiille ?
Sssssseeeexxxeeeee...*
Elle soupirait, gémissait. On aurait pu croire que son esprit s’évadait parfois au point qu’elle oubliait tout, mais Liselis s’évertuait à chaque fois à la réveiller, que ce soit en pinçant ses fesses, en les giflant durement, ou en la sodomisant brutalement. Quand Thornwell fermait les yeux un peu trop longtemps, la Lamia, attentive, la réveillait, l’enfermant dans une spirale infernale de sexe. L’Amazone gémissait encore, et ses larmes de frustration continuaient à couler. Son érection ne pouvait pas diminuer, et son sexe lui faisait mal, une douleur qui, peu à peu, supplanta tout le reste, que ce soit les gifles, les griffes.
Thornwell hurla les premières heures. Elle insulta la femme, semblant retrouver de la vitalité à chaque fois, en se tortillant, puisant dans ses ultimes réserves, grognant, hurlant, claquant des dents, amusant surtout la Lamia, et compliquant son calvaire, car, plus elle remuait, et plus les anneaux d’écaille se crispaient sur elle. Sa queue lui faisait terriblement mal, remuant dans le corps de la femme, et elle continua ensuite à gémir, perdant son agressivité.
« Haaaa... Haaaaa... »
Et, encore, Liselis jouissait, la narguant. La mouille roulait le long de son corps, maintenu par les écailles, faisant baigner Thornwell dans le plaisir sexuel de la femme, qui continuait à la harceler, télépathiquement. La jeune femme secouait la tête, comme pour tenter de repousser, mais, peu à peu, la Lamia raffermissait son emprise sur elle. Peu à peu, l’Amazone ne luttait plus, la bouche hagarde, sa salive coulant de ses lèvres, tandis que Liselis réalisa avoir gagné.
Liselis avait lentement remué, et planta ses crocs en elle. Thornwell sentit alors une vague la traverser, et se sentit comme quelqu’un qui viendrait de retrouver la respiration. Elle inhala l’air en écarquillant les yeux, mais, même malgré ça, il fallut un certain temps avant qu’elle ne jouisse. Son vit n’était en effet plus qu’un atome de douleur, et, après sept longues heures à souffrir, à subir les assauts linguaux de la femme, qui avaient longuement léché ses joues, pincé ses seins, son menton, ses cheveux, Thornwell était fébrile.
Elle sentit son corps remuer comme une poupée de chiffon, et gémit. La mouille de la femme continuait à la recouvrir, formant des petits claquements spongieux, tandis que la queue caudale de Liselis se mit à remuer, et à la serrer bien fort, l’étouffant presque.
« Gaaaaahhhh... Haaaaaaa... »
Le plaisir crut alors, et Thornwell gémit encore, en sentant la vague atteindre son point culminant... Et, dans un ultime soupir, elle sentit son corps se relâcher, et grogna encore, avant de jouir. Ce ne fut toutefois pas un simple orgasme banal. Tout son corps sembla se tendre sur place, puis, dans un immense soupir, l’Amazone se relâcha furieusement, en hurlant de joie et de douleur.
« HAAAAAAAAAAAAAAAAAA... !! »
Une vague de sperme explosa en elle, et se répandit dans le corps de la femme, affluant à toute allure. Thornwell se dandina sur place, ses muscles se crispant, pendant qu’elle jouissait furieusement, encore et encore.
« HNNNNNNNNNNNN... Maîtresse, haaaaaaaa... !! »
Sept heures de tourmente aboutissaient à un orgasme particulièrement impressionnant, Thornwell jouissant, encore et encore, se vidant furieusement, répandant son foutre dans le corps de la puissante Lamia, sans relâche, et en gémissant longuement.
De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues, mais elles n’étaient faites que de joie.