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[Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

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Xatiav

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 30 vendredi 03 juillet 2009, 22:08:24

   L’Izuna Kumiho plongeait à présent son regard de braise dans le regard de son époux. Fournir une réponse elle devait, car la compréhension de son choix, Kamui cherchait. Elle le tint longuement dans un silence lourd de reproches, mais elle n’en fit un seul, car au fond, ce n’était pas à elle de faire de reproches, d‘autant plus que Kamui ne semblait pas regretter d’avoir prise l’Izuna Kumiho pour épouse. Que dire ? Sinon que des milliers d’années plus tôt, son premier mariage s’était soldé par le fait qu’elle eût dévoré toute sa famille, ses amis, et sujets, par colère, furie et désespoir d’être enfin aimée par son époux ? Que dire sinon qu’elle avait dévoré les entrailles de ce même époux, au point de se gorger de tellement de sang qu’elle avait fini par prendre légèrement du poids, dans sa folie meurtrière et totalement affamée ? Elle garda trois heures durant ce silence tendu, comme si elle évaluait Kamui du regard, d’un regard étrange, qui rappelait la froide pupille du Seigneur des Lieux, tant il ne transparaissait aucunes formes d’émotions particulières, mais rien qu’un manque, et un vide… Mais elle finit par parler, et sa mâchoire s’ouvrit pour laisser s’échapper ces paroles :

« Je vous ai choisi parce que jamais vous ne trahiriez une femme. Et si vous veniez à aimer celle-ci, jamais vous ne l’abandonneriez, jamais vous ne l’utiliseriez comme une source de profit. J’ai voulu croire que je pouvais encore ouvrir mon cœur à un homme, et c’est vous que j’ai choisi. Car de toutes les personnes que mes crocs ont dévorés, pas une n’a traité l’Izuna Kumiho par amour, mais tant l’ont traitée par intérêt que je n’ai pu guère distinguer amour d’intérêt le restant de ma vie. »

   Elle jeta un coup d’œil vers la porte que l’alchimiste avait franchie quelques minutes plus tôt. Elle ferma les yeux et s’allongea sur le lit en continuant ses explications :

« Vous vous trompez totalement sur le compte du Seigneur de l’Alchimie. Je n’irais pas jusqu’à prétendre que cette entité est issue de quelque chose de positif, mais vous le jugez trop selon les critères de votre passé. Le Seigneur de l’Alchimie fut, à l’époque, le seul à comprendre ce qu’Izuna Kumiho ressentait, sa colère, sa détresse, et fut le premier Être à inhiber la furie destructrice du Seigneur Renard à Neuf Queues. »

   Tout comme elle craignait de prononcer à haute voix le nom de Xatiav, elle craignait de prononcer celui de Kyuubi, plus par peur de la Bête qu’autre chose. En tant qu’hermaphrodite, elle savait que le renard faisait partie intégrante d’elle, et elle préférait faire tout ce qui était en son pouvoir pour éviter de déclencher l’ire de la créature mâle qui dormait en elle. Puis elle embrassa son époux, se coucha sur le lit, se roula en boule dans ses queues, et tomba endormie. Dés qu’elle s’endormit, une brume argentée s’en vint flotter autour d’elle, apportant murmures et angoisses, tandis que l’Izuna Kumiho, les yeux clos, dévoilait une froide et triste beauté, la beauté de la mort, car au fond, elle n’était qu’un esprit, ni vivante, ni morte, et plongée dans sa sagesse et sa connaissance du monde, endormie, elle semblait être une grande Reine des temps anciens, lesquelles tenaient en leurs pâles main la lumière du savoir et d’une grande sagesse.

   Lui, Xatiav, tolérait encore, pour le moment, les diverses excentricités de l’Izuna Kumiho ; Parce qu’il lui devait beaucoup et parce qu’elle n’avait jamais été heureuse. Mais qu’elle soit ou non heureuse, il s’en fichait complètement. Il ne savait même pas, à vrai dire, ce qu’était le bonheur.  Il ne dirait rien tant que Kamui travaille, et travaille pour lui. Avec le peu disponible dans la bibliothèque, son niveau alchimique ne pourrait croître, à moins d’avoir accès à la réserve … Et si dans sa relation amoureuse, l’Izuna Kumiho brisait la barrière pour apporter les secrets les plus lointains de l’alchimie ? Ce serait un risque à courir … Un trop grand risque. Il balança tout ce qu’il y avait sur sa table au sol et se mit à tracer un cercle. Il devait créer une malédiction encore plus puissante, plus puissante que lui-même. Mais comment faire ? Il devait lui-même se rendre dans la réserve, et en briser les scellés, afin de consulter toutes les malédictions possible à trouver, et les fusionner en une … Il s’en alla donc, et une fois dans la bibliothèque, éparpilla le fatras de Kamui et poussa une immense étagère qui donnait sur une immense herse, laquelle séparait la bibliothèque en deux parties. Il commença la cérémonie pour briser le scellé et relever la herse, récitant dans la langue d’Eden la formule.

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 31 samedi 04 juillet 2009, 16:26:27

Je veillais mon épouse qui me parlait de ses motivation. Elle m'a choisi simplement parce qu'elle voulait être réellement aimée et non pas être considérée comme un objet qui ne ressent rien et qu'on ne jette un regard que par simple intérêt. Mon coeur battait de haine, qui aurait pu l'épouser et la traiter ainsi? Touché par ces mots, je posai un baiser sur sa joue en la serrant dans mes bras avec amour. C'était la première fois que la voyait dormir et elle semblait si douce, innocente et paisible, une vrai déesse parmi les ombres. Je la gardai ainsi pendant un moment, songeant à mes souvenirs. En effet, peut-être ai-je jugé Xatiav un peu trop vite. Il a après tout soigné mon épouse et l'a sauvé de la mort qui l'aurait probablement prise s'il ne l'avait pas fait. Je cajolai ma femme jusqu'à ce que je sois parfaitement sûr qu'elle dorme, caressant ses cheveux, ses queues avec beaucoup de douceur. Elle était si belle, mon épouse, je vous l'assure, il n'y avait pas plus belle que ma déesse, ma femme, mon amour, dans ce monde pourri qu'est-celui des hommes et des ombres. J'aurais voulu dormir, mais je n'en étais pas capable... en fait, je ne voulais simplement pas dormir.  Je ne sais même plus si j'en suis capable. En fait, même si je m'allongeais, je ne dormais pas. Je sentais le temps passer et je n'en perdais pas la notion du tout. J'ai été privé du sommeil. Lorsque je me sentais las, je m'allongeais et j'entrais dans un état de semi-transe... ça me faisait peur, car j'étais encore moins humain. Toujours et sans arrêt moins humain que la soirée précédente... ces ténèbres altéraient ma douceur, mon impulsivité et ma bonne humeur. Je restais sans cesse neutre, mais la présence de mon amour ravivait mon humanité, mais seulement quand elle était là. Hier même, alors que j'étais mort d'inquiétude pour Izuna, j'étais encore capable d'assimiler les informations d'un bouquin sans même y prêter attention. Et ces symboles que je voyais partout... ça m'inquiétait, une langue bien étrange que je n'arrivais pas à déchiffrer. J'étais même capable de dire que Xatiav était à la bibliothèque... mais... qu'est-ce qu'il fout là?

Je souriais, c'était le moment rêvé pour discuter un peu avec lui, voir même d'essayer de régler quelques petites choses et lui poser quelques questions. Je quittai doucement mon épouse et les draps de notre lit conjugale pour me lever. Mes cheveux blancs tombaient sur mon torse et mon dos, maintenant que j'étais debout. Je lançai un dernier coup d'oeil à la belle femme-renarde assoupie dans ce lit que j'ai transmuté moi-même. Je quittai ma "chambre", car il faut dire que je regrettes un peu ma chambre dans le dortoir du lycée, au moins, j'avais une douche. Maintenant, pour me laver, je devais me servir de l'alchimie pour concentrer l'humidité dans l'air avec l'alchimie pour avoir un peu d'eau... brillante utilisation d'un art secret et puissant, n'est-il pas? L'alchimie se sert d'une seule et unique loi véritable, l'échange équivalent, soit donner pour recevoir, perdre pour gagner. Mes recherches m'ont parlé d'une pierre qui sert d'amplificateur à l'alchimie, la pierre Philosophale. J'ai compris alors que la raison exacte du pouvoir de Xatiav se trouvait dans ses yeux. Non, ce n'est pas en lisant un bouquin que j'ai deviné, la réponse, je ne l'aurais pas trouvée il y a une semaine. Mes propres yeux ont détecté des "Ondes" comme je les appelle, deux énergies différentes circulaient dans l'humeur aqueuses de ses yeux, comme si une lanterne bleue et rouge les illuminaient, j'étais sûr que l'un des deux yeux recelait la Pierre. Mes yeux étaient devenus de véritables outils, je pouvais même voir des traces d'énergies et des cercles alchimiques nécessaire pour créer chaque chose et la liste complète des composants de celle-ci, c'était comme avoir un éternel bouquin de biologie sous les yeux, sans compter les symboles bizarres qui m'apparaissaient régulièrement.

Je me dirigeai donc vers la bibliothèque, pieds et torse nus. Le seul bruit qu'on entendait dans la nuit éternelle dans laquelle j'ai été plongé, c'était mes pieds frappant le sol à chacun de mes pas. Je marchais à un rythme régulier, tenant dans mes mains un bouquin complet écrit remplit de ces symboles, des paragraphes entiers que, je le sais très bien, seul Xatiav pourrait lire et comprendre. J'entrai dans ce monde de feuilles de papier et autres. J'arrivai près de Xatiav. Aussitôt que je fus près de lui, des milliards de symboles se dessinèrent dans ma tête, des symboles illisibles pour moi, avec lesquels j'ai écris un bouquin en une nuit. J'ouvris donc mon ouvrage dans les derniers pages, blanches et vierges, sortant un crayon de ma poche intérieur et j'écrivis tout ce qui se dessinait dans ma tête. Lorsque ça s'arrêta, j'avais deux nouvelles pages remplie. Ça ne pris qu'une seconde et tout était là, tout transcrit. Je ne sais pas ce que j'ai moi-même écrit, mais je me doutes que cela a un rapport avec l'alchimie où quelque chose dans le genre. Mon épouse étant endormie, je n'avais guère le choix de demander de l'aide à Xatiav. Je m'arrêtais derrière lui et tendis le livre en silence. S'il ne m'avait pas remarqué, ce n'est qu'une question de temps et j'étais sur que ce bouquin l'intéresserait.
« Modifié: samedi 04 juillet 2009, 17:07:09 par Meisa Kamui »
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Xatiav

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 32 samedi 04 juillet 2009, 19:09:59

   Il venait d’achever la cérémonie de destruction du sceau Mère. Cela avait été long, passablement ennuyant, et il aurait adoré passer le temps utilisé pour conjurer son propre sort à faire des activités plus dignes et plus bénéfiques à ses projets, comme aller tutoyer les anges ou encore lire un recueil sur l’élevage des canards assis devant un bon bloc de glace, ou devant un feu gelé, c’était au choix, et selon les principes de tout un chacun. Il n’empêchait que conjurer son propre sort li avait pris quelques temps, et qu’il sentait le mouvement de l’assistant qui quittait sa femme pour s’en venir lui demander il ne savait quoi. Un salaire, peut-être ? Ce n’était pas vraiment les divergences de son assistant qui le préoccupait, mais surtout que le sceau de la herse était brisé et que l’assistant en question allait pénétrer dans la bibliothèque à tout moment. Il lui fallait jeter un sceau de protection suffisamment puissant en attendant que l’assistant n’évacue les lieux ; il se concentra donc assez longtemps pour jeter un maléfice à la herse, d’une force suffisante et dissuasive. Puis il se tint devant sa maléfique œuvre, prêt à recevoir son assistant, qui entra. Il ne se retourna pas pour lui faire face, car, après tout, quelle raison y avait-il de se retourner ? Aucune, ce serait parfaitement inutile. Voila donc enfin que l’assistant semblait avoir besoin d’assistance, transportant un livre bien particulier, qu’il semblait compléter au gré de ses trouvailles dans les ténèbres. Il semblait que les yeux de Kamui avaient obtenus certaines propriétés, une sorte de pâle simulacre de son œil droit.

   Son propre regard tomba sur le livre singulier que l’assistant tenait. Il fut surpris – même si personne d’autres que lui ne pouvait voir sa surprise – de constater que le livre en question était écrit en langue d’Eden. Ou diable cet homme avait-il été cherché la connaissance de la langue oubliée d’Eden, Eden qui en plus n’était même pas le même monde que l’actuel ? Mais en regardant plus attentivement, les phrases étaient notées dans un ordre disparates et sans aucuns respects des déclinaisons, des accords, ou des accents, ni même sans l’exacte position de certains symboles par rapport à l’évolution directe de la phrase, ce qui lui permit de déduire que Kamui ne savait absolument pas ce qui était écrit. Qu’avait-il donc trouvé au cours de ses recherches, qu’il ait noté même s’il ne le comprenait pas ? Car il était impossible qu’il apprenne cette langue … Oui, impossible… Le dernier Edenite encore en vie – si on pouvait appeler cela une vie – était lui-même. Il n’existait même pas la poussière du monde d’Eden, et les seuls vestiges qu’on pouvait trouver de sa planète natale étaient la forteresse, où ils se trouvaient en ce moment. A regarder les phrases, il y avait des bouts d’histoires, des fragments de rêves, de promesses, des formules alchimiques, ou encore des ingrédients … Mais il y avait maints descriptifs de cercles de transmutation hautement complexe qu’il se jura instantanément de ne pas traduire à son assistant, car un tel savoir ne devais pas être dispensé à n’importe qui, et surtout sans une raison vraiment valable… Et il ne faisait pas confiance à Kamui. Mais il brisa néanmoins le silence en parlant de son habituelle voix neutre et vide :


« Eh bien, je vois que tes recherches portent leurs fruits… Etant donné que tu viens, je pense, surtout pour me demander quelque chose, que veux-tu donc ? » 

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 33 samedi 04 juillet 2009, 22:27:09

J'avais vu juste, il connaissait cette langue. Ca se voyait à son regard qui lisait les pages. Ca voulait dire que ce livre renfermait des choses intéressantes et ca voulais aussi dire que je ne pourrai pas les lire, puisque, si effectivement l'information s'y trouvant était de qualité, Xatiav voudra probablement me le cacher. Je regardai mon livre avec une certaines convoitise, mais je savais bien que je ne connaissais absolument rien de la langue dans laquelle il était écrit. C'était très emmerdant et préoccupant. Qu'est-ce que je venais d'écrire dans ce bouquin signifiait? Ma curiosité ne se retrouvera certainement jamais satisfaite, mais elle restait tout de même piquée. Je regardai le "jeune" homme qu'était Xatiav et je réfléchis. Des questions pertinentes dans lesquelles je pourrais parfaire mon savoir de l'alchimie et peut-être quelques enrichissement pour mon savoir personnel.

-Tout d'abord... je voulais vous remercier pour avoir sauvé mon épouse, je vous en suis très reconnaissant, parce que sans vous, je sais que c'aurait été difficile, voir même impossible, de la guérir et elle en aurait perdu sa jambe. Elle m'a dit que je vous jugeais trop vite et... je l'admet. Et je voulais vous demander pardon.

Je soupirai, si vous saviez à quel point c'est dur pour un homme d'avouer qu'il avait tort, c'était une énorme torture et ca faisait très mal à l'orgueil... enfin, ca, ca veut dire que je m'en fichait un peu pas mal. Dans ma tête, j'ai eu tort, j'ai eu tort, point barre, je ne ressentais ni honte, ni peine, ni déception ni même la moindre gêne. J'en revint donc à mes questions.

-Depuis un certain temps... depuis cinq ou six jours, certaines nouvelles capacités sont apparue chez moi. Mes yeux, pour commencer. Ces lignes que j'ai écrite... elles se sont toutes affichées dans ma tête avant de se retrouver sur un papier et ça ne me prend qu'une seconde pour écrire tous ces mots. Je voulais savoir... qu'est-ce qui m'arrive? Pourquoi n'arrive-je plus à dormir? Que sont devenu mes yeux? Pourquoi cette partie de la bibliothèque m'est-elle fermée? Est-ce que ce livre que j'ai rédigé contient des informations que vous ne voulez pas partager avec moi? Pourquoi je me sens désormais si bien dans les ténèbres même si mon épouse ne se trouve pas à mes cotés?
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Xatiav

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 34 samedi 04 juillet 2009, 23:39:20

   L’alchimiste se serait attendu à tout sauf à des excuses, de plus venant de la part d’un jeune homme censé le détester ; il fallait dire qu’apparemment, il y avait beaucoup de surprises que l’attendait dans son semblant d’existence, qu’était venu troublé l’époux de l’Izuna Kumiho, car enfin c’est sa sérénité qui avait été renversée dans les ténèbres, que diable ! Et voila maintenant qu’il avait un assistant angoissé. Mais ce n’était pas la première fois. Cependant, les aptitudes nouvellement acquises de l’assistant angoissé étaient d’origine alchimique. De fait, il n’avait pas du lire le livre sur les conséquences de l’échec d’une transmutation. Il garda longtemps le silence, son regard fixé sur l’assistant venu lui présenter des excuses, faisant preuve d’une intelligence jusqu’alors insoupçonnée par Lui, et venant chercher réponses à ses questions. Il allait don procéder méthodiquement et graduellement, afin de pouvoir répondre, en même tant aux interrogations de Kamui, et aux siennes. Car il se posait lui aussi maintes questions, mais lesquelles, supposait-il, trouveraient leurs réponses en temps voulu, et viendraient pratiquement d’elles-mêmes. Après avoir réfléchi, il prit la parole, toujours d’une voix aussi particulièrement neutre :

« Ce n’est rien. Même les meilleurs d’entre nous peuvent avoir tord. Mais j’apprécie que tu aies compris qu’ici, dans les ténèbres, rien n’est commun à ce qu’on voit à la surface. »

   Il marqua une pause. Accepter des excuses, c’était peu commun pour lui, de même que c’était peu commun pour Kamui de s’excuser. Même si son esprit était de métal et de rouages, il savait reconnaître les occasions de diminuer des tensions inutiles ; Il maintint un léger silence avant de répondre et d’asséner la terrible vérité :

« Disons qu’on ne deviens pas alchimiste, mais on nait alchimiste. Ceci ne veut pas dire qu’on ne puisse apprendre l’alchimie, mais il faut être extrêmement prudent et respecter les règles. Lors de ta tentative de transmutation d’ombre en lumière, tu as échoué car tu as cherché à transmuter quelque chose de bien trop complexe. L’échec de la transmutation s’est donc retournée contre toi. Il est possible que tu n’arrives plus à dormir uniquement parce que ton corps n’a pas besoin de repos, et aussi par condamnation pour avoir violé les lois de l’Alchimie. Quant à tes yeux, ils sont le ce que tu as payé et ce que tu as reçu. Tu es mieux dans les ténèbres qu’avant parce qu’elles sont en toi. L’alchimie est très complexe. Pour t’expliquer simplement, tu as additionné à ton corps l’ombre, qui explique ton attrait à l’ombre et la lumière, qui expliquerait la blancheur de tes cheveux. »


   Puis il se retourna pour contempler l’immense herse qui séparait la bibliothèque en deux parties, dont la seconde, inatteignable, était bien plus importante que la première. Il continua.


« Ce que contient ce livre, je peux t’en divulguer des passages, et d’autres que je garderais sous silence. Quant à l’autre partie de la bibliothèque, tu ne peux y accéder parce que je la scelle par un sort que seul moi puis briser. Disons-que pour le livre, il y a des passages qui soit ne servirons à rien, soit pourraient être dangereux en des mains encore trop peu expérimentées. Quant à ce qu’il y a derrière cette herse… »

   Il marqua une courte pause.

« Il vaut encore mieux que j’en interdise l’accès. Il y a au-delà de cette barrière infranchissable des choses qui doivent à jamais dormir dans l’ombre et le secret. Et il y a aussi de l’alchimie sombre … Très sombre. Kamui, les conséquences de ton échec sont positives, mais elles seront néfastes en conséquence, autant qu’elles ne sont profitables. Tu as eu de la chance que la transmutation n’ait pas été totale. »

   Nouvelle pause. Il n'avait pas tout dis, mais cela, personne à part lui ne pouvais le savoir.

« … L’alchimie est vue comme une science ou il suffit de se plonger dans des livres pour tout savoir dessus. Folie. On ne peut mesurer les conséquences d’un échec alchimique que lorsque l’on les subit. Perdre pour trouver et trouver pour perdre à nouveau. Tu as trouvé les ténèbres et tu as perdu d’une certaine manière, une partie de ton existence en devenant une forme de ténèbres. Enfin, c’est réversible. D’une certaine manière, je possède la capacité d’inverser les échecs alchimiques et de ramener ce qui à été enlevé. Mais je ramène aussi ce qui à été donné. Ni gain, ni perte, mais cela dépend … D’autres choses ? »

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 35 dimanche 05 juillet 2009, 03:28:57

Lorsqu'il m'a pardonné, je ne pus que lâcher un soupir de soulagement. Tout simplement étonnant. Je n'aurais jamais cru que Xatiav m'aurait pardonné aussi tôt. Il me dit qu'on ne devenait pas alchimiste, mais qu'on l'était à la naissance. Or, cela voulait dire que j'avais ce don, mais je ne l'ai jamais développé auparavant. Je replongeai dans mes souvenirs un moment. Non, je ne me suis jamais servi de quoi que soit sorti de la terre ou de l'air. Il me parla ensuite de mes yeux et de mon état. Comme je l'avais suspecté, je n'étais plus capable de dormir, tout simplement parce que cette putain de transmutation avait foiré. Apparemment, le sort s'est tourné contre moi et m'a arraché une large partie de ma lumière, mais pas assez pour me transformer en ombre. Je savais que je pourrais encore supporter la lumière du soleil, mais bon, pour savoir si je pouvais sortir d'ici par moi-même, ça, c'était un parfait mystère. Il répondit à toutes mes questions, puis m'annonça que mon état était réversible, cela m'arracha un sourire. Il me demanda si j'avais une autre question.

-Monseigneur... tout d'abord, merci pour l'offre, mais je la décline, car grâce à cela, je suis encore plus près de mon épouse, je n'ai pas du tout envie de récupérer ce qui a été perdu et rendre ce qui a été gagné. Et oui, effectivement, j'aurais une autre question. Le poil de Neko que Kyuubi-sama a ramené... je voulais savoir si nous pourrions nous en servir pour tenter une première transmutation humaine. J'ai très bien étudier le sujet, mais je vais avoir besoin d'un essai si je veux être réellement efficace à la création de la déesse et seul, ce serait risqué, voir suicidaire. Je proposerai de créer un enfant pour réduire la quantité d'ingrédients requise.

Cette demande était seulement pour qu'on puisse avoir un résultat optimal le jour du véritable jour. En fait, derrière ma demande se cachait une autre chose, je ne savais pas si mon épouse et moi-même avions la capacité de procréer, en fait, j'en doutais et j'étais même certain que nous me le pouvions, car, rappelons-le, elle était également un mâle en plus de neuf entités rassemblées. Je savais que Xatiav pouvait lire mes pensées, du moins pouvait-il les soupçonner et comprendre ma situation; un humain a besoin, un jour, d'élever un héritier. Je le regardais dans l'oeil (Les yeux, c'était pas pratique, non?) pour lui faire comprendre que même s'il savait ce que je voulais, il y gagnait un autre avantage, soit savoir que son assistant était capable de l'aider dans une telle transmutation.
« Modifié: dimanche 05 juillet 2009, 09:27:10 par Meisa Kamui »
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Xatiav

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 36 dimanche 05 juillet 2009, 11:14:20

   L’alchimiste devait sans doute avoir oublié de préciser qu’il était très peu probable que Kamui ait du sang alchimiste. Déjà parce que ni lui, ni aucun ancêtre portant le patrimoine génétique propre au sien n’avaient figurés dans les listes du Département International de Contrôle des Alchimistes. Mais comme on pouvait apprendre l’alchimie même en n’étant pas alchimiste, Kamui pouvait ainsi dire que d’une certaine façon, il était alchimiste. En fait, c’est très  compliqué. Bref, l’assistant écouta avec intérêt les réponses à ses questions et entreprit des les analyser à sa manière, couvé par le regard de Xatiav, qui le jaugeait toujours comme si c’était la première fois qu’il le voyait, à l’avantage que remarquer la différence entre son regard furieux et son regard actuel état impossible : il ne changeait pas d’expression et restait aussi stoïque qu’une pizza passant au four, pour en ressortir plus belle aux yeux du client. De fait, la pizza SAIT qu’en pénétrant dans le four, elle n’en ressortira que meilleure, plus belle, plus parfaite, et la pizza accepte son destin. Il faut imaginer la pizza heureuse. Mais outre les affaires de pizzas, Kamui avait une autre question, ce qui l’arracha à sa pensée sur la transmutation des pizzas. Après avoir analysé la question dans toute sa longueur, il ne fut même pas tenté de se moquer de Kamui. Même lui, lorsqu’il était le régent du Conseil et plus puissant alchimiste d’Eden, dont le sang le plus pur de l’Alchimie coulait à l’époque en ses veines, avait soldé sa première tentative de transmutation humaine pas un échec.

   Il savait néanmoins d’une certaine manière où Kamui voulait en venir. Avoir un enfant, perpétuer son espèce, était le but final de l’être humain, après tout. Mais la transmutation humaine était un territoire interdit, part de l’alchimie interdite, scellé de la transmutation de la Vie, de la Matière, de l’Energie, de la Destinée, du Temps, et de cent-soixante deux autres préceptes alchimiques. Sa réponse fut catégorique et sans réplique :


« J’en suis désolé, mais je refuse. Kamui, je ne doute pas des progrès que tu aies faits depuis ton initiation à l’alchimie, mais le domaine de la transmutation humain est un des plus complexes et à moins de disposer naturellement du savoir et de la puissance nécessaire, on ne peut déjà pas être en mesure de créer un humain. »

   Et c’était vrai. Mais après avoir jeté un regard imperceptible à son assistant, qui pourrait être scandalisé qu’on lui refuse le droit d’avoir un enfant, il poursuivit.

« Certes l’Izuna Kumiho ne peut procréer, mais au cours de mes longues années passées en sa compagnie, j’ai pu analyser le danger à transmuter pour de mauvaises raisons et le danger à transmuter un domaine interdit. De fait : tiens toi loin de la transmutation humaine si tu désires encore garder ton épouse auprès de toi. Tu la perdras assurément … Pour trouver un monstre à  cause duquel tu auras engendré aussi la perte de ton épouse. »


   Il marqua un arrêt pour que Kamui comprenne qu’il valait mieux qu’alchimiquement parlant, il reste derrière la limite. Il mit la main dans sa poche arrière et sortit un tube à essaie fracturé et maculé d’un sang qui avait commencé à sécher. Au travers du tube, on distinguait une touffe de poils roux.

« Mais si tu tiens tant que cela à un enfant, la transmutation interdite n’est pas un problème pour ma propre part ; carbone, hydrogène, azote, oxygène, calcium, chlore, iode, fer, magnésium, phosphore, potassium, sodium, et finalement, soufre sont les éléments fondateurs du corps humain, hors ça, les Terranides disposent d’un cycle énergétique bien différent. Vois-tu, connaître la liste d’ingrédients est une chose. Mais savoir transmuter un être d’une telle complexité en est une autre. Observe déjà la quantité d’énergie nécessaire et fait toi ta propre idée. »

   Il jeta le poil de Neko entre eux deux et celui-ci se stabilisa en l’air. Un immense cercles aux symboles complexes d’Eden apparut juste autour, plaçant le principal ingrédient au centre direct, puis une immense masse d’énergie commença à s’amalgamer autour du susdit poil, avant d’une véritable déferlante de ténèbres ne viennent s’accumuler autour, pénétrant le poil, le laissant intact, mais commençant lentement à changer sa structure. Il tenait la main levé, comme un seigneur commandant à son armée, même s’il transmutait juste. Il parla :


« Ne t’inquiète pas pour mon expérience. La transmutation ne sera nécessaire qu’à l’ultime fin, et je préfère mettre la touche finale moi-même. »

   Et surtout, voulait-il employer la même formule que pour Nereid. Mais le poil était déjà devenu un embryon, qui, comme en croissance accélérée, se développait pour devenir une masse de chair informe, parcourue des éclairs noirs de la transmutation, tandis que son œil visible était illuminé d’une lueur écarlate et fixait l’objet de ses efforts. Puis une immense sphère d’un noir de jais se forma autour de la transmutation, afin de se dissiper un instant plus tard, libérant, roulée en boule, une jeune fille d’une quinzaine d’années – le lolicon étant le mal, l’auteur défini l’âge de la fille à seize ans minimum, théoriquement l’âge international de la maturité sexuelle – dotée d’une longue chevelure rousse, d’oreilles de chat, et d’une queue de chat de la même couleur que ses oreilles et sa queue. Son visage ressemblait presque à celui de Kamui, mais en efféminé, fait qu’avait adopté l’alchimiste. Voila donc née une Neko de taille moyenne et de corpulence adéquate, qui flottait dans une bulle transparente parcourue d’éclairs.

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 37 dimanche 05 juillet 2009, 19:46:45

Il refusa et je comprenais qu'il ne faisait rien d'autre que m'empêcher d'essayer et d'échouer pour ensuite y risquer de perdre la vie. Cependant, j'ai ressentit comme un pincement douloureux à la poitrine; j'étais décu. Il me confirma que l'Izuna ne pouvait avoir d'enfants et j'en étais sincèremement affligé, j'aurais souhaité ne pas avoir eu raison à ce moment-là, j'aurais souhaité qu'il me démentisse... Il me parla des risques puis il me dit que, pour lui, la transmutation interdite que je désirais faire n'était pas un problème, qu'il en était capable. Une lueur d'espoir s'éveilla dans mon regard; il allait accéder à ma demande seulement si il le faisait lui-même, comme une démonstration de l'écart entre nos niveaux. Sous mes yeux, il s'affaira à la tâche et commenca la transmutation interdite à lui seul. À ma grande surprise, il transmutait en ne se servant que d'un seul ingrédient, le poil de Neko. Mes yeux s'activèrent et se mirent à enregistrer les cercles et symboles autour de nous. À ce moment-là, mon regard se posait partout, accumulant un max d'informations. La transmutation dura quelques minutes avant d'aboutir à son résiltat; une magnique petite Neko à laquelle je donnais cinq ans, vue sa taille et l'innocence qu'elle dégageait naturellement. Doucement elle fut libérée de la bulle d'énergie, nue comme un ver, couchée en position foetus, endormie profondément.

Sans perdre de temps, j'allai la prendre dans mes bras, la soulevant délicatement de terre avant de m'incliner devant Xatiav, reconnaissant comme jamais à cet homme qui vient une nouvelle fois de me lier à lui par l'admiration et la gratitude. L'enfant ouvrit doucement ses yeux et sourit. Je remarquai qu'elle avait les yeux d'Izuna et une ressemblance faciale avec moi, comme si elle avait réellement été faite de nous, me réchauffant le coeur. Elle se jetta à mon cou avant de prononcer un seul mot; "Froid". Elle n'avait pas tort, il faisait très froid, ici, seulement, j'y vis depuis un bon moment, alors, je ne le remarquais plus. Je remerciai Xatiav et je sortis de la bibliothèque, la gamine dans les bras.

Je regagnai ma chambre, y découvrant mon épouse toujours endormie et je pris place sous les chaudes couvertures, placant l'enfant entre moi et sa mère pour la réchauffer, serrant contre moi les deux personnes les plus chères à mon coeur. Mon bonheur était total et j'avais bien l'intention de protèger ce goût de vivre retrouvé. Je me demandais ce qu'allait penser Izuna de mon initiative... peut-être serait-elle fachée que je ne le lui ai pas demandé avant de faire cette demande à l'alchimiste, mais je craignait qu'elle ne le veuille jamais et comme quoi j'ai maintenant dix-neuf ans, c'est à cet âge que j'avais prévu d'avoir ou d'adopter un enfant. La petite Neko se blottissait contre la chaleur de sa mère, elle essayait déjà de former un lien d'affection avec mon épouse, à ma grande joie, parce que j'espérais que je ne serais pas le seul à montrer de l'affection à cette enfant et à mon épouse. J'espérais qu'elle sache qu'elle n'était pas aimée seulement de moi, mais d'une enfant qui dépend de nous. Je voulais juste qu'elle éprouve autant de bonheur que moi et qu'elle puisse apprécier un peu plus la vie, comme j'essayais de le faire.
« Modifié: dimanche 05 juillet 2009, 20:18:10 par Meisa Kamui »
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
Vivre dans la haine et la peur est le comportement d'un lâche.


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