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[Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

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Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 15 dimanche 28 juin 2009, 17:07:48

Marié. Je me suis marié à une déesse de l'ombre, je lui ai promis mon amour, ma fidélité et ce jusqu'à la fin des temps. Je sentais mon coeur gonflé d'amour pour mon épouse, mon seul amour. Je rencontrai à nouveau ses lèvres, scellant mon pacte auprès de ma femme pour l'éternité, puisque, tant que je suis dans l'ombre, je suis immortel et je ne vieillis pas. Je ne vieillis que sous la lumière du soleil, sinon, je suis voué à ce corps éternellement jeune, qui appartient plus qu'à la belle demoiselle qui se déshabillait devant moi, sous mon regard plein de désir. Elle ne portait aucun sous-vêtement, et je vous assure que je n'ai jamais vue de femmes aussi belle que ma belle épouse. C'est sans hésiter que j'accueillis ses lèvres plus douces que le satin. Elles étaient si chaudes. Elle se détourna de mon visage pour enfoncer ses crocs dans ma nuque. Ca ne me gênais pas du tout, en fait, ca m'arracha un sourire. Je sentis mon sang couler. Elle parla une nouvelle fois, m'annoncant l'intégrité de notre serment. Elle m'ordonna de l'aimer, aujourd'hui et pour l'éternité. Elle recula ensuite sur le bureau où je travaillais, tout à l'heure. J'aurais préféré passer ma première nuit avec mon Izuna dans un lit confortable, mais je me contenterai de cela. Hors de question de la faire attendre, je retirais ma chemise à grande vitesse, ainsi que mon pantalon et mon slip, mes chaussures et mes bas étaient retiré depuis déjà trois jours, ruiné lorsque de petits copains à dents longues les ont dévoré. Nu à mon tour, je m'empressa de rejoindre mon aimée, allongée entre les tables de bois.

Je m'empara doucement de ses lèvres vermeilles, pleines, mouillées. Pour la première fois depuis mon entrée dans ce monde sombre, je voyais un endroit rassurant dans les ténèbres. Quand je sentis enfin la chair de mon épouse sur la mienne, je savais que je ne désirerai aucune autre. J'acceptais ce nouveau monde comme mon chez moi et j'en était fier. J'aimais mon épouse, de tout mon coeur. Je ne laisserais rien me la ravir ou me séparer d'elle. Cette fois, je n'abandonnerai pas quitte à mourir. Je quittai ses lèvres, sentant contre moi les queues masquant son intimité. un sourire amusé prit place sur mes lèvres alors que je l'embrassais sur la gorge, suivant la route entre le cou et son intimité. Une fois devant les queues, je les embrassais une à une avec amour, les caressant avec tendresse quand mes lèvres étaient ailleurs. Je me détournai mes lèvres et mains de ses sublimes queues pour aller embrasser sa cuisse à la peau parfaite. Mes mains dorlotaient chaque partie de sa chair. Doucement, je l'embrassa tout le long de la jambe, jusqu'à son pied puis je remontai pour l'embrasser.

-Tu es parfaite, mon amour.
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
Vivre dans la haine et la peur est le comportement d'un lâche.

Xatiav

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 16 dimanche 28 juin 2009, 18:41:44

   Elle se délectait avait joie des caresses que son époux lui offrait. C’était comme si elle avait retrouvé le silence et la paix de son champs d’il y à plus de milles ans, en quelque instants, et qu’elle se réjouissait d’être revenu en cette terre familière ; Elle avait l’impression d’être revenue chez elle … Mais elle était chez elle ! Ici, dans les recoins oubliés de la crypte de Xatiav, où demeurait par delà la herse son être ! Ici dans l’ombre, ou régnait ce qu’elle était devenue ! Damnation dans l’oubli, par delà l’œil de l’alchimiste, du Seigneur de l’Alchimie, elle avait fini par trouver sa place dans les ténèbres les plus profondes ! Et maintenant voila qu’elle était de nouveau aimée ! Les tendres caresses octroyées par son époux à ses queues, ces baisers, amenèrent les neuf queues du renard à s’écarter l’une après l’autre … Jusqu’à ce qu’enfin il ne reste que la dernière, l’ultime, ne s’écarte et ne révèle l’intimité de cette femme-renard qui demeurait l’unique épouse de Meisa Kamui, pour le meilleur comme pour le pire, pour la joie comme pour la peine, pour l’éternité comme pour l’après-mort.

   L’Izuna Kumiho réceptionna le compliment et se remis par ailleurs à émettre ce grondement ininterrompu de faible amplitude que l’on nomme ronronnement. Elle sourit à son amour, et se délectant de ses caresses, porta la main à son visage, qu’elle amena, tendrement, auprès du sien, et qu’elle embrassa doucement, unissant leurs deux langues. Enfin, après une courte pause, elle écarta lentement ses jambes qu’elle avait resserrées, empêchant son époux au préalable de la pénétrer. Tout ce rite, toute cette retenue, avait au cour de cet hyménée sa place véritable ; Seul celui qui se montrerait digne de la première fois survivrait aux crocs. Et si Meisa Kamui n’avait point pris de faux départs, conserver le rythme il devait ! Mais cela ne serait pas son seul combat ! Car tôt ou tard il devrait se trouver devant l’alchimiste, le Seigneur des lieux, réticent à donner le titre d’hôtel à sa forteresse.

« Vous êtes merveilleux aussi, mon époux … Oh, comme je me languissais de telles caresses à mes queues ! Maintenant, mon époux, je vous en prie, pénétrez-moi ! Je désire vous sentir en moi, vous ressentir, ressentir votre amour … Moi Izuna Kumiho suis à votre guise ! Mais gardez en mémoire, époux, objet ne suis ! Restez tendre avec Izuna et de ses crocs vous ne connaîtrez que l’amour et la douceur ! Venez, mon amour, venez ! »

   Appela t’elle, les jambes invitant son époux à venir en elle, et à lui donner son amour, dans la relation qui conclut le mariage, enfin qu’elle puisse réellement se sentir comme une femme … Et cependant, l’alchimiste était retourné dans son laboratoire. Il attendait, voila depuis trois jours déjà que son imbécile de nouvel assistant farfouillait dans la bibliothèque ! Kamui avait intérêt à avoir compris au minimum suffisamment pour pouvoir l’assister ! Car patient, il l’était, et des jours, des années, il pouvait attendre. Mais sa patience avait ses limites et maintenant qu’elle était mise à l’épreuve, il devrait revenir compétent, ou subir sa colère. Et ses Neuf Âmes Damnées ? Ou diable étaient-elles ? Nom d’une transmutation interdite sur un canard, où diable ces satanés renards étaient encore allés jouer ? S’ils jouaient ! Il rejoint son trône, avec l’optique de consulter les Ténèbres. Elles, lui apprendraient beaucoup. Il n’aimait utiliser son second œil sans raison valable, mais en ce moment, nécessité faisait loi. Il prit place sur son trône, désactiva toute la lumière et souleva sa mèche.

   Et ce faisant, l’obscurité masqua l’horreur écarlate qui venait d’être révélée.
« Modifié: dimanche 28 juin 2009, 18:51:48 par Xatiav »

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 17 dimanche 28 juin 2009, 19:41:42

Finalement, après de longues et douces caresses, ses magnifiques queues de renard, s'écartèrent doucement. Lorsque la dernière qui masquait son intimité si invitante, je pris l'excroissance qui venait de se séparer de son fruit défendu dans ma main et y posa un baiser tout ce qu'il y a de plus amoureux.  Ses jambes s'écartèrent doucement et je m'approcha d'elle pour l'embrasser doucement. Il savait qu'il devrait combler son épouse, mais le risque que Xatiav pointe son nez était grand et j'en avais conscience. Je ne voulais surtout pas m'attarder et risquer de foutre en l'air la vie de mon épouse parce que j'ai trop tardé, mais je me promettais de lui faire l'amour comme il se devait dès que possible. Je trouvais dommage de devoir passer au coït aussi tôt, mais comme le temps nous manquait, je savais qu'on avait pas vraiment le temps. Je serrai mon épouse puis je lui mordillai l'oreille. Les doux sentiments pour mon épouse prenait lentement le dessus. Oui, j'étais amoureux d'elle, j'avais envie d'elle et je savais que je n'avais nul besoin d'en avoir une autre, elle était parfaite. De ses mains, elle pouvait le broyer ou le garder pour elle seule. Dans ma tête, les milliers de choses que j'avais accumulé au long de ma vie s'effacaient. J'avais besoin d'elle, maintenant. Elle, de ses lèvres, de ses mots, de ses caresses et de sa présence. Si je voulais tenir ici, il me les fallait tous. Si je voulais que ce mariage fonctionne bien, il fallait que je trouve aussi ce que je pouvais faire pour me rendre utile et nécessaire à ses yeux. La protéger, je veux bien, mais d'après ce que je sais de la créature hermaphrodite que je viens d'épouser, je sais bien qu'elle peut très bien se défendre toute seule. Je ne pourrais lui être qu'un support émotionnel. Je ne sais même pas si cette créature pouvait tomber malade.

-Un jour, je te ferai l'amour comme tu le mérites réellement, mon adorée.

Je l'embrassai doucement sur les lèvres, allant faire valser ensemble nos membres buccaux, puisque la mienne avait si hâte de retrouver sa soeur. Doucement, nos sexes se rapprochèrent l'un de l'autre. Elle mouillait juste assez pour ne pas rendre l'expérience désagréable pour elle. Je sens le contact de mon gland sur les lèvres de sa vulve et je la pénétrais lentement, centimètre par centimètre, sans trop me presser. Ma main droite était posée derrière son bassin tandis que ma main gauche satisfaisait les besoins de caresses des neufs queues, mais mes lèvres restaient aujourd'hui pour les siennes. Après quelques minutes de ces mouvements accompagnés de baisers passionnés sur les lèvres de mon épouse et dans son cou, je sentis que mon sexe était complètement entré dans le vagin de l'Izuna Kumiho, car nos bassins se heurtèrent doucement. Sans plus attendre, je commencais à pénétrer mon épouse avec plus de vitesse, mais avec la même douceur. Mes coups de reins étaient certes rapides, mais pas assez pour la mener à l'orgasme, je visais surtout à augmenter le flux de cyprine de mon amante et à accoutumer les parois de son vagin à ma verge, pour ainsi éviter de lui faire du mal.

-Je t'aime, ma chérie
« Modifié: lundi 29 juin 2009, 06:53:31 par Meisa Kamui »
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Xatiav

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 18 lundi 29 juin 2009, 18:08:01

   Et voila qu’enfin, après l’avoir embrassée, son époux lui faisait l’amour ! L’amour comme elle l’attendait, allant vite et fort en elle ! Elle le sentait venir, revenir en elle, et elle ressentait le plaisir qu’il lui apportait, et elle ressentait la douleur qui revenait par fréquence régulière …  Et elle jouissait, Ô comme elle jouissait ! Elle se serra à lui, ses neuf queues l’entourant puissamment comme un bouclier protecteur, tandis qu’il venait et revenait en elle … D’un mouvement rapide elle remonta et le mordit ! Elle le mordit au cou, à l’épaule, le griffa en se débattant quelque peu, mais ses queues le serrait contre elle. C’était la l’incarnation de la jouissance de la créature ! Oh oui, elle jouissait ! Toujours plus fort, toujours mieux !

   Et ses hanches faisaient le mouvement pour elle ! Elle désirait aller plus loin, donner et recevoir, jusqu’à ce qu’enfin, elle atteigne le sommet de son état extatique, l’orgasme, en même temps que son époux, plutôt rapidement  d’ailleurs, mais c’était normal, elle n’avait pas gouté au plaisir de la chair depuis bien des années ! Et c’était pour elle une véritable jubilation d’avoir l’occasion d’atteindre de nouveau cet état extatique qu’était l’orgasme, ce qu’elle ne manqua pas de se donner la joie de faire. Après avoir joui, elle se débattit moins, mordit plus, où du moins gardait longtemps en vigueur la même morsure ; mais elle se débattait donc de moins en moins jusqu’à ce qu’elle arrête totalement de se débattre et, en ronronnant et en haletant, elle finit par rester totalement immobile. En remerciement, elle embrassa son époux pour lui expliquer qu’ils avaient l’éternité devant eux pour faire l’amour, qu’elle l’aimait tendrement aussi – si elle pouvait ressentir ce sentiment, insiste l’auteur – et qu’elle pouvait lui faire une totale confiance. Elle se blottit dans ses bras et resta auprès de son époux jusqu’à ce que ! Une vague de colère froide et de furie envahit son être et ses yeux devinrent écarlates ! Une haine dévorante s’empara de son cœur !

   Son Seigneur l’appelait ! Un appel empreint d’une colère froide qui lui rongeait les entrailles, impitoyablement. Elle se releva d’un geste vif, les yeux écarlates, grondant comme une bête excitée par quelques colères et regarda en direction de la porte, les reflets de sang de ses yeux dansant. Elle embrassa doucement son époux et lui dit :

« Le Seigneur de l’Alchimie appelle et attend ! Je sens son courroux, je sens sa colère. Je m’en vais donc répondre à son appel. Ne tardez à commencez la tâche qu’il vous impose, mon époux, car ses pouvoirs peuvent ourdir notre séparation que je ne désire pour rien en ce monde. Mais  tout ici depuis l’ombre à la pierre, du silence à l’inconnu, lui appartient et lui obéit ! Ô cruauté, puissiez-vous retenir mes paroles ! Je ne vous dis adieu, mon tendre époux, car nous nous unirons de nouveau, si le Seigneur de la Forteresse autorise votre présence définitive auprès de votre femme ! Au revoir donc ! »

   Sans attendre son corps devint ombre et éclata ; non pas en une explosion quelconque, mais en neuf petits renards au pelage sombre et au masque moqueur ; les Neufs reprirent leurs concert de tourments et s’en allèrent à la vitesse de l’éclair, s’engouffrant par la porte de la bibliothèque, s’en retournant prêt de celui qui les avait appelés.

   Et enfin les neuf franchirent la porte du laboratoire et Le trouvèrent. Il avait replacé son habituelle mèche, mais ses yeux tombaient froidement sur ses neuf imbéciles d’âmes damnées qui, il devinait et avait eu le loisir de voir, avaient amenés Meisa Kamui en ses lieux pour en faire leur conjoint. Son regard transcendait une colère froide et contrôlée, et les neuf n’osaient émettre leurs ricanements habituels. Ils reculèrent de plusieurs pas lorsque l’alchimiste se leva, et tressaillirent lorsqu’il mit un pied devant l’autre.

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 19 lundi 29 juin 2009, 23:23:09

Je lui faisais l'amour avec toute la passion que je pouvais me permettre. Elle me mordait, se débattait un peu et le griffait, témoignant son plaisir à sa manière, accompagnant le tout d'un ronronnement. Ses queues m'enlacaient, me forçant à accepter ces douleurs pour le bon plaisir de mon aimée. Ses crocs percaient ma chair pour faire couler mon sang sur la sienne avant d'être récupérée par ma langue. Je la vis alors participer plus activement à notre ébat passionné. Elle jouit plutôt rapidement et je la suivis dans la jouissance, relachant un râle de satifaction, libérant ma semence en mon épouse. Lorsqu'elle descendit du nuage de l'orgasme, je sortis d'elle, l'embrassant passionnément, haletant à la fois à cause du plaisir et à cause de l'exercise. Je sentis alors un affreux frisson monter le long de mon échine, me mettant affreusement mal à l'aise. Je vis les yeux de mon épouse virer au rouge et je compris immédiatement qui était le responsable de cet inconfort. Comme pour me réconforter, elle posa un baiser sur mes lèvres en me confirmant que Xatiav voulait la voir. Je froncai des sourcils avec inquiétude pour ma belle aimée, mais avant que je ne puis protester, elle reprit la forme de neufs renards qui quittèrent la bibliothèque en courant. J'agrippa mes vêtements, m'en revêtit et me dirigea vers la porte. L'aura que j'ai senti me m'inquiètait grandement et je voulais épargner la souffrance que je pressentais. Je suivis mon instinct dans les ténèbres, malgré ma vision de monstre dans la noirceur la plus totale et je compris où était mon épouse (ou mes, je ne sais plus vraiment si elle n'est vraiment qu'une entité ou plusieurs). Je me précipita au labo juste à temps pour voir Xatiav s'approcher de mon épouse, dégageant une aura semblable à celle de mon père. En lui, je voyais cet être qui ne pensait qu'à sévir ou à s'auto-satisfaire.

Sans attendre un moment, je m'empressai de me placer entre les renards qui constituaient ma femme et cet être qui, je le savais à son regard, voulait son mal. Je me souvins du jour où mon père avait massacré cinq servantes dans un élan de colère alors que j'étais responsable du gâchis qui avait été causé. De légers crocs et griffes ont pris la place de mes dents et ongles sous l'effet de ce souvenir atroce. J'écartais les bras et je regardais Xatiav.

-S'il vous plait, "monseigneur" -J'ai eu tout le mal du monde à dire ce mot- Ne leur faites pas de mal, c'est moi le responsable, pas eux.

Dans ma main droite, on pouvait maintenant voir un cercle alchimique de puissance juste un peu moins que moyenne, preuve que j'ai pu réussir à progresser. De plus, je savais l'activer. Je savais que je n'avais aucune chance de battre l'Alchimiste à ce jeu-là, mais lui prouver que j'avais fait des progrets en peu de temps et que je ne cherchais pas à le défier, mais je ne voulais pas qu'il blesse mon épouse qui est maintenant ma seule raison de rester fidèle à ce maître pour le moins dérangé qui risque à tout moment de me tuer. Je lance un coup d'oeil à l'un des renards en lui adressant un regard triste et navré, je savais que je me mêlais de ce qui ne me regardais pas, mais je ne voulais pas qu'elle soit blessée alors que c'est moi qui ait cédé au mauvais moment et au mauvais endroit.
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Xatiav

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 20 mardi 30 juin 2009, 11:20:27

   Il devait être en plein délire, ce n’était pas possible ! Il ne savait que s’adonner à l’accouplement pour avoir des propriétés hallucinogènes, et pourtant, voila son assistant tout dressé contre lui pour défendre les fautifs ! Ne sachant point s’il fallait déchaîner sa furie, il se contenta de fixer avec une froide fureur le jeune imbécile qui n’avait encore qu’en unique fait à son actif celui d’être toujours vivant et peut-être d’avoir maîtrisé le cercle de transmutation. Ce qu’il savait faire dès sa naissance, mais il ne naissait qu’un seul alchimiste dans son genre chaque cent millions d’années. Et encore. Il restait à son habitude, froid et droit, immobile comme une statue, à observer les insectes qui proliféraient dans son laboratoire. Lui, qui ne perdait jamais patience, lui, qui accordait aux Neuf plus de crédit dans leurs paroles qu’à n’importe qui, voila qu’il venait d’être trompé par ses propres serviteurs, car  c’était indéniablement une trahison. Mais maintenant qu’il avait amené Meisa Kamui en ces lieux secrets, il ne  pouvait aisément le renvoyer chez lui. A moins qu’il ne l’y renvoie à l’état de cadavre, cela, c’était toujours possible. Lentement, sa main décrivit l’arc de cercle parfait et nécessaire pour venir trouver un repos bien mérité, ou non, sur la garde de sa lame Asura. Mais l’action n’avait pas pour simple fait d’amener sa main à trouver un repos bien mérité sur la garde de l’épée ; Non, il y avait toute autre idée derrière. Et l’idée se révéla aux Neuf légèrement horrifiés, qui tremblaient de tous leurs frêles membres. Voila Asura dégainée ! Une lame aussi noire que les ténèbres, et tellement qu’on avait du mal à la discerner des ombres, si  ce n’était son tranchant écarlate comme le sang versé ! L’épée était magnifique … D’une beauté rare, et d’une fatalité dont l’égale n’était autre que son pouvoir destructeur.  Et Il parla, d’un timbre plutôt faible dans les ténèbres, mais sa voix résonna avec la puissance d’un coup de canon en les neuf renards légèrement apeurés. Il parla, la voix empreinte d’une mortelle froideur, une voix bien plus redoutables que ses plus puissants maléfices :

« Ne pas leurs faire de mal, tu dis ? Ta demande est rejetée, humain, car si ces stupides renards désirent goûter à ma fureur, je vais leur donner entière satisfaction. Ne bouge pas d’un centimètre, Meisa Kamui, et ils n’auront que la douleur, et je leur épargnerais la mort. Et vous, maudits traîtres … Est-ce donc la raison pour laquelle vous m’envoyiez sur les traces de cet humain ? Bien. Qu’à cela ne tienne. Disparaissez de ma vue, Neuf Ombres ! Retournez dans l’ombre ! Et perdez-vous au plus profond de celle-ci ! Hors de ma vue, ou je châtierais jusqu’au dernier le moindre d’entre vous ! Ne reparaissez que si je vous appelle ! Disparaissez, maudits traitres ! »

   Ils ne se le firent pas répéter deux fois ; les neufs Izunas s’en allèrent, en fuite, en proie apparemment à une véritable crise de terreur. Il leva son sabre et le fit glisser comme s’il tranchait quelque chose ; Et voila le pouvoir d’Asura révélé ! Dans un jappement de douleur, voila un Izuna projeté contre un mur, les pattes avant tranchées ! La lame s’abattit à nouveau, et par neuf fois, elle se leva et siffla, tranchant l’air ! Le pouvoir d’Asura, amplifié par Son pouvoir, trancha et punit chaque des maudits renards qui avaient osés le trahir. Mais les neuf l’avaient déjà aidé ; Et il remerciait ceux qui l’aident. Aussi lentement remit-il Asura au fourreau, tandis que quelques renards mutilés et blessés jappaient de douleur en se débattant au sol, tandis que leurs congénères tentaient tant bien que mal de les aider à sortir du laboratoire, tandis que Kamui avait été épargné, épargné de la déchirure d’Asura. Il n’était pas grave qu’ils soient démunis de quelques membres, étant donné que leurs corps étaient immortels et qu’ils vivraient et se soigneraient tant que leurs masques n’étaient pas endommagés. Son aura était toujours celle d’une colère glacée, mais il ne fallait point la confondre avec n’importe qui ! Non, elle était unique. Et lentement il regagna son trône tandis que les derniers jappements disparaissaient, éloignés quelque part dans l’ombre. Il s’assit et tourna son regard de sang vers son assistant qui avait démontré, quant à lui, les quelques capacités qu’il possédait, notamment son aptitude d’apprentissage. Il s’adressa à lui sur un ton moins meurtrier, mais toujours froid et glacé comme sa lame :


« Selon les usages, gloire et paix au jeune marié dirais-je. Ces vermines à fourrures se remettrons très bien, ce n’est pas la première fois, ce ne sera certainement pas la dernière. Tant que leurs masques sont laissés intacts, ils survivent à tout, en tant qu’êtres immortels. Même si l’envie ne me manque pas d’en réduire un où deux à moins que cendre. Maudite tentatrice ! Qu’importe. Leur erreur semble à moitié compensée par ta capacité d’apprendre. Il est des exploits que je sais reconnaître, Kamui, et maîtriser le cercle en si peu de temps en est un. Je sais, enfant de l’ombre, bien des choses et je sais quel serment fut conclu avec l’Izuna Kumiho. Qu’à cela ne tienne. »

   Il marqua une pose. Pour permettre à Kamui d’assimiler ses paroles, et de comprendre que le châtiment qui venait d’être rendu pouvait être qualifié de routine. Combien de fois n’avait-il pas tranché ces renards lorsque l’envie leurs prenait de jouer dans le laboratoire et par conséquent, de tout réduire en miette ? Il ferma lentement son unique œil visible, même s’il voyait toujours grâce à son œil dissimulé, qui pouvait percer sa mèche et dont le regard était inévitable ; En ce moment avait-il l’air d’un cadavre de Roi des Temps Anciens, mort dans sa jeunesse sur son trône. Car les yeux clos, il pouvait ressembler à un mort, cadavre encore charnu, idée qui était défaite lorsqu’il rouvrit les yeux. Accompagnant le lent mouvement de l’ouverture de cette paupière aux globes oculaires de sang, de pâles chandelles s’allumaient autour du trône, comme des cierges déposés autour d’une tombe. Il prit de nouveau la parole, et sa voix était de nouveau vide de toute vie, de tous sentiments.

« Soit. Maintenant au travail. Tu ne reverras les Neuf que lorsque nous aurons avancé. Je ne pense pas que tu comprendrais quoi que soit à mes recherches génétiques, et il est inutile que je perde mon temps à te l’expliquer. Tu t’occuperas des ingrédients. Mais avant, définissons la forme de l’ensemble. Je sais quels attributs elle aura pour les avoir déjà calculé, mais laisse donc libre cours à ta créativité. Dépeins moi donc la femme que tu juges parfaite – prière d’éviter de faire la publicité de l’Izuna Kumiho. J’attends. »

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 21 mardi 30 juin 2009, 20:54:12

Apparemment, mes supplications n'avaient eu aucun effet sur le coeur gelé de l'Alchimiste. En me laissant quelques mots qui m'ont glacé un moment d'horreur, il passa à coté de moi. Je crois que je le comprends mieux que lui-même. Il était loin d'être aussi calme qu'il semblait et prétendait l'être, en plus d'être colérique pour pratiquement un rien. Pour se qualifier de tranquille, il devait avoir passé énormément de temps sans croiser qui que ce soit, car deux fois dans la même journée, il s'était emporté absolument pour rien de grave selon des critiques humaines. Il n'y avait aucune trahison, il aurait ce qu'il voulait de moi. Mais cet homme n'avait rien d'humains, il l'était encore moins que moi et il ressemblait réellement à mon père, aussi sans pitié envers les autres, froid, calculateur, violent et ambitieux pour devoir s'aventurer dans un domaine idiot tel que la création d'une divinité. Je regarde les renards se faire massacrer et je ne peux rien faire, le coeur fendu en deux à cause de mon incapacité à les protéger de cet imbécile fini qui se prenait pour un dieu vivant. J'entendais leurs gémissements et je m'en enfonçai les ongles dans la paume pour ne pas intervenir et entraîner leur mort. Lorsque tout fut fini, je vis les renards s'enfuit tant bien que mal. Malade de culpabilité, je baissai la tête. Je chuchotai, si bas que l'Alchimiste ne pourrait l'entendre, une injure profondément insultant -que l'auteur ne prononcera pas- visant l'homme. S'il croyait que la colère qui l'animait était plus effrayante, au contraire. Si on comparait, c'est comme si sa rage était un filament qui se dirigeait vers la chose qui l'énervait, pour ma part, c'était plus large. Il ne risquerait pas de briser quelque chose qui n'est pas responsable de sa colère, ce qui n'est pas mon cas. Je fulminai de l'intérieur et je résorbai ma rage pour éviter de faire une connerie qui m'aurait coûtée la vie et peut-être celle de mon épouse s'il lui en voulait autant.

Il se lança dans un discours sarcastique digne d'un tyran, me félicitant pour mon mariage avec l'Izuna Kumiho puis laissa sa bouche à la langue de serpent se permettre des insultes et des menaces, sachant très bien que je ne me risquerais pas à lui défoncer la gueule d'un coup de pied qu'il aurait bien mérité. Je l'écouta donc sans grande attention, puisque les sarcasmes, ça ne m'intéresse pas vraiment. Il me demanda comment je voyais la femme parfaite. J'allais dire qu'il l'avait eue sous les yeux pendant un moment, mais il exigea de ne pas parler de la beauté de sa servante. Il a vraiment du mal à regarder le beau autour de lui, cet idiot. Je réfléchis donc un moment. Je leva les yeux vers Xatiav.

-Vous me demandez ce que je crois de la femme parfaite, et bien voici. Une jeune femme d'environ un mètre soixante-dix, pesant environ 50 kilogrammes, d'apparence d'au moins dix-huit ans. De longs cheveux bruns, de beaux yeux bleus en amande et un visage fin, des lèvres attirantes. -Je m'interrompt- Hum... Une peau aussi douce que le satin, doublé d'une ferme poitrine, de longs bras, pas trop longs non plus, hein. Des fesses bien rebondies, de bonnes hanches et de longues jambes seraient l'idéal sans aucune pilosité quelconque. Enfin, je veux dire, je me sers de ce que je comprends des hommes pour les proportions, sinon, je n'ai choisie que la taille, le poids, la couleurs des cheveux et des yeux. Si je devait choisir une race, une neko serait bien.

Je hausse les épaules et je regarde l'homme. Ma description lui a-t-elle suffit ou veut-il autre chose? Pour ma part, je retournerais bien à la bibliothèque au plus vite. Être en sa compagnie m'indispose énormément et j'ai des études à compléter sur la composition des humains pour pouvoir créer une divinité artificielle. En fait, pour moi, l'Izuna Kumiho EST la femme parfaite, comme je la vois. Il m'a cependant demandé une femme parfaite en dehors de la véritable perfection. Cet homme voyait mieux que quiconque, mais ne voyait absolument rien, puisque l'Izuna Kumiho était à ses cotés et il n'a même pas daigné de voir sa beauté comme elle le méritait.
« Modifié: mardi 30 juin 2009, 21:34:15 par Meisa Kamui »
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Xatiav

Invité

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 22 mercredi 01 juillet 2009, 10:37:01

   Il lisait bien plus en Kamui que Kamui lui-même n’aurait pu le croire, être imbécile issu d’une race éphémère ! La manière dont le jeune humain protégeait ces renards était dérisoire. Pourtant Meisa Kamui lui-même avait pu avoir un aperçu de la manière dont les neuf pouvaient tenter de pousser à la folie les êtres qu’ils avaient sous la patte avant de se repaître de celle-ci et de leur chair. Et  qu’est ce que ce jeune idiot aurait-il ressenti, dans ce cas, s’il venait à se trouver devant celui qui se cachait dans l’ombre des neuf ? Car si l’illusion de l’Izuna Kumiho était tentante, jamais autre légendes que celle de la mystique jeune fille n’avait franchi les lèvres du monde, car la véritable part de cette légende de furie et de destruction était oubliée depuis trop longtemps pour qu’on puisse s’en rappeler. Il y avait encore avec ces renards anguille sous roche, un poisson dissimulé dans les ombres qu’ils formaient, car lorsque les neuf sont exorcisés et que leurs pouvoirs rejoignent leur unique origine, le renard sort de sa tanière. Il projetait donc de montrer à Kamui ô combien les apparences pouvaient l’avoir trompé, et ce dans l’unique but qu’il cesse de se mettre des stupides idées en tête alors que sa connaissance de Lui était totalement inexistante. Il n’agissait jamais inutilement, et Meisa Kamui finirait par s’en rendre compte, au fond, ce n’était qu’une question de temps. Mais une autre carte pouvait être posée sur la table ; lorsque Kamui sera occupé à rédiger une longue liste d’équations compliquées qui lui prendront au bas mot six heures, et qu’un Izuna s’en viendra renverser l’encre et déchirer le papier parce qu’il jouait sa se ruer sur un de ses congénères sur la table de travail, ce qui était courant, qu’est ce que l’impatience de ce jeune homme produira ? Un coup de pied, de point, de stylo, plume ou autre ? Ce n’était qu’une partie du sujet ; l’autre partie était que l’assistant venait de dépeindre le profil de la femme parfaite selon lui en précisant qu’elle aurait très bien pu être une Neko. Cette donné le fit réfléchir ; Il n’y avait jamais pensé, les Terranides ne l’ayant jamais vraiment intéressé, et la seule qu’il pouvait se vanter de connaître était Sekhmet, qui, il fallait l’avouer, était vraiment jolie. Mais il n’accordait pas de crédit à la beauté, simplement à l’intelligence.

   Bref, il se mit à décrire des cercles. Du poil de Neko, c’était réalisable, il pouvait aller en chercher facilement, mais il n’avait pas très envie de sa taper un voyage à nouveau alors qu’il y avait à domicile tant de choses à faire. Il semblait donc plongé dans une intense réflexion. Et c’est qu’il l’était, le bougre ! Ramener les neuf imbéciles plus tôt que prévu n’était pas un problème d’autant plus qu’ils ne dureraient pas une éternité en face d’eux. Il poussa ce qui pourrait s’apparenter à un soupir. Son laboratoire allait très sûrement finir en miette, mais bon, il passerait. Il dégaina de nouveaux Asura, leva la main, et refit le même geste qu’autrefois lorsqu’il avait appelé les neuf. Qui ne manquèrent pas de revenir dans leurs habituels concerts de ricanements, intacts, et leur punition n’empêcha pas l’un de détruire l’ensemble du contenu d’un plan de travail en effectuant une roulade.

Xatiav disparut instantanément.

   Après un bruit de coups de pied, un renard qui décrivit un arc de cercle pour aller s’écraser au sol dans le concert de ricanement des autres qui, pour utiliser une expression familière, se foutaient de sa truffe, il reparut à sa place initiale. Il ne pouvait expliquer à neuf renards en train de jouer l’étendue et la perfection de ses plans, étant donné que les neuf passaient plus de temps à se ruer l’un sur l’autre qu’à prêter attention à Kamui ou à Lui. Il leva donc Asura, se servant de sa capacité de frappe à distance. Un Izuna poussa un cri déchirant et son masque lui fut arraché, scindé en deux ! Les autres comprirent ce qu’il se passait tandis que leur congénère était consumé par un feu bleu et finissait en feu follet et, ne comprenant pas le but de la manœuvre, engagèrent une procédure de repli stratégique ; En vain. Asura se leva de nouveau et s’abaissa de nouveau neuf fois, de sorte à détruire les masques des neuf, et d’avoir neuf feux follets résultant des neuf âmes mortes. Ensuite de quoi mit-il la main dans la poche et sortit t’il un flacon tandis qu’un phénomène difficilement explicable se déroulait : les neuf flammes devinrent plus intense, et le temps qu’on ne comprenne quoi ce soit, c’est-à-dire aussi rapidement que la lumière, une onde de choc dont l’impact maléfique n’avait rien à envier à Son aura déferla dans la pièce, réduisant en miette plus d’une moitié des plans de travail. Une ombre quatre fois plus grande que le plus grand homme était apparu dans les flammes devenues d’un noir de jais et, autour de ce brasier des ténèbres, s’avançait. C’était un renard gigantesque aux pupilles écarlates, dont la lueur maléfique était perceptible à travers son masque fissuré et entaillé par endroit. Son pelage était d’un blanc adoré et ses neuf gigantesques queues fouettaient l’air, allant détruire un pan des murs ou d’autres plans de travail, aléatoirement. Son aura n’avait rien à envier à l’aura de mort du Seigneur de l’Alchimie, car elle n’était que cruauté, désirs meurtriers, furie et ombres ! Ainsi poussa-t-il un long rugissement d’une rage incontrôlée qui résonna dans les murs de pierre et, se plaça face à Xatiav comme un renard s’apprêtant à bondir et à déchiqueter de ses crocs, crocs qui étaient d’ailleurs à ce qu’on pouvait voir, longs et acérés.

     Xatiav sourit. Non seulement c’était rare comme une chute de neige dans le désert un jour sans nuages, mais en plus ce n’était même pas un sourire de joie ; c’était un sourire aussi maléfique de le propriétaire du château. Il parla avec force au renard à neuf queues et dit :


« Il y avait longtemps, Kyuubi, mon vieil ami ! Depuis trop longtemps te caches-tu dans l’ombre et je t’ai rappelé au monde car j’aurais besoin de ton concours cette fois-ci encore. »

   Et le renard répondit d’une voix dure, sombre et caverneuse, amplifiée par une ire divine :

« En effet, il y avait longtemps, Seigneur Alchimiste Xatiav, très longtemps… Et ne m’appelles-tu donc que pour concourir à tes expériences ? Voila la seule utilisation de mon pouvoir que tu me demanderas, alchimiste ? »

   Et l’alchimiste en question répondit :

« Va en régions du nord, Kyuubi, et laisse libre cours à ta furie. Qu’importe le pourcentage de tes destructions, ramène moi un poil de Neko, ou ne reviens guère bredouille. Je récompense l’acte, et non l’absence de résultat. Les neuf, si petits et utiles soient-ils, ont été plus une absence d’acte qu’un apport de résultats ces cent dernières années. Quant à sa forme d’Esprit des Neuf, elle ne m’a été utile qu’en très peu de choses. »

   Le renard à neuf queues éclata d’un rire ténébreux.

« Bien, maintenant, va. » continua Xatiav, cessant de sourire.

   Le Neuf Queue se dressa sur ses pattes arrières et effectua un bond tellement rapide que l’alchimiste lui-même le vit à peine ; Le voila déjà tournant le dos à l’assemblée et il disparut dans une rapide course vers la porte. Xatiav dirigea son regard vers son assistant et s’avança vers lui. Il passa auprès de lui en lui lançant les mots suivants, avec dans sa voix suffisamment d’indifférence pour qu’on se demande s’il était autre chose qu’une intelligence artificielle fichtrement bien programmée.

« Vaque à tes occupations et fait ce que tu veux jusqu’à ce que ne revienne le  démon Renard à Neuf queue. Il devrait rapidement trouver une Neko, mais s’il laisse libre cours à sa colère, non content de dévaster la moitié du continent, il pourrait très bien prendre plusieurs jours. Quant à tes neuf amis, donc en gros à ta femme, elle reparaîtra quand le renard retournera dans les ténèbres. Va donc. »


Kamui Meisa

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Réponse 23 mercredi 01 juillet 2009, 17:05:34

Je regardais cette créature. Un grand renard blanc à neuf queue. On aurait dit mon épouse sous une forme animale, bien plus gros et je dois dire, bien moins attirant qu'elle. En fait, il me venait une bouffée de dégout, encore un être trop puissant pour être réel et je devais vivre avec parce qu'il s'agit quand même de la femme que j'ai épousée et aimée. Je la voyais maintenant rempli de violence, de colère et de cruauté, un visage que j'aurais préféré ne pas voir de mon épouse, mon adorée. Je regardais la bête avec une sorte de rage, c'était un blasphème d'être la même personne que la demoiselle qui a ravi mon coeur et d'être aussi froncièrement mauvais. J'étais révolté et furieux, comme si on venait de me démentir. Dégouté, j'ai détourné le regard et j'attendis que la conversation entre eux se termine et que la créature foute le camp, et j'avais une sorte de nausée. Lorsqu'il fut partie, c'est à peine si Xatiav eu le temps de me donner congé que je partais déjà vers la bibliothèque pour parfaire mes recherches et ma compréhension de l'alchimie. J'agrippai au passage tout les ouvrage disponibles à ce sujet et je vidai le tout sur ma table de travail et je m'y plongeai.

Je ne sais pas combien de temps j'ai lu, combien de temps je n'ai pas mangé et que je me désaltérais de cette eau pourrie concervée dans cet endroit. Je n'allumai aucune lumière et je lisais comme en plein jour. Je lisais avec toute cette rage, essayant à la fois de comprendre ce que je lisais et d'oublier ce monstre qui, par ma faute, allait détruire et ravager tout ce qui se trouvait sur son passage, tout ca pour me ramener un poil de Neko. J'avais mal et je me sentais affreusement coupable pour tous ces gens qui allait mourir pour cette expérience. Autant valait-il que ca ne soit pas vain. Je plongeais mon nez dans chaque bouquin, les mémorisant en quelques minutes, ne concervant que l'essentiel encore une fois et bannissant le superflue. Sur ma paume, le cercle de transmutation commençait déjà à paraitre plus puissant à chaque modification que je lui apportais. Je ne devais pas le faire plus fort que ce que j'avais besoin de faire, car ça pourrait s'avérer dangereux pour ma santé, mais je devais pouvoir transmuter un être humain, ce qui était parfaitement interdit, selon une des clauses des treizes interdits fondamentaux de l'alchimiste, soit la transformation du metal en or, ne pas se servir de l'alchimie à des fins personnelles et plusieurs autres que je n'ai pas vraiment envie de relater. Je me plongea dans les composants de l'être humain. Jattendis que mon épouse revienne vers moi ou que Xatiav me demande autre chose, mais j'avais vraiment envie de casser un truc. Je commence à comprendre pourquoi les renards se chamaillent sans cesse, c'est vraiment ennuyeux, ici et tout ce qu'on peut faire, c'est essayer d'y mettre un peu de vie dans les ténèbres. Les jours ont passé et moi, je n,ai toujours pas mangé. Mon estomac crie famine, mais je ne l'écoutes pas. La rage m'a ravi mon appétit et surtout la haine que cet endroit m'inspirait sans la compagnie de mon épouse.
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
Vivre dans la haine et la peur est le comportement d'un lâche.

Xatiav

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Réponse 24 jeudi 02 juillet 2009, 11:25:09

Vingt jours passèrent. vingt longs jours durant lesquels résonnèrent dans les ténèbres les lamentations et les rumeurs des destructions du démon renard à neuf queues. La bête parcouru une bonne partie du continent, apportant à chaque région son lot de souffrance, disparitions, déchirures, peines et autres, lorsqu’enfin, le pelage devenu rouge du sang de ses massacres, il arracha la tête d’une Neko et en ramena la queue, poils compris. Et franchir la moitié du continent ne lui prit guère que quelques heures, car la bête était rapide, forte et agile. Enfin, le Neuf Queue reparut dans l’ombre, glissant rapidement et furtivement jusqu’au laboratoire, où il remit l’appendice de Neko qu’il avait arraché à lui, Xatiav, qui en enleva tout les poils, un à un, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de la queue qu’un lambeau de chair tourmenté et gisant quelque part dans une quelconque aire de repos. A ce moment, les neuf queues du démon renard semblèrent s’agiter moins, et celui-ci se coucha à la manière d’un renard et bailla ostensiblement. Après un somme de deux à trois jours, le renard à neuf queues se tint longuement en conversation avec Xatiav, dans une quelconque langue oubliée des Hommes, autre que le Parler Commun, de sujets divers tels que les changements du monde, les époques, le futur, quelque peu sur Meisa Kamui – sur ce point, Kyuubi tenu à être largement informé – et aussi sur les projets après sa divinité. Et de cette conversation, ils tinrent conseil sur les ténèbres et après avoir partagé un repas transmuté, chacun s’en alla de son coté ; l’un s’en allant dans les aires de repos de sa forteresse après en avoir scellé l’entrée ainsi que celle du laboratoire par une puissante malédiction, et l’autre s’en retournant vivre dans les plus profondes ombres, libérant neuf renards qui aussitôt eurent le réflexe de se ruer l’un sur l’autre.

Puis les neuf arrêtèrent leurs jeux constitués de ruades, chamailleries, et autres, pour tenir un conseil d’après-guerre, car ils savaient de quel sang ils étaient trempés. Le sang ne dérangeait pas les neuf, car après tout ils étaient nés pour le répandre, et un peu plus, un peu moins, après tout, quelle différence cela faisait-il ? Mais ils se réunifièrent néanmoins pour reformer l’Izuna Kumiho, qui amena pratiquement la disparition de l’aura de haine du Kyuubi. Celle-ci se tint longuement dans le hall, regardant le plafond représentant l’Eternité, et ses yeux tombant sur une gravure un peu plus bas, représentant le levé du soleil. Son regard se perdit dans la mélancolie avant qu’enfin, la robe maculée d’une telle quantité de sang qu’elle ruisselait de cette substance rouge, elle s’en alla par la porte d’entrée. Elle ne revint qu’encore un jour plus tard, boitant, trainant de par ses crocs un énorme sac de provisions et de nourritures comestibles et d’eau potable et pure. Son pied gauche s’était pris dans un des pièges que le Seigneur de l’Alchimie avait tendu dans les ténèbres du Pont Noir, et elle s’était brisé la jambe en conjurant le maléfice. Le sang maculait toujours ses vêtements blancs, mais cela ne lui importait que peu. Elle traîna – tant bien que mal – la nourriture et l’eau dans le Hall où elle redoubla de prudences ; si l’alchimiste la voyait, assurément était-elle perdue. Mais il ne vint pas, et la porte des Aires restait close par le sceau –malédiction ainsi que la porte du laboratoire.

Elle traîna le sac tout en silence – selon la règle – à travers le Hall et le traîna encore dans la bibliothèque. D’habitude, un tel poids ne lui aurait posé aucuns problèmes, mais la douleur de sa jambe morte et le fait qu’elle ait voulu prendre le plus de choses possible la ralentissait énormément. Aussi ses queues l’aidaient à pousser et elle pénétra enfin dans la bibliothèque, ou elle amena le sac auprès de son époux, et, mal à l’aise, s’en alla se laisser tomber un peu plus loin afin de se rouler en boule pour lécher sa jambe morte, dont la teinte pâle avait tellement perdu le peu de couleurs qui lui restait qu’elle semblait presque toute blanche. L’Izuna Kumiho se mit à susurrer des paroles incompréhensibles, et les couleurs revenaient peu à peu dans son membre meurtri, et ses queues ébouriffées semblaient bien miteuses … L’air très visiblement mal à l’aise, elle n’osait regarder son époux, ni parler, et se contentait de se soigner du mieux qu’elle pouvait, la pâle lumière de son regard doré aux reflets flamboyants perçant l’obscurité. Et en elle résonnait toujours les hurlements de rage de Kyuubi, ainsi que son cœur se serrait à la pensée d’avoir succombé à l’ire céleste de sa part masculine. Elle n’enleva pas son propre masque, par honte, par tristesse, et par vaine tentative de rédemption.     

Kamui Meisa

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Réponse 25 jeudi 02 juillet 2009, 15:51:58

J'ai fait des recherches et des expériences pendant un long moment, durant lequel mon épouse était partie. Mes recherches m'ont poussé à tenter une expérience qui a... salement mal tourné. J'ai essayé de former de la lumière à partir de l'ombre mais... ces lieux sont créés à 99% de ténèbres et ca a comme... un peu foiré, puisque je n'avais pas les ingrédients suffisant pour percer une telle concentration de ténèbres, et d'ailleurs, c'était quelque chose qui n'avait à l'origine qu'une simple conversion de substance, mais j'ai oublié qu'ici, les ténèbres n'étaient pas que de l'ombre, c'était pratiquement un être vivant. Un puissant flash de lumière dans la petite pièce dont je me suis servi pour ne pas gêner le maître de l'endroit. Mes cheveux ont soudainement perdu leur couleur noire et ma chaire en est devenu encore plus blanche. J'ai pris ensuite quelques centimètres et ça s'est arrêté, grâce à Xatiav qui a détruit le cercle de transmutation. Évidemment, il n'a pas oublié de me passer un sacré savon et on a passé un petit moment avec des engueulades à n'en plus finir pour me faire comprendre à quel point j'ai été stupide. Ensuite, je m'en tins aux exercices et aux bases de cet art. Je devais rester à mon niveau.

De petits bruits de déplacements se firent entendre. Je tournai la tête et ce que je vis m'affolai comme jamais. Mon épouse était blessée et maculée de sang. Sans me parler, elle déposa un petit sac de vivres sur le sol. Mes yeux se posèrent sur ses jambes mutilées.

-I...Izuna!

Sans hésiter, je me levai de l'endroit où j'étais assis et je me levai pour la rejoindre. Elle n'avait pas retirer son masque et je m'inquiétais. Doucement, je m'agenouillai près d'elle, attendit qu'elle arrête de se servir de la magie, pour ne pas la déconcentrer. Lorsqu'elle eut fini, je l'attirai doucement par le visage, je relevai tout doucement le masque pour que je puisses approcher mes lèvres des siennes et l'embrasser tendrement, la serrant ensuite contre moi avec amour. Je la regardai dans les yeux, brisant notre baiser. Doucement je pris une de ses queues et je vis les marques de blessures un peu partour sur son corps. Alors, je léchai doucement les plaies, qui se refermaient à cause de l'ADN conservé dans ma salive, lui transmettant mon pouvoir pour soigner ses écorchures. Comme je ne pouvais pas avoir une vue d'ensemble sur ses blessures, je l'emmenai à ma chambre, la dévêtissant sans attendre, la mettant à nue. J'entrepris de la nettoyer avec un linge propre, léchant les plaies sur son corps, qui s'effacait après un coup de langue. Une fois qu'elle fut propre et guérie, je l'attirai dans mes bras. pour la serrer tendrement. Je me fous d'être sous un charme, comme l'a si bien dit Xatiav, j'aime mon Izuna et je ne la laisserai pas dans un si pitoyable état.

-Tu as encore mal, ma chérie?
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Xatiav

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Réponse 26 jeudi 02 juillet 2009, 18:22:35

   Elle reprenait déjà courage et forces dans les bras de son époux… Elle avait subi nombre de dommages durant sa recherche de nourriture, dont la grande majorité était due aux protections tendues par le Seigneur de l’Alchimie autour de sa forteresse. Sa jambe était pour ainsi morte, immobile, ayant subie une malédiction d’une telle puissance qu’elle avait détruit toute vie dans son membre, et même les coups de langues réparations de son époux ne pouvaient ramener sa jambe à la vie ; il ne restait guère que l’amputation, ou aller quérir la guérison auprès du Seigneur des Lieux. Choix qu’elle n’avait pas, car amputer un de ses membres aurait mûrement inquiété son conjoint. Son masque tombant au sol, et ses queues s’agitant de nouveau, elle se blottit contre son époux, et l’embrassa. Elle avait été très imprudente et avait oublié à quel point l’alchimiste, craignant pour les secrets qui dormaient dans sa forteresse, avait lancé multiples sorts pour la protéger, et le renforçaient chaque jour qui passait jusqu’à ce qu’enfin les malédictions deviennent plus puissantes que ses propres pouvoirs. Elle s’était prise dans multiples pièges et la blessure la plus cuisante était sans aucun doute sa jambe sans vie. Elle dit d’une voix faible à son époux :

« Non ... Merci, je n'ai plus mal... Pardonnez-moi … J’ai été très imprudente … Imprudente et pressée … Oh, je suis désolé, mon époux … Désolée de vous avoir causé tant de peine … »

   Elle resta encore un long moment auprès de lui, l’incitant à se nourrir et à s’occuper de lui, au lieu de prendre soin d’elle. Elle veillait à ce que son époux se nourrissent et boive, car elle savait que le maître des lieux n’avait pas de nourriture dans le château et qu’il lui interdisait l’accès aux étages supérieurs ; car seul l’Izuna Kumiho était autorisée à se rendre jusqu’au sommet de la forteresse, et seule elle connaissait la formule pour détruire la malédiction qui empêchait toute progression. Mais quelques heures après, sa jambe morte commença à lui faire mal, vraiment mal. Ce fut comme si celle-ci brûlait de l’intérieur, et qu’elle était consumée par une braise lente, et douloureuse. Elle put alors à peine marcher ni même rester immobile sans se débattre à cause de la douleur que son membre lui infligeait. Elle embrassa donc Kamui une fois de plus et lui assurant qu’elle serait de retour dans l’heure, s’en fut. Arrivée tant bien que mal devant les escaliers principaux, elle récita une étrange formule d’une langue bien particulière ; Puis elle s’avança faiblement et disparut dans l’ombre qu’on voyait derrière les battants d’une gigantesque porte, laquelle s’ouvrit en grondant furieusement. Personne d’autre qu’elle ne pouvait passer la porte, et si Meisa Kamui eût essayé, il aurait été comme qui dirait rejeté par une détonation électrisante.

   Elle ne revint qu’une heure plus tard, à la différence qu’elle n’avait plus au total qu’une bonne douzaine de centimètres et ressemblait à un « chibi » de l’Izuna Kumiho, la jambe enroulée dans un étrange tissu couvert de symboles. Elle tenait ainsi sur la tête de l’alchimiste, comme si elle était allongée sur un rocher. Celui-ci, pénétrant dans la salle qu’il avait aménagé comme habitat pour Kamui et ou le Kamui en question se trouvait, leva la main et la porta à sa tête. De la manière qu’on saisit un chat, il saisit par le cou l’Izuna Kumiho miniaturisée, et la déposa sur le sol, ensuite de quoi jeta-t-il sur elle une sombre boule d’énergie noire, qui dévora tout son corps, et lui rendit sa taille et son apparence normale. Ensuite de quoi il prononça son verdict :


« Ne te déplace donc pas durant le temps qu’il faudra à mon alchimie pour restaurer la vie dans ta jambe ; interdiction d’avoir recours aux neuf, aussi, car enfin tu ne ferais que transmettre le mal dans très exactement neuf pattes, et suite à un excès de mouvements, à 18 paires de pattes avant qu’elle n’atteigne ton corps supérieur. Reste donc allongée ici, et pour tout besoins de déplacements, fais-toi aider ou je te réduirais encore pour te transporter à droite et à gauche ; il faut admettre que tu es plus pratique sous forme miniature. »

   Il esquiva un rocher en affichant un sourire clairement moqueur.

« Bien. »


   Sur cette affirmation pleine d’une irréfutable argumentation, il s’en fut vers ses quartiers.

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 27 jeudi 02 juillet 2009, 20:17:09

Lorsque j'ai vu que sa jambe ne pouvait pas guérir de mes moyens ou des siens, je n'ai pu m'empêcher de paniquer. La jambe était blanche comme la mort, sans vie. Je ne voulais surtout pas proceder à une amputation sur ma propre femme. J'ai donc cherché un moyen dans ma mémoire phénoménale une information quelconque sur une telle malédiction, mais l'ouvrage qui traite de malédiction est en Éden et je ne connais pas du tout. Je peux seulement lire les langues du monde, pas les langues oubliées, sauf l'ancien langage des hommes. Elle me rassura cependant en m'affirmant qu'elle n'avait plus mal et elle me demanda de me nourrir et de boire. Comme j'étais affamé et assoiffé, je ne me fis pas prier pour engloutir la nourriture dans mon estomac. Mais je ne la quittais pas des yeux. Après un baiser sur mes lèvres, elle s'en fut. Je replongea alors dans les bouquins que j'avais ramené dans ma chambre, comme une lecture avant de dormir. Sur la paume de ma main droite était toujours dessinée un cercle de transmutation que j'ai moi-même inventé, sincèrement pratique. C'était un cercle visant exclusivement à renforcer les objets que je transmutais. Évidemment, c'était loin d'être aussi bien que Xatiav, mais mes progrès et mes études m'ont accordé une nouvelle puissance. J'étais, depuis mon accident, bien plus rapide qu'avant et bien plus agile.

Lorsque mon épouse revint, un moment plus tard, je l'attendais patiemment sur notre lit, qui était, soit dit en passant, un lit double depuis que je l'ai modifié moi-même pour le confort de mon épouse et de moi-même. Je la retrouvais toute petite, haute comme une pomme. J'ai faillit éclater de rire, tant c'était drôle. Elle était mimi, comme ca, c'était si drôle. Lorsqu'elle reprit sa taille normale, j'avais un sourire amusé sur les lèvres. Comme le Seigneur des Lieux l'eut dit, je la soulevai dans mes bras, comme si je soulevais une princesse. Juste avant que l'homme ne parte, je parlai.

-Monseigneur. J'espère que cette expérience aura valu la peine que mon épouse souffre ainsi. Dès que vous êtes prêt à procéder, appelez-moi et je viendrai.

Effectivement, tout comme mon épouse, je pouvais maintenant ressentir les effets des ténèbres de l'Alchimiste qui parcourent cet endroit. Lorsqu'il s'est approché de la pièce, même s'il ne se déplace jamais à pied, je savais déjà qu'il était là. Tant que je restais ici, je savais ce qui se passait de partout et mes yeux... mes yeux voient des choses que je préfèrais ne pas avoir à voir. Des fois des mots, des symboles ou différents cercles alchimiques que je ne comprends pas et parfois même des bribes du futur. Je déposai tout doucement mon épouse sur notre lit et je la regardai dans les yeux. Doucement, je m'emparai d'un peigne et une brosse, les premières choses que j'ai transmuté puis je pris place derrière elle. Doucement, du peigne, je m'occupai de ses longs cheveux. Les dents agiles de l'objet démêlaient les cheveux de mon épouse sans une seule fois lui tirer les cheveux. Puis, je brossai et peignai chaques queues avec une tendresse inouie. Doucement, je m'approchai et lui mordillai l'oreille.

-Tu sais que tu m'as beaucoup inquiété, ma déesse?
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Xatiav

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Réponse 28 vendredi 03 juillet 2009, 17:47:20

   L’Izuna Kumiho s’en remettrait très bien, car enfin, ce n’était pas la première fois qu’elle se prenait la patte dans un piège ; combien de fois avait-il été amené à retourner sur le pont, attiré par les hurlements désespérés ou enragés de l’Esprit des Neuf ? Il valait mieux ne même pas essayer de compter ; le Pont Noir, qu’il fallait traverser pour pénétrer dans la forteresse, était couvert de pièges alchimiques et de diverses malédictions invisibles aux yeux autres que ceux du Seigneur des Lieux. Alors qu’il les renforce et en ajoute tout les jours, il avait prit l’habitude de faire réciter à l’Izuna Kumiho l’ensemble des emplacements des pièges, pour s’assurer qu’elle ne finisse pas en petit tas de chair informe et sanguinolent. Mais par une infortune légendaire ou un quelconque coup du destin qui fait qu’on à généralement envie de ses suicider, ou peut-être parce que le « plafond » de la grotte dans laquelle se situe les Ruines d’Eden, Sa forteresse, se perd dans d’insondables ténèbres, l’Izuna Kumiho marchait toujours en regardant le plafond, passant par la même occasion dans les pièges incendiaires, à vent tranchant, à liquéfaction, à nova, et autres joyeusetés, quand ce n’était pas une malédiction de Mort, comme celle qui avait frappé la jambe de l’Esprit des Neuf. Un tel sort l’aurait détruite si son propre pouvoir n’avait pas été suffisamment élevé pour enfermer le sort dans un seul membre, et fort heureusement, immortelle elle était ! Sinon, la mort depuis longtemps l’aurait emportée dans ses bras.

   Kamui espérait que l’expérience serait fructueuse, au vu des souffrances subies par son épouse ; en fait, il ne savait vraiment rien de leur vie au sein des ténèbres, depuis une époque située bien avant la naissance même de Meisa Kamui. Certes, l’expérience serait fructueuse. Mais pour lui. Kamui, d’une certaine manière, avait déjà eu sa récompense, qu’espérait-il recevoir de plus ? Tant qu’il exécutait le peu qu’on lui demandait pour l’instant, il était logé et disposait librement d’une femme, qu’il aimait en plus ! Il n’y avait pas inscrit « Hôtel » sur la porte d’entrée et la fugitive pensée de le faire remarquer à Son assistant traversa Son esprit. De quel droit revendiquerait-il plus, où quoi que ce soit d’autre après avoir tant reçu ? La souffrance n’était qu’une partie du prix, rien d’autre. Sans se retourner, il répondit à Kamui d’une voix très neutre :


« Souffrances, tu dis … J’appellerais cela autrement. Je dirais plutôt ‘dommage collatéraux habituels’, car ce n’est pas la première fois que l’Izuna Kumiho marche sur une ligne de pièges, et j’ai acquis l’intime conviction que son instinct la pousse à marcher sur les plus puissants. Combien de fois l’ai-je trouvée à demi-désintégrée ou laminée par un piège à lame-de-sang, je ne saurais le dire. L’année dernière, elle trouva bon de ne pas éviter un piège qu’elle savait pertinemment être placé juste en face d’elle, et avait fini démembrée comme une vulgaire poupée, et avec le torse littéralement tranché en deux. Si cette remarquable idiote n’avait pas trouvé la force de hurler de toute la force de ce qui lui restait comme poumon, et sans – pardonnez mon manque apparent de modestie – mes prodigieux pouvoirs, elle ne serait plus la pour en témoigner, car son masque était quant à lui proche d’un piège à explosion et se débattre comme une démente ne faisait qu’écourter son existence. » 

   Il marqua une pause pour que Kamui comprenne que l’Izuna Kumiho avait la très nette tendance de ne pas regarder où elle posait la patte, et que c’était souvent néfaste à sa santé, ou préjudiciable à son intégrité physique. Il continua avec un haussement d’épaule :

« Si voir ta chère et tendre simplement paralysée par une malédiction de Mort te cause tant de soucis, j’ai bien peur que tu ne fasses bientôt un arrêt cardiaque, à moins que tu n’arrives à la convaincre de marcher en regardant autre chose que le plafond, et qu’elle se rappelle que je lui apprend régulièrement l’exact emplacement des pièges, ainsi que leurs effets. Pour ma part, j’ai perdu cet espoir et fort heureusement, les rares fois que j’ai eu à appeler Kyuubi, il n’eût pas besoin d’explications pour esquiver l’ensemble des malédictions. Il n’y guère plus développé que l’instinct du démon renard à neuf queues, que l’instinct de l’Esprit des Neuf, ainsi que celui des Neuf. Je ne sais pas vraiment ce qu’il y à avec L’Izuna Kumiho ci-présente. L’expérience sera fructueuse, je n’en doute pas. Maintenant, qui en profitera, est une autre variante de résultats. »

   Sur ces mots, il quitta la pièce en laissant Kamui à ses réflexions sur le manque de sérieux de son épouse quant aux consignes de sécurités. L’épouse quant à elle se contenta de ronronner quand son conjoint lui peigna les cheveux et les queues, et contemplant la couleur blanche des cheveux de son époux, elle sourit doucement, ronronnant toujours. Son extraordinaire vigueur et la puissance de l’alchimie du Seigneur des Lieux lui permettraient d’être guérie d’ici deux à trois jours. Elle se contenta de dire d’une voix douce :

« Vous avez des cheveux magnifiques, mon époux …  Désolée de vous avoir tant inquiété … »

Kamui Meisa

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Re : [Laboratoire de Xatiav] L'abime [Meisa Kamui]

Réponse 29 vendredi 03 juillet 2009, 19:16:27

Je calinais mon épouse avec beaucoup d'amour et de douceur. Ses cheveux, tout à l'heure ébourriffés par les combats, sont à nouveau lisses comme à son départ, au moment où elle est allée voir le maître des lieux parce que celui-ci avait pété un plomb pour la simple raison que l'Izuna l'avait poussé à me recruter. Mais après tout, il avait un avantage, ma loyauté sans faille à traver mon épouse qui lui est complètement dévouée malgré les traitements inhumains qu'il lui infligeait. De toute facon, mes recherches gagnaient de l'avance, et j'étais déjà prêt à transmuter, alors, rien ne pressait. J'ai décidé de m'occuper un peu de ma chère épouse et de la dorloter comme la reine qu'elle était à mes yeux. Avec force de douceur, j'achevai mon brossage et je la renversai doucement pour l'embrasser.

-Je t'aime, Izuna.

Tendrement je lui caressai la joue avec tout l'amour que je pouvais bien ressentir à son égard. J'étais si heureux, maintenant qu'elle était auprès de moi, je me sentais bien mieux. Je frottai doucement son nez contre le mien avec amour et je l'embrassai une seconde fois avec tout mon amour. Peu importe ce que disait Xatiav, ca ne m'empêcherais pas de m'inquiéter pour elle, ce n'est pas compliqué pour qui que ce soit, la raison de ce désir de ne jamais la voir se blesser ou de la voir se faire attaquer: C'est parce que je tiens à elle plus que tout. Elle se blessait souvent? Je découvrirai comme la soigner par moi-même, sans l'aide de cet imbu de Xatiav. Oui, ses pouvoirs étaient extraordinaires, je ne peux le nier, mais même lui a ses limites, c'est juste qu'il a plus de mal à les voir à cause de ses grandes capacités. J'avais l'intention de retourner aux jeux de l'amour qu'on a du interrompre par la faute de notre ami commun, mais quelque chose me revint à l'esprit. Je regardai mon épouse.

-Ma chérie... pourquoi as-tu posé ton regard sur moi? Selon ce que j'ai compris, tu es celle qui a poussé Xatiav à me kidnapper, décision que je ne regrettes pas, car te voila dans mes bras mais... avais-je réellement quelque chose de particulier comparé à d'autres?
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
Vivre dans la haine et la peur est le comportement d'un lâche.


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