Imperturbable, le talentueux amant donnait du fil à retorde à la belle louve, ses coups allant en profondeur dans son antre du plaisir, ses reins agissant à la manière d’une machine à vapeur au rythme saccadé, régulier, puissant et rapide. Glissements humides et claquements sonores s’entremêlaient joyeusement avec les soupirs de l’homme et les gémissements de la femme dans un orchestre unique, une ode à la luxure.
Chaque fois que son épée de chaire amorçait une frappe en profondeur dans les retranchements secrets de la belle, il découvrait le talent de Shad dans les jeux du corps. Outre le fait qu’elle soit, comme il se le demandait, endurante et coriace face à ses assauts inflexibles et implacables, elle donnait énormément du sien, s’ingéniant de talent et de créativité pour varier les mouvements de son bassin et lui accorder, de fait, différentes nuances de l’exploration de son jardin défendu.
Sauvage … mais pas encore assez. Il savait que Shad avait un instinct de prédateur en sommeil, quelque chose de caché et pourtant d’inné chez elle, un petit quelque chose qui ne désirait qu’a être découvert et révélé au grand jour. Elle était de race terranide. Elle avait donc une part animale, bien que cette dernière doive être enfouie au plus profond de son âme, occultée par la vie plutôt humaine que menait l’Okami.
Si Losgar pouvait faire quelque chose même au plus fort d’un ébat sexuel aussi intense, c’était bien de dévoiler le côté caché de la lascivité d’une femme. Une sorte de talent inné qui lui permettait de … comment dire ? Découvrir une pépite d’or et la polir jusqu’à la faire briller comme un joyau rutilant. Car ce nouveau visage ainsi éclairé pouvait se montrer très parlant, et ajouter du piment à une relation déjà si excitante.
Le défi personnel du Noxien venait d’être écrit en lettres de feu dans son esprit déterminé : exciter à l’extrême Shad et lever le voile sur son côté animal qu’il désirait secrètement.
Faire l’amour avec une bête de sexe avait un charme qu’il n’ignorait pas, et qu’il convoitait désormais avec délice.
C’est donc en accélérant ses coups qu’il fit flancher l’esprit embrumé de la mercenaire, coulissant le pieu ardent encore et encore, incessant mouvement aussi vieux que la vie. Les mains griffues de la femme contre son épaule étaient un contact tout aussi bon que celui de ses propres mains contre ses fesses rebondies, allant même titiller joyeusement la queue souple et touffue de sa compagne.
Vint le moment où, après une performance incroyable, la magnifique louve répandit son amour pour la troisième fois, se libérant sans gêne contre le chibre fièrement dressé du prince déchu, laissant la cyprine s’écouler allègrement sur son propre bassin et rafraîchissant une peau devenue chaude comme la braise.
L’expression exaltée de Shad lui plut. Il voyait devant ses yeux une femme pleinement satisfaite mais ayant encore assez de force pour un dernier round, peut-être même deux avec de la chance. Quelle impressionnante dame. Peu de femmes pouvaient espérer surpasser en endurance l’Okami, c’était indéniable.
A présent, l’objectif de Losgar pouvait commencer. Il allait lui offrir le cadeau tant désiré : relâcher sa sauvage nature. Et pour cela, les jeux sensuels seront légion.
Il la laissât continuer à doucement mouvoir ses hanches sur son bassin, la regardant reprendre son souffle après une telle chevauchée. Elle devait s’épuiser aussi bien physiquement que mentalement pour accepter la jouissance parfaite de sa nature de louve.
Il la repoussa très doucement, jusqu’à ce que son membre palpitant surgisse entièrement de sa demeure privilégiée. Aussitôt il donna un baiser à Shad, mêlant leurs deux langues dans une folle mêlée. Des pressions de ses doigts contre certaines de ses parties intimes l’insistaient à réveiller une excitation qu’elle ne pouvait puiser que dans sa nature secrète.
Il la positionna alors à quatre pattes sur lui, mais du côté inverse, de sorte que sa croupe soit en face de son braquemart rougie par l’excitation et encore humide.
« _ On va reprendre à peu près la même danse. Sauf que tu vas la mener avec toute la rage et le désir qui t’habitent. Ne te retiens surtout pas, ma belle. Et surtout, je veux que ton regard ne quitte pas le mien. »
Il avait prononcé ces ordres avec douceur, d’une voix mélodieuse et apaisante. Pourtant c’était un ordre, un défi même. Ils jouaient une lutte secrète à travers le sexe. Chacun jaugeait l’autre, pour le plus grand plaisir des deux amants.
Quand elle obtempéra, il contempla le mouvement de son corps, les va-et-vient de ses fesses rouges se secouant sur sa virilité mouillée, cognant contre ses bourses et affolant ses désirs. Le regard de la louve accentuait son excitation, comme si elle le dévorait vivant de ses yeux de saphir. Il se sentait aspiré par sa danse talentueuse, hypnotisé par le mouvement régulier entre ses jambes. C’était très bon, et épouvantablement délicieux.
Il n’agissait pas. Il la regardait laisser sa nature reprendre les rennes de leur petite sauterie. Il le sentait, cet instinct animal qui se réveillait par cette position particulière.
La seule vue de son corps de rêve, de sa queue qu’il avait rabattu contre son ventre pour contempler pleinement sa peau laiteuse et suante … c’était divin.
Il voulait presque l’entendre rugir comme une lionne, sortir les griffes et se changer en une créature impétueuse et plus fougueuse que jamais. Elle avait du potentiel, énormément de talent, et des ressources insoupçonnées.
Si ses anciens amants ne s’étaient pas préoccupé d’exploiter la nature cachée de Shad , nature qu’elle ne devait peut-être pas soupçonner, lui l’aiderait à profiter pleinement de ce cadeau de mère nature. Il lui offrirait une expérience inédite, unique et surtout, incroyablement jouissante.
Tout ceci lui arrachait des vagues dans le corps, indiquant qu’il n’allait, lui aussi, pas résister éternellement.
La question était de savoir s’il allait jouir en elle une seconde fois ou si Shad allait le laisser encore faire appel à son imagination sexuelle si surprenante, et si agréable ?