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A la découverte de l'immortalité [Pv Eurycide]

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Elena Heiderich:
- ATCHOUM !!!


J’éternue une fois encore dans cette fichue grotte à attendre que ce maudit blizzard passe. Purée, j’en peu plus. Voilà des heures que je marche à travers cette fichue neige pour trouver le village aux terranides. Comment ils peuvent vivre dans un froid pareil sérieusement ?!! Ils sont tous plein de fourrure ou quoi ??! Bon … si ce sont tous des gens plus proche de l’animal que de l’homme je comprendrais mais … merde quoi ! Il fait froid ! il gèle ! Je suis frigorifiée malgré l’abri que je me suis trouvé et le feu que j’ai réussi à allumé tant bien que mal …  Je mets doucement mes mains près du feu et je regarde comme je peux mon automail. Pour le moment ça allait mais je pouvais voir un peu de gèle s’être installé contre les parois métallique de mon bras automatisé. Bordel … ce n’est pas bon du tout cela …


-Pourquoi j’ai pas pensé à demandé à Swann de me donner un alliage particulier pour ce genre de temps de merde ?


Je soupire doucement. Je repense au mécano des rebelles de James Raynor dont j’ai rejoins récemment la cause. Elle était juste à mes yeux ! Participé à la liberté de tous, révolutionné notemment la dictature des femmes de Tekhos. Bon j’y ai pas encore mis le pied mais moi qui vient d’une dictature tyrannique, je sais ce que ça fait que d’être soumis à des lois très strict et surtout impartiale. Alors Tekhos je lui dis ouvertement merde ! Même si j’ai plus de chance d’y vivre là-bas comme chui une femme.

Mais bon, la je pense à Swann et ses services pour réparer mes automails. Une vraie petite fée mécanique à ce niveau là ! Je sais pas ce que j’aurais pu faire sans lui ! Mais bordel … pourquoi j’ai pas été assez intelligente pour lui demander qu’il m’améliore mon alliage ? Du genre ca résiste au froid et ce genre de connerie. C’est pas parce que je suis alchimiste que je peux faire ça ! Certes j’aurais pu permettre à mes automails de résister au froid mais cela les aurait rendus plus fragile et cassant alors je préfère pas trop y toucher …

J’ouvre doucement mes yeux d’orée et je regarde dehors. J’attends simplement que ce fichu vent cesse de souffler.


-OUAÏE !!


Je retire ma main gauche du feu et souffle dessus. Bordel, je me suis brulée … fait chier. Je m’empresse de la poser dans le petit tas de neige plus à l’extérieur. Ca rafraichit, ça fait du bien aaaahhhh …   Petit moment de soulagement.

Durant de longues heures, j’attends ainsi. Je serre mon manteau un maximum pour me préserver du froid avant de me rendre compte que le vent ne souffle plus. Hourra ! C’est pas trop tôt ! Je m’empresse d’éteindre mon feu et de reprendre ma route dans ce fichu désert blanc. Il y a toujours ce vent mais c’est moins violent que pendant le blizzard. J’espère sincèrement que le vent ne va pas se mettre à souffler à nouveau et que mes automails tiendront bon …

Et je marche encore et encore dans la neige. Je commence à avoir du mal à bouger ma jambe gauche … comme mon bras droit en fait. Je décide de jeter un coup d’œil et je me rend compte qu’une grosse couche de gel s’est installée entre mes articulation. C’est pas mon jour bordel … Je prend ce que j’ai sous la main et je tente comme je peux d’enlever le plus gros du gel mais ça tient bon cette merde … je fais de mon mieux pour retirer les couches gelées à mon bras puis à ma jambe et je reprend ma route. Ma blouse est complètement fermée, ma capuche fermée à son maximum. Je devais ressembler au petit chaperon rouge … saloperie … On va encore me traitée de minus à ce rythme là …

Les heures passent encore et je viens juste de me sortir d’un blizzard tant bien que mal. Je suis frigorifiée, je tremble de partout, je ne cesse d’éternuée et je suis cyanosée sous le froid. Je peine à voir encore correctement devant moi …

Un abri, il me faut un putain d’abri…

Je n’aie plus la force d’utiliser l’alchimie pour me créer un igloo ou un autre abri. Mon bras droit est coincé depuis une heure maintenant, je suis seule et livrée à moi-même. Et là, c’est ma jambe qui me lâche à son tour, l’engrenage coincée pour de bon cette fois. Je m’étale lassement au sol dans la neige et le froid. J’en peux plus, je suis exténuée et à bout d’affronter ce froid. Je relève difficilement mon regard sur l’horizon et je ne vois que de la neige, des arbres et une ombre … Ho bon sang … j’espère que c’est pas un loup ou un autre truc agressif … j’ai plus rien pour me défendre là … J’espère juste que ce sera un allié qui pourra me sortir de là.

Eurycide:
Loin vers le Nord, à l’extimité la plus froide des terres de glaces du royaume Terranide. Là où le froid est si intense qu'on raconte qu'il arrache littéralement l'énergie vitale des imprudents à chaque coup de vent. Là où la glace règne en maitre absolue. Il faillait traverser cet enfer gelé et affronter les terribles prédateurs de la régions pour avoir la chance, ou le malheur, d'atteindre le tombeau perdu du Cœur de Blizzard, un des derniers laboratoire connu du grand Nécromancien Mannimarco, le roi des vers. C'était un lieu isolé de tous et parfait pour mener des recherches sur la nécromancie, le froid pouvait conserver la chair bien longtemps et permettre des expériences impossible ailleurs. Cette crypte laboratoire était aussi dans un endroit difficilement accessible à cause de sa dangerosité et du froid pour éviter que les curieux ou d'autres nations ne viennent troubler ses travaux.

Eurycide avait obtenue l'information d'un de ces contacts, il était généralement fiable et elle était fière de lui. Il n'avait put trouver l'emplacement exacte du lieu car il était perdu depuis des siècles et des siècles, mais grâce à quelques recherches et autres rumeurs, l'informateur avait put estimer où ce trouvait le tombeau. Après s'être préparée correctement, la Dullahan parti en direction du Royaume Terranide, dans les terres de glace. Elle ignorait ce qu'elle allait trouver là-bas, mais ce serais sans doute très intéressant de faire le voyage. Un voyage assez long mais heureusement pour elle, elle ne soufrait plus du froid et savait ce défendre. Elle ressentait encore les différences de température mais celles-ci ne lui posait plus aucun problème. Ne craignant plus les gelures et autres hypothermies parce qu'elle n'avait plus de sang qui coulait dans ses veines. Les plus gros soucis lié au climat étaient surtout le manque de visibilité et les mouvements ralentie par la neige et le vent.

Le destrier mort-vivant qui servait de monture à Eurycide ne souffrait pas non plus du froid ambiant, le vent violent et glacé avait beau fouetter sa tête et ses yeux, il ne bronchait pas et continuait d'avancer sans ce fatiguer. Cet étalon était bien plus efficace que les chevaux normaux et surtout bien plus pratique. Avec son armure noire et sa faux dans le dos, la Dullahan avait aussi mit une écharpe noire pour cacher encore et toujours sa nature. Dès que le vent soufflait un peu fort, elle posait sa main sur le bout de tissu autour de son cou pour évité qu'il s'envole. Sa tête ne risquait rien, solidement relier à son corps via de liens psychique et magique, elle ne risquait pas de se faire emporter par le vent ou de basculer et tomber dans le neige.

Avançant lentement à cause du blizzard qui soufflait, la guerrière sentait qu'elle était proche du but, une sorte d'intuition. Et puis le vent ce calma un peu, suffisamment pour que la visibilité soi assez bonne, ça sera plus pratique pour trouver la crypte au milieu de cette étendue de glace. Mais ce ne fut pas la tombe qu'elle trouva en premier, dans cette immensité blanche, un peu de rouge ressortait. Curieuse, Eurycide s'approcha du truc rouge, et à quelques pas de la cible elle remarqua qu'il s'agissait d'une créature humanoïde. Le destrier s’arrêtait très prés de l'humain, si bien que s'il avait fait un pas de plus, il lui écrasait la tête sous son sabot.   

- Qu'avons nous là?

La neige craquait quand Eurycide mit les pieds dessus en descendant de son étalon, comparé à elle, l'animal n'avait produit presque aucun bruit. La Dullahan inspecta rapidement l'être étendu dans la neige et sans avoir besoin de le toucher remarqua qu'il était encore vivant grâce à ses pouvoirs en nécromancie. Elle ne maitrisait pas complétement cet art, elle était même loin de le maitriser, elle connaissait les base tout au plus. Mais c'était suffisant pour savoir du premier coup d’œil si quelqu'un était mort.

- Encore en vie on dirais. Dommage, les choses auraient été plus simple si la mort t'avais embarqué.

En effet, si le jeune homme était mort, la Dullahan n'aurais pas eu à s'en préoccupé ou elle l'aurais changer en serviteur mort-vivant. Mais dans l'état actuel, si elle le laissait là, il allait mourir. Il ne semblait pas en grande forme, allongé dans la glace ses forces l'avaient abandonné et il était au bord de l’inconscience.

- Je ne sais pas si tu m'entend mais je vais te prendre avec moi, avec un peu de chance tu survivras. Au pire des cas je te laisserais dans la neige.

La guerrière eu un sourire qui ce voulait rassurant mais avait quand même quelque chose de sinistre. À moitié dans les vapes, l'étranger devait avoir du mal garder son esprit éveillé. Quand Eurycide commença à le soulevé elle remarqua deux choses: la première était ces curieux membres de métal, sans doute des prothèses, et la seconde était qu'il s'agissait d'une fille, même si ce détail n'était pas important dans l'immédiat. Heureusement que la demoiselle n'était pas lourde, enfin ses membres de métal pesaient quand même leurs poids, mais Eurycide réussis à la porter sans trop de problème pour l'installer sur son destrier, avant de se mettre dessus à son tour.

La Dullahan avait placé la jeune femme en face d'elle sur la monture mort-vivante et la serrait contre elle, pas pour la réchauffer car le corps de la mort-vivante ne produisait aucune chaleur, mais pour ne pas qu'elle tombe. Une chute de cette hauteur avec son état pourrait être grave voir fatal. La demoiselle avait la tête dans le décolleté d'Eurycide, position assez cocasse. Elles reprirent donc la route dans la supposé direction de la crypte, peut être que la petite sera utile là bas. Si elle ne décède pas en chemin, enfin même si c'était le cas il suffirait d'utiliser un peu de nécromancie et hop un petit serviteur mort-vivant.

Elena Heiderich:
C’était une voix floue, je l’entends à peine. J’avais tellement froid bordel, c’était déjà incroyable que je sois encore conscience ! Enfin … A moitié …


- Je ne sais pas si tu m’entends mais je vais te prendre avec moi, avec un peu de chance tu survivras. Au pire des cas je te laisserais dans la neige.


Dans la neige ? Non ! Non, non ! Garde-moi ! Sans vilain jeux de mots … Tain je veux pas rester dans cette neige à crever dans le froid ! Je la sens doucement me soulever pour me poser sur son cheval puis contre elle. Beuh … c’est moi où elle ne dégage absolument aucune chaleur ? Faut dire aussi qu’elle est toute en armure … c’est peut-être ça ? Je me serre un peu instinctivement contre elle en cherchant de la chaleur. Mes membres métalliques me gênant un peu dans mes mouvements comme je ne peux plus les bouger, ces derniers étant gelés jusqu’aux engrenages.

Je ne fis pas attention  mais j’avais ma tête ancré entre ses seins. Mes yeux étaient fermés, je cherche à garder le peu de chaleur qu’il me reste, ma blouse rouge serrer un maximum contre moi-même. J’ouvre très légèrement mes yeux et je vois la neige et les arbres filer à grande vitesse. Je lève doucement mes yeux d’orée vers la jeune femme que je regarde difficilement avant de les refermer. Je garde ma main droite contre moi, tente de la frotter comme je peux pour générer un peu de chaleur.


-M … merci … a … a vous … on … on peut trouver un abri ? Je … je suis gelée … J’ai besoin … de me réchauffer …


Je me battais à crever pour rester en vie. Il était hors de question que la mort m’emporte ! Il fallait que je trouve la pierre philosophale, il fallait que je trouve le moyen de ramener mon frère à la vie ! Garret … il ne méritait pas de disparaitre quand on a tenté de ramener notre oncle à la vie … je m’en voulais tellement. Je m’étais juré de trouver le moyen de le ramener à la vie, qu’importent les sacrifices que cela me demanderais. Enfin, presque …  Après ce que j’avais vécu, je me demandais si cela valait la peine de sacrifier la vie de connards comme ses violeurs pour sauver mon frangin ou non … j’avais presque envie de dire que mon frère ne voudrait pas que j’en arrive là … Mais j’aurais tellement tout fait pour le ramener. Un tel poids sur mes épaules, c’était lourd à porté. La bonne preuve était simplement mes membres bioniques.

Eurycide:
Le destrier brumeux galopait dans l'entendue glacée en transportant les deux femmes sur son dos. Si la petite restait comme ça trop longtemps elle allait sans doute mourir, ce qui n'était pas vraiment le problème d'Eurycide mais comme elle avait décidée de l'aider. Si ça se trouve cette gamine est une princesse égarée ou une fille importante et la sauvée donnerais lieu à un alliance profitable. Enfin c'était beau de rêver. Elle ne devait être qu'une vagabonde qui c'était complétement perdue en cherchant la capitale des Terranides. D'ailleurs l'inconnue n'était pas totalement inconsciente et remercia la Dullahan avant de lui demander de trouver un abris. Ça tombait bien car c'était ce qu'elle cherchait à faire: trouver la crypte. Ainsi la petite serait à l’abri du froid, enfin vite dit, et la guerrière pourrait continuer ses recherches.

- Tiens encore un peu. On se dirige vers un endroit où tu seras à l'abri du vent. Par contre ça risque de prendre un peu de temps vu que je ne sais pas où ça se situe précisément... J’espère que tu as de la chance.

Et il fallait de la chance pour trouver la structure dans cette région. La Dullahan n'avait aucune idée de la taille ni de la forme de l'édifice qu'elle devait trouver. Bon généralement c'était des monuments en pierre avec des symboles pour indiqué ce que c'était. Même si elles trouvaient le tombeau avant que la fille ne ce transforme en glaçon, ce genre d'endroit n'était pas spécialement chaud, en même temps c'était une crypte. Il fallait trouvé une alternative.

Après plusieurs centaines de mètres de route à travers la neige le vent, un rugissement caverneux résonnait dans les terres de glace. Un prédateur local n'était pas loin et voulait surement s'en prendre aux deux femmes. C'est alors qu'un troll des neiges surgit à une dizaine de mètre en face du destrier. Une créature hideuse dévorant tout ce qui lui tombait entre les pâtes. Il avait la particularité d'avoir trois yeux, même si personne ne savait vraiment à quoi servait celui sur le front. La voila l'alternative.

- Je reviens. Essaie de te maintenir, petite. Ne tombe pas.

Après ces mots, Eurycide posa un pied à terre, en laissant la fille sur le cheval, puis dégaina sa faux. La bête des neiges se mit à hurler sa rage face à la Dullahan et fonça droit sur elle, ce qu'elle fit à son tour en courant dans sa direction. C'était un monstre agile, rapide et puissant et le moindre coup pouvait tuer un homme, mais pas Eurycide. Balançant son bras droit devant lui, le troll frappa de plein fouet la guerrière qui était éjecté un peu plus loin. Elle avait raté son coup cette fois-ci mais ne souffrait d'aucune blessure, si bien qu'elle se jeta à nouveau sur la bestiole et réussit à la frapper au niveau du torse, une simple entaille peut profonde mais suffisante. La stupide créature ne devrait pas succomber à cette simple égratignure, généralement il fallait frapper et frapper avant de venir à bout d'un monstre aussi robuste. Mais non, le monstre tomba au sol alors que son âme était aspiré par la faux de la Dullahan. La créature était encore vivante, enfin son cœur battait encore, mais elle ne ce relèvera plus jamais.

Sans trop attendre, Eurycide rangea sa faux et prit une vieille dague et commença à découper la peau et la fourrure sur le troll encore en "vie". Ce n'était bien entendu pas pour elle mais pour l’étrangère afin d'avoir de quoi ce réchauffer un peu le temps qu'elles trouvent le laboratoire. Après avoir récupérer un carré de fourrure sanguinolente et un peu de graisse de la bestiole, la Dullahan se rapprocha de son cheval et déposa la couverte de fortune sur la petite.

- Tu auras un peu plus chaud avec elle. Ne te plaint pas trop du sang ou de l'odeur, c'est déjà bien qu'on est trouvé ça sur la route.

La demoiselle remonta sur sa selle en regardant le cadavre du monstre qu'elle avait terrassé. Tout à coup la créature se releva mais cette lueur sauvage, cette étincelle de vie dans son regard avait totalement disparue. Il était à présent la marionnette d'Eurycide, une sacré marionnette. La nécromancie était vraiment pratique. Sans un mot de la part de sa maitresse, la monture cadavérique se remit en route, suivit du troll zombifié. Si la petite ne dormait pas, elle devait soit paniqué soit se demandait si elle n'était pas en train de délirer. Bien que pratique le nécromancie effrayait facilement ceux qui n'étaient pas initié. La manipulation de cadavre avait de quoi dérouter.

En chemin, l’espèce de groupe croisa plusieurs arbres mort, qui avait la sinistre particularité d'avoir des ossements dans le tronc comme si un squellette avait fusionné avec le bois. Il s'agissait de plante spécialement étudier pour piéger les corps et les emprisonné à jamais en ce nourrissant de l'énergie vitale de leurs victimes jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des os. Le pire dans tout ça, c'est que les victimes avaient leur âmes piéger dans leurs corps pendant tout ce temps jusqu'à ce que l'arbre ne laisse plus rien. Ça aussi c'était l’œuvre de la nécromancie, elles étaient proche.

Et en effet, le voyage s’arrêtait là devant le tombeau du cœur du blizzard. Un édifice bâti sur le sommet d'une colline. Le vent s'était calmé et les nuages avaient laissé échappé un rayon de soleil, comme une sorte de rédemption ou comme le calme avant la tempête.

- Voila ton abri. Mais cela pourrait tout aussi bien être ton tombeau. Il va falloir faire attention à partir de là. Je compte sur toi pour ne pas mourir bêtement.

Elena Heiderich:
De la chance, j’espère en avoir encore un petit peu aussi … je ne voulais pas crevée comme ça, pas avant que j’ai réussit à ramener mon frangin. Garret. Tu me manques tellement … j’espère sincèrement trouver le moyen de te ramener. Même si je dois sacrifier un autre membre, mon cœur, mon corps … mais je te promets : je te ramènerais !

Je sers mon manteau rouge comme jamais, j’essaie de laisser le moins d’ouverture possible pour le vent avec la seule main qui me reste valide. Je tremble comme une feuille, je tente même de garder mon souffle chaud à l’intérieur de mon manteau pour garder un maximum de chaleur. Fallait vraiment qu’un truc nous tombe dessus comme … J’en sais rien ! Une caravane abandonnée avec une bonne grosse couverture chauffante ! Ou même qui renferme une peau d’ours ! J’en sais rien mais donnez moi un truc qui donne chaud bordel !!

Puis au bout d’un long moment à marcher dans la neige, au moment même où je m’apprête à sombrer dans le sommeil à cause du froid, un bruit violent me réveille de plein fouet. Je sursaute, je sens une décharge d’adrénaline envahir mes veines pour me réveiller plus ou moins correctement. Mais bon … je crève toujours autant de froid.


*C’était quoi ?*


Je relève ma tête comme je peux et je vois comme une masse blanche dans la neige, entre plusieurs arbres. Je plisse mes yeux avant de voir la créature se redresser sur ses pattes arrière et pousser un autre cri qui me glace même le sang. Bordel … la taille de ce truc !! Il devait facilement faire le double de ma taille ou … ou le triple ! Merde ! Fallait qu’on se barre de là ! J’étais pas du tout en état de combattre !

Et la, la chevalière me dis de rester là et elle descend de son cheval pour aller affronter la créature. Heu … elle est folle ou ? Je me tais et j’observe avec un certain étonnement le combat. Elle ne semblait pas avoir eu trop de mal à la vaincre … Elle commence même à dépecer sa peau. Je grimace un peu en voyant cela, comprenant vite que la peau allait devenir ma future couverture chauffante.


*Pourquoi j’ai souhaité de même avoir une peau de bête comme couverture moi ?*


J’imaginais une peau déjà traité, pas une peau fraiche qui allait puer le sang et la mort putain ! Mais bon … je suis mal placé pour râler, je suis au bord de la mort avec ce froid alors on met les principes et la morale de coté et on prend tout ce qu’on peut pour avoir chaud dans ce désert gelé ! Elle me pose ensuite la peau sur moi. Bordel, que c’était lourd ce truc ! Mais je ne dis rien, je ne rale pas et je m’empresse avec une main de m’enrouler dedans comme dans un saucisson. Le sang et la peau sont encore chauds, je peux immédiatement en ressentir les effets bénéfiques sur mon corps. Bordel … Ca put Mais que cela fait du bien !

Je relève mon regard alors et je vois le troll nous suivre, dépourvut de sa peau. J’écarquille les yeux et tremble un peu en me disant que la créature allait nous pourchasser et se venger qu’on avait volé sa peau ! J’allais dire un truc mais je me rends vite compte que le troll ne fait que nous suivre en fait … Je regarde alors la morte-vivante en me posant plusieurs questions dont celle où je me demande si elle sait réveiller les morts et les contrôler ? Une nécromancienne … je suis bien tombée moi encore … mais je reste, pour le coup, étonnée d’être encore en vie. Pourquoi elle ne m’avait pas zigouillée pour me rendre ensuite mort-vivante ? Elle avait peut-être encore un fond humain ? A moins qu’elle sait que je suis alchimiste et que je peux potentiellement ramener les morts à la vie ou créer des corps, de homonculus ? Je veux plus crée de ces monstres … le sacrifice et le prix sont trop grand sans compter que la première et seule fois où j’ai essayé la chose est morte quasi instantanément … et en plus … j’ai perdu mon frère dans la transmutation.

On poursuit alors notre chemin, je serre la peau du troll qui me réchauffe petit à petit, même si mes automail, eux, restait encore coincé sous le gel intense. C’est que c’est pas thermo régulé alors pour réchauffer ça, faut y aller à la flamme vive. Mais après, quand ça brule, bordel que ça fait mal ! Et plus on avance et grimpe une falaise, plus on croise d’arbres morts. C’était bizarre, il y avait plein d’armure et d’armes autour de ceux-ci mais aucun corps … Quelques chose me disait qu’il ne valait mieux pas trop s’en approcher alors. Je frissonne, j’ai un sale pressentiment …

Notre chemin se termine enfin. J’observe le grand tombeau qui s’offre à nous désormais, visible malgré ce blizzard encore présent. Enfin un abri pour se protéger du froid ! La je me moquais bien de devoir affronter des pièges, des squelettes ou des monstres ! Tant que je sois à l’abri du froid et que j’arrive à dégivrer mes automails, c’est ce qui compte !


- Voila ton abri. Mais cela pourrait tout aussi bien être ton tombeau. Il va falloir faire attention à partir de là. Je compte sur toi pour ne pas mourir bêtement.

-C’est pas trop mon genre, je te rassure …


Je descends alors du cheval et regarde le tombeau. Je veux m’empresser de vite y rentrer, je pose mon pied droit au sol, pas de problème. Le souci vient quand je veux bouger ma jambe opposée … la cuisse bouge bien mais je me rappelle que toute la partie automatisée coince et grince sous le gel. J’arrive tant bien que mal à me stabiliser malgré tout mais j’adopte une stature assez … humiliante … je grimace.


-Ranh j’oubliais …

Je tourne ma tête alors vers la Dullahan.

-hem … tu serais juste me donner un autre coup de main pour avancer ? j’ai ma jambe mécanique gelée … faudrait qu’on rentre, qu’on fasse un peu histoire que je puisse dégeler mes automails.

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