Bac à sable > Le Tournoi

Arène Finale - Shad VS Cirillia

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Enora:
Alors que se profile la fin de ce tournoi, les dieux vous réservent une dernière surprise, et pas des moindre : pour cet ultime rencontre, vous ne devrez pas seulement affronter votre adversaire et un terrain hostiles, mais plusieurs de ces terrains. En effet, pour vous départager et s'amuser une bonne fois pour toute, les dieux vous envoient cette fois dans une arène polymorphe.

Comment ça marche ? Très simplement. Chaque dimanche, au moins, le compte Observateur interviendra pour vous signifier quelle arène a été désignée pour être de nouveau la vôtre.

Prenez garde aux remous et aux modifications de terrain qu'entraînent ces changements...


Shad, Cirillia, pour votre part, vous aurez à vous battre au milieu d'une arène aux aspects du marais des maléfices.



Le combat commencera à 20h30 ce soir (dimanche 22/11/15) et s'achèvera le dimanche 13 décembre à 21h, au plus tard.

Handicap de Shad : Elle est bloquée sous sa forme de louve et se trouve être, en plus, passablement ivre.
Handicap de Cirillia : Commence le combat avec un taux de toxicité de son sang à 70% et souffre, en plus, d'une allergie aux poils de loup.


... Bon couraaaage =D

Cirillia:
INTERLUDE
Dol Thuinn

« HNNNNNNNNNNNNN... !!!! »

Les yeux de la femme s’ouvrirent en grand, et elle roula sur le sol, sortant d’une espèce de mare verdâtre, roulant sur le sol d’une galerie silencieuse. De l’eau coulait le long de son corps, nu, une eau particulière, et elle se mit à tousser, avant de grelotter, en se rappelant ce qui lui était arrivé... Le yéti, ce maudit type avec son masque et ses tentacules, le combat dans la neige, le blizzard... Elle toussa à nouveau, et se retourna, posant sa main sur son visage, le tâtonnant. Elle était bien là... Mais le yéti... Il lui avait aplati le visage ! Elle avait senti le froid, sa masse énorme, puis... Elle venait de se réveiller ici, totalement paniquée, nue, couverte d’eau, dans ce qui semblait être une galerie, avec des stalactites au plafond, et un petit escalier menant à la sortie, avec une ouverture lumineuse.

Elle éternua à nouveau, incapable de se relever, et entendit des bruits de pas. Clignant des yeux à plusieurs reprises, claquant des dents, elle sentit une onde lumineuse venir la réchauffer. Un cerf... Un cerf argenté apparut, et lui lécha le visage, la regardant silencieusement, et, en voyant ce visage, Ciri’ sentit une onde de chaleur la traverser. Le cerf s’écarta alors, comme une sorte de torche dans la nuit, et, quand Ciri’ entreprit de se relever, ce fut pour voir, devant elle, ses vêtements... Des torches s’étaient allumées le long des murs, et Avallac’h, ce maudit elfe qui faisait office de guide, était face à elle, dos tourné vers la cuve verdâtre.

Ciri’ ne disait rien, les souvenirs lui revenant rapidement...

« J’ai été tuée... finit-elle par dire.
 -  En effet », acquiesça doctement Avallach’ en continuant à observer les reflets verdâtres du puits.

Elle avait été tuée... Ce constat s’imposait en elle avec horreur et consternation. Tuée et massacrée, après avoir été traquée pendant des heures par un ennemi impitoyable, qui lui avait volé ses armes, brisé ses potions...

« Alors... Alors quoi ? Je suppose que j’ai échoué dans votre précieux petit Tournoi entre Dieux ?
 -  Pour commencer, je vous encourage à vous habiller... La neige a commencé à tomber à Dol Thuinn, et je ne voudrais pas que vous affrontiez votre prochain adversaire avec un rhume.
 -  Mon... Mon prochain adversaire ? »

Est-ce qu’il était sérieux ? Elle avait perdu ! Le yéti l’avait massacré ! Comment aurait-elle pu remporter le combat ? Eberluée, Ciri’ vit Avallac’h se tourner légèrement.

« Vous avez remporté ce combat. Le jugement des Dieux ne s’attache pas qu’à une simple victoire, mais ils déterminent tout un ensemble de critères pour apprécier la valeur d’un participant. Il me semblait vous l’avoir déjà dit... »

Ciri’ n’ajouta rien, en baissant la tête, revoyant, encore et encore, le visage hideux de ce yéti, son corps s’écroulant sur le sol, et le froid, qui recouvrait et noyait tout... Une ultime et terrible sensation. Silencieusement, elle enfila ses vêtements, et s’habilla, sans rien dire, dans un silence pesant.

« J’ai été tuée...
 -  Une mort purement physique, même si je ne cherche nullement à minimiser votre souffrance. Le fait est que votre esprit, lui, était conservé par les Dieux. Une condition indispensable pour que l’ensemble des Dieux y participent, certains, comme Cernunnos, n’appréciant guère les morts inutiles, faites uniquement pour contenter les plaisirs de quelques jeunes divinités insouciantes...
 -  Bordel... Je me suis faite tuer ! »

Ciri’ avait haussé le ton, et frappa l’homme au visage, un coup auquel Avallac’h ne s’attendait visiblement pas, car il trébucha sur les marches, sa main venant s’appuyer contre la rambarde de la source verte.

« J’ai été massacrée, violée, et j’ai vu ma tête se faire exploser dans votre stupide Tournoi à la con ! Alors, allez vous faire foutre, vous et vos jeux débiles ! Je ne suis pas une putain de poupée qu’on envoie à l’abattoir ! »

Furieuse, Cirillia se retourna, et grimpa les marches de la caverne, sortant dehors. Elle était aux abords de la vaste forêt de Dol Thuinn, en hauteur, voyant, sur sa gauche, la tour du mage, et, au loin, la mer. Fini les conneries ! Elle était morte, et l’image de son supplice la hantait encore, revenant régulièrement danser dans sa tête, vision cauchemardesque et terrifiante... La femme dévala la pente, et s’avança le long de la forêt, pour rejoindre le village abandonné. Son petit bateau était toujours là, amarré au quai, le long de maisons en bois abandonnés, de caisses poussiéreuses, d’anciens établis de pêches.

« Vous déclarez donc forfait ?
 -  Non... Je te dis d’aller te faire foutre par des vaches, et de me foutre la putain de paix ! »

Une légère brise matinale s’abattait, amenant quelques flocons de neige.

« Bien sûr, rien ne vous oblige à vous battre... Vous pouvez continuer à fuir, ça a toujours été votre spécialité, après tout. »

Ciri’ serra les dents, voyant rouge, et se retourna alors.

« Qu’est-ce que ça veut dire, ça ?!
 -  Que vous n’avez jamais cessé d’être la petite fille en pleurs fuyant devant le dragon qui a ruiné votre vie ! Vous avez fui votre formation de sorceleuse car vous craigniez de ne pas survivre à l’Épreuve des Herbes ! Vous avez fui Sylvandell car vous aviez peur de ne pas être un bon Commandeur ! Vous avez fui toutes les guildes qui ont tenté de vous recruter sous des prétextes fallacieux ! Et vous avez fui l’installation de votre frère, pour une vie de manante au bord des rues, en vous contentant des maigres deniers que des paysans appauvris par la guerre daignent vous offrir quand ils ne cherchent pas à vous escroquer !
 -  FERME TA GUEULE, CONNARD ! »

Ciri’ se rua sur lui, mais son coup de poing se heurta à une tête qui semblait être un véritable mur. De quel droit est-ce que ce salopard d’elfe arrogant osait lui parler ainsi ?

« Il est temps de vous débarrasser de votre passé... Je ne vous ai pas contacté sans raison, Cirillia. Je ne me suis pas rapproché de vous par pitié. Il y en vous un potentiel inestimable, une force qui dépasse de loin les enjeux misérables de ce Tournoi pathétique, uniquement fait pour satisfaire l’égo mal blessé de Dieux gras et imbéciles. J’ai choisi d’y participer pour vous offrir une chance, Cirillia... Une chance d’accepter enfin votre destinée, et de comprendre... De comprendre pourquoi le Dragon noir vous a attaqué, il y a des années, et pourquoi, en votre for intérieur, vous fuyez toute approche...
 -  Mais qu’est-ce que vous racontez ?
 -  Le Dragon n’a pas attaqué votre ville au hasard. C’est vous qu’il visait, Cirillia ! Vous, et le risque de ce que vous étiez susceptibles de devenir. Une destinée que vous vous êtes toujours refusé à admettre, que vous n’avez jamais voulu voir. Ne comprenez-vous pas ? Ce Tournoi est votre chance... Votre chance de lutter contre cette peur enfantine qui n’a jamais cessé de vous bloquer, de vous restreindre. Alors, vous pouvez choisir de fuir, encore, ou vous pouvez accepter d’assumer que vous valez plus que ce que vous pensez valoir... Infiniment plus. »

Après ces ultimes mots, empreints d’une sorte d’étrange morale, Avallac’h disparut, et Ciri’ reste là, dans ce village abandonné, pendant de longues secondes, en contemplant le bateau, faiblement relié au quai. Partir ? Rester, et être à nouveau le dindon d’une farce divine ? Il lui sembla attendre là pendant des heures... Puis elle observa la tour, grogna, et s’en approcha.

« Putain de merde... »


FICHE DE PERSONNAGE
ÉQUIPEMENT
Petite variante par rapport aux autres tours :

[*]1 épée elfique ;
[*]1 hache, qui est portée à la hanche de Ciri’ (et non à son dos, comme ses épées) ;
[*]1 couteau de lancer ;
[*]1 dague.[/list]


Ce à quoi on ajouta sa ceinture, pouvant contenir jusqu’à quatre élixirs, qui sont les suivants par défaut :

[*]Un décocté de Raffard le Blanc, qui soigne une grande partie des blessures physiques, sauf les plus graves (mutilation, par exemple, mais une hémorragie interne peut être soignée). Le taux d’intoxication pour un décocté est de 40% ;
[*]Une Forêt de Maribor, qui augmente nettement l’endurance de Cirillia, en ce sens qu’elle peut courir plus vite, et ressent moins les effets de la fatigue. Le taux d’intoxication pour cet élixir est de 30% ;
[*]Un Blizzard, l’un des plus puissants élixirs d’un sorceleur, qui augmentent toutes les caractéristiques physiques du sorceleur. Les sens de Ciri’ sont plus affutés, et sa concentration sanguine est accélérée, ce qui lui permet d’avoir des réflexes surhumains. Le taux d’intoxication est de 50% ;
[*]Un Philtre de Petri, qui augmente l’intensité des Signes d’un sorceleur (cf. catégorie ci-dessous), avec un taux d’intoxication de 30%.[/list]


Le taux d’intoxication est une notion importante, car elle empêche un sorceleur de multiplier les élixirs. En effet, chaque élixir d’un sorceleur a des effets sur son sang, et le contamine. Si le taux atteint 100%, le sorceleur meurt. Et, plus on approche de 100%, plus on sent les effets de l’intoxication. Maux de têtes, douleurs intestinales... Globalement, c’est à partir d’un taux d’intoxication de 75% que les effets commencent à se ressentir.

Ainsi, par rapport au Handicap spécifique à ce match, Ciri’ commencera avec un taux d’empoisonnement élevé, mais, ce taux n’étant pas permanent, il diminuera progressivement. En effet, le taux d’intoxication descend avec le temps, mais il descend plus vite lorsque le sorceleur médite, ou se bat, grâce à la concentration d’adrénaline.

Il existe aussi un élixir permettant de réduire à zéro le taux d’intoxication d’un sorceleur, le Miel blanc, mais, par souci de respect avec le Handicap, je vais partir du principe que Ciri’ n’a pas cet élixir en stock. Elle peut éventuellement le fabriquer, mais il lui faudrait pour cela méditer, ce qui la couperait totalement du monde extérieur.

INVENTAIRE
Par rapport à cet équipement, Cirillia dispose aussi d’un sac à dos comprenant son inventaire. Il y a bien plus d’élixirs, ainsi que des substances alchimiques, et divers objets :

[*]1 pistolet-grappin relié à une corde elfique ;
[*]Différents élixirs. On peut voir une liste d’élixirs possibles au lien suivant, même si cette liste n’est pas exhaustive, et que Ciri’ dispose d’autres élixirs. En revanche, comme précisé précédemment, elle ne dispose pas, en stock, de Miel blanc ;
[*]Différentes substances alchimiques, accompagné d’une bouteille d’alcool fort, de la liqueur de cerise. En effet, Ciri’ peut préparer ses propres élixirs, mais la préparation nécessite une base alchimique, soit un alcool fort. On utilise généralement de la Mouette Immaculée, mais un alcool nain, comme la liqueur de cerise, fait aussi l’affaire. Néanmoins, la préparation nécessite de méditer, ce que Ciri’ ne se risque à faire que quand elle est sûre de ne pas se faire surprendre (en méditant, elle se coupe du monde extérieur).[/list]


SIGNES
Cirillia étant une sorceleuse, elle maîtrise un panel de sorts magiques, appelés « Signes » par les sorceleurs. En voici la liste, exhaustive :

[*]Aard. Ce premier Signe consistait à générer une onde de choc qui repoussait les éléments ;
[*]Axii. Le Signe d’Axii permettait de manipuler les esprits faibles, d’envoûter certains monstres, ou générer des illusions ;
[*]Igni. Le Signe du feu, l’un des plus redoutables, qui consistait à générer des ondes de feu du bout des doigts, en faisant brûler l’atmosphère alentour ;
[*]Quen. Le Signe défensif, qui avait sauvé à bien des reprises la vie de Cirillia, et qui consistait à générer autour de soi un dôme magique, un bouclier qui vous entourait, et qui explosait lorsqu’il recevait une attaque, encaissant les dégâts ;
[*]Yrden. Le cinquième Signe consistait à placer sur le sol un piège magique, dont les effets variaient ; classiquement, Yrden servait à engourdir les ennemis, permettant ainsi de les ralentir, mais certains sorceleurs maîtrisant bien ce Signe pouvaient aussi faire en sorte qu’il soit douloureux pour la personne marchant dessus.[/list]



FINALE
Ciri’ atterrit sur le sol, un sol poussiéreux, appartenant visiblement à une ancienne grange puant le moisi, avec un plancher branlant, et une odeur écœurante de chair en putréfaction... Ainsi qu’une migraine épouvantable.

« Rooh, bordel... ! »

La bouche pâteuse, elle sentit sa vision devenir floue, avant de rester floue sur les bords, tandis qu’elle posait un genou à terre, et posait une main sur sa tête. C’était comme si son corps souffrait des effets d’une intoxication poussée, alors qu’elle n’avait encore rien mangé. Sa bouche était pâteuse, avec une furieuse envie de vomir, et elle dut fermer les yeux, se concentrant, tentant de retrouver son souffle, tandis que ses boyaux remuaient, et qu’elle grognait. Son sang venait de passer d’un taux d’intoxication zéro à 70%, ce qui était... Dur à avaler.

Mais, au moins, elle n’avait pas de carton sur la tête !

« UUUUUURRGGGHHHHH... !! »

Se tenant les côtes, elle recracha de la salive, avant de soupirer à nouveau... Puis d’entendre le plafond craquer au-dessus d’elle.

Ciri’ se redressa subitement, et saisit son épée, venant la sortir. Cette fois, elle avait opté, non pas pour deux épées, mais pour un mix’. Elle avait une épée et une hache, s’étant rappelée les leçons de son précédent combat. Une hache lui aurait été très pratique contre son adversaire tentaculaire, ou même contre ce fichu yéti... Mais là, dans cette grange puante, elle n’était visiblement pas seule... Et sa tête continuait à lui tourner dangereusement.

« Hmmmm... »

Se dépêchant, Ciri’ forma du bout de ses doigts le protecteur Signe de Quen, et sentit le halo doré l’envelopper... Mais, malgré sa vigilance, sa tête continuait à lui tourner...

Cependant, elle entendait clairement des grognements et des bruits de pas. Un escalier menait vers le toit de cette grange, une grange remplie de carcasses de chevaux morts, d’asticots, de larves, de vers de terre... Et le plafond s’écroula brusquement devant elle, à quelques centimètres, faisant apparaître un redoutable monstre, dont le hurlement supersonique la frappa, la faisant reculer.

Un noctule !

Sans attendre plus longtemps, Cirillia se retourna, et courut vers une fenêtre, puis bondit de l’autre côté. Elle roula le long du sol, et atterrit en contrebas d’une petite colline, près d’une gadoue puante... Et vit devant elle, en relevant la tête, le spectacle mortifère, en pleine nuit, d’un ancien champ envahi d’herbes sauvages, et de multiples carcasses de vaches, sur lesquelles des noyeurs étaient joyeusement en train de manger, arrachant leurs intestins pourris.

Ciri’ avait débarqué au milieu d’un marais des plus sinistres, et, quand le noctule se mit à hurler, les noyeurs relevèrent la tête.

Fort heureusement, la bête ne semblait avoir guère envie de sortir de son terrier...

Après les neiges et le yéti, le marais puant envahi par les monstres...

Ciri’ allait regretter sa selle et les Contrées du Chaos !

Shad Hoshisora:
« Préparez-vous à votre prochaine bataille… »
« Ca va, ça va, j’arrive… »

S’étirant, la Louve se leva de la chaise où elle s’était assise, quittant en même temps une petite table ronde où était posée dessus une sphère qui lui avait permis de voir les combats du deuxième round. Sans qu’elle ne sache pourquoi, elle avait eu le grand honneur de donner son avis sur les combattants, octroyant des points à ces derniers, soit disant car elle avait été déclarée grande vainqueur du premier round.  Les Dieux et leurs idées….Néanmoins, grâce à cela, l’Okami avait un avantage non indéniable sur ses adversaires : Elle connaissait une partie de leur capacité et au vue des finalistes, elle savait pertinemment que la suite ne risquait pas d’être une partie de plaisir. Surtout avec cette histoire d’handicap qu’il ne fallait pas oublier. Se rendant ainsi dans la salle d’arme, elle s’approcha d’un râtelier, prenant un cimeterre de bonne facture avant de s’arrêter subitement.

« Dois-je vraiment choisir une arme ou aurais-je le même coup que la dernière fois ? A quoi bon en prendre si je ne peux pas les utiliser ? »
« En effet. Les armes ne vous serviront à rien dans cette future bataille mais vous pourrez en choisir dans votre combat en parallèle. »
« Oh joie. »

Reposant le cimeterre sur son râtelier, la Lycane se mis à maugréer. Encore une bataille où elle risquait de se retrouver coincé sous l’une de ses nombreuses formes et cela risquait fort d’être une animale. Bha au moins elle gagnait du temps dans les préparatifs !  Le seul équipement qui restait actif était son médaillon arachnéen qui pouvait la protéger des poisons et surtout lui garantir la sécurité de ne pas être attaquée par toute espèce liée aux araignées. Pas de risque d’avoir des soucis avec une araignée géante donc !  S’avançant vers le portail, l’Okami inspira un grand coup avant de rentrer à l’intérieur et subir le transfert qui la mènerait vers l’arène qui lui fut désigné.

….

Une odeur pestilentielle envahit les naseaux de la Louve qui chercha à bloquer sa respiration pour ne pas humer cette infection.  Ca puait, et pas qu’un peu ! Rien que cette arène était déjà un foutu handicap pour son odorat !  Ses pattes se prient dans une sorte de millasse collante et gluante de couleur noirâtre. Des pattes d’une taille plus ou moins commune. Bon, pas de forme gargantuesque pour ce combat. Essayant de se défaire de son étreinte gluante, l’animal sentit subitement sa tête lui tourner et ses pas se faire hésitant, titubant. Secouant sa tête pour se mettre les idées en place, le monde se mis à tourner autour d’elle  et alors qu’elle perdait l’équilibre et tombait museau en premier dans la fange, l’animal  rejeta. Tremblante, la bête parvint à se relever et à se dégager non sans mal de son carcan, tombant plusieurs fois par manque d’équilibre.  Se hissant sur un sentier à l’apparence plus sûre, elle se mis à marcher à la recherche de son adversaire, ses pensées embrouillés et sa démarche peu assurée. Un coup elle partait subitement sur la gauche, un autre elle reculait de plusieurs pas…ivre, la Louve s’approcha même un peu trop d’un groupe de Goules qui la pris en chasse.

« Oh pu…. »

Ne perdant pas une seconde, elle commença à détaler, se lattant misérablement plusieurs fois sur le sol. Une chance que ces créatures n’étaient pas rapides et que ses chutes bien qu’handicapantes ne leurs permettaient pas de la rattraper. Du moins, c’est que sa vision lui donnait comme impression car en réalité, ces monstres étaient bien plus proches qu’elle ne semblait le croire. Hoquetant subitement, elle cracha une petite gerbe de flamme vers le petit groupe, les faisant hurler et surtout…les excitant un peu plus. Se remettant sur ses quatre pattes, la Louve recommença à courir, se cognat plusieurs fois à des troncs d’arbres, chutant sur le sol et…glissant le long d’une pente jusqu’à percuter son adversaire. Quelque peu déboussolée, la Louve se releva  et se mis à dandiner de gauche à droite tel un animal auquel on avait administré un  calmant qui allait bientôt choir. Relevant son museau,  elle regarda son adversaire. Une femme. Oui elle se souvenait d’elle mais…non, sa tête la vrillait, elle n’arrivait plus à se rappeler « qui » elle était vraiment.  Tentant de se mettre en position de défense pour lui faire face, ses pattes se dérobèrent et elle retomba à nouveau sur le sol, maugréant tout en se relevant, elle tenta de garder son équilibre pour faire face à son adversaire. Les goules qu’elles avaient attirés commençaient également à venir vers les deux combattantes, éructant des bruits venus d’outre-tombe. Devoir combattre sous sa forme animale était une chose, combattre en étant passablement ivre en était une autre !

Cirillia:
Ciri’ était là, face à une situation guère encourageante… Un marais putride, avec des maisons abandonnées, des animaux massacrés, et quantité de créatures terrifiantes. Après le navire maudit voguant en pleine tempête, les montagnes hivernales avec le yéti, elle retrouvait un terrain un peu plus similaire, mais extrêmement dangereux. La sorceleuse avançait prudemment, tous ses sens aux aguets… Tâche difficile, car elle sentait son pouls battre dans sa poitrine. L’intoxication ne descendait pas si facilement, et, en l’état, elle était incapable d’utiliser ses potions. Elle faisait appel à toute la vigilance possible pour se sortir de la tête l’image sinistre de son corps aplati par le yéti… Une image difficile à retirer, difficile à faire sortir de son esprit, tant elle semblait s’être imprimée en elle.

La jeune femme entendit des cris et des grognements, et se dissimula contre un tronc d’arbre, le long d’une butte… De sinistres goules apparurent en grognant, et Ciri’ fronça les sourcils, en voyant, au milieu de ce petit groupe, leur chef, une redoutable algoule. Il s’agissait d’une goule évoluée, commandant les autres, et avec la particularité d’avoir un dos composé de pointes tranchantes que l’algoule pouvait faire jaillir, un peu comme un hérisson… Un adversaire redoutable, car, quand on l’attaquait de près, l’algoule déployait ses pointes mortelles, passablement empoisonnées, et, à distance, le monstre pouvait se régénérer.

*Charmant…*

Les goules semblaient… Agitées. Que se passait-il donc ? Soucieuse, Cirillia les espionnait quand elle entendit du bruit venant au-dessus de sa tête… Elle eut à peine le temps de la tourner qu’un corps la faucha, l’envoyant rouler sur le sol, sa tête venant s’aplatir sur une flaque de vase et de boue.

« Argh ! »

Cirillia se releva brusquement, et, instinctivement, fit sortir son épée, la lame elfique se mettant à luire sous un reflet lunaire… Devant elle, un loup venait d’apparaître… Une bête magnifique… Qui se mit soudain à tituber sur place, à la surprise de Ciri’, qui vit la creature se dandiner sur place, peinant à tenir debout…

*Hein ?!*

On aurait dit que ce loup était… Ivre. Et Ciri’ se fit rapidement la réflexion qu’il devait plutôt s’agir d’une louve… Et, soudain, elle sentit quelque chose lui irriter le nez, ce qui la fit grogner. Du fait de son taux d’intoxication, ses veines ressortaient le long de son visage (comme on peut le voir sur cette image, à titre de comparaison), l’enlaidissant… Et son nez, lui se mit à la piquer, la troublant encore plus…

« Mais… Aaaaa… AAAAATCHAAAAA !! »

Elle venait d’éternuer méchamment, amenant les goules à tourner la tête, se mettant à grogner. Ciri’, elle, se mit à renifler, en sentant de la morve se former dans son nez.

« Qu’est-ce que c’est que cette merde ? Depuis quand je me suis enrhumée, moi ?! »

Et pourquoi est-ce que cette louve ivre ne partait pas ? Ciri’ tendit sa main vers elle, et forma le signe d’Igni, envoyant quelques flammèches comme pour la faire fuir… Puis sentit son nez la piquer de nouveau.

« Oh… Oh non, boor… ‘TCCHHAAAAAA !! »

Nouveau reniflement des narines, tandis que les flammes ne semblèrent guère impressionner la louve.

« Putain, mais c’est quoi ton problème, salope de boule de poils ? Fous le camp, je suis occupée ! Tes putains de poils me font éternuer… »

Pour Ciri’, son adversaire ne pouvait pas être une louve, et elle voyait dans cet ennemi un traditionnel animal des marais… Mais les goules hurlèrent à nouveau, se rapprochant. Ciri’ grogna à nouveau, et évita la charge d’une goule en bondissant en arrière, les griffes du monstre claquant dans le vide. Un autre tenta de l’attaquer, et elle pivota de côté, évitant la charge, et abattit son épée sur la nuque de la bête, faisant couler son sang… Puis son nez se mit de nouveau à la piquer, tandis que sa tête lui fit de nouveau mal, la déstabilisant suffisamment pour qu’une goule la frappe sur le côté, l’envoyant trébucher sur des racines.

En soupirant, Ciri’ s’affala sur le sol, et la goule s’élança vers elle… Pour se recevoir son pied en pleine figure, la faisant reculer, laissant le temps à la sorceleuse de se redresser, afin de faire face.

Le combat commençait… Et elle n’avait pas encore réalisé que son adversaire se tenait là, pile face à elle !

Shad Hoshisora:
L’éternuement de son adversaire sembla effrayer la Louve qui se ramassa à nouveau lamentablement sur le sol. Grognant et pestant intérieurement, elle se releva avant de remarquer des flammèches filant vers elle. Et bien, cette femme n’avait pas perdue de temps ! Elle l’attaquait et se mettait même à l’insulter ! Des flammes qui lui furent lancés dessus, la Louve n’en eu cure, étant elle-même une pyromancienne. Non, ce qui l’inquiéta particulièrement c’était la troupe de goule qui avait fait tourné leur attention vers eux et son adversaire fut la première personne qui fut prise pour cible. Une chance !  L’Okami avait une chance de finir rapidement ce combat et de quitter ce maudit endroit !  Tentant de rester stable, elle essaya de se concentrer pour lancer une première attaque de la même nature que son adversaire lui avait infligée, histoire de voir si elle en était immunisé. Mais, une puissante migraine la frappa ainsi qu’un haut le cœur et ouvrant grand sa gueule, elle relâcha contre le sol du marais quelques sucs gastriques, ces derniers ne manquant pas de lui brûler l’œsophage sur leur passage.

« GRAAH ! » hurla une goule.

Relevant ses oreilles, la Louve eut juste le temps de voir l’une des goules lui fonçaient dessus et l’agripper de ses puissantes griffes, ces dernières rentrant dans ses flancs. Se cambrant tel un cheval faisant un rodéo, l’animal se mis à bouger un peu au hasard, allant même se cogner contre certains troncs d’arbre, s’engluant les pattes dans la masse boueuse et putride de cette satanée arène. Et la Goule qui ne voulait pas la lâcher ! Grognant de douleur, la Lycane finit par s’immoler entièrement, se mettant à brûler vive sur son dos cette créature des enfers.

« MAIS LACHES M….PU ! »

Merde,  même parler était difficile dans son état  La Goule finit en tas de cendre mais les blessures étaient biens là et dans un tel lieu, une infection était rapidement possible.  Concentrant ses flammes sur ses plaies, la Lycane commença à se cicatriser avant  que sa concentration ne s’envole, lui faisant dévier son jet vers une autre goule et son adversaire du moment.  Les goules…elles devaient s’en débarrasser avant de débuter leur combat. L’Okami avait certes envie d’en finir rapidement mais elle ne se voyait pas attaquer son adversaire en traitre.  Formant une sphère de flammes, elle l’envoya  à nouveau, principalement vers les goules. Mais son état n’aidant pas, la sphère frôla de justesse Cirillia, atteignant non pas trois cibles comme prévus mais une seule. Titubant, l’animal tentait de tenir sur place avant de voir passer devant ses yeux..un simple crapaud que son état lui fit prendre pour un monstre encore plus horrible et dangereux que les goules. L’animal sursauta, fit un bond en arrière et reperdant son équilibre retomba museau en premier dans la fange putride, se dépatouillant pour s’en sortir, elle eut juste le temps de refermer sa gueule sur le cou d’une goule qui s’était approché d’un peu trop près, faisant couler son sang infecte dans sa gueule, lui infligeant d’autres haut le cœur. Relâchant la créature, l’animal se releva difficilement et à nouveau relâcha sur le sol  avant de sentir une masse plus imposante la percuter…Une masse garnie de piques….

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