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Lord of Wars [Alexanders]

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Axelle Shepard

Humain(e)

Lord of Wars [Alexanders]

mardi 20 octobre 2015, 00:34:55

S'il y avait bien deux types de personne que je détestais le plus dans le monde c'était: les auteurs sanguinaires (R.R. Martin je te hais!) et les trafiquants d'armes. Pour ce dernier type de personne, je pouvais faire quelque chose pour les empêcher de nuire, mais c'était en général plus compliqué que pour les autres types de criminels, les marchands de mort n'utilisent pas souvent leurs vrais noms et font encore moins parler d'eux sur internet, il y en a, mais ce sont que de petits vendeurs ou même revendeurs, les plus gros poissons sont presque insaisissable, impossible de trouver suffisamment d'information via le net pour faire un dossier sur leurs activités.  Au cours de ces derniers jours, je m'étais intéressé à plusieurs activités de clans yakuza, gangs et autres organisations. Par pur hasard, j'avais remarqué que dans leurs fournisseurs en armes et munitions, un même nom ou plutôt "surnom", se trouvait souvent dans celui des revendeurs: le Croque-mort.

Très peu d'informations à son sujet, l'homme n'était pas du genre à laisser des infos sur lui, quelques adresses, des contacts, mais pour ainsi dire rien au sujet du croque-mort lui-même. En quelques années sur le marché, ce type avait vendu plus d'armes que "Viktor Bout" lui-même sur ses dix dernières années de trafics. Si un pareil marchand d'armes venaient à tomber, même si d'autres essayeraient de s'accaparer le marché, cela leur prendrait des années et ceux-là seront sans doutes plus faciles à foutre en prison. Je n'avais donc pas vraiment le choix, faire une investigation, le plus gros souci était que je ne pouvais pas me permettre d'obtenir des informations en passant par des contacts, clients, du croque-mort, je risquerais de me faire repérer et de mettre l'homme en alerte. Mais après quelques recherches intensives sur le net, la solution s'offrit d'elle-même à moi. Le croque-mort, qui se faisait appeler "Alexander Night", peut-être un faux nom, cherchait après de nouveaux employés pour son business illégal. Des négociants, du personnel de sécurité, mais surtout, une assistante  ! C'était la porte d'entrée pour moi, après avoir pris les coordonnés du lieu d'embauche, je prépara mes affaires pour cette longue investigation en terrain ennemi, pour être honnête, j'étais à la fois toute excitée, mais un peu apeurée.

Alexander Night

Humain(e)

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  • FicheChalant

    Description
    Élu d'Eris, déesse de la Discorde. Ce vendeur d'arme entretient les rapports conflictuels des mondes au nom de sa divinité, en fournissant les différents belligérants en matériel de guerre, sans distinction de camps, de race ou d'éthique.

Re : Lord of Wars [Alexanders]

Réponse 1 mardi 20 octobre 2015, 10:09:25

Alexander Night n'avait confiance en personne. Le temps (et il fut très long) passé à vendre des armes à travers le monde et les époques lui avait fait rencontrer de nombreux personnages dont certains parvinrent, une ou deux fois, à mettre fin à ses affaires. Une fois, on l'avait trahi depuis l'intérieur. Xander avait prit sous son aile un jeune écossais du IXème siècle parce que le père de ce dernier avait été un des rares amis du Croquemort, mais le gamin -Nicholas McCullen- avait fini par le vendre aux anglais en échange d'une somme plutôt rondelette dont il n'avait jamais jouit : peu de temps après, on l'enfermait pour l'exécuter sous l'accusation de complicité. Night, grâce à sa déesse, s'en était sorti... Et s'était promis de ne plus jamais prendre d'associé. Le temps avait passé sans qu'il ne revienne sur sa parole, travaillant dans la solitude et s'en sortant extrêmement bien pourtant, sa rigueur et son esprit méthodique parvenant à organiser ses affaires avec brio. Mais les temps modernes avaient eu raison de cette belle méthodicité et pour rester compétitif, Xander avait été obligé d'accepter le fait de prendre avec lui un peu d'aide. A la différence de ses concurrents, lui vendait aussi sur Terra ! La charge de travail était énorme.

Alors, entre deux contrats, Alexander avait commencé à faire courir de très discrets bruits quant à un "besoin de manoeuvre". Ce fut glissé entre deux conversations passées avec quelques barons du crime et jamais explicitement dévoilé, mais il connaissait son monde. La rumeur se mit à courir doucement -elle avait de quoi intéresser, devenir l'homme de confiance de l'un des marchand d'arme les plus puissants du monde assurait une belle carrière- et Xander attendit. On lui proposa discrètement les amis d'amis ou anciens hommes de confiance, qu'il refusa poliment. Hors de question de placer chez lui des gens qui auraient d'une façon ou d'une autre des intérêts mercantiles, ce qui pourrait fausser ses relations résolument neutres dans les conflits qu'il alimentait par son commerce.
Sans rien dire, Xander avait attendu qu'on entre en contact avec lui par les voies les moins convenues. Qu'on le surprenne, qu'on ne lâche pas le morceau. Et il avait fini par découvrir une de ces petites fouines sur qui il jetait justement son dévolu, à qui il avait fixé rendez-vous à Seikusu, au Japon.

[Rejoins ton oncle au Marrakech Café, le 20 à 17h. Cela me fera très plaisir de te revoir ! :)]

Le message émanait bien d'Alexander, envoyé depuis un obscur compte mail sur une des adresses de sa correspondante. Elle comprendrait forcément l'invitation et serait présente à l'heure, ou serait bien entendu recalée d'office... Et les différentes façons de la contacter données aux bonnes personnes, qui s'occuperaient de s'assurer de son silence définitif. On ne pouvait pas fouiner à ce point sans que cela prête à conséquence. C'était là un détail qu'Alexander n'avait jamais précisé ou seulement mentionné, mais il tombait sous le sens. Cette petite souris mettait le nez dans un nez de vipères, après tout.

Le Marrakech Café n'était pas un endroit huppé des quartiers touristiques, mais un petit café discret se voulant d'inspiration nord-africaine perdu quelque part dans un quartier populaire de la ville. Agréable, peu cher et correctement fréquenté, il présentait surtout l'avantage de compter de nombreuses sorties dérobées et un personnel payé par Xander, qui avait racheté l'endroit au début des 90's. Quand le patron s'y rendait, des hommes stationnaient dans les rues adjacentes et sur les toits afin de prévenir à l'avance de toute arrivée suspecte. Tout le monde était armé, mais heureusement la couverture n'avait jamais été découverte et l'établissement restait pour Alexander un lieu sûr. Il était arrivé une heure avant pour profiter d'un peu de tranquillité, toujours vêtu dans son impeccable costume noir. Maintenant, alors que son troisième thé à la menthe refroidissait, le Croque-mort attendait que sa nièce se présente à l'acceuil. Et la partie commencerait.

Axelle Shepard

Humain(e)

Re : Lord of Wars [Alexanders]

Réponse 2 mardi 20 octobre 2015, 22:47:44

Ce n'était pas la première fois que je me rendais à un entretien d’embauche, mais ici, c'était un petit peu différent. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'un marchand d'armes pouvait vouloir et j'étais un peu nerveuse à ce sujet, oh bien sûr, j'avais le faux CV que le FBI m'avait gracieusement fourni avec ma fausse identité, à l'époque où j'ai quittée les États-Unis, mais c'était la première fois que j'allais les utiliser, je ne suis pas encore totalement habituée à cette identité, la soirée risquait d'être compliquée. Mon futur patron, si tout se passait bien, m'avait donné rendez-vous dans un café au style nord-africain, le genre "Salon de thé Marocain", ce n'était pas un mauvais choix et malgré sa proximité du quartier de la Toussaint, l'endroit était un lieu propre et bien fréquenté, les gens avec un peu d'argent du quartier de la Toussaint devaient de temps à autres avoir envie d'aller boire ailleurs que dans ces trous à rat dégueu' du quartier. Je m'étais donc préparée en conséquence pour cet entretien, je voulais faire bonne impression, j'avais donc, à contre cœur, enfilé des vêtements un peu plus "classe", un tailleur et une jupe noirs, avec une blouse blanche, j'avais aussi attaché mes cheveux en queue de cheval et mis mes vieilles lunettes rectangulaires noires, habituellement, je préfère mettre des lentilles, mais les lunettes me donnaient un air plus sérieux, plus professionnel, du moins c'était l'impression que cela me donnait.

Le Marrakech Café était carrément un salon de thé arabe, l'architecture, le mobilier et même l'ambiance rappelaient les sens et saveurs de l'Arabie, non pas que je vais souvent dans des salons de thé, mais difficile de confondre l'endroit avec un des autres bars miteux et puant du coin. Avant de venir, je savais très bien à quoi m'attendre, mais à la vue de ces gens en "costard cravate", des mecs du style à la "Hitman", un nœud se forma dans ma gorge et j'étais un peu plus anxieuse qu'avant d'arriver, mais il fallait me calmer, maintenant il était trop tard pour même penser à l'idée de faire demi tour. Il est normal qu'un homme aussi important, avec autant d'influence que le Croque-mort soit accompagné de gardes et il y en avait surement plus que les quatre ou cinq que j'avais vus.


«Bonsoir, je suis ici pour voir Mr.Night.»

L'homme à l'accueil m'indiqua le fond de la salle où un homme en costume noir était assis sur l'un des bancs, buvant son thé patiemment. Moi qui avais voulu arriver une dizaine de minutes en avance et bien s'était raté. Plus j'avançais en direction de l'homme en costume noir, plus j'étais anxieuse, j'affichais un sourire des plus charmants bien sûr, mais en plus du stress habituel des entretiens d'embauche, j'avais celui à cause de l'idée que je pouvais avoir de gros ennuis avec un type comme lui. Cela me rappelait cette fois où une amie m'avait forcée à me présenter entant que représentante des élèves de mon année, j'avais dû faire un putain de discours devant deux-cent personnes, à l'âge de quatorze ans, en général on flippe à mort et bien ici c'était pareil, sauf qu'il n'y avait qu'un homme, mais celui-ci était bien plus dangereux que ne pourraient jamais l'être deux-cent étudiants de quinze ans. Après une poignée de main, je me présenta tout en prenant place sur l'un des sièges en face de l'homme.

«Bonsoir Mr.Night, je suis Elizabeth Portman, vous avez certainement déjà lu mon "CV" envoyé par mail, sinon auquel cas, je suppose que je ne serais pas ici.» Tout en gardant le sourire, j'essayais de me calmer en riant faussement, la dernière de mes intentions serait de créer une atmosphère pesante.

«Vous avez certainement dû constater que j'avais des qualités qui m'ouvriraient sans doutes les portes vers d'autres lieux et horizons, mais vous savez ce qu'on dit "Un bon karma ne remplace pas l'argent facile", enfin.. loin de moi l'idée de penser que ce travail pourrait être des plus simples.»

J'avais envoyé au préalable une partie de mon CV au Croque-mort, fausse identité et faux diplôme. Pour lui, j'étais Elizabeth Portman, une jeune Américaine âgée de vingt-trois ans, diplômée de l'université d'Oklahoma et licence en informatique. Une identité que j'avais répété de nombreuses fois, mais au final que je n'avais jamais utilisé jusqu'à aujourd'hui. Ma voix était sereine et j'avais réussi à retrouver mon calme après quelques mots. Le début de cet entretien semblait, pour moi, bien se passer.
« Modifié: mardi 20 octobre 2015, 22:52:57 par Axelle Shepard »


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