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Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 30 samedi 06 juin 2009, 17:32:37

S’il avait dû choisir entre la mélancolie ou la félicité pour exprimer ce qu’il ressentait, Saïl aurait été bien en peine de délaisser un mot au profit de l’autre, car en réalité, il lui semblait ressentir un mélange des deux, comme s’il avait été en train de se baigner dans une source chaude remplie d’une eau délicieusement apaisante et avait dû pour s’en sortir et retourner vaquer à des occupations à caractère plus constructif confronter son corps relaxé aux tourments glacés d’un vent froid et impitoyable : bien sûr, il n’était pas obligé de s’en extirper, pas dans l’immédiat en tout cas, et pouvait à bon droit y rester immergé longtemps pour prolonger la joie d’une telle béatitude, mais tôt ou tard, l’expérience allait devoir prendre fin sans qu’il pût alors savoir si elle allait se reproduire un jour. Oui, la petite (car désormais, en comparaison de la taille qu’il avait acquise, elle paraissait une naine) créature qu’il tenait serrée contre lui comme si sa vie en dépendait et qui d’ailleurs –suprême bonheur !- lui rendait son étreinte pouvait réellement être comparée à une source car elle était ressourçante : ce n’était pas tout de « prendre son pied » pour parvenir à cette quintessence d’harmonie jouissive à laquelle pouvait mener l’acte sexuel, il fallait aussi que celui-ci se passât d’une manière telle que chaque partenaire pût s’estimer comblé de manière à ce qu’il se sentît instinctivement poussé à rendre la pareille à son ou ses amant(s) et que tout se passât ainsi dans une bulle d’extase transcendante qui pouvait de cette manière les emmener voguer sur les eaux tranquille de ce que l’on nommait métaphoriquement le repos du guerrier.

D’ordinaire, cette expression était surtout utilisée pour signifier l’état de fatigue d’un homme après l’éjaculation, moment qui le laissait plus épuisé que la femme, mais absolument rien n’empêchait qu’elle pût s’appliquer à un sexe comme à l’autre, car bien souvent, une session de ce sport de chambre conventionnellement pratiqué en couple pouvait prendre une tournure pour le moins acrobatique, les grognements, cris et gémissements divers qui la ponctuaient alors lui donnant davantage l’air d’une lutte à corps perdu que celui d’une bête insémination ; et c’était bien connu qu’entre frères (et sœurs, ne soyons pas machiste) d’armes, il devait y avoir une camaraderie qui consistait, entre autres assistances diverses, à s’épauler l’un l’autre dans les moments de faiblesse. Cela paraissait être présentement le cas, puisque d’un côté, Naysha, après s’être agité avec une ardeur digne d’une vigoureuse belette, ne paraissait désormais plus qu’aspirer à un câlin fait uniquement de douceur et d’attention, se laissant aller contre la peluche géante en cours de mutation qu’elle avait face à elle et qui, de son côté, était plus que prête à lui offrir tout le confort que cette ravissante jeune fille voudrait, car il désirait au moins tout autant qu’elle sentir son corps nu contre le sien qui déjà se rhabillait de lui-même, se couvrant quasiment partout d’un manteau de poils touffus.

D’ailleurs, rares étaient sans aucun doute les personnes à avoir pu toucher la fourrure d’un loup sans écoper dans le processus de quelque cuisante morsure ; et plus rares encore devaient être celles à avoir vécu cela avec un loup-garou, mais pour peu que la créature qui vous enlaçait de la sorte ne le fît pas dans le but de vous broyer les os avant de vous croquer, l’expérience avait de très fortes chances d’être des plus agréable : être pour ainsi dire enveloppé dans un cocon de poils moelleux et chaud qui vous pressait tendrement contre lui avec pour seul bruit rompant une si duveteuse sécurité celui des battements de son grand cœur contre votre oreille, ne s’agissait-il pas là de la définition même de ce que peut être quelque chose de rassérénant dans toute sa splendeur ? De fait, Saïl savait (ou du moins pensait) que son apparence d’homme-loup n’était aucunement de nature à exciter le désir chez d’autres personnes, mais qu’elle avait au-delà de son abord imposant et même terrifiant une apparence qui pouvait très facilement rassurer quiconque se trouvait sous sa protection, la figure de gardien bestial invincible qu’il arborait alors ayant de quoi donner la certitude que sous l’égide d’un être pareil, rien ne pouvait vous arriver… et en effet, il ne voulait rien vouloir arriver à sa rouquine adorée qu’il voulait garder pour lui tout seul ne fut-ce que pour quelques minutes avant qu’ils n’eussent à se séparer de la posture dans laquelle ils se trouvaient : il ne s’était très probablement jamais senti aussi comblé, aussi gratifié, aussi bien tout simplement qu’en ce moment même, alors qu’après avoir flamboyé en rugissant de passion, l’amour couvait sous la cendre à la manière d’un matelas de plumes sur lequel ils pouvaient tout deux se reposer.

Il n’y prêtait attention que maintenant étant donné qu’il croyait que de pareilles sensations étaient dues à l’intensité inédite de l’acte sexuel qu’il avait connu, mais son corps entier l’étirait douloureusement, comme si son enveloppe charnelle avait été changée en plastique pour être tordue sous la poigne inébranlable d’une machine de fabrique qui se serait efforcée de lui faire reprendre les traits de celui qui se nommait communément Khral ; et cette souffrance légère mais tenaillante, combinée avec la désagréable impression de retour à la case départ l’envahissait d’un poids dans la poitrine qui lui donnait envie de pleurer… mais il ne pleurerait pas, non ! Il l’avait déjà suffisamment affligée avec les larmes qu’il avait versées tout à l’heure, il était temps désormais de changer de disque et de faire preuve d’un peu de courage de manière à ne pas rompre la voluptueuse sérénité qui s’était instaurée, d’autant plus qu’il n’y avait certainement rien de plus pathétique à voir qu’une personne qui pleurait après avoir connu l’orgasme. Oui, plus tard, il faudrait affronter à nouveau la réalité d’un œil plus prosaïque, mais pour le moment, ceux de Saïl étaient embués aux même titre que ceux de Naysha d’une couche de béatitude heureuse dans laquelle ils se laissaient flotter au gré de la presque immobilité symbiotique qu’ils observaient, encore « emboîtés » l’un dans l’autre sans aucun complexe, le mélange de leurs fluides respectifs s’écoulant de l’aine de la demoiselle de feu devenue braises pour s’accumuler dans l’espace concave que formaient leurs deux abdomens l’un contre l’autre.

Durant les quelques minutes qui s’égrenèrent le plus paisiblement du monde, la métamorphose s’acheva dans le silence le plus complet, le jeune homme ne poussant pas le moindre gémissement en dépit de ses élancements alors qu’il redevenait homme-loup, et gardant toujours sa douce amoureusement collée contre son torse qui se transformait en un véritable nid fait de fourrure. En relevant la tête, elle aurait pu voir que ce n’était désormais plus un visage humain qui la fixait, mais bien un faciès tout ce qu’il y avait de plus lupin, bien que la lueur dont brillaient ces yeux n’eût pas changée, l’altruiste scientifique tout de gentillesse et d’affection ne disparaissant jamais, peu importât les formes qu’il pouvait revêtir et les situations dans lesquelles il se trouvait, à plus forte raison quand la situation en question était celle d’un câlin avec une des personnes qu’il chérissait le plus au monde et avec laquelle il avait partagé un moment d’exaltant bonheur qu’il ne prenait nullement à la légère.
Enfin, quand ses sensations eurent regagné une certaine stabilité et qu’il sentit qu’il pouvait se mouvoir sans faire de geste brusque ou incontrôlé, ses pattes plus larges que jamais se mirent à bouger pour caresser le dos souple et lisse de l’adolescente qu’il aimait tant, octroyant à cette peau satinée un passage délicat en dépit de la rudesse naturelle de ses paumes. Dans le même temps, il courba la tête en direction de cette masse de cheveux au rouge si particulier au sein de laquelle il ne se priva pas d’appliquer doucement ses lèvres aux allures de babines à plusieurs reprises, embrassant cette boîte crânienne aux contours si nobles. Il aurait pu rompre la loi du silence qui avait régné jusqu’ici en ce qui concernait les paroles afin de dire à Naysha des tas de choses, comme par exemple combien il avait apprécié ce qui s’était passé entre eux, ce que cela signifiait pour lui et l’espoir qu’il avait que cette rencontre pourtant fortuite ne fût pas la dernière qu’ils vivraient, mais il se sentait encore trop maladroit pour s’exprimer convenablement, et laissait donc pour l’instant les actes parler pour lui.
« Modifié: samedi 06 juin 2009, 18:43:36 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Naysha

Humain(e)

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 31 lundi 08 juin 2009, 01:23:15

Prenant tout son temps, appréciant les émotions qu’elle venait de ressentir, encore emplie, pouvant sentir des fluides s’échapper d’entre ses cuisses, la belle lycéenne ferma les yeux, un sourire aux lèvres, et restait simplement affalée sur son « Loulou », reprenant petit à petit contact avec la réalité, quittant cet univers que venait d’être leur « 7ème ciel ». Elle pouvait entendre le cœur de Saïl au rythme diminuant, tout comme le sien, tout comme leurs respirations. Et la belle se contentait d’apprécier le moment présent, de se remémorer l’entier de cette rencontre, probablement plus vulnérable que jamais, et ainsi vulnérable, elle a accueilli les pattes qui venaient de l’entourer avec un grand plaisir, presque un soulagement. Elle avait bien pu sentir qu’il était redevenu plus loup qu’homme, mais était-ce important, après ce qu’ils venaient de vivre ? Pour elle, pas vraiment, bien qu’un loup-garou, ça reste quelque chose de particulier, et malgré toute l’attitude de ce loup là, et bien, elle aurait bien du mal à lui rendre cet amour qu’il allait peut-être dégager, dans les minutes à venir.

A vrai dire, plus elle repensait à cette situation entière, plus elle était persuadée d’être tombée sur un homme hors du commun, devenu grâce à une raison inconnue cet hybride, qui conservait sous son apparence effrayante sa personnalité plutôt amusante de ce qu’il avait été. Et puis il était doux, sensible, sincère, sans aucun doute un homme à peu près parfait, même si sexuellement, il ne devait pas être des plus expérimenté, il n’avait de loin pas été un mauvais amant, et un rien de pratique de plus le rendrait encore meilleur, sans le moindre doute possible. En fait, en dehors de cette apparence, il avait tout pour lui plaire, à la jeune lycéenne, sauf qu’elle, elle savait que même en se disant amoureuse, elle se laisserait toujours attirer par certaines situations, et que la fidélité ne serait pas sienne, pas pour le moment en tout cas, et dans un tel cas, elle préférait rester libre, hors de toute relation de couple. Elle n’avait envie de faire souffrir inutilement, et dans le cas où la personne qui aurait été l’élu, ou l’élue, de son cœur n’aurait pas été dérangé par ces infidélités sans doute fréquentes, sans parler de son travail qui l’amusait bien, elle se serait en quelque sorte sentie offenser, de ne pas créer une espèce de petite jalousie au moins, et de se sentir désirée, désirée par ce, ou cette partenaire avec un réel amour, mais tout restait possible, sur un flash. Il lui fallait juste le sentir, et là, ce n’avait été le cas, et bien sûr, elle ne refuserai pas de le revoir, ni peut-être de « s’envoyer en l’air » à nouveau avec lui, si l’envie venait, mais elle se verrait mal devoir à chacune des apparitions du lupin supporter cette odeur peu agréable, à laquelle on s’habitue avec un peu de temps, mais tout de même désagréable…

Et puis, à quoi bon y penser, la situation évoluera jusqu’à l’ouverture des portes du magasin, à moins qu’ils s’enfuient plus tôt, mais l’heure était toujours à cette espèce de tendresse, quelque peu gâchée par l’impossibilité pour elle de l’embrasser, enfin, ça lui faisait un peu drôle de devoir déposer un baiser sur une gueule, et non plus une bouche, puisqu’elle se doutait, sans l’avoir vu, que la truffe de Saïl était revenue, avec le reste de sa transformation presque désespérante, bien que si elle était survenue cinq ou dix minutes plus tôt, ça aurait sans doute été pire, bien pire…

Puis le lupin se mit à caresser son dos nu, il déposa également plusieurs baisers sur ta tête, dans ses cheveux, et elle avait du mal à lui répondre, sinon en le lui rendant un peu comme l’on caresse un animal : une main vint sur le cou du grand velu, et le caressa lentement ici, remontant un peu vers sa nuque, dans le même genre de caresses qui auraient sans doute plu à un animal, mais pour  ce qui était de l’homme-loup, à vrai dire, elle n’en savait absolument rien. Et puis leurs liquides s’écoulaient encore, d’entre ses cuisses, et elle commençait à trouver cette présence « de trop », dans la situation présente, et décida s’élever légèrement son bassin, puis finalement de se retourner, et de s’allonger aux côtés de son partenaire, sur le dos, un bras en guise de coussin, sous sa propre nuque, alors que le second se déposa sur son propre ventre. Elle regardait les étoiles à travers une vire du plafond, le sourire persistant sur son visage, et au bout d’une longue contemplation, elle murmura :


-   La nuit est belle aujourd’hui, ne trouves-tu pas ?

Ses mots, toujours doux, étaient formulés lentement, et surtout, elle ne quitta pas les astres qu’elle avait en mire du regard, à vrai dire, elle ne savait pas trop ce qu’elle devait faire en ce moment précis, et préférait regarder là-haut, comme pour y chercher une réponse. Elle ne voulait pas spécialement partir là, tout de suite, mais elle voulait éviter de donner de probables faux espoirs à Saïl, et dans la mesure dans laquelle elle ne pouvait pas simplement aller chercher ses vêtements et s’en aller, elle ne savait pas vraiment que dire afin qu’un trouble ne s’installe pas entre eux, car après tout, ils n’avaient à ses yeux de jeune femme rien fait de mal ou de répréhensibles, bien au contraire, mais le caractère de son amant des plus particuliers de cette nuit ne devait pas vraiment ressembler au sien, et ça, elle en était presque convaincue.
Fiche de Naysha - Disponibilité : Variable selon le boulot.
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Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 32 lundi 08 juin 2009, 02:52:30

Doucement, comme un bateau qui, après avoir tangué follement sur des vagues tumultueuses entrecoupées d’éclairs ravageurs, bénéficie d’une accalmie soudaine qui lui permet de flotter en toute tranquillité sur les crêtes écumeuses, puis doit mettre fin à son excursion pour regagner le port et la normalité des activités humaines, le vaisseau de l’expérience amoureuse qu’ils avaient vécue se posa tranquillement sur des terres moins enchantées lorsque Naysha se retira de sa virilité maintenant revenue à des proportions plus raisonnables avant de se dégager de l’étreinte de son amant qui la laissa doucement partir sans chercher à lui imposer son contact et de s’allonger à sa gauche, toujours installée sur le tapis qu’ils avaient choisi comme matelas, tapis qui en laisserait d’ailleurs certainement plus d’un à tout moins perplexe pour essayer de découvrir pourquoi la carpette de son magasin était entachée de fluides dont il ne préfèrerait pas connaître l’origine. Manifestement, maintenant que le prince était redevenue Bête, la Belle avait un intérêt au mieux sentimental pour lui, son corps d’homme-loup ne lui revenant apparemment que bien peu : certes, elle l’avait gratifié de quelques caresses, mais c’étaient les mêmes que l’on aurait pu offrir à un chien ou un cheval pour le flatter, et Saïl avait d’autre part senti quelque chose dans ses gestes qui lui disait que le cœur n’y était pas. La pensée que son quart d’heure de bonheur s’achevât si brutalement lui était un pincement fort douloureux dans la poitrine, mais c’était une souffrance qu’il allait devoir assumer s’il ne voulait pas passer pour un lamentable godelureau transi : il avait eu droit à sa part de félicité dans les bras d’une femme, et maintenant que la magie du moment était passée, le mieux à faire était de graver les souvenirs qu’il s’était faits dans sa mémoire de manière à ce qu’ils se muassent en tendres remembrances au fil du temps plutôt qu’en une amère passade.

Maintenant que la griserie était retombée, il aurait pu s’en vouloir de s’être laissé aller à ce qu’on aurait peut-être bien pu appeler un détournement de mineurs, mais cette préoccupation lui apparut comme tellement vaine qu’il ne se donna même pas la peine de s’y appesantir : il n’y avait aucunement eu quoi que ce fût de répréhensible dans les rapports qu’ils avaient eus, et de toute façon, son statut de créature surhumaine l’avait mis à ce point à l’écart des lois et des diktats humains qu’il ne se posa pas la question. Non, pour le moment, la seule chose qui avait son attention était la situation qu’il vivait et qui pouvait encore se goûter, car même lorsqu’on avait bu le calice jusqu’à la lie, cuver tranquillement son vin peut n’être pas dénué d’un certain agrément, surtout quand c’était en compagnie d’une demoiselle si charmante. D’accord, la demoiselle en question était loin de se pâmer d’affection pour lui, mais cela ne l’empêchait pas de l’aimer autant qu’il était possible d’aimer une dame au caractère apparemment si libertin sans pour autant l’étouffer d’attentions trop pressantes ou trop répétées. Reposer là, tranquillement, en partageant la proximité de quelqu’un à qui il tenait et qui tenait probablement aussi à lui était un luxe que l’homme-loup n’avait pas pu se permettre depuis bien longtemps, et maintenant que la possibilité lui en était donnée, il avait bien l’intention de l’apprécier, même si tout romantisme semblait appartenir au passé jusqu’à leur prochaine rencontre… si rencontre il devait y avoir, ce que Saïl souhaitait sans toutefois oser ancrer un tel espoir dans son âme.
Qui aurait pu prévoir qu’au détour d’un énième cahot des landes, sa vie prendrait un tel tournant, un tournant qui était une péripétie de plus parmi la folle spirale de son existence, et qui le mènerait à expérimenter quelque chose d’aussi inédit et inoubliable ? Il menait une drôle de vie…

La voix de son amante le sortit de ses réflexions, et depuis la position allongée qu’il avait adoptée pour que son visage se retrouvât au même niveau que celui de Naysha, il tourna la tête pour l’écouter avant de reporter son attention sur ce paysage nocturne qu’elle mentionnait. La nuit… oui, bon, c’était une nuit comme les autres, avec le même ciel, les mêmes étoiles, les mêmes constellations… le même univers en somme, et il n’y avait pas là de quoi casser trois pattes à un canard pour quelqu’un qui pouvait littéralement explorer le système solaire en détail par la pensée. Heureusement, il s’abstint d’une remarque aussi abrupte qui n’aurait fait que renforcer l’éloignement qui s’était opéré entre eux deux depuis qu’ils s’étaient séparés physiquement l’un de l’autre, et il opta pour quelque chose d’un goût plus relever pour briller toujours par son esprit de répartie à défaut de son apparence.

« Elle est très belle, surtout ses étoiles… mais j’ai rencontré la plus belle : une étoile filante, une comète rougeoyante ! »


Et sur ces paroles, il la gratifia d’un nouveau clin d’œil, même si désormais, de tels traits risquaient de ne plus avoir le même impact galant maintenant qu’ils… qu’ils… Ah zut à la fin, de quel droit se serait-il apitoyé sur son sort alors que beaucoup auraient donné un doigt pour se retrouver à sa place ? D’accord, à voir l’intérêt tout restreint que sa compagne avait à présent l’air de lui porter, il sentait que sa part d’homme-loup s’apparentait à Cyrano, ce héros flamboyant mais à l’apparence repoussante qui se sentait obligé de laisser la place à Christian pour courtiser la douce Roxane tout comme Khral devait disparaître le temps que Saïl passât à l’acte, mais le cadet de Bergerac savait toujours faire preuve de son inébranlable panache pour tirer son épingle du jeu, et il n’avait qu’à en prendre de la graine pour tirer le meilleur parti de cette nuit à laquelle il restait de nombreuses heures qu’il ne tenait qu’à lui de rendre le plus appréciables possible pour l’admirable Naysha.

« Le loup ne te revient pas vraiment hein ? »


Ce disant, il ponctua son visage d’une mimique boudeuse volontairement exagérée pour minimiser l’impact d’un tel constat, mais même prononcé avec la plus grande neutralité possible, cela lui tira de la poitrine un soupir qu’il s’empressa d’enrayer en poursuivant d’une voix qu’il s’efforça de rendre joyeuse et entraînante :

« Mais ce loup est toujours à ton service si tu veux bien de lui : veux-tu qu’il te ramène chez toi ou te fasse visiter la nuit… ou est-ce que tu préfèrerais d’abord profiter de l’endroit pour faire les boutiques avant de se sauver ? »


Ce disant, il afficha un de ses sourires enthousiastes qui parvenaient toujours à percer les couches de tristesse qui pouvaient le recouvrir quand les choses n’allaient pas fort ou qu’il avait à faire face à quelque déconvenue : elle était jeune, et il lui restait encore beaucoup de bonheur divers à vivre en tant qu’humaine de la Terre, tandis que son destin s’annonçait beaucoup plus tumultueux si l’on prenait en compte toutes les choses qu’il avait découvertes depuis son arrivée sur Terra et auxquelles il ne pouvait se permettre de tourner le dos désormais. Même si c’était triste à dire, il fallait bien avouer que les voies qu’ils empruntaient étaient très différentes l’une de l’autre et qu’ils n’avaient probablement pas grand-chose en commun… mais allons, c’étaient les composants les plus inattendus qui formaient les mélanges les plus détonants, et comme il l’a plusieurs fois été répété, même si la perspective d’une vie à caractère un tant fût peu conjugale entre eux deux paraissait aussi incongrue que le ménage d’une chatte et d’un loup, rien n’empêchait les deux animaux de maintenir un certain commerce et de se rencontrer à l’avenir pour leur plaisir mutuel !
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Naysha

Humain(e)

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 33 lundi 08 juin 2009, 03:41:57

Elle sentit le regard du son amant se poser sur elle lorsqu’elle lui posa cette question, une question plutôt bien choisie à vrai dire, puisqu’elle avait une espèce de double sens, et elle avait espéré une autre réponse que celle que « Loulou » choisit, qui semblait s’inspirer de ce qu’observait Naysha plutôt que par ce qu’elle lui avait vraiment demandé, et elle ne put s’empêcher de sourire en se faisant une telle réflexion. Quoiqu’encore, la réponse se terminait dans une sorte de compliment qui faisait toujours plaisir à entendre, surtout lorsque l’on le savait sincère et plutôt spontané. Finalement, lâchant les astres, elle tourna la tête en direction de Saïl et lui sourit tendrement, alors qu’il venait de lui faire un clin d’œil. A priori il semblait conserver son petit côté humoristique, et la réaction de la belle restait simplement naturelle. Elle lui répondit, en venant tapoter le dessus du museau de son compagnon :

-   Je te remercie du compliment, mon cher Saïl, mais tu n’as pas répondu à la question dans le bon sens, tout du moins j’en ai l’impression…

La voix douce, mais taquine et joueuse, et à son tour elle lui renvoya un clin d’œil, tout en se rapprochant légèrement, alors que le « Loulou » lui posa une autre question, à laquelle son simple rapprochement aurait pu suffire en guise de réponse, mais dans le doute, Naysha lui répondit simplement, mais franchement.

-   Pourtant, n’est-ce pas le loup que j’ai rencontré en premier, qui a su me faire rire et me faire fondre ? N’est-ce pas sur la cuisse de ce même loup que je m’étais posée, et n’est-ce pas en grande partie grâce à lui que l’homme à pu partager cet instant magique que nous venons de vivre ?

Elle reprit une inspiration, avant de poursuivre de son ton toujours doux, et murmurant.

-   Faire l’amour à un loup, je n’y pense pas vraiment, même si je suis très ouverte, je reste dans certaines limites, malheureusement pour ce côté loup qui t’habite majoritairement. Ca n’en fait pas de toi un être que je fuis, il semblerait… c’est juste qu’il te faudrait plus d’humanité dans ton apparence pour que… enfin… que je souhaite une suite, et ça semble… plutôt bref.

En somme, c’était un peu le côté loup qui ne lui revenait pas, c’est vrai, mais elle appréciait le côté humain, et n’avait de ce fait absolument aucune envie particulière d’être trop dure ou de trop s’éloigner de lui, qui resterait quoi qu’il se passe un souvenir inoubliable, et durant lequel elle aurait eu tout loisir de découvrir un homme comme il y en a peu, de passer un bon moment d’extase charnelle, puis la suite resterait sans doute très agréable elle aussi, alors en somme, si on combine tout cela au lieu, à la situation, à sa première arrivée, et à tout ce qui s’en est suivi, elle n’allait pas l’oublier de sitôt, ce Saïl Ursoë.

A vrai dire, tant la mimique boudeuse que le léger soupir n’avaient en rien affecté sa réponse, car elle n’était pas du genre non plus à offrir des faux espoirs qui finissaient toujours à un moment ou un autre par être découverts comme tels, et faire souffrir une personne qui ne le mérite pas, alors elle était restée franche, et légèrement souriante, d’un sourire qui se voulait plus une sorte d’excuse qu’autre chose, d’ailleurs. Puis le lupin lui demanda ce qu’elle souhaitait faire, excellente question, mais aucun des choix proposé ne lui convenait vraiment, de ce fait, elle lui répondit dans un sourire qui se voulut doux, à nouveau :


-   Je veux juste continuer de rester dans ce moment calme, tendre, en ta compagnie, sous  ces astres qui reviennent toute nuit, et simplement rester un peu dans ce moment que nous venons de partager.

Et pour appuyer ses dires, elle reposa sa tête sur le torse de Saïl, en souriant doucement, en se mettant à nouveau sur le dos, perpendiculairement à lui. Puis, se remettant dans son observation des astres, elle se demandait si à quelque part, le « 7ème ciel » était représenté lui aussi par une étoile, ou une constellation, puis s’égara finalement, tournant son visage pour apercevoir celui de Saïl, et lui sourit, avant de reprendre la parole :

-   J’espère que tu ne m’en veux pas trop, et sache que je suis vraiment désolée si tu pensais qu’une relation naitrai de cette nuit…

Elle fit une courte pause, le regardant toujours, puis reprit.

-   Ne crois pas non plus qu’il est dans mes habitudes de prendre, consommer, et jeter, surtout lorsqu’il s’agît de sentiments, je suis bien loin de ces femmes qui agissent de la sorte, d’ailleurs, je peux déjà te dire que quoi qu’il advienne, je serais ravie de te revoir un jour, tant en loup qu’en humain.

Aussitôt qu’elle eût finit, elle se tendit afin de déposer un baiser sur la truffe du loup, avant de lui sourire le plus doucement du monde.
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Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 34 mardi 09 juin 2009, 15:54:58

Aaaahh, décidément, il était loin, très loin de savoir comment s’y prendre en ce qui concernait les éléments de l’ordre su sentimental, en particulier en ce qui concernait ce que l’on appelait les choses de l’amour, domaine dans lequel il était aussi expérimenté qu’il était novice en médecine ; c’était dire à quel point il pataugeait lorsqu’il s’agissait de faire dûment la cour à une belle ou de savoir entretenir les relations qu’il fallait avec elle pour rester dans ses bonnes grâces sans risque de la froisser ! C’était sans aucun doute là un de ses principaux tendons d’Achille, si ce n’était le principal, et si le savant était capable de faire preuve d’un dévouement et d’une abnégation immenses pour le bien d’une personne, dès que les choses passaient à un stade plus intime qui nécessitait de s’ouvrir à quelqu’un et de faire preuve de spontanéité et de sincérité, il se retrouvait tout de suite désagréablement démuni face aux difficultés qui se présentaient à lui : jusqu’ici, l’acte amoureux n’avait été qu’une gestuelle passionnée dans laquelle il avait pu se montrer compétent de par son habileté naturelle, mais maintenant que les paroles laissaient place aux mouvements, il avait la désagréable sensation qu’il aurait dû se départir d’une carapace protectrice pour se montrer sous un jour plus franc. Il avait toujours été réticent à s’ouvrir à quelqu’un, et même en compagnie de Naysha avec qui il se sentait si bien, il se sentait hésitant : il avait l’impression que s’il se mettait à partager ses impressions, il n’en finirait pas d’avoir l’air de raconter sa vie de la manière la plus rébarbative et inintéressante qui fût. Il faut dire –des fois qu’il serait besoin de le rappeler- que l’estime de soi n’était pas une des qualités les plus développées de Saïl, et sa transformation en une bête que la grande majorité des créatures pensantes répudiaient n’avait pas arrangé son cas, aussi rien d’étonnant à ce qu’il préférât se montrer sous un jour de protecteur que rien ne pouvait atteindre et répugnât à montrer les blessures qui parsemaient son être.

Et pourtant, dans le cas présent, il allait bien falloir qu’il se décidât à desserrer un tant fût peu sa coquille pour s’en ouvrir à sa jeune compagne plutôt que de faire comme si tout aurait pu lui convenir : lorsqu’elle lui tamponna doucement le museau qui s’agita par réflexe sous ce toucher, il la contempla avec plus d’insistance, son regard se teintant non pas d’étonnement ou d’incompréhension mais de l’embarras de quelqu’un de maladroit qui ne demande qu’à apprendre et adopte une attitude réceptive. Le moment dévoué à la sexualité était définitivement passé, et pourtant, il éprouvait encore les mêmes sentiments tendres pour elle, preuve que de son côté en tout cas, cette nuit n’avait pas été qu’une passade résultant d’une flambée de passion comme un feu de paille qui meurt aussi vite qu’il naît ; et d’après les propos de sa douce, il lui semblait que ce fût également le cas pour elle sans qu’il osât réellement l’espérer, même si ses mots ainsi que la proximité qu’elle adoptait laissait peu de doute quant à ce qu’elle ressentait pour lui : oui, qu’il fût homme-loup ou humain, elle était tout aussi consciente que lui qu’il restait la même personne, avec les mêmes habitudes, les mêmes méthodes de pensée et surtout les mêmes sentiments. Il l’oubliait trop souvent en choisissant de mettre de côté ses affects et sa personnalité pour apparaître uniquement comme une figure d’aideur indéfectible de manière à ce que ceux avec qui il interagissait ne se fissent pas de souci pour lui et se concentrassent plutôt sur la résolution de leurs propres problèmes. Mais en ce moment même, il n’y avait aucun problème, il pouvait laisser de côté des soucis tels que l’esclavagisme de Terra, les mille dangers des Contrées du chaos ou son étude sur les portails afin de se consacrer tout entier à cette nuit avec cette jeune femme qu’il chérissait tant.

Pourtant, en dépit du caractère indubitablement tendre et même sacré de la situation, il ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire nerveux lorsqu’elle mentionna le fait de s’adonner à un coït avec un loup-garou. Ce n’était pas un rire de moquerie ni même d’autodérision ; juste la manifestation de la réalisation de quelque chose qui frappait pourtant par son évidence : c’était sûr, quelqu’un de son gabarit n’était pas un parangon d’érotisme, et en se mettant à la place de Naysha, il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire étant donné que lui-même y aurait réfléchi à deux fois avant de s’abandonner à l’étreinte d’un être aux traits animaux faisant au bas mot soixante centimètres de plus que lui, si agréable fut-il ! Quoi qu’il en fût, il ne répondit pas, mais manifesta son assentiment par un hochement de tête placide : il lui était reconnaissant de l’avoir accepté sous sa forme humaine en sachant qu’il restait derrière cela un homme-loup, et ne lui tenait nullement rancœur de ne pas se montrer aussi encline à s’adonner aux plaisirs du corps avec lui quand il revêtait des dehors pareils.
Oui, comme elle, tout ce qu’il voulait, c’était laisser retomber paisiblement tout ce qu’ils avaient soulevé en attendant que le jour prochain vînt, et lorsqu’elle émit le désir de simplement passer plus de temps avec lui, sans rien faire d’autre que de partager sa compagnie en toute douceur, il lui répondit par ce même sourire qu’elle affichait pour montrer qu’il partageait ce désir candide de reposer l’un contre l’autre pour sentir la présence de son partenaire, certes moins charnellement, mais pas moins tendrement.

En revanche, lorsqu’elle parla de « relation », son sourire se figea : avait-il eu tort d’espérer en se disant qu’il serait possible de se revoir après cette nuit, et devraient-ils tout bonnement se séparer pour faire ensuite comme s’ils ne s’étaient jamais connus et mener leur vie chacun de leur côté ? Si c’était là ce qu’elle voulait, Saïl était prêt à le lui accorder sans lui faire une scène, mais il en ressentait tout de même une désagréable sensation de dégrisement, comme si on venait de lui jeter une serviette humide et glacée au visage après qu’il se fût laissé aller dans un sauna. Heureusement, il s’avéra vite que tel n’était pas le cas quand elle enchaîna par une autre réplique qui effaça aussitôt toute trace de désarroi de son cœur et ranima sur le champ la flamme de ses yeux et la sincérité joyeuse de son sourire, celle-ci redoublant encore lorsque les lèvres rosées s’appuyèrent en un délicieux baiser sur sa truffe : comme il aimait ces gestes ! Et le plus suave dans cela était que contrairement à ce qu’ils auraient probablement provoqué au premier abord, ils ne faisaient pas naître en lui des courants d’excitation qui allaient de sa bouche vers sa verge, mais plutôt une douce chaleur, comme une caresse bienveillante sur son âme même.
Voyant qu’elle lui laissait manifestement la parole, il laissa glisser sa grande patte pour la poser au niveau du nombril de Naysha, englobant ainsi une bonne partie de son abdomen sous la paume solide et chaude alors qu’il poussait un nouveau soupir, cette fois-ci aucunement teinté de dépit ; il sonnait plutôt comme le signe d’une réflexion qui aboutissait à un agréable contentement.

« Tu es merveilleuse Naysha, et ne t’inquiète pas, je ne t’en veux pas, et rester avec toi un moment, comme ça, est aussi tout ce que je désire pour le restant de cette nuit. » Doucement, il remua la main pour caresser le bas-ventre de sa chère et tendre, et poursuivit d’une voix pensive mais non dénuée de quelque chose de mutin. « Ça dépend de ce que tu entends par « relation », non ? Les liens du mariage ont beau être sacrés, ce n’est pas moi qui te les imposerai, pas plus que l’obligation de me rester fidèle : tu me donnes déjà tant que je serais un mufle d’exiger plus de toi. Par contre, si tu veux bien qu’on se revoie de temps en temps, ce sera également pour mon plus grand plaisir… parce que… hum… je t’aime vraiment. »

Il n'avait jamais dit ça à quelqu'un, mais même si ce n'était pas le même « Je t'aime. » que ceux que l'on peut trouver dans les films à l'eau de rose, il était sincère, et se doutait qu'elle comprendrait ce qu'il voulait dire par là : il tenait à elle, et il éprouvait un bonheur indéniable à être en sa compagnie qui allait bien évidemment au delà du plaisir de la jouissance sexuelle. Sur ces mots, il rapprocha timidement son visage du sien, gagnant lentement son cou pour y déposer un délicat baiser, son autre paluche caressant désormais tendrement la rivière de feu de ses cheveux d’un roux flamboyant. Avec un autre soupir, il reporta son attention sur le ciel étoilé d’un noir d’encre constellé de petits grains de blancheur, et à les contempler avec des pensées nouvelles qui avaient fait naître dans son esprit une réconfortante certitude, il lui parut voir ces étendues astrales d’un œil différent.

« Tu as raison, la nuit est très belle. »
« Modifié: mardi 09 juin 2009, 21:13:03 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Naysha

Humain(e)

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 35 jeudi 11 juin 2009, 02:15:23

Il eut un léger rire, rire un peu crispé, relevant bien du léger malaise provoqué par la situation, chose compréhensible d’ailleurs. Après ce qui sembla être une courte réflexion, Saïl, en version « tout-en-poil », hocha le museau, semblant avoir compris les raison qui poussaient la jeune humaine à ne pas être attirée sexuellement parlant par une créature qui n’avait pas grand-chose d’humaine, tout du moins dans son apparence. Peut-être dommage d’ailleurs, tant la personnalité, humaine, qui persistait plutôt bien sous la forme lupine, aurait pu être intéressante.  Les sourires s’échangeaient, la tendresse et la douceur restait présente, jusqu’à ce fameux instant.

Dès que Naysha parla de « relation », elle pu sentir aussitôt un « Loulou » dans une sorte d’état de choc, comme son visage figé l’indiquait. C’est vrai que la belle humaine aurait pu penser à un tel dénouement, de ne pas panser le revoir un jour, de l’oublier, tout simplement, mais elle n’était pas de ce genre là. A vrai dire, il n’y a aucun partenaire qu’elle est eût jusqu’à présent, tant masculin que féminin, qu’elle eût oublié. Certes, chaque détail de chaque relation n’était pas sans son souvenir immédiat, mais elle pouvait discuter avec la majorité de ces anciennes relations, de quelques minutes à rarement quelques jours, sans forcément faire d’allusion à ce passage à l’acte, à cette jouissance partagée, non, la plupart du temps, ses anciens partenaires de sexe ne la revoyaient plus vraiment nue, bien que certaine fois…

Heureusement qu’elle pût rassurer son amant de par ses propos suivants, puis par un délicat baiser déposé sur la truffe de l’animal, tout du moins dans son dehors, celui-là même qui lui servait encore d’oreiller, fallait-il le rappeler. Il était vraiment bien plus rassuré, ce qui la rassura elle-aussi, qui venait tout de même d’avoir une très légère angoisse à l’idée de le blesser. Encore une fois, ce n’était absolument pas là son attention, elle voulait juste finir paisiblement la nuit, puis rentrer chez elle, en espérant probablement revoir ce Saïl Ursoë tôt ou tard, peut-être ailleurs, sans doute même. Après tout, il avait titillé la curiosité de la jeune étudiante : il lui avait parlé, et surtout, plutôt bien démontré, à l’aide d’un support peut-être inadapté, qu’il existait une autre planète, dénommée « Terra », et il y avait fort à parier que l’on pourrait voir la belle lycéenne arpenter cette terre nouvelle pour elle un jour.

Suite à son baiser, et reposa sa tête sur le corps tendrement velu de sa bête d’une nuit, et releva le regard vers ces étoiles qui se tenaient au-dessus d’eux. Puis elle sentit une patte se poser sur son ventre, alors qu’elle sentit dans ses cheveux le souffle d’un soupir, ce qui lui décrocha un large sourire bref, amusé. Puis, elle entendit à nouveau le son de la voix de son complice d’une nuit, qui encore une fois la complimenta, comme s’il lui était impossible de prononcer une phrase sans le faire, sans la toucher, émotionnellement parlant, elle eut cette fois-ci un sourire plus doux, plus léger également, sans pour autant le regarder.

Bien loin de l’atmosphère plus charnelle qui avait régi leurs ébats, plus tôt, la caresse de la grosse paluche  sur son ventre la fit rire doucement : elle n’y ressentait plus vraiment de « plaisir », c’était agréable, tendre, doux, mais surtout, les nombreux poils la chatouillaient ! Et comme pour assister cet effet, l’homme-loup prit un ton mutin lorsqu’il reprit la parole. Le rire cessa rapidement devant les propos presque trop sérieux, mais pas inintéressants, et encore un petit compliment dissimulé ici ou là, en cherchant bien… Elle lui répondit aussitôt, dans un murmure, sans pour autant le regarder, prise de fixation pour l’un des astres qui s’affichait au-dessus des deux amants.


-   Je t’apprécie beaucoup moi aussi, Saïl Ursoë, et il y a des chances que l’on se revoie un jour ou l’autre, après tout, tu n’es pas un modèle de discrétion dans ta forme actuelle.

A son tour d’être taquine, et de légèrement tourner la tête pour la ponctuer d’un clin d’œil, ainsi que d’un rire léger. Et puis elle avait bien compris le sens, c’est bien pour ça qu’elle a préféré une tournure un peu moins tendancieuse, mais qui voulait dire la même chose, à une nuance près. Elle était bien, en cette nuit, mais elle sentait la fatigue la gagner à nouveau, après son début de nuit plutôt courte. Après tout, elle n’est encore qu’une adolescente, presque femme, qui avait la veille passé une journée loin d’être très agréable, et dans quelques heures, le lycée l’attendrai à nouveau. Sortie de sa rêverie pas une truffe fraîche se déposant sur son cou, la lycéenne sourit à nouveau, alors qu’elle redevait d’autres caresses le long de sa chevelure, elle se sentait bien, vraiment bien…

Elle rendit une douceur à son complice d’une nuit, venant câliner lentement sa truffe, puis son cou, d’une main légère, alors qu’il trouvait lui aussi cette nuit belle, en fin de compte. Elle resta silencieuse quelques minutes avant de rajouter doucement quelques mots, emplis de douceur.


-   Il me serait plus raisonnable de rêver de cette nuit quelques heures, si je ne veux pas avoir trop d’ennuis demain, et puis, nous nous reverrons, n’est-ce pas ?

A vrai dire, après tout ce qu’ils avaient vécu cette nuit, elle avait surtout besoin d’y repenser à tête reposée, ce qui était loin d’être le cas présentement.
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Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 36 jeudi 11 juin 2009, 16:47:22

Rien ne pouvait durer éternellement, c’était une des lois fondamentales et inaliénables de la nature qui pouvait s’appliquer dans n’importe quel domaine : tôt ou tard, tout ce qui était apparu devait disparaître, toute introduction appelait une conclusion, et tout ce qui avait commencé devait finir un jour. Vouloir faire en sorte qu’il en fût autrement aurait été aussi raisonnable que de chercher à faire passer une déesse comme Aphrodite pour une vestale, et Saïl en était bien conscient, sachant ainsi qu’il allait de la même manière falloir que Naysha réintégrât ses foyers pour s’offrir une nuit plus reposante qu’elle ne l’avait été jusqu’ici et aussi éviter de faire paniquer son entourage ; sans oublier que malgré la quiétude de leur situation présente, on pouvait prévoir un beau ramdam si quelqu’un s’apercevait qu’une adolescente et un homme-loup étaient en train de prendre du bon temps dans un centre commercial à la nuit tombée ! Bien sûr, voir la tête qu’aurait fait quelqu’un en les découvrant dans une posture pareille aurait sans aucun doute été une scène d’une incongruité comique impayable, mais les billets pour un tel spectacle auraient été assez cher payés étant donné qu’ils auraient très certainement consisté au mieux en un aller simple pour un poste de police : déjà qu’ils avaient été assez chanceux de ne pas s’être fait surprendre en pleins ébats par un vigile ou tout autre genre de gardien de nuit, il ne fallait pas pousser le bouchon jusqu’à l’insolence ! Pour autant, le tendre jeune homme n’avait nul envie de voir le moment de la séparation arriver aussi tôt, mais il n’était pas égoïste au point de vouloir négliger le monde entier en ne pensant qu’à son propre bien-être en accaparant la compagnie d’une personne d’une telle valeur que cette princesse flamboyante. D’ailleurs, comme elle l’affirmait elle-même, ils se reverraient aussi certainement que les hirondelles revenaient au printemps, « un jour ou l’autre », et cette certitude suffisait à mettre du baume sur son grand cœur, la mention de son patronyme complet sonnant à ses oreilles comme une promesse indissoluble : en effet, il y avait « des chances », et ces chances s’élevaient à 100% pour lui !

Toutefois, la bonne humeur que cela lui procurait ne l’empêcha pas de pousser un grognement de déplaisir quand elle tourna la tête dans sa direction avec un clin d’œil ponctué d’un rire après sa remarque, le grondement issu de la poitrine puissante du loup-garou sonnant évidemment à la manière d’une menace en l’air au lieu d’une réelle manifestation de colère, comme s’il lui avait tiré la langue, même si ça ne voulait pas dire que la taquinerie lui était indifférente : se faire traiter de gros lourdaud, ce n’était pas une moindre insulte pour un membre d’une espèce animale qui était au contraire capable de prodiges de discrétion pour approcher une proie sans que celle-ci ne remarquât la présence de son chasseur avant qu'il ne fût trop tard ! Bon, d’accord, quand l’animal en question faisait plus de deux mètres de haut pour un bon mètre de large, on ne pouvait effectivement pas dire qu’il pouvait être un parangon de furtivité, mais ce qu’il ne pouvait avoir en discrétion, il le compensait avantageusement en force brute, et il avait bien l’intention de le montrer à Naysha lorsque le moment viendrait de tirer sa révérence pour partir vers d’autres cieux que ces lieux ! Et en parlant de cieux, ceux aux étoiles brillantes qui s’affichaient au-dessus de leurs têtes semblait comme la lumière lointaine mais bien présente de la civilisation que l’on est bien forcé de regagner après s’en être absenté pour aller courir les champs et s’amuser sans se soucier de rien : les impératifs de la vie de tous les jours les rappelaient tous les deux ; chacun allait devoir reprendre le cours de son existence ordinaire comme cela était le lot de tout être humain, même si Khral ne satisfaisait que partiellement à cette dénomination. Il allait falloir abandonner cette position délicieusement languissante qu’ils avaient adoptée et laisser de côté les caresses pourtant si bienfaisantes qu’ils se donnaient et recevaient, et de la même manière que l’on contemple quelque chose de beau et de rare qui ne se reproduira pas avant quelques temps comme une pleine lune, Saïl contemplait sa douce avec une tendre affection, passant machinalement mais avec attention ses mains le long du corps de la splendide adolescente, caressant sans pudeur les parties de son corps offertes aux larges paluches bienfaitrices.

Elle-même savait bien qu’il n’aurait pas été sensé de rester ici beaucoup plus longtemps, sa réplique, bien que joliment tournée, ne faisant que le rappeler : c’était vrai qu’il l’avait pour ainsi dire totalement négligé jusqu’ici, mais quelqu’un de son âge devait être lycéenne, et si elle ne prenait pas quelques heures de repos, la matinée de cours allait être pour le moins rude ! De son côté, il ne savait pas trop ce qu’il allait faire ; probablement tâcher de trouver en vitesse un portail pour revenir vite fait bien fait sur Terra avant qu’il ne se fît remarquer… il aviserait, mais en attendant, ce qui importait n’étaient pas ses intentions mais celles de Naysha qui n’aurait de toute évidence pas été contre le fait de regagner son bercail.

« Assurément ! » Répondit-il à sa question avec un grand sourire tandis qu’il l’aidait à gestes doux à se relever, regagnant de son côté une station verticale d’un simple bond pour s’étirer avec volupté, en pleine forme, sa vitalité habituelle n’ayant pas été atteinte par cette nuit pourtant riche en émotions et mouvementée physiquement.

Laissant à sa  compagne le soin de reprendre un habillement plus convenable, il se dirigea vers son pagne qui trônait toujours au beau milieu du couloir vide comme une grande couronne pelucheuse, et le renfila en vitesse, n’étant dans le fond pas fâché de retrouver ce poids familier autour de ses hanches, même si ce qu’avait apporté la nudité dans laquelle il s’était retrouvé ces dernières minutes n’avait absolument rien eu de désagréable ! Toutefois, maintenant qu’il avait récupéré une certaine liberté d’action, son côté sauvage était plutôt content de pouvoir jouir à nouveau de gambader tranquillement, l’homme-loup ne restant présentement pas en place, toujours à trottiner à droite à gauche en s’ébrouant placidement de temps à autre comme un louveteau joueur qui attend son partenaire avec impatience pour la suite des évènements. L’air mutin, il se rapprocha de la partenaire en question, les yeux brillants de malice à l’idée de pouvoir s’extirper enfin de cet amoncellement de béton, de métal et de plastique afin de pouvoir goûter à la fraîcheur d’un air nocturne et de galoper de toute la force de ses quatre jambes, même si l’environnement citadin de Seikusu lui imposerait bien évidemment de devoir mettre ses velléités de promeneur en berne pour éviter de passer dans les faits divers du journal du lendemain. En voyant combien elle traînait par rapport à lui qui avait pu être prêt en un clin d’œil, sa réaction instinctive aurait été de lui dire « Alors, on y va ? On y va ? » à la manière d’un enfant empressé, mais il se retint de quelque chose d’aussi peu convenable, préférant opter pour un :

« Dès que tu seras prête, je me charge de t’amener où tu voudras ! »

Ce fut à ce moment que son regard s’égara en direction du top que Naysha avait précédemment enfilé, celui-là même dont elle avait fait usage pour couvrir ses formes dangereusement affriolantes, et qui n’était plus à présent qu’une pièce de coton déchirée en deux durant l’acte, rappel qui embarrassa quelque peu Saïl, lequel se gratta d’un index l’oreille tandis qu’il désignait l’ex-vêtement du pouce en se mordant la lèvre avec une contrition bon enfant :

« On dirait bien qu’il va falloir résoudre ça d’abord… désolé, je n’y avais pas pensé sur le coup. »
« Modifié: jeudi 11 juin 2009, 17:04:28 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Naysha

Humain(e)

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 37 vendredi 12 juin 2009, 11:10:16

Saïl ne sembla pas trop contrarier à l’idée de devoir se séparer, ayant bien entendu, tout comme sa belle, l’intention de se revoir une prochaine fois, ou une autre, ce qui arrivera sans doute si Saïl revient sur terre, après tout, une lycéenne n’est pas bien difficile à trouver, surtout si l’on cherche une certaine Naysha. Suite à cela, l’homme-loup entreprit de les relever tous les deux, et il alla à la rechercher de son pagne, alors que la jeune demoiselle, elle, n’avait pas grand-chose à se mettre à portée de main, du moins rien lui appartenant vraiment. Et puis, elle n’était pas du genre voleuse, c’est la raison pour laquelle elle alla ramasser ses vêtements encore en état, et s’éloigna du loup qui semblait avoir son quart d’heure de folie, ou quelque chose s’en apparentant. Dès qu’elle eût retrouvé l’emplacement de ce qu’elle avait emprunté, elle hésita tout de même quelques instants à récupérer cette nuisette toute faite de velours qu’elle appréciait tant, mais se résigna, finalement, à rejoindre la cabine dans laquelle elle s’était assoupie la veille, afin d’y récupérer ses vêtements à elle.

Et ses vêtements étaient relativement simples à décrire : le chemisier de son uniforme, plutôt moulant, et une jupe plissée, assortie et accompagnant le haut, pour former l’ensemble de son uniforme. Et comme la veille, dans la hâte, elle n’avait mis aucun sous-vêtement, l’habillage fut relativement rapide, et la jeune demoiselle pu revenir à proximité de son compagnon en cette nuit, et il était impossible de ne pas se rendre compte de l’absence de sous-vêtement, pour le haut en tout cas. Elle souriait doucement à Saïl, qui lui semblait indiquer le top qu’il avait déchiré. Petit rire de la jeune étudiante en se remémorant le passage de leur union qui avait mené l’étoffe à se retrouver dans un tel état, puis elle alla simplement le ramasser, avant de dire doucement.


-   Je vais laisser un petit mot, je repasserai le payer plus tard dans la journée, ne t’en fait pas pour ça, grand fou.

Petit clin d’œil, alors qu’elle le taquinait. A vrai dire, elle ne voulait pas laisser ce top dans cet état, mais se vendre pour le payer ensuite avait certains désagréments, comme celui de devoir expliquer ce qu’elle avait fait là cette nuit, et surtout, pourquoi elle avait déchiré le top, sur lequel on trouverait sans doute quelques poils lupins. En même temps, il y avait sûrement quelques caméras de surveillance, peut-être pas là où ils étaient, sans quoi des vigiles seraient probablement intervenus, mais ça paraît presque improbable que personne n’ait remarqué une jolie femme nue arpentant les rayonnages. A vrai dire, elle ne savait vraiment pas trop quoi faire, sinon peut-être le laisser là et puis voila…

-   Ou plutôt, je crois qu’il va rester ici, et que l’on va s’en aller assez discrètement si possible, ce n’est qu’un top, le mur c’est presque pire encore, et je me vois mal expliquer que c’est un loup-garou qui m’a déchiré ce top avant que l’on partage une étreinte charnelle qui fut des plus agréables…

Dur de définir si elle était ironique ou peut-être sarcastique, en tout cas, elle ne trouvait pas l’idée très bonne, mais restait toutefois souriante, s’amusant plus de la situation cocasse qu’autre chose.

-   Je crois que c’est mieux pour tous les deux de s’en aller, et puis voilà… et on verra bien les bruits qui courront demain. Et puis je crois qu’une bonne retrouvaille avec mon lit me permettrait d’y voir plus clair.
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Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 38 vendredi 12 juin 2009, 17:01:37

Diantre, après qu’il l’eût connue aussi intimement, Saïl aurait pu croire que Naysha ne lui ferait pas un effet aussi dévastateur qu’au début de leur rencontre, quelle que fût sa mise, mais il fut bien vide détrompé lorsqu’elle reparut vêtue d’une manière qui aurait pu alimenter les fantasmes de tout un lycée : à la voir portant un uniforme d’écolière tout ce qu’il y avait de plus règlementaire qui contrastait avec l’érotisme qui se dégageait toujours d’elle et avec l’absence évidente de sous-vêtements sur sa personne, il ne put s’empêcher ses yeux de s’écarquiller un moment avant de détourner le regard avec embarras, l’architecture du centre commercial semblant tout à coup avoir acquis un intérêt extraordinaire. Décidément, il avait eu beau faire ce qui ne se faisait pas par l’oreille avec cette splendide adolescente à la beauté potentiellement dévastatrice, cela n’avait pas rendu sa sensualité mordante moins impressionnante pour ce jeune homme qui n’aurait pas pu changer son caractère au point de se départir de son fond de timidité habituel, quelles que fussent les circonstances. Pour autant, il gardait la tête sur les épaules, et malgré le « grand fou » qui le fit rougir, ou plutôt qui aurait pu le faire rougir, il ne manqua pas de montrer sa désapprobation vis-à-vis des intentions de sa compagne par une moue dubitative : d’accord, elle avait quelque chose d’une princesse, mais les autorités de Seikusu étaient malheureusement loin d’être ses sujets, et toute la joliesse du monde ne les aurait très certainement pas empêché de la coffrer pour effraction, avant de probablement l’envoyer à l’asile par la suite si elle devait se mettre à raconter la vérité sur ce qui s’était passé cette nuit !

Heureusement, elle se rendit rapidement compte des failles de taille que ce plan présentait et se rétracta rapidement, sa décision finale recevant l’acquiescement enthousiaste de l’homme-loup qui se porterait d’autant mieux qu’ils pourraient s’esquiver le plus discrètement et directement possible : il n’était pas vraiment du genre à faire fi de la loi et des principes moraux aussi facilement qu’il l’aurait pu paraître, mais il était aussi partisan de la ligne du conduite du « Pour vivre heureux, vivons cachés. », et estimait donc que le mieux à faire était de s’éclipser ni vus ni connus de manière à ne pas faire de vagues et à ne pas se retrouver pris dans tout un imbroglio judiciaire duquel ils ne pourraient jamais se dépêtrer. Déjà qu’en tant que porté disparu, il aurait eu pas mal d’explications à fournir sur les raisons d’une absence aussi longue que l’avait été la sienne, la dernière chose qu’il voulait était d’accumuler encore plus d’ennuis et de se retrouver avec une montagne de détracteurs à dos.
Toutefois, ces préoccupations ne rendaient aucunement le charme de Naysha inopérant, et il se sentit véritablement touché par ce qu’elle pensait de lui et par son avis sur sa « performance » nocturne qu’elle exprimait sans fard : il fut trop gêné sur le coup pour trouver quelque chose de digne de ce nom à lui répondre, mais l’expression de plaisir peut-être un brin teintée d’une légère culpabilité qui se lisait sur ses traits diablement expressifs pour un loup-garou devaient montrer de façon suffisamment éloquente ce qu’il pensait d’elle de son côté. Evidemment, comme elle le mentionnait, en ce qui concernait le mur labouré par ses griffes, il n’y avait aucune chance pour que cette dégradation matérielle ne fût pas remarquée, mais Saïl espérait que les gérants du magasin l’imputeraient à d’autres causes, comme des voyous, des sectaires, des détraqués… bref, quelque chose qui serait en tout cas toujours plus plausible que la visite d’un homme-loup au beau milieu de la nuit !

Il était tout à fait d’accord avec elle : advînt que pourrait, mais pour le moment, ce n’était pas la peine de se tarabuster le cerveau pour essayer de trouver une solution qui ne viendrait probablement pas et que l’un n’avait de toute façon pas plus envie de chercher que l’autre, madame aspirant avant tout à regagner sa couche pour prendre quelque repos, et monsieur qui commençait à étouffer n’étant pas contre un bon bol d’air frais avant tout. A cette résolution, il se tourna vers elle avec un sourire assuré à la pensée qu’il allait pouvoir lui montrer pleinement l’étendue de ses talents de voltigeur inhérents à sa forme fort bien adaptée aux crapahutages, et lui répondit :

« Tu y seras en un clin d’œil ! »

Et sur ce, il se détourna d’elle pour lui présenter sa toison dorsale fournie dans laquelle elle pourrait trouver des points d’appuis plus solides encore que la crinière d’un cheval, et à laquelle elle aurait juste à s’agripper en se serrant à lui pour le laisser faire tout le travail du voyage. Il n’aimait pas trop se présenter ainsi à la façon d’une monture, pour la raison que cela renforçait désagréablement le côté animal qu’il avait et que trop de monde assimilait souvent à la fonction de bête de somme, mais pour quelqu’un comme Naysha, c’était bien là un moindre sacrifice de sa dignité, et il n’y avait de toute façon pas vraiment d’autre solution possible : il aurait bien sûr pu sortir par une des portes d’entrées qu’il aurait été un jeu d’enfant de briser pour leur ouvrir un passage, mais il n’avait nullement envie de pousser l’effraction à un tel point étant donné que cela aurait laissé par la suite le champ libre à bien d’autres personnes bien moins intentionnées que le couple et qui se seraient probablement empressées de profiter de cette aubaine pour faire main basse tout ce qui aurait pu leur tomber sous la main. En revanche, sortir par une des vitres ouvrantes du toit permettrait de minimiser les dégâts matériels, et la distance qui les en séparait n’était pas un problème pour le colosse qu’il était, ce qui n’était pas le cas de la lycéenne aux capacités physiques beaucoup plus limitées ; raison pour laquelle il lui offrait obligeamment le transport.

« J’espère que ça ne te dérange pas de t’accrocher à mon dos. Il va falloir sortir par le toit, et je vais avoir besoin de mes mains pour ça. »

Bien sûr, si l’idée de voltiger à plusieurs mètres d’altitude sur un homme-loup lui était vraiment insupportable, il y aurait sans doute une autre possibilité qu’il serait prêt à suivre dans la mesure du possible ; cela se ressentait dans son ton ferme et décidé, mais toujours aussi attentionné et dénué de toute forme d’impérativité. Au passage, l’idée lui effleura l’esprit de faire mention du double sens du mot « chevaucher », mais il s’en abstint, se faisant la réflexion que c’étaient là des propos pour les moins un peu lestes qui auraient davantage convenu à un braillard de taverne qu’à un gentleman, aussi garda-t-il le silence en attendant la décision de sa douce.
« Modifié: jeudi 18 juin 2009, 12:59:45 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Naysha

Humain(e)

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 39 samedi 13 juin 2009, 04:45:28

Naysha s’amusait quelque peu des réactions provoquées tant par ses mots que par sa tenue. Elle était tout simplement flattée à vrai dire, mais préférait sourire, avec cette touche d’amusement. Elle appréciait déclencher ce genre de sensations, se sentir regardée, désirée, dévorée, et dans sa tenue, elle en avait fait s’en retourner plus d’un la veille, et plus d’une aussi. Elle ne se moquait toujours pas, toutefois, cela ne lui ressemblant vraiment pas, décidément. A vrai dire, ça ne lui donnait que plus envie de revoir son « Loulou » une prochaine fois, restait encore à savoir quand, et où, cette entrevue se passerait-elle, mais la question n’était pas là, car il leur fallait encore quitter ce centre commercial, dont l’architecture sembla passionner son Saïl l’espace de quelques instants, sans doute une réaction de la timidité mise face au dévergondage d’une jeune lycéenne qui ne s’assumait que trop, sans doute…

Puis il se tourna, se proposant de servir de monture, ce qui décrocha à la demoiselle un rire léger. Elle le considérait trop comme homme, malgré cette forme lupine, et n’aurait jamais envisagé d’être portée, mais à l’entendre, ça semblait être le seul moyen pour Saïl, qui avait besoin de ses deux paluches pour les extraire de l’endroit, et la belle rouquine ne voyait pas vraiment d’autre solution que cette évasion via le toit du lieu. Ainsi, avec un sourire toujours amusé, elle se hissa sur sa monture, telle une cavalière chevauchant sa bête, mais aucune n’aurait, à n’en pas douter, le prestige de celle qu’elle avait l’occasion de monter, encore une fois, cette nuit.


-   Tu ne me secoues pas trop quand même, je ne suis qu’une jeune et frêle demoiselle pure et sans défense…

Mi taquine, mi amusée, dans sa voix, alors qu’elle se mettait en place sur le dos de « Loulou », faisant en sorte de bien lui faire ressentir la douceur de ses courbes, s’écrasant contre lui par obligation. Dès qu’elle fût parfaitement en place, elle s’écria presque, dans un rire :

-   En avant mon Loulou !

Et le rire continuait, simplement sincère, elle profitait de sa monte, sans aucune moquerie dans le ton de sa voix, la situation l’amusait vraiment, et lui semblait unique. Elle souriait, s’attendant à… elle ne savait pas quel serai le confort de ce transport, encore moins si ça allait beaucoup secouer ou non, mais s’il y avait une certitude, c’était qu’elle était prête à sortir de ce lieu, laissant l’endroit marqué de leur passage, de leur union…

Fiche de Naysha - Disponibilité : Variable selon le boulot.
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Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 40 samedi 13 juin 2009, 19:05:28

Une sorte d’innocence et de candeur se retrouvait dans la mutinerie de Naysha après les joies languides et perverses auxquelles ils s’étaient adonnés par leurs ébats passionnés, mais en dépit de cette situation en apparence tout ce qu’il y avait de plus mignonnement dénuée d’érotisme, la sensualité dévorante de la princesse de feu restait perceptible, tangible dans la manière dont elle se cramponnait à lui : elle se collait à sa fourrure sans pudeur, et sentir son aine dénudée dans son dos faisait renaître en Saïl des envies que sa soif sexuelle récemment étanchée lui permit heureusement de contenir, sans quoi il aurait été enclin à s’adonner à un autre genre de rodéo que celui qui se préparait pour sortir du centre commercial. Toutefois, malgré que l’ambiance eût une consonance suspectement charnelle, le jeu y prédominait ; celui folâtre et dégourdissant d’une chevauchée cette fois-ci au sens le plus littéralement dénué de connotations libidineuses du terme que l’homme-loup désirait offrir à sa compagne : après l’exaltation de la jouissance orgasmique venait celle, moins intense mais non moins libératrice, du défoulement physique en lequel allait consister l’escapade pour le moins acrobatique. Elle s’en remettait sans réserve à lui pour ne pas la molester au cours du trajet, semblant lui faire une confiance aveugle qui se percevait dans son ton amusé dénué de toute trace d’inquiétude ou de méfiance qui touchait celui qui la portait : comme toujours, son côté protecteur était présent, et alors qu’il examinait l’infrastructure alentours pour déterminer le meilleur parcours à suivre pour parvenir à leur but sans encombres, il se promit avec le plus grand sérieux qu’il ne permettrait pas qu’elle écopât de la moindre bosse. Pour autant, cela ne l’empêcha pas de répliquer à la remarque de l’adolescente qui était justement tout sauf pure dans un petit rire taquin grondant alors qu’il la calait contre lui dans le but de rendre le voyage aussi confortable que possible :

« Une vraie vestale ! »

Et ce fut alors que leurs deux rires se confondaient que le colosse poilu fit ployer ses deux pattes postérieures qui se détendirent puissamment pour le projeter à plusieurs mètres de hauteur, leur possesseur s'agrippant en fin de parcours à une lourde et épaisse poutre d’acier pour se hisser dessus à la force des bras. Il avait l’habitude d’acrobaties de ce genre, mais jusqu’ici, il ne s’y était adonné que dans des forêts ou des montagnes, milieux qui, tout en présentant quelques similitudes avec la manière dont était bâti un édifice de l’ampleur d’un centre commercial, en différaient sensiblement, aussi prenait-il grand soin de calculer le moindre de ses gestes de façon à ce que chaque mouvement le fît progresser rapidement mais sans risque inconsidéré pour lui, mais surtout pour sa chère Naysha : si lui aurait pu supporter des chocs d’une extrême violence, l’adolescente était fragile comme du papier en comparaison, et il aurait préféré se briser tous les os du corps plutôt que de la laisser se fouler la cheville. Fort heureusement, un tel dilemme ne se présenta pas, car cet homme-loup avait cultivé de bons réflexes ainsi qu’une agilité digne d’un équilibriste, et en combinant ces atouts avec le support stable et solide qu’offrait l’armature du bâtiment au sein duquel ils évoluaient, il put escalader l’édifice de l’intérieur tout en souplesse, se gardant bien de se servir de ses griffes pour faciliter son ascension : certes, se servir s’appareils de cramponnage aussi acérés aurait été bien pratique, mais il estimait que le mur en contrebas avait déjà trop souffert de ses égarements pour qu’il pût se permettre d’esquinter encore davantage cette imposante construction humaine qui était un lieu de tant de plaisirs mercantiles pour la population de Seikusu.

Il ne pouvait pas être totalement certain que sa tendre amie se sentait aussi à l’aise que lui pendant la grimpette de haute voltige, mais en tout cas, il faisait tout pour, s’abstenant rigoureusement de tout mouvement trop précipité de manière à ne pas la brusquer, prêtant attentivement l’oreille à d’éventuelles réactions de sa part pour s’assurer qu’elle n’était pas incommodée. En tout cas, même si Saïl, pleinement concentré sur sa tâche, n’y prêtait pas attention, la montée permettait de contempler en regardant vers le bas une vision saisissante et fort appréciable pour quiconque n’avait pas trop le vertige : rangées dont la forme variait au gré des fantaisies de leur concepteur, les rayonnages s’alignaient au sol, formant d’étranges arabesques dont l’allure aurait pu évoquer quelque formation glyptique à la signification mystérieuse.
Une fois parvenus au sommet, au contact des immenses vitres qui formaient le dôme du centre commercial, ce fut un jeu d’enfant d’actionner la poignée de la fenêtre et de l’ouvrir suffisamment pour laisser passer la cavalière et sa monture extraordinaire dans une soudaine bouffée d’air nocturne frais qui ébouriffa les poils de l’homme-loup, lequel, après avoir refermé l’issue qu’ils avaient empruntée, contempla la ville plongée dans le sommeil excepté pour quelques points de fête nocturne situés ça et là, et poussa un soupir de nostalgie en pensant à ce que sa vie avait été précédemment : certes, il n’avait jamais été du genre à se mêler à ce qu’on pouvait appeler « la masse », mais il ne s’était pour autant jamais considéré comme y étant étranger, et se promener au sein des rues de Seikusu n’avait rien eu de désagréable pour ce jeune scientifique qui les observait en ce moment même en d’autres circonstances, sous un autre angle, à une autre période de sa vie, sous une autre forme…

« La société me manque… » Avoua-t-il d’une voix qui avait perdu de son entrain et se teintait de nostalgie.

Oui, il n’y avait jamais vraiment réfléchi jusqu’ici, mais il était réellement un paria, à jamais condamné à rester à l’écart de cette vie qu’il avait auparavant menée : bien sûr, à long terme, il pourrait trouver un remède plus durable à sa condition, mais pour autant, parviendrait-il à considérer ses semblables comme il l’avait fait par le passé en sachant désormais qu’il avait été quelque chose de fondamentalement différent d’eux, et en ayant appris tout ce qu’il avait appris sur l’ampleur qu’avait en réalité l’univers ? Cette idée le remplissait de malaise, et il préféra ne pas s’attarder dessus de peur de se mettre à broyer du noir, chassant ces peu amènes pensées d’un hochement de tête avant de s’adresser plus directement à sa douce Naysha qui était sa priorité absolue pour le moment :

« Pardon, je radote… par où va-t-on ? »

Un loup-garou qui portait une jeune fille jusqu’aux cieux pour ensuite la conduire à la destination de son choix ; on aurait réellement pu dire cette situation tirée d’un conte de fées étrange, et malheureusement pour le loup-garou en question, l’histoire approchait de sa conclusion, pensée qui lui tirait toujours de tristes soupirs de la poitrine qu’il faisait de son mieux pour étouffer afin de ne pas incommoder sa précieuse amante avec ses états d’âme : ils se reverraient que diable, et en attendant, ce n’était pas le moment de se faire du mouron ! Oui, mais en attendant, il devrait se passer d’elle pendant plusieurs… plusieurs jours, semaines, mois ? Il n’aurait pas pu le dire, mais indubitablement, ce laps de temps lui paraissait trop long pour qu’il pût le considérer comme réellement supportable et le traverser comme si de rien n’était, même s’il s’efforcerait bien entendu de ne pas vivre dans le passé et de rabâcher sans cesse les délices de cette expérience jusqu’à s’empêcher de jouir du présent : c’était ce qu’elle aurait très certainement voulu, pour lui comme pour elle ; rester séparés, oui, mais pas pour si longtemps que ça !
« Modifié: samedi 13 juin 2009, 19:29:36 par Saïl Ursoë »
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Naysha

Humain(e)

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 41 dimanche 14 juin 2009, 12:53:57

Une vraie vestale, n’est-ce pas… Naysha eut un léger rire à l’entendre, sachant pertinemment qu’elle n’avait rien de ces êtres bien plus purs qu’elle ne l’était, d’un point de vue charnel en tout cas, pour le reste, peut-être aussi, mais peut-être pas. La suite fut un enchainement d’acrobaties qui faisaient s’éloigner légèrement le corps de la belle étudiante, pour mieux revenir s’appuyer contre le dos de son « Loulou », et principalement sa poitrine qui se compressait et se détendait au fil des sauts et des réceptions qui impressionnaient tout de même la rouquine, qui s’accrochait bien, appréciait le transport qui n’était pas si désagréable que cela, au contraire, elle n’avait qu’à se retenir, et le reste se faisait tout seul, chose plutôt bienvenue pour cette jeune femme quelque peu fatiguée, il fallait bien l’avouer.

Puis l’air nocturne vint caresser leurs corps, se faufilant partout sous les vêtements de la jeune femme, trouvant facilement un contact agréable sur chaque partie plus ou moins intime, qui faisait naître quelques frissons chez cette jeune femme. Elle l’appréciait, et soupira légèrement, sentant sa longue chevelure se mouvoir à sa convenance au gré de la brise. Elle aussi se mit à observer la ville, de leur point légèrement surélevé, et sourit, appréciant son charme, ce côté nocturne si particulier, si paisible, si calme. Et déjà Saïl reprit la parole, il paraissait nostalgique, peu enjoué, comme si vraiment son ancienne vie de simple humain lui manquait pour certaines choses, peut-être pour elle d’ailleurs, et elle sourit doucement, avant de lui murmurer à l’oreille :


-   Si tu améliores ton produit, tu pourras retrouver ce qui te manque, avec parcimonie, je n’en doute pas du tout.

Puis elle se remit à contempler cet univers qui les entourait, un peu rêveuse sans nul doute, et à s’imaginer errer dans ces ruelles en compagnie de Saïl, lorsque celui-ci revêtait son apparence humaine, et elle hocha pour elle-même la tête, espérant sans doute vivre cet instant en sa compagnie un jour futur, qu’il soit dans quelques semaines, ou quelques mois, elle ne voulait que le revoir un jour, en humain, et pouvoir passer un moment avec lui comme s’il était n’importe quel homme, enfin, en apparence, car elle appréciait beaucoup sa personnalité, plutôt rare, parmi les hommes qu’elle avait déjà pu rencontrer jusqu’à ce jour là. Puis il s’excusa, encore une fois, et lui demanda où ils iraient…

-   Si tu veux me raccompagner, ce sera un plaisir, Saïl.

Elle savait qu’ainsi il aurait un lieu de référence pour la retrouver, s’il voulait la revoir un jour. Elle restait sur son dos, se tenant simplement en observant à nouveaux les étoiles, qui se tenaient toujours au-dessus d’eux, et commença à lui indiquer le chemin de son domicile, qui se situait dans un quartier plutôt aisé de Seikusu. Elle restait silencieuse durant le trajet, se devant de ne pas se laisser aller à ce sommeil qui semblait vouloir s’emparer d’elle, et profitant simplement de la ville qui défilait plutôt rapidement.
Fiche de Naysha - Disponibilité : Variable selon le boulot.
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Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 42 mardi 16 juin 2009, 01:01:09

Oui, elle avait raison, ses paroles ne pouvaient divulguer autre chose que la vérité, car bon sang ne saurait mentir, et si l’on se référait à celui de Naysha qu’il avait pu entendre pulser depuis son cœur vivace jusque dans chacun de ses membres à la plastique si souplement exquise, il ne pouvait remettre en doute ce qu’elle disait : après tout, il était un génie, et s’il avait pu se transformer durablement dans un sens, il allait réussir à inverser le processus, tôt ou tard, il en avait l’intime conviction, comme une lumière que l’on voit briller au loin et que l’on peut finir par atteindre pourvu qu’on se donne la peine de progresser suffisamment vite. Il caressait le projet d’être capable de changer de forme à volonté en se munissant des bons produits, et à se replonger dans ses considérations sur de pareilles idées dont le caractère fantasmagorique aurait pu en laisser sceptique plus d’un mais qu’il abordait le plus réalistement du monde, il sentit sa confiance refaire surface en lui : il n’abandonnerait pas, non, surtout maintenant qu’il avait la motivation supplémentaire mais non moindre que représentait l’adolescente perchée sur son dos qui lui procurait justement ses encouragements, promesse d’un avenir fait de nouvelles rencontres ayant de fortes chances d’être plus plaisantes les unes que les autres. Preuve du feu sacré qui s’était remis à brûler en lui et de son assurance renouvelée, un sourire de dents blanches qui se détacha perceptiblement dans les ténèbres nocturnes fit spontanément son apparition sur son visage alors que son appendice caudal se dressait pour aller caresser les jambes de sa jeune égérie en un remerciement muet.

Mais allons, pour le moment, il devait se conduire en bon gentleman et, plutôt que de s’appesantir sur ses propres problèmes, reconduire chez elle sa douce compagne comme celle-ci le suggérait justement, proposition à laquelle il répondit sans hésiter d’un :

« Je n’avais pas l’intention qu’il en soit autrement ! »

Et sur ce, après s’être assuré que Naysha se tenait toujours aussi bien à lui, il se mit en œuvre de la conduire à destination selon les indications qu’elle lui prodigua au fur et à mesure qu’ils progressaient de toit en toit, la distance à franchir ne posant aucun problème à l’homme-loup, surtout dans une ville à l’architecture aussi resserrée qu’une métropole nipponne comme Seikusu qui se prêtait bien à ce genre d’acrobaties. De plus, les gens n’étaient pas du genre à regarder au-dessus de leurs têtes, surtout à cette heure fort avancée de la nuit où la plupart de ceux qui déambulaient dans les rues étaient sérieusement imbibés d’alcool, et les seules qui apercevraient furtivement une forme d’aspect animal allant d’un bâtiment à un autre croiraient avoir rêvé et seraient pris pour des fous. Au pire, il y aurait quelques rumeurs sans fondement qui ne tarderaient pas à mourir aussi vite qu’elles viendraient, se réduisant à l’état de racontars pour étudiants désoeuvrés en manque de sensations fortes qui se lanceraient alors le défi de venir visiter les toits de la ville à la nuit tombée sans pouvoir très vraisemblablement y découvrir autre chose qu’une terrasse tout ce qu’il y aurait de plus banale.
Mais pour le moment, bien loin de ses préoccupations, Saïl galopait sans faiblir sous les directives de sa cavalière qu’elle lui murmurait à l’oreille d’une voix de plus en plus incertaine qui indiquait que le sommeil prenait le pas sur cette demoiselle qui devait être fort peu habituée aux sensations fortes qui n’étaient pas en rapport avec les sports de chambre et n’aurait pas été contre un bon petit somme maintenant que l’heure des galipettes était passée pour laisser place à une activité qui donnait au lit un rôle beaucoup plus platonique.

Ainsi, de fil en aiguille, ils en parvinrent jusqu’à la luxueuse demeure de la belle adolescente, plus précisément sur une terrasse reliée aux appartements de Naysha sur laquelle il se posa en un ultime bond après avoir précautionneusement vérifier qu’il n’y avait personne pour les surprendre : si quelqu’un avait vu un loup-garou transportant sur son dos une toute jeune gille gagner comme si de rien n’était une maison au beau milieu d’un quartier respectable, il n’aurait fait nul doute qu’en moins de deux, toutes les forces policières des environs auraient rappliqué dare-dare ! Fort heureusement, ce fut incognito que le duo acheva son parcours, l’adolescente commençant déjà à somnoler sur le dos de son protecteur qui avait pris soin depuis quelques minutes déjà de lui réserver une de ses mains pour la soutenir au niveau de son postérieur dont il ne pouvait d’empêcher de toucher la chair nue sans en ressentir quelque excitation. Toutefois, l’heure n’en était plus à de tels ébats, même si l’homme-loup qui avait encore de la ressource n’aurait pas été contre, et tout ce qu’il restait à faire à présent était de laisser la lycéenne regagner sa couche afin qu’elle pût avoir le temps de se préparer à une nouvelle journée… déjà, déjà ils fallait qu’ils se séparassent, et cette pensée serrait le cœur de Saïl qui puisait cependant du réconfort dans la pensée que ce n’était en rien une séparation définitive. Il n’empêcha que ce fut d’une voix rendue plus basse que d’habitude par l’émotion qu’il s’exprima pour annoncer à sa si chère passagère :

« On y est. »

Non, il n’allait pas se mettre à pleurer bien sûr, non, mais il n’empêchait qu’en attendant le jour de leur prochaine rencontre, il n’était pas facile de laisser partir cette créature angélique au caractère si délicieusement pétillant avec laquelle il avait passé un moment si délectable et si unique qui avait dépassé bien des choses auxquelles il se serait attendu. Pourtant, c’était ainsi que devait aller la vie : tout le monde n’empruntait pas la même voie, et bien qu’absolument rien n’interdît que ces voies se croisassent à l’occasion, il fallait tôt ou tard qu’elles se remissent à diverger selon ce que chaque personne qui l’empruntait était. Comme dans les différents tomes d’une saga, les différents personnages qui en composaient l’histoire avaient leur propre quête à suivre, et des rencontres se faisaient, des sentiments naissaient, des relations se construisaient… c’était en quelque sorte Le Grand Jeu de la vie !
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
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Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
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« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Naysha

Humain(e)

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 43 lundi 22 juin 2009, 10:17:11

( Désolé du temps de réponse… )

La jeune lycéenne à l’ardente chevelure sourit lorsque son « Loulou » confirmât son désir de la ramener chez elle. Elle s’accrocha bien, prenant un certain plaisir à presser sa poitrine dans le dos de l’homme-loup, ou à sentir sa courte jupe remonter au vu de sa position devenue presque indécente. Elle guidait sa monture simplement, lui indiquant la direction de sa demeure, et Saïl se contentait de suivre ses directives, bien que sa queue animale s’amusasse sur sa jambe dénudée, ce qui la fit frissonner quelque peu.

Plus le chemin vers sa demeure rapetissait, plus la jeune femme sentait la fatigue la gagner, bercée par les bonds lupins de sa monture de choix, et comme si cette dernière l’avait ressenti, elle avait apposé une main contre le postérieur dénudé de sa cavalière, qui, malgré la fatigue, fut obligée de ressentir un certain plaisir à cet attouchement, mais la fatigue aurait malheureusement raison d’elle, bien qu’il fusse loup, et qu’elle ne pusse aller bien loin avec lui dans une telle circonstance. Un dernier bond, et ils arrivèrent sur la terrasse de la demeure de la jeune femme qui sourit, se laissant retomber sur le sol, laissant ses seins caresser la longueur du dos de son « Loulou », alors qu’il pût sans doute aucun ressentir une légère humidité émaner de l’intimité de la jeune dévergondée qu’était Naysha.

Retrouvant le « plancher des vaches », la belle étudiante vint faire face à Saïl, et elle se permit de l’enlacer de sa taille ridicule en comparaison de celle du l’homme-loup, mais elle s’en foutait, elle voulait juste rester encore un petit peu en contact avec lui, avant de se reculer un peu et de le remercier chaleureusement de sa douce voix :


-   Je te remercie Saïl… j’espère que l’on se reverra bientôt.
Fiche de Naysha - Disponibilité : Variable selon le boulot.
Infos sur les RPs en cours et terminés sur la fiche.

Saïl Ursoë

Créature

Re : Lorsque la nuit tombe dans les rayonnages [PV Naysha]

Réponse 44 mardi 13 avril 2010, 04:01:47

(Mieux vaut tard que jamais...)

Ainsi qu’en un point final à leurs ébats nocturnes, Naysha, en descendant, traça le long de la fourrure dorsale de son amant une courte traînée de liquide, comme un souvenir laissé en conclusion de la fabuleuse nuit qu’ils avaient passée, une marque libidineusement affectueuse de reconnaissance. Ô conscience douloureuse et pourtant inexorable, ils allaient maintenant se séparer pour retourner chacun à leurs activités habituelles, et lorsque Saïl sentir sur lui l’étreinte de sa chère princesse de rubis, il faillit céder à la panique, sentant en lui l’impulsion de par exemple étreindre éperdument la jeune fille en la suppliant « Laisse-moi rester avec toi ! ».
Mais et puis quoi encore ? Le bon scientifique n’était pas un adolescent éperdu d’un amour guimauve et stupide, mais bien un adulte responsable, parfaitement conscient de la situation telle qu’elle se présentait : lui était une sorte de loup-garou fort aisément remarquable, et elle une lycéenne en apparence tout à fait ordinaire, ce qui donnait un couple certes très aimant mais peu commodément assorti pour le lot quotidien du commun des mortels. Se rendant bien compte de cela, le géant à poils au grand cœur eut vite fait de se reprendre, et contenant les regrets qui lui poignaient le cœur, il se contenta de rendre en silence son étreinte à sa chérie, apposant une main contre le bas de son dos alors que l’autre la caressait tendrement de la nuque jusqu’aux hanches.

Et la séparation se fit, en douceur, comme douce était la voix de la belle jouvencelle qui tortura presque l’homme-loup tant cela raviva en lui la tristesse qu’ils dussent désormais aller chacun leur chemin comme l’indiquaient les prunelles luisantes du mastodonte animal. Mais allons, comme le disait si bien un bonhomme au grand nez bien connu, il fallait toujours partir avec panache, et ce fut pour cette raison qu’avec gaillardise et sans aigreur, il répondit :

« C’est moi qui te remercie Naysha. » Puis, non pas que le sourire qu’il afficha ne fût pas sincère, mais il lui coûta de chasser la mélancolie qui menaçait de l’envahir. « Moi aussi... alors... à bientôt ! » Déclara-t-il du ton un peu hésitant qui lui était parfois coutumier.

Sur ce, il se pencha dans sa direction pour l’embrasser sur le front, geste candide mais sincère dont il profita pour se gorger les canaux nasaux de l’odeur si fraîche, si pétulante, si parfumée de la donzelle qui avait désormais une place si privilégiée dans ses souvenirs. Geste d’au revoir final plein de promesse, il se tapota le nez de l’index alors qu’il se redressait, indication qu’il avait désormais en mémoire la fragrance que dégageait cette humaine qui lui était si chère ; puis, sans mot ni signe supplémentaire, il se détourna pour éviter de prolonger de pénibles adieux.

Quelques bonds, et il avait disparu dans la nuit.
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.




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