Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > L'aéroport

Sea, sex and sun (pv avec doutzen)

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Alex Sanderson:
Alex attendait Doutzen à l’intérieur de son jet privé. Assis confortablement dans son siège, un verre champagne posée sur la table  basse devant lui, il avait l’air songeur et assez grave. C’était assez rare que pour être souligné. La raison de tout cela ? A vrai dire il n’y avait pas que les événements liés à sa récente paternité. Certes, il devait encore digérer la nouvelle. Il avait encore du mal à se faire à cette idée, et si à présent, il avait la conviction que c’était son fils, il n’en restait pas moins que ce n’est pas ce qu’il avait prévu. Kelly venait de lui faire un cadeau empoisonné et s’il tenait à assumer son rôle, c’était  pas forcément le signe qu’il était prêt pour cela. Il avait agi par fierté, par désir de montrer qu’il n’était pas du genre à se défiler et parce que son fils était son fils. Hors de question de le laisser vivre avec un autre homme que lui comme père. Mais maintenant, il fallait encore organiser  les droits de garde et de visite. Alex tenait à voir Kyle mais dans quel but, dans quel rôle ? Il fallait aussi tenir compte de sa mère, une femme qu’il n’aurait jamais pensé revoir un jour. Et puis comment ne pas penser à sa propre histoire, lui qui avait découvert que ses parents n’étaient pas ses parents. Bref, il y avait pas mal de questions et pas toujours de réponses.

Il y avait aussi Doutzen comme motif de prise de tête. La jeune femme n’avait pas vraiment daigné le revoir depuis leur nuit assez agitée. Elle faisait un peu la morte et Alerx ne savait pas vraiment quoi en penser. Ne voulait-elle pas le revoir ? Voulait elle juste un coup d’un soir ?Etait-ce lié au fait qu’il l’avait vu pirater son pc ? Le fait qu’il se pose autant de questions sur elle était finalement assez nouveau pour lui. Habituellement il ne se souciait pas de ses conquêtes une fois la chose faite. Mais là c’était différent, Doutzen était différente. Il avait envie de la revoir mais il devait aussi s’en méfier vu ce qu’il avait découvert. Travaillait-elle pour quelqu’un ? Agissait-elle come arnaqueuse ? Était-ce un piège de Kelly ? Alex devait essayer de savoir. Mais plus que tout, il avait envie d’elle, de lui faire l’amour et malgré les doutes qu’il avait sur elle, c’était plus fort que tout.

Voilà donc pourquoi Alex avait décidé d’inviter Doutzen a partir sur son île pour le week-end. Il avait envie de la sortir du contexte actuel et de pouvoir passer plus de temps en sa compagnie pour tenter de mieux la cerner. Il fallait la sortir de ses habitudes pour qui sait la déstabiliser.Et pour lui, c’était aussi un bon moyen de quitter la ville et quelque peu souffler vu les derniers événements.

Attendant dans son jet qui n’avait rien à envier à un appartement niveau confort et équipement, le jeune héritier de 22 ans avait envie de faire ce qu’il savait faire de mieux : s’enfoncer dans la luxure. Et Doutzen était la partenaire idéale pour cela.  Recevant un appel de son chauffeur lui annonçant qu’ils allaient arriver, il fit signe à une des hôtesses, sexys évidemment, d’aller prévenir le pilote de se tenir prêt mais également d’amener une seconde coupe de champagne.

Portant un pantalon noir de costume avec une chemise  bleu pâle et sa montre au poignet droit, le fait que la jeune femme n’ait pas accepté de suite son invitation l’avait contrarié. Quelle femme refuserait de s’envoler sur une île située dans l’océan pacifique ?Quelle femme refuserait l’invitation d’un des plus beaux partis au monde ?Qui refuserait en sachant qu’elle n’avait besoin de rien  hormis de venir elle-même puisque tout le reste lui serait offert ? Oui doutzen avait accepté mais elle avait demandé un délai de réflexion. Et cela avait titillé l’égo du jeune homme. Cette femme jouait avec lui ce qui avait le don de l’agacer.


« Doutzen … »

Sortant de ses pensées, elle venait d’entrer dans le jet. Faisant signe à une des hotesses de l’amener face à lui, il la regardait sans vraiment cacher le désir qu’il avait pour elle. Néanmoins, il y avait aussi une forme de rancœur et cela aussi cela pouvait se sentir dans les propos suivants

« Je me suis demandé jusqu’au bout si tu viendrais. Il faut dire que mon offre n’était sans doute pas très tentante »

Ironique, sarcastique, Alex était amer. Mais aussi satisfait , car d’une façon ou l’autre, ce week-end lui offrirait la chance de posséder à nouveau cette jeune femme. C’était ce qu’il voulait

« Mais je suis ravi d’avoir la chance de passer enfin du temps avec toi. La dernière fois nous n’avions pas vraiment parlé »

Et alors que d’un geste de la main, il fit comprendre aux hôtesses de s’éloigner un peu non sans savoir laissé la bouteille entre les deux verres sur la table, on entendit la voix du pilote qui annonçait

« Monsieur Sanderson nous allons bientôt décoller »

Et pour confirmer cela l’avion se mit à se mouvoir

Doutzen Kroes:
« …Que ce soit bien clair entre nous, ma chérie !
 -  Hnnn… ! »

Difficile de répondre, avec le gag ball niche dans sa bouche, le masque sur les yeux, mais la douleur, elle, fut bien là quand Reto tira sur le nœud à l’arrière de son corps, une sorte de point central dans tout l’ensemble de cordes meurtrissant sa chair. La jeune femme ne fut que gémir, mordillant dans l’objet en plastique. Reto était un homme brutal, et cet élément, sa brutalité, était quelque chose qu’il tenait toujours à rappeler, comme une piqûre de rappel constante sur le fait qu’il était dangereux. Doutzen le savait mieux que personne, surtout quand la verge de l’homme était plantée dans son con, ramonant son corps en la faisant silencieusement hurler. Ce n’était pas la première fois que Reto la violait, et elle savait que ce ne serait pas la dernière fois. Quand il la prenait ainsi, quand il la besognait, Reto finissait par haleter et par grogner, à tel point qu’on pouvait se demander si c’était bien un être humain normal qui était en train de la prendre. Sa verge était terrifiante, par sa longueur, sa dureté, et lui-même était redoutable, par sa force, son endurance, sa constitution naturelle. Il remuait à chaque fois le corps de Doutzen, la tenant par les cordes, suspendue au-dessus du sol, son corps remuant d’avant en arrière sous les coups de reins massifs de l’homme.

Il y a quelques jours, la jeune femme avait reçu un curieux courrier, une correspondance émanant d’Alex Sanderson, l’invitant à un week end sur une île privée lui appartenant, au large du Japon. L’Empire Sanderson ne s’était jamais porté aussi bien, et Doutzen était bien placée pour le savoir. Elle avait installé dans ce dernier un discret virus, conçu par les spécialistes de la Mafia russe, d’anciens hackers qui travaillaient pour le Kremlin avant de rejoindre le privé, et qui leur avaient permis de voir la fortune considérable de Sanderson. Il aurait été facile de la voler, mais les Petrovski n’étaient pas intéressés, en soi, par l’argent du riche et volage héritier. Le reste, Doutzen l’ignorait, car elle n’était qu’une exécutante. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne devait pas relâcher sa relation avec Sanderson. Ainsi, elle ignorait que Reto, de son côté, avait été voir Kelly.

Cette invitation avait troublé Reto. Un week end ailleurs, c’était plusieurs jours sans sa surveillance, avec le risque que Doutzen ne finisse par parler. Reto n’aimait pas Sanderson. Doutzen le sentait. Il n’avait pas confiance en lui, il voyait en lui un rival, et, pour ça, il était bien résolu à le démolir… Mais ça, Doutz’ l’ignorait. Tout ce qu’elle savait, c’était que Reto n’aimait pas Alex Sanderson, et elle soupçonnait que cela venait du fait que l’homme était né avec une cuiller en argent dans la bouche. Reto n’avait rien contre la richesse, mais il pensait que tout, dans ce monde, se méritait. Recevoir une fortune considérable du simple fait de la naissance ne produisait aucun mérite, et, rien que pour ça, par principe, il avait envie de ruiner Alex, de l’appauvrir tellement qu’il finirait dans un bidonville de Calcutta, à nettoyer les latrines afin de récupérer quelques malheureuses piécettes pour s’acheter un hamburger industriel dégueulasse dans un fast food aux prix prohibitifs.

« HNNNNNNNNNNN… !! »

Il se mettait à la gifler, mais il connaissait bien sa fille. Doutzen approchait de l’orgasme, et il jouit en elle, balançant plusieurs chapelets de sperme en grognant… Un grognement particulièrement rauque, sur un ton très grave. Il relâcha le corps de Doutzen, qui s’écroula sur le sol, en se tortillant faiblement.

« Tu y iras, Doutz’, finit par lâcher Reto dans un soupir. Je n’aime pas l’idée de me séparer de mon Petit Chaperon Rouge pendant deux jours… Mais sache que je ne serais jamais très lon, et que, en tout état de cause, ta vie m’appartient. »

Ça, c’était quelque chose qu’elle ne se risquait pas à oublier.


C’était Yuri qui avait conduit la berline ayant conduit Doutzen hors de la ville, le long d’une des pistes privées de l’aéroport de Seikusu. Le Sentaï International Airport était une grosse structure, assez récente, qui avait été construite pour tenir compte de l’importance croissante de Seikusu dans les relations internationales, que ce soit le commerce ou le tourisme. Yuri arrêta la voiture près de la piste, et observa Doutzen dans le rétroviseur intérieur.

« N’oublie pas, Doutzen… Nous aurons toujours un œil sur toi. »

Elle hocha la tête, cessant d’observer la vitre pour le regarder, avec l’impression lancinante que tout cela n’était rien de plus qu’un piège. Quand Alex’ lui avait envoyé ce courrier, elle n’avait pas su comment réagir. L’homme avait déjà tenté de la revoir, mais, à chaque fois, la femme avait réussi à se subtiliser. Entre ses cours privés assurés par Kou-san, les activités scolaires, et les tâches de Reto, Doutzen avait, de fait, un agenda très chargé. Quand elle avait relevé cette proposition à Reto, l’homme avait hésité. Et elle-même hésitait aussi, car elle savait que Sanderson n’était pas fiable, qu’il était un homme à femmes, un play boy. Pourquoi l’inviter elle ? Ils avaient passé une bonne soirée, mais elle n’était tout de même pas si exceptionnelle que ça. La décision revenant en définitive à Reto, la belle blonde s’était appuyée sur son avis, et, maintenant, le Chaperon Rouge se tenait devant le jet privé.

Comme il faisait beau, elle portait une tenue de circonstance. Ses bottes rouges avaient été délaissées par des sandales, et elle portait une robe rouge, des lunettes de soleil, et un chapeau de paille la protégeant du soleil.

« Tout se passera bien, Yuri, je ferais attention.
 -  C’est dans ton intérêt. On te fait confiance sur ce coup-là, mais, si tu merdes… Alors, oublie pas les règles, okay ? »

Le téléphone portable de Doutz’ comprenait une puce GPS, et elle devait, toutes les six heures, envoyer un message à Reto pour lui dire qu’elle allait bien. Si elle n’envoyait pas ce message, Reto enverrait une équipe. L’homme savait que Doutzen ne devait pas dire de conneries… Mais il ne pouvait pas non plus négliger le fait qu’Alex’ cherche à lui tendre un piège. Les Petrovski étaient convaincus que Sanderson avait, parmi ses relations d’affaires, des Yakuzas. On ne pouvait pas lui faire confiance.

Doutzen sortit de la voiture, et Yuri en sortit également. Il ouvrit le coffre, et sortit une valise, puis s’approcha avec elle du tarmac, en posant une main sur son épaule. Yuri aussi avait couché avec Doutzen… Il était moins brutal que Reto, mais tout aussi intense dans sa manière de coucher avec elle. Yuri aida à charger les affaires de Doutzen,q ui grimpa dans l’intérieur du jet.

Elle n’avait encore jamais grimpé dans un jet, et était intimidée par tant d’opulence. Tout cela la dépassait totalement, et elle déglutit légèrement, avant de voir Alex’, assis sur un fauteuil. Il entama rapidement la discussion, et son ton n’échappa nullement à Doutzen, qui s’assit face à lui.

« Et bien, lui répondit-elle, je dois t’admettre que je ne m’attendais pas à… À une telle chose. »

Elle n’eut guère l’occasion d’ne dire plus, car l’avion s’ébranla, et se mit à décoller. Doutzen préféra alors regarder par la fenêtre. Elle vit le tarmac défiler, puis l’herbe, les arbres, les toits de Seikusu, et la mer, l’avion s’envolant progressivement. Quand elle commença à se sentir un peu mieux, Doutzen le regarda, et lui parla :

« Pourquoi cette invitation, Alex ? Pourquoi… Pourquoi moi ? »

C’était la question qui la taraudait depuis le début de cette folle aventure.

Alex Sanderson:
Alex n’avait pas dit grand-chose. Du moins dans un premier temps. Il faut dire que le décollage avait eu lieu et qu’hormis le bruit qui entourait cela,  Alex avait toujours une certaine appréhension. Il avait beau voyager souvent en avion, il restait nerveux. Du coup, il préférait attendre d’être bien dans les airs pour relacher la pression. Et puis, il avait eu tout le temps de regarder Doutzen de plus près. Tres sexy, il n’avait pas pu s’empêcher d’esquisser un sourire. Elle était diablement excitante, il savait que c’était dangereux pour lui mais il ne pouvait pas s’empêcher de le penser. D’ailleurs, s’il avait tenu à la revoir, c’était aussi pour cela. Cette fille avait quelque chose de spécial. Et Alex cherchait toujours à savoir quoi précisement. Par contre, il ne se rappellait meme pas que ce chauffeur bossait pour lui. Mais bon il avait tellement d’employés….
Buvant une gorgée de sa coupe, il invita Doutzen à faire de même alors qu’il fit signe à une des hôtesses de venir débarasser son invitée des choses dont elle n’avait plus  besoin. Au passage, on put même constater une certaine forme de jalousie chez l’employée,  comme si elle enviait la place de la belle étudiante. Il faut dire que rien que l’intérieur du jet laissait rêveur. Il y avait un coin cuisine, un coin couchette, une salle de conférence même et un équipement high tech au top. Il y avait aussi bien sûr le bar. Il était difficile de ne pas se dire que c’était un luxe presque indécent. Et puis Doutzen avait droit aux honneurs quand l'hotesse avait juste eu droit à quelques parties de baise à la sauvage

« Je pensais que tu  avais compris lors de notre soirée que tu n’étais pas qu’une conquête comme les autres »

Alex avait bien senti qu’elle faisait mine de ne pas comprendre. Etait-ce volontaire ?Ou alors avait-elle vraiment le sentiment de n’être qu’un coup d’un soir ?Ou était-elle si distante depuis lors car elle savait qu’elle avait volontairement piraté son pc ?Ce qui était certain, c’est que les deux avaient bien plus de points communs qu’ils ne le pensaient. Sans le voir Kelly er Reto complotaient dans leur dos. Avec sans doute tot ou tard des implications dans leur vie respectives.

« Je ne suis pas idiot, tu n’as pas accepté directement mon invitation et tu m’as évité un maximum. Je n’en prends pas ombrage  mais je sais que tu te méfies de moi. J’en suis désolé car je pense sans aucune arrière pensée qu’on a plutôt passé un bon moment toi et moi. Et je pensais que tu avais perçu que j’avais envie de te revoir et que je te considérais pas comme un énième trophée. Mais bon j’ai un week end pour te convaincre »

Souriant, il but une autre gorgée, la fixant. Elle était à son goût, pas plus pas moins.Dans son idée, il avait l’intention de reprofiter de ses atouts. Mais seulement si elle le voulait. Alex avait certains principes, comme celui de ne jamais forcer une femme.

« Tu es libre de partir quand tu le veux à partir de ce moment. Je compte partir dimanche soir mais si pour une raison ou l’autre tu veux abréger ce moment, je te laisserai faire même si cela me désolerait »

Marquant une pause, il ajouta encore

« De toute façon j’ai besoin de décompresser. Ces derniers temps j’ai eu à gérer pas mal de choses. Alors si je peux le faire en ta charmante compagnie j’en suis heureux mais je ne te forcerai pas. Que les choses soient claires »

 Consultant son smartphone, qu’il pouvait à présent utiliser, il vérifia qu’il n’avait pas de message de Kelly. Il lui avait expliqué  qu’il était absent pour le week end, hors du pays, mais qu’il était joignable. C’était aussi cela ses nouvelles responsabilités. Reposant toute son attention sur  Doutzen il dit , alors que le pilote annonçait un voyage de  5 heures

« Nous allons au moins avoir le temps  de parler »

Doutzen Kroes:
Les jeux pervers de Reto étaient terribles pour Doutzen, car elle avait toujours l’impression d’avoir un train de retard... Ce qui, d’ailleurs, n’était pas qu’une impression. Volontairement, Reto ne lui disait pas tout ce qu’il savait, car il ne fallait pas mettre tous ses œufs dans le même panier. S’intéressait-il à Sanderson pour son argent ? C’est ce que Doutzen avait initialement pensé, avant de comprendre que ce qui, davantage que l’argent, intéressait Reto, c’était ses relations. Comme Reto le disait lui-même, dans ce monde, l’important, ce n’était pas d’avoir du pognon ; c’était d’avoir un bon carnet d’adresses.  Les relations étaient ce qui faisait et défaisait un individu en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. L’argent n’était qu’un moyen de gonfler son répertoire. Alex, pour une obscure raison, voulait mettre Doutzen dans une autre partie de son répertoire que la double-page « Putes à baiser d’un soir ». Pourquoi une telle fixation ? Était-ce parce qu’elle était blonde ? Doutzen savait que les Japonais adoraient les blondes, ce qui amenait beaucoup de Japonaises pure souche à se teindre... Mais les cheveux de la belle Doutz’, eux, étaient naturels. Les questions se multipliaient dans son esprit, sans pour autant trouver la moindre réponse.

Le jet privé filait maintenant au-dessus de l’eau, et Doutzen était seule face à Alex... Seule face à quelqu’un cherchant à comprendre pourquoi Doutzen se refusait à lui. Cette dernière restait assise, sans rien dire. Devait-elle jouer le jeu de la pétasse voulant juste son fric ? Reto avait voulu qu’elle ait un autre rôle... Mais c’était avant. Maintenant, il ne lui avait rien dit, si ce n’est de ne pas parler. Le pauvre Alex ne comprenait pas dans quoi il s’engageait. Elle était le Petit Chaperon Rouge, et, si Alex continuait à tourner autour d’elle, Reto viendrait lui briser les genoux. Doutzen savait cet homme cruel, et sadique. Il n’était pas qu’un pervers aimant sodomiser de jeunes adolescentes, il utilisait aussi ses poings, et avait du sang sur les mains... Yuri lui avait parlé de Reto dans le lit. Ils s’étaient connus à Moscou, quand Reto était encore un simple combattant de rues, usant de ses poings pour ramasser quelques piécettes. Comme il avait toujours été costaud, il était progressivement devenu garde du corps d’un Parrain local, qu’il avait fini par tuer. À cause de ses muscles, on avait toujours cru Reto idiot... C’était une erreur. Si Alex se mêlait trop de ses activités, les Russes se débrouilleraient pour qu’il ait un accident tragique... Et Doutzen n’avait pas envie d’avoir sa mort sur la conscience.

Elle était un cadeau empoisonné, une « fleur du Mal », comme dirait Baudelaire. Aussi belle qu’une rose, mais avec des ronces mortelles dissimulées sous les pétales. Alex’ s’en rendait-il compte ou pas ? Doutzen ne comprenait pas, et ne savait pas ce qu’il avait en tête. Il sortit son téléphone portable, consultant son Smartphone, et elle lui répondit, tandis que l’avion continuait à voler :

« Oui... Même si je t’avoue que je ne comprends pas ton acharnement à mon égard... »

Doutzen se tut pendant quelques secondes. L’intérieur luxueux de ce jet était assez intimidant. Reto était fortuné, mais il n’avait pas encore son jet privé pour autant.

« Tu sais, je suis venu te voir uniquement parce que tu étais riche, Alex... Je ne sais pas pourquoi tu t’attaches à une fille comme moi... Tout ça, c’est... C’est surréaliste. »

Complètement.

Alex Sanderson:
« 99% des gens qui viennent vers moi le font pour le fric »

Alex n’était pas bête et il n’avait pas besoin de Doutzen pour faire ce constat. Ce qu’elle disait, il le savait déjà. En la fixant, il essayait donc de lui faire comprendre que tout cela n’était pas neuf. D’ailleurs, il n’avait pas besoin d’en savoir plus pour le moment :ne l’avait-il pas vu pirater son pc ? Il ignorait toujours les implications de cela et au fond sans doute elle-même ne se rendait pas compte qu’elle n’était qu’un pion manipulé, mais ce qui était certain c’est qu’alex avait fait le nécessaire pour se prévenir du danger. Les services concernés qui bossaient pour lui étaient entrain de bosser sur cela. Ce qui lui donnait un double avantage sur son invitée. Il ne savait pas encore s’il allait lui dire qu’il savait. Peut être que oui peut être que non. Mais de toute façon il n’en avait pas vraiment à faire de tout cela. Reto ne l’intéressait pas ni ses affaires d’ailleurs. Alex avait d’autres chats à fouetter

« La vraie question c’est qu’espérais-tu en venant me voir pour mon fric ? Que je t’offre une vie meilleure ?Que je te fasse découvrir une autre façon de vivre ? Que tu puisses mener grand train ?Ou tu voulais juste passer une chouette soirée ? »

Si on suivait sa logique ces questions étaient finalement normales. Même si au fond, pour lui, l’essentiel était ailleurs.

« Au fond je m’en fous, mais je ne vois pas pourquoi tu as tant de mal à accepter l’idée que je puisse avoir envie de te revoir. C’est comme si j’étais le pire des monstres ».

Ce qui objectivement n’était pas le cas. Faisant signe à l’hotesse de resservir du champagne plus frais, il avait au fond une seule question qui pour le moment était dans son esprit : pourquoi était-elle là finalement ? Si vraiment elle n’avait jamais eu l’envie de le revoir, pourquoi accepter cette escapade ?

« Tu sais comme je t’ai dit tu étais libre de ne pas venir et tu es encore libre de repartir. Il n’y a aucune obligation. Si être ici te pose soucis, tu peux le dire »

Le ton n’était pas agressif mais il voulait bien lui faire comprendre que si elle était ici, c’était pour quelque chose de bien et pas pour commencer à se lamenter sans cesse ou faire les choses avec mauvaise volonté. Il n’avait pas envie de cela.

« Tu me plais c’est vrai mais ce n’est pas un délit Doutzen. Je n’ai pas la sensation que notre première rencontre fut déplaisante. Et si c’est le fait que tu ne veuilles pas t’engager qui te pose soucis pas de soucis, pour etre franc avec toi j’ai eu quelques changements dans ma vie qui risquent de toute façon de m’affecter assez fort. Par contre si tu veux passer du bon temps et profiter de ce week end sans prise de tête et en se disant qu’on ne se promet rien, je pense que tu pourrais te plaire non ? »

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