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Amour interdit [Cirillia]

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Le village des lamias

Légion

Amour interdit [Cirillia]

jeudi 11 décembre 2014, 02:15:00

Je m’appelle Neen, enfin, depuis que je suis une lamia en tout cas. Je me rappelle de beaucoup de choses de ma vie d'humaine mais, impossible de me rappeler de mon nom ou de me souvenir précisément de mes proches, mon passé est flou depuis ma transformation. Par contre, la transformation en elle-même, je m'en souviendrais toute ma vie. On m'a emmenée dans cette grotte et là-bas un monstre à trois têtes à planté ses crocs dans mon corps, m'injectant cette saloperie. Il y avait une autre fille avec moi, même sort tragique pour elle. J'ai eu l'impression qu'on déchirait mon corps de l'intérieur, puis qu'on ressoudait mon corps au chalumeau. J'avais beau crier, personne ne m'entendait dans cette grotte. Au fur et à mesure que la transformation avançait, j'ai senti mon corps et mon esprit changer radicalement, interdisant tout retour en arrière. Je me suis sentie plus agressive, plus forte, moins intelligente, plus rapide, moins inhibée, en fait, je suis devenue une lamia à part entière et pas que physiquement. Lorsqu'on m'a emmenée revoir le monstre à trois têtes, j'avais la ferme intention de me servir de ce nouveau corps pour lui faire payer tout le mal qu'il m'avait fait. Mais, lorsqu'il m'a ordonné de me prosterner à ses pieds et de lécher ses testicules, j'ai éprouvée une envie irrépressible de me soumettre et d'exhausser ses souhaits, sans raison. Je l'ai servi pendant plus d'un an, incapable de résister et accroc à sa présence. Au sein du village j'étais chargée d'un scénario pour les touristes, jouer la méchante lamia qui se fait capturer et violer. Hasard de la génétique, mes cheveux violets me donnent des airs de sorcière disait-il, ça met les clients dans l'ambiance, tu as une tête de méchante, c'est écrit sur ton visage. Ah ah, je t'emmerde gros porc ! Humiliation après humiliation, viol après viol, mon esprit s'est endurcis, la situation est devenue tellement inacceptable que peu à peu j'arrivais à contrer l'influence que cette ordure avait sur moi. Dès que j'ai pu fuir je l'ai fait sans me retourner, quittant avec joie cet Enfer au décor de carte postale.

Je n'ai aucun repère à l'extérieur, car je ne suis jamais sortie de Nhirel, même en tant qu'humaine. Je ne sais pas où je vais, je divague, je découvre, je dois apprendre à chasser ma nourriture, à éviter les ennemis potentiels. Plus l'influence que ce monstre a encore sur moi diminue, plus mon nouvel instinct sauvage prend le dessus, ce corps est vraiment incroyable comparé à mon ancien corps, il est si puissant, si pratique et mon instinct est si complet. Les lamias sont de redoutables machines à tuer, lors de certaines parties de chasse je m'effraie moi-même en constatant mon efficacité avec aussi peu d'expérience. Cependant cette période de découverte ne dure pas, je quitte la forêt, mon environnement de prédilection pour me retrouver dans une sorte de plaine où je me sens moins à l'aise. Mon instinct me hurle de retourner dans cette forêt, que c'est ma place mais, mes restes de raison humaine l'emportent encore sur l'instinct de la bête, je dois m'éloigner le plus possible de l'endroit d'où je viens. En plaine je suis beaucoup moins efficace, je ne peux pas me cacher et mon corps massif effraie les animaux. C'est alors que je découvre ces énorme maisons en bois, j'en ai déjà vu à Nhirel, avec des terranides vaches dedans, ils appellent ça des fermes je crois. Poussée par la faim, je finis par y entrer pour tuer un cheval qui s'y trouve. Ma queue s'abat lourdement sur la nuque de l'animal qui meurt sur le coup, sans un cri, rapide et propre. Je me cache dans son box ensanglanté et je commence à le dévorer, petit à petit la lamia en moi prend le dessus, je mange comme un animal, déchirant la chair avec mes puissants crocs. Ma gorge, ma poitrine, mes mains, mes cuisses, mon ventre sont couverts du sang de l'animal, me donnant des allures de boucher bestial.

Puis la porte du bâtiment s'ouvre et j'entends deux rythmes de marche différents. Deux personnes viennent d'entrer, je m'immobilise et mon cœur ralenti considérablement, comme ma respiration. Ma langue bifide sort de ma bouche pour analyser les odeurs, me confirmant qu'il y a bien deux personnes, humaines, surement des femelles. Elles viennent probablement s'occuper des animaux et finiront par me trouver à côté du cheval mort et entamé. À ce moment mon instinct me hurle de leur sauter dessus pour les tuer avant d'être découverte, profitant ainsi de l'effet de surprise. J'attends qu'elles s'approchent et lorsque je suis sûre de pouvoir tuer les deux d'un coup, je sors du box pour me dresser dans leurs dos. Elles n'auront même pas le temps de se retour... Je croyais qu'elles seraient de dos mais, elles étaient en train de tirer une sorte de grosse mangeoire et me faisaient face. J'ai pu voir leur visage se décomposer et blanchir à cause de la peur, moi je me suis arrêtée parce que j'admirais leur beauté, subjuguée par ces deux petites[hentai]. Personne n'a osé bouger ou faire le moindre bruit pendant de longues secondes, elles parce qu'elles avaient peur et qu'elles constataient que je n'attaquais pas et moi parce que je les admirais, charmée. C'est à ce moment là que j'ai découvert une autre part de mes instincts. Nous les lamias nous aimons posséder et je veux posséder ces deux jolies fermières, hors de question que je les laisse ici. Finalement je bondis sur la plus proche, enfonçant mes crocs dans son avant-bras avant de lui injecter un puissant sédatif tandis que j'attrape la seconde dans ma queue. La première s'effondre dans mes bras pendant que l'autre panique, pensant que je l'ai tuée :

"NON ! SŒURETTE ! AAAAH !"

Je saute sur la seconde avant de lui réserver le même sort. Mes deux adorables petites choses sont à ma merci maintenant, je dois les garder bien au chaud et prendre soin d'elles. Je les déshabille, puis je les fait rentrer l'une après l'autre dans ma poche caudale. Ma queue se retrouve ainsi enflée en deux endroits à cause de ces deux adorables petits corps en moi, mon corps ainsi satisfait me récompense en me gratifiant d'une joie intense. Elles sont à moi, rien qu'à moi ! Lorsque je sors finalement à l'air libre, je croise un homme qui voit le sang sur mon corps et les vêtements des jeunes-filles posés sur le sol. Il brandit une fourche et tente de me blesser avec, je la lui arrache des mains sans problème, lui je lui renvoie son arme dans les côtes, voilà qui le calme bien. Une femme est également présente plus loin, assistant à la scène, insensible à leurs pleurs je m'éloigne, maintenant elles sont à moi !

Quelques jours plus tard, dans une ville de l'Empire d'Ashnard :

Une femme au regard vide cherche Cirillia la tueuse de dragons, des passants lui indiquent divers lieux qu'elle fréquente, sans résultat. Elle passera quelques heures à chercher cette tueuse avec la vague description physique qu'on lui en a faite. Finalement, elle croise une personne qui ressemble à ce qu'on lui a décrit, en pleine rue. Espérant enfin tomber sur la femme qu'elle cherche, elle se met à avancer vers elle. Elle n'est pas richement vêtue mais, sa bourse parait bien pleine. Les chasseurs réputés ont l'habitude de ces scènes, Terra est un monde où les drames sont nombreux. Surement une femme qui a perdu toute sa famille et qui a prit les économies de toute une vie avec elle pour que justice soit faite. Ce n'est pas si rare que ça dans le coin. Peu assurée elle demande d'une voix faible :

"Excusez-moi, vous êtes bien Cirillia la chasseuse de dragons ? J'ai un travail à vous proposer, un travail bien payé."

On n'obtient pas justice avec une bourse vide, c'est la première leçon à retenir quand on vit par ici.
« Modifié: jeudi 11 décembre 2014, 02:26:55 par Le village des lamias »

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Cirillia

Humain(e)

Re : Amour interdit [Cirillia]

Réponse 1 lundi 15 décembre 2014, 02:10:35

« Haaaaaaaaaaaannnn!! Haaaaaaaaaaaaaannn !! »

Les soupirs s’échappaient des lèvres mi-closes de la belle femme aux cheveux de feu, tandis que, sous son poids, le lit grinçait frénétiquement, ondulant, ses supports accueillant avec toute la force disponible les deux amants endiablés lances dans leur danse sulfureuse. Les mains solides et partiellement grasses de Maxence alternaient entre les fermes cuisses de la femme et ses fesses, se crispant dessus, les malaxant, son membre disparaissant parfois entièrement dans la grotte de cette femme. On la disait forte, intrépide, pleine de passions… Et on n’avait pas menti. Elle était venue il y a quelques jours pour la première fois dans sa forge, demandant à ce qu’il répare l’une de ses épées. Une tâche à laquelle il s’était appliqué, tant et si bien qu’ils finissaient dans la petite chambre de Maxence, à l’arrière de sa boutique, en couchant avec cette femme. Elle était arrivée récemment à Olkönd, une petite bourgade ashnardienne éloignée de la capitale, afin de trouver des pistes et des contacts. Olkönd se trouvait à quelques lieues des frontières actuelles de l’Empire d’Ashnard, et elle estimait que ce devait probablement être ici,d ans cette ville éloignée des grandes routes commerciales, qu’elle pourrait trouver des individus ayant besoin d’aide contre les monstres : des bûcherons ne pouvant pas travailler à cause de plantes toxiques, des barquiers qui étaient coincés à cause d’un monstre aquatique, ou encore des troupeaux de fermiers qui étaient bouffés par des loups sauvages… Elle s’était présentée comme une sorceleuse, mais Maxence avait rapidement éventé la réalité. Elle se battait avec force, et portait deux épées croisées dans le dos, à la manière des sorceleurs, mais il lui manquait le médaillon, ce fameux médaillon qui indiquait à quel ordre de sorceleurs elle appartenait.

Contrairement aux autres habitants d’Olkönd pour la plupart, Maxence était un homme qui aimait bien lire. Son père lui avait transmis sa forge, et sa mère la passion des livres. Il rêvait de voyager, de quitter cette ville éloignée de tout, de voir la capitale impériale, et même d’aller au-delà. Il avait entendu parler de Nexus et de ses rues interminables, de son port immense. Il avait entendu parler de l’Arbre-Cœur de la Sylve, cet arbre ancestral gigantesque abritant toute une ville. Il avait entendu parler des royaumes nains au nord de Nexus, dans de vastes chaînes de montagnes. Et il avait aussi entendu parler de Tekhos et de sa technologie futuriste. Maxence voulait voyager, et ça, Cirillia l’avait rapidement vu. Il lui avait expliqué qu’elle était surtout connue pour traquer les dragons, ce qui, il est vrai, était le hobby de la femme. Malheureusement, les dragons n’étaient pas aussi nombreux que ça, et avaient tendance à vivre en isolation, dans des zones rurales très peu peuplées, ce qui faisait que, pour avoir le droit de gagner sa pitance, Ciri’ devait diversifier ses activités. La lame de son épée d’argent s’était entaillée contre un ours sauvage, et son arbalète à répétition manquait de munitions. Une étape à Olkönd dans ses errances était donc de rigueur… Et si, au passage, elle pouvait avoir un coup de chignole, elle ne serait pas contre.

Maxence lui avait rapidement plu, et ils avaient fini contre le mur d’une chambre de l’auberge locale au bout de quelques rencontres. Olkönd était une petite ville, avec une grande rue principale abritant l’auberge, la maison seigneuriale au fond de la grand-rue. C’est dans cette maison qu’on trouvait le comptoir d’une guilde commerciale. La ville était trop petite pour accueillir les grandes guildes qui chassaient les monstres, et, fort heureusement, il n’y avait pas, non plus, de section locale d’un ordre de paladins acceptant de combattre gratuitement les monstres, au nom de la sécurité de leurs ouailles. Olkönd était trop petite, et, comme Ciri’ le constata rapidement, trop paisible pour être un avenir durable. Elle s’était retrouvée dans l’auberge, racontant ses exploits à des paysans un peu ignares, qui avaient soif du monde extérieur.

« Est-ce que vous avez déjà vu Nexus ?
 -  Le Lion est-il fidèle à ce qu’on en dit ?
 -  J’ai entendu dire que l’héritière du Roi de Sylvandell était une femme magnifique… »

Les informations de ces villageois ne reposaient principalement que sur les messagers venant à eux. Elle leur apprit donc que le Lion de Nexus était mort depuis des années, mais que la guerre n’était pas encore terminée, dans la mesure où sa fille avait survécu, et où les superforts nexusiens continuaient à tenir. Olkönd avait envoyé plusieurs de ses villageois rejoindre le contingent depuis quelques années, et les habitants n’avaient reçu aucune nouvelle. Quant à la référence sur Sylvandell, elle avait fait crisper Cirillia. Elle connaissait Alice Korvander, cette petite peste blonde, mais la femme évoquait en elle des sentiments contradictoires. D’un côté, elle trouvait que c’était une potiche incapable vivant dans sa tour d’ivoire, mais, de l’autre, elle ressentait une étrange affection pour elle. Elle aurait pu être la formatrice de la Princesse, l’entraîner au maniement des armes, mais la proximité de Sylvandell avec les dragons lui rappelait continuellement ses vieux démons. Chaque fois qu’elle dormait avec le corps de la petite tête blonde sur le sien, elle se rappelait le souffle du dragon noir ayant détruit son existence, ayant brûlé toute sa vie, ne laissant que quelques réfugiés de la cité pour survivre, incluant elle, sa mère, et son frère aîné. Les vieilles blessures n’étaient pas encore refermées, et elle avait décidé de reprendre sa route, malgré la souffrance évidente de la Princesse, qui avait fini par s’attacher à sa formatrice. Aussi imperméable soit-elle, en quittant Sylvandell, Cirillia avait également ressenti une pointe dans le cœur, hésitant entre revenir ou partir sans jamais retourner la tête.

*Et maintenant, me voilà… À me faire sauter dans une forge et à être fauchée comme les blés…*

Aussi ignare soit-il du monde extérieur, et aussi idiot soit-il avec ses rêves, il était au moins un très bon amant. Elle s’empalait sur lui avec plaisir, et, au bout de longues minutes, finit par avoir son orgasme, et lui par cracher sa sauce.

Ciri’ se retrouva quelques minutes plus tard dehors, le corps apaisé. Aussi solitaire soit-elle, le sexe était quelque chose qui était toujours mieux à deux que seule, et, sur ce point, il fallait bien admettre qu’elle n’avait pas eu l’occasion de longuement coucher. Son épée était prête, et Ciri’ venait de la remettre dans son fourreau. Elle avait alors le choix entre, soit rester ici et attendre qu’une prime miraculeuse n’arrive, soit remonter la route pour retourner s’enfoncer dans les provinces impériales, soit s’en éloigner. Un choix important. Elle avait aussi fait le plein d’arbalètes, et retourner dans les provinces la tentait bien, ne serait-ce que pour trouver un alchimiste. Ses potions s’amenuisaient, et Olkönd n’avait pas de boutique d’alchimie. Il lui restait l’option de se rendre dans les grottes ou dans les forêts pour trouver ses propres ingrédients, une tâche longue, fastidieuse, mais gratuite…

*Oui, pourquoi pas… Ils m’ont dit qu’il n’y a pas d’elfes dans la région, mais je trouverais peut-être de vieux trésors…*

Toute pensive, elle entendit alors des bruits de pas dans son dos, et se retourna. Son regard croisa celui d’une mystérieuse femme, qui semblait avoir toute la misère du monde dans les yeux, et qui, d’une voix basse, lui parla rapidement :

« Excusez-moi, vous êtes bien Cirillia la chasseuse de dragons ? J'ai un travail à vous proposer, un travail bien payé. »

Surprise, Cirillia regarda cette femme pendant quelques secondes, avant de hocher la tête :

« C’est bien moi… Mais je ne chasse pas que les dragons. Je traque aussi les monstres. »

Cette femme avait l’air très fatiguée, ce que le ton de sa voix exprimait bien.

« Allons dans l’auberge, on y sera plus à l’aise pour discuter, Madame… ? »

Elle avait laissé la fin de sa phrase en suspens, comme pour inviter la dame à lui donner son nom. Comme quoi, il ne fallait jamais désespérer. On finissait toujours par trouver un client !
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Le village des lamias

Légion

Re : Amour interdit [Cirillia]

Réponse 2 jeudi 24 septembre 2015, 15:23:05

Lorsque je me suis enfuie de la ferme, mon instinct bestial me disait de tuer les témoins pour ne pas être traquée. Il ne fut contré que par mon instinct maternel, mes deux nouvelles filles ne me pardonneraient jamais le meurtre de leurs proches. Car oui, je considérais à présent ces deux petites merveilles comme mes filles. Je vais les éduquer, les protéger des bêtes sauvages et leur donner tout l'amour qu'elles méritent. Nous vivrons toutes les trois, les unes pour les autres et j'en ferais deux adorables sauvageonnes. J'étais en plein fantasme, toute mon attention dirigée vers ces deux jolies bosses qui déformaient ma queue. Lorsqu'elles se sont réveillées, elles ont commencé à remuer, probablement effrayées par leur nouvel environnement. Leurs mouvements à l'intérieur de mon corps me provoquaient de violents orgasmes, me forçant à m'arrêter régulièrement pour me masturber et leur parler. Je m'adressais à elles à travers la paroi, posant mes mains sur les deux jolies bosses avec une infinie tendresse, contrastant avec mon apparence.

"Courage mes chéries, maman va trouver un bel endroit où nous pourrons vivre toutes les trois, pour toujours. Aaaaah ! ♥ Maman vous aime tellement ..."

Nous avons parcouru une grande distance en quelques jours, à la recherche d'un paradis naturel. J'ai pris soin de remonter ou descendre plusieurs fois des cours d'eau, afin de tromper les chiens et leurs maîtres, pensant que cela suffirait à empêcher toute traque. Mais l'excitation provoquée par mes deux trésors déclenche, de temps en temps, de puissantes éjaculations féminines, arrosant ainsi copieusement ma piste. Sous le coup de l'excitation, mon esprit est également embrouillé, me poussant à commettre des erreurs grossières. En particulier ces arbres, le long du chemin, que j'ai griffé et mordu jusqu'à en retirer toute l'écorce, seul moyen pour moi de garder un lien avec la réalité. Je n'étais pas habituée à garder des êtres vivants aussi longtemps en moi, les clients du village qui souhaitaient être avalés ne l'étaient que pour quelques minutes la plupart du temps. Là, cela faisait déjà plusieurs jours, je suais à grosses gouttes, je tremblais, je gémissais. Démunie face au plaisir colossal que mon corps pouvait me procurer, comme si j'avais vécu jusque-là sous anesthésie.

Finalement, nous sommes entrées dans une épaisse forêt où je me sentais à nouveau dans mon élément. Les arbres sont suffisamment proches les uns des autres pour que je puisse passer d'arbre en arbre sans problème et il y a de nombreux cours d'eau, idéal pour chasser et masquer ses traces, tout ce dont j'ai besoin. Mes deux petits anges sont endormis, j'en profite pour m'allonger sur des galets chauffés par le soleil, commençant à pousser pour les faire sortir. Je me hâte, car si une créature arrive maintenant, je ne pourrai pas les défendre correctement. Elles sont déposées avec délicatesse sur les galets, recouvertes d'une pellicule gluante et odorante que je nettoie avec l'eau de la rivière. Je ne peux retenir mes doigts, caressant leurs adorables poitrines, imaginant déjà ces deux sœurs s'étreignant lors d'ébats incestueux.

Pendant ce temps, à des kilomètres d'ici :

La mère biologique des deux innocentes avaient les traits tirés, épuisée par une longue route et des nerfs mis à rude épreuve. Vêtue d'une longue robe bleue et d'un châle cachant ses cheveux roux, cette petite dame d'une quarantaine d'années faisait dix ans de plus. Elle répondit cordialement à la chasseuse, avec un léger accent campagnard, réalisant que la hâte lui avait fait oublier la plus élémentaire des politesses.

"Je m'appelle Ingrid madame."

Pudique, la femme préféra se taire le temps d'arriver dans un endroit plus approprié pour discuter, pressant le pas en direction de l'auberge, comme si elle voulait vider son sac au plus vite. Elle se dirigea directement vers une table isolée, attirant l'attention d'une serveuse d'un petit signe de la main.
"Bonjour mesdames. Qu'est-ce que ce sera ?"

"Une eau de feu pour moi, s'il vous plaît. Commandez ce que vous voulez Cirilla, je vous l'offre."

L'eau de feu est un alcool local, qui tire son nom de la sensation de brûlure que vous ressentez lorsqu'il descend dans votre gorge, idéal pour se donner du courage. Également réputé pour procurer des ivresses à peu de frais. La serveuse revient quelques instants après, déposant les commandes sur la table avec hâte, avant de s'éclipser pour éponger le vomi d'un habitué. La petite dame vida son verre cul sec et le reposa en grimaçant, entamant son histoire à la suite.

"Un monstre a tué mes deux petites alors qu'elles soignaient nos animaux. Quand nous sommes arrivés, mon mari et moi, nous n'avons trouvé que leurs vêtements, du sang partout et un de nos chevaux taillé en pièces … Mon mari a tenté de s'y attaquer avec sa fourche, mais cette bestiole lui a brisé les côtes avant de s'enfuir. Une sorte de femme-serpent, avec une queue de serpent à la place des jambes et des crocs à venin. Je veux vous engager pour retrouver cette chose et la tuer. Votre prix sera le mien, cette bourse est à vous et si vous exigez plus, je ferais ce qu'il faudra pour vous payer. Mais vengez mes filles, s'il vous plaît, vengez mes filles."

Les mains tremblantes, la femme attendait la réponse de Cirilla, craignant un refus de sa part. Elle fixait la table sans piper mot, sa dignité l'empêchant de fondre en larmes.


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