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[ABANDONNÉ] Les Charmes du Désert [Persée]

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Rhian Thoris

Humain(e)

[ABANDONNÉ] Les Charmes du Désert [Persée]

dimanche 19 octobre 2014, 17:31:46


Le Grand Souk de Papua était continuellement rempli de monde. On trouvait énormément d’Ashnardiens, mais aussi des étrangers. Si certains venaient juste pour faire des achats, d’autres venaient pour se renseigner, que ce soit auprès des marchands ou dans les tavernes à l’intérieur du souk. Le grand marché de Papua se décomposait en effet en deux parties : le souk à proprement parler, soit cette grosse structure ronde, qu’on appelait aussi la « Coupole », et les alentours, les faubourgs, avec des successions de stands et d’étals. La différence entre les deux venait souvent du fait que les marchands de la Coupole avaient des licences en bonne et due forme, les marchands des faubourgs faisant plutôt office d’escrocs ou d’amateurs vendant assez souvent de la camelote... Des particuliers d’un côté et des professionnels de l’autre. Les marchands de la Coupole appartenaient à de grandes guildes marchandes, des guildes impériales qui avaient des comptoirs et des succursales à Papua. Le royaume désertique n’était pas exempt de richesses, notamment minières et magiques, et on trouvait donc, parmi les étals et les boutiques, des armes, des boucliers, des gemmes magiques... Il y avait également beaucoup de tisserands, proposant des tissus, des bijoux. Sur ce point, les tisserands et les bijoutiers de Papua s’en sortaient plutôt bien, et il suffisait de voir les tenues élégantes et sophistiquées de la Princesse de Papua pour s’en rendre compte. En somme, le Souk était une pépinière de monde, un véritable poumon économique transpirant d’activités.

Dissimulée sous un long manteau noir avec une capuche couvrant la moitié de son visage, Rhian avançait tranquillement le long des étals. Elle n’avait pas le droit de sortir sans escorte, mais rester au Palais lui était insupportable. Son grand-frère, Herebos, était parti depuis plusieurs semaines. Il menait une troupe partie affronter de dangereux pillards dans les profondeurs de Papua, mais il n’avait plus envoyé de nouvelles depuis des jours... Et Rhian était évidemment inquiète. Herebos était son grand-frère, un homme en qui elle avait toute confiance, le Dauphin, appelé à succéder... Et même son père allait mal. Il le dissimulait derrière son autorité, mais Rhian n’était pas dupe. Le Roi était malade, et elle ne pouvait plus rester en cage. Elle était donc sortie, comme elle avait l’habitude de le faire, afin de découvrir et d’explorer son royaume. Généralement, Herebos envoyait de discrets gardes la surveiller, mais, ici, il n’y avait plus personne. Père était préoccupé, Mère aussi, Herebos était absent, et Rhian voulait se détendre.

Les faubourgs étaient un lieu où la pauvreté était présente. Beaucoup des orphelins et des pauvres de la ville venaient s’y rendre pour tenter de subtiliser des pommes et des fruits aux marchands. Rhian ne s’attendait pas à trouver quelqu’un en particulier, même si, dans sa tête, elle espérait tomber sur des marchands venant des profondes villes papuannes, notamment de Solku, dernière ville où son frère avait été aperçu. Les Solkuans avaient parfois des caravanes marchandes qui s’installaient dans la Coupole.

*Je suis sûre que je m’inquiète pour rien, je suis persuadée qu’Herebos va bien...*

Tout en marchant, elle se rapprochait d’un étal où un vendeur vendait des fruits. Ils venaient d’un hameau, un petit oasis à quelques lieues de Papua. L’homme avait plusieurs gardes du corps avec lui, et une jeune fille, une petite vagabonde esseulée, préparait son coup depuis quelques minutes, quand elle tenta de voler un fruit. Elle attrapa la figue dans sa main, mais la main ferme du marchand se referma sèchement sur elle.

« HA !! hurla-t-elle.
 -  Misérable mendiante… Tu pensais me voler, moi ?! » s’exclama le marchand, furieux.

Ce n’était pas la première fois qu’on le volait, et il était donc plutôt satisfait de mettre enfin la main sur l’un de ces misérables vagabonds qui passaient leur temps à s’approprier le travail d’honnêtes marchands.

La fillette hurla, attirant quelques regards... Et se reçut alors une gifle violente, qui l’envoya sur le sol.

« Sale salope ! Tu sais comment on punit les volants ici ? »

Le marchand sortit de sa ceinture une dague. La fille hurla à nouveau, suppliant le marchand, pleurant de panique. Sa main serrait le poignet de la femme, et il leva bien haut sa dague, prêt à l’abattre pour lui trancher la main.
« Modifié: dimanche 16 août 2015, 17:05:43 par Rhian Thoris »

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Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Les Charmes du Désert [Persée]

Réponse 1 dimanche 19 octobre 2014, 19:09:22

Pendant des années, Papua avait connu une période d’expansion économique, une période de paix durable, avec une effervescence liée au commerce. Les caisses s’étaient remplies, et, comme toujours, cet enrichissement s’était aussi accompagné d’une hausse des inégalités, les plus fortunés continuant à s’enrichir, et les plus pauvres à s’appauvrir. Rhian avait bien conscience de cette situation, et elle savait que Papua, malgré toute la volonté de la famille royale, était encore un royaume très décentralisé, et où la corruption était assez fréquente. Elle s’exprimait surtout par le biais de ces puissantes guildes et de ces négociants bénéficiant de la bénédiction de l’administration et de la garde. La fortune de Papua venant essentiellement du commerce, les bourgeois et les commerçants bénéficiaient d’une législation qui leur était très favorable. Ainsi, si la justice privée était interdite, de plus en plus, les marchands avaient tendance à se faire justice soi-même. Ce système était favorisé par la décentralisation de Papua, qui faisait que, très souvent, les exploitations agricoles ou minières s’organisaient en formant des milices ayant initialement pour but de chasser des monstres, mais qui, dans les faits, allaient aussi jusqu’à traquer des bandits, et à se supplanter à la caserne locale. La conséquence de tout ça, c’est que les marchands avaient tendance à se faire justice eux-mêmes, en interprétant à l’extrême les dispositions législatives en vigueur. Un voleur pouvait en effet être sanctionné par la main tranchée, mais une fillette affamée n’aurait théoriquement jamais eu droit à ça... Le marchand qui était en train de faire une esclandre ne l’entendait pas de cette oreille, et, à choisir entre un marchand dont les ventes permettaient de financer les caisses par le biais d’impôts, ou de pauvres clochardes ne rapportant rien, la Garde avait tendance à faire son choix.

L’attroupement et les bruits attirèrent Rhian, qui joua des coudes, écartant les badauds, jusqu’à voir cette fillette. Le marchand écrabouillait son poignet, et s’apprêtait à lui trancher la main... La Princesse était prête à bondir pour ordonner que cette parodie de justice cède quand une femme intervint à sa place, et donna un fulgurant uppercut sur le visage du gras marchand. Surpris, ce dernier en lâcha sa dague et partit à la renverse, son nez provoquant un craquement sonore quand il se brisa. Il s’écrasa sur son étal, envoyant voler dans tous les sens ses figues, ses avocats, et ses fruits secs, ainsi que ses bananes. La pauvrette en profita pour fuir à toute allure, attrapant au passage une banane, et les gardes du marchand, éberlués, regardèrent la femme, avant de porter la main à leurs lames.

« Putain !! hurla le marchand. Tu vas me payer ça, salope !! »

Son nez était brisé, et Rhian était placée face à un choix drastique. Elle pouvait retirer sa capuche pour mettre fin à l’altercation, mais sa mère apprendrait alors que sa fille avait désobéi, encore, à son père, et elle risquait de le regretter... Amèrement. Les gardes du marchand étaient des brutes épaisses, mais ils étaient de fieffés idiots. Ils hésitaient à se battre, car ils avaient clairement vu la détente de la femme, sa rapidité. Rhian pouvait aussi choisir de ne rien faire, mais ce serait faire preuve de lâcheté... Et, si elle ne craignait pas les simples hommes de main du marchand, elle redoutait surtout la venue des gardes... Ils risquaient d’emprisonner cette femme, de l’incarcérer, et le traitement réservé aux prisonniers, à Papua, n’était pas très envieux.

« Elle m’a cassé le nez ! J’vous paye pour quoi, tas de merdes ?! »

Le marchand, baignant au milieu de ses fruits, tentait de se relever. Rhian prit alors sa décision, et sortit de la mêlée, puis se rapprocha de la femme. Elle était prudente, et Rhian, en évitant de la toucher, l’appela :

« Suivez-moi !! »

Au loin, elle entendait les gardes se rapprocher, écartant plus rudiment qu’elle les badauds.

« Il faut partir, les gardes vont vous arrêter ! » réitéra-t-elle.

Partir par la même ruelle prise par la fillette, voilà qui semblait être pour Rhian le meilleur plan possible.
« Modifié: dimanche 19 octobre 2014, 20:00:19 par Rhian Thoris »

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Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Les Charmes du Désert [Persée]

Réponse 2 dimanche 19 octobre 2014, 20:32:12

La mystérieuse femme qui s’était portée au secours de cette jeune fille sembla hésiter... Faire confiance à une inconnue, ou se battre contre une troupe de gardes ? Elle finit par opter pour le choix le moins dangereux, et Rhian se mit à filer. Elle connaissait plutôt bien Papua, qui était, après tout, sa ville d’enfance. Depuis qu’elle était petite, il était fréquent qu’elle sorte du Palais, et qu’elle se rende dans ce genre de ruelles, afin d’éviter de tomber sur des gardes. Dans leur dos, les soldats s’étaient élancés. Rhian dévala un escalier, traversa une petite cour, fila ensuite sur la gauche, prenant son souffle. Elle était rapide et souple. Le fait de porter peu de choses sur le corps faisait qu’elle pouvait courir plus facilement. Elle continuait à prendre des embranchements, dispersant peu à peu les soldats, sentant dans son dos les bruits de pas de l’étrange guerrière. Rhian aurait pu avoir peur qu’on la retrouve et qu’on l’arrête, mais, en réalité... Tout ça l’émoustillait énormément. Elle était en train d’être poursuivie par des gardes, comme une souris essayant d’échapper aux chats, ce qui l’excitait beaucoup. C’était une fuite réussie, et les deux femmes arrivèrent devant une maison en ruines, avec des décombres à l’intérieur.

Rhian ouvrit la porte menant à l’intérieur de la maison, et laissa la femme y rentrer avec elle, avant de la fermer prudemment. De cette manière, si des gardes s’approchaient par là, elles seraient à l’abri. Rhian sentit alors l’adrénaline redescendre, et se mordilla les lèvres en sentant des frissons d’excitation la traverser. La femme abaissa alors son capuchon, et Rhian comprit alors, très clairement, qu’elle était une étrangère venant de loin. Une femme avec une couleur de peau aussi pâle, et de si longs cheveux blancs, ne pouvait naturellement pas être née à Papua. Rhian l’observa silencieusement, un peu surprise.

*Celle-là, je me demande bien d’où elle vient...*

Elle était... Très belle, une sorte de beauté froide et sculpturale, à la fois douce et forte. Et elle était effectivement belle. Rhian lisait dans ses yeux une solide assurance, une forte détermination. Elle avait entendu parler des Amazones, mais elle ne pouvait pas se douter, tout de suite, que la femme face à elle en était une. La Princesse optait plutôt pour une guerrière venue de loin, probablement à la recherche des trésors archéologiques du royaume.

« J'ignorais que couper la main aux jeunes voleuses était une coutume dans le coin, auquel cas je ne serais probablement pas venue. En tous cas...je t'en dois une, qui que tu puisses être. »

Rhian acquiesça en souriant sous sa capuche, puis l’abaissa à son tour, tout en déboutonnant un peu son long manteau. Sous ce dernier, Rhian portait une élégante tenue courte et dorée, et, avec la capuche en moins, on pouvait voir l’impressionnante pièce dorée à hauteur de son cou, un collier complexe et riche.

« Je reconnais que Papua est un royaume qui n’est pas parfait... Si tu n’étais pas intervenue, je l’aurais moi-même fait, mais j’aurais alors dû dévoiler mon identité... Et le Roi de Papua n’aime pas que sa petite-fille chérie sorte de l’enceinte du palais sans une solide surveillance. »

Avec son manteau ouvert, on pouvait apercevoir ses sandales dorées à lacets. Rhian savait qu’elle était plutôt belle, et elle s’avança vers la femme. Elle ignorait ce que cette étrangère savait de Papua, mais, comme elle semblait venir de loin, il était logique de penser qu’elle ne savait pas grand-chose sur Papua. Un autre élément allant dans ce sens était sa remarque sur les coutumes de Papua... Elle se rapprocha de la femme, en lui souriant.

« Alors, tu ne me dois rien... Mais je dois admettre que ta remarque sur Papua est un peu vexante... Nous ne sommes pas des barbares sans cervelle. Les actes de certains ne doivent pas passer pour une généralité. »

La voix de la Princesse était douce, et elle ne semblait pas du tout inquiète d’être seule avec une étrangère.

« J’aimerais te proposer mon hospitalité pour la protection que tu as accordé à cette pauvre enfant... Mais, pour ça, il faudrait au moins que je sache ton nom et tes origines... »

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Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Les Charmes du Désert [Persée]

Réponse 3 lundi 20 octobre 2014, 13:48:43

Persée s’excusa pour ce qu’elle avait dit sur Papua... Mais Rhian ne pouvait guère lui reprocher d’avoir vu la vérité. Oui, Papua n’était pas parfait, mais elle ne connaissait aucun État qui ne le soit. Même Nexus, dont on avait pendant si longtemps vanté les mérites économiques et la faculté d’insertion des immigrants, était devenue une ville rongée par la corruption et par la pauvreté. La princesse était une femme lucide, et elle ne répondit donc pas aux excuses de la femme... Qui se présenta ensuite comme étant une Amazone, après lui avoir fait un agréable compliment sur ses qualités. Rhian en avait d’ailleurs souri, avant de légèrement froncer les sourcils à la mention des Amazones.

La Horde était une vaste armée dont n’importe quel dirigeant un tant soit peu intelligent se méfiait. Elle existait depuis des milliers d’années, et était un héritage des anciennes civilisations, avant que les peuples ne finissent par se sédentariser, par s’installer dans des endroits et par y construire des maisons et des villes. La Horde, elle, était mobile, ce qui faisait qu’il était impossible de la localiser précisément sur une carte, et comprenait des milliers de femmes, l’essentiel se composant de redoutables guerrières, formées à se battre dès leur plus jeune âge. Quantité de rumeurs circulaient sur la Horde, certaines étant totalement fantasmagoriques, et d’autres plus justes. La Horde recueillait assez peu de visiteurs, et elle entretenait elle-même la réputation d’être une bande de femmes assoiffées de sang, répandant la mort et le chaos derrière leur passage, afin de forcer les villes à payer un tribut, sans avoir à se battre. Pour autant, elles ne rechignaient pas sur la guerre, et n’importe quel individu ayant eu la malchance de croiser le fer avec l’une d’entre elles pouvait attester de leur efficacité. Rhian savait que les Amazones envoyaient souvent certains de leurs membres dans les différentes contrées du monde, que ce soit pour obtenir des ressources, des informations, ou pour sécuriser la traversée de la Horde... Et, parmi toutes les rumeurs circulant sur elles, Rhian avait toujours été curieuse de savoir si celles portant sur leur mode de reproduction étaient bonnes. Certains disaient qu’elles capturaient des mâles juste pour ça, mais, de ce que Rhian savait, des rapports qu’elle avait eu l’occasion de lire et qui faisaient état d’attaques amazones, elles capturaient généralement des femmes, et jamais d’hommes. D’autres disaient qu’elles ne se reproduisaient pas, kidnappant donc de nombreux enfants, ou que les temples voués à la Déesse des Amazones, Artémis, leur offrait parfois des enfants recueillis dans les villages locaux. Et, enfin, d’aucuns affirmaient que, à la manière des Tekhanes, les Amazones disposaient de plantes et de sorts permettant de faire pousser sur leur corps un appendice masculin, afin de pouvoir se reproduire. Toutes ces théories intriguaient certes Rhian, mais elle devait bien admettre que celle de l’hermaphrodisme était... La plus tentante.

Elle était d’autant plus tentante que Persée était une femme magnifique. Sa peau pâle, ses longs cheveux blancs, formaient un contraste saisissant avec la beauté exotique de Rhian, ce qui ne faisait qu’accroître l’intérêt que la Princesse lui vouait. Rhian, après tout, avait hérité partiellement des gènes démoniaques de sa mère, qui était connue pour entretenir un harem personnel au Palais, et qui s’était elle-même chargée de l’éducation sexuelle de Rhian. Bien sûr, la Princesse ne pouvait pas nier que la venue de Persée ici annonçait peut-être une guerre prochaine entre Papua et la Horde. Papua ne se situait pas dans les profondeurs des provinces impériales, et abritait suffisamment de richesses pour convaincre un peuple aux abois de se lancer dans un assaut.

*Une hypothèse probable, mais je n’arrive pas à y croire...*

Un léger silence s’instaura entre les deux femmes. Dehors, les gardes semblaient avoir rebroussé chemin, mais, vu l’humiliation que le marchand avait reçu, les gardes risquaient d’être nerveux, et les patrouilles de se multiplier. Rhian songeait au meilleur moyen de se replier quand Persée brisa le silence en répondant à son invitation :

« Si votre offre tiens toujours, alors je serais ravie d'accepter votre hospitalité. Après des jours dans le désert, j'ai au minimum besoin d'un bain... »

Rhian lui sourit, et hocha la tête :

« Vous ne supportez pas la chaleur, hein ? répondit-elle, sans vraiment espérer de réponse, la gourde Persée étant en soi une réponse amplement suffisante. Je pense que je peux vous offrir un bain... Et, si je peux me permettre, la réputation sur la beauté légendaire des Amazones n’est pas surfaite non plus. »

Une princesse plus effarouchée aurait sans doute peu apprécié le commentaire de Persée sur sa beauté, mais, après tout, si elle avait été plus timide, elle ne sortirait pas sans escorte, et elle n’aurait, ce faisant, jamais rencontré Persée. Rhian, sans attendre, se déshabilla alors, retirant son long manteau, qui tomba sur le sol, la dévoilant dans sa tenue dorée, avec une cape violette qui glissait derrière ses jambes, en partant de son bassin. Une telle tenue lui aurait sans aucun doute valu d’être arrêtée pour attentat à la pudeur par les prêtres de l’Ordre Immaculé, mais c’était aussi le meilleur moyen de la reconnaître.

« Il y a beaucoup de choses qui m’intriguent sur votre peuple, Persée..., avoua-t-elle. Je serais donc ravie de vous avoir auprès de moi. »

La Princesse se retourna vers la porte, puis regarda à nouveau Persée, et précisa :

« Vous pouvez retirer votre manteau, les gardes ne vous feront rien si vous êtes en ma présence... Et, comme ça, quand vous vous déplacerez, ils se rappelleront plus facilement de vous. »

Au sein de la capitale, la famille royale était tenue en très haute estime, ce qui valait aussi pour leurs proches... Et, par ailleurs, Rhian mourrait d’envie de voir ce que l’Amazone portait. Le compliment sur sa beauté n’était en effet nullement destiné à la flatter : il était tout à fait sincère.

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Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Les Charmes du Désert [Persée]

Réponse 4 lundi 20 octobre 2014, 19:35:43

Observatrice, Rhian avait clairement vu le regard de l’Amazone glisser sur ses formes, ce qui ne l’avait guère dérangé... Elle n’était pas une jeune fille timide, et, quand on portait de tels vêtements, il fallait bien s’attendre à ce qu’on vous observe. Elle-même rendit légèrement la pareille à Persée quand cette dernière se déshabilla à son tour, enlevant son manteau, révélant, sous cette dernière, une élégante armure noire avec un tissu particulier. Elle ne se priva pas d’observer ses cuisses et son derrière, trouvant qu’elle avait un cul formidable, puis, quand Persée se retourna pour lui parler, Rhian releva rapidement les yeux. Lui répondant de manière polie, Persée était encline à répondre à ses questions, et, chose décevante, Rhian ne perçut aucun sous-entendu sexuel dans ses phrases... Était-il possible que les Amazones se refusent à coucher avec d’autres personnes que des Amazones ? Impossible de le savoir pour l’heure, mais Rhian comptait bien le découvrir sous peu. Persée, en tout cas, confirma que ses intentions étaient pacifiques, et, dans la foulée, la Princesse apprit le nom de sa Reine : Andromaque. C’était un nom antique, qui faisait... Et bien, amazone.

Elle termina ensuite en lui disant qu’elle était prête à la suivre. Rhian lui sourit en retour.

« M’en voilà ravie, je ne voudrais pas me débarrasser si rapidement de votre charmante compagnie. »

Rhian ouvrit ensuite la porte, et sortit, laissant le temps à Persée de la rejoindre. En lui disant qu’elle ne risquait rien en sa présence, la Princesse de Papua n’avait pas menti. Elle sortit tranquillement des ruelles, jusqu’à se retrouver dans une rue plus aérée, pavée, avec de nombreuses personnes, qui, bien entendu, la reconnurent assez vite.

« La Princesse !
 -  C’est la Princesse ! »

Les badauds s’écartaient, s’inclinaient, et Rhian les salua en remuant la main, tout en veillant à rester proche de Persée. Quelques marchands qui passaient par là lui proposèrent même des fruits secs, ou leurs victuailles.

« Si vous voulez me faire plaisir, offrez-les aux orphelinats de la ville, répliqua Rhian sur un ton poli.
 -  B-Bien, Ma... Majesté… »

Cette rencontre inattendue avec Persée avait eu pour elle d’amener Rhian à penser à autre chose qu’à son frère, et au fait que ce dernier ne leur envoyait plus de nouvelles. Son esprit se focalisait maintenant sur la Horde, sur les Amazones, et sur ce qu’elle avait entendu dire d’elles par les soldats ashnardiens qui accompagnaient Herebos. Persée était une femme ravissante, aussi belle que forte, et, curieusement, Rhian se sentait autant en sécurité avec elle que si elle avait été avec une troupe de gardes d’élite. Les gens ne se privaient pas pour les mater dans le dos, l’avantage de Persée étant qu’elle n’avait pas de cape violette pour protéger le spectacle de ses fesses se dandinant à chaque pas.

Rhian s’avançait le long de la rue, voyant ici et là des gardes, mais elle les empêchait d’approcher en tendant la main.

« Inutile de vous inquiéter pour moi, Messieurs, j’ai déjà ma garde du corps attitrée... »

Et, comme pour le prouver davantage, Rhian tendit sa main, et attrapa celle de Persée, la serrant légèrement, enroulant ses doigts dans les siens, souriant aux gardes Ces derniers froncèrent les sourcils Ils n’avaient jamais vu cette femme à la longue chevelure blanche, mais ils savaient que la Princesse était facétieuse, provocante, et qu’elle ne supportait pas qu’on la colle de trop près Rhian se rapprocha alors de la femme, ses lèvres filant à quelques centimètres de son oreille :

« Ça ne vous dérange pas, j’espère ? Les gardes seront plus rassurés ainsi... »

C’était une belle excuse, mais qui permettait surtout à Rhian de se rapprocher. Elle s’avança un peu, jusqu’à ce que le duo puisse voir l’entrée du palais royal. Il était protégé par un mur d’enceinte, épais et vaste, avec plusieurs tours, et un grand corps de garde à l’entrée, menant ensuite au pont séparant le Palais de la ville. Le palais était en effet séparé de la ville par un pont faisant quelques dizaines de mètres de longueur, et par le mur d’enceinte à l’entrée dudit pont. Les deux femmes s’y engagèrent, et, toujours espiègle, Rhian posa une autre question :

« Le palais a des bains à l’intérieur, mais aussi dans les jardins... Vu que ton peuple aime bien les espaces libres, où préférerais-tu te rafraîchir ? »

Tranquillement, Rhian était passée du vouvoiement au tutoiement.

Elles se tenaient la main, après tout.

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Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Les Charmes du Désert [Persée]

Réponse 5 mercredi 29 octobre 2014, 18:30:57

Rhian sourit légèrement en voyant Persée, légèrement troublée, passer en quelques secondes du vouvoiement au tutoiement. Une gêne qui s’exprimait toutefois juste par sa bouche, car la femme à la peau pâle conservait cette stature digne et fière, si caractéristique de l’image qu’on avait habituellement des Amazones. Sur elles, on racontait parfois qu’elles ne se lavaient jamais, qu’elles étaient laides, qu’elles se tranchaient les seins, mais la vérité était aux antipodes de ça... Rhian savait déjà que les Amazones prenaient plutôt soin de leur corps, ce qui était logique. Quand on vivait en pleine nature, si on ne voulait pas mourir à cause des maladies ambiantes, il était nécessaire de s’entretenir, et de veiller à conserver une hygiène impeccable. Sur ce point, Persée ne semblait pas faire défaut, et restait très appétissante à regarder. Rhian flirtait très clairement avec elle, mais l’Amazone restait toujours aussi imperméable, comme si elle ne croyait pas qu’une Princesse puisse vraiment s’amuser ainsi à badiner avec une vagabonde. Rhian se mit en marche, continuant à tenir la main de Persée dans la sienne, ses talons dorés rythmant délicatement leurs progressions.

Le Palais royal était assez grand et élégant, l’une des plus belles pièces de Papua. D’aucuns pouvaient s’offusquer de cette débauche d’argent et d’or pour une structure qui ne servait pas à abriter la population, et Rhian pensait que Persée devait faire partie de ces gens-là. Peuple non sédentarisé par excellence, la Horde des Amazones devait considérer avec dédain toutes ces constructions massives, et ce même si elles étaient de véritables prouesses architecturales.

« J’accepte ce rôle avec plaisir, Persée... Et oui, je me suis un peu renseignée sur toi et les tiennes. Malheureusement, il est difficile de savoir ce qui est vrai de ce qui est faux, vu toutes les rumeurs circulant sur ton peuple. Ce qui est sûr, c’est que je vous admire plus qu’une femme de mon rang n’oserait l’admettre en public. »

La Horde était assez mal vue des États sédentarisés, que ce soit parce qu’elle estimait que le concept de souveraineté était une construction totalement artificielle, ou parce que l’Ordre Immaculé voyait d’un mauvais œil ces cultes ancestraux et bellicistes. De plus, l’histoire assez sanglante de la Horde, les nombreux rapts qu’elles commettaient, et les abandons d’enfants estimés indignes d’appartenir à ce peuple guerrier, avaient également durablement entaché l’image de la Horde au sein de l’imaginaire collectif. Rhian savait qu’il y avait une part d’exagération là-dedans, mais elle savait aussi que la perfection n’était pas de ce monde, et, même si elle pouvait porter un jugement de valeur négatif sur la culture de la Horde, et sur son histoire, il n’en restait pas moins vrai qu’elle était assez admirative. Elle-même, parce qu’elle était une fille, et parce qu’elle n’était pas l’aînée, n’avait que comme seule destinée un sordide mariage politique avec des nobles et des types qui ne verraient en elle qu’un statut, avant d’y voir la femme.

En chemin, les deux femmes pouvaient croiser quelques nobles, qui saluaient poliment la Princesse, des marchands, de simples serviteurs, des gardes, et les cours internes du château. Elles passèrent notamment à côté d’un grand bassin rempli de poissons, avec d’énormes plantes. Il n’y avait pas que des adultes, et plusieurs jeunes enfants s’égayaient en suivant les poissons, et en les nourrissant. Rhian, elle, continuait à marcher. Les deux femmes passèrent à travers un couloir surveillé par deux gardes, rejoignant des parties plus privées du Palais.

Rhian arriva ainsi à hauteur de la piscine extérieure, une longue rangée d’eau qui formait un quadrilatère planté dans le sol, avec des palmiers tout autour. La piscine était aérée, ce qui faisait que le soleil l’éclairait totalement.

« Nous y sommes, Persée... Et je crois que je vais, moi aussi, me détendre un peu. »

Même pour elle, une insulaire, il faisait plutôt chaud, surtout après sa course effrénée dans la ville. Elle s’empressa de se déshabiller, ôtant sa cape, et retira ses bijoux et ses étranges et indescriptibles ensembles dorés sur son corps. Ion entendit des cliquètements métalliques quand les morceaux dorés tombèrent, l’un après l’autre, sur le sol. Rhian sourit ensuite à l’intention de Persée, et descendit dans l’eau. Elle était bonne, légèrement chaude, tout en restant suffisamment fraîche pour être agréable. Elle se retourna alors, faisant signe à Persée.

« Tu viens ? Je crois qu’il y a assez de place pour nous deux, ma belle... »

Et, comme ça, elle aurait une belle vue sur le corps nu de Persée avant que cette dernière ne la rejoigne dans ce grand bain.

DC d’Alice Korvander.

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Tags : papua