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[ABANDONNÉ] Désolation [Ashaard de Corvenin]

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Rhian Thoris

Humain(e)

[ABANDONNÉ] Désolation [Ashaard de Corvenin]

lundi 29 septembre 2014, 02:09:59

« Nous n’y arriverons pas...
 -  Tenez la position ! N’abandonnez pas !! »

Hurlements. Sifflements du sable. Des corps éparpillés, des tentes soufflées par la tempête, des ombres vacillantes qui tournaient autour de soldats épuisés, semblables à d’immenses corbeaux aux yeux maléfiques fondant sur leurs proies. Un soldat envoya une boule de feu bleuâtre sur l’une de ces ombres, qui se dispersa, avant de le charger. Il poussa un hurlement de douleur, son corps éventré, rougissant le sable de son sang. Les autres soldats avaient du sable dans les yeux, formant comme une multitude de fouets s’abattant sur leurs corps. Ils étaient habitués aux tempêtes, mais celle-ci n’avait rien de naturel. L’armée était en lambeaux, et un sentiment de désespoir s’emparait peu à peu du cœur de ces fiers soldats. Allaient-ils mourir ici ? Si loin de leurs familles, dans cet endroit poussiéreux ? Leurs cadavres seraient-ils recouverts de sables ? Ils ne savaient même plus combien ils étaient. Le vent rapportait des cris venant de tous les endroits à la fois, sans qu’il ne soit possible de déterminer si ceux qui les avaient poussés étaient encore en vie ou non.

Le camp était en lambeaux, à l’image de la tempête qui déferlait sur la ville. Et, en son centre, là où le sable cessait et formait un mur tourbillonnant, Herebos, en sang, se battait en vain contre Lui. L’Ennemi. Son épée se heurtait à la sienne, à cet être grimaçant fait d’ombres, ce démon abominable et cruel, qui le dominait par sa haute stature.

« Si jeune, Herebos... Si jeune, et pourtant déjà condamné à mourir...
 -  Je ne suis pas encore mort, démon !
 -  Tomeyrus t’a envoyé ici uniquement pour te briser, Herebos... Il jalouse ton succès, j’ai entendu ses sombres songes dans mon sommeil...
 -  TU MENS !! »

Il se rua vers lui, et des arcs électriques noirâtres jaillirent de l’adversaire. La lame d’Herebos les reçut, les renvoyant, et, dans le creux de son autre main, son frère envoya une boule de feu qui explosa en heurtant cette silhouette. Herebos attaqua alors avec son épée, cherchant à pourfendre l’ennemi, mais la main de l’adversaire jaillit, et l’attaqua à la gorge, le soulevant alors. La forme ombreuse avait des yeux rouges infernaux.

« Faible et pathétique... À l’image de ton armée, à l’image de ton peuple, Herebos...
 -  Lâ... Je... Haaaa... »

La silhouette maintenait Herebos, l’étranglant, car ses pieds ne touchaient plus le sol. Les doigts du démon se mirent alors à luire, des flammes noirâtres crépitant le long de ces derniers. Des doigts noirs, sombres, avec de la chair craquelée et émiettée ici et là. Herebos poussa alors des hurlements de douleur quand le feu se répandit le long des doigts du Warlock, filant le long de son corps, le carbonisant sous le rire sinistre du monstre.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »




« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA-HEREBOOOOOOOOOS !! »

Rhian se redressa frénétiquement d’un coup, le corps en sueur, et porta instinctivement la main à son cou. Sa respiration était accélérée, frénétique, paniquée... Mais elle était bien là, dans sa chambre, dans son lit. Une sensation de vertige s’empara d’elle, ce qui l’amena à regarder autour d’elle. Pendant quelques secondes, elle ignorait d’où elle était, n’ayant plus en tête que le spectacle de son grand-frère en train de brûler entre les doigts du Warlock, son corps se contorsionnant en vain.

*Un rêve, un rêve, ce n’était qu’un rêve, rien de plus qu’un rêve...*

Elle essayait de s’en convaincre, de se dire qu’elle était bien dans sa chambre, une grande chambre avec un balcon, de grands coussins royaux, et un grand lit dans lequel elle était posée. Un lit avec des couvertures en soie violette. Rhian respirait lentement, la panique commençant peu à peu à descendre, à sortir de son corps. Secouant la tête, se frottant les yeux, elle se releva, sortant de son lit, et s’approcha d’une carafe d’eau, puis s’en servit pour remplir un verre.  La Princesse ne portait que ses simples sous-vêtements dorés. Ses bijoux et les pièces cérémoniales de sa tenue habituelle étaient posées dans son armoire. Buvant un peu d’eau, elle se dirigea vers les rideaux menant à son balcon, et, de là, observa la ville.

Papua s’offrait devant elle. Plusieurs quartiers étaient illuminés. Les Papuans étaient connus pour aimer faire la fête, une conséquence du côté touristique de son royaume. Le vent frais remuait ses cheveux, s’insinuant dans sa chair, la rappelant à cette réalité qu’elle recherchait désespérément pour s’extirper du rêve cauchemardesque qu’elle venait de faire.

Herebos était parti depuis maintenant deux semaines. Herebos, son grand-frère... Les dernières nouvelles qu’on avait de sa troupe dataient d’il y a cinq jours, quand un messager était venu dire qu’Herebos et sa troupe venaient d’atteindre Solku, une grande cité papuanne de province à l’autre bout du royaume Autrement dit, il se rapprochait de l’endroit où les pillards avaient attaqué des caravanes et des hameaux, mais, depuis cette missive, Papua n’avait plus aucune nouvelle Rhain était inquiète, et, même si Khaora lui disait de ne pas s’inquiéter, Rhian ne pouvait empêcher les cauchemars de venir, écourtant ses nuits. Ce n’était pas le premier qu’elle faisait, ni le dernier

*Herebos... Pourquoi n’envoies-tu pas de nouvelles ?*

Le Warlock... Les rumeurs disaient que ces bandits n’étaient pas comme les autres, qu’ils étaient annonciateurs du retour du Warlock. Rhian n’osait y croire. C’était une habitude, chez les paysans, de voir le Warlock à chaque coulée de sang, ou à chaque fois que le royaume était attaqué par des pillards organisés. Tomeyrus prétendait qu’il n’y avait pas à s’inquiéter, mais, pourtant, Rhian avait un mauvais pressentiment... Un soupçon qu’elle ne pouvait pas expliquer par elle-même, mais qui était bien là. Oui, elle avait le sentiment que quelque chose de terrible était en train de s’annoncer. Tomeyrus avait beau vouloir être rassurant, elle savait que son père était aussi inquiet qu’elle, si ce n’est plus.

*Quelque chose le tracasse, je le sais... Et je sais comme moi qu’il sera heureux quand Herebos reviendra, victorieux, en emmenant avec lui une cohorte de prisonniers qui nous serviront comme esclaves...*

Mais, pour ça, encore fallait-il qu’il revienne... Et, sur ce point, rien n’était moins sûr. Rhian avait fini son verre d’eau, et elle se retourna lentement, revenant dans sa chambre. Le sommeil allait encore la fuir. Elle soupira à nouveau, reposa le verre d’eau, puis, après quelques hésitations, enfila son collier. Les nuits étaient froides à Papua, et elle avait envie de se promener dans les jardins, afin d’aller voir ses tigres. Elle enfila également sa cape violette, qui la protègerait davantage, puis sortit de sa chambre, et s’aventura le long des coursives du palais, vers les jardins. Elle pensait qu’elle serait seule.

Elle se trompait.
« Modifié: dimanche 16 août 2015, 17:05:03 par Rhian Thoris »

DC d’Alice Korvander.

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Ashaard de Corvenin

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 1 lundi 29 septembre 2014, 11:56:18

L'Albinos ne dormait pas. Du moins dormait-il très peu; les membres de l'Ordo Sanguinaris, dès lors qu'ils pactisaient avec certaines des forces qui leur donnait une partie de leurs singuliers pouvoirs, étaient perpétuellement habités par d'intenses cauchemars. On s'y habituait avec le temps, bien que certains étaient plus violents que d'autres et on compensait le sommeil manqué par une méditation très particulière appelée le Qelno-rìm, qui permettait de bénéficier des bienfaits du repos sans pour autant dormir vraiment.
Ashaard avait pour habitude, lors de nuits bien trop longues pour lui, de déambuler dans le palais royal. Parfois à la recherche d'une esclave qu'il entraînait dans sa couche, parfois pour discuter avec quelques seigneurs qui ne dormaient pas davantage que lui. Le reste du temps, il pratiquait son Qelno-rìm en laissant tranquillement défiler les heures. Mais depuis le départ d'Herebos, la Sangrelame connaissait l'inquiétude et le doute. Ainsi que la frustration de ne pas avoir accompagné l'héritier en campagne. Sa place était sur le champ de bataille et pas au palais, même si l'honneur était grand pour lui d'avoir à veiller sur Rhian et ses parents.

Pour chasser ces petits démons ce soir là, Ashaard lisait. Nombre d'ouvrages importés directement d'Ashnard reposaient sur les étagères de ses appartements et ses nuits lui permettaient de les étudier à sa guise. Parce qu'il ne trouvait pas son bonheur dans sa chambre ou dans l'une des pièces du palais, l'albinos avait décidé d'en sortir pour trouver une petite place dans les jardins. Armé d'une lanterne, ses pas l'avaient conduits auprès de Baja, Naja et Taja. Les tigres de Rhian. Si les fauves ne l'acceptaient pas aussi bien qu'ils acceptaient leur maîtresse, au moins toléraient-ils sa proximité sans le mettre en danger. Ashaard appréciait la compagnie des tigres. Ils ne disaient rien, jouaient parfois entre eux et faisaient des bruits assez amusants pendant qu'ils dormaient. Tout cela ponctuait ses lectures, comme ce soir. Comme les bruits d'agitations festives et nocturnes qui couraient dans la ville, derrière les murailles qui ceignaient le palais.

Assis le dos contre un muret, Ashaard et le simple pagne blanc qu'il portait se retrouvaient tout à côté de l'éternelle Blessure, l'épée noire au fourreau que l'albinos gardait toujours à portée de main. Posée au sol, la lame reposait non loin de la lanterne qui éclairait sobrement le lecteur. A deux pas, les tigres gisaient, paisibles. Ils relevèrent la gueule lentement en humant l'air, un instant avant qu'Ashaard ne perçoive la présence qui déambulait dans les allées entretenues. Au vu de la réaction des félins, l'identité de la promeneuse ne fit aucun doute et la Sangrelame ne prit même pas la peine de lever les yeux vers la princesse, préférant tourner une page du grimoire qu'il avait sur les genoux.


- Pour conjurer tes mauvais rêves, Altesse, tu devrais dormir avec de la compagnie. La présence d'un homme auprès de toi -ou d'une femme- t'aiderait à aborder plus sereinement la nuit.

Il n'y avait plus de protocole particulier avec Rhian lorsqu'ils étaient seuls et ce depuis longtemps maintenant. Il n'y avait qu'en présence des parents de cette dernière ou de quelques membres de la cour qu'Ashaard ne se montrait pas trop familier. Quant à l'appeler Altesse, c'était pour lui un sobriquet affectueux. Son prénom, Ashaard le prononçait le plus souvent lorsqu'ils couchaient ensemble. Que n'était-elle pas moins que princesse... Rejoindre son lit pour lui faire l'amour inopinément pour occuper leurs nuits ensemble aurait été autrement moins sujet à débats. Mais ils s’arrangeaient toujours, lorsque le feu dévoraient leurs bas-ventres.
Ashaard savait, pour les cauchemars de Rhian. Ils en avaient déjà parlé et tout ce que l'albinos avait put dire pour la calmer n'avait servi à rien; toutefois comprenait-il parfaitement ses tourments. Il ressentait pour Herebos une affection fraternelle.


- Veux tu me raconter celui là ?

Cette fois, Ashaard releva les yeux vers elle. Ils glissèrent sur le corps de Rhian sans s'attarder -il aimait la voir simplement vêtue d'or- et filèrent se loger dans les siens. Le rouge parfois sinistre de ses pupilles avait, ce soir, la couleur d'un sang épais.
L'albinos ne décryptait pas les rêves, mais savait que le sang parfois parlait par eux. Et l'hémoglobine, elle, était très bavarde quand on savait comment écouter.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 2 mardi 30 septembre 2014, 01:09:32

Ses pas glissaient le long des dalles du palais. Elle connaissait ce dernier par cœur, et envisagea provisoirement d’aller voir sa mère. Khaora avait toujours un certain talent pour réconforter sa fille, mais elle finit par rejeter cette idée. Elle n’était plus une petite fille qui venait se réfugier dans les jupons de sa mère après un cauchemar, et, surtout, elle craignait que, à force, Khaora ne se lasse. Sa mère lui avait déjà dit que les rêves n’étaient pas des visions paranormales, mais simplement des manifestations de ses inquiétudes. Il était normal de s’angoisser pour Herebos, mais ce n’était pas la première fois qu’il affrontait des bandits et des pillards. Il était, de plus, parti avec les meilleurs Papuans de la garnison royale. Autrement dit, il n’y avait rien à craindre... Rhian avait beau le savoir, elle avait beau se le répéter, son esprit, lui, refusait de l’entendre.

Elle finit par rejoindre un escalier menant dans l’un des jardins internes, celui où devait se trouver ceux qu’elle considérait comme ses bébés. Ses trois tigres... L’alchimie unissant la Princesse à ces trois bestioles était le fruit d’une longue éducation. Ils avaient été formés par les meilleurs dresseurs papuans, sur ordre de sa mère, afin de protéger Rhian. Une protection qui était pour l’heure relativement inutile, dans la mesure où jamais personne ne l’avait encore attaqué... Mis à part les prétendants se ruant continuellement devant elle, et qu’elle chassait avec les trois félins, ils ne servaient techniquement pas à grand-chose... Elle les nourrissait elle-même chaque jour, surprenant à chaque fois les serviteurs devant la passivité des tigres. Petite, il lui arrivait même de dormir avec eux, et, même maintenant, elle avait aussi pour habitude de faire la sieste avec eux. Ses tigres la détendaient, comme une sorte de présence sereine et fiable. Elle s’en rapprochait quand elle réalisa qu’ils n’étaient pas seuls.

Ashaard était là, dans un coin. Les trois tigres dormaient paisiblement, et, en approchant, Gaja, le plus réactif des trois, releva la tête, et s’avança vers Rhian. La main de Rhian, dont l’extrémité des doigts était recouverte par des bouts dorés, vint caresser le museau de Gaja, qui grogna lentement, avant d’ouvrir sa gueule. Par-delà ses rangées de dents pointues, sa langue fila sur ses doigts. Elle releva la tête vers Ashaard, souriant en le voyant. Voir le Sombrelame était une autre piste possible, et, finalement, il l’avait devancé. Que faisait-il ici ? Malin, il avait rapidement compris que la nuit de Rhian avait – encore – été écourtée. Sa remarque initiale amena sur les belles lèvres de la Princesse un élégant sourire, tandis qu’elle s’écartait de Gaja, sa cape violette filant dans son dos, foulant l’herbe derrière ses pieds.

« C’est une idée... Mais j’ai peur que dormir avec quelqu’un d’autre n’écourte encore plus mes nuits, Ashaard... »

Elle et lui entretenaient des relations sexuelles régulières, dont tout le palais était plus ou moins au courant... Khaora l’était à coup sûr, et elle se débrouillait pour éviter que la ville ne le sache, mais les rumeurs étaient ce qu’elles étaient : impossibles à stopper. Certains Papuans devaient probablement en parler entre eux... Malheureusement, les rumeurs n’étaient visiblement pas remontées jusqu’aux oreilles des grandes familles ashnardiennes, puisqu’elles continuaient, encore et encore, à envoyer des prétendants et des dandys pour tenter de prendre son cœur. Ashaard, lui, était différent... Elle l’aimait bien. Suffisamment pour lui offrir sa couche. C’était un guerrier valeureux, un Ashnardien qui était à Papua depuis fort longtemps, et qui avait combattu avec Herebos. Son grand-frère aimait beaucoup raconté leurs récits de bataille.

Rhian regarda Ashaard, et ce dernier enchaîna, désirant savoir de quoi elle avait rêvé... Ce qui amena sur les lèvres de la femme un léger sourire. Elle pencha la tête sur le côté, puis haussa les épaules, en se rapprochant de Taja. Lui, il était toujours très paresseux.

« Le rêve habituel... Mon grand-frère était en train de combattre le Warlock, et... Et bien, il ne s’en sortait pas très bien. »

La jeune femme haussa les épaules, en secouant à nouveau la tête, comme pour chasser les mauvaises pensées, comme pour essayer de souligner la futilité de telles inquiétudes.

« Je sais bien qu’il est fort et valeureux, et qu’il ne risque rien, mais... C’est plus fort que moi, j’ai un mauvais pressentiment. »

Tout en parlant, elle ne le regardait pas. Perdue dans ses pensées, elle lui tournait le dos, mais elle finit tout de même par se retourner, son regard venant croiser le sien. Ses yeux rouges avaient pu l’inquiéter jadis, mais elle avait eu l’occasion de s’y habituer depuis.

« Je sais que toi et lui avez affronté des menaces bien plus graves que ça... Je pense que je m’inquièterai toujours un peu pour lui... Ce qui est assez idiot, puisque je pense qu’il doit également s’inquiéter pour moi. C’est pour ça que tu te morfonds devant mes tigres ? »

Herebos avait suffisamment parlé de lui et d’Ashaard pour que Rhian se doute que, en ce moment, l’Ashnardien préférait être là-bas, à aider son frère, plutôt que de s’ennuyer dans le palais.
« Modifié: samedi 04 octobre 2014, 21:34:34 par Rhian Thoris »

DC d’Alice Korvander.

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Ashaard de Corvenin

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 3 mardi 30 septembre 2014, 12:22:45

Le Sangrelame ne releva pas la petite remarque de la princesse, mais s'en amusa d'un sourire explicite. Il ignora ce dont il retournait avec les autres aventures de Rhian, mais il était certain qu'eux deux ne dormaient jamais beaucoup quand ils partageaient leurs nuits. Les amants se reposaient en discutant dès lors que leur capital endurance était bien entamé, avant de finalement s'ébattre de nouveau. Rares étaient les nuits reposantes quand Ashaard retrouvait son Altesse, ou quand elle décidait d'un petit caprice coquin en sa compagnie.
L'albinos, bien qu'ashnardien de souche, savait qu'il trouvait grâce aux yeux de Rhian. Et ce malgré la foule de prétendants qui déferlait sur elle depuis le siège impérial dans l'espoir de recevoir ses faveurs. Que la princesse papuanne veuille rester libre était une chose, qu'elle aille contre les arrangements politiques en était une autre. Un jour ou l'autre, Tomeyrus se déciderait à la marier. Et si influente que Khaora pouvait être sur son époux, Ashaard doutait qu'elle fasse le poids face à la légitime raison d'état. Rhian, un jour ou l'autre, devrait bien s'y plier... Et ce jour là, Ashaard se proposerait comme époux. Rhian n'y verrait toujours qu'un calvaire probable, mais l'Albinos estimait non sans une pointe de prétention que ce serait un marchandage plus acceptable pour elle. Politiquement moins profitable, en revanche.

Les mauvais rêves à propos d'Herebos et du Warlock inquiétaient de plus en plus Ashaard. Récurrents comme ils l'étaient, ces songes ne pouvaient être anodins. La simple inquiétude d'une soeur aimante pour son frère parti à la guerre ? Possible. Cependant, Ashaard n'y croyait plus. Les cauchemards étaient violents et réalistes et lui y voyait davantage un mauvais présage que l'expression du subconscient de la belle princesse, dont il regardait la croupe tandis qu'elle lui tournait le dos. De quoi éveiller certains instincts, cette insolente chute de reins, même dissimulée derrière une cape.


- Tous ceux qui partent au combat risquent quelque chose, Rhian. C'est une vérité que tu connais, d'autant que ton frère combat aux côtés de ses soldats et ne se cache pas derrière leurs lignes. Il marqua un petit temps avant de reprendre. Tes inquiétudes pour lui sont justifiées mais il est effectivement fort et valeureux. Je l'ai vu se tirer de forts mauvais pas. Ses adversaires auraient tout intérêt à se méfier.

Ils se regardèrent. Ashaard n'avait pas pour habitude de mâcher ses mots et considérait que dire la vérité était plus profitable que le mensonge. Bien sûr, qu'Herebos était en danger. Dès lors qu'il quittait le palais, le prince l'était forcément. Il fallait simplement relativiser : il était dur au mal et avait de la ressource. Combien de fois ses talents de stratège les avaient-ils sauvés ? Combien de fois avait-il ravagé les rangs adverses, l'épée à la main ? Il ne se laisserait pas facilement surprendre ni submerger. Et cela rassurait Ashaard, qui guettait pourtant les nouvelles de l'expédition avec autant d'impatience que Rhian.

- Pardonne mes mots, Altesse, mais ma place est à ses côtés et pas aux tiens. Les troupes du palais sauraient te protéger de mille dangers aussi bien que je le ferais moi-même. Je voudrais livrer bataille avec ton frère et mourir pour lui. C'est là mon devoir sacré envers lui et Papua. Ne t'y trompe toutefois pas, c'est un honneur immense pour moi de devoir veiller sur toi et ta famille. De cela, tu peux être aussi assurée que de ma fidélité envers ton aîné. Seulement... Et bien, disons que le sang ne se répand jamais mieux que sur le front.

Comme il l'avait souvent expliqué par le passé, les Sangrelames comme lui étaient tournées principalement vers le combat. Leurs lames maudites ne calmaient leur fureur qu'une fois gorgées de sang et de violence et renforçaient ainsi les pouvoirs de leur possesseurs. Lors des périodes de paix, les Sangrelames s'affaiblissaient un peu -bien qu'ils restaient entraînés à combattre à l'épée, et redoutable dans ce domaine. Ainsi Ashaard tournait-il désespérément en rond dans le palais, confondant son affaiblissement dans de longs échanges amicaux et entraînements, parfois en compagnie de Rhian. Cela, toutefois, ne valait pas la guerre.
Il referma son livre à la couverture usée.


- Je ne doute pas qu'il enverra un faucon-messager dans les prochains jours. Le connaissant, je dirais qu'il a profité de son arrivée à Solku pour mieux s'informer et préparer sa stratégie. Je gage que les missions de reconnaissance qu'il fait mener dans les environs le tiennent très occupé. Le plus souvent, c'est moi qui faisait parvenir les messagers à Papua pour ne pas que tu t'inquiètes outre mesure. Ni ta mère, d'ailleurs.

Il sourit, pour détendre un peu la situation. Rhian n'était pas la seule à s'inquiéter et la Reine, toute en finesse, était venue le consulter une fois ou deux pour avoir son avis sans avoir l'air d'y toucher. Le manque de nouvelles la rongeait également mais elle ne faisait montre de rien, bien qu'elle ait besoin qu'on la rassure un peu. Et qui mieux qu'Ashaard pour cela ? Il avait espéré une fois ou deux que cela dérape et finisse en lèse-majesté, mais le sort n'avait pas joué en cette faveur. Tant pis.

- En parlant d'elle, elle m'a raconté que tu as évincé le comte Vladimir de Terreterreur. Les servantes gloussent en disant que tu as été très...hm...imaginative pour le repousser. Je n'étais pas là. Raconte moi donc cet exploit qui a tant amusé le palais ?

Terreterreur était un crétin d'ashnardien, un comte bouffi de suffisance. Comme d'autres, il avait tenté de marier la jolie Rhian et, comme d'autres, avait fait chou-blanc. Ashaard, occupé à gérer quelques problèmes d'organisation au sein de la garde de la cité, n'avait pas assisté à la rencontre et ce contrairement à son habitude. Les rumeurs qui courraient là-dessus faisaient beaucoup rire quant au destin du triste Vladimir. Ashaard, au demeurant, s'en moquait. Il espérait surtout que le changement de sujet puisse changer les idées noires de Rhian en quelque chose de plus jovial, même pour quelques courtes minutes.
Attentif à sa belle princesse, il tapota le sol face à lui et l'invita à s'asseoir.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 4 mercredi 01 octobre 2014, 13:02:55

Ashaard était comme un lion, un lion en cage, un lion qui s’ennuyait, et qui rêvait de batailles, plutôt que de s’ennuyer à Papua. Rhian comprenait tout à fait sa frustration. Ce n’était pas elle qui avait insisté pour qu’Ashaard reste ici, mais Herebos, qui, comme elle, avait eu un mauvais pressentiment la concernant. Rhian s’était demandée si Herebos ne savait pas plus de choses que ce qu’il prétendait, car, en toute logique, il aurait dû emmener Ashaard avec lui. Le Sombrelame était un redoutable guerrier, et apprécié des Papuans. L’écarter de cette chasse était en soi curieux, et était une autre des choses qui turlupinait la Princesse. À quoi le Dauphin avait-il bien pu penser en le laissant sur le carreau ? Savait-il des choses que Rhian ignorait ? Ashaard, en tout cas, en savait autant qu’elle, et était frustré d’être ici, de devoir se contenter de surveiller la Princesse.

« Je n’ai rien à pardonner, Ashaard, car tes pensées partagent les miennes... »

Elle déambulait en marchant, réveillant les deux autres tigres. Taja était le plus engourdi, le plus endormi, ce qui ne la surprenait guère. Fidèle à lui-même... N’importe qui aurait été incapable de dissocier les trois tigres, mais Rhian, elle, était instantanément capable de les identifier. Son esprit essayait de penser à autre chose, et Ashaard, comprenant cela, lui posa alors une question sur le dernier prétendant en date... Vladimir de Terreterreur. Ah, lui ! Elle soupira en secouant la tête. L’anecdote avait fait rire sa mère, mais pas spécialement son père, qui avait froncé les sourcils en soupirant. Les Terreterreur, de ce qu’elle avait compris, étaient une famille ashnardienne régnant sur quelques milliers de troupes. Vladimir était un comte, l’un des fils du maître des Terreterreur, un démon âgé qui rêvait de voir un de ses fils siéger au Conseil Impérial. Malheureusement, les Terreterreur restaient encore des provinciaux, et marier Vladimir, son plus jeune fils, avec la Princesse de Papua, aurait été pour lui une belle aubaine, et un bon moyen de faire pression auprès du Conseil pour admettre l’un de ses fils.

Suivant l’invitation d’Ashaard, Rhian s’assit à côté de lui, guère gênée par la proximité avec l’Ashnardien à la peau sombre... C’était même le contraire. Pour elle, il était un peu son ange gardien, un protecteur, quelqu’un qui veillait sur elle, et qui avait toujours su lui porter un regard attentif. Il ne la méprisait pas, ni ne la surestimait en la plaçant inutilement sur un piédestal. Il la voyait comme ce qu’elle était, une femme forte, sous-estimée par son père, qui n’avait d’yeux que pour Herebos. Observant les étoiles, Rhian se mit donc à parler.

« Il est venu il y a quelques jours, oui... Un fier comte, avec toute sa suite, une armure clinquante, tellement belle et propre que je me suis convaincue qu’il n’avait jamais dû s’en servir. Comme tant d’autres, il voulait m’épouser, et, comme tant d’autres, un problème avec sa vision faisait qu’il n’arrivait pas à soutenir mon regard. »

Elle s’était habituée à ce qu’on observe sa poitrine. Khaora lui avait même encouragé à le faire, et à ne pas en rougir. Le corps féminin, la beauté de sa silhouette, constituait une arme redoutable dans toute forme d’interaction sociale, car elle permettrait de distraire son ennemi potentiel... Et oui, elle voyait tous ses prétendants comme des ennemis potentiels.

« Il m’a dit qu’il était courageux, qu’il n’avait peur de rien, et qu’il avait lui-même participé à des battues dans son domaine pour chasser des dragons ou des trolls. Je l’ai pris au mot, et je l’ai amené ici... Il ne savait pas que j’avais des tigres aussi gros, et, quand Gaja s’est mis à rugir sous son nez, il est devenu blanc comme un linge... »

Rhian en parlait avec un sourire sur les lèvres, car l’histoire était effectivement amusante. Vladimir avait brandi sa lame devant Gaja, en ordonnant à la « sale bête » de se reculer, et avait décrit des moulinets inutiles avec son épée. Gaja, s’il l’avait voulu, aurait déjà eu cinq ou six occasions de l’égorger. Il avait rugi de plus belle, et Rhian n’avait pu s’empêcher de pouffer devant cette parodie de chevalier en armure. Finalement, son pied avait heurté sa cape, et il était tombé la tête la première dans la fontaine, en poussant des hurlements paniqués et en gesticulant. Son armure était devenue trop lourde pour lui, engourdie par l’eau, et Gaja, en grognant, avait planté ses crocs dans ses jambières, et avait tiré pour le faire descendre.

« Quand il a voulu se relever, Taja s’était mis devant lui, et lui a hurlé au visage.. Là, juste sous son nez... Le pauvre était toujours aussi blanc, et Gaja, lui, continuait à s’amuser en grimpant sur son corps, et en commençant à dévorer sa longue cape violette. »

Finalement, Vladimir de Terreterreur avait connu la terreur, et avait vomi, rendant son petit-déjeuner. Rhian avait bien failli se pisser dessus à force de rire, et avait claqué des doigts. Gaja, en grognant légèrement, s’était écarté de l’homme, et Vladimir s’était révélé, blême, incapable de parler... Et avait à nouveau trébuché quand son pied avait heurté sa flaque de vomi.

« Mes tigres n’aiment pas qu’on salisse leur pelouse, Comte de Terreterreur, avait alors dit Rhian, en caressant la tête de Gaja. Ceci vaut surtout pour Naja... Je crois qu’il vous trouve à son goût. »

Naja, qui était resté écarté, s’était mis à grogner de rage, et l’homme s’était alors mis à courir, des traces de vomi collés à ses cheveux, tandis que Naja l’avait poursuivi en hurlant rageusement, avant de se calmer quand l’homme avait détalé à toute allure dans un couloir. Il était reparti dans l’heure, et, quand Tomeyrus avait eu vent de la nouvelle, il s’était étranglé sur place. Rhian, malheureusement pour lui, était trop proche de son caractère pour se laisser faire.

« Ces types m’énervent, à me prendre pour un bout de marchandises... Et je n’aime pas leur suffisance. S’il n’y avait pas toi pour me prouver le contraire, Ashaard, j’aurais cru que les Ashnardiens n’étaient tous que des vantards... »

Elle le regarda avec un léger sourire.

Oui, c’était un compliment.
« Modifié: samedi 04 octobre 2014, 21:34:42 par Rhian Thoris »

DC d’Alice Korvander.

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Ashaard de Corvenin

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 5 samedi 04 octobre 2014, 12:17:36

Le récit des mésaventures de Vladimir avait fortement amusé Ashaard, qui en avait rit franchement. Comme souvent, le Sangrelame n'avait pas manifesté sa joie à gorge déployée mais pas un petit rire franc bien que relativement discret. L'albinos n'était pas du genre à s'esclaffer et maintenait une retenue qui le caractérisait et achevait de le faire passer pour un bonhomme désespérément froid et distant. Ceux qui le connaissaient, à l'image de Rhian, savaient pourtant que lui arracher un rire revenait à une victoire en soi. La plupart du temps, Ashaard ne se contentait que d'un sourire plus ou moins étendu pour signifier son contentement.
Les prétendants de Rhian l'amusaient certes, mais lui faisaient pour la plupart honte. Ashnard était une nation fière et forte, qui ne semblait pour autant pas capable d'envoyer de véritables atouts à Papua. Tous étaient plus ou moins grotesques -bien que selon Ashaard, Terreterreur avait désormais la palme- et ne reflétaient pas le véritable visage du trône. Quelques fois, il avait tenté de dire à Rhian en arguant qu'on ne lui envoyait que des noblions qui ne pensaient que politique et avancement personnel, mais qu'Ashnard regorgeait de véritables guerriers et qu'elle ne devait pas juger l'empire sur ces bouffons qu'elle congédiait. Mais la belle princesse était trop libre, trop rebelle. Ashaard craignait qu'elle ne finisse pas tomber de haut... Mordret, un jour, ne lui laisserait plus le luxe de choisir. Et il ne serait pas aussi conciliant que Tomeyrus.

Au compliment à peine voilé, Ashaard répondit d'une singulière façon : du bout des doigts, il caressa le volume d'un des seins de Rhian dans un sourire. C'était entre eux une sorte de marque de respect et de remerciement. Ce geste, établi alors que la princesse était encore jeune, n'avait jamais revêtu de signification véritablement sexuelle. L'albinos flattait silencieusement Rhian, simplement. Comme la belle ne l'ignorait pas, son protecteur n'avait jamais été très habile en belles déclarations et peinait à recevoir des compliments. Ne pouvant rougir (une curieuse caractéristique de ceux de son ordre), il exprimait par ce geste tendre le même sentiment.


- Je pense qu'il serait bon de te parler de mes projets, Altesse, dit-il en ôtant sa main du renflement du sein. Lorsque ton père se fera trop pressant, je me proposerai comme prétendant. Mon nom garde un certain prestige en Ashnard. Et je pense que cela serait un compromis acceptable pour toi, même si la finalité ne te plaira pas. Ceci étant, je ne ferai rien si tu me le demande. C'est à toi de choisir si ma proposition te convient.

Qu'Ashaard eut des vues personnelles sur Rhian, cette dernière ne l'ignorait pas. L'albinos lui avait déjà confié ses sentiments, pour que les choses soient claires. Il ne lui avait pas demandé de répondre, simplement de le prendre en compte pour éviter à l'avenir de désagréables quiproquos basés sur des non-dits. Et leur relation n'avait pas changé depuis lors, pas plus que le comportement d'Ashaard à son égard. A peine lui arrivait-il de faire montre d'un peu plus de tendresse qu'à l'accoutumée alors qu'il venait de jouir en elle et que la nuit était encore jeune.
De plus, le Sangrelame n'entretenait aucune vue sur le trône ou d'éventuels pouvoirs politiques : sa place de bras droit d'Herebos lui convenait parfaitement et il n'avait jamais exprimé le désir d'avoir plus. Rhian pouvait être persuadée, ainsi, que sa valeur pour Ashaard et le fond de sa proposition n'avait absolument rien de marchand. Il ne voulait jamais que lui rendre service.


- Quant à ton frère, si nous n'avons aucune nouvelle d'ici à deux jours, je demanderai l'autorisation à Sa Majesté de prendre quelques hommes avec moi pour remonter sa piste. Pas plus que toi, je n'ai l'esprit tranquille.

En vérité, cela faisait déjà trois bons jours que l'envie d'aller trouver Tomeyrus le tenaillait. Ashaard ne parvenait que difficilement à ronger son frein et craignait que son insistance n'inquiète que davantage la famille royale. Dans une certaine mesure, ses pouvoirs le liaient à Herebos; lors de l'affrontement contre les Rakshashas, l'albinos y avait mêlé le sien pour être sûr que le prince puisse survivre. Mais si loin de lui, aucun sortilège ne pouvait être opérant.
De plus, Tomeyrus n'attendait probablement qu'une occasion d'envoyer du renfort à son fils. Le faire sans raison apparente risquerait de ternir l'image du prince, mais si son plus fidèle guerrier insistait... Ne serait-ce pas là pour le roi une possibilité de faire d'une pierre de coup, à savoir calmer ses inquiétudes et s'assurer de bons renforts ? C'était là-dessus que l'albinos misait.


- J'aurai aimé que tu puisse m'accompagner, mais je te promets de t'envoyer le plus régulièrement possible. Il déposa un baiser sur le front de Rhian. Mais toi et moi nous inquiétons sûrement pour rien.

Il n'en était absolument pas convaincu, mais rien ne passa sur ses traits. Levant les yeux, Ashaard regarda le ciel étoilé avant de revenir à Rhian. Au-dessus de leurs têtes, la lune formait un croissant lumineux du plus bel effet, entourée d'étoiles.

- Veux tu que je te raccompagne à tes appartements ? La nuit est encore jeune et il te faut du repos. Nous aurons bien le temps de discuter demain.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 6 mercredi 08 octobre 2014, 01:31:49

Ashaard, après l’anecdote concernant Vladimir, lui annonça qu’il comptait l’épouser. Rhian n’en fut qu’à moitié surprise. Elle avait honnêtement déjà considéré cette possibilité. Contrairement aux prétendants de seconde zone que les puissantes familles ashnardiennes lui envoyaient, Ashaard avait pour lui d’être bien inséré au sein de la société papuanne, d’être proche d’Herebos, et d’être suffisamment apprécié par Rhian pour partager sa couche... Mais un mariage... Rhian savait que son choix de rester célibataire irritait de plus en plus son père, et elle s’en gaussait. Libre et indépendante, elle refusait une forme de mariage forcé. Avec Ashaard... Les choses étaient différentes, mais la question principale était de savoir si Tomeyrus accepterait ce mariage, au vu des peu d’avantages qu’il apporterait pour Papua. En effet, tout ce qu’Ashaard avait à offrir à Papua leur était déjà offert.. Or, Tomeyrus était clair dans ses intentions : il ne voulait pas marier Rhian pour son plaisir personnel, mais avant tout pour les intérêts de Papua.

*Néanmoins, je pense bien que je ne pourrais me marier qu’avec Ashaard...*

Avait-elle d’autres options ? Papua était déjà un royaume inséré au sein de l’Empire, un royaume qui offrait déjà ses soldats. Un mariage avec une autre famille influente de l’Empire n’était donc pas conçue comme une priorité, ce qui expliquait pourquoi les grandes familles avaient tendance à envoyer des bras cassés. Au moins, ils étaient plus faciles à repousser. La Princesse craignait tant de choses avec un mariage... Outre être une simple marchandise qui serait monnayée par des individus sans vergogne, elle craignait aussi de tomber sur un incapable, sur quelqu’un qui voudrait lui instaurer cette chose horrible qu’était le concept de fidélité sexuelle, ou, pire encore, l’amener à quitter Papua. C’était sa terre natale, son royaume, et elle ne se voyait vraiment pas le partir pour devenir une fée du logis. Par dessus tout, elle trouvait insupportable de devoir obligatoirement se marier parce qu’elle était une femme.

Ces considérations sexistes la crispaient, provoquant en elle de lointaines colères et convoitises envers Herebos. Si on avait formé Rhian comme lui, elle était sûre qu’elle aurait été aussi valeureuse que lui... Néanmoins, penser à ça en ce moment, alors que son grand-frère était peut-être en danger, n’était guère respectueux, et Rhian força donc son esprit à revenir à d’autres pensées. La tâche fut d’autant plus facile que le Sombrelame l’y incita, mais, avant ça, elle s’expliqua quand même :

« Je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur moment pour en parler, Ashaard, mais... C’est sûr que tu serais bien mieux que ces empotés qui viennent régulièrement gaspiller mon temps. »

Ashaard lui expliqua ensuite qu’il était prêt à partir voir Herebos d’ici deux jours, en demandant au Roi l’autorisation d’y aller. Père était inquiet... De cela, Rhian était sûre, même si elle ignorait encore les raisons profondes qui justifiaient son angoisse. Elle avait laissé Ashaard caresser son sein, mais, quand il posa ses lèvres sur son front, elle sentit dans son corps, dans ses entrailles, des frissons se nouer, remontant le long de son ventre... Des frissons qu’elle identifiait sans problème, et qu’elle n’avait pas ressenti depuis un peu trop longtemps.

Elle y réfléchit un peu, et le Sombrelame finit par lui annoncer qu’il était désolé qu’elle ne puisse pas l’accompagner, mais que leurs inquiétudes étaient probablement vaines. Pour elle, il était surtout en train d’essayer de se rassurer.

« Sûrement... » répondit-elle évasivement.

Il lui suggéra ensuite d’aller se coucher, qu’il l’accompagne dans ses appartements. Or, la démangeaison qu’elle ressentait était toujours là, en place, et n’ayant pas vraiment envie de partir, ou de vainement tenter de retourner se coucher, elle posa une main sur l’épaule de l’homme, appuyant dessus.

« Oui... Un temps pour parler, un temps pour agir. »

Son regard se planta dans le sien, et elle se redressa vers lui, ses lèvres venant souffler sur les siennes, sa bouche venant caresser la sienne. Ses yeux se fermèrent, et elle sentit la présence de l’homme contre elle. Pas le temps d’aller au lit, pas le temps d’aller se perdre à nouveau dans les coursives sans fin du palais.

Elle voulait faire ça rapidement, et bien.

DC d’Alice Korvander.

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Ashaard de Corvenin

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 7 lundi 11 mai 2015, 15:04:20

La pénétrer ne serait en rien compliqué. L'albinos avait lui aussi senti le feu de l'envie s'allumer quelque part dans les parties inférieures de son corps et ne craignait pas d'exprimer son désir en une érection franche et découverte : c'était encore le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour signifier à Rhian qu'il désirait prendre son corps et la belle princesse du désert n'avait jamais refusé le lui accorder le temps d'un ébat. Plusieurs fois, à la nuit tombée, le guerrier était entré dans la chambre de sa maîtresse complètement nu et le vit fièrement dressé avant de se glisser contre elle pour lui faire l'amour. C'était simple, direct et elle le lui rendait bien. Ce soir par exemple, quand elle vint l'embrasser et qu'il répondit d'une pression plus marquée sur son sein rond et ferme. Rhian n'était vêtue que d'or et le delta de son sexe nu surplombait les hanches d'Ashaard dont l'intimité n'était préservée que par un pagne de tissu qui, déjà, se déformait pour la montée en puissance de son membre. Pas plus que Rhian Ashaard ne désirait que l'étreinte s'étende sur des heures. Les amants avaient besoin de communier pour chasser l'inquiétude qui s'entendait dans leur discussion à propos du prince. Et quoi de mieux pour cela que de se loger dans les chairs brûlantes d'une fente royale et d'y répandre une gorgée de foutre ? Cela leur ferait du bien à tous les deux.

D'un mouvement de main, Ashaard releva son modeste vêtement pour laisser à son vit la pleine expression de son excitation. Le pieu à l’extrémité décalottée se retrouva bien vite à caresser les portes de l'antre de la princesse, pendant que ses mains pétrissaient les vallons généreux et moelleux de ses seins. L'or des bijoux teinta légèrement au passage de ses doigts mais il le dédaigna, préférant flatter la pointe érectile qui ornait l'aréole brunâtre de ses seins. L'albinos la traita durement, comme pour détourner l'attention de Rhian de la main qui s'était posée sur son fabuleux fessier afin de le faire descendre jusqu'à ce que le gland rosé la perfore tendrement, écartant ses chairs moites pour qu'elles l'avalent jusqu'à la garde glabre. Ainsi soudé à sa princesse, Ashaard poussa un grognement sourd et vint lui saisir la taille à deux mains, ses reins s'activant à pétrir ses fesses.
Son souffle lourd et chaud quitta les lèvres charnues de sa royale compagne et caressa sa gorge, son épaule et finalement ses seins sur un desquels elles s'apposèrent presque chastement pour en baiser la peau.

Faire l'amour à la soeur ne l'empêchait pas de penser au frère, aussi déplacé que cela pouvait être. Il savait qu'Herebos comptait sur lui pour prendre soin de sa cadette et Ashaard se livrait actuellement à une mission ô combien sulfureuse de protection rapprochée, mais son esprit ne s'en inquiétait pas moins pour le prince. Et tandis qu'il enfilait les beaux centimètres de sa queue décolorée dans les entrailles de Rhian, une idée lui vint. Un peu décousue -comme le fil de ses pensées alors que le corps divin de la princesse de Papua ondulait contre le sien et qu'il percevait la circulation rapide de son sang sous sa peau moite- elle avait le mérite de faire en sorte que la belle papuenne reste pile sous sa vue alors qu'il irait à la rencontre de son frère.
Comme pour se féliciter de cet éclair de génie (qui lui semblerait probablement moins génial une fois le feu de l'excitation calmé et ses idées revenues à la normale), ses hanches accélérèrent leur besogne et son membre en lutinant plus furieusement le vagin trempait qui bavait sur son dard veiné. Ils en parleraient... Après. D'avoir, il fallait qu'elle jouisse, et lui aussi.


Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]

Réponse 8 vendredi 15 mai 2015, 01:29:36

Aux yeux d’un Papuan, le sexe n’était pas une chose dont il fallait avoir honte. L’Ordre Immaculé et ses préceptes religieux, comme sa valorisation de la chasteté, n’avaient jamais véritablement réussi à s’installer durablement à Papua, où les anciens cultes et les vieilles traditions avaient encore la vie dure. Un vieux proverbe papuan affirmait ainsi que, quand l’esprit était en déroute, il fallait rénover sa charpente. Une manière détournée de dire que, quand les cauchemars vous assaillaient, le sexe permettait de se détendre, de s’aliéner. Une leçon comprise par les Papuans, au premier chef desquels on trouvait la famille royale. Ainsi se justifiait l’existence d’un harem. Jamais les nuits de Rhian n’avaient été aussi troublées, jamais elle n’avait été autant convaincue, en son for intérieur, qu’Herebos était en danger, et que Papua était à la veille de sombres périodes, de grands bouleversements, d’une vague qui menaçait d’emporter toute la culture papuanne, toute sa richesse et toute sa longue histoire. Les anciens Dieux s’étaient affaiblis, les traditions avaient périclité, et Rhian le sentait, ancrée dans ses tripes, plantée dans sa chair comme si on avait marqué sa belle peau chocolatée au fer rouge : l’orage menaçait… Et, comme dans les vieux contes, il viendrait de l’Ouest, remontant le long des plaines désertiques pour atteindre l’Est du royaume, et tout détruire. Cesser de penser aux cauchemars… Ne plus voir les sombres présages… Penser à autre chose… Autre chose. Voilà tout ce qu’elle souhaitait, et tout ce qu’elle allait avoir en compagnie d’Ashaard.

Elle le sentait caresser son corps, l’explorer avec ses lèvres, ses mains, ou encore son sexe, qui effleurait ses cuisses. Le corps de Rhian se souleva, ses jambes se croisèrent autour de ses hanches, sa main s’appuya sur sa nuque, et elle le sentit venir en elle.

« Haaaa… »

Un soupir vole, qui mourut contre sa poitrine et contre ses lèvres. Elle l’embrassa, se crispant contre lui, sentant dans son corps l’épée. Elle était plantée, remuant dans son bourgeon, la butinant comme une grosse abeille venait chercher le pollen d’une fleur, en se nichant entre ses pétales. Les cuisses de Rhian accueillaient ce sexe, et la douleur, bienvenue, balaya tout. Elle fut comme une grosse vague qui submergerait ses digues, ouvrant les volants d’un courant dans lequel elle se noya avec délice. Elle s’y plongea donc, enfonçant ses ongles dans la chair de l’homme, le meurtrissant, son corps remuant de haut en bas, lentement, collé au sien. Son dos frôlait le mur, la nuit recouvrant le couple de son voile complice, ou l’éclairant sous la majesté des étoiles, comme une ode à ce que la vie pouvait offrir de plus simple et de meilleur dans sa simplicité.

Le sexe de l’homme disparaissait dans ses entrailles, se perdant avec délice dans le con de la femme… Le seul endroit possible dans lequel un phallus pouvait bien se trouver… Le trou d’une femme. Une saine et profonde alchimie qui se retrouvait ici. Elle soupirait et gémissait, ses seins heurtant son torse.

« A… Ashaaard… Encore, haaaa… Encooore… »

L’avantage d’avoir un nom comme Ashaard, c’est qu’on pouvait le soupirer, ce que Rhian avait eu l’occasion de faire à maintes reprises… Avant et maintenant encore. Son nectar se répandait le long de sa grotte, glissant le long du sexe de l’homme. On pouvait entendre le cliquetis de son armature quand l’homme la prenait, quand son corps remuait. Ce gros sexe l’éventrait de l’intérieur, et cette souffrance, sincèrement, était jouissive. Rhian l’accueillait avec joie, et avec de multiples soupirs de plaisir.

Il s’enfonçait en elle, se perdant dans son corps, et elle se perdait dans les reflets lumineux de la nuit et les longs soupirs.

DC d’Alice Korvander.

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Tags : papua