L'entre-deux Mondes > Le Styx

Démon sexy sur son dragon noir, à la rescousse. [Stephen Connor]

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Cindy Terreur:
Depuis ma rencontre avec le Seigneur Malk, je pouvais aller librement en Enfer, là où tout un tas de démons répugnants traînent. Enfin, je n'avais jamais eu l'occasion de tester, mais j'avais sa parole, alors ça me suffisais. Je suis très confiante comme fille. Et puis, quel intérêt aurait-il eu à me mentir ? Ça ne lui coûtait rien, ce service.

Bon, d'accord. Je devais venir le voir pour qu'il m'ouvre un portail. C'était un peu contraignant, selon ce qu'il faisait. Mais je ne l'embêtais pas longtemps. Trois secondes et hop ! Je suis plus là.

Et c'est donc dans cette optique que je me suis rendue à la forteresse creusée du démon. J'ai eu du mal à retrouver le lieu, mais je n'ai eu aucun mal à retrouver la gigantesque créature. En fait, je pense que nous nous sommes croisés. Lui, il partait, et moi, j'arrivais. Toute guillerette, je lui ai demandé s'il pouvais m'ouvrir ce portail vers les Enfers démoniaques, dont il m'avait tant parlé.

Au final, j'ai réussi à lui faire rappeler sa parole. Et me voici.

Eh eh. Sauf que je crois que je suis juste derrière la limite qui sépare le domaine de mon père de celui des démons. Le Styx. D'un côté de la rive, c'est chez mon père. Et de l'autre, où je me situe actuellement, c'est plus chez lui. Et bien, il ne s'est pas foulé le Malk. Je penserais à le lui rappeler la prochaine fois.

« Eh toi ! »

Je fronce les sourcils à l'entente de la voix et je remarque un type.. Non, un démon, venir vers moi, l'air mécontent. Je regarde derrière moi, mais personne. C'est bien vers moi qu'il se dirige.

« Oui ? »

Par réflexe, en voyant que le démon à l'air vraiment très furieux, mes cheveux s'enflamment, et je montre les dents. Un peu comme un chien. Sauf que moi, j'ai comme des dents de requins. Mais ça fait mal tout pareil.

« J'étais en train de signer un contrat avec un mortel important, et tes ondes magiques ont tout perturbés. C'est pas pour rien qu'on a des territoires séparés ! Alors tu vas me le payer ! Tu m'as fait perdre beaucoup, jeune idiote. C'est pas quelques flammes bleues qui vont m'effrayer ! Tu vas manger, tu vas voir. Tu vas en baver ! »

Au loin Cerbère, m'ayant senti, aboyait. Su-per.

Je recule au fur et à mesure qu'il avance. Mais vient un moment où je suis près de la rive. Trop près. J'entends des pierres qui s'effondrent sous mon pied, et je m'empresse de me ravancer.

« Attendez, je peux vous ex- Eh ! »

Je tombe sur le côté. Cet abruti m'a frappée ! Un coup de poing, en pleine pommette. Moi qui m'attendais à un assaut magique...

Je n'ai pas le temps de réagir, peu habituée à des méthodes aussi... Humaines. Je me recroqueville quand un pied fourchu vient me cueillir au ventre, et je protège mon visage, un peu (beaucoup) paniquée. Mes cheveux sont un véritable brasier qui danse autour de ma tête, attirant sûrement l'attention de loin.

Et Aïe ! Je suis une déesse, mais putain, ça fait mal. Va chier sale démon de merde, p'tite bite, enculé, sodomite, bouse de vache, bave de lamas !

Oui. Dire des insultes aide contre la douleur paraiît-il. Alors j'essaie, n'ayant pas l'opportunité de riposter pour le moment.

Cindy Terreur:
« Suffit. »

Le démon qui me rouait de coups se figea, et tourna la tête vers l'intrus avec une expression menaçante. Il perdit vite de sa superbe quand il reconnut celui qui venait de l'interrompre. Pour ma part, je ne savais pas qui c'était. Mais, qu'importe son nom, son genre ou son apparence. Je l'aimais déjà beaucoup. Profitant de la distraction de mon agresseur, je m'écartais. Juste à temps et juste assez pour le voir dégringoler le long de la falaise, faire un dernier plongeon dans le fleuve noir.

« Helel, de mon nom humain Stephen Connor, Grand Duc du pan Oriental des enfers. »

J'attrapais sa main secourable avec gratitude, et me redressais rapidement avec son aide.

« Tu n'as pas une odeur de démone, et je n’oserais supposer ce que tu dois être. Daignerais-tu éclairer ma lanterne ? »

J'esquissais un grand sourire. A présent debout, j'époussetais ma robe couverte de terre. Bon, elle ne craignait rien. Ce n'était que des voiles assemblés, couleur gris acier, qui me couvraient juste assez pour ne pas paraître aussi indécente qu'Aphrodite telle que me la décrivait mon père.

« Merci. Je suis Cindy. »

J'hésitais un court instant. Etait-ce bien raisonnable de dire la vérité, de me présenter ? Mais finalement, mon instinct l'emporta sur la raison. Et puis je n'aimais pas mentir. Cacher des choses, oui. Mentir, non.

« Cindy Terreur, fille d'Hadès. Demi-déesse donc. Ravie de te rencontrer. »

Peu à peu, ma chevelure se calma, et redevint noire. D'ébène ou d'obsidienne, selon les gens à qui j'avais affaire. Ceux qui ont une âme de poète, en tout cas. Je passais quelques doigts sur mes côtes, et je les sentis se réparer d'elles-même. Ouais, c'est cool ça. Bientôt, les ecchymoses et les griffures disparurent, ne laissant plus que des taches d'herbes, de terre et de sang.

« Et d’où viens-tu ? »

Je fis un signe de tête vers l'autre rive du Styx.

« De par là-bas. Je n'ai pas... Hm... Le droit, normalement, de sortir. Mon père à peur que mon existence provoque des tensions au sein de la compagnie des Dieux. Et il me garde, un peu comme un trésor. Mais je n'en peux plus. Je veux vivre, découvrir le monde, rencontrer des gens. J'ai été assez captive comme ça. »

Ma langue se déliait toute seule, sans efforts. Je me retiens à grand peine de continuer. J'allais finir par l'ennuyer. Et il aurait sûrement regretté de m'avoir sauvée.

« Je suis donc dans les Enfers démoniaques, c'est ça ? »

Endroit totalement inconnu pour moi. L'inconnu, c'est grisant. Et ça expliquait donc le grand sourire que j'avais sur les lèvres.

« Je ne sais comment te remercier. Cet individu était bien agressif. J'aurais sois-disant ruiné un pacte ou un truc du genre. Mais il semblait déchaîné. »

Je finis par lâcher sa main, dès que je me rendis compte que je la tenais toujours.

« Comment dois-je t'appeler ? Votre Seigneurerie ? Helel ? Stephen ? Pour moi, tu peux utiliser Cindy. Je ne suis pas très... "titres", tu vois ? »

" Cindy, ta gueule. Il va te balancer dans le Styx illico si tu continues à bavarder comme ça. "

Oui, j'étais trop bavarde. La surprise ? Le fait de rencontrer enfin quelqu'un qui soit doué de parole et d'intelligence, et qui ne soit pas mon père ? Peut-être un mélange de tout ça. Mais en tout cas, je crois que mon regard n'arrivait pas à se détacher de sa silhouette. Il n'étais pas un zombie amorphe et squelettique, ni une ombre informe. Non, il était... Sexy. Oui, c'était le mot. Sexy. Diablement sexy, si j'osais faire de l'humour.

Les aboiements de Cerbères continuaient. Il allait finir par alerter mon père, cet imbécile de chien. Je braquais mon regard vers lui. Même à distance, il le vit. Sa tête centrale se baissa, et il gémit pitoyablement avant de se recoucher. " Bon chien ".

Cindy Terreur:
« Fille d’Hadès ? Voilà qui me ravit et me contrit tout à la fois. Il est anormal que tu sois accueillie de cette façon. J’espère que tu ne tiendras pas compte de cet affront. »

Je secouais la tête, nullement offensée. Certes, c'était un accueil un peu... Brutal. Mais bon. C'est des choses qui arrivent. Je l'observais, tandis qu'il passait une main sur sa barbe. C'est sexy, quand c'est entretenu, je trouve. Sur lui, par exemple.

« Appelle-moi par le nom qui te siéra, ce n’est pas si important. »

Ah, oui, mais là, ça me pose un problème. Je ne sais pas quel nom choisir. D'un côté, Stephen ça fait plus "monsieur tout le monde", et il n'a pas l'air d'être un monsieur tout le monde. Helel, ça fait exotique, et démoniaque. C'est cool. Mais ça me fait un peu bizarre. Enfin, je vais choisir Helel alors. J'esquisse un sourire.

« Va pour Helel alors. J'aime bien la sonorité. »

J'observais encore une fois la façon dont il était habillé, appréciant le contraste par rapport à l'autre imbécile de pieds de bouc qui m'a un peu brutalisée. Ce costume mettait en valeur sa musculature, et ça, je crois que ça me plaît bien.

« Comme il est rare que les Enfers accueillent des divinités, je me permettrai d’être ton guide, jusqu’à temps que tu décides de rentrer chez ton père. Le Palais Infernal serait un bon début, je pense. Le reste de nos Enfers est un peu… Morose. »

Impatiente et ravie, je hochais la tête. Mon regard brilla d'anticipation, et je me retenais de sautiller à grand'peine. De quoi aurais-je l'air, franchement ? Absolument indigne d'une divinité. On attend de moi que je sois sérieuse, imposante, et toutes ces conneries. Tout le contraire de ce que je suis devenue, en somme. Je suis frivole, indépendante, tête en l'air, impétueuse, et je change parfois d'avis comme de chemise.

Mordillant mes lèvres, de mes dents pointues, j'adressais un sourire malicieux au seigneur démoniaque. Il y a une sacré diversité en Enfer, il n'y a pas à dire. Entre Helel, et Malk, on ne peut pas dire que la ressemblance est frappante. L'un exsude la sensualité, l'autre représentait la brutalité.

Je cesse mes divagations mentales dès lors que je sens le bras de Stephen autour de mes épaules. J'avais l'impression de réagir comme une jeune paysanne qui connaît ses premiers émois. Bon, en même temps, c'était un peu vrai. Je n'ai pas eu trop l'occasion de m'extasier sur le corps des hommes durant mon adolescence. Emprisonnée, cobaye de multiples expériences désagréables, je ne portais pas cet intérêt là sur mes ravisseurs.

« Suis-moi, nous irons au Palais. Par là, ma belle.
— Avec joie ! »

Il me montrait le chemin menant à un palais hors du commun. On retrouvait dans certaines colonnes une inspiration grecque, à n'en pas douter. Dans d'autres parties, de ce que je pouvais voir, ça semblait plutôt moderne. Et puis ça passait à quelque chose de complètement archaïque.

« Je n’ai jamais eu le plaisir de rencontrer ton père. On raconte qu’il est plutôt froid. Peu de nos démons se rendent de votre côté, après tout. Mais je suis surpris que sa fille soit aussi agréable à l’œil. Peut-être est-ce pour cela qu’il ne te laisse pas sortir ? »

Je lâchais un petit rire flatté, avant de tourner le regard vers le démon.

« Oh, il fait le dur comme ça, mais dès qu'il n'est qu'avec moi, ou Joe, il se montre bien plus engageant. Il faut bien qu'il tienne son rôle de dieu des morts. Sinon, tout le monde viendrait taper la discut', et les Enfers ressembleraient plus à un salon de thé. »

Dieux, que je suis bavarde. Je devrais vraiment sortir plus souvent, ça réduirait mon débit de paroles.

Je m'appuie un peu contre lui, en souriant.

« J'espère que ce n'est pas uniquement par jalousie paternelle qu'il me garde enfermée.. Sinon, je vais sortir plus souvent en douce. »

Sans risquer de provoquer un bordel monstre chez les autres dieux, il est clair que je me permettrais plus de sorties de ce que j'en ai fait pour le moment.

Je levais mes yeux dès que nous franchîmes la porte, admirant l'architecture.

« Pour ma part, je suis étonnée qu'un démon présente aussi bien. Les quelques aperçus que j'ai eu étaient très stéréotypés. Des musclors à la peau en cuir rouge, avec des cornes noires et des pieds en sabots. »

Et lui, il était loin de cette apparence bestiale. Il avait une physionomie humaine. Celle d'un homme au teint bronzé. Un bel homme au teint mat.

Je détournais le regard, constatant que je le dévisageais d'une façon un peu trop appuyée. D'un air trop dégagé pour faire vrai, essayant de taire mes pensées vagabondes, je repris :

« C'est donc ici que les troupes de Lucifer passent leur temps quand ils ne doivent pas faire signer des pactes aux humains ? C'est charmant. J'aime bien cette diversité des styles. Ça change totalement de la "tanière" de mon père. »

Cindy Terreur:
A ma question concernant les apparences démoniaques, il y répondit simplement.

« Parmi nos démons, il y a ceux qui sont nés ainsi. Mais il y a aussi des membres de toutes les races, qui se sont convertis, et même d’anciens anges. Chacun possède au fond de lui une forme qui reflète son coté démoniaque. Mais je suis trop attaché à mon ancien corps d’humain pour m’en séparer, et c’est la raison pour laquelle tu me vois ainsi. »

Un sourire éclaire mon visage. Je comprends pourquoi il y est attaché à son corps. C'est un aimant à femme. C'est d'ailleurs pourquoi je me laisse aller contre lui avec plaisir. Sa chaleur se communique à moi, tandis que je me perdais dans son regard. Je ne proteste même pas quand il se met face à moi, presque contre mon corps. Je relève la tête lorsqu'il posa ses doigts sous mon visage. J'ai comme l'impression que le temps s'arrête, à cet instant.

« Mais certaines choses peuvent être très belles malgré leur apparence inhabituelles… Comme… »

Quand il pencha la tête vers moi, quand je sentis son souffle sur ma peau, et l'étreinte de ses mains sur mes épaules qui s'est resserrée, je frissonnais. Je résistais à l'envie de fermer les yeux pour savourer cet instant. Le seul mouvement que je m'autorise, c'est de lever mes mains, pour les poser contre lui. Pas pour le repousser, au contraire. Plutôt pour m'y accrocher. Pour le retenir. Ces sensations qui m'envahissent, d'un coup, ça me rend toute chose. Je n'ai jamais connu ça avant. Je découvre avec plaisir l'émotion qui me prend en le sentant si près de moi.

« ... Une belle peau bleu pâle. »

Et sa voix... Il a un timbre envoûtant, ensorcelant. C'est le charme démoniaque ça.

Je penche un peu la tête, m'appuyant contre la main qu'il glisse dans mes cheveux.

« Des cheveux noirs et bleutés… »

Je réprime un soupir, et mes paupières se ferment à demi. Involontairement, je fais un pas en arrière. La colonne contre mon dos me soutiens, au cas où je manque de défaillir. Les réactions de mon corps m'effraient tout autant qu'elles m'enchantent. J'ai envie qu'il aille plus loin, et je le crains en même temps. Ce n'est pas normal, si ?

« Mais je ne voudrais pas offenser mon invitée. »

J'ai dû fermer les yeux, parce que je les rouvre alors que je ne sens plus sa poigne dans mes cheveux, son souffle contre ma peau et son corps contre le mien. Il... S'arrête là ? Déjà ? J'ai le souffle court, et sans doute les joues rosées. Mon regard brille de cette sensation que je découvre.

Reprenant une respiration un tant soit peu normale, je me décolle du pilier. J'esquisse un sourire. Il veut la jouer comme ça ? Okay.

Je lui fait un sourire de connivence, et je me rapproche.

« Nulle offense. »

Croisant les mains derrière mon dos, je reprends le sens de la marche.

« Et un grand duc infernal, ça réside où ? »

Il devait sentir la frustration dans ma voix. Avec une touche de malice. Je continuais à cheminer à ses côté, mais sans le toucher. Je reste proche, mais je ne fais même pas mine de tenter un contact. Et je profite, bien évidemment, d'être la première à reprendre la marche pour lui donner un aperçu de mon déhanché. Même si j'ignore tout des plaisirs charnels, je sais quand même jouer de mes atouts.

« Mon hôte veut bien me montrer ces fameux quartiers ? Ou bien préfères-t'il réserver cette partie pour la fin de la visite ? »

Je tourne la tête avec un sourire joueur. Interrogateur.

Cindy Terreur:
« Voilà qui est fort heureux. »

Tout en marchant gracieusement devant lui, je prenais garde à maîtriser ma respiration. A maîtriser mes gestes, et les réactions inattendues de mon corps. J’avais les nerfs à fleur de peau, et je suis sûre qu’il pouvait me faire m’embraser rien qu’en soufflant dans mon cou.

« J’ai mes propres quartiers. Ils ne sont pas très loin. »

Sa voix vibrante éveillait en moi des réactions inconnues. Désir. Plaisir. Chaleur. Elle évoquait tout à la fois. Je mordis ma lèvre pour ne pas céder à l’envie de me retourner, et de l’embrasser.

« Et je suppose que cette question a un rapport direct avec la façon dont tu fais danser tes jolies hanches ?
— De quelle manière est-ce que je les bouge ? Comme… ça ? »

Je forçais exagérément le trait, réprimant un sourire malicieux. Mais bien vite, je marquais un arrêt, manquant d’inspirer quand je le sentis contre moi. Sa chaleur se répandit bien vite dans mon dos, au même rythme que cette boule de désir qui pulsait dans mes reins. Sentiment inconnu, mais tellement bon… Si l’attente, cette si douce torture qui me donnait envie de me jeter sur lui sans sommation, n’était qu’un prélude à ce qui s’ensuivrait, alors je suis certaine que je vais adorer. Ne serait-ce parce qu’à chaque endroit où il me touchait, j’avais l’impression que ma peau était en feu. Oui, voilà. J’avais l’impression qu’il laissait une traînée de feu partout où il me touchait. Mais c’était si bon…

« Je pourrais te jeter contre un de ces piliers et tirer ton haut pour goûter ta poitrine… »

Je soufflais doucement, retenant mes mains pour pas qu’elles ne viennent se poser contre celle du démon. Ces grandes mains qui enserraient mes seins avec douceur. Je fermais les yeux un instant, réunissant la force qu’il me restait pour ne pas m’appuyer exagérément contre lui. Pour donner l’impression de résister encore, d’être insensible à ces sensations ô combien merveilleuses.

« Tu ferais ça ? »

Provocation. Je ne savais pas vraiment ce que j’avais déclenché, mais j’avais hâte de le découvrir. Si je m’écoutais, je le laisserais me faire céder ici, maintenant, en pleine rue. Je me laisserais posséder par ces frissons de plaisirs, par cet homme au corps puissant.

« Si tu continues à te déhancher comme ça, je risquerais même de te montrer comment… Je me déhanche. »

Et il m’en fait même une démonstration. Je suis gâtée…

Je ne peux réprimer un petit gémissement. Le sentir ainsi onduler contre moi, associé à la sensation plaisante que ses doigts déclenchaient en agaçant mes tétons érigés… C’était si bon. Trop dur de réprimer cela. Je gardais les yeux fermés, ressentant pleinement le désir qu’il éprouve aussi à la rigidité qu’il collait contre moi. Je suis peut-être inexpérimentée en ce qui concerne l’acte en lui-même, mais j’ai quelques connaissances théoriques.

« Oh… »

Je n’ai pas non plus pu retenir ce petit cri de déception alors qu’il se décollait, qu’il reprenait une distance raisonnable. J’ouvris les yeux, en me tournant vers lui, les joues rouges et les yeux brillants.

« C’est pour ça qu’il serait plus sage que tu reviennes à mon bras. Je souffrirais grandement de ne pas te sentir contre moi, et la vue de tes courbes m’est douloureuse, d’aussi loin. Viens, je vais te guider jusqu’à mes appartements, en espérant que tu ne t’attires pas d’ennui d’ici là. »

Honnêtement, je pourrais lui accorder n’importe quoi. Dans l’état où il m’a mise, je ne me sens pas de taille à refuser quoi que ce soit. Je me rapproche volontiers de lui, glissant mon bras sous le sien en m’appuyant contre lui. Il est diablement persuasif.

« Allons visiter ces appartements au plus vite alors… »

Je dois avouer être bien contente, finalement, d’être arrivée ainsi aux Enfers démoniaques. Si j’avais été propulsée directement dans un endroit calme, je n’aurais pas rencontré ce Grand-Duc. Et franchement, même si l’on dit que ce qu’on ne connait pas ne peut pas nous manquer, je pense que ça m’aurait manqué de n’avoir pas rencontré Helel.

Je fais jouer mes doigts contre les muscles de son bras tandis que nous marchons, et je ne suis pas prête de le lâcher. D’une part, parce que j’avais terriblement envie de découvrir la suite de ce dont il me parlait, mais aussi parce que, émoustillée comme je l’étais, je n’étais pas sûre de tenir debout sans aide.

« Quels genres d’ennuis je pourrais bien m’attirer, hmm ? »

J’étais décidément incapable d’attendre que nous soyons arrivés pour provoquer de nouveau.

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