Puisqu’on lui demandait son avis, il était naturel que Sarah prenne des initiatives. Elle essayait de se convaincre qu’elle ne faisait ça que dans l’espoir de s’insérer davantage au milieu de ce groupe, de passer inaperçue. Elle essayait de se dire qu’elle agissait uniquement dans un intérêt strictement professionnel, que ces femmes sadiques et perverses la dégoûtaient, mais la vérité, comme toujours, était plus nuancée. Elle ne cautionnait pas l’esclavage, ou le fait que les ouvrières de l’usine soient torturées, mais elle savourait cette camaraderie, tout ce latex, ces tenues courtes et affriolantes, cette aura sexuelle omniprésente… Pour Pez’, il était difficile de tout refuser. Elles étaient belles et perverses, de vraies poupées. Impossible de les imaginer torturer qui que ce soit, et pourtant…
Cassandra lui proposa d’être le « pot commun », et Sarah, après quelques hésitations, hocha lentement la tête. Ce n’est pas comme si elle avait le choix, dans le fond. Il fallait qu’elle s’insère. Elle comprit que celle qui gagnerait la partie gagnerait aussi Sarah pour une nuit, et, vu le sourire plein de malice de Cassandra, il y avait fort à parier qu’elle se voyait bien la prendre dans son lit…
Le jeu commença donc, en suivant une partie classique de poker. Sur Terre, on aurait parlé d’un texas hold’em, la variante la plus connue du poker. Cinq cartes communes, que tous les joueurs se partageaient, et deux cartes en main. On obtenait les cartes au début du tour, et, ensuite, à chaque tour, une carte commune supplémentaire était donnée. Celui qui gagnait était celui qui avait la meilleure combinaison possible. Cassandra avait le rôle de donneur, distribuant les cartes aux différents protagonistes, après avoir entendu leurs mises. Pas d’histoire de petite blind ou grosse blind dans leur variante sexuelle : il suffisait juste de dire « Action » ou « Vérité ». Sans réelle surprise, ce fut surtout « Action » qui fut prononcée, et les regards lubriques que les Gardes vouaient à Sarah illustraient clairement que toutes leurs actions, ou presque, porteraient sur elle.
*Aïe… J’ai peut-être signé mon propre arrêt de mort…*
Elle avait espéré en savoir un peu plus sur ces femmes, mais, soit elles n’avaient plus rien à se confier entre elles, soit elles préféraient le sexe aux confidences intimes. Leur variante du poker était très simple. Comme il n’y avait pas d’argent en jeu, et rien d’autre que des gages sexuels, personne ne voulait abandonner. Sarah s’avéra bien mal lotie, et se demanda même si Cassandra ne trichait pas dans la distribution des cartes, afin de s’assurer qu’elle se retrouve toujours avec des combinaisons minables… Ce qui entraînait de multiples baisers et autres attouchements en tout genre. Ces femmes avides ne la laissaient pas vraiment respirer, oppressant son corps, lui roulant de longues pelles, pinçant ses seins, mordant sa nuque, pressant ses fesses, lui murmurant des mots doux dans le creux de l’oreille. Elles soufflaient qu’elles allaient la baiser, lui faire férocement l’amour, et Sarah ne pouvait pas nier qu’elle était excitée par ça. Sous son numéro de comédienne, la froide policière se décrispait, le sexe devenant son ticket d’entrée au sein de leur assemblée.
Peu à peu, les joueuses s’écroulèrent, ne laissant plus que Linda, Cassandra… Et Pezzini. Linda en profita pour lui rouler un patin magnifique, auquel Sarah répondit en l’enlaçant, caressant ses cheveux. Elle se voyait bien coucher avec Linda… Oh, elle n’avait pas oublié la cruauté dont cette petite fleur en apparence innocente avait fait preuve avec la neko, mais Sarah pensait aussi à sa propre insertion… Et au fait que Linda embrassait bien. Néanmoins, le meilleur choix possible pour elle serait Cassandra. Elle avait en effet rapidement compris que cette belle blonde était très influente au sein des autres Gardes, et l’avoir près d’elle serait un bon moyen d’obtenir des informations.
Linda finit par se coucher, ne laissant plus en lice que Sarah et Cassandra… Si Sarah gagnait, elle pourrait sûrement choisir sa partenaire. Si Cassandra gagnait, Sarah lui revenait.
*Il est dans mon intérêt qu’elle gagne… Car, si je la choisis, elle, et pas Linda, elle risque de se vexer...*
Une chose à laquelle Sarah ne tenait pas particulièrement. Elle observa donc ses cartes. Elle avait un 2 de Cœur et un Roi de Pique. Sur les cartes communes, elle comprit qu’elle avait un brelan de 2. Le poker reposait fondamentalement sur l’intuition et la chance, la stratégie n’étant qu’au service de cette dernière. Fallait-il attendre que toutes les cartes communes soient dévoilées pour améliorer son jeu, au risque de confier à l’adversaire une arme supplémentaire ? Le bluff était central dans ce jeu Il fallait lire dans les yeux de l’adversaire, repérer ses failles, les tremblements nerveux de sa main, les gestes qu’on faisait intuitivement sous l’effet du stress.
Elle finit par annoncer tapis, et posa ses cartes.
« Brelan de 2 », annonça-t-elle la première.
Cassandra abaissa ensuite les siennes. Elle avait un 3 et un 4, et, parmi les autres cartes du pot commun, il y avait un 5 et un 6.
Une quinte.
Sarah sourit légèrement, et releva la tête vers Cassandra. Ce n’était pas vraiment un sourire de déception qui animait son visage… Plutôt même tout le contraire.
« Il semblerait que je sois à toi pour cette nuit, Cassandra… »
Puisqu’on lui demandait son avis, il était naturel que Sarah prenne des initiatives. Elle essayait de se convaincre qu’elle ne faisait ça que dans l’espoir de s’insérer davantage au milieu de ce groupe, de passer inaperçue. Elle essayait de se dire qu’elle agissait uniquement dans un intérêt strictement professionnel, que ces femmes sadiques et perverses la dégoûtaient, mais la vérité, comme toujours, était plus nuancée. Elle ne cautionnait pas l’esclavage, ou le fait que les ouvrières de l’usine soient torturées, mais elle savourait cette camaraderie, tout ce latex, ces tenues courtes et affriolantes, cette aura sexuelle omniprésente… Pour Pez’, il était difficile de tout refuser. Elles étaient belles et perverses, de vraies poupées. Impossible de les imaginer torturer qui que ce soit, et pourtant…
Cassandra lui proposa d’être le « pot commun », et Sarah, après quelques hésitations, hocha lentement la tête. Ce n’est pas comme si elle avait le choix, dans le fond. Il fallait qu’elle s’insère. Elle comprit que celle qui gagnerait la partie gagnerait aussi Sarah pour une nuit, et, vu le sourire plein de malice de Cassandra, il y avait fort à parier qu’elle se voyait bien la prendre dans son lit…
Le jeu commença donc, en suivant une partie classique de poker. Sur Terre, on aurait parlé d’un texas hold’em, la variante la plus connue du poker. Cinq cartes communes, que tous les joueurs se partageaient, et deux cartes en main. On obtenait les cartes au début du tour, et, ensuite, à chaque tour, une carte commune supplémentaire était donnée. Celui qui gagnait était celui qui avait la meilleure combinaison possible. Cassandra avait le rôle de donneur, distribuant les cartes aux différents protagonistes, après avoir entendu leurs mises. Pas d’histoire de petite blind ou grosse blind dans leur variante sexuelle : il suffisait juste de dire « Action » ou « Vérité ». Sans réelle surprise, ce fut surtout « Action » qui fut prononcée, et les regards lubriques que les Gardes vouaient à Sarah illustraient clairement que toutes leurs actions, ou presque, porteraient sur elle.
*Aïe… J’ai peut-être signé mon propre arrêt de mort…*
Elle avait espéré en savoir un peu plus sur ces femmes, mais, soit elles n’avaient plus rien à se confier entre elles, soit elles préféraient le sexe aux confidences intimes. Leur variante du poker était très simple. Comme il n’y avait pas d’argent en jeu, et rien d’autre que des gages sexuels, personne ne voulait abandonner. Sarah s’avéra bien mal lotie, et se demanda même si Cassandra ne trichait pas dans la distribution des cartes, afin de s’assurer qu’elle se retrouve toujours avec des combinaisons minables… Ce qui entraînait de multiples baisers et autres attouchements en tout genre. Ces femmes avides ne la laissaient pas vraiment respirer, oppressant son corps, lui roulant de longues pelles, pinçant ses seins, mordant sa nuque, pressant ses fesses, lui murmurant des mots doux dans le creux de l’oreille. Elles soufflaient qu’elles allaient la baiser, lui faire férocement l’amour, et Sarah ne pouvait pas nier qu’elle était excitée par ça. Sous son numéro de comédienne, la froide policière se décrispait, le sexe devenant son ticket d’entrée au sein de leur assemblée.
Peu à peu, les joueuses s’écroulèrent, ne laissant plus que Linda, Cassandra… Et Pezzini. Linda en profita pour lui rouler un patin magnifique, auquel Sarah répondit en l’enlaçant, caressant ses cheveux. Elle se voyait bien coucher avec Linda… Oh, elle n’avait pas oublié la cruauté dont cette petite fleur en apparence innocente avait fait preuve avec la neko, mais Sarah pensait aussi à sa propre insertion… Et au fait que Linda embrassait bien. Néanmoins, le meilleur choix possible pour elle serait Cassandra. Elle avait en effet rapidement compris que cette belle blonde était très influente au sein des autres Gardes, et l’avoir près d’elle serait un bon moyen d’obtenir des informations.
Linda finit par se coucher, ne laissant plus en lice que Sarah et Cassandra… Si Sarah gagnait, elle pourrait sûrement choisir sa partenaire. Si Cassandra gagnait, Sarah lui revenait.
*Il est dans mon intérêt qu’elle gagne… Car, si je la choisis, elle, et pas Linda, elle risque de se vexer...*
Une chose à laquelle Sarah ne tenait pas particulièrement. Elle observa donc ses cartes. Elle avait un 2 de Cœur et un Roi de Pique. Sur les cartes communes, elle comprit qu’elle avait un brelan de 2. Le poker reposait fondamentalement sur l’intuition et la chance, la stratégie n’étant qu’au service de cette dernière. Fallait-il attendre que toutes les cartes communes soient dévoilées pour améliorer son jeu, au risque de confier à l’adversaire une arme supplémentaire ? Le bluff était central dans ce jeu Il fallait lire dans les yeux de l’adversaire, repérer ses failles, les tremblements nerveux de sa main, les gestes qu’on faisait intuitivement sous l’effet du stress.
Elle finit par annoncer tapis, et posa ses cartes.
« Brelan de 2 », annonça-t-elle la première.
Cassandra abaissa ensuite les siennes. Elle avait un 3 et un 4, et, parmi les autres cartes du pot commun, il y avait un 5 et un 6.
Une quinte.
Sarah sourit légèrement, et releva la tête vers Cassandra. Ce n’était pas vraiment un sourire de déception qui animait son visage… Plutôt même tout le contraire.
« Il semblerait que je sois à toi pour cette nuit, Cassandra… »