Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 15 lundi 16 juin 2014, 01:25:20

Quand Alessa se rapprocha de lui, Ronald sentit son pouls s’emballer. Curieux... Il s’emballa précisément quand elle posa sa main sur son corps. C’est à cet instant précis qu’il remarqua combien il était proche d’Alessa, et combien cette dernière était belle. Les elfes à la peau sombre avaient toujours été considérés comme l’une des plus belles espèces de Terra. Là, face à elle, il ne pouvait qu’approuver cette réputation. Cette femme était plutôt belle, et il se sermonna lui-même pour de telles pensées. Il avait été contre la venue des Meisaens, et, quand on lui avait rapporté qu’une délégation meisaenne était aux portes de la ville, son premier désir avait été qu’on les repousse. Ils ne s’étaient pas annoncés, et Langley n’aimait pas ça. Elena Ivory avait été d’un autre avis, et voilà où ils en étaient. Des Meisaens avaient été annoncés au sein du Palais d’Ivoire, et une crise diplomatique menaçait, avec toutes les conséquences qu’elle avait. Outre les insomnies à répétition, il allait falloir enquêter rapidement, dans une enquête qui serait, par défaut, très politique. Langley n’aimait vraiment pas ça, et ce n’était pas la plastique agréable d’Alessa qui l’aiderait à se rassurer.

Alessa était en train de lui parler, d’exprimer ses doutes, quand son visage se tordit de douleur, et qu’elle tomba sur le sol.

« Alessa ? Alessa ?! »

Que lui arrivait-il donc ? Ronald ne comprenait pas ce qui se passait, et, alors qu’elle gisait sur le sol, elle se mit à baragouiner, lui expliquant qu’elle ne sentait plus son lien magique avec le Roi de Meisa. Semblant réellement paniquée, elle lui expliqua alors que Serenos avait disparu.

*Par la malepeste, il ne manquait plus que ça !*

Que signifiait tout ce bordel ? Quelqu’un voulait-il du mal à Meisa ? Ou cherchait-on à déclencher une guerre entre les Nexusiens et les Meisaens ? Les hypothèses se bousculaient dans l’esprit de Ronald Langley, qui sentait son imagination s’emballer. Les faits étaient en train de le dépasser, et il fallait qu’il réagisse rapidement pour éviter qu’un mouvement de panique ne s’installe. Ses deux mains allèrent se poser sur chacune des épaules de la femme, les pressant, et il planta son regard dans le sien.

« Calmez-vous, Alessa ! Reprenez vos esprits, ou vous ne me servirez à rien ! Trois Meisaens morts, votre Roi capturé... Il me semble que certaines personnes vous veulent du mal. Je vais charger mes hommes d’enquêter sur vos camarades tués, et nous allons retrouver votre Roi. »

Ronald se releva, alla vers la porte, l’ouvrit... Et tomba nez à nez avec Nyzaël. Elle était une puissante elfe, la sœur du Roi Thamir. Nyzaël était la disciple du Judicateur Althuin, un puissant mage des hauts-elfes. Elle était très douée, et était venue avec Elena et Adamante quand ces dernières étaient revenues, il y a quelques mois, de leur périple vers le Bosquet.

« Par la sainte barbe, que voulez-vous, Nyzaël ?!
 -  Vous aider à retrouver votre Roi disparu, Sire Langley... Je peux le tracer avec ma magie. »

Dans le monde de la magie, le Roi de Meisa était comme un puits de magie, un pic, ce qui faisait que le suivrez n’était pas trop difficile. Ronald hocha lentement la tête, et donna ses instructions. Il alla voir son second, un homme de confiance, capitaine de la garde, et lui expliqua la situation. Il se dépêcha ensuite de retourner dans ses appartements, où Nyzaël discutait avec Alessa. Ronald ne pouvait pas sortir avec un peignoir, et fila rapidement dans sa chambre, enfilant son armure et des vêtements plus appropriés à une sortie.

Le temps qu’il soit prêt, on leur affréta des chevaux, ainsi que d’autres hommes, et Ronald sortit du Palais d’ivoire, suivant Nyzaël. L’elfe oscillait entre l’académie et le Palais d’Ivoire. Elle avait pour but de former Elena à la magie, de stimuler son potentiel magique afin de l’aider à repérer les fameux Immortels. Une tâche dans laquelle Elena ne brillait pas particulièrement, pour le moment, mais ce n’était pas pour autant qu’on sous-estimerait les pouvoirs et les capacités de Nyzaël. La Haute-Elfe fila à travers Nexus, suivie par le groupe, quittant les avenues et les boulevards pour filer le long des ruelles. Nexus ne dormait jamais, et, la nuit, la ville était rythmée de multiples activités, essentiellement le long du port, ou des grandes avenues. Les auberges et les restaurants étaient ouverts, de la musique et des accords s’échappaient des terrasses, des spectacles de rues animaient les places, les torches brûlaient un peu partout. Ils s’enfoncèrent dans une partie plus calme de la ville, plongée dans l’obscurité.

« La source s’arrête ici... » commenta sobrement Nyzaël en arrêtant son cheval.

Ronald descendit du cheval, et demanda à ses hommes de trouver des pistes. On trouva rapidement la maison pillée, avec le cadavre... Et la fameuse inscription se trouvant dessus.

« Commandant, venez voir ! »

Langley s’approcha. D’autres soldats avaient allumé des torches, permettant d’éclairer cette maison ravagée. Une forte odeur les agressa, et ils purent ainsi voir le cadavre, avec une feuille dépliée sur le sol. Sur le haut, le symbole d’une maison. Sur le bas, un autre symbole, qui fit frissonner Ronald, qui le reconnut :


Valar morghulis, valar dohaeris... Le célèbre credo du Dieu Multiface.

« Par l’enfer.. »

Les serviteurs du Dieu Multiface se saluaient en répétant cette fameuse maxime. Valar dohaeris était la réponse à Valar morghulis. Tous les hommes doivent mourir, selon la seconde formule ; tous doivent servir, selon la première. Les membres du Dieu Multiface appartenaient à une célèbre confrérie d’assassins polymorphes, la Confrérie des Sang-Visage. C’était une secte redoutable, qui avait élu son quartier général sur un archipel, où ils y régnaient en maître.

« Votre Roi a du tomber sur un Sans-Visage, Alessa... Ces assassins sont des professionnels, mais ce n’est pas n’importe qui qui peut payer leurs services. »

Il se demandait si ce n’était pas ce Sans-Visage qui avait tué les trois Meisaens... Il n’y avait qu’un Sans-Visage pour parvenir ainsi à déjouer le système de sécurité du Palais d’Ivoire.

« Qui était cet homme, Alessa ? Un Meisaen ? Un sympathisant ? J’ai la nette impression que quelqu’un de très puissant a fait appel à la Confrérie pour s’en prendre aux Meisans. »

Il sentait que tout cela dissimulait quelque chose.

Que se passait-il ici ? Pourquoi avait-on mis à sac cette demeure ? Que cherchaient-ils donc ici ? L’avaient-ils trouvé ? Les questions se bousculaient dans sa tête, mais il n’avait pas l’ombre d’une réponse à fournir.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2450


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 16 lundi 23 juin 2014, 16:37:06

La méprise de Langley sur le compte des Meisaennes était compréhensible. Effectivement dotées d'oreilles pointues, souvent synonymes d’une ouïe fine, les natives de Meisa ressemblaient effectivement à des elfes, mais c'était la seule chose qu'elles avaient de similaire à ces créatures, n'ayant même pas les mêmes ancêtres à la base. Mais même si Alessa aurait entendu sa réflexion sur ses origines, il n’était pas temps de faire une leçon de généalogie au paladin; quelque chose de beaucoup plus pressant réclamait leur attention à eux deux. Pendant leur route vers le dernier endroit où s’était trouvé son souverain, Alessa avait bien pris la peine d’examiner l’elfe. La sœur de Thamir était, comme on le racontait,  dotée de tous les dons que la nature pouvait accorder à un être vivant, passant de la beauté au talent pour la magie, assez pour ressentir dans un coin de son esprit une pointe de jalousie, qu’elle estompa bien vite d’un reproche mental; si les Dieux de Serenos l’avaient fait comme elle était, c’est qu’elle avait été créée pour remplir son rôle le plus convenablement possible, et de cette certitude, elle trouva la force de refouler sa jalousie.

Dans la maison, Langley s’était tourné vers elle pour lui poser une question. Sortant de ses propres réflexions, Alessa s’approcha de l’homme et se pencha sur le corps de la décédée, posant une main sur celle du cadavre. Elle rechercha ce picotement particulier que les Meisaens ressentaient au contact de l’un des leurs, mais elle n’en trouva aucun.

« Non, ce n’est pas un Meisaen. Serenos et ses magiciens nous ont tous modifiés pour être capable de nous reconnaitre. Elle n’a aucune goutte de sang Meisaen en elle. »

Elle sembla réflective un moment, avant d’agripper la main et de la tourner paume vers son visage. Elle se mit alors à vigoureusement frotter la paume, et sous la chaleur ainsi créée, un tatouage en forme de petit oiseau se forma sur la main de la dame.

« C’était une magicienne. Nexusienne, probablement, mais cette marque prouve qu’elle a été admise à l’Académie du Sombrechant. »

Elle allait devoir communiquer avec les institutions d’enseignement de la magie de Nexus pour pouvoir confirmer son identité, mais il n’y avait pas de doute, cette personne avait été en Meisa, à une période ou une autre. Elle continua d’inspecter le cadavre, mais elle ne trouva aucune autre information; qui que soient les Sans-Visages, ils étaient des experts à éviter d’être aisément retracés par le commun des mortels, et ils s’étaient assurés de ne pas pouvoir être suivis par la magie. Mais s’ils étaient humains, ils commettaient tous une erreur, c’était obligatoire. Du moins, elle l’espérait, car s’ils ne parvenaient pas à mettre la main sur ces étranges personnages avant que les rumeurs de la disparition du Roi ne se propagent, il allait y avoir de sérieux problèmes très bientôt. Elle se releva puis se tourna vers l’endroit où Nyzaël avait assuré être la dernière position de son Roi, avant de s’accroupir. Serenos ne pouvait avoir été capturé sans avoir auparavant laissé une trace quelconque, ou d’avoir au moins tenté de livrer un message à ceux qui viendraient en ces lieux.

Elle s’interrogea alors sur les raisons qui pouvaient amener Serenos à visiter une magicienne Nexusienne dans sa demeure. Une ancienne amante? Non, c’était trop  peu probable, et cela ne pourrait justifier un meurtre, ou l’investissement que l’employeur de ces assassins avait pu faire pour obtenir ce résultat. Et puis, le Roi n’avait pas besoin de descendre dans les bas-fonds pour renouer avec une ancienne conquête. Non, si Serenos s’était déplacé, c’était parce qu’il était primordial qu’il rencontre cette personne en face, sans que personne ne puisse être au courant de leur entretien. Les rares échanges qui nécessitaient autant de discrétion de la part d’un monarque étaient les conseils de guerre, les intrigues de la cour et… les espions.

« C’était une informatrice... »

Et la raison pour laquelle cette maison était dans un tel bordel ne pouvait justifier qu’une chose; que la personne qui était entré ici cherchait quelque chose très précisément.

« Ser Langley, dites à vos hommes de tirer le cadavre de là, et de fouiller son sexe, son sphincter et ses tripes. »

Des regards consternés se rivèrent sur elle alors qu’elle osait demander une telle chose, mais ne démordant pas de sa théorie, Alessa regarda le paladin et s’approcha de lui à nouveau, avant de se pencher sur son oreille pour murmurer ses termes. Il ne fallait pas que ses informations sortent de leur petit entretien, et elle ne faisait pas confiance aux oreilles trop avares et les langues trop déliées des soldats pour parler ouvertement.

« Je sais que ma demande vous semble complètement folle, voire non-éthique, mais si j’ai raison, cette femme porte sur elle des informations que l’intrus n’a pas trouvé dans sa demeure. Et s’il n’a rien trouvé, c’est qu’il n’y avait rien dans la maison. Et puisque cette femme est intacte, hormis ses fractures, cela veut dire qu’il n’a pas eu le temps de la fouiller. Je crois qu’il a été interrompu pendant ses fouilles, et ce bien avant que Serenos n’arrive. Je dois en avoir le cœur net, Ser, je vous en prie. »

Les espions de Meisa avaient de multiples façons de garder un secret. Certains plus extrêmes allaient jusqu’à coudre des compartiment secrets sur leur propre corps pour entreposer des messages ne devant absolument pas être découverts, et d’autres se servaient de leur corps de la manière la plus ingénieuse possible. Si cette femme était une informatrice, en fouillant ses organes, il était possible d’y trouver une capsule, ou un indice pour mener à une information. Et elle avait l’impression que ce symbole de maison inconnu avait une certaine importance par rapport à ce qui s’est passé ici. Elle prendrait la peine de faire un détour aux archives royales, avec la permission de Langley, pour consulter les armoiries de toutes les familles nobles présentes et anciennes consignées dans ces registres. Avec un peu de chance, elle y trouverait plus d’informations, et cela les mènerait peut-être à une nouvelle piste. Mais il fallait avant tout commettre un sacrilège et profaner ce cadavre; si elle se trompait, elle allait devoir en répondre devant les autorités, mais si elle avait raison, elle était convaincue que quoi que puisse cacher cette femme, cela valait le détour, assez pour causer son décès.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 17 mercredi 25 juin 2014, 01:14:37

Les Nexusiens avaient le respect des morts, le respect de leurs dépouilles et des sépultures. Ce que proposait Alessa s’apparentait à une forme d’autopsie, afin de trouver ce que l’assassin avait cherché à obtenir sur elle… La maison avait été dévalisée, ce qui était très certainement la preuve que le tueur de cette femme y avait cherché quelque chose. Si c’était bien une magicienne de Nexus, son identité finirait tôt ou tard pour surgir. En revanche, qu’elle soit une espionne œuvrant pour le compte de Meisa était plus problématique. Pour Ronald, il y avait là la source d’un incident diplomatique assez conséquent entre Meisa et Nexus, surtout après l’intervention du Roi de Meisa, en faveur d’un rapprochement diplomatique. L’enquête avait à peine commencé, mais Ronald pensait déjà orienter sa piste sur un complot à l’encontre de Meisa… Ou de Serenos. Plusieurs questions restaient en suspens : pourquoi tuer les Meisaens au Palais d’Ivoire ? N’avait-il pas été possible de les faire auparavant ? Est-ce que la garde du Palais d’Ivoire était infiltrée par des soldats corrompus ? Langley n’osait le croire, mais il ne pouvait négliger aucune piste.

Il ordonna à ses hommes d’amener la dépouille auprès du meilleur légiste de la Couronne, de manière à ce qu’il procède à l’autopsie dès le lendemain matin, et que le service médical lui transmette en personne tous les éléments suspects qu’ils sont susceptibles de trouver durant cette intervention. Dans la foulée, Ronald Langley prescrivit une fouille de la maison, afin de trouver quoi que ce soit susceptible de les aider à obtenir l’identité de la femme, ou ce qu’elle faisait ici.

« Commandant, je pense que ceci pourrait vous aider ! »

Un soldat revint rapidement, tenant entre les mains un document. C’était un parchemin émanant d’une boutique de Nexus. C’était une boutique magique, spécialisée dans la vente d’accessoires magiques. La facture comprenait un bon de commande se composant de plusieurs ingrédients magiques, au nom de Fransesca Philippa.

« Un bon point pour votre intuition, Alessa, c’était bien une magicienne… »

Il allait devoir écrire auprès de l’académie de Nexus pour obtenir des informations sur cette Philippa. Quel était son niveau académique ? Son pedigree ? Avait-elle des amis, des individus susceptibles de les éclairer sur ce meurtre ? Ronald savait que l’académie magique de Nexus organisait des séminaires et des échanges d’élèves avec d’autres académies. C’était un moyen simple et efficace d’entretenir des relations cordiales avec les autres États, et il était possible que ce soit de cette manière que Fransesca ait rencontré Serenos.

Dans sa tête, Ronald récapitulait… Une magicienne morte, sa maison cambriolée, des dignitaires meisaens assassinés au cœur du Palais d’Ivoire, et un Roi étranger qui avait disparu. En main, Ronald avait tous les ingrédients d’une crise politique susceptible de remonter rapidement jusqu’à la Reine. Pas de quoi lui coûter sa place, car Ronald Langley était un indécrottable, en raison de ses liens d’amitié avec feu Liam Ivory, mais de quoi, en revanche, réduire son influence. Il devait prendre personnellement en charge cette affaire, et y répondre au plus vite. Sans leur Roi, les Meisaens paniqueraient, et, dans leur panique, ils accuseraient le premier ennemi potentiel sur leur liste : Nexus.

Ronald n’avait plus rien à faire ici. Il devait aussi se renseigner sur les Sans-Visage, aviser ses relations, informer ses agents personnels de mener des recherches, découvrir où ils étaient, et avec qui ils avaient fait affaire, mais c’était le genre de choses qu’il pouvait faire au Palais. Il invita Alessa à le suivre, et repartit donc au Palais avec elle.

*
*  *

« Vous devez bien comprendre, lui dit-il dans sa chambre, qu’il nous faut éviter un mouvement de panique. Je crains que vos compatriotes meisaens ne nous accusent d’avoir organisé le rapt de votre Roi. Puisqu’il y a un lien entre les Meisaens et le Roi Serenos, si ce lien se rompt, il semble logique de penser que vos hommes vont se mettre à paniquer, et à envisager le pire des scénarios. C’est quelque chose que je tiens à éviter. »

Il avait déjà assez de problèmes comme ça à gérer, et il comptait donc sur Alessa pour transmettre le message. Ils faisaient encore nuit dehors, et, demain, sa journée serait chargée. Théoriquement, il aurait du se coucher, mais, malgré la situation présente, malgré l’urgence, et malgré les difficultés à venir… Il avait aussi envie de profiter un peu de la présence d’Alessa. C’était un comportement relativement égoïste, mais il pouvait tout de même se l’accorder pour une soirée.

Ronald se retourna vers elle, et se dirigea vers un coin de sa chambre, ouvrant un placard.

« Mais, pour l’heure, j’aimerais détendre un peu l’atmosphère... »

Joignant le geste à la parole, il sortit une belle bouteille de vin. L’étiquette indiquait la provenance de la bouteille : les houblonnières du Château Grandvais. C’était un vin de qualité, très prisé.

« Trinquons à nos retrouvailles, Alessa… »

Et peut-être à d’autres choses aussi…
« Modifié: mardi 02 décembre 2014, 12:39:36 par Elena Ivory »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2450


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 18 mercredi 25 juin 2014, 16:38:09

« Ne vous inquiétez pas pour les Meisaens. Lorsque nous aurons assez de preuves pour écarter la responsabilité de Nexus dans l’affaire, laissez-moi m’occuper de les calmer. »

Alessa était sûre d’une chose, c’est que très peu de Meisaens avaient assez de sang pur dans les veines pour ressentir la disparition du Roi. Il fallait donc surtout rassurer ceux qui en avaient la capacité, donc les fils et filles de ses consœurs et leurs prédécesseures, puisqu’ils étaient ceux qui risqueraient de mettre le feu aux poudres. Ce qui l’inquiétait davantage, c’était ce que les Nexusiens risquaient de faire s’ils savaient qu’il y avait des informateurs en Nexus qui donnait des informations en Meisa. Évidemment, la suspicion grimperait, mais Nexus n’était pas la seule cible de la surveillance de Meisa. Arthuros avait ses informateurs dans toutes les villes du monde connu pour surveiller l’évolution de chaque royaume, et garder Meisa au courant des affaires internationales. Ces braves gens étaient souvent des résidents de ces royaumes, à la base, et ne se considéraient eux-mêmes pas comme des traîtres, puisqu’ils ne livraient aucune information sensible sur leur royaume respectif, mais n’hésitaient pas à dénoncer les mouvements de troupe ou les tentatives d’invasion. Et c’est même pour cette raison que les Meisaens semblaient toujours arriver à point nommé pour assister leurs alliés, et participait activement à la reconstruction des villages touchés. Un royaume bien bénévole, celui de Meisa, qui suscitait malgré tout de nombreuses théories de complot pour supplanter l’autorité des royaumes sur leurs sujets, et elle avait même son propre mouvement d’opposition sur le continent. D’ailleurs, Alessa commencait à penser que ce même mouvement pouvait être le commanditaire de ces assassinats, mais l’opposition n’avait aucun nom précis et ses membres n’avaient aucun lien entre eux autre que leur hostilité envers Meisa, donc elle pouvait difficilement penser qu’ils se soient organisés pour former une véritable force à être redoutée.

La Meisaenne accepta cependant avec une grande joie le vin. Oh, pour elle, rien ne pouvait vaincre l’effet de la liqueur Meisaenne, mais elle devait admettre que le vin avait bien meilleur goût et s’appréciait davantage que ce puissant alcool. Elle prit la coupe entre ses doigts fins et fit tourner le liquide de petits gestes rotatifs avant de le porter à ses narines et de le humer, avant de sourire avec satisfaction, le portant finalement à ses lèvres pour en prendre une gorgée. Le liquide glissa doucement sur sa langue. Elle joua avec le vin dans sa bouche pour en savourer pleinement les arômes, avant de l’avaler avec plaisir. Elle déposa la coupe et regarda le paladin dans les yeux.

« J’ai toujours cru que les paladins partageaient avec les Haut-Prêtres l’aversion pour les alcools. »

Il y avait beaucoup de différentes croyances par rapport à ceux qui se servaient de la Foi et de la Lumière comme arme et protection. Par exemple, les Paladins de l’Ordre Immaculé refusaient tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à une dépendance,  hormis, selon certaines rumeurs, la violence physique et parfois sexuelles de certains impies, surtout les sorcières. Mais Ronald semblait différent. Quelque chose provenant de lui empêchait la jeune femme de le voir comme… comme un de ces hommes hautains et cruels, comme s’il affichait une  part de cette fonction beaucoup plus relâchée, mais tout en restant strict dans sa loyauté envers son ordre, comme elle-même dans sa fonction de Matriarche.

Parlant de tout et de rien, la jeune femme ne put s’empêcher de regarder la cicatrice de l’homme avec un certain intérêt, se demandant comment il l’a eue, s’il avait eu la peau de celui ou celle qui lui avait fait cette marque, ou si elle avait été faite par accident au court d’un entrainement mouvementé. Elle ne put s’empêcher de rêvasser à cette pensée, et après un moment de silence, elle se rendit compte qu’elle avait déjà fini sa coupe de vin. Elle tendit sa coupe vide pour un deuxième service, se rendant compte qu’elle le fixait en silence depuis trop longtemps pour qu’il ne le remarque pas, ce qui provoqua un rougissement invisible chez la jolie Meisaenne.

« Pardonnez mon regard fixé.  Je ne peux m’empêcher de regarder votre cicatrice. C’est ma tradition guerrière; les belles cicatrices m’interpellent, tout comme les combats qui se cachent derrière. Vous savez comment les Matriarches de nous autres, natives des îles, sont choisies? »

Évidemment qu’il l’ignorait. Ou s’il le savait, il avait beaucoup de temps libre pour apprendre la culture des peuples non-liés à Nexus, et elle se demanderait certainement si ses fonctions nécessitaient beaucoup moins de temps que les siennes. Elle se redressa et s’approcha du paladin avant de retirer la partie de son armure qui couvrait son ventre, dévoilant celui-ci, plat et musclé par le combat, mais aussi de nombreuses entailles, dus à des coups d’épées, et même certains de lances, en forme d’étoiles. Tout en indiquant ses cicatrices, elle lui parla de ce fameux rituel des natifs qui décidait de qui sera leur dirigeante; un combat à une seule contre toutes les autres, tour à tour. Car la Matriarche se devait d’être capable de restreindre son clan, de dominer les autres et surtout de les convaincre de sa supériorité sur elles. Elle lui expliqua aussi que les Matriarches se distinguaient de leurs sœurs par de nombreux signes précurseurs, qui se transmettait par le sang qui coulait dans leur veine. La mère d’Alessa fut Matriarche avant elle, mais la grand-mère d’Arya fut Matriarche avant elle, parce qu’elles avaient hérité du Don de Commandement. Inconsciemment, une Meisaenne ne peut pas vaincre la Matriarche, car une part d’elle-même refusait de s’opposer à elle, et pour cette raison, explique-t-elle, aucun point vital ne pouvait être touché. Elle lui sourit en se demandant si voir une part de sa peau nue lui évoquait quoi que ce soit, ne serait-ce qu’une pointe d’intérêt, ce qui lui aurait, en fait, fait très plaisir.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 19 samedi 28 juin 2014, 02:13:54

« Chaque ordre de paladin a sa propre discipline, Alessa. Dans l’ensemble, elles sont toutes relativement strictes et autoritaires, que ce soit à l’égard des relations sexuelles, ou de notre consommation d’alcool. Néanmoins, l’Ordre du Griffon n’a jamais interdit à ses membres quelques verres… Tant que rien ne devient excessif, bien entendu. »

Ronald Langley et Alessa discutaient de choses et d’autres. Il lui expliqua qu’il regrettait presque la période où il vivait dans une petite cellule spartiate, par rapport aux appartements luxueux qui peuplaient son existence actuelle. À Haven, les choses étaient plus simples, l’ennemi était identifiable, et il bénéficiait réellement du respect des gens quand il leur venait en aide. Ici, tout était différent. Les Nexusiens avaient peur, la crise économique rongeait le pays comme un cancer affamé, et « Scar » en était las. Il faisait de son mieux pour aider son pays. Sincèrement. Il en parla donc un peu à Alessa, tandis que le regard de cette dernière revenait fréquemment sur sa cicatrice.

Il fallait bien avouer que c’était une vilaine marque, difficile à cacher. Les traitements magico-chirurgicaux actuels auraient permis de lui retirer cette balafre, mais il n’y tenait pas particulièrement. Langley voulait qu’on le voit tel qu’il était, et il n’avait nullement honte de sa cicatrice. C’est d’ailleurs sur cette dernière que la conversation s’aiguilla bien vite, Alessa lui avouant avoir aussi des cicatrices, tout en lui demandant s’il connaissait le mode de sélection des Matriarches meisaennes.

« Vaguement, répliqua-t-il. Dans les grandes lignes... »

Il avait entendu parler de Meisa durant sa formation de paladin, sur les dernières années, et légèrement par le biais de son activité. Depuis qu’il avait appris que le Roi Serenos était lié à la famille royale, il avait tout simplement mené son enquête, se renseignant activement sur le Meisaen. Alessa lui expliqua le rite : lourd, cruel, sanglant. Il fallait se battre contre ses propres congénères, et celle qui gagnait devenait Matriarche. C’était bien différent de son propre ordre, et un esprit cynique y aurait vu les limites de ce système : si une seule personne parvenait à vaincre dix de ses camarades de guerre, c’était que les dix autres étaient faibles. Ce n’était pas la méthode du Griffon, où un paladin devait pouvoir compter sur ses coéquipiers, et où le Griffon préférait entretenir un esprit collectif, plutôt que de flatter les égos et les individualismes.

Tout en parlant, elle s’était rapprochée de lui, lui montrant son beau ventre sombre, plat et musclé, un ventre de guerrière, marqué par quelques cicatrices. Ronald l’observa silencieusement en sentant un fourmillement bien identifiable traverser son corps, filant le long de son échine. Son sourire innocent étincelait de beauté, et, depuis sa place, il avait aussi une vue impayable sur sa belle poitrine.

Sa main se détendit d’elle-même pour caresser son ventre. Le contact doux et chaud de la peau d’une femme… Y avait-il plus tendre situation que cette peau ? Plus agréable texture à presser ? Ronald n’y était pas insensible, il ne pouvait pas le nier. Cette créature était exquise, et il était encore suffisamment clairvoyant pour savoir qu’il lui faisait de l’effet… À moins que ce ne soit le vin qui soit déjà en train de lui monter à la tête, mais il n’y croyait pas trop.

« D’aucuns prétendent et affirment qu’il n’est rien de plus laid que des cicatrices, surtout sur un corps parfait et harmonieux comme peut l’être le vôtre, Alessa… Moi, je pense qu’il est vanité de vouloir cacher au monde l’évolution du temps, et qu’il est luxure de vouloir perpétuellement conserver une apparence parfaite. La perfection est le lot des Dieux, l’imperfection est la nôtre. Vos cicatrices ne font que vous rendre plus belle, Alessa, elles sont un témoignage, un héritage, elles ont une histoire à raconter… »

Il se redressa légèrement, mû par son instinct, et déposa un baiser sur son ventre, près de son nombril. Ronald pensait sincèrement ce qu’il disait sur les cicatrices, et il aurait été difficile de l’accuser de mentir, vu la trace qui ornait sa joue. L’homme se redressa, proche de la femme, la dominant légèrement, et posa ses mains sur ses hanches, dans une position équivoque. Son visage était proche du sien, et il remonta alors lentement sa main, venant caresser sa joue, écartant l’une de ses mèches de cheveux.

« Je pense que je ne t’ai pas dit à quel point j’étais heureux de te revoir, Alessa… »

L’homme plantait son regard dans le sien, et se pencha alors pour l’embrasser. Ses gestes n’étaient pas précipités. Ainsi, la femme pouvait se refuser à lui… Mais, encore une fois, il avait l’intuition qu’elle ne le souhaitait pas.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2450


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 20 samedi 28 juin 2014, 05:35:13

[C’est un peu court, pardon ><]

Alessa sentit la main de Langley se poser contre son ventre nu. Ses doigts étaient nettement plus frais que la peau brûlante de la Meisaenne, mais celle-ci ne se refusa pas le moins du monde à sa caresse, pressant doucement sa peau nue contre la paume de l’homme qui faisait vibrer chaque corde de son corps. Il était si près, si… très près. Attends… trop près. Elle le regarda dans les yeux alors qu’il se penchait vers son ventre et y posait un baiser. Elle ferma les yeux et lâcha un léger hoquet mêlant la surprise et un brin de satisfaction. Elle glissa instinctivement une main dans les cheveux de l’homme, faisant glisser ses doigts entre ses mèches. Il se redressa alors, délaissant son ventre, avant de se retrouver un peu plus haut que son visage, la dominant de sa carrure. Elle fut surprise elle-même de se sentir intimidée, non pas par lui, mais par l’effet monstre qu’il provoquait chez elle. Elle frémit sous ses mains qui s’étaient sournoisement glissées autour de ses hanches, l’encourageant à presser contre lui son bassin, car ses réserves et barrières s’effondraient sous le charme qu’il avait pour la Meisaenne. Il était si près, elle pouvait détailler presque le grain de sa peau, distinguer chaque trait et la longueur exact des reliefs causés par la cicatrice sur son visage. Lorsqu’il posa une main sur sa joue, elle se sentit fondre, pressant sa joue contre cette main, la main d’un guerrier accompli, la main d’un vrai homme selon ses critères, alors qu’il repoussait une mèche de ses cheveux sans pigment. Elle le regarda dans les yeux, observant ses lèvres.

« Je pense que je ne t’ai pas dit à quel point j’étais heureux de te revoir, Alessa… lui dit-il, de sa voix profonde, qui lui chatouillait si délicieusement les oreilles.
- Je ne crois pas que vous sachiez à quel point je l’ai souhaité… »

Il voulut l’embrasser, mais il fut pris de court lorsque plutôt qu’il soit celui qui l’embrasse, elle se redresse sur la pointe des pieds pour poser contre ses lèvres chaudes un baiser passionné. Leurs lèvres se soudèrent dans un baiser, d’abord fougueux, puis graduellement plus approfondit, alors qu’elle entrouvrait les lèvres pour venir capturer sa lèvre inférieure de ses dents, mordillant la peau légèrement, sensuellement. Un bruit de métal heurté se fit alors entendre alors qu’elle lâchait le morceau d’armure qui aurait dû protéger son abdomen, le laissant tomber sur le sol, pour pouvoir se servir de ses deux mains quand elle passa ses bras autour du cou du paladin, l’assaillant d’un nouveau baiser plus chaud et humide, pressant mollement et chaleureusement ses lèvres contre les siennes. Il la voulait. Quelque part, elle savait qu’il voulait d’elle comme elle voulait de lui, qu’il la désirait autant qu’elle le désirait elle-même, et pour cette raison, elle ne se sentait pas obligée d’afficher la moindre hésitation; elle n’était pas une pucelle, ou une sainte, et cela paraissait évident pour Langley comme pour elle, aussi le repoussa-t-elle lentement vers son luxueux lit de plumes, qui ne semblait pas avoir été beaucoup utilisé, que ce soit pour des activités sensuelles ou simplement pour dormir; les hommes comme Langley n’avaient que très peu de temps pour dormir, et parfois même, ils ne dormaient jamais dans leur propre chambre, tout comme Alessa, qui dormait beaucoup mieux à la belle étoile, avec la voûte céleste comme simple couverture.

Alors qu’elle le poussait sans ménagement, elle sentit ses propres pieds se relever, alors que ses lourdes bottes en acier tombait sur le sol plutôt silencieusement, assez étonnamment. Les enchantements qui entouraient ces protections étaient faits pour que les Meisaennes puissent faire preuve d’autant de discrétion que possible pendant leurs déplacements, du coup, il était normal de ne percevoir que le bruit sourd et mat du bois, mais pas celui du métal. La dame grimpa sur le paladin pour l’embrasser à nouveau, avec fougue, alors que ses doigts cherchaient avidement l’accès à sa peau, cherchant d’abord des boutons imaginaires sur le torse de l’homme avant d’enfin se diriger vers le bas de sa tunique et s’y glisser coquinement. Alors qu’elle caressait délicatement les muscles de l’homme d’une main, Alessa glissa une main dans ses cheveux immaculés et alors qu’elle retirait un élastique bien dissimulé sous sa crinière, celle-ci gagna un nouveau quart de mètre de longueur, tombant en cascade sur son dos, la rendant même encore plus féminine. Cependant, elle n’alla pas plus loin, car consciente d’être beaucoup plus bouillante que la moyenne des femmes coincées de Nexus, elle risquait de désemparer son amant si elle se comportait comme une tigresse remise en liberté.  La Matriarche regarda Langley dans les yeux puis elle se pencha doucement sur lui, une nouvelle fois, pour poser ses lèvres contre les siennes.

« Je ne suis pas une Nexusienne, ser Langley… Je suis une Meisaenne… nous sommes très fougueuses, aventureuses, passionnées et agressives… telle est ma nature… telle est ce fer dans lequel je fus forgée. »

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 21 samedi 28 juin 2014, 18:29:03

Il la surprit. Dans le sens positif du terme. Elle rejoignit l’espace les séparant, il sentit sa lourde et généreuse poitrine heurter son torse, son sexe se redressant pour remuer dans ses vêtements, heurtant le corps de la Matriarche. Elle avait une armure, et lui de simples vêtements. Les rôles étaient inversés. Leur baiser fut délicieux, et Ronald put y sentir toute la soif de cette femme, tout son désir, un désir auquel il répondait. Son code n’interdisait nullement les relations sexuelles, seulement les excès. Sur ce point, Ronald était exemplaire. Il n’avait jamais payé une seule prostituée, ni couché avec les servantes ou les esclaves du Palais. Il n’entretenait aucune maîtresse, et sa vie sexuelle était donc relativement déserte, apaisée comme une mer tranquille. Et, maintenant qu’il embrassait cette femme, Ronald sentait que le moment était venu pour lui de se racheter. Une seule nuit, une parenthèse dans sa vie. Une parenthèse où l’intendant du Palais d’Ivoire, responsable de la sécurité de la Reine, n’aurait plus à penser à rien d’autre qu’au corps d’une femme. La tension entre ses cuisses l’électrisa quand Alessa le mordit. Elle se déshabillait délicatement, faisant lourdement tomber les pièces d’armures sur le sol, et il l’enlaça, agrippant ses cheveux, caressant sa nuque, glissant sur son dos. L’homme en aurait presque oublié à quel point c’était délicieux... La douce peau d’une femme, sensuelle et chaude, tendre comme le corps d’un nouveau-né.

Ils s’embrassèrent, sa langue accueillant celle de la Meisaenne, roulant avec cette dernière. C’était une Matriarche, jusque dans le lit, et elle le lui prouva en le poussant, l’envoyant s’étaler sur son lit à baldaquin. Elle s’assit à califourchon sur lui, semblable à une sorte d’Amazone, et il l’observa, une lueur de désir brûlant dans le regard, ses mains caressant les hanches de la femme. Il s’abandonnait dans ce désir, totalement, sans attache. Pour une fois, Ronald ne voulait penser à rien d’autre qu’aux courbes généreuses et sensuelles de cette femme, il ne voulait centrer son esprit que sur ça, et sur rien d’autre. Elle retira l’élastique de ses cheveux, après avoir caressé son corps, dévoilant une longue et élégante tignasse blanche. Sa peau noire avec cette chevelure blanche provoquait un contraste saisissant, ne faisant que la rendre encore plus belle... Sans compter son insolente mèche de cheveux.

Comme si elle prenait conscience de son engouement, elle se calma alors, s’excusant presque, ce qui fit sourire Ronald. Elle l’embrassa à nouveau, et il posa sa main caressant ses cheveux, avant de faire une poussée, la renversant. Elle se retrouva sous lui, et il lui sourit, son nez proche du sien, glissant contre ce dernier.

« Les Nexusiens seraient-ils devenus mous du genou, gras et lents, Alessa ? Si c’est là l’image que tu te fais de mon peuple, il me semble qu’il est de mon devoir de te montrer ce que nous sommes vraiment. »

Il se tut alors, l’embrassant à nouveau, tout en la déshabillant légèrement, retirant les éléments empêchant d’avoir accès à sa poitrine. Ronald montait et démontait des armures depuis des années, il les connaissait intimement, et connaissait les points de tension, les lacets à retirer dans les coins des armures pour les assouplir, et pouvoir, ainsi, les ôter. Il pressa ensuite l’un des seins d’Alessa, les exhibant. Ses doigts glissèrent sur le téton de cette femme, le pressant, glissant sur cette masse de chair. Son baiser était incisif, sa langue avide et vorace.

Ronald savourait cette femme, savourait ce corps. Quand ils s’étaient rencontrés, jadis, il était encore trop jeune, et trop épris de Nöly Ivory, pour regarder ailleurs. Maintenant, avec le recul, Langley ne voulait pas passer à côté de cette chance. Il avait tout simplement envie de cette femme.

« Les Nexusiens voguent le long de l’océan... Ils ont traversé toutes les mers, affronté maintes tempêtes... Ils ne dénigrent ni le danger ni l’aventure. La passion, l’agressivité, la bestialité... Crois-tu donc que c’est en brodant des tricots qu’on se fait des blessures comme la mienne ? »

Il posa ses doigts sur les lèvres d’Alessa, les caressant légèrement, avant de lui sourire.

« Je veux te faire l’amour, Alessa... Inutile de prendre un rôle, c’est avec toi que je veux passer cette nuit. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2450


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 22 vendredi 11 juillet 2014, 06:12:56

Libérée de son armure jusqu’à la taille, la Meisaenne découvrait un corps magnifiquement sculpté par les années d’entrainement et surtout les combats contre les Ashnardiens. Les conflits prenaient rarement la forme d’une véritable guerre, mais il arrivait souvent que des navires Ashnardiens s’aventurent sur les eaux territoriales de Meisa et refusent de faire demi-tour lorsque les exigences de retraite étaient formulées par les capitaines Meisaens, menant à des batailles navales qui pouvaient dégénérer en raid terrestre quand ces mêmes tentatives de provocation dépassaient l’étape navale. Alessa avait sur le corps beaucoup de cicatrices, probablement plus que n’importe quel être humain pouvant encore se vanter tout en étant encore en vie pour le raconter. Elle avait même tenu tête au général Herrick de Makhäe, un des anciens piliers militaires d’Ashnard, avant l’arrivée de Serenos et ses magiciens, armés de leur sorts et bouquins, qui mettaient régulièrement fin à ces rares incursions, transformant rapidement un combat honorable en bain de sang sauvage et répugnant, une telle boucherie que même Alessa ne parvenait pas à pardonner ses méthodes à son Roi.

Elle regarda alors l’homme qu’elle maintenait ainsi sous elle. Ses yeux profonds, avec ce regard dans lequel elle se sentait tomber, dévorée par le feu qu’elle voulait tant voir en lui. Ses doigts glissèrent sur son chemisier, le déboutonnant un peu alors qu’il la renversait soudainement à son tour, l’envoyant sur le dos, surprise mais pas moins satisfaite; elle aimait que son partenaire s’implique aussi dans les étreintes. Il répondit à sa pique, sans visiblement se rendre compte que si les Nexusiens étaient effectivement de puissants guerriers, son commentaire visait surtout les femmes de la société Nexusienne, beaucoup moins flamboyantes que celles de sa contrée ou même des Ashnardiennes, reconnues pour être de vraies chipies et des bêtes sauvages, ces dernières, quoi que la noblesse, selon Serenos, sait encore se distinguer. Elle étira un sourire taquin alors qu’il aventurait ses mains sur son armure, cherchant visiblement à la lui retirer, et pour ne pas l’embarrasser, elle prit une grande inspiration et relâcha un petit courant d’énergie dans quelques zones spécifiques de son armure, sous les protections, et celle-ci s’ouvrit, dévoilant les seins de la demoiselle, qui ne semblait en ressentir aucun embarras. Les Meisaennes ne portaient pas de sous-vêtements sous leurs armures, en général, parce que la plate nécessitait un contact direct entre la protection et son propriétaire pour être parfaitement fonctionnelle. Mais elle n’était pas celle qui allait lui dire qu’elle ne portait pas de culotte non plus; lorsqu’il en viendra à lui retirer ses jambières et son pantalon de cuir noir, il en viendrait à s’en rendre compte de lui-même.

Lorsqu’elle sentit les doigts de l’homme titiller ses seins, lui arrachant des soupirs d’aise et de plaisir, alors que ses propres doigts finissaient enfin de déboutonner la chemise de l’homme, dévoilant son torse. Elle caressa alors ses pectoraux, les yeux clos, en les détaillant dans son esprit grâce à son sens du toucher. Elle remarqua leur texture, leur fermeté, leur définition presque parfaite, puis elle descendit plus bas et lui caressa le ventre et les flancs, tout en relevant doucement le bassin pour presser son ventre contre le sien, un sourire provocateur flottant sur ses lèvres. Elle le renversa alors à son tour, mais plutôt que de grimper sur son ventre, elle le fit tomber face au lit, grimpant à nouveau sur lui, ses mains dans son dos.

Elle se pencha alors sur l’homme en faisant enfin glisser sa chemise de ses épaules, dévoilant sa peau musclée, rude mais si mûre et mature, une peau d’homme. Elle glissa alors ses doigts sur son dos et entama de le masser délicatement, mais habilement; les Meisaennes appréciaient les massages, et du coup, elles apprenaient elles-mêmes à en faire. Alors que ses doigts massaient et détendaient les omoplates du paladin, elle enfouit son visage dans son cou et commença à embrasser sa nuque, posant un premier baiser, un deuxièmes et un troisième, bien confortablement installée sur ses reins. Penchée de cette façon, elle pouvait sentir ses tétons dessiner des fresques discrètes sur le dos du paladin, alors qu’elle le massait et remuait doucement sur lui. Leurs visages se frôlèrent une nouvelle fois quand elle se redressa et elle s’empara de ses lèvres.

« J’ai envie de toi depuis notre duel, Ronald… J’ai toujours rêvé que l’homme capable de me dominer au champ de bataille puisse me dominer au lit… »

Enfin, ils ne s’étaient plus jamais bagarrés depuis l’époque, puisque Serenos avait cessé tout contact avec Nexus après la disparition de Nöly, et savoir si elle l’avait surpassé depuis, certes, l’intéressait, mais elle ne comptait pas s’arrêter maintenant pour le défier au combat. Après quelques secondes de massage, la Meisaenne retourna son amant et le regarda dans les yeux, toujours en se tenant sur lui. Elle esquissa un nouveau sourire, plus radieux, resplendissant; le même sourire qu’elle avait eu lorsqu’il l’avait tenue à la pointe de son épée; une expression de pure joie et de félicité. Elle se pencha alors sur lui pour l’embrasser, encore une fois, passionnément, mais plus sensuellement, caressant sa bouche de la sienne pendant une bonne trentaine de seconde avant de se mettre à doucement descendre vers le bas, roulant des épaules, tout en embrassant son torse, ses pectoraux et ses muscles abdominaux, trouvant finalement son pantalon. D’une main habile, elle déboucla le pantalon et détacha les cordons faisant office de braguette avant d’en tirer le sexe ferme mais encore capable d’accepter les caresses que cachait l’homme. Elle sourit.

« Voilà une arme qui me plait. » murmura-t-elle, en partie pour elle-même, alors qu’elle commençait déjà à y poser quelques baisers, débutant sur la base pour remonter doucement vers le clan, ponctuant chaque baiser d’un petit gémissement pour aguicher son amant, conscient que ces expressions de plaisir pouvaient avoir un effet redoutable chez les hommes.

Les expériences d’Alessa en matière d’hommes n’étaient pas nombreuses; peu d’hommes appréciaient de partager le lit d’une femme qui pouvait leur briser la nuque d’un geste, et même Serenos, qui ne les craignait pas, ne se sentait pas à l’aise de partager son lit, puisqu’il la voyait davantage comme sa fille ou sa nièce que comme une amante potentielle. Les autres étaient surtout des guerriers aussi rompus qu’elle par les combats, et dans les bras desquelles elle se jetait pour se débarrasser des élans d’adrénalines qui s’emparaient d’elle après les luttes, ces mêmes élans qui l’empêchaient de dormir en paix. Mais là, c’était différent; elle désirait cet homme, elle le voulait depuis toujours, elle voulait sentir ses mains sur son corps, ses lèvres aussi, elle voulait toucher ses cheveux, être imprégnée l’espace d’une nuit de son odeur, et elle voulait atteindre un nouveau genre d’orgasme, celui que seul un homme impatiemment attendu pouvait lui accorder.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 23 mardi 15 juillet 2014, 01:14:36

Pour lui, ça ne faisait aucun doute : s’ils venaient à nouveau à croiser le fer, et à s’affronter, Ronald perdrait à coup sûr. Il avait vieilli, mais il avait surtout rouillé, par manque d’expérience. Ici, au Palais d’Ivoire, tout était différent. L’épée ne servait à rien, si ce n’est à vous faire passer pour un tyran. Ronald n’avait jamais été un fin politicien, il n’avait pas ce sens de la répartie si propre aux politiques, il n’avait pas cet esprit affiné et retors, ce sens de l’humour et cette ironie mordante qui permettaient aux politiques de plaire à tout le monde, tout en étant honnis par tout le monde. Ronald était honnête et franc, et, pour survivre au Palais d’Ivoire, pour continuer à honorer sa fonction, il avait du changer, évoluer... Ses entraînements à l’épée avaient décru au profit d’entraînements à la plume. Il avait du apprendre à manier les mots, à sentir leur puissance, à voir la force des lettres, des syllabes, des boucles, des consonnes et des voyelles. Oh, il savait toujours manier l’épée et la magie, bien sûr, mais ça n’avait plus rien à voir avec le niveau exigé par Haven et par l’Ordre du Griffon. Un véritable paladin le briserait dans un combat réel, et il ne pouvait désormais impressionner que la piétaille et les malandrins. Pour autant, Ronald était très apprécié au sein de l’armée. Il dégageait une aura charismatique, car, à l’époque du Lion, il chargeait à côté de lui, défiant les Ashnardiens et les autres menaces à la civilisation sans coup férir, avec une bravoure insolente qui endurcissait le cœur de ses soldats.

Une autre bataille se déroulait maintenant dans sa chambre, où l’épée ne servait à rien, et où la plume montrait son inefficacité. C’était la bataille des corps, avec ses avant-postes, ses lignes de défense, ses hésitations, et sa stratégie... Ronald était un militaire dans l’âme, au point d’y songer en faisant l’amour avec une femme. Il pétrissait ses seins, savourant ce contact féminin. Il n’était alors pas bien différent du jeune novice de vingt ans profitant de sa permission pour passer un moment d’intimité avec sa dulcinée. Le temps avait été moins cruel avec Alessa. Ses seins étaient fermes, tendres, et Ronald s’amusait à les pétrir, à s’y rapprocher, tout en laissant la Meisaenne le caresser, ses ongles glissant sur sa peau, provoquant en lui des frissons délectables. Elle savait y faire, l’homme le sentait, et il était ravi de ça. Contrairement à d’autres gens de son âge, coucher avec de jeunes servantes vierges ne l’intéressait pas. Non pas qu’elles étaient laides, mais leur inexpérience faisait qu’il avait toujours le sentiment d’abuser de son pouvoir, et de leur naïveté. Elles se disaient que coucher avec des ducs ou des nobles leur offriraient des positions avantageuses, elles se disaient que, si elles arrivaient à impressionner leur amant, il leur offrirait des cadeaux... La réalité était souvent bien plus cruelle, et Ronald se refusait tout simplement à coucher avec ses pages. Ce serait mentir que de dire qu’il n’avait jamais été tenté, mais il était un paladin du Griffon. La discipline avait été marquée au fer rouge dans son être, et il l’appliquait encore actuellement. On ne se refaisait pas à son âge. Cette séance avec Alessa n’était qu’une exception, condamnable en tant que telle, mais il n’était pas vraiment en état, actuellement, de se reprocher son comportement. Il se contentait de savourer cette femme, qui continuait à le déshabiller, de ses doigts agiles et assurés.

Elle exhiba sa virilité, un organe tendu et réveillé, et douloureux. Ronald en aurait presque oublié cette sensation... Déplaisante, perturbante, déstabilisante... Et, pourtant, irrésistiblement attirante. Comment s’expliquer une telle fascination ? Comment s’expliquer un tel élancement pour ce genre de choses ? Pour lui, le sexe était l’antithèse même de la rationalité. Il n’y avait rien de logique là-dedans, rien d’explicable. Comment expliquer l’attirance sexuelle pour des seins, pour des courbes ? Personne ne pouvait l’expliquer, et Ronald rendait grâce au Ciel que personne ne le puisse. Ce faisant, le sexe restait à jamais dans le domaine des fantasmes, de l’irrationalité, de toutes ces choses que la civilisation abhorrait, mais qui, pourtant, apportaient leur grain de fantaisie dans un monde gris et terne.

La bouche de la femme glissa le long de son sexe, caressant sa peau, roidissant sa virilité. Il frissonnait, soupirant lentement, la laissant faire, l’excitant davantage.

« Alessa... » soupira-t-il.

Elle agissait talentueusement, et il ne tarda pas à agir à son tour, l’agrippant par les cheveux, la repoussant, l’étalant sur son lit. Il grimpa sur elle, agrippant les poignets de la femme dans le creux de ses mains. Il plaqua ses lèvres contre les siennes, un baiser vorace et autoritaire, puis déplaça ses mains, les utilisant pour avoir accès à l’intimité de cette femme. Un autre amant aurait peut-être continué à prolonger les choses, à faire durer les préliminaires, mais, face au sexe, Ronald était aussi désemparé qu’un nouveau-né, et cette douleur rugissante entre ses cuisses l’empêchait de réfléchir, de se concentrer efficacement.

Il s’enfonça en elle, et ce fut, pour lui, comme une délivrance.

« Aaaaaahh !!! Bordel !!! » s’exclama-t-il en sentant comme une vague le traverser, filant du bas vers le haut en éclatant dans son corps.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2450


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 24 lundi 04 août 2014, 17:56:43

Ronald sembla apprécier le moment où la Matriarche commença à caresser sa puissante arme de reproduction, puisqu’elle put l’entendre pousser un son de satisfaction. Tout en se servant de sa langue sur le bout de son gland, elle s’empressa de joindre ses cheveux derrière sa tête et les attacher ensemble avec un nœud fait de deux mèches de cheveux. Son visage enfin libre, ses cheveux hors du chemin, elle commença à mouvoir sa tête, faisant coulisser son membre dans sa bouche, tout en y ajoutant un peu de succion, n’hésitant pas à le prendre en gorge pour lui accorder plus de plaisir. Mais alors qu’elle s’adonnait à cette activité, elle remarqua que, à la vitesse de l’éclair, elle se retrouva sur le dos, loin de son membre. Elle laissa échapper un gémissement de désapprobation, mais il ne semblait pas le remarquer, puisqu’il l’avait maintenant renversée, lui agrippant ses poignets pour les maintenir au-dessus de sa tête dans un solide étau. Il lui plaqua alors un baiser sur les lèvres, un baiser auquel elle ne montra aucune résistance. Joueuse comme elle était, elle ne chercha pas à échapper à sa prise, se montrant en fait beaucoup plus vulnérable qu’elle ne l’était réellement, puisqu’elle pourrait s’échapper aussi facilement qu’elle manipulait son énorme épée, si elle le désirait, un désir qu’elle ne ressentait, d’ailleurs, pas le moins du monde. Ainsi dominée, elle se sentit prise d’un embarras qui se manifesta par une chaleur à ses joues, et un mordillement de sa lèvre inférieure, anticipant la suite des événements. Il bougea alors des mains et lui écarta les cuisses, dévoilant son intimité humide et invitante, mais elle ne se fit pas violence, au contraire; elle le laissa presser son sexe contre le sien, venant plutôt enserrer la taille de son amant de ses jambes à la peau sombre, douce et chaude. Certains pourraient dire que Ronald était pressé, qu’il ne savait pas contenir ses désirs pour pouvoir accorder plus de plaisir à la belle dame avant d’envahir son territoire intime, mais elle ne sembla pas vraiment s’en soucier. En fait, elle était même tout aussi enthousiaste à l’idée de le sentir en elle qu’il l’était à celle d’être en elle. Assez étonnamment, alors qu’il entrait en elle, elle sentit une douleur certes brève mais vive la saisir alors qu’elle le sentait entrer pour la premiere fois en elle, pressant son bassin contre le sien alors que sa virilité s’enfonçait jusqu’au fond de son intimité; Ronald Langley avait peut-être quelques défauts, mais il possédait une arme de chair qui le laissait solidement dans la compétition, lorsqu’il s’agissait du tournoi du plaisir. Elle manqua même de lâcher un cri de surprise, mais elle parvint à dominer ce désir de crier en enfonçant ses doigts dans ses paumes, mordant ses lèvres pour se contrôler, alors qu’une vague de plaisir extrême passait au travers de son corps en entier, lui faisant resserrer davantage l’étau de ses cuisses sur sa taille.

Perdant momentanément ses sens après cette première entrée dans son intimité, elle regagna ses sens assez rapidement avant de le regarder, ses doigts maintenant enfoncés dans l’oreiller se trouvant sous sa tête, respirant avec un peu de mal puisqu’elle sentait encore quelques étincelles de plaisir éclater en elle à la simple connaissance de sa présence en elle. Elle essaya de sourire, mais elle ne le pu, finissant par simplement regarder sa magnifique cicatrice. Pour elle, cette blessure ressemblait à une peinture, et portait davantage de signification puisqu’elle se trouvait sur le corps d’une personne, gagnée au bout d’une arme; la profondeur, la longueur et la façon dont la cicatrice était faite racontaient sa propre histoire par sa seule apparence. Soudainement envahie d’un incontrôlable besoin d’interagir avec cette partie d’histoire personnelle, elle releva la tête, laissant sa langue sortir de sa bouche alors qu’elle commençant à lécher la vieille blessure avec tendresse, léchant alors sur le chemin qui menait vers les lèvres de cet homme qui semblait encore plus excité qu’elle, ce qui était déjà impressionnant. La Meisaenne l’embrassa, forcant sa langue froide et douce entre ses lèvres pour venir chercher sa langue, jouant avec et la caressant, puisqu’elle ne pouvait pas vraiment faire plus dans sa position.

Alessa était certes une guerrière, puisqu’elle avait été élevée ainsi par sa mère pour reprendre le flambeau et protéger le Roi, mais quelque part, sous ça, elle restait encore une juene femme. Elle désirait la tendresse, l’appréciation, la confiance, qu’elle manquait cruellement depuis qu’elle avait décidé de laisser la femme en elle en sommeil, pour ne jamais laisser quoi que ce soit la distraire de son devoir. Même si elle était une combattante accomplie, elle était si dévouée à être la meilleure Matriarche qu’elle puisse possiblement être que, comme son amant, elle n’avait pas de temps à consacrer au jeu de la sensualité, d’expérimenter sa féminité autant qu’elle pouvait bien secrètement le désirer. C’était, par contre, la première fois qu’elle voulait qu’un homme la domine, la désire autant qu’elle le désirait, d’être complètement sienne pour le court moment elle pouvait l’être. Elle ne s’attendait pas à être aimée, elle ne s’en souciait pas le moins du monde, puisque son cœur ne serait que pour l’homme qui se tiendrait à ses côtés sur le champ de bataille, prêt à mourir avec elle si tel était leur destin, mais elle avait besoin de ressentir quelque chose, aussi petit que ce soit, d’un homme qui pouvait bien la vouloir dans son lit. Et ça, Ronald semblait être capable de le lui donner, puisqu’elle le ressentait au travers de tout son corps

Remarquant qu’ils avaient tous les deux cessé de bouger, elle le regarda, étirant un sourire timide en ressortant ses doigts de son oreiller pour caresser gentiment la mâchoire de son amant, l’embrassant une seconde fois alors qu’elle le repoussait doucement sur le dos, grimpant sur lui et s’asseyant sur son bassin, sentant toujours son pénis en elle. Elle lui prit alors doucement sa main droite et la pressa contre sa poitrine, alors qu’avec l’autre main, elle l’incita à agripper ses hanches, tout en souriant, avant de commencer à boucher lesdites hanches, commençant à faire bouger en elle sa virilité dure comme fer. Ses mouvements étaient habiles, certes, mais d’un point de vue extérieur, il sembla presque qu’Alessa dancait, bougeant parfois de haut en bas, ou d’avant vers l’arrière, tout en bougeant la totalité de son corps, arquant parfois le dos, jouant dans ses cheveux, ou même avec ses seins, tout en regardant le visage de son amant. Oui, Alessa était une femme magnifique, une puissante guerrière, mais Ronald était l’un des rares qui eurent la chance de la voir en tant que son amante; sensuelle, douce, généreuse et n’ayant que faire qu’il soit un amant expérimenté ou pas; elle était sienne, et peut-être pour cette seule et unique nuit, pour tout ce qu’il en sache.

« Même si ce n’est que pour cette nuit, Ronald, ne regarde que moi. Ne pense qu’à moi. » Lui demanda-t-elle, peut-être avec une pointe d’autorité, avant de l’embrasser à nouveau. « Je ne t’en tiendrai pas rigueur si tu te montres plus agressif, je ne refuse jamais un combat. Mais je veux que tu m’aies comme tu le veux. Je veux que Ronald Langley me fasse l’amour, sans les liens des règles, comme si elles n’avaient jamais existé. Nous avons toute la nuit. »
« Modifié: mardi 05 août 2014, 17:32:48 par Serenos Sombrechant »

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 25 mardi 05 août 2014, 02:21:21

[HRP. – Je crois qu’on va rester sur le français, ce sera plus simple pour moi =)]



Tout s’était enchaîné rapidement, presque trop vite pour que Langley puisse le comprendre. Le Nexusien n’était clairement pas dans son élément naturel avec... Ça. Les femmes. Le sexe. Non pas qu’il soit un jeune vierge ignare, loin de là, mais, ici, il était sans son armure. Il s’offrait à une femme sans aucune autre protection que son corps. Il était nu, aussi bien au sens littéral qu’au sens figuré, nu face à elle, nu face à ce souvenir de son adolescence. Alessa, la fière Meisaenne, Alessa, le défiant à ce tournoi... Alessa, dans sa chambre, lui faisant l’amour, tandis que, dehors, un Roi était disparu, et des meurtres avaient eu lieu. Si elle n’avait pas été elle, Langley serait en train de faire les cent pas dehors, d’envisager des hypothèses, d’aller voir ses vieux contacts pour retrouver le Roi de Meisa, pour avoir des pistes sur la Confrérie des Sans-Visages. Il bouillonnerait sur place, et aurait fait une nuit blanche. Est-ce que succomber à cette femme faisait de lui un mauvais chambellan ? Il ne devrait pas... Non, il devrait la reposer, et lui dire d’attendre, lui dire qu’il fallait enquêter, retrouver son Roi, et élucider au plus vite cet incident diplomatique avant qu’il n’y ait une escalade.

Mais il en était incapable. Sentir cette femme aspirer son sexe, glisser sa langue dessus, le titiller, le caresser, le frotter, l’exciter, voilà qui était intense. Comment penser à autre chose que ça quand cette langue jouait sur votre verge ? Comment se focaliser sur autre chose que le plaisir, brut et strict ? Pour Ronald, c’était déjà un miracle qu’il arrive au penser au Roi de Meisa. Alessa remplaça sa langue par ses doigts, glissant dessus, le masturbant tendrement, enserrant son bout de chair entre ses tendres doigts chauds. Assis sur le rebord du lit, la respiration du paladin était lourde et précipitée.

« Hum... Alessa... Quelle... Quelle fougue ! »

Il soupirait lentement, et l’écouta lui parler. Son membre lui faisait mal, émettant de douloureuses pulsations le long de son corps. Ah, il avait oublié à quel point cette sensation était douloureuse ! Elle lui demandait d’être violent, d’être ardent, de lui faire plaisir. Ronald sourit légèrement, hochant lentement la tête. Elle s’enlaça ensuite contre lui, l’embrassant. Il répondit à son accolade.

« Je vais te confier une chose, Alessa... Je n’ai jamais été connu pour être un individu particulièrement romantique. »

Ronald agit rapidement. Il repoussa Alessa, et l’étala sur le lit, agrippant chacun de ses poignets, les serrant avec ses mains. Il l’embrassa à nouveau. Sa vierge tendue lui faisait mal. Elle avait besoin de se soulager le plus rapidement possible, et il la pénétra sans attendre, s’enfonçant en elle.

« Haaa !! »

L’homme soupira de plaisir, sentant une vague de joie le traverser quand son sexe s’enfonça en elle.

C’était délicieux !
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2450


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 26 mercredi 12 novembre 2014, 06:01:13

« Est-ce que tu es sûr qu’il est mort?
- Mais oui, j’te dis! Il ne bouge plus, et il ne respire plus. Il est mort, casqué, kaput.
- Vous allez être vachement déçus. »

Les hommes se retournèrent aussi vite que possible, mais les pieds du Roi jaillissaient déjà du chariot, hors de la paille, pour les frapper au visage avec force, envoyant les deux hommes heurter un mur de la ruelle de plein fouet, pendant que l’Immortel se redressait, les cheveux couverts de foin. Une charrette. Ces hommes n’avaient vraiment aucun sens de l’étiquette, ni aucun respect pour son rang. Un otage politique était davantage choyé, et il était le premier à le savoir. Avant que ses ravisseurs ne reprennent leurs esprits suite au choc, il s’éjecta de la charrette et frappa le premier de sa botte en plein visage, lui fracturant le nez sous son poids, avant de se tourner vers le second. Il ignorait qui étaient ces hommes, mais il n’allait pas tarder à le savoir. L’homme s’était emparé d’une dague cachée sous ses vêtements et il s’était redressé, en garde, faisant face au Roi, prêt au combat. Serenos chercha immédiatement Ehredna à sa taille, mais il ne tâta que le vide. Son arme n’était plus là! Il leva les yeux vers l’homme, une colère incommensurable provoquant des tremblements incontrôlables à son corps.

« Où est-elle? Qu’avez-vous fait de mon épée? » Rugit le Roi de Meisa, fou de rage.

Les Hommes Sans-Visages étaient des meurtriers, des assassins aux talents redoutables, des criminels, au bas mot, mais ils ne révélaient jamais le contenu de leur mission, et leur silence faisait d’eux les meilleurs adeptes de la diplomatie du poignard. L’assassin porta le premier coup, un mouvement latéral, mais Serenos avait l’habitude des combats rapprochés, et d’un pas en diagonale et d’une rotation du torse, il esquiva la dague, sautant vers l’arrière juste à temps pour éviter le coup de pied que son adversaire lui décocha, enchainant immédiatement avec deux coups dans les flancs de ses poings, reculant à nouveau. Serenos pratiquait depuis des années un style de combat réservé à la famille royale pour pouvoir se défendre contre les assassins et les menaces nocturnes, et il avait eu le meilleur des professeurs à cet art; Liam lui-même. Le style de combat alliait des mouvements vifs et des coups tout aussi fulgurants. Il ne nécessitait pas d’être fort, juste de la précision et un bon pouvoir d’impact. Avec les deux coups dans les flancs, il avait enfoncé les phalanges de ses majeurs dans les côtes de l’homme, et il devait déjà ressentir une douleur croissante. Mais ce n’était pas suffisant pour vaincre un assassin expérimenté, ils étaient accoutumés à des traitements beaucoup plus rude, donc, l’Homme Sans-Visage reprit son assaut, beaucoup plus rapidement, décidé à rectifier son erreur de tantôt. Les mouvements de Serenos étaient agiles, et ses mains, ouvertes, lui servaient à dévier les coups. Les paumes pour se défendre, les poings pour frapper. Joue des pieds le plus que tu le peux, mais ne te laisse jamais gagner par les mouvements de l’adversaire, ou il contrôlera le combat, et tu seras blessé. Les leçons de Liam avaient été profondément gravées dans la mémoire de Serenos, et sachant qu’une défense ne mettrait pas fin à ce duel, il décida de contre-attaquer, cette fois en enchainant des coups de poings et les parades, agrippant finalement le bras de son rival. Une fois que tu le tiens bien, frappe, et frappe le plus fort que tu peux sur ta cible. Et le Roi de Meisa savait exactement où frapper; les côtes déjà fragilisés de l’Homme. En un puissant coup de genoux, il frappa le flanc de son assaillant, et un son de craquement sourd se fit entendre alors que trois côtes cédaient sous l’impact. L’homme hurla de douleur, tombant sur ses genoux pour tenir son flanc douloureux à deux mains, abandonnant son arme.

Il savait qu’un questionnement en règle ne suffirait pas à lui arracher la vérité. Il aurait pu le torturer, mais cela lui ferait perdre de précieuses minutes, qui risquaient de lui faire perdre à tout jamais la trace de son arme adorée. Ehredna était plus qu’une épée à ses yeux, c’était son amie, sa protectrice, et la seule entité sur laquelle il savait qu’il pouvait faire à jamais confiance, mais elle était également très dangereuse pour un humain sans entrainement et sans protection; les sortilèges dont elle était investie, à la fois très anciens et très dangereux, corrompait l’esprit de son porteur, et celui-ci devenait fou, car l’esprit des Ashanshi était si complexe qu’il rendait ceux qui étaient dénués de la moindre goutte de leur sang complètement fou en une question de quelques jours. Il n’avait donc pas le temps de tergiverser, il lui fallait des réponses, et immédiatement. Il agrippa donc l’homme par le col , le soulevant de terre avant de le plaquer contre le mur et de plonger son regard dans le sien.

« Révèle-moi tout ce que tu sais. »

Les pupilles de l’assassin se dilatèrent alors que les iris du Roi de Meisa se mettaient à briller d’une couleur dorée. Les bras lui tombèrent le long du corps, sa bouche s’ouvrant de terreur, alors que l’esprit du Roi, implacable et aussi lacérant que le fil d’une épée, pourfendait le sien. Serenos n’était pas un maître dans l’art de pénétrer la conscience d’autrui, mais ses bases lui suffisaient amplement pour extraire ce qu’il voulait savoir des meilleurs maîtres de l’esprit, et même les Hommes Sans-Visages, qui possédaient une résistance remarquable aux invasions mentales, ne pouvaient rien contre lui en ce domaine. Il farfouilla l’esprit de son ennemi, et chercha dans sa mémoire les plus récentes informations en ce qui concernait son épée. C’est alors qu’il vit se dessiner un homme, qu’il ne connaissait pas, qui s’était affublé de son manteau. Il le vit se faire remettre Ehredna.

« Tout est fin prêt. Je ferai le nécessaire pour que l’argent soit remis à vos supérieurs. Valar Morgulis.
- Valar Dohaeris, répondit simplement l’homme.
- Ce soir, la Reine mourra, et Serenos sera vu comme le plus grand traître que ce monde n’eut jamais connu, et les obstacles aux desseins de mes maîtres auront enfin disparus. Va, mon Assassin, et je te couvrirai d’or à ton tour.
»

Alors que la vision s’estompait, un ultime effort de la part de Serenos lui permit de voir le visage de l’Homme changer, pour prendre une nouvelle forme. Celle d’un jeune homme, les cheveux en bataille, deux yeux bleus roi, et un sourire qu’il ne reconnaissait que trop bien; c’était son visage!

« Les fourbes…! »

Serenos agrippa la lame de l’Assassin et la plongea le plus profondément possible dans ses côtes, traversant jusqu’à son cœur, et bloquant le cran de la lame contre une côte, empêchant l’homme de s’en défaire sans mourir immédiatement. Malgré son pouvoir affaibli en dehors de Meisa, il lui restait encore quelques ressources pour récupérer ses forces, et autant avait-il une profonde aversion pour la nécromancie, la situation ne se prêtait pas au doute. Il agrippa les cheveux de l’homme et le força à basculer la tête vers le côté. Il ouvrit alors grand la bouche et de ses dents, il arracha un généreux morceau de chair à sa gorge, faisant couler le sang à flot. Sans plus d’égard pour la douleur abominable que son ennemi devait ressentir, il recracha la chair avant de fondre sur l’ouverture et d’en aspirer le liquide, récitant dans sa tête les sortilèges de drainage qu’il avait appris de son oncle Owen, bien des années auparavant. Alors qu’il s’abreuvait du sang de son ennemi, il pouvait sentir dans son corps une force nouvelle, presque rajeunissante, qui anima à nouveau ses sens et son corps. Ce n’était pas autant que ce qu’il aurait pu tirer d’Eglendal, mais c’était déjà un début. Il se tourna alors vers Nexus, qui était déjà plutôt loin. Même à cheval, il en aurait pour des heures à atteindre le palais.

« Elena… ELENA! »

Motivé par l’urgence et horrifié par la possibilité que quelqu’un puisse faire du mal à la fille de ses meilleurs amis, le Roi de Meisa se mit à toute vitesse en direction du Palais Royal de Nexus, propulsant son corps à l’aide de son contrôle sur le vent pour accélérer sa course.

***

Alessa agrippa solidement son amant alors qu’il la pénétrait, serrant les dents alors que son corps était parcouru d’un frissonnement de pur délice. C’était presque exactement comme elle l’avait imaginé, à la différence qu’elle aurait peut-être apprécié encore quelques moments de caresses avant qu’il ne la prenne ainsi, mais elle n’en laissa rien paraitre, profitant simplement du plaisir que son amant lui accordait. Elle sentait sa verge entrer en elle, les veines chargées de sang si gonflées qu’elle pouvait les sentir se presser contre les parois de son intimité. Ses bras retombèrent alors sur les draps, qu’elle agrippa solidement alors que son regard cherchait à nouveau celui de son compagnon. Elle se mordit légèrement les lèvres, puis elle enroula délicatement ses jambes aux hanches de l’homme avant de relever doucement le bassin, faisant entrer le sexe plus profondément encore. Aguicheuse mais sincèrement affectée par les sensations qui saisissaient son corps, la belle guerrière lâcha un petit gémissement en réponse au plaisir que lui procurait le membre de son partenaire en elle. Mais elle ne comptait pas s’arrêter là. Tout en continuant de s’agripper aux draps, elle se mit à attirer l’homme contre elle pour ensuite le repousser de son bassin, faisant lentement coulisser le membre de l’homme en elle, mais le missionnaire était une position si ennuyeuse qu’elle décida de passer à quelque chose d’un peu plus excitant. Usant de sa souplesse, elle recourba une jambe et du bout des orteils, elle caressa le ventre de son amant, remontant lentement vers son torse, ses pectoraux pour enfin poser sa jambe contre son épaule, un sourire coquin sur les lèvres, tout en resserrant sa jambe contre sa taille.

Alessa n’était pas nécessairement une experte dans le domaine du sexe ou même de l’amour. Elle était normalement une femme chaste, et ce pour plusieurs raisons. La première, et la plus évidente, c’était qu’elle ne voulait pas prendre sur elle la responsabilité du bonheur de quelqu’un d’autre, et puisqu’elle était constamment occupée, elle n’aurait jamais de temps à consacrer à une relation. Ensuite, le sexe était comme une drogue, et penser aux étreintes étaient une distraction, ce qu’elle se refusait à avoir. Et la troisième… tout simplement, elle avait des critères assez élevés en matière d’hommes, et elle était très difficile à impressionner. Toute inexpérimentée qu’elle pouvait être, elle avait néanmoins entendu beaucoup d’histoires par ses sœurs d’armes, et appliquer la théorie à la pratique n’était pas aussi difficile que certains pouvaient le penser, du moins par rapport au sexe. Elle pressa avec envie son corps contre celui de Langley, avant d’étirer le cou et l’embrasser avec fougue.

« Je n’ai pas besoin de romantisme… fais-moi l’amour, Ronald… »

Une demande toute simple, qu’elle lui faisait-là.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 27 dimanche 16 novembre 2014, 02:10:02

« Haaa… »

Elena venait de sortir de l’eau, toute nue, et enroula son corps dans une serviette se trouvant à côté, contre un mur. Comme d’habitude, la Reine venait de se lever avant d’aller se coucher, et se trouvait dans ses appartements personnels, une sorte d’enceinte au sein du château. Elle sortit rapidement de sa grande salle de bains, et s’avança le long des couloirs, atteignant l’escalier menant au salon de ses quartiers, une grande pièce agréable et confortable, au sein de la tour principale du Palais d’Ivoire. Ses quartiers se trouvaient aux derniers étages, et, sur ce point, Sire Langley avait, avec l’aide de magiciens, comme Jamiël, veillé à fermer autant de passages secrets que possible. Elena, qui s’était renseignée sur l’histoire du Palais, savait que l’un de ses ancêtres avait construit un couloir secret entre ses quartiers et celui d’une chambre plus en bas, afin de pouvoir copuler avec sa maîtresse. Il empruntait pour cela un long tunnel étroit avec un escalier. Langley avait veillé à sécuriser le plus possible cet endroit, que ce soit en scellant les passages secrets, ou en mettant des gardes à l’entrée.

Un feu crépitait dans la cheminée, et Elena s’assit devant, observant les flammes danser sans rien dire. Serenos de Meisa... Un homme qui avait connu sa mère. Elle avait bien senti qu’il s’était passé quelque chose, une sorte de vieille histoire impliquant une histoire à quatre entre Serenos, Jamiël, et ses parents. Cependant, la Reine savait que Jamiël, sa tutrice, ne dirait rien là-dessus. Elle soupçonnait des histoires de cœur, des querelles amoureuses... Peut-être pourrait-elle en parler à Serenos ? Personne ne lui avait encore dit que Serenos avait disparu, essentiellement afin de ne pas l’inquiéter. Elena observa les flammes, plongée dans son esprit, jusqu’à ce que son corps commence à sécher.

Elle abandonna alors sa serviette, et, toute nue, rejoignit sa chambre. Il n’y avait personne pour la voir. Adamante n’était pas là, étrangement... Peut-être faisait-elle des exercices de méditation magique ? Adamante partageait ses quartiers avec Adamante, qui dormait dans une pièce proche de sa chambre, mais, ce soir, en approchant de sa chambre, la Reine ne vit aucune lumière. La Reine aurait pu alors fouiller dans sa chambre, mais elle choisit d’aller dans sa garde-robes, enfilant une nuisette de nuit. Ainsi habillée, avec les cheveux mouillés, elle fila finalement dans sa cambre, et alluma un candélabre sur une commode, puis alla la poser sur sa table de chevet. Elle avait un grand lit... Énorme, par rapport à celui qu’elle avait à l’époque du monastère. Il était refait tous les jours par Elena, qui avait appris ce genre de choses au monastère. Les moines lui avaient dit qu’une bonne souveraine devait savoir être relativement autonome. Néanmoins, Elena savait que les servantes et les domestiques repassaient derrière elle pour finir le travail.

*Ce soir, Adamante ne dormira pas avec moi...*

Ou peut-être la rejoindrait-elle plus tard ? Elena y songeait en s’allongeant, frissonnant au contact des couvertures fraîches, et attrapa son livre. C’était un recueil de nouvelles nexusiennes, dépeignant plusieurs destins croisés dans la ville, le tout sous une plume assez critique. Elle lisait silencieusement, avant de bâiller à plusieurs reprises. Les mots peinaient à venir, car son esprit était brumé par cette histoire... Est-ce que sa mère était sortie avec Serenos avant de voir son père ? Elle se mit à sourire en imaginant l’inverse... Que ce soit son père qui soit sorti avec Serenos... L’image était tellement drôle qu’elle se surprit à pouffer, et regretta à nouveau qu’Adamante ne soit pas là. Si elle avait été là, elle aurait pu lui en parler, et rigoler un coup avec elle. Au lieu de ça, elle se contenta de se mordre les lèvres, puis reposa le livre, et s’extirpa de son lit.

Elle observa la ville par la fenêtre. Nexus s’étalait à perte de vue, une succession d’immeubles avec des forts et des tours plantés ici et là. De la fumée s’échappait de multiples cheminées, ainsi que des lumières. La ville semblait pleine de vie, et elle bâilla à nouveau, avant de finalement se mettre la main devant al bouche.

*Ohlàlà ! Il est temps d’aller se coucher !*

Elle dénoua les rideaux, et ceux-ci s’abattirent devant la fenêtre. Elle souffla sur les bougies du candélabre, et ferma les yeux, essayant de trouver le sommeil, sans savoir que des gens chercheraient à l’attaquer.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2450


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 28 jeudi 27 novembre 2014, 08:13:07

Varric était un excellent assassin. Selon certains, il était même le meilleur de sa catégorie. Probablement parce qu’il était le meilleur à se faire passer pour les autres. Sa mission n’avait pas manqué d’intérêt; déclencher une guerre entre les deux royaumes les plus paisibles de ce monde. Cette mission avait démarré quatre années plus tôt, quelque peu après que Serenos avait appris ce qu’il était finalement advenu d’Elena. Pendant ces quatre années, Varric avait infiltré Meisa, sous la couverture d’un serviteur du palais. Même si les informations sur celui-ci lui avaient été dérobées au moment de son départ, les serviteurs étant dépouillés de tout ce qui pourrait laisser des informations à l’ennemi lorsqu’ils étaient relevés de leurs fonctions, il avait pu étudier avec beaucoup d’attention le Roi de Meisa, pour son prochain travail; il s’était fait un devoir d’étudier chaque détail important, et même les plus fins et insignifiants, de sa démarche à ses mimiques, ses manières de bouger les mains, ses froncements de sourcils lorsqu’il était irrité ou inquiet, et même ses expressions. Le Roi était un homme relativement simple, mais dont l’esprit et l’imprévisibilité en faisait un être difficile à copier dans toute sa mesure. Le fait qu’il était également un sorcier au pouvoir redoutable le contraignait à plus d’attention encore; en copiant son apparence, il pouvait copier l’apparence de n’importe qui sans trop de problème, mais il n’était pas bête; la magie était une autre manière de se démarquer entre mages; si certains pouvaient différencier des animaux par l’apparence de leur truffe, les magiciens sentaient les variations de la magie, et il aurait été démasqué en un instant si l’un d’entre eux se penchait un peu trop sur son cas.

Le plan était simple; sous les traits du Roi de Meisa, il devrait se rendre jusqu’aux appartements royaux dans la plus grande discrétion, et assassiner la Reine, en s’assurant qu’elle cause assez de raffut pour alerter la Garde Royale et les serviteurs pour que quelqu’un soit témoin de sa mort tragique aux mains de l’ami de ses parents. La famille Thénérim avait assez d’influence sur le Conseil pour que celui-ci engage immédiatement des actions militaires à l’encontre de Meisa lorsque la Reine serait morte. Pour les Thénérim, qui avaient des liens avec la famille royale par un frère écarté du trône par son cadet, c’était une chance de prendre le contrôle de Nexus. Les lois et les procédures pour qu’un membre d’une branche de la famille puisse succéder un souverain sans héritier sur le trône étaient assez complexes, et nécessitaient beaucoup de temps et de connaissances en lois et vieilles traditions, mais si les Thenérim parvenaient à exécuter le Roi de Meisa après l’acte odieux du meurtre de leur Reine bien-aimée, le jeune Tanis était garanti de pouvoir monter sur le trône. L’avis public pouvait faire beaucoup de choses pour les opportunistes, et les Thenerim étaient probablement ceux de la pire espèce. Mais ce n’était, au fond, qu’une bande d’idiots assoiffés de pouvoir. Les supérieurs de Varric n’étaient pas intéressés par la politique, seulement par l’argent et l’Art du Sang. Il n’y avait pas de meilleurs assassins que les Hommes Sans-Visages, et leur véritable employeur désirait cette guerre. Pourquoi? Varric s’en fichait. La paie était délicieuse, assez pour acheter même un royaume, et le niveau d’importance de cette mission le motivait plus que tout; il avait ce comportement bizarre, même pour les siens; il voulait absolument que le monde souffre ou bénéfécie de ses actes, tant qu’ils avaient une véritable signification.

Varric avait un réseau d’informateurs au palais. Certains appartenaient aux Thénérims, d’autres avaient une loyauté envers cet autre fournisseur, et tous les deux groupes voulaient absolument que l’assassinat se produise le soir-même. Les serviteurs s’affairaient donc pour une célébration qui ne se produirait probablement pas, et les gardes continuaient leurs rondes certes bien organisées, mais prévisibles, surtout lorsqu’on en possédait la planification totale. Varric les évita avec la même aisance qu’au début, mais quelque chose, dans sa tête, lui murmurait d’attaquer les gardes, de faire couleur leur sang, de nourrir sa nouvelle épée de leur force, et il lui fut très difficile d’y résister; sa mission prédominait sur ses désirs, et s’il se laissait aller à des élans inutiles de violence, il perdrait son avantage. Le plus difficile fut quand même de grimper jusqu’aux appartements royaux; des gardes et des serviteurs qui n’arrêtaient pas de se déplacer, et qui surveillaient farouchement les couloirs sans jamais laisser le moindre angle mort. Et ce n’étaient pas que des gardes banaux, non; la Garde Royale était composée des effectifs les plus remarquables de toute l’armée de la Reine, qui ne quittaient leur poste que lorsque la Reine elle-même prenait les armes, et ce jour n’était pas près d’arriver. Mais pour l’homme sans visage, passer entre eux fut d’une facilité déconcertante; son entrainement lui permettait de non seulement faire taire le moindre de ses sons, mais il se fondait dans le décor à un tel point que les gens l’oubliaient très vite, comme une brève bourrasque de vent.

Il pénétra enfin dans les appartements de la Reine. Il savait qu’Adamante n’était pas là, il s’en était assuré. La jolie dame était autre part, en train de faire ses propres activités pendant que la Reine ne la nécessitait pas. Après tout, servir de doudou pouvait être agréable un temps, mais un jour où l’autre, un peu de temps pour soi ne faisait pas de mal. Sauf ce soir, apparemment.  Il regarda un cordon, judicieusement placé près du lit d’Elena. Une alerte. Bien, cela lui ferait économiser du temps sur le raffut. Il tira dessus. Il savait que bien vite, les gardes débarqueraient, il n’avait pas de temps à perdre. Il leva alors Ehredna au-dessus de sa tête.

« Adieu, Elena Ivory, fille de Liam et Nöly. Valar Morgulis.
-  Valar Dohaeris, connard! »

À peine eut-il le temps d’abattre sa lame, malgré sa surprise, que le véritable Roi de Meisa jaillit de l’ombre, Jamiel à ses côtés. Le Roi de Meisa était méconnaissable; l’entièreté du côté droit de son visage avait été affreusement mutilée, laissant un œil sans paupière et une bouche qui ne masquait plus ses dents sur la droite, ainsi qu’une bonne partie de sa chevelure d’ébène. Sa main droite avait perdue quelques doigts, et ses vêtements étaient maculés de sang. Le Roi chargea à toute vitesse sur l’imposteur et le repoussa d’un tacle puissant, l’envoyant valser contre un miroir. Le monarque, d’une respiration rauque, darda sur l’homme qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. L’assassin se redressa, et lui rendit son regard. Protecteur, le Roi se tenait maintenant entre lui et Elena. Le Roi tenait à peine debout, mais c’était justifiable. L’assassin fronça des sourcils.

« Toi! Comment as-tu fait pour revenir? Tu étais mort! Et loin, par-dessus le marché!
-  Vous ne m’avez pas causé assez de dégâts pour que je ne me réveille pas en moins de quelques heures. Mais tu m’as couté très cher; même avec l’aide de Jamiel, forcer les protections magiques du palais pour m’y téléporter ne m’a pas laissé indemne.
- Bah, un léger contretemps, rien de plus!

L’imposteur s’élanca, sa lame devant lui, pour abattre l’homme désarmé, mais celui-ci leva la main, et entre ses doigts, l’air se condensa, devint solide, alors qu’une forme lumineuse se matérialisait entre lui et sa lame chérie. Aucune épée banale ne pouvait arrêter la course d’Ehredna, dont les enchantements en faisait une lame d’un tranchant sans précédent, mais Serenos l’avait possédée depuis des siècles, et avait donc appris à se défendre contre elle si le besoin était. Avec sa lame immatérielle, le Roi Sorcier riposta dans une série de coups, qui força son ennemi à reculer sous sa charge rapide, tentant tant bien que mal de ne pas se prendre de coup. Graduellement, il perdait du terrain, mais il ne savait pas que Serenos le poussait vers une des fenêtres. Lorsqu’il s’en rendit compte, l’homme blémit, et tenta une riposte, mais le Roi lui agrippa la main solidement, lui arrachant avec violence celle-ci alors qu’il tirait dessus en le poussant de l’autre, contre la fenêtre. L’homme tituba, et tenta de reprendre son équilibre, malgré la douleur qui l’assaillait.

« Vashra djen magati, Kremmol! vociféra le Roi alors qu’il lui donnait un coup dans le torse.

L’homme bascula, brisant les carreaux, mais pas sans que le Roi ne le débarrasse de sa ceinture à pochettes. L’homme tomba, hurlant de rage et de frayeur, alors qu’il chutait. Il aurait bien voulu s’assurer de la mort de l’ennemi, mais les gardes étaient déjà arrivés, enfonçant la porte de la reine pour entourer l’homme défiguré qui était présent dans les appartements royaux. Serenos était entouré, et son corps, maculé de sang, une épée à la main, qui pouvait bien le faire passer pour un meurtrier. Mais le défiguré n’avait plus de force pour se défendre ou fuir. De toute façon, son apparition dans les appartements royaux suffisaient à causer un incident diplomatique, mais pour Elena, ça en valait bien la peine,

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un temps pour guérir [Partie 3] [PV]

Réponse 29 vendredi 28 novembre 2014, 01:58:32

Quand le Sans-Visage entra, et planta son épée dans le lit, Elena serra les dents, avant de sentir le pouvoir magique de Jamiël la recouvrir. Serenos attaqua alors, et la Reine, qui avait, tant bien que mal, fait semblant de dormir, se retourna rapidement. Dans sa nuisette de nuit, elle vit Jamiël déclencher une orbe lumineuse, qui éclaira la pièce, permettant de voir le combat entre le Roi de Meisa et un adversaire des plus redoutables :  un tueur professionnel. Elena avait entendu parler de la Confrérie des Sans-Visages, des tueurs polymorphes. On les surnommait parfois « Caméléons », et ils étaient engagés par de puissantes fortunes, généralement des États, ou alors des individus assurés de toucher un héritage énorme en se débarrassant d’un proche. Ils étaient extrêmement doués, et nul doute que celui se tenant là devait l’être, afin de passer la garde attentive et vigilante de Sire Ronald Langley. Il avait réussi à pénétrer jusqu’ici, et se heurtait maintenant à Serenos.

Jamiël avait senti l’homme voler alors qu’elle méditait, et lui avait envoyé des messages télépathiques, afin de comprendre ce qui lui arrivait. L’homme s’était contenté de lui dire que la Reine était en danger, et Jamiël avait pâli sur place, avant de se rendre dans la chambre d’Elena. La jeune femme venait alors juste de se coucher, et Jamiël l’avait réveillé, avant de lui expliquer que quelqu’un venait pour la tuer, et qu’il fallait rapidement mettre sur pied un plan pour piéger l’homme. Elena avait paniqué, puis Jamiël avait ensuite ouvert le balcon de la Reine, guidant Serenos. Tout s’était enchaîné très vite. Utilisant sa magie, Jamiël avait entrepris de donner à Serenos quelques soins rapides de premier secours, avant de les dissimuler dans l’ombre. De cette manière, quand le tueur était entré, ils ne les avaient pas vus, se focalisant sur la Reine. Il portait avec lui l’épée magique de Serenos, et il avait fallu attendre qu’il se rapproche suffisamment de la Reine pour que Serenos le neutralise… Ou, du moins, tente de le neutraliser. Le Sans-Visage était coriace, et le combat était trop proche entre les deux pour que Jamiël utilise sa magie en soutien.

Le Sans-Visage finit par être défenestré, et tomba ne hurlant. Elena serra les dents en entendant un choc sourd en contrebas. L’homme était mort, et, au même moment, les gardes royaux débarquèrent massivement, pointant leurs épées vers Serenos.

« Stop ! » hurla Jamiël.

Les gardes se questionnaient déjà, et, en voyant un home au visage ensanglanté près du lit de la Reine, leur sang n’avait fait qu’un tour.

« Un Sans-Visage a tenté de porter atteinte à la vie de Sa Majesté en se faisant passer pour le Roi de Meisa. Nous avons réussi à le repousser, et à sauvegarder la vie de la Reine.
 -  Un Sans-Visage ? Mais…
 -  Le Sans-Visage a manifestement dû être aidé par des espions et des traîtres infiltrés au sein du Palais d’Ivoire. Dépêchez-vous de récupérer son cadavre. Je ne veux que seul Langley y touche ! »

Jamiël n’avait confiance qu’en lui pour obtenir des indices. Il était dommage que le Sans-Visage soit mort. Vivant, il aurait pu finir par avouer pour qui il travaillait. Certes, les Sans-Visages étaient connus pour résister à toute forme de torture, mais Jamiël savait qu’on pouvait toujours faire parler quelqu’un. Avec un peu de chance, ses poches contiendraient peut-être des informations. Les gardes royaux restaient sur place, suspicieux. Elena, lentement, était sortie du lit, et hocha de la tête en désignant la ceinture.

« Il a laissé ça… »

La main de Jamiêl se tendit vers la ceinture, et, un par un, toutes les fioles s’envolèrent. Il y avait des élixirs de soins, et de multiples poisons.

« Notre homme était bien armé…
 -  Et il avait pris votre forme… » balbutia Elena en regardant Serenos, les yeux écarquillés.

La Reine était clairement sous le choc, et Jamiël reposa les fioles, puis se pencha vers elle. Elle la prit dans ses bras.

« Tout va bien, Elena, tout va bien… »

Elena ferma les yeux en se mordillant les lèvres. Elle ne devait pas se mettre à pleurer sous les yeux de ces inconnus, ni leur demander de partir. Sa chambre à coucher était devenue une scène de crime. La Reine avait étudié le droit, et savait donc comment ça marchait. Il ne fallait pas contaminer la scène de crime, et les agents royaux commençaient déjà à en délimiter le périmètre. La Reine avait surtout peur… Venir l’attaquer jusqu’à chez elle. Dans son sein, dans son lit… Qui donc pouvait bien être derrière ça ? C’était forcément un proche… Une personne influente qui avait ses entrées au sein du Palais d’Ivoire.

« Quelqu’un cherche à déclencher une guerre entre Nexus et Meisa… On voulait accuser le Roi de Meisa… Il faut découvrir qui a commandité cet attentat. »

Les lèvres de Jamiël se posèrent tendrement sur le front de la femme, en signe de réconfort.

« Nous le trouverons, Elena, nous le trouverons. Je t’en fais le serment. »

Elena soupira à nouveau. On avait massacré toute sa famille il y a des années, et maintenant, on cherchait à la tuer, elle… Qu’est-ce que les Ivory avaient bien pu faire pour que des gens cherchent à ce point à les massacrer ?
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.



Répondre
Tags :